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Les allergies au pollen risquent d’augmenter

Les allergies au pollen risquent d’augmenter

Le 20 mars 2019.

D’après le dernier rapport rendu par trois réseaux de suivi de la qualité de l’air sur l’année 2018, le réchauffement climatique entraîne une augmentation des quantités de pollen, et donc des allergies et des gênes respiratoires qui y sont liées.

Le réchauffement climatique entraîne l’augmentation des quantités de pollen

La fédération des Associations de surveillance de la qualité de l’air (Atmo France), le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) et l’Association des pollinariums sentinelles de France (APSF) ont publié le 19 mars dernier leur bilan de surveillance des pollens et des moisissures dans l’air ambiant pour 2018 et leur constat est sans appel : « Le réchauffement climatique et la hausse des températures conduisent à une augmentation des quantités de pollen ».

C’est en tout cas ce qu’il s’est produit en 2018, notamment en raison d’un printemps très chaud. « En 2018, ce constat se vérifie puisque le pollen de bouleau enregistre un pic anormal des concentrations durant le mois d’avril», peut-on lire dans le rapport. « D’après les simulations faites par le RNSA, les effets du changement climatique sur les pollens risquent de s’amplifier dans le futur », alertent les auteurs.

Les allergies respiratoires touchent 1 personne sur 4 en France

Le problème du pollen, c’est qu’il est très allergisant : selon le rapport, 1 personne sur 4 serait concernée par une allergie respiratoire, qui représente pour la moitié une allergie au pollen. Éternuements, nez qui gratte, bouché ou qui coule clair, yeux rouges, qui démangent ou qui larmoient,  et éventuellement une respiration sifflante, une toux, des poussées d’eczéma, de l’urticaire de contact, un état de fatigue générale et des difficultés de concentration : en cas de gêne répétitive et saisonnière liée à ces symptômes, vous souffrez peut-être d’une allergie au pollen. 

Avec l’arrivée du printemps, les premières alertes-allergies au pollen sont lancées. Les autorités recommandent en saisons polliniques, si vous êtes allergique, d’éviter les activités qui entraînent une surexposition aux pollens, de privilégier la fin de journée et le port de lunettes de protection et de masque, d’éviter de faire sécher le linge à l’extérieur (car les pollens se déposent sur le linge humide) et de garder les vitres fermées en voiture. Chez vous, favorisez l’ouverture des fenêtres avant le lever et après le coucher du soleil (car l’émission des pollens dans l’air débute dès le lever du soleil), évitez l’exposition aux autres substances irritantes ou allergisantes en air intérieur et rincez-vous les cheveux le soir (car les pollens s’y déposent en grand nombre).

     Aurélie Giraud

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Comment l’alimentation des bébés influence le risque d’allergie et de maladie auto-immune futur

Une réaction immunitaire, se produisant lors de la diversification alimentaire chez les bébés, est cruciale pour prévenir l’apparition des maladies inflammatoires, ont découvert des chercheurs français.

Ces travaux sont publiés dans la revue Immunity.

Le communiqué des chercheurs explique :

« Les microbes colonisent l’ensemble des surfaces de notre corps et participent au bon équilibre de notre système immunitaire.

Chez les nouveau-nés, le microbiote intestinal est d’abord formaté par les composants du lait maternel. Lors de la diversification alimentaire, il se développe et de nombreuses bactéries prolifèrent.

Des chercheurs de l’Institut Pasteur et de l’Inserm montrent chez la souris qu’une réponse immunitaire importante se produit lors de l’introduction de nourriture solide et du développement du microbiote. Mais surtout, ils ont montré que cette réaction immunitaire était essentielle car elle participe à l’éducation du système immunitaire, et permet, à l’âge adulte, une faible susceptibilité aux maladies inflammatoires (allergies, colites, maladies auto-immunes, cancer). »

« L’introduction d’une hygiène de qualité au milieu du XIXe a drastiquement fait diminuer la mortalité due aux maladies causées par des micro-organismes. »

« Dans nos sociétés industrielles actuelles, l’hypothèse hygiéniste affirme désormais que la réduction de l’exposition en bas âge aux microbes entraînerait une augmentation de la sensibilité aux maladies allergiques ou auto-immunes.

De précédentes études ont montré que la perturbation du microbiote, notamment par l’exposition aux antibiotiques, peut se traduire par des réponses allergiques.

Chez le nouveau-né, la constitution du microbiote se fait lors de l’accouchement par l’acquisition des bactéries de la mère mais aussi, grâce à la composition du lait maternel. Il est alors majoritairement composé de bifidobacteria et de lactobacilles.

A l’introduction de nouveaux aliments dans le régime, le microbiote prolifère et le nombre de bactéries augmente de 10 à 100 fois. »

Ziad Al Nabhani et Gérard Eberl ont, avec leurs collègues, découvert chez la souris que ce phénomène était accompagné d’une réponse immunitaire intense.

« “Nous avons pu montrer que ce mécanisme se produisait dans une fenêtre de temps très spécifique : entre 2 et 4 semaines chez la souris ce qui correspondrait à 3 et 6 mois chez l’homme”, explique Gérard Eberl.

“Nous avons ensuite supposé que l’existence d’une fenêtre de temps déterminée indique que la réponse immunitaire est programmée dans le temps et possède de ce fait une fonction unique dans le développement du système immunitaire”, poursuit Gérard Eberl. En effet, les chercheurs ont pu démontrer qu’en traitant les souris par antibiotiques sur la fenêtre critique de la réponse immunitaire, elles étaient par la suite plus sujettes à développer certaines maladies inflammatoires : les allergies intestinales, le cancer colorectal et les colites.

Ainsi, le microbiote une fois détruit par les antibiotiques, on constate que la réaction immunitaire ne se produit pas. “C’est ce que l’on appelle l’empreinte pathogénique” explique Gérard Eberl, “c’est-à-dire que des évènements se produisant dans la prime enfance déterminent une future susceptibilité aux maladies inflammatoires”. »

« Les chercheurs ont également pu mettre en évidence la présence des cellules spécifiques au moment de cette réaction et qui participent au bon fonctionnement des réponses immunitaires : les cellules T régulatrices (Tregs), des modulateurs clés sans lesquels les réponses immunitaires sont exacerbées, entraînant par la suite des maladies inflammatoires. »

« L’ensemble de ces données montre l’importance d’une exposition précoce au microbiote, ciblée dans le temps, pour le développement d’un système immunitaire équilibré. »

« Nous aimerions maintenant valider ces résultats sur l’influence du microbiote au moment de la diversification alimentaire sur l’apparition d’autres types de pathologies comme les maladies neurodégénératives par exemple », conclut Gérard Eberl.

L’aspartame et autres édulcorants seraient toxiques pour le microbiote

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Institut Pasteur, Immunity.
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Manger des pâtes le soir réduirait le stress et l’insomnie

Manger des pâtes le soir réduirait le stress et l’insomnie

Le 19 mars 2019.

Vous faites partie de ces millions de Français qui souffrent d’insomnie ? Mettez les pâtes au menu de vos dîners ! Selon une récente étude, manger des féculents le soir permettrait de réduire le stress et l’insomnie.

Manger des féculents le soir améliorerait la qualité du sommeil

Selon une récente étude menée par des chercheurs américains du Brigham and Women’s Hospital et publiée dans la revue scientifique The Lancet, un apport modéré en glucides pourrait être meilleur pour la santé et manger des féculents le soir améliorerait non seulement la qualité du sommeil, mais réduirait aussi le stress et l’insomnie.

Selon un nutritionniste interrogé par l’agence de presse italienne Ansa à l’occasion de la journée mondiale du sommeil, le 15 mars 2019 :  « La consommation de pâtes favorise la synthèse de l’insuline, ce qui facilite l’absorption du tryptophane lié à la sérotonine (qui régule l’humeur) et à la mélatonine (l’hormone du sommeil) ». Manger des pâtes au dîner ne ferait par ailleurs non seulement pas grossir, mais ferait même perdre du poids !

80 à 100 grammes de pâtes, natures et al dente 

Attention cependant ! Pour que les effets des pâtes le soir soient bénéfiques sur la santé, il convient de respecter quelques règles de bon sens. Les chercheurs recommandent de ne pas dépasser une ration de 80 à 100 grammes et surtout, de ne pas rajouter de sauces qui, elles, sont très caloriques.

Ainsi, pour ménager votre sommeil et garder la ligne, préférez des pâtes au blé complet ou semi-complet, natures, et pour en faciliter la digestion, elles doivent être cuites al dente… Alors pour bien dormir, des pâtes le soir, oui, mais pas les calories ! 

Aurélie Giraud

À lire aussi : La neuro-nutrition et les troubles anxio-dépressifs

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Homéopathie : parution d’un décret ouvrant la voie à un éventuel déremboursement pour manque d’efficacité (France)

Un décret fixant le cadre d’un éventuel déremboursement de l’homéopathie est paru, dimanche 17 mars, dans Journal officiel.

Il permet à la « commission de la transparence » de la HAS d’évaluer le service médical rendu par l’homéopathie et de statuer sur son remboursement. L’avis est attendu à la « fin du printemps » 2019.

Jusqu’à présent, l’homéopathie bénéficiait d’un statut privilégié selon lequel son efficacité n’avait pas à être démontrée.

La commission de la transparence ne pouvait se prononcer que sur les médicaments classiques qui bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour une indication précise.

Selon les termes du décret, «  l’appréciation du bien-fondé de la prise en charge prend principalement en compte l’efficacité des médicaments concernés, leurs effets indésirables, leur place dans la stratégie thérapeutique (…), la gravité des affections auxquelles ils sont destinés et leur intérêt pour la santé publique ».

« La commission peut rendre un avis global commun à l’ensemble des médicaments homéopathiques ou à un ensemble d’entre eux regroupés par catégorie homogène », précise le texte. »

« Une fois rendu, l’avis sera communiqué aux laboratoires fabriquant les médicaments homéopathiques concernés. Ils auront dix jours pour le contester et pourront être entendus par la commission dans un délai de 45 jours après réception de leur demande d’audition », rapporte l’AFP.

Pour plus d’informations sur l’homéopathie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Légifrance, France 24 (AFP).
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L'air le plus pur au monde se trouve en Tasmanie

L'air le plus pur au monde se trouve en Tasmanie

Le lundi 18 mars 2019.

On a trouvé l’endroit où l’air est le plus pur au monde. Il se situe en Australie.

En Australie se trouve l’air le plus pur au monde

Fumée de pots d’échappement, émission de gaz divers… L’air que nous respirons est souvent très pollué. Il existe pourtant sur notre planète un endroit où l’air est pur. Ce lieu est à des milliers de kilomètres de la France et se situe en Tasmanie, en Australie. Plus précisément, cet air sans aucune trace de pollution a été relevé à la station de mesure de la péninsule du Cap Grim installée depuis plus de 40 ans.

C’est un décor de carte postale. Immenses étendues d’herbe balayées par le vent et eaux claires constituent ce paysage resté sauvage. Un endroit isolé et préservé de la pollution puisque le vent qui souffle sur Cape Grim arrive de l’Antarctique et de l’océan, sans passer par une masse continentale significative.

Un air pur vendu en bouteille ?

Pour Sam Cleland, responsable de la station de mesure de taux de pollution, « On constate que durant les 2.000 dernières années, les niveaux de CO2 en particulier sont restés à des niveaux plutôt stables » rapportent nos confrères de France InfoUn air très pur qualifié « le plus propre du monde » que vous ne risquez pas de respirer si vous ne vous déplacez pas jusqu’en Tasmanie. À moins qu’il soit vendu en bouteille. Une solution qui a déjà été envisagée !

Selon l’OMS « 1,3 million de personnes – plus de la moitié dans les pays en développement – meurent chaque année en raison de la pollution de l’air des villes ». Un air pollué favorise des maladies telles que le cancer du poumon, les cardiopathies, des problèmes respiratoires.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : L’eau du robinet : en boire ou pas ?

 

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Livre : succès de « Psychologie de la connerie »

« Psychologie de la connerie » (Editions sciences humaines, oct. 2018) réunit plusieurs contributeurs de renom sous la direction du psychologue Jean-François Marmion.

Initialement tiré à 3 000 exemplaires, les ventes ont été quasiment multipliées par vingt depuis sa sortie, rapporte Le Monde.

« Des psys de tous les pays, mais aussi des philosophes, sociologues et écrivains, nous livrent ici leur vision de la connerie humaine. »

Contributeurs :

Dan Ariely, Brigitte Axelrad, Laurent Bègue, Claudie Bert, Stacey Callahan, Jean-Claude Carrière, Serge Ciccotti, Jean Cottraux, Boris Cyrulnik, Antonio Damasio, Sebastian Dieguez, Jean-François Dortier, Pascal Engel, Howard Gardner, Nicolas Gauvrit, Alison Gopnik, Ryan Holiday, Aaron James, François Jost, Daniel Kahneman, Pierre Lemarquis, Jean-François Marmion, Patrick Moreau, Edgar Morin, Tobie Nathan, Delphine Oudiette, Emmanuelle Piquet, Pierre de Senarclens, Yves-Alexandre Thalmann.

Voici le sommaire :

Avertissement (Jean-François Marmion)
L’étude scientifique des cons (Serge Ciccotti)
La typologie des cons (Jean-François Dortier)
Le regard d’Edgar Morin
La théorie des connards. Rencontre avec Aaron James
De la bêtise à la foutaise (Pascal Engel)
Un être humain ça se trompe énormément (Jean-François Marmion)
La foire aux biais (et heuristiques) (Jean-François Marmion)
Connerie et biais cognitifs (Ewa Drozda-Senkowska)
La pensée à deux vitesses. Rencontre avec Daniel Kahneman
De la connerie dans le cerveau (Pierre Lemarquis)
La connerie en connaissance de cause (Yves-Alexandre Thalmann)
Pourquoi les gens très intelligents croient-ils parfois à des inepties ? (Brigitte Axelrad)
Pourquoi nous trouvons du sens aux coïncidences. Rencontre avec Nicolas Gauvrit
La connerie comme délire logique (Boris Cyrulnik)
Le langage de la connerie (Patrick Moreau)
Les émotions ne rendent pas (toujours) stupides. Rencontre avec Antonio Damasio
Connerie et narcissisme (Jean Cottraux)
Les pires manipulateurs médiatiques ? Les médias ! Rencontre avec Ryan Holiday
Les réseaux sociaux bêtes et méchants (François Jost)
Internet : la défaite de l’intelligence ? Rencontre avec Howard Gardner
Connerie et post-vérité (Sebastian Dieguez)
Les métamorphoses des sottises nationalistes (Pierre de Senarclens)
Comment lutter contre les erreurs collectives ? (Claudie Bert)
Pourquoi nous consommons comme des cons. Rencontre avec Dan Ariely
L’humain : l’espèce animale qui ose tout (Laurent Bègue)
Que faire contre les connards ? (Emmanuelle Piquet)
La connerie vue par les enfants. Rencontre avec Alison Gopnik
Rêvons-nous des conneries ? (Delphine Oudiette)
La pire bêtise, c’est de se croire intelligent. Rencontre avec Jean-Claude Carrière
Vivre en paix avec ses conneries (Stacey Callahan)
La connerie est le bruit de fond de la sagesse. Rencontre avec Tobie Nathan

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Editions sciences humaines, Le Monde.
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Le régime méditerranéen améliorerait vos performances physiques en 4 jours

Le régime méditerranéen améliorerait vos performances physiques en 4 jours

Le 15 mars 2019

On savait déjà que le régime méditerranéen est excellent pour la santé, notamment pour le coeur. Une récente étude américaine nous apprend qu’il permettrait également d’améliorer les performances physiques en seulement quatre jours.

Le régime méditerranéen améliorerait les performances physiques en 4 jours

Légumes, huile d’olive, produits laitiers, noix et céréales complètes. C’est la base du régime méditerranéen, dont les nombreux bienfaits ont maintes fois été démontrés. Son but n’est pas de perdre du poids, mais de préserver la santé artérielle pour prévenir les maladies cardio-vasculaires et diminuer le risque de cancer en diminuant la consommation d’aliments gras, sucrés et transformés.

Une étude menée par des chercheurs américains de l’Université de Saint-Louis dans le Missouri, et publiée dans le Journal of American College of Nutrition, révèle qu’il serait aussi excellent pour les sportifs, puisqu’il améliorerait les performances physiques. Selon les auteurs de l’étude, « De nombreux nutriments individuels dans le régime méditerranéen améliorent la performance physique immédiatement ou après quelques jours. Par conséquent, il est logique que tout un régime alimentaire comprenant ces nutriments améliore aussi rapidement la performance ».

Le régime méditerranéen augmenterait de 6% les performances physiques

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont demandé à quatre hommes et sept femmes de courir 5 kilomètres sur un tapis roulant à deux reprises : une fois après quatre jours sous un régime méditerranéen, et une autre fois après quatre jours sous un régime occidental, rapportent nos confrères de RTL. Résultat : les participants étaient 6% plus rapides après avoir suivi le régime méditerranéen.

Si les bienfaits du régime méditerranéen sur les performances physiques sont rapides, pour qu’ils soient également durables, les chercheurs précisent qu’il est indispensable de poursuivre ce régime sur le long terme. « Ces avantages ont également été rapidement perdus lors du passage au régime occidental » expliquent les scientifiques.

Aurélie Giraud

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Climat : des lundis sans viande pour compenser des vacances en avion  ? Une explication pour un biais psychologique

Tout acte de consommation, d’un produit ou d’un service, génère nécessairement un impact sur l’environnement (une empreinte écologique) car sa production ou sa prestation est liée à l’émission de gaz à effet de serre.

Pourtant les consommateurs pensent parfois que l’empreinte écologique d’un produit portant un label tel que « respectueux de l’environnement » (écologique, vert, durable, « eco-friendly ») est négative.

Ce biais cognitif, l’« illusion de l’empreinte écologique négative », se manifeste dans certaines situations.

Par exemple, les consommateurs peuvent estimer qu’un hamburger et une pomme dite écologique ont une moins grande empreinte écologique totale que le hamburger seul ou encore ou que les émissions totales d’un parc automobile restent les mêmes lorsque des voitures électriques sont ajoutées au parc. Ce biais a été montré dans plusieurs études.

L’illusion contribue notamment à la croyance que des comportements nuisibles pour l’environnement peuvent être compensés par des comportements dits écologiques. Ce qui peut amener, par exemple, à se déculpabiliser de prendre des vacances en avion en adoptant les lundis sans viande ou en diminuant la durée des douches.

« En réalité, toute consommation cause des dommages permanents à l’environnement, et les options vertes sont au mieux moins nocives plutôt que restauratives », soulignent les psychologues Patrik Sörqvist et Linda Langeborg de l’Université de Gävle (Suède) dans le numéro de mars de la revue Frontiers in Psychology.

Ils soutiennent que l’une des raisons de ce biais pourrait être que les gens appliquent aux questions d’impact environnemental des jugements innés et intuitifs (heuristiques, raccourcis mentaux) qui se sont à l’origine développés pour gérer les échanges sociaux.

Dans le domaine des interactions sociales, les décisions moralement justes et injustes peuvent s’annuler mutuellement. « La réciprocité et l’équilibre dans les relations sociales ont été fondamentaux pour la coopération sociale, et donc pour la survie, de sorte que le cerveau humain s’est spécialisé par la sélection naturelle dans le calcul et la recherche de cet équilibre », explique Patrik Sörqvist.

Mais lorsque cette pensée sociale de concessions mutuelles est appliquée au changement climatique, elle conduit à l’idée fausse que les choix « verts » peuvent compenser les choix non durables.

« Tu ne peux pas embrasser l’environnement et te réconcilier » blague-t-il. « Voler vers les pays chauds fait de vous un énorme fardeau environnemental, quel que soit le nombre de lundis sans viande que vous adoptez ».

Lorsque le raisonnement social est appliqué aux comportements liés à l’environnement, les gens ont tendance à penser en termes d’équilibre entre les comportements « respectueux de l’environnement » et les comportements « nocifs », et à prendre en compte moralement leur moyenne plutôt que leur somme.

« La “culpabilité écologique” due au déséquilibre du compte environnemental moral peut favoriser des actes pro-environnementaux, mais aussi des actes qui semblent pro-environnementaux, mais qui sont en réalité plus nuisibles que de ne rien faire du tout. »

« Des mots tels que “respectueux de l’environnement”, “eco-friendly” et “écologique” risquent de faire croire au public que les objets, comportements et décisions portant ces labels sont “bons” plutôt que “moins mauvais” pour l’environnement », souligne Linda Langeborg.

« Nous devrions donner aux consommateurs une rétroaction immédiate sur la mesure dans laquelle les produits portant un label écologique et les autres produits qu’ils achètent contribuent à l’impact environnemental. Par exemple, les systèmes de scanner des supermarchés pourraient fournir aux clients une estimation de l’empreinte carbone accumulée de leur panier d’achats », suggère Langeborg.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Frontiers in Psychology, Frontiers.
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Premières greffes de petits os de l’oreille moyenne imprimés en 3D

Premières greffes de petits os de l’oreille moyenne imprimés en 3D

Le 15 mars 2019

Une équipe de chirurgiens sud-africains a réussi la prouesse de greffer pour la première fois sur deux patients des petits os de l’oreille moyenne obtenus grâce à l’impression en 3D.

Des patients greffés de petits os de l’oreille moyenne obtenus grâce à l’impression en 3D

L’impression 3D continue de progresser dans le milieu médical. Dans un communiqué publié le 14 mars dernier, l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud, explique avoir réussi, pour la première fois dans le Monde, la greffe sur trois patients de petits os de l’oreille moyenne obtenus grâce à l’impression en 3D.

Cette greffe « pourrait être la solution à la perte auditive de transmission, un problème de l’oreille moyenne causé par des défauts congénitaux, une infection, des traumatismes ou des maladies métaboliques » précise le communiqué. Ont ainsi pu être opérés, grâce à cette technologie, un patient de 35 ans, dont l’oreille interne avait été totalement endommagée dans une accident de voiture, mais aussi des nouveau-nés.

« Moins de risques que les prothèses connues jusqu’à présent »

L’impression en 3D a permis de fabriquer ces petits os de l’oreille moyenne, qui sont les plus petits du corps humain, composés de trois osselets. « En remplaçant seulement les osselets qui ne fonctionnent pas correctement, la procédure présente moins de risque que les prothèses connues jusqu’à présent ».

Pour le professeur Tshifularo, chef du département d’oto-rhino-laryngologie, il s’agit d’une avancée considérable : « La technologie 3D nous permet de faire des choses que nous n’aurions jamais pensé pouvoir faire ». Mais pour continuer à progresser, il lance un appel de fonds « Mais j’ai besoin de sponsors et de fonds pour que cette invention décolle ». 

Aurélie Giraud

À lire aussi : La greffe : comment on remplace un organe ?

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Cinq façons de réussir à faire plus d’exercice dans le quotidien

« Un peu plus de deux heures d’exercice modéré par semaine pourraient aider à prévenir une foule de problèmes médicaux, mais peu d’entre nous y arrivent. »

Dans The Guardian, le journaliste Nicolas Davis a recensé cinq façons de devenir plus actif dans la vie quotidienne suggérées par la littérature scientifique.

  1. Répartir l’exercice en mini-sessions

    Il est généralement recommandé de faire au moins 150 minutes d’exercice modéré à intense (ou 75 minutes d’activité intense) par semaine, par tranches d’au moins 10 minutes. Mais de nouvelles directives américaines indiquent que des périodes encore plus courtes sont bénéfiques. Ainsi, répartir l’exercice en mini-sessions d’une minute ou deux peut être utile et efficace. Aussi peu que cinq à dix minutes d’activité de haute intensité représentent une portion substantielle de l’exercice recommandé.

    Les bénéfices cardiovasculaires de lever des poids quelques minutes par semaine

  2. Faire des travaux domestiques

    « Peinturez cette clôture », suggère le journaliste. « L’activité physique qui fait partie de la vie quotidienne est de loin l’option la plus prometteuse pour renverser l’épidémie d’inactivité physique », selon le professeur Emmanuel Stamatakis de l’Université de Sydney. « Même les travaux d’entretien ménager et le lavage de la voiture à la main peuvent être pris en compte. Mais il ne suffit pas de se tenir debout », précise-t-il.

    L’exercice dans le quotidien (en voie de disparition dans les pays riches) réduit le risque de mortalité

  3. Faire un peu plus de ce que l’on fait déjà

    Charlie Foster, de l’Université de Bristol, suggère que la clé est simplement de faire un peu plus de ce que l’ont fait déjà, comme de rallonger votre promenade de magasinage ou de monter les escaliers mécaniques dans une gare. Examinez vos journées de semaine et de week-end et voyez ce que vous pouvez prolonger, recommande-t-il. Cela fait souvent plus de sens que de commencer quelque chose en nouveau, commente-t-il.

  4. Ne pas oublier la force et l’équilibre

    Porter des sacs à provisions lourds quelques centaines de mètres de plus à une voiture garée plus loin, monter des escaliers ou garder l’équilibre sur une jambe, porter un enfant ou creuser dans le jardin sont autant d’options.

  5. Utiliser le temps de travail

    Le fait d’être sédentaire pendant de longues périodes de temps a été associé à un risque accru de problèmes de santé, dont le diabète et les maladies cardiaques, ainsi qu’à un décès précoce. Mais une étude récente a montré que la réduction du risque ne consiste pas seulement à interrompre les périodes de sédentarité. Il est important de réduire le temps global de sédentarité par divers moyens : se lever et marcher en parlant au téléphone, aller voir ses collègues plutôt que d’envoyer des courriels et programmer des discussions en prenant une marche.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : The Guardian.
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