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Tatouages : vraiment indélébiles ?

Felix_Broennimann/Pixabay/Creative Commons

Pourquoi considère t-on que les tatouages sont indélébiles ? Et d’ailleurs le sont-ils vraiment. Des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et d’Aix Marseille Université regroupés au sein du Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy (CIML) se sont penchés sur la question. Et ils ont découvert que, si un tatouage peut être éternel, ce n’est pas le cas des cellules de la peau porteuses de son pigment. Celles-ci transmettent ce pigment à de nouvelles cellules lorsqu’elles meurent. Agir sur ce processus pourrait améliorer les techniques d’effacement de tatouages actuelles réalisées par laser. Cette étude est publiée le 6 mars 2018 dans le Journal of Experimental Medicine.

Pendant de nombreuses années, on pensait que les tatouages teintaient les cellules du derme de la peau, les fibroblastes. Cependant, des chercheurs ont suggéré plus récemment que les macrophages de la peau (des cellules immunitaires spécialisées résidant dans le derme) « engloutissaient » le pigment du tatouage, comme ils le feraient normalement avec un pathogène envahisseur ou un morceau de cellule mourante. Dans les deux cas, on présumait que la cellule porteuse de pigment vivait éternellement, permettant ainsi au tatouage d’être plus ou moins permanent.

Cette hypothèse est remise en question par une équipe de recherche associant des chercheurs de l’Inserm et du CNRS, dirigée par Sandrine Henri et Bernard Malissen du Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy, qui a développé avec l’aide du Centre d’Immunophénomique de Marseille une souris génétiquement modifiée capable de tuer les macrophages résidant dans son derme. Au cours des semaines, les chercheurs ont observé que les cellules ainsi détruites avaient été remplacées par de nouveaux macrophages dérivés de cellules précurseurs présentes dans le sang et en provenance de la moelle osseuse et connues sous le nom de monocytes.

Ils ont ainsi découvert que les macrophages du derme étaient le seul type de cellules à absorber le pigment lors du tatouage de la queue des souris. Malgré la mort programmée de ces macrophages, l’apparence du tatouage ne changeait pas. L’équipe a donc conclu que les macrophages morts libéraient le pigment dans la zone les environnant où, au cours des semaines suivantes, ce pigment était réabsorbé par de nouveaux macrophages

Ce cycle de capture, libération et recapture du pigment se produit continuellement dans une peau tatouée, même lorsque les macrophages ne sont pas tués en une seule fois. Les chercheurs ont ainsi transféré un morceau de peau tatouée d’une souris à une autre et découvert que, six semaines plus tard, la plupart des macrophages porteurs de pigment provenaient de l’animal destinataire plutôt que de l’animal donneur.

« Nous pensons que, lorsque des macrophages porteurs de pigment de tatouage meurent au cours de la vie adulte, d’autres macrophages environnants recapturent les pigments libérés et assurent d’une manière dynamique l’apparence stable et la persistance à long terme des tatouages », explique Sandrine Henri, chercheuse Inserm et co-responsable du projet de recherche

Les tatouages peuvent être effacés par des impulsions laser qui provoquent la mort des cellules cutanées et la libération et fragmentation de leurs pigments. Ces derniers peuvent ensuite être transportés loin de la peau via les vaisseaux lymphatiques qui drainent la peau. « Le détatouage via cette technique laser peut probablement être amélioré par l’élimination temporaire des macrophages présents dans la zone du tatouage», déclarent les chercheurs. « Ainsi, les particules fragmentées de pigment générées au moyen des impulsions laser ne seront pas immédiatement recapturées : cet état augmente la probabilité de les voir évacuées par les vaisseaux lymphatiques. »

Source : INSERM

News Santé

L’IRM « quantitative » comme outil prédictif du réveil des patients dans le coma

Crédit photo : E. Cabanis / Inserm

L’IRM « quantitative » comme outil prédictif du réveil des patients dans le coma après un arrêt cardiaque.

Les examens neurologiques de plus de 200 patients adultes dans le coma depuis plus de 7 jours après un arrêt cardiaque ont été analysés. Cette étude de cohorte observationnelle menée dans 14 centres en France, en Italie et en Belgique, a été pilotée par le Pr Louis Puybasset, chef du service Anesthésie-Réanimation à l’hôpital Pitié Salpêtrière, AP-HP, et ses collaborateurs de l’Inserm, du CNRS et de Sorbonne Université au sein du Laboratoire d’imagerie biomédicale.

Un indicateur basé sur l’analyse du mouvement des molécules d’eau dans la substance blanche du cerveau mesuré par IRM en tenseur de diffusion entre le 7e jour et le 28e jour après la survenue de l’arrêt cardiaque permet de prédire avec une très haute précision le devenir clinique à 6 mois de ces patients dans le coma. Cette technique est supérieure à tous les autres tests utilisés à ce jour. Ces résultats sont publiés dans la revue Lancet Neurology le 27 février 2018.

’IRM en tenseur de diffusion (IRM – DTI) ou IRM dite « quantitative » mesure le mouvement des molécules d’eau dans les tissus. Les chercheurs ont examiné un indicateur radiologique mesuré par cette technique : l’anisotropie fractionnelle de la substance blanche du cerveau – WWM-FA (pour « Whole–brain white matter fractional anisotropy ») comme marqueur pronostique de sortie ou non de l’état comateux.

185 patients ont été inclus dans une première cohorte entre octobre 2006 et juin 2014 dont 150 avaient une IRM interprétable. Les patients étaient éligibles à l’étude s’ils ne répondaient pas aux ordres simples au moins 7 jours après l’arrêt cardiaque.

Les valeurs de WWM-FA ont été comparées aux critères cliniques et biologiques standards tels que définis par le score OHCA, à l’EEG, et aux marqueurs dérivés de séquences d’IRM conventionnelles et de la spectroscopie par résonance magnétique de protons.

L’état neurologique des patients a été évalué à 6 mois. Trente-trois patients, soit 22 %, présentaient un état neurologique favorable. L’indicateur ayant la fiabilité pronostique la plus élevée était la WWM-FA, très supérieure à celle de tous les critères cliniques standards ou dérivés des autres séquences d’IRM.

Pour confirmer ce résultat, une cohorte rassemblant les données de 50 patients inclus entre avril 2015 et mars 2016 a été étudiée. Une valeur seuil de WWM-FA établie à partir de la première cohorte s’est avérée statistiquement prédictive d’un devenir neurologique défavorable.

Chez les survivants inconscients 7 jours après un arrêt cardiaque, la valeur normalisée de WWM-FA mesurée par IRM-DTI peut donc prédire avec précision le résultat neurologique à six mois. Ces résultats demandent à être confirmés par des essais à grande échelle, en utilisant des critères standardisés de limitation thérapeutique.

Cette étude observationnelle fait partie du l’essai MRI-COMA financée par le PHRC/2005 et a bénéficié d’un financement par l’IHU A-ICM.

Pour en savoir plus : Use of Brain Diffusion Tensor Imaging for the Prediction of Long-Term Outcome in Patients after Cardiac Arrest: a multicentre, prospective, cohort study

Lionel Velly, Vincent Perlbarg, Thomas Boulier, Nicolas Adam, Sebastien Delphine, Charles-Edouard Luyt, Valentine Battisti, Gregory Torkomian, Charlotte Arbelot, Russell Chabanne, Betty Jean, Carol Di Perri, Steven Laureys, Giuseppe Citerio, Alessia Vargiolu, Benjamin Rohaut, Nicolas Bruder, Nadine Girard, Stein Silva, Vincent Cottenceau, Thomas Tourdias, Olivier Coulon, Bruno Riou, Lionel Naccache, Rajiv Gupta, Habib Benali, Damien Galanaud, Louis Puybasset, for the MRI-COMA Investigators

Lancet Neurology, 27 février 2018

http://dx.doi.org/10.1016/S1474-4422(18)30027-9

[1] Autres laboratoires ayant contribué : l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (CNRS/Inserm/Sorbonne Université) et l’Institut de neurosciences de la Timone (CNRS/Aix-Marseille Université) Crédit/Source : CNRS Presse

News Santé

Dépression, santé mentale : 7 nutriments essentiels et les aliments dans lesquels ils se trouvent

1. Les oméga-3

Les gras polyinsaturés, et en particulier les oméga-3, jouent un rôle vital pour le maintien d’une structure et d’une fonction neuronale appropriées, ainsi que dans la modulation d’aspects cruciaux de la voie inflammatoire dans l’organisme.

La prise de compléments d’oméga-3 semble bénéfique pour traiter les symptômes de dépression, de dépression bipolaire et du trouble de stress post-traumatique. Et elle pourrait aider à prévenir la psychose.

Les oméga-3 se trouvent dans les noix, les graines et les huîtres, bien que les quantités les plus élevées se retrouvent dans les poissons gras comme les sardines, le saumon, les anchois et le maquereau. En raison des niveaux plus élevés de mercure, les poissons plus gros, comme le maquereau, devraient être consommés avec modération.

2. Les vitamines B et folates

Les vitamines B sont essentielles pour plusieurs processus cellulaires et métaboliques, et elles jouent un rôle crucial dans la production de plusieurs de molécules chimiques du cerveau. Une carence en folate (B9) a été observée chez les personnes en dépression et chez celles qui répondent mal aux antidépresseurs.

Plusieurs études ont évalué l’effet antidépresseur de l’acide folique (la forme synthétique du folate) avec les antidépresseurs. Certaines ont obtenu des résultats positifs en améliorant les taux de réponse aux antidépresseurs.

Les folates sont présents en abondance dans les légumes verts à feuilles, les légumineuses, les grains entiers, la levure de bière et les noix. Les autres vitamines B (B3, B6, B12) se trouvent dans la viande non transformée, les œufs, le fromage, les produits laitiers, les grains entiers et les noix. Pour ce qui est des compléments, il est conseillé de prendre les différentes vitamines B ensemble car elles ont un effet synergique.

3. Les acides aminés

Les acides aminés sont les éléments constituants des protéines, à partir desquels se forment les circuits cérébraux et les neurotransmetteurs du cerveau. Certains acides aminés sont des précurseurs des neurotransmetteurs impliqués dans l’humeur ; le tryptophane, par exemple, est nécessaire pour créer la sérotonine. Un autre exemple est la cystéine, un acide aminé qui peut se convertir en glutathion, l’antioxydant le plus puissant du corps.

Utilisé en complément alimentaire, l’acide aminé N-acétyl cystéine (NAC) se transforme en glutathion dans l’organisme. Des données indiquent qu’il est utile dans la dépression du trouble bipolaire, la schizophrénie, la trichotillomanie et d’autres comportements compulsifs et d’addiction.

Un autre nutriment à base d’acides aminés est la S-adénosylméthionine (SAMe) a des propriétés antidépressives.

Les acides aminés se trouvent dans toutes les sources de protéines, notamment les viandes, les fruits de mer, les œufs, les noix et les légumineuses.

4. Les minéraux

Les minéraux, en particulier le zinc, le magnésium et le fer, jouent un rôle important dans la fonction neurologique.

Le zinc

Le zinc est impliqué dans de nombreuses réactions chimiques cérébrales. Il est aussi un élément important pour un bon fonctionnement immunitaire. L’insuffisance a été liée à une augmentation des symptômes dépressifs et des données émergentes suggèrent qu’une supplémentation en zinc pourrait améliorer l’humeur dépressive, principalement en complément à des antidépresseurs.

Le zinc est abondant dans les viandes maigres, les huîtres, les grains entiers, les graines de citrouille et les noix,

Le magnésium

Le magnésium est également impliqué dans de nombreuses réactions chimiques cérébrales et la déficience a été liée à des symptômes de dépression et d’anxiété.

Il se trouve notamment dans les noix, les légumineuses, les grains entiers, les légumes verts à feuille et le soya.

Le fer

Le fer est impliqué dans de nombreuses activités neurologiques et la carence est associée à l’anxiété et aux symptômes dépressifs ainsi qu’à des problèmes développementaux. Cela est dû en partie à son rôle dans le transport de l’oxygène au cerveau.

Le fer est présent en plus grande quantité dans les viandes non transformées et les viandes d’organes, comme le foie, et en plus petites quantités dans les céréales, les noix et les légumes à feuilles, comme les épinards.

5. La vitamine D

La vitamine D est un composé liposoluble aussi important pour le développement du cerveau que pour le développement osseux. Les données suggèrent que de faibles taux maternels de vitamine D sont impliqués dans le risque de schizophrénie et que la carence est liée à une augmentation des symptômes dépressifs. Mais il y a peu de données probantes pour appuyer l’utilisation des suppléments de vitamine D pour prévenir la dépression.

La vitamine D peut être synthétisée via la lumière du soleil : 15 minutes par jour sur la peau entre 10 h et 15 h pendant l’été. Elle se trouve également dans les poissons gras et le lait enrichi.

6. Les antioxydants d’origine végétale

Une augmentation du stress oxydatif et des dommages aux cellules cérébrales ont été impliqués dans différents troubles mentaux, dont la dépression et la démence. Les composés antioxydants (comme les « polyphénols », que l’on trouve dans les fruits et certaines herbes aromatiques) peuvent éliminer les radicaux libres qui endommagent les cellules et constituent une façon naturelle de combattre l’oxydation excessive.

Consommer des composés antioxydants naturels par le biais de l’alimentation est mieux que de prendre des doses élevées de compléments de vitamines synthétiques A, C ou E, car le système oxydatif est finement ajusté et l’excès peut être nocif.

Les fruits et les légumes contiennent ces composés antioxydants en abondance, particulièrement les mûres, les bleuets, les framboises et les baies de goji, le raisin, les mangues et le mangoustan, les oignons, l’ail, le chou frisé, ainsi que le thé vert et noir, diverses tisanes à base de plantes et le café.

7. Les probiotiques et les prébiotiques

La recherche montre un lien entre les bactéries intestinales et la santé du cerveau. Lorsque la composition du microbiote intestinal n’est pas optimale, elle peut provoquer des réactions inflammatoires qui peuvent affecter négativement le système nerveux et les fonctions cérébrales.

Les bactéries bénéfiques du microbiote peuvent être soutenues par la consommation d’aliments fermentés comme le tempeh, la choucroute, le kéfir et le yogourt, mais aussi par des aliments riches en pectine comme la peau de fruits.

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Hépatite C : un médicament innovant autorisé en pharmacie

Hépatite C : MAVIRET®, un médicament innovant du laboratoire AbbVie, est autorisé depuis jeudi en France, aussi bien à l’hôpital qu’en pharmacie. Et c’est une première !

pixabay

La publication du Journal officiel datée du 8 mars précise que MAVIRET® est disponible en double dispensation, à la fois en ville et à l’hôpital, permettant de simplifier la prise en charge de la maladie et l’accès au traitement pour les patients atteints d’hépatite C chronique. En effet, comme l’estime le Docteur Marc Bourlière, hépatologue à Marseille, « une des causes de la non-observance des patients est l’éloignement de l’hôpital, c’est pourquoi il est important que ces médicaments soient disponibles en officine de ville ». Cette annonce fait de MAVIRET® le premier antiviral à action directe dans le traitement de l’hépatite C chronique disponible en ville.

MAVIRET® est approuvé dans l’Union européenne dans le traitement de l’infection chronique par le virus de l’hépatite C (VHC) chez les adultes, quel que soit le génotype (G1 à 6). MAVIRET® est un traitement en une prise par jour, sans ribavirine qui combine le glécaprévir (100 mg), un inhibiteur de la protéase NS3/4A, et le pibrentasvir (40 mg), un inhibiteur de la protéine NS5A. Il est administré par voie orale sous forme de trois comprimés une fois par jour.

MAVIRET® est un traitement pangénotypique en 8 semaines pour les patients non cirrhotiques et naïfs de traitement. MAVIRET® est également une option thérapeutique dans certaines populations de patients plus difficiles à traiter, y compris ceux souffrant d’une cirrhose compensée, quel que soit le génotype, de co-infection VHC/VIH-1 et ceux dont les options de traitement étaient auparavant limitées : patients souffrant d’insuffisance rénale chronique sévère (IRC) ou atteints d’une infection par le VHC de génotype 3 (G3). MAVIRET® est approuvé pour les patients souffrant de tous les stades d’insuffisance rénale chronique y compris les patients dialysés.

Le glécaprévir a été découvert dans le cadre de la collaboration continue entre AbbVie et Enanta Pharmaceuticals (NASDAQ : ENTA) portant sur les inhibiteurs de la protéase du VHC et les traitements comportant ces inhibiteurs de la protéase.

Le résumé des caractéristiques du produit, les contre-indications et les mises en garde sont disponibles via ce lien : https://produits.abbvie.fr/pdf-produits/MCL-MAVIRET-100mg-40mg-comp-pelli.

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Harcèlement à l’école : apprendre aux enfants et adolescents à se défendre

Emmanuelle Piquet, professeure à l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation de l’Université de Bourgogne, et Nathalie Goujon, responsable du centre de consultation lyonnais de « A180 degrés/Chagrin scolaire », présentent sur le site The Conversation, leur approche pour aider les enfants à se défendre contre le harcèlement à l’école.

L’enfant ou l’adolescent harcelé peut acquérir les compétences pour se faire respecter s’il bénéficie, au bon moment, du soutien adéquat, soutiennent-elles.

C’est ce que propose la thérapie « brève et stratégique » développée en France par leurs équipes depuis une dizaine d’années. Cette approche fait désormais l’objet d’un diplôme universitaire, « Traiter les souffrances en milieu scolaire et péri-scolaire », à l’université de Bourgogne, et s’appuie « sur les travaux du Mental Research Institute (MRI), à Palo Alto (Etats-Unis), héritier de “l’école de Palo Alto”, un courant fondé dans les années 1950 par le psychologue américain Gregory Bateson ».

« Au lieu d’un timide “Arrête !” qui laisse entendre au harceleur qu’il n’y aura aucune conséquence à ses actes, nous les amenons à envoyer le message : “Continue et tu vas t’en mordre les doigts, notamment en ce qui concerne ta popularité”. »

Les auteures illustrent leur approche avec l’exemple d’une intervention.

Sur The Conversation : Harcèlement à l’école : apprenons aux enfants à se défendre

Emmanuelle Piquet est notamment auteure des livres Le harcèlement scolaire en 100 questions (Tallandier, 2017) et Je me défends du harcèlement (Albin Michel, 2016). Nathalie Goujon est auteure de Médecine sans souffrance ajoutée (Enrick B Editions).

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Surdoses d’opioïdes aux États-Unis : les chiffres récents

Loin de se résorber, la crise des opioïdes s’aggrave aux États-Unis selon les derniers chiffres des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) publiés le 6 mars.

Les urgences des hôpitaux ont enregistré une hausse de près de 30 % du nombre de personnes transportées pour surdose d’opioïdes (antidouleurs, héroïne, fentanyl) entre juillet 2016 et septembre 2017.

142 557 visites aux urgences des hôpitaux concernant des overdoses aux opiacés ont été enregistrées.

Les données sur les décès liés aux opiacés seront publiées plus tard car les certificats de décès sont plus longs à collecter.

Mais en 2016 déjà, 63 632 personnes sont mortes d’overdoses aux Etats-Unis, soit une hausse de 21,4 % par rapport à 2015. Près de deux tiers des overdoses mortelles impliquaient des opiacés.

Psychomédia avec sources : CDC, Europe 1 (AFP)
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Douleur de l’arthrose : les antidouleurs opioïdes et non opioïdes comparés

Une étude, publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), a comparé des médicaments opioïdes et non opioïdes pour le traitement de la douleur de l’arthrose.

Erin E. Krebs de l’Université du Minnesota et ses collègues ont mené cette étude avec 240 personnes, âgées en moyenne de 58 ans, souffrant de douleurs chroniques modérées à sévères du bas du dos, de la hanche ou du genou causées par l’arthrose malgré la prise d’analgésiques.

Elles ont été assignées au hasard à recevoir, pendant 12 mois, des médicaments antidouleurs opioïdes ou non opioïdes.

Chaque intervention avait sa propre stratégie de prescription qui comprenait plusieurs options médicamenteuses en trois étapes. Dans le groupe des opioïdes, la première étape était la morphine à libération immédiate, l’oxycodone ou l’hydrocodone/et l’acétaminophène. Dans le groupe non opioïde, la première étape était l’acétaminophène (paracétamol) ou un anti-inflammatoires non stéroïdiens. Les médicaments étaient modifiés, ajoutés ou ajustés en fonction des réponses individuelles.

Les médicaments opioïdes, pendant 12 mois, n’étaient pas plus efficaces que les non-opioïdes pour soulager la douleur entravant des activités telles que la marche, le travail et le sommeil. La réduction de l’intensité de la douleur était légèrement plus importante dans le groupe des non-opioïdes (sévérité de 3,5 sur 10 comparativement à 4,0). Les symptômes indésirables liés aux médicaments étaient deux fois plus fréquents dans le groupe des opioïdes.

Le traitement avec des opioïdes n’était pas supérieur au traitement sans opioïdes pour améliorer la fonction liée à la douleur sur 12 mois, concluent les chercheurs. « Les résultats ne justifient pas l’instauration d’un traitement aux opioïdes pour les douleurs chroniques modérées à sévères du dos, de la hanche et du genou causées par l’arthrose. »

Pour plus d’informations sur les traitements de l’arthrose, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : JAMA.
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Vu du foie, le vin est bien un alcool comme un autre, répliquent 9 médecins à Macron

En termes de toxicité, les effets sur la santé ne dépendent pas du type d’alcool, que ce soit du vin, des spiritueux ou de la bière, ce qui compte, c’est la quantité d’alcool, soulignent neuf médecins dans une tribune publiée le 5 mars dans Le Figaro

Ils soutiennent ainsi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, dans sa prise de position sur l’alcool et le vin, le 7 février, sur France 2 :

« Zéro différence du point de vue du foie… C’est exactement la même chose de boire du vin, de la bière, de la vodka ou du whisky. (…) On a laissé penser à la population française que le vin serait protecteur, qu’il apporterait des bienfaits que n’apporteraient pas les autres alcools. C’est faux scientifiquement, le vin est un alcool comme un autre. »

« La ministre s’est trouvée bien seule dans un gouvernement qui nie les évidences scientifiques et se montre plus sensible aux intérêts de l’alcool qu’à l’intérêt général », écrivent-ils.

« En marge du Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron, en déclarant boire du vin midi et soir et en affirmant qu’“il y a un fléau de santé publique quand la jeunesse se soûle à vitesse accélérée avec des alcools forts ou de la bière, mais ce n’est pas avec le vin”, montre clairement son soutien à la filière vinicole. En rappelant qu’il a “porté une loi permettant la publicité sur l’œnotourisme” et en affirmant que tant qu’il sera président “il n’y aurait pas d’amendement pour durcir la loi Évin”, il laisse planer la menace d’un affaiblissement de ce qui reste d’une loi qu’il a déjà largement contribué à affaiblir. »

Mais, poursuivent les signataires :

« La consommation française de boissons alcoolisées, bien qu’en diminution depuis un demi-siècle, reste l’une des plus fortes d’Europe avec 12 litres d’alcool pur consommés par adulte annuellement, soit 26 grammes par jour (2,6 verres à 10 grammes d’alcool le verre) ; en fait, les 3/4 de la population consomment moins de 2 verres par jour, mais le 1/4 restant boit 75 % de l’alcool commercialisé en France ; par voie de conséquence, la quantité d’alcool bue par ces usagers est très importante, loin de toute “modération” ; le vin représente près de 60 % de la consommation d’alcool ; l’alcool tue près de 50 000 personnes par an et est la seconde cause de cancers après le tabac ; l’alcool, notamment le vin, est à la source de violences familiales, conjugales et de violences sur la voie publique, de “binge drinking”, d’une part importante des affections mentales, des suicides et de la mortalité accidentelle et routière. »

Les élus et le gouvernement, écrivent-ils, « auront la lourde charge de s’attaquer au tabou de l’alcool en élaborant puis en adoptant un plan national alcool. » Le débat doit s’affranchir des intérêts particuliers et des lobbys qui interviennent notamment au sommet de l’État, soulignent-ils.

Les signataires sont :

  • Bernard Basset, vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa).
  • Amine Benyamina, professeur de psychiatrie et d’addictologie université Paris-XI.
  • Gérard Dubois, professeur de santé publique, Académie de médecine.
  • Irène Frachon, pneumologue, Brest.
  • Serge Hercberg, professeur de nutrition, université Paris-XIII.
  • Catherine Hill, épidémiologiste.
  • Albert Hirsch, professeur de pneumologie, université Paris-VII, administrateur de la LNCC.
  • Michel Reynaud, professeur de psychiatrie et d’addictologie, université Paris-XI, président du Fonds action addiction.
  • Nicolas Simon, professeur de médecine Marseille, président de l’Anpaa.

Tribune dans Le Figaro : Vu du foie, le vin est bien de l’alcool !

Pour plus d’informations sur, voyez les liens plus bas.

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Vitamine D et risque de mortalité : ni trop peu ni trop

Le statut en vitamine D peut affecter le développement de maladies cardiovasculaires et la survie à ces maladies, soulignent les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism (JCEM).

Jutta Dierkes de l’Université de Bergen (Norvège) et ses collègues ont étudié le lien entre les concentrations du biomarqueur 25-hydroxyvitamine D dans le sang et le risque de mortalité cardiovasculaire et toutes causes confondues.

Ils ont analysé des données concernant plus de 4 000 personnes souffrant d’angine de poitrine stable, suivies pendant 12 ans. Elles étaient âgées de 62 ans en moyenne au début de l’étude.

« Nous avons découvert que la bonne quantité de vitamine D réduit considérablement le risque de décès. Mais, trop ou trop peu augmentent le risque », rapporte la chercheure.

Les résultats montrent qu’il est favorable d’avoir des valeurs sanguines entre 42 à 100 nmol/l. Des valeurs inférieures étaient liées à un plus grand risque de décès de maladie cardiovasculaire et de toutes causes. Et des valeurs supérieures, à un plus grand risque de décès de toute cause.

Il est difficile, explique la chercheure, d’établir une recommandation générale sur les apports de vitamine D. La quantité optimale de compléments varie d’une personne à l’autre. « Elle dépend de l’endroit où vous vivez (ensoleillement) et du type de régime alimentaire que vous avez ».

Les pays nordiques recommandent un apport de 10 microgrammes par jour de toutes les sources de vitamine D, les États-Unis recommandent 15 microgrammes et l’Allemagne, 20. Même si les Norvégiens reçoivent moins d’ensoleillement que les Allemands, ils consomment plus de poissons. Les poissons et l’huile de foie de morue sont des sources importantes de vitamine D pendant l’hiver, en plus des activités physiques en plein air pendant l’été, explique la chercheure.

Elle conseille à tous ceux atteints de maladies cardio-vasculaires de faire mesurer leur taux de vitamine D afin de mieux les réguler et d’évaluer le besoin en suppléments.

Ces résultats confirment ceux d’une étude danoise publiée en 2015 portant sur le lien entre les niveaux de vitamine D et la mortalité chez 247 574 personnes suivies pendant 7 ans.

La carence en magnésium, très courante, rend la vitamine D inefficace

Pour plus d’informations sur la vitamine D, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Bergen, JCEM.
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Classement QS 2018 des universités en psychologie : seules 2 françaises se hissent dans le top 300

L’institut britannique Quacquarelli Symonds a publié l’édition 2018 de son réputé classement annuel (le « QS World University Rankings ») des universités dans le monde.

L’institut analyse les performances globales en enseignement et en recherche d’environ 950 universités dans 80 pays pour établir un palmarès des 300 meilleures. Il analyse aussi la performance des établissements dans 48 disciplines.

Parmi les universités occupant les 300 premières positions en psychologie, les États-Unis en occupent 91 et le Royaume-Uni, 43. Les 12 premières positions reviennent à ces deux pays.

L’Université Harvard occupe, d’année en année, le premier rang. L’enseignement de la psychologie y a débuté à la fin des années 1800 avec la « nouvelle psychologie » de William James, rapporte un article de l’Institut dressant un bref portait des meilleures universités américaines et britanniques. Harvard a notamment vu passer B.F. Skinner et Jerome Bruner.

Suivent les universités Stanford, de Cambridge, Oxford et de Californie à Berkeley.

Les universités autres qu’américaines qui se glissent dans le top 25 sont celles de la Colombie-Britannique au Canada (13), de Melbourne en Australie (15), d’Amsterdam aux Pays-Bas (17), de Toronto au Canada (18), de New South Wales en Australie (20), McGill au Québec (23) et de Sydney en Australie.

Deux universités françaises se hissent dans le top 300 : l’Université d’Aix-Marseille (entre le 201e et le 250e rangs) et l’Université Paris Descartes (entre le 251e et le 300e rangs). Après le 50e rang, les universités sont classées par groupes de 50.

Lors du classement 2017, nous avions détaillé les positions des départements de psychologie des universités québécoises (5), suisses (6) et belges (7).

Classement complet sur le site de Quacquarelli Symonds : QS World University Rankings – Psychology.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : QS Top Universities.
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