Archives de catégorie : ACTUALITES

Une pilule à visée amaigrissante autorisée aux États-Unis

Une pilule à visée amaigrissante, dont le contenu se dilate dans l’estomac pour provoquer une sensation de satiété, a été autorisée par la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis.

Trois capsules sont prises avec deux verres d’eau 20 minutes avant un repas. Elles contiennent des particules de cellulose, une substance qui se trouve dans les fruits et légumes, et de l’acide citrique. Les particules sont libérées dans l’estomac et se transforment en gel au contact de l’eau. Le gel occupe environ 250 ml de volume dans l’estomac.

Cet hydrogel se mélange à la nourriture. Il n’est pas absorbé. Il traverse l’intestin grêle, puis se rend au côlon où il se décompose, l’eau se réabsorbe et le reste est éliminé. Le produit agit ainsi par une action mécanique et est sans effet pharmacologique.

Un essai, dont les résultats ont été publiés dans la revue Obesity, a été mené avec 436 personnes en surpoids ou modérément obèses qui essayaient de perdre du poids en suivant un régime et en faisant de l’exercice. Le poids moyen au départ était d’environ 100 kg. La moitié a été assignée à prendre les capsules pendant 6 mois et l’autre moitié, un placebo.

Le produit a augmenté la perte de poids chez 59 % des participants. Ceux du groupe placebo ont perdu 4,4 % de leur poids corporel et ceux qui ont utilisé Plenity ont perdu 6,4 %. La différence entre les deux groupes, attribuable au produit, est ainsi de 2 % du poids corporel initial en six mois.

La pilule devrait être sur le marché américain en 2020 et sera exclusivement prescrite sur ordonnance. Le laboratoire espère obtenir une autorisation européenne d’ici la fin de l’année.

Pour plus d’informations sur les façons de perdre du poids et sur les médicaments pour maigrir, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : The Guardian, Obesity.
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L’antidouleur diclofénac (Voltarène…) est encore beaucoup trop utilisé (Prescrire)

dans son numéro de mai.

Les AINS augmentent les risques d’effets indésirables cardiovasculaires. Parmi ceux-ci, « le diclofénac a été considéré pendant de nombreuses années, comme un bon choix et l’utiliser est devenu une habitude. »

« Les résultats d’une vaste étude danoise confirment à nouveau les données déjà disponibles : la prise de diclofénac expose dans les 30 jours suivants à davantage d’événements cardiovasculaires tels que des accidents vasculaires cérébraux ischémiques, des insuffisances cardiaques, des infarctus du myocarde, que l’ibuprofène ou le naproxène, sans la moindre contrepartie ni de meilleure efficacité, ni de moindres autres effets indésirables notamment les saignements gastriques. »

« Ce constat scientifique largement partagé, par exemple par l’Agence européenne du médicament, est trop lentement suivi d’un changement des pratiques. Ainsi, en 2018, l’assurance maladie française a remboursé environ 5,5 millions de boîtes de diclofénac pour prise orale. »

La revue déplore « l’inertie des décideurs institutionnels devant le constat qu’un médicament banal est devenu plus dangereux qu’utile ».

« Les patients et les professionnels qui les soignent peuvent s’affranchir de cette inertie sans attendre les institutions, en remettant en question et en supprimant l’habitude de prescrire et de prendre du diclofénac : il existe des alternatives aussi efficaces et moins risquées. »

Le diclofénac fait partie de la liste de 93 médicaments plus dangereux qu’utiles actualisée en 2019 par la revue.

Pour plus d’informations sur les médicaments antidouleurs, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Somnifères tels que zolpidem (Stilnox, Sublinox…) : avertissement de danger causé par le somnambulisme et d’autres comportements

L’agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA), a émis, le 30 avril, un avertissement portant sur des incidents « rares mais sérieux » liés aux somnifères eszopiclone (Lunesta), zaleplon (Sonata) et zolpidem (Stilnox, Sublinox, Ambien…)

L’agence requiert un avertissement encadré (le niveau le plus élevé) sur l’étiquette et la notice du produit.

L’avertissement fait suite à plusieurs rapports de blessures graves et de décès résultant de divers comportements complexes pendant sommeil après la prise de ces médicaments.

Ces comportements peuvent inclure le somnambulisme, la conduite automobile endormie et la participation à d’autres activités sans être complètement éveillé, comme l’utilisation non sécuritaire d’un poêle.

Ces incidents peuvent survenir après la première dose ou après une plus longue période de traitement, et peuvent se produire chez les patients sans antécédents de ces comportements et même aux doses les plus faibles recommandées, précise le communiqué de la FDA.

L’agence ajoute une contre-indication pour les personnes qui ont déjà connu un épisode de comportements complexes pendant le sommeil après avoir pris ces médicaments.

L’association entre ces médicaments et ces comportements figure déjà sur l’étiquette. L’avertissement encadré et la contre-indication visent une plus grande visibilité.

La FDA a examiné 66 cas signalés à son système de déclaration des effets indésirables ou trouvés dans la littérature médicale qui ont entraîné des blessures graves ou la mort. Les 46 déclarations de blessures graves non mortelles comprenaient des surdoses accidentelles, des chutes, des brûlures, des quasi-noyades, l’exposition à des températures extrêmement froides entraînant la perte d’un membre ou la mort et des automutilations comme des blessures par balle. Les 20 décès signalés étaient attribuables à un empoisonnement au monoxyde de carbone, à une noyade, à des chutes mortelles, à l’hypothermie et à des collisions mortelles de véhicules motorisés avec le patient au volant.

Lors de la prescription de ces médicaments, les patients doivent être informés de ce risque, indique la FDA.

« Les patients devraient cesser de prendre ces médicaments et communiquer immédiatement avec leur professionnel de la santé s’ils constatent qu’ils se sont livrés à des activités pendant qu’ils ne sont pas complètement éveillés ou s’ils ne se souviennent pas d’activités qu’ils ont faites pendant qu’ils prennent le médicament. »

Pour plus d’informations sur les somnifères, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : FDA.
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Les bienfaits du yaourt chez les jeunes ayant un risque élevé d’obésité

Le yaourt est associé à une meilleure régulation de l’insuline chez les jeunes dont au moins un des parents est obèse, montre une étude publiée dans l’European Journal of Clinical Nutrition (EJCN).

Des chercheurs de l’Université Laval ont mené cette étude avec 112 jeunes, âgés de 8 à 26 ans, qui avaient au moins un parent obèse – indice de masse corporelle (IMC) égal ou supérieur à 30 – et 86 jeunes sans parent obèse. (CALCUL rapide de votre IMC)

Des études précédentes ont montré que les enfants qui ont un parent obèse ont quatre fois plus de risque d’avoir des problèmes de poids à l’âge adulte. Lorsque les deux parents sont obèses, le risque est 10 fois plus grand, rapporte Vicky Drapeau, auteure principale.

L’étude montre que les antécédents familiaux d’obésité influencent plusieurs indicateurs de santé. Les jeunes du groupe avec obésité familiale avaient un poids, un indice de masse corporelle et un taux d’adiposité nettement plus élevés que ceux sans parent obèse.

Différents indicateurs métaboliques montrent aussi une moins bonne régulation de l’insuline et un haut niveau de résistance à l’insuline, une condition qui peut évoluer vers le diabète de type 2.

Ces problèmes n’étaient toutefois pas observés chez ceux de ce groupe qui consommaient au moins une portion de yogourt par jour. Leurs valeurs pour l’insuline à jeun et pour un indicateur de la résistance à l’insuline étaient comparables à celles du groupe sans obésité familiale.

La consommation de yogourt n’avait aucun effet sur ces indicateurs métaboliques dans le groupe sans obésité familiale.

Les mécanismes en cause demeurent à élucider.

Les auteurs de l’étude sont Shirin Panahi, Annette Gallant, Angelo Tremblay, Louis Pérusse, Jean-Pierre Després et Vicky Drapeau.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université Laval, EJCN.
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Comment une alimentation riche en gras aggrave le psoriasis et d’autres maladies inflammatoires

Des chercheurs français, dont les travaux sont publiés dans la revue Cell, ont montré comment une alimentation riche en gras a un effet sur le système immunitaire qui aggrave le psoriasis, une maladie inflammatoire cutanée affectant 3 % de la population.

Cette découverte permet d’envisager des traitements qui moduleraient certains types de réactions immunitaires en altérant le métabolisme des gras et/ou en modifiant les comportements alimentaires.

De nombreuses études cliniques et épidémiologiques ont montré des liens entre le psoriasis et plusieurs maladies métaboliques et cardiovasculaires sans qu’un mécanisme causal ait pu être mis en évidence, indique le communiqué des chercheurs.

Poursuivant ses travaux dans le domaine de l’immuno-métabolisme visant à comprendre les interactions entre métabolisme et système immunitaire, l’équipe de recherche dirigée par David Dombrowicz de l’Institut Pasteur de Lille, associée à de nombreuses équipes européennes, vient de démontrer le lien de causalité entre un régime riche en graisses et une aggravation de maladies inflammatoires telles que le psoriasis.

Cette étude, menée chez des animaux et in vitro, montre que les signaux déclenchés par l’environnement métabolique et par les stimulateurs de l’immunité innée (produits bactériens ou viraux) convergent et sont intégrés par des cellules du système immunitaire (les cellules dendritiques et les macrophages) en une réponse de stress inflammatoire très particulière caractérisée par la production élevée de 2 cytokines, les interleukines IL-6 et l’IL-23.

D’un point de vue mécanistique, les acides gras inhibent directement la glycolyse, voie de production d’énergie à partir de glucose, ce qui entraîne une reprogrammation complète des voies métaboliques au sein de ces cellules.

Ces altérations conduisent à la production de radicaux oxydants toxiques en quantité importante et à la diminution de la production de molécules antioxydantes, ce qui déclenche des cascades de stress cellulaire aboutissant à un profil d’activation inflammatoire spécifique.

« Ces travaux expliquent non seulement les associations cliniques entre psoriasis et métabolisme mais montrent également comment des mécanismes cellulaires (…) a priori distincts comme la perception de l’environnement métabolique et infectieux par les cellules de l’immunité innée sont en réalité intégrés via la régulation de la production énergétique au sein même des cellules immunitaires.  »

« Sur le plan thérapeutique, en raison des quantités importantes d’IL-23 résultant de cette double stimulation immune et métabolique, le ciblage de cette cytokine, actuellement en plein essor pour le traitement du psoriasis semble particulièrement approprié en cas d’association avec des pathologies métaboliques. »

Il est également concevable, dans des circonstances où la production d’IL-23 est considérée comme bénéfique, par exemple certaines infections bactériennes, de stimuler transitoirement cette réponse par l’administration d’acides gras.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Institut Pasteur de Lille.
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Vêtements : plus de 1000 substances toxiques à interdire ou limiter (Anses)

Afin de mieux protéger les consommateurs des risques d’allergies cutanées, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement (Anses) et l’Agence suédoise des produits chimiques (KemI) ont soumis conjointement une proposition visant à interdire ou limiter plus de 1000 substances allergisantes cutanées dans les articles textiles, cuirs, fourrures et peaux.

L’Anses a mené en 2018 une expertise permettant d’identifier les substances chimiques présentes dans certains articles pouvant être à l’origine d’allergies. (Substances très toxiques dans les vêtements neufs : les laver absolument – Anses)

La proposition, à destination de l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques), couvre l’ensemble des substances classées comme sensibilisant cutané ainsi que 25 substances de la famille des colorants dispersés ayant des propriétés sensibilisantes.

Une évaluation des risques a été réalisée afin de déterminer les concentrations maximales à ne pas dépasser.

Les deux agences recommandent d’interdire les colorants dispersés avec des propriétés sensibilisantes dans les articles finis en textile, cuir, fourrures et peaux.

Elles proposent des seuils pour le chrome VI (responsable de 20 000 à 50 000 nouveaux cas d’allergies par an en Europe, dont 45 % provenant d’une exposition par le cuir, selon 60 Millions de consommateurs), le nickel, le cobalt, le formaldéhyde, la 1,4 paraphénylène diamine et les autres substances classées sensibilisantes cutanées.

Une analyse des alternatives possibles à ces substances a été réalisée. Des alternatives chimiques existent notamment pour les colorants dispersés pour lesquels la substitution est faisable et déjà amorcée en Europe. Pour d’autres familles de substances telles que les diisocyanates, la mise en œuvre des meilleures pratiques de production devrait permettre de réduire ou de supprimer la présence de ces substances dans les articles finis.

Cette proposition fera l’objet d’une consultation publique pour une durée de six mois. Les comités de l’ECHA formuleront ensuite un avis qui sera transmis à la Commission Européenne pour statuer sur l’adoption de cette restriction.

Vêtements neufs : raisons pour les laver absolument avant de les porter

Pour plus d’informations sur les substances toxiques dans les vêtements, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Anses, 60 Millions de consommateurs.
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Le moustique tigre (dengue, chikungunya, zika) désormais implanté à Paris et dans 51 départements (carte)

, est désormais implanté dans plus de la moitié des départements en France métropolitaine, a indiqué le ministère de la Santé le 26 avril.

Depuis son implantation en 2004 dans les Alpes-Maritimes, il s’est propagé rapidement et est désormais implanté dans 51 départements contre 42 un an plus tôt, selon la mise à jour annuelle de la carte de son implantation.

Paris, jusqu’ici épargnée, fait désormais partie des zones où le moustique est « implanté et actif », tout comme la Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne et l’Essonne. Sur les huit départements d’Ile-de-France, seul le Val-d’Oise est encore épargné.

Le moustique a été « détecté sporadiquement » dans les Yvelines. Les autres nouveaux départements concernés sont la Charente-Maritime, la Côte-d’Or, la Loire, la Nièvre et le Puy-de-Dôme.

Ce moustique est essentiellement urbain : il prolifère dans les lieux habités par l’homme, précise le communiqué du ministère.

« Plus récemment, un autre type de moustique, très répandu, le Culex pipiens, a transmis un autre type de virus, le virus du Nil occidental (ou West Nile Virus) », mentionne aussi le ministère. (Recrudescence du virus du Nil occidental : symptômes, conseils)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Ministère de la Santé, Le Monde.
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Notre-Dame de Paris et plomb : les voisins doivent procéder « au ménage de leur habitation »

En raison de la combustion de plomb lors de l’incendie, les riverains de la cathédrale Notre-Dame devraient procéder « au ménage de leur habitation », a recommandé la préfecture de police de Paris, 12 jours après l’incendie.

« Il est recommandé aux riverains à proximité immédiate de Notre-Dame de procéder au ménage de leur habitation ou local et de leurs meubles et objets, à l’aide de lingettes humides pour éliminer tout empoussièrement », a-t-elle indiqué le 27 avril dans un communiqué.

Des analyses effectuées par le laboratoire central de la préfecture ont mis en évidence « la présence de plomb dans certaines zones, très localisées, notamment dans des locaux qui ont pu être laissés ouverts au moment de l’incendie et où se sont déposées des poussières ».

Selon la préfecture, aucune intoxication aiguë (à distinguer de l’intoxication chronique) n’a été signalée dans les jours suivant l’incendie.

« Les zones présentant une présence de retombée de plomb sont d’ores et déjà interdites au public, et leur accès ne sera rouvert que lorsque ces teneurs en plomb seront redevenues normales. Il s’agit en particulier des jardins aux abords de la cathédrale qui – à la différence de la chaussée ou des espaces fermés – ne peuvent être nettoyés rapidement », a précisé la préfecture.

Le 26 avril, l’Association des familles victimes du saturnisme (AFVS) alertait, dans un communiqué, « sur les risques d’intoxication par le plomb qui peut pénétrer dans l’organisme par inhalation ou ingestion (poussières, fumées) et avoir des conséquences particulièrement néfastes sur la santé ».

L’AFVS soulignait que l’incendie « a provoqué le rejet d’une quantité très importante de particules, liées à la combustion de la charpente en bois et du plomb présent sur la toiture et dans la flèche de la cathédrale qui contenait, à elle seule, 250 tonnes de plomb, soit un total de plomb estimé à 700 tonnes ». Des résultats d’analyse d’Airparif sont attendus dans les prochains jours, mentionnait l’association.

Dans un communiqué le 19 avril, l’association Robin des bois, alertait aussi sur le « risque plomb » qui « pèse désormais sur l’île de la Cité et sur les sédiments de la Seine ». « Pendant plusieurs mois sinon années », estimait-elle, « les habitants et usagers du périmètre sinistré pourront être soumis à l’inhalation de poussières de plomb. Il serait par conséquent prudent, sous la tutelle de l’Agence Régionale de Santé, de mettre en œuvre un protocole de surveillance sanitaire et de vigilance environnementale notamment dans les jardins privés et publics en commençant par le square Jean XXIII, le square René Viviani et les jardins de l’Hôtel de Ville. »

Et d’ajouter : « En cohérence avec sa mission de détection des polluants atmosphériques, il serait logique qu’Airparif soit mandatée et équipée pour mesurer dans l’île de la Cité la quantité de poussières atmosphériques de plomb et des autres substances volatiles émises par l’incendie. Il est anormal vu la fréquence, l’intensité et la diversité des incendies à Paris et en Ile-de-France que leurs effets spécifiques ne soient pas systématiquement suivis, quantifiés et portés à la connaissance du public. »

Pour plus d’informations sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : AFP (Le Monde), AFVS, Robin des bois.
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Comment le stress fait prendre plus de poids (pour un même excès de calories)

Sous l’effet du stress, il est encore plus important de surveiller son alimentation, souligne une étude publiée dans la revue Cell Metabolism.

Une alimentation riche en calories, combinée au stress, entraîne une prise de poids plus importante que la même alimentation sans stress, suggère-t-elle.

Herbert Herzog, du Garvan Institute of Medical Research, et ses collègues ont révélé une voie moléculaire dans le cerveau, contrôlée par l’insuline, qui entraîne un gain de poids supplémentaire en situation de stress.

Certaines personnes mangent moins lorsqu’elles sont stressées, mais la plupart mangent plus et, surtout, ont tendance à choisir des aliments plus riches en calories, en sucre et en gras.

Les chercheurs ont analysé les mécanismes cérébraux en jeu chez la souris. Alors que la prise alimentaire est principalement contrôlée par l’hypothalamus, une autre partie du cerveau, l’amygdale, traite les réponses émotionnelles, dont l’anxiété.

« Notre étude a montré que lorsqu’elles étaient stressées pendant une période prolongée et que des aliments riches en calories étaient disponibles, les souris devenaient obèses plus rapidement que celles qui consommaient les mêmes aliments riches en gras dans un environnement sans stress », explique le Dr Kenny Chi Kin Kin Ip, coauteur.

Les chercheurs ont découvert un rôle joué par la molécule NPY, que le cerveau des humains et des souris produit naturellement en réponse au stress, pour stimuler l’alimentation.

« Lorsque nous inhibions la production de NPY dans l’amygdale, le gain de poids était réduit. Sans NPY, la prise de poids avec un régime riche en graisses lors d’un état de stress était la même que dans un environnement sans stress », explique le Dr Ip. « Cela montre un lien clair entre le stress, l’obésité et le NPY. »

Les chercheurs ont découvert que les cellules nerveuses qui produisent le NPY ont des récepteurs pour l’insuline, une des hormones qui contrôlent l’apport alimentaire.

Dans des conditions normales, l’organisme produit de l’insuline juste après un repas, ce qui aide les cellules à absorber le glucose du sang et envoie un signal « arrêter de manger » à l’hypothalamus.

Les chercheurs ont découvert que le stress chronique seul n’augmentait que légèrement les taux d’insuline dans le sang, mais en combinaison avec une alimentation riche en calories, les taux d’insuline étaient 10 fois plus élevés que ceux des souris sans stress et ayant un régime alimentaire normal.

Ces niveaux élevés et prolongés d’insuline dans l’amygdale provoquaient la désensibilisation des cellules nerveuses à l’insuline, ce qui les empêchait de détecter complètement l’insuline. En conséquence, ces cellules nerveuses désensibilisées augmentaient leur taux de NPY, ce qui faisait manger plus et réduisait la réponse normale de l’organisme consistant à brûler l’énergie.

« Nos résultats montrent un cercle vicieux, où des taux d’insuline élevés et chroniques, dus au stress et à une alimentation riche en calories, favorisent de plus en plus l’appétit », explique le professeur Herzog.

« Ce qui renforce vraiment l’idée que s’il est mauvais de consommer de la malbouffe, le faire en état de stress favorise doublement l’obésité. »

« Bien que le déséquilibre de l’insuline soit au centre d’un certain nombre de maladies, l’étude indique que l’insuline a des effets plus étendus dans le cerveau qu’on ne le pensait auparavant », note-t-il.

« Nous avons été surpris que l’insuline ait eu un impact si important sur l’amygdale », dit-il. « Il devient de plus en plus clair qu’elle n’a pas seulement un impact sur les régions périphériques du corps, mais qu’elle régule des fonctions du cerveau. Nous espérons explorer ces effets plus en profondeur à l’avenir. »

Pour plus d’informations sur le stress et sur le contrôle du poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Garvan Institute of Medical Research, Cell Metabolism.
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À quel point les arbres apportent-ils de la fraîcheur dans les quartiers urbains ?

Les arbres en zone urbaine peuvent abaisser considérablement la température des environs immédiats, suffisamment pour qu’on ressente une bonne différence, même dans un périmètre de quelques pâtés de maisons, selon une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

« Les températures varient autant à l’intérieur même de la ville qu’entre la ville et la campagne environnante », montre l’étude.

Carly Ziter et ses collègues de l’Université du Wisconsin-Madison ont conçu de petites stations météorologiques mobiles à piles, qu’ils ont fixées sur des vélos. Ils ont pédalé à travers la ville et recueilli des lectures à raison d’une par seconde, soient environ tous les cinq mètres. Ils ont ainsi pu avoir une idée claire de la température à différents endroits de la ville, et établir une comparaison avec l’étendue du couvert arborescent.

« Nous avons découvert que pour optimiser le refroidissement, il est nécessaire d’avoir environ 40 % de couvert arborescent », précise Carly Ziter, maintenant professeure à l’université Concordia (Montréal, Québec). « Ainsi, si votre quartier compte moins de 10 % de couvert arborescent, vous ressentirez un certain refroidissement, mais pas beaucoup. Une fois le seuil atteint, vous constaterez réellement à quel point vous pouvez rafraichir des secteurs complets. »

L’écart entre une zone à fort couvert arborescent et une zone sans arbres peut aller jusqu’à 4 ou 5 °C, même si elles ne sont séparées que de quelques centaines de mètres.

Les arbres procurent de l’ombre, mais ils rafraichissent aussi en transpirant. « Ils dégagent de la vapeur d’eau, presque comme de petits climatiseurs. » Cette transpiration a lieu principalement durant le jour. Les travaux de l’équipe montrent que la nuit, l’écart de température entre les secteurs à fort couvert arborescent et ceux qui n’en possèdent pas est plus faible.

Les secteurs les plus feuillus tendent à se trouver de manière disproportionnée dans les quartiers riches, souligne la chercheure.

La plantation d’arbres dans les quartiers défavorisés permettrait non seulement de réduire les températures, mais contribuerait en plus à la santé physique et mentale des résidents, mentionne-t-elle. (Quelle dose [en minutes] d’espace vert urbain pour une diminution optimale du stress ?)

« Une fois qu’on atteint un certain seuil critique de couvert, chaque arbre contribue encore plus à réduire la température. Cela a des répercussions considérables sur notre façon de concevoir nos villes et d’aménager nos quartiers  », conclut-elle.

Canicules : s’attaquer aux îlots de chaleur en végétalisant

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université Concordia, PNAS.
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