Archives de catégorie : ACTUALITES

Déclaration nutritionnelle : sur quels produits est-elle obligatoire ?

Mieux appréhender ce qu'on mange avec la déclaration nutritionnelle

Depuis le 13 décembre dernier, l’ensemble des produits alimentaires pré-emballés devra arborer une déclaration nutritionnelle afin de mieux informer les consommateurs sur la valeur nutritionnelle des aliments.

Détailler la composition des produits alimentaires

La déclaration nutritionnelle des denrées alimentaires (INCO) doit figurer sur tous les produits transformés  dans l’Union européenne depuis le 13 décembre. L’objectif ? Offrir une grande connaissance de la composition des produits aux consommateurs, notamment en matière de valeur nutritionnelle et de présence de substances allergènes.

La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) précise ainsi que ces informations doivent se situer sur le paquet d’emballage, réuni dans un tableau (ou sous forme linéaire dans le cas d’un manque de place) et dans le même champ de vision pour le consommateur.

Le but étant de donner un accès rapide aux consommateurs à la valeur énergétique des produits de consommation ainsi qu’aux quantités de lipides, glucides, sucres ou encore protéines.

Lutte contre l’obésité

La déclaration nutritionnelle des denrées alimentaires a été mise en place pour lutter contre l’obésité. Autre objectif du dispositif : la possibilité pour le consommateur de connaitre l’origine géographique des produits de consommation.

Seules l’alcool et les aliments non transformés dont les emballages sont inférieurs à 25 cm² ne sont pas concernés par ce dispositif. 

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Une énigme des maladies auto-immunes résolue

Des chercheurs français, dont les travaux sont publiés dans le Journal of Clinical Investigation, ont identifié une raison pour laquelle les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’être atteintes de maladies auto-immunes telles que la sclérose en plaque, l’arthrite rhumatoïde, la thyroïdite, le lupus ou la myasthénie.

Les maladies auto-immunes résultent d’un dysfonctionnement du système immunitaire qui s’attaque à l’organisme lui-même.

Une équipe de l’Inserm (hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris) spécialisée dans la myasthénie a découvert une raison. « Nous nous sommes intéressés au thymus, l’organe central de la tolérance du soi », qui est impliqué dans la myasthénie, explique Sonia Berrih-Aknin, qui dirige cette équipe.

« C’est en effet dans le thymus que les lymphocytes T, les cellules du système immunitaire qui détruisent les intrus, apprennent à reconnaître le soi pour ne pas l’attaquer. Plus précisément, c’est là que ces lymphocytes sont exposés aux antigènes spécifiques des tissus (TSA), ces molécules qui marquent l’identité des cellules de l’organisme. A l’issue de cet apprentissage, ne sont conservés que les lymphocytes qui ne se lient pas aux antigènes du soi.

Une démonstration complète

Dans un premier temps, l’équipe a étudié le transcriptome de cellules de thymus d’hommes et de femmes de même âge, autrement dit la totalité des ARN présents dans ces cellules, pour savoir quels gènes y sont actifs et à quel degré. « Nous avons trouvé des différences dans l’expression des TSA entre les sexes et, de fil en aiguille, nous en sommes arrivés à AIRE » se souvient la chercheuse. La protéine AIRE (pour AutoImmune REgulator) joue un rôle clé dans l’éducation des lymphocytes puisqu’elle module le taux de TSA exprimé dans le thymus. Or l’analyse moléculaire et cellulaire thymique a révélé qu’à partir de l’adolescence, les jeunes filles et les femmes ont moins d’AIRE que les hommes. Il en va de même chez les souris.

A partir de là, Nadine Dragin et ses collègues ont analysé les rapports entre le genre, les hormones et l’expression de la protéine AIRE dans des cultures de cellules humaines, ainsi que dans des modèles murins. Ils ont ainsi montré que les œstrogènes, hormones sexuelles femelles, induisent une baisse de l’expression d’AIRE dans des cellules thymiques humaines ou murines. Par quel mécanisme ? L’équipe a également exploré cet aspect et découvert que les œstrogènes agissent sur le promoteur du gène d’AIRE, en augmentant le taux de méthylation de l’ADN qui le constitue.

Enfin, l’équipe a démontré dans le modèle murin de la thyroïdite auto-immune qu’une diminution d’AIRE augmente la susceptibilité à cette maladie. « Le lien entre AIRE et la susceptibilité aux maladies auto-immunes était certes déjà connu, mais il fallait le démontrer dans nos modèles » souligne Sonia Berrih-Aknin.

Un mécanisme passant par les TSA, mais pas uniquement

Une diminution de l’expression d’AIRE entraînant une réduction de celle des TSA, il est vraisemblable qu’elle altère l’étape d’apprentissage de lymphocytes T et conduise ainsi à un défaut dans la tolérance au soi. Bien entendu, parmi les quelques soixante-dix maladies auto-immunes connues, toutes ne sont pas dues à un problème lié aux TSA thymiques. « Et pourtant, même dans des modèles de maladies indépendantes des TSA, AIRE semble impliqué, agissant par un ou plusieurs autres mécanismes. Donc, de manière générale, un taux d’AIRE moindre augmente la susceptibilité aux maladies auto-immunes » précise la chercheuse.

L’ensemble de ces données suggèrent donc que, à partir de la puberté, le taux élevé d’œstrogène chez les femmes inhibe l’expression d’AIRE dans le thymus, augmentant la susceptibilité aux maladies auto-immunes. »

« A la lumière de ses résultats, l’équipe s’interroge sur le rôle des perturbateurs endocriniens présents dans l’environnement. »

Psychomédia avec source : Inserm.
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Vers la baisse des tarifs de prothèses auditives ?

Les prothèses auditives bien trop chères pour de nombreux Français

L’Autorité de la concurrence s’est penchée sur les tarifs de prothèses auditives, responsables du frein à l’accès aux soins. Elle présente ainsi plusieurs remèdes pour faciliter l’accès à ce type de soins en particulier.

Les prothèses auditives bien trop chères pour de nombreux Français

Avec près d’1 million de personnes qui subissent des troubles auditifs sans pouvoir s’offrir un appareil adapté, l’Autorité de la concurrence souhaite faire baisser les tarifs de ce poste de dépenses de santé trop cher pour les Français :

  • 1500 euros la prothèse (par oreille)
  • 120 euros remboursés par appareil par la Sécurité Sociale
  • 400 euros par appareil par la mutuelle santé
  • Un restant à charge de 1000 euros pour le patient (par oreille)

Deux solutions contre les tarifs des prothèses auditives

  • Facturation des audioprothésistes : dédoublement des prestations. D’une part le tarif de l’appareil, séparé des prestations d’adaptation (réglages) et de suivi (18 à 20 heures).

Cette séparation des prestations permettrait aux patients qui le souhaitent de changer d’audioprothésistes au cours des années de suivi.

  • Suppression du numerus clausus, c’est-à-dire de la limite de 200 étudiants chaque année, futurs audioprothésistes afin d’offrir assez de professionnels à un marché vieillissant et donc davantage en demande de prothèses auditives.

Selon l’Autorité, le marché aurait besoin de 50 % d’audioprothésistes en plus.

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Quels tarifs pour les soins dentaires sur 5 ans ?

Les dentistes ne sont pas chirurgiens esthétiques

Les dentistes et l’Assurance Maladie ont entamé des discussions pour définir les tarifs des soins dentaires pour les 5 prochaines années. Une importance capitale pour les Français qui doivent assumer un important restant à charge.

Les soins dentaires sont mal remboursés

Les soins dentaires ne sont pas bien pris en charge. Il reste en effet en moyenne 25 % du moment des dépenses dentaires (10,6 milliards en tout) pour la poche des assurés, alors que l’assurance Maladie prend en charge 33 % et 39 % pour les mutuelles santé.

A Paris, les tarifs d’une couronne sont assez disparates, de 327 euros pour les praticiens les moins chers à 686 euros pour les plus onéreux. L’Assurance Maladie ne prend en charge que 75,25 euros. Les Français qui n’ont pas les moyens – et ils sont nombreux – renoncent aux soins.

Vers un changement dans le remboursement des soins dentaires

Actuellement le remboursement des soins dentaires dépend d’un accord d’une trentaine d’années  assurance des remboursements moindres sur les traitements de base (comme le soin des caries), et permettant aux dentistes de fixer librement leurs tarifs sur les soins prothétiques.

De nouvelles négociations sont en cours, quasiment à l’inverse des premiers accords. En effet, l’Assurance Maladie accepterait de mieux rembourser les soins de base contre un plafonnement des couts des prothèses.

Les syndicats de dentistes demandent une revalorisation des actes et le remboursement des nouveaux soins en raison des évolutions techniques. Les syndicats sont ainsi prêts à réclamer 2,5 milliards d’euros supplémentaires au régime général, contre un plafonnement des soins comme pour la pose de couronne.

La question est encore de savoir jusqu’à combien les dentistes sont prêt à plafonner ce type de soins. Les négociations sont en cours jusqu’à fin janvier. Sans accord d’ici là, la ministre de la Santé a promis de trancher début février.

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Trois types de douleur chronique selon les mécanismes qui les causent

Trois types de douleurs chroniques, selon les mécanismes qui les causent, sont identifiés dans la recherche contemporaine : les douleurs nociceptives, les douleurs neuropathiques et douleurs centralisées.

Voici les descriptions qu’en fait Daniel J. Clauw, de l’Université du Michigan, dans la revue Mayo Clinic Proceedings.

Douleur nociceptive ou périphérique

La douleur nociceptive (déclenchée par l’activation des nocicepteurs qui sont des récepteurs à l’extrémité des fibres nerveuses), aussi appelée douleur périphérique, est causée par l’inflammation ou des dommages mécaniques aux tissus.

Traitements : ces douleurs répondent aux anti-inflammatoires non stéroïdiens et aux opioïdes ainsi qu’à des procédures.

Exemples classiques :

Douleur neuropathique

La douleur neuropathique est causée par des lésions ou le coincement de nerfs périphériques.

Traitements : ces douleurs peuvent répondre aux traitements pour les douleurs périphériques et à ceux pour les douleurs centralisées. Le coincement peut répondre à la chirurgie ou à des injections.

Exemples classiques :

  • douleur neuropathique diabétique ;
  • névralgie postherpétique (douleur qui perdure après le zona).
Douleur centralisée

La douleur centralisée est caractérisée par une perturbation du traitement de la douleur par le système nerveux central qui produit notamment une hyperalgésie (douleur amplifiée) et une allodynie (douleur ressentie en réponse à des situmuli normalement non douloureux) diffuses.

Traitements : ces douleurs peuvent répondre aux médicaments agissant sur des neurotransmetteurs.

Exemples classiques :

(TEST de dépistage des syndromes de sensibilité cérébrale – fibromyalgie, fatigue chronique, côlon irritable…)

Chez toute personne qui souffre de douleur chronique, les trois types peuvent être présents, souligne le chercheur. Les maladies mentionnées pour chacun des types sont des exemples classiques, dit-il, mais « nous réalisons maintenant que tous les états de douleur chronique sont des états de douleur mixtes (…). Il est particulièrement fréquent de voir une douleur centralisée en même temps qu’une douleur nociceptive ou neuropathique ».

Daniel J. Clauw et ses collègues (Clinical Journal of Pain, 2016) ont présenté le schéma suivant, situant divers syndromes de douleur chronique sur un continuum allant d’une douleur purement nociceptive à une douleur centralisée.

Jusqu’à récemment, les classifications identifiaient la douleur psychogène comme troisième catégorie plutôt que la douleur causée par le système nerveux central.

La douleur psychogène serait causée avant tout par des facteurs psychologiques. Ce diagnostic est posé lorsqu’aucune lésion anatomique susceptible d’expliquer la douleur et son intensité n’est identifiée. Il s’agit d’un concept sans fondement scientifique qui ne devrait plus être utilisé, font valoir des experts (notamment MB Yunus, 2008) puisque des mécanismes au niveau du système nerveux central sont, depuis au moins une décennie, proposés pour ces douleurs chroniques.

Nous avons rapporté d’autres publications de cet auteur portant sur la fibromyalgie et la douleur chronique : La fibromyalgie regroupe différentes pathologies et Fibromyalgie et autres douleurs chroniques résulteraient d’une dérégulation du système nerveux central.

Psychomédia avec sources : Daniel J. Clauw (2015), Fibromyalgia and Related Conditions, Mayo Clinic Proceedings; Daniel J. Clauw and al. (2016), Clinical Journal of Pain (2016); Yunus MB (2008), Seminars in arthritis and rheumatism.
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Exploit historique : le vieillissement peut être réversible, montrent des chercheurs

Chez des souris porteuses d’une mutation génétique causant un vieillissement prématuré, la reprogrammation de « marques épigénétiques » dans le génome a réduit de nombreux signes de vieillissement et prolongé leur durée de vie en moyenne de 18 à 24 semaines, rapportent des chercheurs dans la revue Cell.

L’étude suggère que les changements épigénétiques sont à l’origine du vieillissement et qu’ils peuvent être malléables, explique Juan Carlos Izpisua Belmonte du Salk Institute (Californie), l’auteur principal.

Ces travaux, rapporte le New York Times, s’appuient sur ceux du biologiste japonais Shinya Yamanaka, prix Nobel 2012, qui a identifié quatre gènes permettant de reprogrammer le génome des cellules du corps telles que les cellules de la peau en cellules à l’état embryonnaire. Cette méthode est maintenant couramment utilisée pour changer les cellules de tissu adulte en cellules très semblables aux cellules souches embryonnaires produites dans les premières divisions d’un œuf fécondé (cellules souches pluripotentes induites, dites « iPS »).

Les efforts précédents pour produire un rajeunissement chez un animal en induisant l’expression des facteurs de Yamanaka dans toutes les cellules de l’organisme entraînaient la mort presque immédiate ou le développement de tumeurs.

Les chercheurs du Salk Institute ont utilisé une approche différente de reprogrammation partielle. La reprogrammation consiste à induire l’expression des quatre facteurs Yamanaka dans les cellules. Les facteurs doivent être exprimés pendant 2 à 3 semaines pour que les cellules atteignent la pluripotence.

La reprogrammation partielle consistait à induire l’expression des facteurs de Yamanaka pendant 2 à 4 jours seulement. Les cellules n’atteignent pas la pluripotence. Au contraire, une cellule qui commence comme une cellule de la peau reste une cellule de la peau. Mais les signes de dysfonctionnement associés à l’âge dans la cellule diminuent.

Les changements entraînés par cette reprogrammation sont le résultat d’un « remodelage épigénétique dans la cellule », explique Izpisua Belmonte. Les marques épigénétiques régulent et protègent le génome. Chaque cellule contient le génome entier et les marques épigénétiques activent les gènes pertinents pour chaque type de cellules (cellules cutanées, nerveuses, immunitaires…).

Une telle méthode ne peut être appliquée à l’humain mais il pourrait être possible, explique Juan Carlos Izpisua Belmonte, de développer de nouvelles stratégies de rajeunissement pour des tissus ou des organes spécifiques, comme la peau, les muscles ou le système cardio-vasculaire. Il imagine des crèmes ou des injections qui pourraient faire l’objet d’essais cliniques « d’ici une dizaine d’années ».

Le Français Jean-Marc Lemaître (Inserm) salue ces résultats « particulièrement intéressants », rapporte Le Monde. « En 2011, son équipe avait montré que les cellules de centenaires humains conservaient la capacité d’inverser les processus de sénescence, grâce à six facteurs, et non quatre comme chez Yamanaka. Mais là, “il y a un plus : on devient capable d’identifier les mécanismes mis en route » », lesquels pourraient « faire émerger “des cibles dans les cellules, qui pourraient être activées ou réprimées par de petites molécules”. »

Illustration: Courtesy of Juan Carlos Izpisua Belmonte Lab /Salk Institute.

Psychomédia avec sources : Cell Press, Le Monde, New York Times.
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L'Assurance Maladie est en danger selon les Français

Un système de santé bon mais en danger

Malgré une image positive de notre système de soins français, les assurés Français restent pessimistes quant à la pérennité et viabilité de l’Assurance Maladie. C’est un sondage Odoxa publié par Le Parisien-Aujourd’hui-en-France qui révèle l’avis des Français. Candidats aux élections présidentielles, tendez l’oreille !

Un système de santé bon mais en danger

Si 84 % des Français jugent « bon » notre système d’assurance maladie (voire meilleure que dans d’autres pays européens), 74 % seraient inquiets quant à sa pérennité. Pour 69 % des Français qui se sont confiés lors de ce sondage, il est urgent de réformer en profondeur notre système de santé.

79 % estiment que le système de santé est en danger, notamment en raison d’un déficit constant de l’assurance maladie depuis 25 ans (- 2,6 milliards d’euros). 58 % des Français pensent même que ce système dans sa configuration actuel n’est pas viable à long terme.

Une réforme oui, mais pas n’importe laquelle

Malgré leur volonté de réformer le système de santé pour un retour primordial à l’équilibre, les Français semblent majoritairement rejeté les propositions faites par le candidat de droite à la Présidentielle, Français Fillon :

  •  58 % sont contre une augmentation de la prise en charge des frais de santé par les mutuelles santé
  • 89 % seraient hostiles au remboursement unique des médicaments pour les maladies les plus graves

Les vœux des Français :

  • 82 % souhaitent l’automatisation des soins ambulatoire dès que c’ets possible pour réduire les dépenses d’hospitalisation
  • 77 % souhaitent davantage de médicaments génériques
  • 72 % souhaitent une limitation des arrêts maladies

Malgré ces idées, les Français restent très pessimistes quant à l’avenir de l’Assurance Maladie. Ils confient ainsi qu’il pensent que la situation de l’Assurance Maladie ne s’améliorera pas, et 91 %  ont peur de devoir payer plus cher pour leur santé.

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L’ibuprofène et le paracétamol (acétaminophène) liés à des pertes auditives : quelle durée d’utilisation ?

L’ibuprofène (Advil) et l’acétaminophène (paracétamol, Tylénol, Doliprane…) sont associés à un risque accru de perte auditive, selon une étude publiée dans l’American Journal of Epidemiology (AJE).

Des études précédentes ont lié une utilisation fréquente de ces analgésiques à un risque plus élevé de perte auditive. Cependant, l’association entre la durée d’utilisation et le risque n’était pas claire.

Gary Curhan du Brigham and Women’s Hospital et ses collègues ont analysé des données concernant l’utilisation de l’aspirine, l’ibuprofène et l’acétaminophène chez 54 000 femmes âgées de 48 à 73 ans.

Une utilisation de l’ibuprofène pendant plus de six ans augmentait le risque de 10 % comparativement à une utilisation de moins d’un an. Une utilisation d’acétaminophène de plus de 6 ans augmentait le risque de 9 %.

Il n’y avait pas d’association entre l’aspirine à dose habituelle et la perte auditive. Celle-ci est un effet secondaire établi des doses élevées d’aspirine, mais ces dosages sont devenus rares au cours des deux dernières décennies, notent les chercheurs.

Jusqu’à deux tiers des femmes américaines de plus de 60 ans ont un certain degré de perte auditive. En assumant que le lien constaté est de cause à effet, 16,2 % de la perte auditive se produisant chez ces femmes pourrait être due à l’utilisation de l’ibuprofène ou d’acétaminophène, indique le chercheur.

Plusieurs types de médicaments peuvent causer des pertes d’audition

Psychomédia avec sources : Harvard Gazette, AJE.
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Les intoxications au cannabis chez les enfants en augmentation (France)

En octobre 2015, l’agence française du médicament (ANSM) a alerté sur une hausse des signalements d’intoxications d’enfants au cannabis.

Afin de mieux évaluer le phénomène, une étude, publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé publique France, décrit les admissions liées au cannabis dans les services d’urgence de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) à partir des résumés de passages aux urgences fournis par 15 services d’urgence sur la période 2009-2014.

Sur près de 3 millions de passages, 1 182 correspondaient à une intoxication au cannabis, soit 4,1/10 000 passages. La proportion était maximale chez les 15 à 18 ans (20,4/10 000).

Parmi les patients admis pour intoxication au cannabis, 4,1 % (49) avaient moins de 8 ans, dont 81,7 % (40) avaient moins de 2 ans. Chez les moins de 8 ans, les trois quarts (75,5 %) ont dû être hospitalisés comparativement à 12,7 % après 8 ans. Avant 8 ans, les admissions sont le fait d’ingestions accidentelles.

Entre les périodes 2009-2010 et 2013-2014, une augmentation de la proportion est constatée dans tous les groupes d’âge sauf les plus de 55 ans. Elle est plus marquée chez les moins de 8 ans et les 8 à 15 ans.

Les intoxications au cannabis se présentent principalement sous la forme de troubles de la vigilance.

« Devant l’augmentation des admissions pour intoxications au cannabis chez le nourrisson, une information aux urgentistes et pédiatres devrait être réalisée afin d’optimiser le repérage de ces intoxications, dont la présentation trompeuse donne souvent lieu à des explorations invasives (ponctions lombaires) ou irradiantes (scanner cérébral) évitables. L’utilisation de bandelette de dépistage du cannabis devrait également être discutée. »

Psychomédia avec source : BEH.
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L'aspartame ferait en fait grossir

Pourquoi cet alternatif au sucre laisse des traces de sucre ?

On nous vend depuis des années l’aspartame comme élément alternatif au saccharose (sucre). Cet édulcorant artificiel aurait un pouvoir sucrant 200 fois supérieur au sucre mais sans l’inconvénient de l’apport calorique. Or une récente recherche dirait le contraire : l’aspartame pourrait bien faire grossir finalement.

On nous ment : l’aspartame n’aurait pas de vertu hypocalorique

Une étude menée par une équipe de chercheurs du Massachusetts General Hospital (MGH) tend à prouver que l’aspartame ne ferait finalement pas maigrir….pire, cet édulcorant pourrait bien faire grossir.

Pour déduire cette conclusion, les chercheurs ont étudié durant 18 semaines, 4 groupes de souris :

  • #1 – Le premier groupe a reçu une alimentation normale et a bu de l’eau potable avec de l’aspartame
  • #2 – Le deuxième a reçu aussi une alimentation normale mais a bu de l’eau ordinaire
  • #3 – Le troisième a suivi un régime riche en matières grasses et a bu de l’eau contenant de l’aspartame
  • #4 – Le quatrième a suivi un régime riche en matières grasses en buvant de l’eau ordinaire

L’aspartame serait un facteur de risque de troubles métaboliques.

Les souris du test #3 (repas normaux + aspartame) ont ainsi pris plus de poids que celles issues du test #4 (repas riches + aspartame). Quels que soient les tests, les souris ayant consommé de l’aspartame ont affiché de plus gros taux de sucre dans leur sang.

Pourquoi cet alternatif au sucre laisse des traces de sucre ?

Les chercheurs ont découvert la cause de ces résultats : l’aspartame bloquerait une enzyme intestinale appelée phosphatase alcaline intestinale (IAP). Cette enzyme a pour mission de prévenir l’obésité, le diabète et le syndrome métabolique.

Cessez donc dès aujourd’hui de consommer des produits à base d’aspartame. Si vous souhaitez maigrir…buvez de l’eau ou du thé (sans sucre !)

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