120 médecins plaident en faveur de la cigarette électronique

Il y a les pour et les contre la cigarette électronique. Évaluant les bénéfices et les risques de “vapoter”, un terme utilisé pour qualifier le geste effectué par les consommateurs de la e-cigarette lorsqu’ils fument, 120 professionnels de santé travaillant dans des domaines très variés comme la cancérologie, l’addictologie, la tabacologie, la pneumologie ou tout simplement dans la médecine générale viennent de lancer ce mercredi un appel en faveur de cette cigarette. Avec un seul but : faire baisser les risques du tabagisme.

Publié mercredi dans le cadre des Premières Rencontres de la Vape en France, organisées à Paris par la Fivape (Fédération interprofessionnelle de la vape) et l’Aiduce (Association Indépendante des Utilisateurs de Cigarette Électronique), cet appel a été lancé à l’initiative du Dr Philippe Presles de S.O.S addictions.

S’appuyant sur les conclusions d’un rapport du Public Health England qui montre que vapoter serait 95 % moins nocif que le tabagisme,  120 professionnels de santé, dont notamment les  Drs William Lowenstein, Anne Borgne, Alain Morel (addictologues), Alain Pavie (chirurgie cardiaque) Marc Espié et Alain Livartowski (cancérologues) ainsi que des spécialistes américains n’ont pas hésité à s’inscrire dans cette démarche qui consiste à favoriser l’utilisation de la cigarette électronique.

Ces professionnels ont été d’autant plus convaincus que le rapport de cette agence qui dépend du ministère de la Santé britannique plaide en faveur de sa promotion auprès du grand public et du corps médical en raison de la moindre nocivité de la e-cigarette par rapport à la cigarette et sa quasi-innocuité pour les fumeurs et les non-fumeurs.

Autre argument de taille avancé par les signataires de l’appel, la combinaison d’une politique d’augmentation du prix du tabac associée à une réduction des risques liés au tabagisme grâce à la e-cigarette aurait permis, au Royaume-Uni, de faire baisser la population de fumeur adulte sous la barre des 18 %.

Le sujet de la cigarette électronique reste très polémique et les avis divergent sur la question : une étude japonaise, publiée en novembre 2014, montre que les vapeurs des e-cigarettes sont beaucoup plus nocives que celles du tabac, raison sans doute pour laquelle le gouvernement reste prudent : il souhaite interdire la cigarette électronique dans certains lieux publics et en limiter la publicité.

Les Français sont aussi méfiants sur la question : ils sont en effet 2/3 à penser que la cigarette électronique est plus dangereuse que le tabac.

Le débat autour de la cigarette électronique restera sans doute longtemps encore d’actualité : lorsque l’on sait qu’un tiers de la population adulte fume, et que le tabac tue 78 000 personnes par an, il est compréhensible de voir que les spécialistes cherchent à trouver d’urgence une solution pour faire baisser le tabagisme.

La seule question demeure de savoir si c’est l’utilisation de la cigarette électronique qui apportera une réponse adéquate à cette problématique. Remplacer une addiction par une autre est-il la solution ? On dispose actuellement de peu de recul pour connaître les impacts de la consommation de cette cigarette sur le long terme… l’innocuité de ce produit reste donc encore à prouver, quoi qu’on dise. Et c’est bien là le cœur du problème !

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