Tous les articles par Santé-Avis

Diabète : fabriquer de l'insuline avec des cellules souches

Diabète : fabriquer de l'insuline avec des cellules souches

Le 5 février 2019

Les chercheurs explorent des solutions pour restaurer la production d’insuline chez les diabétiques de type 1. Les cellules souches ont le vent en poupe pour cela, mais il demeure encore plusieurs obstacles.

Produire de l’insuline avec des cellules souches est possible

Ils sont 500, peut-être 600 millions dans le monde. Et leur nombre ne fait qu’augmenter tous les ans, victimes notamment de la mal-bouffe et de la sédentarité, mais aussi des nombreux perturbateurs endocriniens apparus dans notre environnement ces cinquante dernières années. Autant dire que les diabétiques attendent avec impatience qu’une équipe de chercheurs trouve un moyen de rétablir la fonction naturelle de production d’insuline qui incombe au pancréas.

On le sait, le diabète de type 1, qui impose aux malades de s’injecter plusieurs fois par jour de l’insuline, est provoqué par la destruction des cellules du pancréas chargés de la produire, et donc de réguler la concentration de sucre dans le sang. Plusieurs équipes cherchent donc à faire produire l’insuline par des cellules souches. Problème : même si le succès est au rendez-vous, les cellules produisant effectivement de l’insuline, impossible de réguler pour autant la glycémie !

Diabète : succès chez la souris, à quand chez l’homme ? 

Heureusement, une équipe de chercheurs de l’université de San Francisco semble avoir trouvé la solution. Comment ? Tout simplement en mimant l’organisation des cellules chargées de produire l’insuline dans le pancréas : celles-ci en effet se regroupent et forment des îlots, appelés îlos de Langerhans, du nom de leur découvreur. 

Les cellules souches programmées pour produire de l’insuline ont donc été agencées de la même manière, avant transplantation chez des souris qui avaient été privées de leurs îlots de Langerhans. Et ces cellules se sont mises à produire de l’insuline et à contrôler la glycémie de la souris, correctement. 

Ce progrès est énorme, mais il reste encore à passer à l’expérimentation humaine de cette technique. Ce qui prendra, forcément, encore quelques années, notamment en raison des risques de réactions immunitaires des transplantés. 

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : Quoi manger contre le diabète ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les enfants utilisent de trop grandes quantités de dentifrice sur leur brosse à dents

De nombreux parents mettent de trop grandes quantités de dentifrice sur les brosses à dents de leurs enfants, avertissent les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains dans une étude publiée en février, menée auprès de 1700 enfants.

Près de 40 % des enfants âgés de 3 à 6 ans utilisent plus de dentifrice que recommandé, ce qui amène un dépassement de la quantité de fluorure adéquate.

Chez les jeunes enfants dont les dents émergent, avaler trop de dentifrice au fluorure peut causer une décoloration des dents, une condition appelée fluorose dentaire.

Les dents devraient être brossées deux fois par jour et la quantité de dentifrice ne devrait pas dépasser la taille d’un pois, recommandent les CDC et l’American Dental Association.

Des concentrations trop élevées de fluorure dans l’eau potable peuvent également contribuer à la fluorose dentaire, indique l’association sur son site Web, rapporte le New York Times.

Les enfants de moins de 3 ans devraient utiliser encore moins de dentifrice, soit la taille d’un grain de riz. Les jeunes enfants sont plus sensibles à la fluorose et moins capables de cracher le dentifrice dans l’évier, ce qui les rend plus susceptibles de l’ingérer, est-il expliqué.

La fluorose n’affecte que les enfants parce que les dommages se produisent lorsque les dents se développent sous les gencives.

Les CDC recommandent aux parents d’attendre d’âge de 2 ans avant d’utiliser un dentifrice contenant du fluorure.

La Dre Alene Marie D’Alesio, chef de la dentisterie pédiatrique à l’Hôpital pour enfants de Pittsburgh, explique que les problèmes de suivi des directives surviennent souvent lorsque les parents ne sont pas présents avec les enfants pendant le brossage.

Les parents ne devraient pas laisser leur enfant seul lorsqu’ils se brossent les dents avant l’âge de 6 ans, et ils pourraient envisager de rester jusqu’à ce que l’enfant ait 8 ans, conseille-t-elle.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : CDC, New York Times.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Voici comment vous devez boire un chocolat pour l’apprécier

Voici comment vous devez boire un chocolat pour l’apprécier

Le 4 février 2019.

Si vous trouvez que votre café a un goût étrange aujourd’hui, peut-être faut-il changer de tasse ! De nombreuses études ont été réalisées sur le lien entre la couleur de notre vaisselle et la saveur de nos aliments. Toutes parviennent à cette même conclusion, notre cerveau est très sensible aux couleurs.

Un chocolat chaud serait meilleur dans une tasse orange

De quelle couleur est votre tasse ? Et appréciez-vous réellement votre boisson au petit-déjeuner ? Ces deux questions n’ont, semblent-ils aucun lien, et pourtant, l’étude d’une équipe de chercheurs de l’université polytechnique de Valence, en Espagne, et de l’université d’Oxford, au Royaume-Uni, datée de 2012 et exhumée par nos confrères de Futura Sciences, a prouvé que la couleur d’un contenant pouvait altérer, ou améliorer la saveur d’une boisson.

Pour parvenir à ce résultat, ces chercheurs ont invité 57 personnes à boire un chocolat chaud, ou plutôt 4, dans des tasses de couleur différente. Toutes avaient un intérieur blanc, mais l’extérieur était blanc, crème, orange ou rouge. Les buveurs étaient ensuite invités à noter leurs impressions sur la boisson qu’ils venaient de consommer.

Couleur et goût sont intimement liés dans notre cerveau

Au terme de cette expérience, les auteurs de l’étude ont recoupé les informations réunies et ont réalisé que les chocolats chauds servis dans des tasses, de couleur orange ou crème, avaient globalement été considérés comme meilleurs que dans les deux autres tasses.

Ce n’est pas la première fois qu’une étude établit un lien entre couleur et goût. Toujours d’après une recherche scientifique menée à Oxford, la couleur de nos couverts aurait un impact non-négligeable sur la façon dont nous apprécions notre nourriture. « Avant même que la nourriture soit dans notre bouche, notre cerveau a déjà formé un jugement sur elle, ce qui affecte l’ensemble de notre expérience alimentaire », expliquaient alors les auteurs de cette étude. Parmi leurs conclusions, l’une évoquait la manière de manger du fromage. Celui-ci serait notamment plus salé s’il est consommé piqué sur un couteau, plutôt qu’avec une fourchette. À vous de faire le test !

Gaëlle Latour

À lire aussi Les aliments verts : des alicaments au top

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Livre : après le succès de « Happycratie », voici « Les marchandises émotionnelles » (Eva Illouz)

Après le succès de « Happycratie » (Premier Parallèle, 2018), la sociologue israélienne Eva Illouz lance un ouvrage collectif, « Les Marchandises émotionnelles : L’authenticité au temps du capitalisme » (Premier Parallèle, 7 février 2019).

L’ouvrage montre comment les nouvelles « marchandises émotionnelles » (« emodity »), produites par des industries aussi diverses que celles du tourisme, de la musique, du cinéma ou des psychothérapies, visent à transformer et améliorer le moi.

« Il met ainsi le doigt sur une caractéristique majeure de nos sociétés, interrogeant avec profondeur – en se gardant de tout jugement – l’authenticité de l’individu moderne », décrit la 4e de couverture.

« Exemples à l’appui », Illouz « décrit les processus par lesquels les émotions ont été non seulement associées à des produits de consommation mais fusionnées avec eux au point de devenir elles-mêmes des marchandises et que nous ne sachions plus distinguer nos sentiments authentiques de ceux qui sont simulés », rapporte BibliObs.

« Les éléments empiriques ici collectés pourraient s’intégrer à merveille dans les effrayants tableaux d’un Michel Houellebecq », estime le philosophe Axel Honneth qui signe l’interface.

« Happycratie : Comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies », écrit en collaboration avec le psychologue Edgar Cabanas, fustigeait notamment le courant de la psychologie positive (dont le psychologue Martin Seligman est considéré l’initiateur) qui aurait pour conséquence (voire pour objectif) de culpabiliser les individus et conforter le néolibéralisme.

« Et si la dite science du bonheur élargissait le champ de la consommation à notre intériorité, faisant des émotions des marchandises comme les autres ? », pouvait-on lire en 4e de couverture.

Son précédent livre publié en France était « Pourquoi l’amour fait mal » (2012, Seuil). La culpabilisation et la responsabilisation individuelle à outrance seraient aussi à l’œuvre dans le domaine amoureux, résumait Libération en août 2018.

Dans une entrevue, rapportait le journal, Eva Illouz expliquait que son fil directeur, à travers ses travaux, a été de « mettre de la sociologie là où domine la psychologie. »

« Les émotions reflètent les normes, les hiérarchies, les codes moraux. J’essaie de m’opposer au fait de ne se penser, soi, qu’en termes psychologiques. Ce que l’on appelle la psyché et les émotions sont faites de bric-à-brac social. »

Psychomédia avec sources : Premier Parralèle, BibliObs, Libération.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Grippe : la vaccination ne fait pas tout

Grippe : la vaccination ne fait pas tout

Le 28 janvier 2018.

La forte mortalité de la grippe dans une maison de retraite illustre l’importance de la vaccination, mais surtout des mesures élémentaires de protection en cas de contamination.

Malgré la vaccination, six personnes meurent de la grippe dans un Ehpad

Dans un Ehpad du Loiret, quatre résidents et deux soignants sont décédés, sans doute de la grippe, au cours de ces deux dernières semaines. Alors que l’épidémie bat son plein dans plusieurs régions françaises, ce drame rappelle qu’outre la vaccination, de nombreuses précautions doivent être prises pour se protéger de la maladie.

Dans un article consacré à ce sujet, Le Parisien révèle en effet que sur ces 6 personnes, quatre étaient vaccinées contre la grippe. Cependant, comme le rappellent les autorités sanitaires tous les ans, la vaccination ne suffit pas à protéger totalement de la contamination, et chez les personnes âgées ou immonodéficientes, la vaccination est importante, mais des mesures de protection supplémentaires doivent impérativement être adoptées pour la rendre vraiment efficace.

De nombreuses régions en pleine épidémie de grippe

« Pour les personnes très âgées qui ont un syndrome dit d’immunosénescence, un système immunitaire défaillant, le taux d’efficacité n’est que de 15 à 20 %. Pour la population générale, cette efficacité n’est pas si mauvaise, aux alentours de 65-70 % », explique ainsi le professeur Bruno Lina, virologue spécialiste de la grippe, interrogé par Le Parisien. Pour se protéger efficacement, il est alors recommandé d’éviter tout contact avec des personnes déjà contaminées, de se laver fréquemment les mains et d’utiliser des mouchoirs à usage unique.

Selon le dernier bilan du réseau Sentinelles, qui observe l’évolution des épidémies sur tout le territoire français, l’épidémie de grippe est en forte augmentation et le taux d’incidence actuel est de 214 cas pour 100.000 habitants. Les régions les plus touchées sont l’Occitanie (297 cas pour 100.000 habitants, la Corse (273), l’Île-de-France (269) et la région PACA (269).

À lire aussi Tout savoir sur la grippe

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Lombalgie, fibromyalgie et autres douleurs chroniques : une thérapie de pleine conscience comparée à la thérapie cognitivo-comportementale

La méditation de la pleine conscience est une option prometteuse pour aider les personnes atteintes de douleur chronique, selon une étude canadienne publiée dans la revue Evidence Based Mental Health.

Elle aide à atténuer la sévérité et l’impact sur la vie quotidienne de la douleur chronique ainsi que la détresse qui l’accompagne

C’est important, disent les chercheurs, car l’approche psychologique la plus utilisée pour traiter la douleur chronique est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Mais elle n’est pas efficace pour tous ceux qui en souffrent.

Eve-Ling Khoo de l’Hôpital d’Ottawa et Patricia Poulin de l’Université d’Ottawa ont, avec leurs collègues, comparé la thérapie de réduction du stress basée sur la pleine conscience à la TCC.

Ils ont recensé 21 essais randomisés qui comparaient l’efficacité de l’une ou l’autre de ces deux psychothérapies à un groupe contrôle (qui recevait les soins médicaux habituels ou ne recevait aucun traitement). Les aspects mesurés étaient le fonctionnement physique, l’intensité de la douleur et la détresse.

La pleine conscience est un type de méditation qui met l’accent sur la conscience des pensées, des émotions, des sensations corporelles et de l’environnement immédiat dans le moment présent. L’élément de réduction du stress vise à aider à trouver des moyens de mieux composer avec la douleur.

La plupart des participants étaient des femmes âgées de 35 à 65 ans. Les conditions qui leur causaient de la douleur étaient en grande partie musculo-squelettiques. Parmi ces études, 9 portaient sur la fibromyalgie, 3 sur la lombalgie chronique, 2 sur la polyarthrite rhumatoïde, 1 sur l’arthrose du genou et 1 sur le trouble temporo-mandibulaire.

Aucune différence importante n’a été constatée entre les deux approches. Les deux amélioraient le fonctionnement physique et diminuaient la sévérité de la douleur et la dépression associée, comparativement aux soins habituels ou à l’absence de soins.

Les chercheurs interprètent leurs résultats avec prudence, car un seul des 21 essais comparait directement la TCC à la pleine conscience, et seulement 12 essais étaient jugés de qualité raisonnable ou bonne.

Il est trop tôt pour déterminer laquelle des deux approches est la meilleure pour les personnes qui présentent différents types de douleur et de symptômes psychologiques, soulignent-ils. Les recherches doivent se poursuivre.

Pour plus d’informations sur ces psychothérapies et la douleur chronique (mal de dos, fibromyalgie…), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : BMJ, Evidence Based Mental Health.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Accouchement : alerte sur la méthode « SIM 37 »

Le 1er férier 2019.

L’eficacité prédictive de la méthode « SIM 37 », basée sur l’observation anatomique lors de la 37e semaine de grossesse, fait débat.

Prédire à l’avance que l’accouchement va bien se passer n’a pas de prix, mais est impossible

Quelle femme n’est pas inquiète à l’approche de son accouchement et serait prête à n’importe quoi pour être sûre que la naissance de son bébé va bien se passer ? C’est sans doute sur cette appréhension que certains praticiens ont bati la méthode « SIM 37 ». Une méthode prédictive, utilisant l’IRM, afin de déterminer par modélisation du fœtus et de sa maman, si la descente se fera sans difficulté.

Cette méthode, proposée notamment par une clinique de la région parisienne et promue par une société privée qui la propose aux autres cliniques privées, n’est évidemment pas prise en charge par la Sécurité sociale, ne s’agissant pas de l’un des examens obligatoires du parcours standard de grossesse. Problème : le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) vient de publier un communiqué dans lequel il alerte sur l’absence de preuves, quant à l’efficacité de cette méthode « SIM 37 » basée sur l’observation anatomique lors de la 37e semaine de grossesse, fut-elle renforcée par l’IRM. 

Un examen facturé 900 euros à certaines femmes ?

En effet, déduire d’après la taille de la tête du bébé et de la forme du bassin de la maman, que tout va bien se passer, ne suffit pas. La société qui développe la méthode « SIM 37 » affirme, pour sa défense, que plusieurs centaines de futures mamans en ont bénéficié à titre gratuit, afin de permettre, justement, d’affiner la base prédictive du logiciel accompagnant l’IRM. 

En réponse, une association de patientes affirme au contraire que l’examen est facturé fort cher, à savoir 900 euros.

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : Travail et accouchement : révisez vos positions !

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Le manque de sommeil cause une augmentation de la douleur

Le cerveau réagit différemment à la douleur chez les personnes qui manquent de sommeil, montre une étude publiée dans le Journal of Neuroscience. La qualité du sommeil influence la sensibilité à la douleur dès le lendemain.

Des études précédentes ont déjà montré que le manque de sommeil amplifie l’expérience de douleur.

Mais les mécanismes cérébraux qui sous-tendent cette altération du traitement cérébral de la douleur demeurent inconnus. Et il n’est pas clair si cette relation se manifeste au jour le jour et si des changements modestes du sommeil ont un impact sur la douleur ressentie dès le lendemain.

Pour répondre à ces questions, Matthew Walker de l’Université de Californie à Berkeley et ses collègues ont mené deux études, l’une avec de jeunes adultes dans un laboratoire du sommeil et l’autre en ligne.

Lorsque les participants étaient gardés éveillés toute la nuit en laboratoire, des changements dans la réactivité cérébrale à un stimulus douloureux (chaleur) étaient observés.

La réactivité était augmentée dans le cortex somatosensoriel primaire et diminuée dans les régions du striatum et du cortex insulaire, qui effectuent un traitement de plus haut niveau de la douleur.

En accord avec cette signature neurale modifiée, la privation de sommeil abaisse le seuil de douleur (une température plus basse est considérée comme douloureuse). De plus, le degré de réactivité amplifiée dans le cortex somatosensoriel est en corrélation avec le seuil de perception d’une douleur.

La 2e étude, menée avec des participants en ligne, a montré que même de modestes changements de la qualité du sommeil déterminaient des changements quotidiens de la douleur ressentie.

Ces résultats mettent en lumière l’interrelation entre le sommeil et la douleur, qui diminue et augmente, respectivement, dans les sociétés du monde entier, concluent les chercheurs.

Ils suggèrent que l’amélioration de la qualité du sommeil pourrait être une approche efficace pour la gestion de la douleur.

Pour plus d’informations sur la relation entre le sommeil et la douleur, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Society for Neuroscience, Journal of Neuroscience.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Allopathie : la liste noire des médicaments dangereux s'allonge

Le 1er février 2019.

La liste noire des médicaments à éviter s’allonge. Mais d’autres, jusqu’alors bannis, sont sortis de cette liste.

Sirop contre la toux, crème décontractante, collyre…

93 médicaments. La liste noire des médicaments à éviter s’allonge. Cette liste, établie et tenue à jour par la revue médicale de référence Prescrire, comporte donc désormais six médicaments de plus, comparé à 2018. Pour décider que le rapport bénéfices/inconvénients d’un médicament, souvent d’automédication, est mauvais, la revue étudie toutes les études le concernant, notamment celles mentionnant des effets secondaires indésirables ou encore des interactions malheureuses.

Dans la liste, on trouve des médicaments contre la nausée, comme le Vogalène ou le Vogalib, contenant de la métopimazine, dont plusieurs études ont révélé les effets indésirables sur le système cardiaque, avec parfois des issues fatales. Autre médicament pourtant courant, les crèmes et gels anti-inflamamatoires, comme le Voltarène, le Cartrex ou le Ketum. L’acéclofénac ou le diclofénac qu’ils contiennent, peuvent là encore provoquer des troubles cardiaques ou des problèmes de peau. Les crèmes et gels à base de méphénésine, comme le Decontractyl, rejoignent cette année la liste noire. On trouve aussi des sirops contre la toux, dont le fameux Toplexil, mais aussi le Muxol ou encore le Bisolvon. Leurs effets sur la toux sont bien inférieurs aux risques auxquels ils exposent, notamment de réactions anaphylactiques ou cutanées graves.

Des médicaments sont aussi sortis de la liste noire

On trouve également, dans cette liste noire des médicaments à bannir, de bêtes collyres comme le Ikervis, mais aussi des anti-dépresseurs comme le Valdoxan, le Seropram, le Seoplex ou le Stablon, qui peuvent exposer à des hépatites ou des pancréatites, mais aussi amplifier les tendances suicidaires.

À noter que dans cette liste de 93 médicaments, seuls 82 sont commercialisés en France. Et en face des six ajoutés cette année, plusieurs autres ont été retirés, soit parce qu’ils ne sont plus commercialisés, soit parce que les données les concernant ont évolué, améliorant leur ratio bénéfices/inconvénients.

À lire aussi : Un site Internet pour signaler les effets indésirables de vos médicaments
 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Grippe : toutes les régions sont maintenant touchées

Grippe : toutes les régions sont maintenant touchées

Le 31 janvier

Santé publique France a partagé mercredi 30 janvier son dernier bulletin. Toutes les régions françaises sont désormais touchées par l’épidémie de grippe, la Normandie ayant rejoint la zone rouge la semaine dernière.

L’épidémie de grippe touche toutes les régions de France

L’épidémie de grippe s’est étendue à toutes les régions métropolitaines, a annoncé l’agence de Santé publique mercredi 30 janvier dans son dernier bulletin. La Normandie, la seule a avoir été épargnée jusqu’alors, a rejoint la zone épidémique la semaine dernière. Les Antilles sont quant-à elle passées en phase pré-épidémique.

L’agence a recensé 8.565 passages aux urgences pour syndrome grippal la semaine dernière, dont 1.054 hospitalisations. Parmi les patients hospitalisés, 39% des cas touchait les personnes âgées de 75 ans ou plus et 20% concernait les enfants de moins de 5 ans.

33 décès liés au virus grippal

Depuis le 1er novembre, 422 cas graves de grippe ont été recensés. Parmi eux, 33 ont entrainé un décès, tous chez des adultes majoritairement âgés de 65 ans et plus (22 cas sur 33).

Des réflexes simples peuvent éviter la propagation du virus : se laver les mains régulièrement, éternuer dans son coude, se munir d’un mouchoir différent pour chaque utilisation, faire usage d’un masque jetable lorsque les syndromes s’installent. La meilleure prévention contre la grippe est la vaccination, particulièrement recommandée chez les personnes fragiles.

Anne-Flore Renard

Pour en savoir plus : Que faire en cas d’épidémie de grippe ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net