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Le premier village Alzheimer de France ouvrira bientôt ses portes

Le premier « village Alzheimer » en France, présenté à Paris le 17 septembre à l’occasion de la Journée mondiale Alzheimer, devrait ouvrir ses portes en mars 2020 à Dax dans les Landes.

Ce village se veut, non pas seulement un Ehpad, mais un lieu de vie. Il accueillera 120 résidents accompagnés par 120 professionnels et 120 bénévoles.

Plus de 80 bénévoles ont déjà participé à une journée de sensibilisation à leur futur rôle proposée par la psychogérontologue de France Alzheimer et la Ligue de l’Enseignement. Les bénévoles constitueront « un pan essentiel de la vie du Village » qui « doit devenir un quartier à part entière de Dax ».

« Les comités éthiques et scientifiques continuent de dessiner ensemble les contours de l’expérimentation qui sera menée pendant 5 ans. » Leur objectif est de « proposer un programme évaluant l’impact du Village en prenant en compte de multiples données recueillies auprès des résidents, des proches, des soignants, des bénévoles, et même de la population dacquoise », explique le Professeur de l’Université de Bordeaux Jean-François Dartigues, président du Comité scientifique.

« En analysant par exemple l’évolution de la qualité de vie des résidents, la qualité du lien familial pour les proches, le sentiment de compétence pour les professionnels ou le sentiment d’utilité pour les bénévoles, il sera possible de prouver scientifiquement l’impact du Village », souligne un communiqué du Village.

Le village constitue « une expérience importante qu’il faut réussir. Car si les résultats montrent que le projet est une réussite, il pourra servir d’exemple et les pratiques qui y sont développées reproduites dans les autres lieux de prise en charge de personnes souffrant de démences », explique le professeur.

Le projet représente un investissement de 28 millions d’euros, un budget de fonctionnement annuel de près de 7 millions, et un prix journée de 60 euros, équivalent à celui d’un Ehpad traditionnel, était-il précisé en juin 2018 lors de la cérémonie de la pose de la première pierre.

Pour plus d’informations sur la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Village Landais Alzheimer.
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Vivre de nuit : comment des effets sur l’immunité favorisent l’obésité et l’inflammation intestinale

Il est bien connu que les personnes qui travaillent de nuit ou qui voyagent souvent d’un fuseau horaire à l’autre ont une plus grande tendance à l’embonpoint et aux troubles d’inflammation intestinale.

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés en septembre dans la revue scientifique Nature, ont découvert que la fonction d’un groupe de cellules immunitaires, dont on sait qu’elles contribuent fortement à la santé intestinale, est directement contrôlée par l’horloge circadienne du cerveau.

« Le manque ou la perturbation des habitudes de sommeil peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé, entraînant une panoplie de maladies qui ont souvent une composante immunitaire, comme les maladies inflammatoires de l’intestin », explique Henrique Veiga-Fernandes du Champalimaud Centre for the Unknown (Lisbonne, Portugal).

Pour comprendre pourquoi cela se produit, le chercheur et son équipe ont commencé par vérifier si les cellules immunitaires de l’intestin sont influencées par l’horloge circadienne.

Presque toutes les cellules du corps ont un mécanisme génétique interne qui suit un rythme circadien au moyen de l’expression de gènes dits « de l’horloge ». Ces gènes fonctionnent comme de petites horloges qui informent les cellules de l’heure de la journée et aident ainsi les organes et les systèmes constitués par les cellules, à anticiper ce qui va se passer, par exemple si c’est le moment de manger ou de dormir.

Même si ces horloges cellulaires sont autonomes, elles doivent être synchronisées afin de s’assurer que « tout le monde est sur la même longueur d’onde ». « Les cellules à l’intérieur du corps n’ont pas d’information directe sur la lumière extérieure », souligne le chercheur. « Le travail de l’horloge centrale du cerveau, qui reçoit des informations directes sur la lumière du jour, est de synchroniser toutes ces petites horloges à l’intérieur du corps ».

Parmi la variété de cellules immunitaires présentes dans l’intestin, l’équipe a découvert que les lymphoïdes innées de type 3 (ILC3) sont particulièrement sensibles aux perturbations de leurs gènes de l’horloge. « Ces cellules remplissent des fonctions importantes dans l’intestin : elles combattent les infections, contrôlent l’intégrité de l’épithélium intestinal et contribuent à la régulation de l’absorption des lipides », explique le chercheur.

« Lorsque nous avons perturbé les horloges de ces cellules, nous avons constaté que leur nombre dans l’intestin était considérablement réduit. Cela a entraîné une inflammation sévère, une brèche dans la barrière intestinale et une augmentation de l’accumulation des graisses. »

Ces résultats robustes ont poussé l’équipe à étudier pourquoi le nombre de ces cellules dans l’intestin était si fortement affecté par l’horloge du cerveau.

Lorsque l’équipe a analysé comment la perturbation de l’horloge du cerveau a influencé l’expression de différents gènes dans les ILC3, elle a découvert qu’il en résultait un problème très spécifique : le « code postal moléculaire » était manquant ! Pour se localiser dans l’intestin, les ILC3 ont besoin d’exprimer une protéine sur leur membrane qui fonctionne comme un code postal moléculaire. Ce’tag’ indique aux ILC3, qui sont des résidentes transitoires dans l’intestin, où elles doivent migrer. En l’absence des entrées circadiennes du cerveau, les ILC3 n’ont pas réussi à exprimer ce tag, ce qui signifie qu’elles n’ont pas pu atteindre leur destination.

Selon Veiga-Fernandes, ces résultats sont très excitants, car ils expliquent pourquoi la santé intestinale est compromise chez les personnes qui sont régulièrement actives pendant la nuit.

« Ce mécanisme est un bel exemple d’adaptation évolutive », explique Veiga-Fernandes. « Pendant la période active de la journée, c’est-à-dire pendant laquelle vous vous nourrissez, l’horloge circadienne du cerveau réduit l’activité des ILC3 afin de favoriser un métabolisme lipidique sain. Mais alors, l’intestin pourrait être endommagé lors de l’alimentation. Une fois la période d’alimentation terminée, l’horloge circadienne du cerveau ordonne aux ILC3 de revenir dans l’intestin, où elles sont alors nécessaires pour lutter contre les envahisseurs et favoriser la régénération de l’épithélium. »

« Il n’est donc pas surprenant, poursuit-il, que les personnes qui travaillent la nuit puissent souffrir de troubles intestinaux inflammatoires. Cela est dû au fait que cet axe neuro-immunitaire spécifique est si bien régulé par l’horloge du cerveau que tout changement dans nos habitudes a un impact immédiat sur ces cellules immunitaires importantes et anciennes. »

« Cette étude s’ajoute à une série de découvertes révolutionnaires produites par Veiga-Fernandes et son équipe, qui établissent de nouveaux liens entre le système immunitaire et le système nerveux. »

« Le concept selon lequel le système nerveux peut coordonner la fonction du système immunitaire est entièrement nouveau. Ce fut un voyage très inspirant ; plus nous en apprenons sur ce lien, plus nous comprenons à quel point il est important pour notre bien-être et nous attendons avec impatience de voir ce que nous trouverons ensuite », conclut le chercheur.

Pour plus d’informations sur les rythmes circadiens et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Champalimaud Centre for the Unknown, Nature.
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Lyrica et Neurontin sont risqués avec des antidouleurs opioïdes (tramadol, codéine…)

L’utilisation simultanée des médicaments prégabaline (Lyrica) ou gabapentine (Neurontin) et de médicaments antidouleurs opioïdes expose à « un risque accru de surdose d’opioïdes et d’effets secondaires graves », alerte Santé Canada dans un communiqué publié le 17 septembre.

« La gabapentine est homologuée pour le traitement de l’épilepsie tandis que la prégabaline est homologuée pour le traitement des douleurs neuropathiques. »

Les deux médicaments appartiennent à une classe de médicaments appelés gabapentinoïdes, qui sont commercialisés au Canada depuis 1994.

Les opioïdes sont des médicaments principalement utilisés pour le traitement des douleurs. Ils incluent à la fois des médicaments d’ordonnance et des médicaments en vente libre.

Des opioïdes sont la codéine, le fentanyl, la morphine, l’oxycodone, l’hydromorphone, le tramadol, le tapentadol, l’hydrocodone, la méthadone et la buprénorphine.

« Les opioïdes peuvent aussi être prescrits pour le traitement d’autres problèmes de santé, comme une diarrhée d’intensité modérée ou grave, une toux d’intensité modérée ou grave ou un trouble d’utilisation d’opioïdes. »

« Des opioïdes comme le fentanyl se retrouvent de plus en plus dans des drogues illicites, comme l’héroïne et la cocaïne. Consommer l’équivalent de quelques grains de fentanyl seulement peut être mortel. »

« S’ils sont combinés à des opioïdes, les gabapentinoïdes augmentent le risque de surdose d’opioïdes. Les effets secondaires graves de l’utilisation simultanée de gabapentinoïdes et d’opioïdes incluent une dépression respiratoire (ralentissement de la respiration), une sédation (somnolence) accrue, des étourdissements, des évanouissements et la mort. »

« Si vous soupçonnez une surdose, appelez les secours d’urgence, administrez de la naloxone si vous en avez et restez avec la personne. La naloxone est un médicament qui agit rapidement pour renverser temporairement les effets d’une surdose d’opioïdes. »

Ce que vous devriez faire :

Cette mise en garde survient alors que les prescriptions de médicaments gabapentinoïdes sont en augmentation.

Pour plus d’informations sur la gabapentine (Neurontin), la prégabaline (Lyrica) et les antidouleurs opioïdes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Santé Canada.
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Erreurs médicales et autres préjudices lors des soins : conseils aux patients (OMS)

À l’occasion de la première Journée mondiale de la sécurité des patients, qui se tient le 17 septembre, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lance une campagne de prévention.

« Dans les pays à revenu élevé, jusqu’à un patient sur 10 est victime d’effets préjudiciables pendant qu’il reçoit des soins à l’hôpital », indique l’OMS.

La moitié d’entre eux sont considérés comme pouvant être évités.

Dans les pays de l’OCDE, les préjudices causés aux patients pourraient entraîner plus de 6 % des journées d’hospitalisation.

« Les erreurs les plus importantes sont liées au diagnostic, aux prescriptions et à l’utilisation des médicaments. (…) Jusqu’à 25 %, des patients souffrent de complications provoquées par des soins chirurgicaux à risque et, chaque année, un million de personnes décèdent pendant un acte chirurgical ou immédiatement après. »

Aux États-Unis, par exemple, « environ 5 % des adultes sont confrontés à des erreurs de diagnostic, c’est-à-dire une incapacité à identifier la nature d’une maladie de manière précise et rapide. Environ la moitié de ces erreurs risquent de provoquer de graves préjudices ».

« Aux États-Unis, des travaux de recherche approfondis sur les autopsies menés ces dernières décennies ont montré que les erreurs de diagnostic intervenaient dans environ 10 % des décès. »

« La promotion de la sécurité des patients doit passer par la participation de ces derniers et par la possibilité pour les agents de santé de signaler des erreurs, d’en tirer les enseignements et de travailler dans un climat de bienveillance », a souligné le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Les agents de santé doivent être davantage responsables et bénéficier de la formation nécessaire pour réduire les erreurs. »

« La participation des patients est cruciale pour renforcer la sécurité des soins. On peut ainsi réduire de 15 % la charge des préjudices. »

L’OMS incite les patients et leurs aidants à :

  • participer activement à leurs propres soins ;

  • poser des questions : la sécurité des soins de santé commence par une bonne communication ;

  • s’assurer de donner des informations exactes sur leurs antécédents de santé

Le 17 septembre, plusieurs villes du monde afficheront leur soutien à ce thème en éclairant certains de leurs monuments en orange : le jet d’eau de Genève, les pyramides du Caire, la tour Menara de Kuala Lumpur, l’Opéra royal de Mascate et le pont Zakim de Boston en font partie.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : OMS.
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Ne pas prendre de décisions importantes avec l’estomac vide (étude)

Il est bien connu que faire les courses avec l’estomac vide est une mauvaise idée.

Une étude publiée dans la revue Psychonomic Bulletin & Review montre qu’il pourrait aussi être préférable d’éviter de prendre des décisions importantes concernant le futur le ventre vide.

Afin de vérifier si cet effet pouvait être généralisé au-delà des décisions alimentaires, Benjamin Vincent et Jordan Skrynka du département de psychologie de l’Université Dundee (Écosse) ont mené cette étude avec 50 participants.

Alors qu’ils avaient mangé normalement ou alors qu’ils avaient sauté un repas, les participants devaient choisir des récompenses hypothétiques plus modestes qu’ils recevraient immédiatement ou plus importantes qu’ils recevraient plus tard. Ces récompenses étaient alimentaires, financières ou d’autres types.

La faim rendait les participants plus impatients et plus susceptibles de se contenter d’une petite récompense, même pour celles sans rapport avec la nourriture.

Ils étaient normalement prêts à attendre 35 jours pour doubler la récompense, mais lorsqu’ils avaient faim, ce nombre tombait à 3 jours.

Ce qui suggère, concluent les chercheurs, qu’une réticence à reporter la gratification pourrait se répercuter sur divers types de décisions, tels que les décisions financières et interpersonnelles.

« C’est un aspect du comportement humain qui pourrait être exploité par les spécialistes du marketing, de sorte que les gens ont besoin de savoir que leurs préférences peuvent changer lorsqu’ils ont faim. » (10 caractéristiques psychologiques exploitées par le marketing)

« Supposons que vous alliez parler à un conseiller en régimes de retraite ou à un conseiller hypothécaire – en le faisant alors que vous avez faim, vous pourriez vous préoccuper un peu plus de la satisfaction immédiate au détriment d’un avenir potentiellement plus rose », illustre Benjamin Vincent.

« Ce travail s’inscrit dans le cadre d’un effort plus vaste en psychologie et en économie comportementale visant à identifier les facteurs qui influencent les prises de décisions. Cela peut aider à prévoir et atténuer les effets de la faim, par exemple, laquelle peut détourner la prise de décision des objectifs à long terme. »

Pour plus d’informations sur l’impulsivité des décisions, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : University of Dundee.
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Une impureté cancérigène dans des médicaments contre les brûlures d’estomac

Les agences du médicament européenne (EMA), américaine (FDA) et canadienne (Santé Canada) ont informé, le 13 septembre, que la présence d’une impureté classée comme cancérigène probable, la nitrosamine N-nitrosodiméthylamine (NDMA), a été détectée dans des lots de certains médicaments contenant de la ranitidine.

La ranitidine, un antihistaminique H2 qui inhibe la production d’acide gastrique, est notamment la molécule active du médicament en vente libre Azantac ou Zantac (et autres noms commerciaux).

« Les médicaments à base de ranitidine en vente libre sont approuvés pour prévenir et soulager les brûlements d’estomac associés à l’indigestion acide et l’aigreur d’estomac », précise Santé Canada.

La NDMA est la même impureté dont la présence a entraîné des rappels de différents médicaments contre l’hypertension de la classe des sartans depuis plus d’un an.

« La NDMA est classée parmi les agents cancérogènes possibles pour l’humain, ce qui veut dire qu’une exposition à long terme à des concentrations dépassant celles jugées sûres pourrait accroître le risque de cancer », indique Santé Canada. « Nous sommes tous exposés à de faibles concentrations de NDMA, que l’on trouve dans certains aliments (comme les viandes, les produits laitiers et les légumes) et dans l’eau potable. La NDMA ne devrait pas avoir d’effets nocifs en cas d’ingestion à de très faibles concentrations. »

Les agences poursuivent leurs analyses afin de déterminer la source de NDMA dans les médicaments contenant de la ranitidine et si les niveaux détectés représentent un danger pour la santé.

« Il existe un grand nombre de médicaments d’ordonnance et de médicaments en vente libre qui sont homologués pour le même usage que la ranitidine ou pour un usage semblable », mentionne Santé Canada. « Toute personne qui cherche d’autres options de traitement devrait en parler avec son médecin ou son pharmacien. »

Les médicaments contre l’acidité gastrique liés à une augmentation des allergies

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : EMA, FDA, Santé Canada.
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Quel médicament pour le mal de gorge ? (Prescrire)

« Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) semblent un peu plus efficaces que le paracétamol (acétaminophène), mais ils exposent à davantage d’effets indésirables parfois graves », souligne la revue Prescrire dans son numéro de septembre.

« Les angines et pharyngites sont fréquentes, le plus souvent d’origine virale et sans gravité. »

« Elles se manifestent notamment par des maux de gorge rendant la déglutition difficile, qui sont apaisés en suçant des confiseries avec ou sans sucre et en prenant des boissons chaudes ou glacées. »

« Selon les essais cliniques randomisés disponibles, le paracétamol oral est plus efficace qu’un placebo pour diminuer les maux de gorge liés à une infection pharyngée banale.

Quand les maux de gorge ont une intensité justifiant le recours à un antalgique, le paracétamol est l’antalgique qui a le moins d’effets indésirables chez les enfants et les adultes, y compris chez les femmes enceintes, à condition d’éviter les surdoses. Il ne faut pas augmenter les doses au-delà de celles préconisées, y compris en cas d’efficacité jugée insuffisante.

L’ibuprofène semble un peu plus efficace que le paracétamol chez les adultes, mais il expose aux complications infectieuses graves des anti-inflammatoires non stéroïdiens telles qu’un phlegmon des amygdales. (Ibuprofène et kétoprofène : risques de complications infectieuses graves – ANSM)

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont à écarter chez les femmes enceintes ou qui pourraient l’être. »

En avril 2019, Prescrire a mis en garde contre alpha-amylase (Maxilase ou autre) dans les maux de gorge.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Arthrite rhumatoïde : l’alimentation pourrait aider à réduire la douleur

Une alimentation à base de plantes (végétalienne) pourrait soulager les symptômes douloureux de la polyarthrite rhumatoïde, selon une analyse publiée dans la revue Frontiers in Nutrition.

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune caractérisée par une inflammation qui cause de la douleur et de l’enflure.

Bien que les facteurs génétiques soient importants, des études montrent que des facteurs liés au mode de vie, dont l’alimentation, jouent un rôle.

Jihad Alwarith et ses collègues du Physicians Committee for Responsible Medicine (PCRM, basé à Washington) ont passé en revue les études observationnelles et les essais cliniques publiés sur le sujet.

Ils concluent que des données probantes montrent qu’une alimentation à base de plantes peut réduire l’inflammation et améliorer les symptômes de la maladie.

  • Réduction de l’inflammation

    L’alimentation peut jouer un rôle déclencheur dans le processus auto-immun, et une barrière intestinale compromise peut permettre à des composants alimentaires ou à des micro-organismes d’entrer dans la circulation sanguine, provoquant une inflammation, expliquent les chercheurs.

    Une étude publiée en 2015, cite le communiqué des chercheurs, a montré que des participants assignés au hasard à une intervention alimentaire à base de plantes de deux mois ont connu une réduction de leurs scores inflammatoires, comparativement à ceux qui avaient suivi un régime alimentaire plus riche en gras et en produits animaux.

    D’autres études ont montré que les régimes riches en gras et en viande transformée sont associés à des marqueurs inflammatoires, dont la protéine C-réactive (PCR). Les régimes à base de plantes et ceux à haute teneur en fibres ont été associés à des niveaux plus faibles de PCR.

  • Réduction de la douleur et de l’enflure

    Un essai clinique randomisé portant sur les effets d’un régime végétalien faible en gras chez des personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde modérée à sévère a montré, après seulement quatre semaines, une amélioration de la raideur matinale, de la douleur, de la sensibilité et de l’enflure des articulations. Les auteurs de l’étude soulignaient que les régimes à base de plantes sont généralement faibles en gras et riches en fibres, ce qui peut réduire l’inflammation et diminuer la douleur et l’enflure.

  • Indice de masse corporelle (IMC) plus faible

    Les régimes à base de plantes sont efficaces pour la perte de poids.

    Des études montrent qu’un excès de poids augmente le risque de polyarthrite et diminue la probabilité de rémission si la maladie est déjà présente. Une analyse publiée en 2018 a montré que les personnes atteintes de la maladie qui ont perdu plus de 5 kg étaient trois fois plus susceptibles de connaître une amélioration que celles ayant perdu moins de 5 kg.

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  • Santé des bactéries intestinales (microbiote)

    Certaines études suggèrent que le microbiote pourrait jouer un rôle clé dans la polyarthrite rhumatoïde et l’inflammation. Les auteurs notent que les régimes à haute teneur en fibres à base de plantes peuvent modifier la composition des bactéries intestinales et augmenter leur diversité, laquelle est faible chez les personnes atteintes de la maladie. (Le microbiote intestinal en cause dans des formes d’arthrite)

    Comment les fibres maintiennent la santé du microbiote intestinal

« Une alimentation à base de fruits, de légumes, de céréales et de légumineuses peut s’avérer extrêmement utile pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde », conclut Hana Kahleova, coauteure et directrice de la recherche clinique du PCRM.

D’autres recherches sont cependant nécessaires pour tester l’efficacité d’une alimentation à base de plantes sur la douleur articulaire, l’inflammation et la qualité de vie, indiquent les auteurs.

Des études ont déjà aussi montré qu’une alimentation à base de plantes pourrait protéger contre d’autres maladies d’origine auto-immune telles que des hypothyroïdies, des hyperthyroïdies et la sclérose en plaques, mentionne le communiqué des chercheurs.

Pour plus d’informations sur la polyarthrite rhumatoïde et l’alimentation, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Physicians Committee for Responsible Medicine, Frontiers in Nutrition.
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Boulimie et hyperphagie boulimique : quelles approches de prise en charge (notamment psychologiques) ? (HAS)

La Haute autorité française de santé (HAS) a publié, le 12 septembre, des recommandations de bonne pratique pour le repérage et la prise en charge de la boulimie et de l’hyperphagie boulimique. Elle précise notamment quelles sont les approches psychothérapeutiques recommandées.

La boulimie et l’hyperphagie boulimique diffèrent.

Ce que sont la boulimie et l’hyperphagie boulimique

« La boulimie se caractérise par des crises de boulimie (absorption d’une grande quantité de nourriture dans un temps restreint, associée à un sentiment de perte de contrôle) suivies de comportements compensatoires inappropriés tels que : vomissements provoqués, emploi abusif de laxatifs, diurétiques ou autres médicaments ; jeûne ; exercice physique excessif. En outre chez ces sujets l’estime de soi est affectée de manière excessive par l’apparence physique. Les personnes souffrant de boulimie ont généralement un IMC normal en raison des comportements compensatoires. »

« L’hyperphagie boulimique se caractérise par des épisodes récurrents de crises de boulimie, mais sans le recours aux comportements compensatoires inappropriés caractéristiques de la boulimie. C’est pourquoi les personnes souffrant d’hyperphagie boulimique sont généralement en surpoids ou en situation d’obésité. Ce trouble est responsable d’une souffrance importante. »

Données épidémiologiques

  • « La boulimie, l’hyperphagie boulimique, et leurs formes partielles débutent le plus souvent à l’adolescence et au début de l’âge adulte.

  • La boulimie touche environ 1,5 % des 11–20 ans et concerne environ trois jeunes filles pour un garçon.

  • L’hyperphagie boulimique est plus fréquente (3 à 5 % de la population). Elle touche presque autant les hommes que les femmes et elle est plus souvent diagnostiquée à l’âge adulte.

  • Si l’hyperphagie boulimique débute un peu plus tardivement, le plus souvent “au-delà de 20 ans”, il existe des formes plus précoces qui sont en outre plus sévères. »

Prise en charge

La prise en charge doit associer un suivi psychiatrique, nutritionnel et somatique coordonné visant à :

  • établir une alliance thérapeutique : instaurer une relation de qualité entre les praticiens, le patient et l’entourage, y compris pour le suivi des adultes. Les entretiens motivationnels sont recommandés en cas de difficultés à s’engager dans les soins ;

  • traiter les dysrégulations émotionnelles et les dimensions psychiques, les comorbidités psychiatriques et les aspects sociaux liés aux troubles

  • restaurer un comportement alimentaire équilibré et adapté ;

  • prendre en charge les complications somatiques ;

  • identifier les facteurs précipitants et/ou de maintien pour prévenir les rechutes ;

  • articuler les soins et les mesures nécessaires pour préserver l’insertion sociale.

Approches psychothérapeutiques

Pour ce qui est des approches psychothérapeutiques :

  • Les objectifs sont individuels et familiaux.

  • Il est recommandé que la prise en charge globale du patient souffrant de trouble des conduites alimentaires comprenne
    un volet psychologique dans le but de l’aider à :

    • renforcer la motivation à s’impliquer dans la prise en charge pluriprofessionnelle ;
    • restaurer des habitudes alimentaires équilibrées et adaptées ;
    • réévaluer et amener à changer les pensées dysfonctionnelles, l’image et l’estime de soi, les attitudes, les motivations, les conflits et les sentiments liés au trouble des conduites alimentaires ;
    • traiter les dysrégulations émotionnelles et les dimensions associées ;
    • améliorer le fonctionnement interpersonnel et social ; traiter les comorbidités psychiatriques ;
    • obtenir le soutien de la famille et de l’entourage ;
    • aider l’entourage et proposer une guidance et une thérapie familiale dans les soins mis en place.
  • Il est important de spécifier aux patients que les objectifs des programmes de psychothérapie ne visent pas directement à traiter les problèmes de poids (pas d’objectif d’amaigrissement) mais pourraient secondairement avoir un impact sur
    ceux-ci.

Approches psychothérapeutiques recommandées

Outils d’autosupport (self-help) : ils peuvent être proposés avant l’initiation d’une prise en charge ou en début de prise en charge. L’autosupport guidé par un professionnel de santé est plus efficace que la version non accompagnée.

Thérapies comportementales et cognitives (TCC) individuelles adaptées aux troubles des conduites alimentaires en première intention ; les thérapies comportementales dialectiques peuvent être proposées chez les patients présentant un trouble de la personnalité borderline (limite).

« En cas d’impossibilité ou de refus de TCC, un recours aux techniques suivantes est possible : »

  • thérapies interpersonnelles ;
  • thérapies psychanalytiques ;
  • thérapies familiales : pour les adolescents et les jeunes adultes souffrant de boulimie et leur famille.

Autres approches pouvant être proposées en plus de l’accompagnement pluriprofessionnel recommandé :

  • « En l’état actuel des connaissances, l’efficacité des approches suivantes n’est pas établie : thérapies basées sur la pleine conscience (mindfulness), art-thérapie, exercice physique, massages, relaxation, yoga, luminothérapie (thérapie par la lumière). »

  • « Cependant, il n’y a pas de contre-indication à y avoir recours à condition que l’accompagnement pluriprofessionnel recommandé soit maintenu. Il est nécessaire d’informer d’emblée les patients des thérapeutiques dont le bénéfice est établi. »

Approches non recommandées

Les techniques de stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) et autres techniques de neuromodulation non invasives ne sont pas recommandées dans les TCA hors protocole de recherche.

Anorexie

La HAS a publié des recommandations pour la prise en charge de l’anorexie en 2010.

Hyperphagie boulimique : critères diagnostiques (DSM-5)

Psychomédia avec source : HAS.
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Une raison pour la prise de poids en prenant de l’âge

Le métabolisme des lipides (les gras) dans les tissus adipeux diminue avec l’âge, ce qui favorise la prise de poids, même sans manger plus ou faire moins d’exercice qu’auparavant, montre une étude publiée en septembre dans la revue

.

Les chercheurs du Karolinska Institutet (Suède), en collaboration avec des chercheurs des universités Uppsala (Suède) et de Lyon (France), ont étudié les cellules graisseuses (adipocytes) de 54 hommes et femmes sur une période moyenne de 13 ans.

Au cours de cette période, tous les participants, qu’ils aient pris ou perdu du poids, ont montré une diminution du taux de transformation des lipides dans les tissus adipeux.

Les participants qui n’ont pas compensé ce phénomène en consommant moins de calories ont pris 20 % de poids en moyenne.

Les chercheurs ont également examiné le taux de transformation des lipides chez 41 femmes qui ont subi une chirurgie bariatrique et la façon dont il a affecté leur capacité de maintenir leur poids 4 à 7 ans après l’opération. Seules celles qui avaient un faible taux avant l’intervention chirurgicale ont réussi à augmenter leur taux de transformation lipidique et à maintenir leur perte de poids.

Les chercheurs croient que ces personnes avaient peut-être plus de marge de manœuvre pour augmenter ce taux que celles qui avaient déjà un taux élevé avant.

« Ces résultats indiquent pour la première fois que les processus dans nos tissus adipeux régulent les changements du poids corporel pendant le vieillissement d’une manière indépendante d’autres facteurs », explique Peter Arner de l’Institut Karolinska. « Cela pourrait ouvrir de nouvelles voies pour traiter l’obésité. »

Des études antérieures ont montré que l’un des moyens d’accélérer la transformation des lipides dans les tissus adipeux est de faire plus d’exercice. Cette nouvelle étude appuie cette notion et indique en outre que le résultat à long terme de la chirurgie de perte de poids s’améliorerait si elle était combinée à une activité physique accrue. (Cinq façons de réussir à faire plus d’exercice dans le quotidien)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Karolinska Institutet, Nature Medicine.
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