Archives de catégorie : ACTUALITES

Risques cardiovasculaire : des objets connectés pour la prévention

Afin de prévenir plus facilement les risques cardiovasculaires, la MGEN lance un programme e-santé de prévention, nommé Vivoptim. Ce programme est pour le moment en test dans 2 régions françaises, Bourgogne et Midi-Pyrénées et sera généralisé à toutes la France d’ici 2019.

Prévenir les risques cardiovasculaires

Le 9 novembre dernier, la Mutuelle générale de l’Education nationale (MGEN) a présenté ce programme d’e-santé de prévention des risques cardiovasculaires, Vivoptim. Basé sur les nouvelles technologies (objets connectés, e-learning et e-coaching), ce programme propose entre autres un service d’information et de sensibilisation, un service d’évaluation du risque, un suivi des données de santé.

C eprogramme s’adresse à tous les adhérents de la MGEN (de 30 à 70 ans) qui le souhaitent

Tout miser sur la prévention

20 millions de Français seraient concernés par les risques cardiovasculaires, soit les ¾ des hommes et les 2/3 des femmes. Sédentarité, surpoids, tabagisme sont autant de facteurs de risques cardiovasculaires.

Pour le président de la MGEN, les messages ne suffisent pas, il convient de miser sur les pratiques préventives. Pratiques qui « doivent gagner en efficience et en pertinence »

La synergologie, qui interprète le langage du corps, est-elle une discipline scientifique ?

La synergologie est, selon le site officiel de la discipline, une « discipline scientifique de lecture du langage corporel » fondée par le français Philippe Truchet en 1996. Elle attiserait de plus en plus l’intérêt au Québec, « notamment chez des avocats, des juges et des policiers », selon des sources rapportées par les auteurs d’une analyse parue dans la Revue de psychoéducation.

Mais, elle ne respecte pas les principes fondamentaux de la démarche scientifique, expliquent Vincent Denault, Pierrich Plusquellec et Serge Larivée de l’Université de Montréal ainsi que Dany Plouffe de l’Université McGill. Il s’agit d’une pseudoscience.

Par exemple, des partisans affirment avoir « validé » – en marge de la science – plusieurs centaines de gestes, qui constituent un « Lexique corporel », auxquels une signification peut être donnée. Toutefois, à la connaissance des auteurs, la fidélité et la validité de ce lexique n’ont pas été démontrées, ce qui est pourtant « un passage obligé pour quiconque prétend avoir une approche scientifique. »

Les auteurs mettent en évidence « diverses stratégies utilisées par des tenants de la synergologie pour convaincre et faire taire les critiques : l’appel à l’autorité, le raisonnement circulaire, le défaut de lien avec d’autres disciplines scientifiques, l’utilisation d’anecdotes et de témoignages informels, et l’absence d’évaluation par les pairs. La liste n’aurait pas été complète sans y ajouter le détournement du vocabulaire scientifique. »

Plusieurs exemples illustrent les allégations et les pratiques de la synergologie.

De quoi s’inquiéter « notamment parce que des juges, des procureurs et des policiers – et d’autres professionnels en position d’autorité – ont eu recours à des tenants de la synergologie et pourraient s’appuyer sur des concepts pour le moins incertains, sinon carrément contraires au consensus scientifique ».

Victime d’un infarctus à New York, elle bénéficie d’une greffe du coeur à Paris

C’est une aventure médicale hors du commun que vient de vivre une Française de 66 ans. Une illustration des différences pouvant exister entre la France et les Etats-Unis dans la prise en charge des urgences vitales.

On désespère souvent de la médecine française, de ses hôpitaux fatigués, de ses urgences sursaturées. Il est pourtant des dossiers qui permettent de relativiser ce désenchantement. Le cas de Noëlle (le prénom a été changé) en est un. Française, âgée de 66 ans, salariée à Paris, elle est en vacances à New York quand, début octobre, elle souffre brutalement de douleurs thoraciques. Diagnostic: infarctus du myocarde, qui se compliquera d’un choc cardiogénique puis d’une insuffisance ventriculaire gauche. Elle est prise en charge, dès le 3 octobre, dans une unité de soins intensifs du New York Presbyterian, l’un des établissements hospitaliers les plus réputés des Etats-Unis.

Son état impose la mise en place d’une circulation extracorporelle et interdit, de ce fait, tout rapatriement sanitaire. Des contacts sont aussitôt pris avec la compagnie d’assurance de Noëlle, celle-ci prenant en charge les dépenses de santé occasionnées par un accident médical survenant à l’étranger. Le plafond de 150.000 euros de garantie est vite atteint. Une deuxième assurance de la malade est sollicitée, qui déboursera la même somme. Puis une troisième, qui fera de même. C’est là une situation qui n’a rien d’étonnant, de nombreux Français étant polyassurés sans toujours le savoir.

450.000 euros, donc. Toutes les possibilités sont épuisées, le temps passe et la question se pose de la poursuite des soins en sachant qu’une nouvelle solution thérapeutique doit impérativement être trouvée. L’hypothèse américaine (la pose d’un cœur artificiel temporaire pour pallier l’insuffisance ventriculaire gauche) se révèle financièrement impossible pour la famille de la malade: elle est facturée environ 900.000 dollars (840.000 euros) au Presbyterian Hospital.

Système sophistiqué d’oxygénation par membrane extracorporelle

Côté français, des contacts ont été pris avec le Dr Hervé Raffin, urgentiste et directeur général de la société française Medic’Air International, spécialisée dans le rapatriement sanitaire. Langue est aussi prise avec des spécialistes du groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière, qui se font communiquer le dossier médical par leurs confrères new yorkais.

Compte tenu des impossibilités financières, un rapatriement sanitaire est alors décidé, le jeudi 29 octobre. Un Challenger 604 immatriculé en Allemagne est aussitôt affrété par Medic’Air International. Venu de Cologne, cet avion «agréé ambulance» aux normes européennes est équipé, au Bourget, d’un système sophistiqué d’oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO) et d’un complément en bouteilles d’oxygène pour s’affranchir des systèmes d’oxygène américains, incompatibles avec les appareils médicaux français.

L’avion-ambulance repart du Bourget le 23 pour New York. A son bord, un médecin anesthésiste-réanimateur, un infirmier spécialisé en réanimation, un chirurgien vasculaire et un infirmier perfusionniste. Après signature d’une décharge quant aux responsabilités, la malade est prise en charge à l’hôpital américain et transportée dans l’avion (son mari y sera admis) où l’équivalent du dispositif hospitalier de réanimation et de ventilation est assuré. Un vol direct rejoindra l’aéroport du Bourget en sept heures, la malade étant aussitôt admise à la Pitié-Salpêtrière dans la soirée du samedi 24 octobre. Entretemps, une procédure de demande de greffe cardiaque prioritaire avait été mise en place, qui devait permettre une transplantation. Celle-ci a été pratiquée dans la nuit du 30 au 31 octobre. La malade est aujourd’hui hors de danger.

«Dans de tels cas de figure, l’éthique médicale prime»

C’est là un cas de rapatriement sanitaire assez rare. Aucun avion-ambulance n’est équipé d’ECMO. Et seules quelques sociétés dans le monde en disposent qui peuvent les équiper sur des avions avec les soignants sachant les utiliser. Connue notamment pour avoir été la seule structure civile européenne à effectuer des transferts au plus fort de l’épidémie d’Ebola (dont un Freetown-Le Bourget-Oslo), Medic’Air International avait déjà effectué avec succès deux transports en urgence sous ECMO: un Lyon-Bruxelles à bord d’un Beech King 1900C et un Maramis-Liège avec un Learjet 55.

Dans le cas du New York-Paris, le rapatriement sera, au final, facturé 200.000 euros, une somme prise en charge par le «premier» assureur de la malade (celui qui a reçu l’appel de la famille en premier, qui a ouvert et suivi le dossier). Cette prise en charge s’ajoutera à celle de 150.000 euros car la plupart des contrats français d’assistance prévoient (fort heureusement) une dissociation entre la prise en charge des frais médicaux hospitaliers et celle du rapatriement. Il faut aussi savoir que tout ou partie des frais d’hospitalisation peuvent être remboursés par la Sécurité Sociale française et le cas échant par une autre assurance santé à la société d’assistance. Ces montants sont presque toujours plafonnés suivant le contrat (donc la prime payée) mais aussi en fonction du pays de destination. A l’inverse, il est très rare que le coût du rapatriement proprement dit soit limité ou plafonné, mais la décision de rapatrier ou pas est du seul ressort des médecins de la compagnie d’assistance.

C’est clairement la notion de «perte de chance» (la possibilité pour un médecin de faire perdre une chance de survie à un patientà qui est au centre du dossier, exemplaire, de Noëlle. «Pour ma part, je n’ai pas d’exemple de « perte de chance » dans des hôpitaux européens pour des patients graves, a expliqué à Slate.fr le Dr Hervé Raffin. On peut dire que dans de tels cas de figure, l’éthique médicale prime –et ce d’autant qu’il existe, via la « carte européenne d’assurance maladie », une couverture de soins de santé dans l’Union européenne.»

Que se passerait-il en cas de situation inverse, si un diagnostic d’infarctus du myocarde était porté chez un citoyen américain séjournant en France? «Dans le cas d’une urgence semblable, le service où est hospitalisé le patient demandera une ‘’aide de soins urgents’’ (à ne pas confondre avec l’aide médicale gratuite) auprès du service des admissions de l’établissement, précise le Dr Raffin. Le service des admissions reste ensuite libre de rechercher une assurance (étrangère) pour prendre en charge tout ou partie des frais d’hospitalisation. Mais en toute hypothèse, les soins complets seront normalement assurés. Et dans le cas bien particulier d’un patient sous ECMO, le malade peut, en France, être mis en attente de greffe en « super urgence » –et ce quelle que soit sa nationalité.»

Mutuelles responsables : trop restrictives pour la majorité des Français

Selon la 3e édition du baromètre de la Fédération Nationale Indépendante des Mutuelles (FNIM) réalisé par le cabinet Epsy, les Français auraient un avis plutôt mitigé sur les contrats de mutuelle responsable.

Les Français d’accord pour payer leur mutuelle plus chère

60% des Français estiment que les contrats de complémentaires santé responsables sont « trop restrictifs » et souhaiteraient pouvoir accéder à d’autres formes de contrats afin de ne plus être plafonnés notamment pour les dépenses d’optique.

Dans un souci d’amélioration, les Français déclarent être prêts à payer plus cher une mutuelle santé dans le but d’obtenir une meilleure couverture en hospitalisation ou pour consulter des médecins spécialistes (36 %). Parallèlement, 38 % des Français se disent plus intéressés par une mutuelle moins chère mais axée exclusivement sur les grosses dépenses de santé.

Des Français satisfaits de leur mutuelle santé

Une large majorité des Français bénéficient d’une mutuelle santé (93 %) et de la même manière, une large majorité s’en dit satisfaite (90 %).

Les Français reconnaissent tout de même qu’une complémentaire santé reste indispensable (3 personnes sur 4).

D’un autre côté, parmi les personnes non couvertes par une complémentaire santé, 87 % jugent que ce n’est pas un contrat indispensable. Même une baisse de tarif à hauteur de 15 % ne les ferait pas changer d’avis.

Doute sur l’efficacité des régimes pauvres en graisses

© Fotolia

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Il existe plusieurs types de régimes. Certains misent tout sur une alimentation pauvre en graisses pour perdre du poids. Oui mais l’efficacité de ces régimes sur le long-terme est clairement remise en question aujourd’hui dans les conclusions d’une étude américaine reposant sur l’analyse de 53 études et portant sur près de 70.000 individus.

Les régimes à faible teneur en glucides et donc notamment en sucres seraient bien plus efficaces…

L’un des auteurs de cette étude, le docteur Deirdre Tobias  s’est d’ailleurs montré on ne peut plus clair sur le sujet  en déclarant  « La science ne soutient pas les régimes à faible teneur en matières grasses comme la stratégie de perte de poids optimale à long terme ». Difficile d’être plus explicite !

Sans entrer dans les détails de cette étude, les chercheurs du « Brigham and Women’s Hospital and Harvard Medical School » ont constaté que les régimes pauvres en glucides permettaient une perte de poids plus importante sur le long-terme (régimes dont la durée est supérieure à un an) :  de l’ordre de 1 kilo en moyenne contre 360 grammes seulement contre les régimes pauvres en graisses.

Dans un cas comme dans l’autre, c’est en rééquilibrant votre alimentation et en pratiquant une activité physique régulière que vous parviendrez à perdre du poids.

Mais le mieux est encore de demander conseil à un professionnel de santé. Rappelons que la Haute-Autorité de la Santé a récemment écrit « Les régimes à visée amaigrissante ne sont pas recommandés, quelle qu’en soit la nature car ils sont nocifs et inefficaces à long terme ».

Article pouvant vous intéresser : L’effet yo-yo ou comment prévoir l’échec des régimes (par le Docteur Erard de Hemricourt)


News Santé

Vers l’auto assurance pour contrer les tarifs de mutuelles ?

Alors que les salariés du privé vont bientôt bénéficier de la généralisation de la complémentaire santé dès le 1er janvier 2016, (les seniors dès 2017), les autres vont continuer à payer une mutuelle individuelle, bien plus onéreuse. Le site l’Express Votre Argent, propose de passer par l’auto assurance.

Qu’est-ce que l’auto-assurance ?

Pour ceux qui ne bénéficieront pas de la généralisation de la complémentaire santé, c’est à dire d’une mutuelle co-financée par le patron et le salarié, et donc moins chère, il reste la solution de la mutuelle individuelle. Pas simple lorsque l’on est étudiant, fonctionnaire ou à la recherche d’un emploi de se payer une bonne mutuelle à tarif raisonnable.

Pourquoi ne pas passer par l’auto-assurance ? L’auto-assurance, c’est le fait de ne pas souscrire d’assurance (hors assurance obligatoire) et de prendre la responsabilité d’assumer les frais soi-même face à un sinistre ou une dépense donnée. Comment ? En épargnant une somme mensuellement sur un compte épargne dédié. En cas de dépenses de santé, l’assuré peut y puiser la somme nécessaire.

Pourquoi passer à l’auto assurance ?

Combien pèse le budget « mutuelle » dans le budget total ? Voici une question importante car si le budget de la mutuelle santé atteint un certain seuil par rapport au budget global, ce n’est peut-être plus aussi intéressant. Les assurances santé et mutuelle augmentent chaque année à coup d’arguments imparables : taxes, augmentation de la consommation de médicaments, vieillissement de la population, etc.Chez les seniors, une mutuelle santé peut atteindre jusqu’à 8 % du revenu total.

Quel rapport entre les remboursements de santé reçus et le montant des cotisations ? Pour ce faire, il suffit de prendre les relevés de remboursement pour une période donnée. Il faut ensuite calculer le montant des remboursements reçus d’une part et additionner le montant des cotisations d’autre part. Selon le site votreargent.lexpress.fr, l’écart serait souvent en la défaveur des assurés.

La Sécurité Sociale, une vraie couverture pour les cas de maladies graves. Les risques de santé les plus couteux sont pris en charge à 100 % par la Sécurité Sociale. De la même façon les actes opératoires effectués à l’hôpital dont le cout dépasse les 120 euros, sont entièrement pris en charge par la Sécu (hors franchise de 18 euros). Une mutuelle prendrait en charge cette franchise et le forfait hospitalier de 18 euros.)

Hors coût d’hospitalisation, la Sécurité Sociale ne prend en charge qu’à hauteur de 50 %. Les mutuelles jouent bien leur rôle en matière de remboursement des consultations médicales et de pharmacie, elles sont en revanche moins généreuses en matière de remboursement dentaire et remboursement optique.

Cependant, les mutuelles santé restent le meilleur moyen de prévoir le risque de santé. Inutile de se mettre en danger financier.

Les touchers rectaux et vaginaux sans consentement… “inacceptables” selon Touraine

67 % seulement des étudiants en première année de médecine recueillerait le consentement préalable des patients sous anesthésie générale avant de faire des touchers vaginaux et/ou rectaux. Selon la ministre de la santé Marisol Touraine, pratiquer ces gestes médicaux sans avoir préalablement obtenu le consentement des malades est tout bonnement “inacceptable”. Suite à une étude remise mardi par la Conférence des doyens des facultés de médecine sur le sujet, la ministre vient de lancer une mission d’inspection dans les établissements de santé.

Faire des touchers rectaux et/ou vaginaux sans avoir préalablement obtenu le consentement des patients est un acte illégal qui expose à des poursuites, alerte Marisol Touraine. Depuis plusieurs mois, une polémique enfle sur les réseaux sociaux et le web concernant le recours à ces pratiques à des fins pédagogiques, à savoir le fait que des internes s’entraîneraient à faire des touchers rectaux et vaginaux sur des patients et des patientes sous anesthésie générale, sans accord préalable de leur part.

En réaction à cette polémique, la ministre est sortie de sa réserve pour rappeler que le consentement préalable devait être obtenu même dans un établissement universitaire où les étudiants doivent apprendre. Selon le code de santé publique, en effet, le consentement préalable «porte également sur la participation éventuelle du patient à la formation d’étudiants ou de professionnels de santé», un consentement qui doit être donné de manière explicite, et ne peut être jugé comme déjà octroyé par le seul fait de se rendre dans un établissement où sont présents des étudiants.

Or, d’après de nombreux témoignages, autant dans le public que dans le privé, le consentement requis par le code de santé publique serait régulièrement bafoué. Des examens pour s’exercer seraient en effet pratiqués sans l’accord des patients pendant qu’ils sont endormis au cours d’une intervention chirurgicale. 33 % des touchers rectaux et vaginaux seraient ainsi effectués par les étudiants en première année de médecine sans avoir obtenu de consentement anticipé.

Certains praticiens ont bien essayé d’argumenter en expliquant qu’autant dans le public, les patients doivent nécessairement consentir d’avance à tout examen réalisé par les étudiants, ce n’est pas le cas dans le “privé” où cet accord anticipé n’est pas forcément la règle. Un argument qui au regard de la loi ne tient pas.

Selon la porte-parole de l’association “osez le féminisme” Marie Allibert, ces gestes pratiqués sur des patients endormis correspondent exactement à la définition du viol qui est en droit “un acte de pénétration sexuel commis sur autrui, soit par le violence, la contrainte, la menace ou la surprise”.

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Top Actus Santé

120 médecins plaident en faveur de la cigarette électronique

Il y a les pour et les contre la cigarette électronique. Évaluant les bénéfices et les risques de “vapoter”, un terme utilisé pour qualifier le geste effectué par les consommateurs de la e-cigarette lorsqu’ils fument, 120 professionnels de santé travaillant dans des domaines très variés comme la cancérologie, l’addictologie, la tabacologie, la pneumologie ou tout simplement dans la médecine générale viennent de lancer ce mercredi un appel en faveur de cette cigarette. Avec un seul but : faire baisser les risques du tabagisme.

Publié mercredi dans le cadre des Premières Rencontres de la Vape en France, organisées à Paris par la Fivape (Fédération interprofessionnelle de la vape) et l’Aiduce (Association Indépendante des Utilisateurs de Cigarette Électronique), cet appel a été lancé à l’initiative du Dr Philippe Presles de S.O.S addictions.

S’appuyant sur les conclusions d’un rapport du Public Health England qui montre que vapoter serait 95 % moins nocif que le tabagisme,  120 professionnels de santé, dont notamment les  Drs William Lowenstein, Anne Borgne, Alain Morel (addictologues), Alain Pavie (chirurgie cardiaque) Marc Espié et Alain Livartowski (cancérologues) ainsi que des spécialistes américains n’ont pas hésité à s’inscrire dans cette démarche qui consiste à favoriser l’utilisation de la cigarette électronique.

Ces professionnels ont été d’autant plus convaincus que le rapport de cette agence qui dépend du ministère de la Santé britannique plaide en faveur de sa promotion auprès du grand public et du corps médical en raison de la moindre nocivité de la e-cigarette par rapport à la cigarette et sa quasi-innocuité pour les fumeurs et les non-fumeurs.

Autre argument de taille avancé par les signataires de l’appel, la combinaison d’une politique d’augmentation du prix du tabac associée à une réduction des risques liés au tabagisme grâce à la e-cigarette aurait permis, au Royaume-Uni, de faire baisser la population de fumeur adulte sous la barre des 18 %.

Le sujet de la cigarette électronique reste très polémique et les avis divergent sur la question : une étude japonaise, publiée en novembre 2014, montre que les vapeurs des e-cigarettes sont beaucoup plus nocives que celles du tabac, raison sans doute pour laquelle le gouvernement reste prudent : il souhaite interdire la cigarette électronique dans certains lieux publics et en limiter la publicité.

Les Français sont aussi méfiants sur la question : ils sont en effet 2/3 à penser que la cigarette électronique est plus dangereuse que le tabac.

Le débat autour de la cigarette électronique restera sans doute longtemps encore d’actualité : lorsque l’on sait qu’un tiers de la population adulte fume, et que le tabac tue 78 000 personnes par an, il est compréhensible de voir que les spécialistes cherchent à trouver d’urgence une solution pour faire baisser le tabagisme.

La seule question demeure de savoir si c’est l’utilisation de la cigarette électronique qui apportera une réponse adéquate à cette problématique. Remplacer une addiction par une autre est-il la solution ? On dispose actuellement de peu de recul pour connaître les impacts de la consommation de cette cigarette sur le long terme… l’innocuité de ce produit reste donc encore à prouver, quoi qu’on dise. Et c’est bien là le cœur du problème !

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