Archives de catégorie : ACTUALITES

Près de 9% des décès sont imputables à l’alcool en France

Amanda Velocet (CC 2.0)

Même si une récente étude a montré que les Français buvaient moins d’alcool qu’avant, la consommation reste beaucoup trop élevée. L’alcool reste d’ailleurs  aujourd’hui encore la 2e cause de mortalité évitable en France.

Les chiffres, tels que publiés aujourd’hui dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Institut de veille sanitaire, parlent d’eux-mêmes.

En 2009, on estime en effet que 49 000 décès sont directement attribuables à l’alcool sur un total de 535 000 décès. Cette mortalité est plus marquée chez les hommes (13% de la mortalité totale) que chez les femmes (5% de la mortalité totale).

Dans le détail, cela inclut 15 000 décès par cancer, 12 000 décès par maladie cardiovasculaire, 8 000 par maladie digestive, 8 000 par cause externe, 3 000 par maladies mentales et 3 000 par troubles du comportement.

Une situation d’autant plus alarmante qu’elle touche de plus en plus souvent les jeunes. Ainsi 22% de ces décès « prématurés ont concerné des jeunes âgés de 15 à 34 ans; 18% dans la tranche 35-64 ans, et 7% des plus de 65 ans.

Des chiffres bien peu rassurants qui pousse l’InVS à rappeler que les dommages de l’alcool sur notre santé sont considérables et qu’il est nocif même à la dose relativement modérée de 13 grammes par jour, une dose suffisante pour causer 1 100 décès annuels.

Une récente étude britannique a récemment préconisé de ne pas dépasser les 5 grammes/jour.


News Santé

Un premier cas de virus proche du Sras signalé en France

PARIS (Reuters) – Un premier cas d’infection respiratoire aiguë liée à la nouvelle variante du virus responsable du Sras a été signalé mercredi en France.

Le malade, un homme de 65 ans originaire du Nord-Pas-de-Calais ayant séjourné à Dubaï du 9 au 17 avril derniers, est dans un état « inquiétant », ont déclaré les autorités sanitaires.

Le vacancier avait été hospitalisé le 23 avril à Valenciennes pour des troubles gastriques, suivis de problèmes respiratoires.

Transféré le 29 avril à Douai où il a été placé sous assistance respiratoire et a bénéficié d’un « échange sanguin », il a été admis mercredi après-midi au service des urgences du centre hospitalier de Lille, a annoncé le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS), Daniel Lenoir.

« Son état est inquiétant, il est intubé sous assistance respiratoire », a dit à la presse Patrick Goldstein, responsable du SAMU de Lille.

Le ministère de la Santé a précisé dans un communiqué qu’il s’agissait à ce jour du « premier et seul cas confirmé en France ».

Une enquête épidémiologique a été lancée. Toutes les personnes en contact avec le malade ont été ou devaient être contactées. Les recherches sont pour l’heure négatives.

L’ARS a dit mercredi après-midi que la famille du patient et les passagers de l’avion à bord duquel il a voyagé n’étaient pas affectés.

18 DÉCÈS DANS LE MONDE

« D’après les premiers éléments, comme dans la grande majorité des cas répertoriés par l’Organisation mondiale de la santé, ce patient a contracté le virus lors d’un voyage dans la péninsule arabique, sans que la source ait été précisément identifiée », indique le ministère de la Santé.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a souligné lors d’une conférence de presse que le cas français « n’a rien à voir avec la grippe aviaire dite grippe H7N9 qui sévit actuellement en Chine ».

Trente cas d’infection respiratoire aiguë liée au nouveau coronavirus (NCoV) – un virus proche de celui du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) qui avait fait plusieurs centaines de morts en Chine en 2003 – ont été signalés à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis septembre 2012.

Dix-huit décès ont été recensés dans le monde (Arabie saoudite, Jordanie, Royaume-Uni, Allemagne) depuis que le nouveau coronavirus a été identifié en Jordanie en avril 2012.

La plupart des personnes atteintes avaient séjourné dans la péninsule arabique ou dans des pays limitrophes.

Les symptômes du coronavirus HCoV-EMC sont fièvre, toux, essoufflement et difficultés respiratoires. Le mode et la source de transmission du coronavirus ne sont pas encore précisément établis. Il n’existe pas de thérapeutique spécifique à ce jour.

La responsable du Centre national de référence à l’Institut Pasteur, le professeur Sylvie van der Werf, a dit mercredi que cette souche pouvait s’apparenter à des coronavirus présents chez les chauves-souris.

Les autorités françaises ont décidé de mettre en place un numéro vert – 0 800 13 00 00 – opérationnel à partir de mercredi 16h00 afin d’informer le public.

Sophie Louet avec James Regan à Paris et Pierre Savary à Lille


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Les jeunes découvrent la boisson avant la cigarette

Ce qui n’est au départ qu’un verre par-ci par-là, au début de l’adolescence, augmente par la suite en fréquence.

Avant même leur entrée au collège, «plus de la moitié des élèves de sixième déclarent avoir déjà bu une boisson alcoolisée», constatent les auteurs d’une des études du BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire). Et bien sûr plus on avance dans la scolarité, plus le nombre de jeunes concernés augmente. Si 59 % des élèves de sixième déclarent avoir testé une boisson alcoolisée, «cela concerne 83 % des élèves de troisième et enfin 93 % de ceux de terminale», précise ainsi l’étude.

Ce qui n’est au départ qu’un verre par-ci par-là – plutôt de cidre ou de champagne au début de l’adolescence – augmente par la suite en fréquence. Les jeunes buvant régulièrement (au moins dix fois dans le mois qui a précédé l’enquête) sont à peine 3 % en quatrième et passent à 27 % à la fin de leur scolarité. «Les niveaux de fréquence se stabilisent à partir de la première», précisent d’ailleurs les auteurs de l’étude. Dès lors, les jeunes abandonnent le cidre – plutôt doux – et le champagne sans doute lié aux fêtes de famille pour passer à la bière et surtout aux alcools forts. Cet accroissement de la consommation s’accompagne également d’excès. S’ils sont déjà 17 % en classe de quatrième à avouer avoir été ivre, cela concerne 69 % des élèves de terminale.

La consommation d’alcool chez les jeunes varie également en fonction du sexe, du niveau scolaire et – pour les lycéens – du niveau de diplôme des parents. Ainsi les filles boivent-elles moins que les garçons et les bons élèves moins que ceux en retard dans leur scolarité. Par ailleurs, «les lycéens dont les parents ont fait des études supérieures présentent des fréquences d’usage régulier d’alcool plus importantes que leurs homologues dont les parents ont un diplôme inférieur au bac», soulignent les chercheurs.

Ces derniers reconnaissent bien volontiers certains biais à ces statistiques. Ils notent ainsi que la notion (…)

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Pr Lejoyeux : « Il faut améliorer le dépistage de l’alcoolisme »

Le professeur Michel Lejoyeux dirige le service de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Bichat à Paris.

LE FIGARO.- L’alcool tue chaque année 49.000 personnes en France. Que vous inspire ce chiffre terrifiant?

Pr Michel LEJOYEUX. – Il ne fait que confirmer la réalité des quelques études conduites dans ce domaine et du ressenti des personnels hospitaliers. L’alcool est le déterminant majeur des maladies et des décès précoces dans notre pays, derrière le tabac avec lequel il est d’ailleurs souvent associé. Il y a un contraste saisissant entre la bonne image sociale de cette molécule et son impact sur la morbidité. Nous sommes piégés par notre ambivalence vis-à-vis de ce produit avec d’un côté son aspect terroir, culturel, hédoniste et de l’autre sa toxicité redoutable. Et comme il existe une consommation sans risque de l’alcool – car tout le monde ne sombre pas dans l’addiction!- on a tendance à escamoter ses dangers. Résultat: je ne connais pas de maladie aussi fréquente et aussi méconnue que la dépendance à l’alcool.

Comment expliquez-vous la forte hausse de l’alcoolisme, et notamment de l’ivresse, chez les jeunes?

Ils regardent ce que font leurs parents qui, du coup, se trouvent placés devant la difficulté d’interdire un produit dont ils sont eux-mêmes consommateurs! Il faut bien comprendre que pour les jeunes, l’alcool est le moyen le plus facile, le plus accessible et, en apparence le moins dangereux, de se «défoncer». Ils ont intégré l’idée que la fête c’est l’ivresse. L’alcool n’est plus seulement vécu comme un moyen de se désinhiber: on est passé de l’alcool festif à l’ivresse festive. La consommation alimentaire (le vin servi au moment des repas) disparaît au profit d’une consommation addictive et toxique qui explose.

Quelles sont, selon vous, les actions urgentes à mener?

J’en propose deux. La première consiste à se doter d’un baromètre du nombre de malades de l’alcool en France. Si incroyable que cela puisse paraître, on ne le connaît pas! (…)

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Grippe aviaire : un virus mutant créé en Chine

© OMS 2012

© OMS 2012

Dans un article publié sur le site de la revue américaine « Science » des chercheurs chinois (académie des sciences agricoles et université agricole du Gansu) indiquent avoir  créé en laboratoire un virus mutant de la grippe aviaire.

Il est le fruit d’un mélange de gènes de la souche H5N1  et de la H1N1. Une combinaison qui inquiète la communauté scientifique, la première souche étant mortelle dans 60% des cas, la seconde à l’origine de la pandémie 2009-2010.

Un virus hybride qui pourrait encore muter et finir par contaminer l’homme…  s’inquiètent déjà certains scientifiques.

Puis il y a ceux qui craignent d’éventuels dérapages. A l’AFP, le virologue Simon Wain-Hobson de l’Institut Pasteur a ainsi déclaré : « Si quelqu’un commettait une erreur, ou qu’il y ait une fuite ou quelque chose de ce genre, le virus pourrait contaminer les gens et provoquer entre 100 000 et 100 millions de morts » 

De leur côté les chercheurs chinois se défendent d’avoir voulu céder à « une ambition aveugle » et affirment avoir tenté cette expérience dans un but bien précis : créer un vaccin.


News Santé

Les spécificités des athlètes féminines au profil XY

Une étude de deux experts français explique les capacités physiques hors-norme de certaines athlètes féminines qui avaient fait polémique aux JO de Londres.

Lors des derniers Jeux olympiques de Londres en 2012, quatre athlètes féminines finalistes présentaient des taux de testostérone élevés, proches de ceux d’un homme. Soupçonnant un dopage, le Comité international olympique (CIO) a confié une étude aux professeurs Charles Sultan du CHU de Montpellie, et Patrick Fénichel du CHU de Nice, afin de vérifier l’origine de ces taux. Les résultats de leurs recherches montrent que ces athlètes présentent un profil génétique de type XY. Autrement dit, celui d’un homme, bien qu’elles aient un sexe de femme.

«C’est la première étude à montrer qu’une anomalie génétique explique des capacités physiques hors-normes», explique Charles Sultan, responsable du service d’hormonologie au CHU de Montpellier. La question de la vérification du sexe n’est, elle, pas nouvelle. Les tests de féminité existent depuis 1966, selon des procédures diverses. Lors des JO de 1936 déjà, une athlète féminine, qui se révéla être un homme, fut déchue de ses titres.

En 2009, l’athlète sud-africaine et championne du monde Caster Semenya a fait renaître la polémique. Son physique et ses résultats hors normes faisaient naître le doute. Elle avait dû passer des tests pour vérifier son genre avant de pouvoir retrouver le chemin de la compétition. Les résultats comme la procédure avaient été gardés confidentiels. Des informations relayées par des journaux australiens et britanniques faisaient cependant état d’hermaphrodisme, c’est-à-dire présentant une morphologie à la fois féminine et masculine.

Des caractéristiques génétiques masculines

Les deux experts français ont été saisis par le Comité international olympique (CIO) afin d’expliquer les cas comme celui de Semanya, le 8e en quatre ans. En analysant le caryotype des quatre athlètes, c’est-à-dire leurs caractéristiques génétiques, ils ont découvert (…)

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L’Igas épingle la gestion de l’Institut Pasteur

PARIS (Reuters) – Le gouvernement a renouvelé vendredi sa confiance en l’Institut Pasteur, dont la gestion est sévèrement critiquée par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).

Dans un rapport sur l’emploi des ressources tirées de la générosité du public par cet établissement prestigieux entre 2009 et 2011, l’Igas s’interroge notamment sur l’application par l’institut des règles comptables et fiscales des fondations.

Elle critique notamment un recours à des artifices comptables et une concentration excessive du pouvoir qui l’éloignent de la gestion type d’une fondation d’utilité publique.

« Les comptes de résultat de la fondation sont altérés par la minoration des produits d’exploitation », lit-on notamment dans ce rapport, qui souligne le « caractère construit » du déficit d’exploitation présenté par l’institut à son ministère de tutelle, le ministère de la Recherche.

Or le ministère de la Recherche accorde à l’Institut Pasteur une subvention qui a augmenté de 17% sur la période 2008-2011, hors versements exceptionnels.

« L’utilisation de cette subvention est entachée de graves irrégularités », ajoute l’Igas.

Celle-ci juge également que l’appel à la générosité publique de l’institut est « insuffisamment respectueux à la volonté des donateurs ». L’Igas dénonce aussi une « communication incomplète » et inexacte sur l’affectation de ces ressources.

« L’appel à la générosité publique est massivement centré sur la recherche. Or la réalité de l’utilisation des dons et legs s’éloigne notablement de cette affectation univoque au service de la recherche », soulignent les auteurs du rapport.

L’inspection reproche notamment à la direction de l’institut d’affecter une part importante de ces dons et legs aux fonds propres de la fondation plutôt qu’aux équipes de recherche et d’avoir des comptes d’emploi des ressources inexacts.

TOURAINE ET FIORASO DÉFENDENT L’INSTITUT

Enfin, les montants des frais de recherche de fonds et de fonctionnement sont sous-estimés, ajoutent les auteurs du rapport, qui jugent impératif le rétablissement de « la transparence requise à l’égard des donateurs ».

Dans une interview publiée par Le Figaro, la directrice générale de l’Institut Pasteur, Alice Dautry, a dénoncé un rapport « erroné et malveillant » et assuré que « tout l’argent que l’institut collecte (allait) à la recherche. »

Dans un communiqué, l’Institut Pasteur a dénoncé des « accusations graves et totalement infondées » et assuré qu’il respectait « rigoureusement la volonté des donateurs »: « L’intégralité des dons et legs finance les activités de recherche », dit-il.

Les ministres des Affaires sociales et de la Santé ainsi que de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Marisol Touraine et Geneviève Fioraso, ont pour leur part exprimé leur « confiance dans l’excellence de la recherche menée par l’institut et ses missions dans le monde », ainsi que dans la qualité de sa gouvernance et de ses relations avec les donateurs.

Elles ajoutent cependant qu’elles « examineront avec attention les propositions éventuelles que l’Institut Pasteur pourra être amené à formuler en réponse aux observations de l’Igas ».

L’Institut Pasteur, fondation reconnue d’utilité publique créée en 1887, est une référence mondiale pour la recherche biologique et ses applications médicales.

Doté de 600 millions d’euros de fonds propres, il collecte environ 50 millions d’euros par an auprès du public et reçoit quelque 60 millions d’euros de subventions de l’Etat.

Ses ressources sont également alimentées par les revenus de ses activités propres (environ 100 millions d’euros par an) et quelque 25 millions d’euros de produits financiers.

Selon l’Igas, l’Institut Pasteur dispose d’un patrimoine estimé à près d’un milliard d’euros.

Marine Pennetier et Emmanuel Jarry, édité par Hélène Duvigneau


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Contraception d’urgence : la nécessité d’une meilleure information

En France, même si trois femmes sur quatre disposent d’une contraception, les échecs contraceptifs restent fréquents : une grossesse sur trois est non prévue et la moitié conduit à une interruption volontaire de grossesse. La Haute Autorité de Santé a été saisie pour évaluer l’efficacité de la prescription à l’avance de la contraception d’urgence sur la réduction du nombre grossesses non prévues et sur ses conséquences éventuelles sur la couverture contraceptive et le risque d’infections sexuellement transmissibles.

Depuis plusieurs années, les politiques en matière de contraception ont notamment pour objectif de réduire le nombre de grossesses non prévues ainsi que celui des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Pourtant, ce nombre reste élevé, avec une grossesse sur trois non prévue, la moitié de ces grossesses aboutissant à une IVG. Une des pistes envisagées par l’Inspection générale des affaires sociales dans son évaluation de la loi de 2001 relative à l’IVG et à la contraception est de délivrer à l’avance la contraception d’urgence aux femmes.

Logo Haute Autorité de Santé (DR)

Logo Haute Autorité de Santé (DR)

Saisie par la direction générale de la santé sur cette question, la Haute Autorité de Santé a évalué l’efficacité de la prescription systématique de la pilule de contraception d’urgence (PCU)* sur l’incidence des grossesses non prévues, sur les risques d’une moindre utilisation de la contraception régulière et sur les comportements sexuels à risque en termes de rapports non protégés et d’infections sexuellement transmissibles. La contraception d’urgence désigne une contraception « de rattrapage », utilisable par les femmes en situation d’urgence dans les 3 à 5 jours qui suivent un rapport sexuel non ou mal protégé pour éviter une grossesse non prévue. Elle n’est pas efficace à 100% et plus sa prise a lieu rapidement après le rapport non protégé, plus son efficacité est grande. Elle n’est pas destinée à être utilisée de façon régulière en raison du risque d’échec plus grand qu’avec les autres contraceptifs. Disponible en pharmacie sans ordonnance médicale, elle est délivrée de manière gratuite et anonyme aux mineures en situation d’urgence.

Dans son rapport d’évaluation de santé publique, la HAS conclut qu’il n’y a pas de preuve de l’efficacité d’une telle disposition sur le nombre de grossesses non prévues à l’échelle populationnelle. Par ailleurs, les études montrent que la prescription à l’avance de PCU n’entraine pas d’effets néfastes sur la prise d’une contraception régulière ou sur les infections sexuellement transmissibles. La HAS recommande plutôt d’envisager cette prescription au cas par cas accompagnée d’une information personnalisée, comme par exemple aux femmes qui ont des difficultés d’accès géographiques à la contraception d’urgence.

Outre ces conclusions, la HAS insiste sur deux recommandations. Il lui apparaît essentiel de considérer la contraception d’urgence comme une « solution de rattrapage », à intégrer dans le cadre général de la santé sexuelle et reproductive. Elle défend également une meilleure information sur la contraception d’urgence, via les professionnels de santé, les associations et les programmes d’éducation à la sexualité en milieu scolaire car un frein majeur à son utilisation est sa méconnaissance. Cette information doit concerner les femmes et les hommes et aborder la contraception d’urgence sur tous ses aspects : délai d’utilisation des différentes méthodes, mode d’utilisation et possibilités d’accès.


News Santé

Cancer : un rein partiellement retiré par le nombril à l’aide d’un robot

1ère mondiale aux Hospices Civils de Lyon : le 29 mars 2013, l’équipe d’urologie et de chirurgie de la transplantation de l’Hôpital Edouard Herriot, dirigée par le Pr Xavier Martin, a retiré la partie cancéreuse du rein d’un patient de 46 ans en passant par son nombril,. L’intervention a été réalisée avec le tout nouveau robot chirurgical acquis par le CHU de Lyon début janvier.

Une fois la tumeur prélevée, le rein a été suturé et réparé. Plus technique qu’une ablation totale du rein, la néphrectomie partielle permet une préservation maximale de la fonction rénale du patient qui conserve ses 2 reins. Le patient est sorti de l’hôpital avec un simple pansement sur le nombril.

« Cette nouvelle approche chirurgicale robotique à travers l’ombilic présente plusieurs avantages pour le patient », explique le Dr Sébastien Crouzet qui a réalisé l’intervention. « Un avantage esthétique évident : une fois refermée, la cicatrice est largement enfouie dans le nombril offrant une chirurgie quasiment sans cicatrice visible. Elle semble également diminuer les douleurs post opératoires et accélérer la convalescence, du fait de la petite taille de la cicatrice et de l’absence de lésion des muscles de la paroi abdominale. »

Mise en place des trocarts dans la gaine plastique (Single Site) à travers le nombril sous contrôle caméra - HCL

Mise en place des trocarts dans la gaine plastique (Single Site) à travers le nombril sous contrôle caméra – HCL

La technique

Une incision unique de 3 centimètres au niveau de l’ombilic (nombril) permet d’insérer une gaine plastique. Cette gaine possède plusieurs orifices permettant l’introduction d’un système robotique (une caméra et jusqu’à 3 instruments). Le chirurgien est installé sur une console de contrôle d’où il bénéficie d’une vision 3D à l’intérieur du patient grâce au système Haute Définition du robot. Les mouvements du chirurgien sur cette console sont reproduits par le robot à l’intérieur du corps du patient.

Après dissection, la partie cancéreuse du rein cancer est placée dans un sac d’extraction et retirée par l’incision au niveau du nombril. Aucune autre incision abdominale et aucun autre trocart ne sont nécessaires.
L’équipe est fortement impliquée dans le développement des nouvelles techniques mini invasives. Elle a notamment réalisé le premier prélèvement en Europe d’un rein par le nombril chez un donneur vivant en vue d’une greffe, en février 2010.

Avec le robot chirurgical de 2ème génération, les HCL investissent dans la chirurgie de demain

En 2003, les HCL faisaient partie des premiers CHU à acquérir le robot chirurgical Da Vinci. 10 ans plus tard, devenus Centre de référence pour la chirurgie robot-assistée, ils s’équipent du nouveau robot Da Vinci de deuxième génération : un effort financier de 2,5 M € consenti par les HCL pour accompagner la forte augmentation d’activité constatée ces 2 dernières années, et investir ainsi dans « la chirurgie de demain ». Par rapport au robot de 1ère génération, le nouvel équipement offre plusieurs avancées :

– Vision en 3D en haute définition pour une meilleure qualité d’analyse et de précision.
– 4 bras robotisés au contact du patient (1 de plus que l’ancien robot) : 1 pour l’optique et jusqu’à 3 pour les instruments.
– Double console permettant la formation des jeunes chirurgiens ou le travail simultané de 2 experts.
– Embarquement de nouvelles technologies utilisées jusqu’ici uniquement en chirurgie ouverte (laser, ultrasons…)

Le Centre de chirurgie robotique des HCL est à la fois un centre de formation et un centre d’innovation technique pour le patient.

La conduite accompagnée pour former les chirurgiens de demain : La double console fait du nouvel équipement un formidable outil d’apprentissage : le chirurgien senior, installé sur la console-maître, et l’apprenti, installé sur la consoleélève, reçoivent la même image. Les gestes de l’élève sont ainsi réalisés sous le contrôle en temps réel du chirurgien expérimenté, qui peut reprendre la main tout moment, selon le principe de la conduite accompagnée. Cet esprit de formation correspond aux missions du Centre Hospitalo-Universitaire qui offre une formation diplômante depuis plusieurs années

Le travail « à 4 mains » sur le même champ opératoire

La double console permet de faire intervenir deux experts pour un meilleur geste opératoire, plus court, moins traumatisant, ouvrant la voie vers de nouvelles opérations.

Un plateau technique partagé

Certains établissements hospitaliers font l’objet d’une convention d’accès au robot avec les HCL : St Luc-St Joseph, cliniques mutualistes, centres hospitaliers de Villefranche, Bourgoin-Jallieu, Vienne, Givors. Les praticiens, formés par nos seniors à la chirurgie robotique, viennent opérer leurs patients au Centre-Hospitalier Lyon-Sud. Ces conventions permettent aux patients provenant d’autres établissements d’accéder aux techniques de chirurgie robotisée.

Les HCL et le robot chirurgical : une activité ponctuée d’innovations techniques

Mars 2013 : Le Dr Sébastien Crouzet, urologue, réalise pour la première fois au monde l’ablation partielle d’un rein tumoral à travers le nombril
Début 2013 : Les praticiens des HCL réalisent la 1000ème intervention au robot chirurgical
2012 : Les HCL acquièrent le robot chirurgical Da Vinci 2ème génération, qui permet une chirurgie toujours moins invasive
2010 : Le robot chirurgical est transféré au Centre Hospitalier Lyon-Sud
2008 : Le Dr Philippe Céruse, ORL, réalise pour la 1ère fois en France une chirurgie du larynx au robot chirurgical
2003 : Les HCL acquièrent le robot chirurgical Da Vinci

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News Santé

Uriner assis pour booster sa vie sexuelle

Le député suédois Viggo Hansen défend une proposition de loi visant à obliger les hommes à uriner assis afin de booster la libido des hommes, améliorer l’hygiène, renforcer l’égalité des sexes et lutter contre le cancer de la prostate.

La Suède est un champion de l’égalité hommes-femmes. C’est le pays qui a le taux de femmes au travail le plus élevé au monde et ses congés parentaux sont généreux pour les deux parents. Dans les écoles suédoises, garçons et filles sont encouragés à éviter tout stéréotype dans leurs jeux et leurs paroles.

Viggo Hansen, l’auteur de la proposition de loi qui est actuellement discutée dans la région de Södermanland, près de Stockholm, est convaincu que le fait de pipi assis réduirait le risque de cancer de la prostate et améliorerait la vie sexuelle.

Les partisans de ce projet de loi affirment que ce texte permettrait de garder les toilettes publiques plus propres et d’œuvrer à la paix des ménages.