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Contraception : une prise en charge pour les jeunes filles de moins de 15 ans

Contraception : une prise en charge pour les jeunes filles de moins de 15 ans

Mercredi 2 octobre 2019

Le gouvernement souhaite que la prise en charge des frais liés à la contraception pour les jeunes filles de moins de 15 ans soit intégrale. Jusqu’ici, seules les jeunes femmes de plus de 15 bénéficiaient d’un remboursement total.

Un recours à la contraception d’urgence

Les jeunes filles de moins de 15 ans ne sont, pour le moment, pas remboursées des coûts liés aux contraceptifs mais aussi des consultations médicales et des examens biologiques. Une nouvelle mesure de l’avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 prévoit le remboursement intégral des frais liés à la contraception. 

Jusqu’ici, les jeunes femmes se retrouvaient en situation de fragilité les contraignant à avoir recours à la contraception d’urgence et dans certains cas à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). L’avant-projet de loi note qu’environ 1.000 jeunes filles de 12 à 14 ans sont enceintes en France chaque année. De plus, 770 de ces grossesses se terminent par une IVG. 

Un taux d’IVG en baisse chez les jeunes femmes plus âgées

Le recours à l’IVG a considérablement baissé chez les jeunes femmes de 15 à 17 ans entre 2012 et 2018. Selon la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), le nombre des IVG est passé de 9,5 à 6 pour 1.000 jeunes femmes durant cette période. 

Alors que 7 bébés avaient une mère de 13 ans et 77 nouveau-nés, une maman de 14 ans en 2018, l’objectif de la gratuité de la contraception pour les mineures est de réduire le nombre de grossesses précoces mais aussi d’IVG. 

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Contraception et remboursements

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Aspirine, paracétamol et ibuprofène : bientôt uniquement sur ordonnance ?

Aspirine, paracétamol et ibuprofène : bientôt uniquement sur ordonnance ?

Jeudi 3 octobre 2019

L’aspirine, le paracétamol et l’ibuprofène pourraient bientôt être obligatoirement délivrés sur ordonnance et non plus en libre service dans les pharmacies. L’Agence du médicament (ANSM) réfléchit à limiter l’accès direct à ces médicaments pour éviter leurs mauvais usages.

Vers la fin du libre-service

L’Agence du médicament réfléchit à limiter l’accès à certains médicaments qui sont, pour le moment, en vente libre dans les pharmacies. Il s’agit du paracétamol (Doliprane, Efferalgan), de l’ibuprofène (Nurofen, Advil) et de l’aspirine. 

Ces médicaments sont largement utilisés par les Français en automédication pour soigner les douleurs ou la fièvre. Toutefois, l’ANSM voudrait limiter les risques associés au mauvais usage de ces médicaments.

Des surdosages dangereux

La prise de ces médicaments est sans danger dès lors que ces molécules sont ingérées correctement. Mais, en cas d’abus, l’Agence du médicament explique que le paracétamol peut aboutir à des lésions graves du foie. La première cause de greffe hépatique en France est d’ailleurs due à des surdosages de médicaments. 

L’ANSM rappelle qu’un adulte de plus de 50 kilos peut uniquement prendre une dose de 3 grammes par 24 heures. De plus, sans ordonnance il est impératif de ne pas dépasser trois jours de traitement en cas de fièvre et cinq jours en cas de douleurs. L’Agence du médicament souhaite également que les pharmaciens conseillent davantage sur les risques liés à ces molécules. Un message devrait également bientôt apparaître sur les boîtes des médicaments au paracétamol pour informer sur les risques liés au foie. 

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Douleur : le guide pratique des médicaments sans prescription

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Une rémission du diabète de type 2 est possible avec des changements du mode de vie et une perte de poids

Il est possible de se rétablir du diabète de type 2, selon une étude publiée dans la revue Diabetic Medicine.

Alors que la maladie peut être gérée par une combinaison de changements dans le mode de vie et de médicaments, il est également possible que l’hyperglycémie, qui définit le diabète, revienne à la normale.

Hajira Dambha-Miller de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni) et ses collègues ont étudié les données d’une cohorte prospective de 867 personnes âgées de 40 et 69 ans qui venaient de recevoir un diagnostic de diabète de type 2.

Lors du suivi après 5 ans, 257 participants (30 %) étaient en rémission. Ceux qui ont perdu 10 % ou plus de leur poids initial étaient deux fois plus susceptibles d’être en rémission que ceux qui ont maintenu le même poids.

« Cela renforce l’importance de gérer son poids, ce qui se fait par des changements dans l’alimentation et une augmentation de l’activité physique », souligne Simon Griffin, auteur principal. « Le diabète de type 2, bien qu’il s’agisse d’une maladie chronique pouvant entraîner d’importantes complications, peut être contrôlé et même inversé, comme le montre notre étude ».

L’étude a été financée par le Medical Research Council et le National Institute for Health Research britanniques ainsi que la fondation Wellcome.

Pour plus d’informations sur l’alimentation et le diabète et sur les moyens de perdre du poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Cambridge, Diabetic Medicine.
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Trop de cadmium dans l’alimentation

« Le cadmium a beau faire partie des métaux lourds les plus toxiques, nous y sommes trop exposés et c’est via l’alimentation », rapporte l’association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.

En cause, selon un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publié le 26 septembre, les épandages d’engrais minéraux phosphatés par les agriculteurs.

« Le cadmium migre dans les cultures et se retrouve dans notre assiette. »

L’association précise :

« Classé “cancérogène certain” chez l’homme, toxique pour la reproduction, impliqué dans les dysfonctionnements rénaux et la fragilité osseuse avec des risques d’ostéoporose et de fractures, le cadmium est assurément une substance à éviter.

Présent dans les engrais minéraux phosphatés que les agriculteurs épandent sur les cultures, il imprègne les sols et pénètre très facilement dans les céréales et les légumes via leurs racines. »

L’Anses rappelle qu’« hors tabagisme, la source principale d’exposition de la population au cadmium est l’alimentation ».

15 % des enfants dépassent la dose hebdomadaire admissible, et le risque sanitaire « ne peut être écarté pour les enfants de moins de 3 ans ».

« Loin de diminuer, l’exposition au cadmium a même augmenté, principalement via la consommation de produits à base de céréales, comme les pains, et la consommation de pommes de terre. »

L’Anses estime qu’il faut considérablement abaisser les teneurs en cadmium des engrais minéraux.

« Alors que la limite est fixée à 90 mg de cadmium par kilo d’engrais dans la norme française et que le marquage CE est pire, puisqu’il n’impose aucune concentration maximale, les experts de l’Anses recommandent une teneur maximale de 20 mg/kg ! C’est dire le chemin qu’il y a à parcourir », résume UFC-Que Choisir. « Au niveau européen c’est mal parti, la limite à venir est de 60 mg/kg, un seuil qui ne saurait limiter la migration du cadmium vers les cultures. »

L’Anses prévient : « si aucune action n’est entreprise pour réduire la teneur en cadmium des engrais minéraux phosphatés, l’impact négatif sera conséquent pour le consommateur », avec une augmentation significative du pourcentage d’adultes et d’enfants surexposés.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UFC-Que Choisir, Anses.
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Ranitidine (Azantac, Zantac…) contre les brûlures d’estomac : rappel mondial

L’agence française du médicament (ANSM) a annoncé, le 25 septembre, le rappel des médicaments oraux contenant de la ranitidine (Azantac et génériques), car la présence d’une impureté, la N-nitrosodiméthylamine (NDMA) classée comme probablement cancérigène, a été détectée à des concentrations supérieures à ce qui est acceptable.

Le 26 septembre, l’agence américaine a également annoncé un rappel et Santé Canada a annoncé un arrêt de la distribution (sans rappel) du Zantac et génériques.

Les agences américaine et canadienne avaient déjà alerté le 13 septembre de la présence de NDMA dans les médicaments à base de ranitidine.

L’agence européenne du médicament a aussi émis un communiqué, le 26 septembre, destiné aux fabricants de médicaments.

« La ranitidine appartient à la classe des antihistaminiques (anti-H2), antisécrétoire gastrique », indique l’ANSM. « Elle est principalement indiquée pour traiter le reflux gastro-œsophagien. »

« Des investigations sont en cours pour évaluer le risque lié à l’exposition à cette impureté. Dans cette attente, la fabrication de ces spécialités est interrompue. Les médicaments contenant de la ranitidine (Azantac et génériques) ne sont donc plus disponibles dans les pharmacies ».

« La présence potentielle de NDMA n’induit pas de risque aigu pour la santé des patients : il n’est donc pas nécessaire de stopper immédiatement votre traitement ni de rapporter vos boîtes en pharmacie. »

Pour ce qui est des alternatives, il existe d’autres médicaments de la classe des anti-H2 ou d’autres classes thérapeutiques, précise l’ANSM.

Seuls les médicaments sous forme de comprimés sont rappelés. Les médicaments injectables ne sont pas concernés par le rappel.

Depuis 2018, cette impureté a aussi été trouvée dans des médicaments contre l’hypertension.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : ANSM, EMA, FDA, Santé Canada.
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Thés, tisanes : les sachets de nylon libèrent des milliards de microparticules de plastique

Les sachets de nylon de thés et de tisanes, qui ont récemment fait leur apparition sur le marché, libèrent des milliards de microparticules de plastique dans l’eau chaude, selon une étude publiée dans la revue Environmental Science & Technology éditée par l’American Chemical Society.

Les effets sur la santé de l’ingestion de ces particules demeurent inconnus.

Le communiqué des chercheurs rapporte :

« Avec le temps, le plastique se désagrège en microplastiques, voire en nanoplastiques. Ces derniers mesurent moins de 100 nanomètres (nm) (le diamètre d’un cheveu humain est d’environ 75 000 nm). Des scientifiques ont déjà détecté la présence de microplastiques dans l’environnement, l’eau du robinet, l’eau embouteillée et certains aliments. » (Des particules de plastique dans les bouteilles d’eau de grandes marques : l’eau du robinet plus sûre)

Afin de vérifier si les sachets de thé en plastique pouvaient libérer de telles particules pendant l’infusion, Nathalie Tufenkji de l’Université McGill (Québec, Canada) et ses collègues ont acheté quatre thés commerciaux emballés dans des sachets de plastique.

Ils ont retiré le thé afin qu’il n’influence pas l’analyse et fait tremper les sachets vides dans l’eau chaude pour simuler l’infusion.

Au moyen de la microscopie électronique, ils ont constaté qu’un seul sachet de plastique, soumis à la température d’infusion, libérait quelque 11,6 milliards de microplastiques et 3,1 milliards de nanoplastiques dans l’eau. Ces niveaux sont des milliers de fois supérieurs à ceux auparavant détectés dans d’autres aliments.

L’équipe s’est aussi intéressée aux effets des particules libérées sur Daphnia magna, une puce d’eau. Ce petit organisme aquatique sert souvent de modèle dans les études environnementales. Les chercheurs l’ont exposé à diverses concentrations de micro et nanoplastiques provenant des sachets de thé. Les puces d’eau ont survécu, mais elles ont présenté des anomalies anatomiques et comportementales.

Il vaut donc mieux utiliser des thés en vrac ou des thés dont les sachets ne sont pas en plastique.

Il faut poursuivre les recherches pour établir si les particules de plastique ont des effets chez l’humain, souligne Laura Hernandez, coauteure.

Pour plus d’informations sur le thé et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université McGill, Environmental Science & Technology.
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Oignon et ail pour réduire le risque de cancer du sein (et d’autres cancers)

Les oignons et l’ail pourraient réduire le risque de cancer du sein, selon une étude publiée en août dans la revue Nutrition and Cancer.

Des chercheurs des universités de Buffalo (États-Unis) et de Porto Rico ont examiné l’association entre la consommation d’oignon et d’ail et le cancer du sein à Porto Rico.

Ils ont mené cette étude avec 314 femmes atteintes du cancer du sein et de 346 témoins.

L’oignon et l’ail sont notamment les ingrédients clés du sofrito, un condiment de base de la cuisine portoricaine.

« Nous avons constaté que, chez les Portoricaines, la consommation combinée d’oignon et d’ail, ainsi que de sofrito, était associée à un risque réduit de cancer du sein », rapporte Gauri Desai, auteure principale.

Les participantes qui consommaient du sofrito plus d’une fois par jour avaient un risque réduit de 67 % par rapport à celles qui n’en mangeaient jamais.

Des études antérieures ont montré que la consommation d’oignons et d’ail peut avoir un effet protecteur contre le cancer, indique le communiqué des chercheurs. (Oignon, ail, poireau… et prévention du cancer colorectal)

Porto Rico était un endroit propice pour étudier cette association, parce que les femmes y consomment plus d’oignons et d’ail qu’en Europe et aux États-Unis, en grande partie à cause de la popularité du sofrito, note la chercheure. Les oignons et l’ail sont également consommés régulièrement dans des ragoûts, ainsi que dans les plats à base de haricots et de riz de la cuisine portoricaine.

De plus, « Puerto Rico a des taux de cancer du sein inférieurs à ceux de la partie continentale des États-Unis, ce qui en fait une population importante à étudier ».

Les oignons et l’ail sont riches en flavonols et en composés organosulfurés. En particulier, l’ail contient des composés tels que la S-allylcystéine, le sulfure de diallyle et le disulfure de diallyle, tandis que les oignons contiennent des alc(en)yl cystéine sulphoxydes. « Ces composés présentent des propriétés anticancérigènes chez l’humain, ainsi que dans les études expérimentales sur les animaux », indique Lina Mu, coauteure senior.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University at Buffalo, Nutrition and Cancer.
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Parfois du plomb dans le curcuma

Le curcuma en provenance du Bangladesh, l’une des principales régions productrices de curcuma au monde, est parfois adultéré avec un pigment industriel de chromate de plomb pour lui donner une couleur jaune vif, selon une étude de l’Université Standford publiée dans le numéro de décembre 2019 de la revue

.

Le curcuma est considéré comme bénéfique pour la santé, mais il peut être à l’origine de troubles cognitifs et d’autres maladies graves, soulignent les chercheurs.

Depuis longtemps interdit dans les produits alimentaires, le plomb, une puissante neurotoxine, est considéré comme étant dangereux en toute quantité.

Une autre étude de l’équipe de chercheurs, publiée en septembre dans la revue Environmental Science & Technology, montre que le curcuma est probablement le principal responsable des niveaux élevés de plomb dans le sang chez les Bangladeshis.

« Les gens consomment sans le savoir quelque chose qui pourrait causer d’importants problèmes de santé », indique Jenna Forsyth, coauteure. « Nous savons que le curcuma frelaté est une source d’exposition au plomb, et nous devons faire quelque chose à ce sujet. »

L’étude comprend une série d’analyses, dont des entretiens avec des agriculteurs et des transformateurs d’épices dans plusieurs districts du Bangladesh, qui produisent ensemble près de la moitié du curcuma du pays.

Nombreux sont ceux qui ont remonté jusqu’aux années 1980, lorsqu’une inondation massive a laissé les cultures de curcuma humides et de couleur relativement terne. La demande de curry jaune vif a incité les transformateurs à ajouter du chromate de plomb à leur produit. La pratique s’est poursuivie comme un moyen rapide et bon marché de produire une couleur désirable.

Le plomb augmente le risque de maladie cardiaque et cérébrale chez les adultes et entrave le développement du cerveau des enfants, rappellent les chercheurs.

« Contrairement à d’autres métaux, il n’y a pas de limite de consommation sûre pour le plomb, c’est une neurotoxine en toute quantité », indique Stephen Luby, coauteur.

Au-delà du Bangladesh

Les chercheurs n’ont pas trouvé de preuve directe de la présence de curcuma contaminé en dehors du Bangladesh, et ils soulignent que les contrôles de sécurité alimentaire effectués par les pays importateurs ont incité les grands transformateurs d’épices du Bangladesh à limiter la quantité de plomb ajoutée au curcuma destiné à l’exportation. Mais ils mettent en garde contre le fait que « le système actuel de contrôles périodiques de la salubrité des aliments pourrait ne capturer qu’une fraction du curcuma frelaté commercialisé mondialement ». En fait, depuis 2011, plus de 15 marques de curcuma, distribuées dans certains pays dont les États-Unis, ont été rappelées en raison de niveaux excessifs de plomb.

En 2018, suite à des enquêtes sur des cas d’empoisonnement au plomb dans la ville de New York, une étude du Department of Health and Mental Hygiene de la ville a testé près de 1 500 échantillons d’épices provenant de 41 pays : Du plomb dans le curcuma et d’autres épices provenant de l’étranger.

Pour plus d’informations sur le curcuma et la santé et sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Stanford, Environmental Research, Environmental Science & Technology.
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Chirurgie de l’obésité : le bypass en oméga, largement pratiqué, n’est pas une technique validée selon la HAS

Chaque année, plus de 50 000 personnes reçoivent une chirugie de l’obésité en France. « Parmi les techniques chirurgicales, les plus utilisées sont la sleeve (32 000 par an) et les bypass (13 000) », indique la Haute autorité française de santé (HAS).

« Les bypass consistent en une réduction de la taille de l’estomac associée à un court-circuitage d’une partie de l’intestin grêle. »

La HAS a évalué la technique de bypass gastrique en oméga (ou court-circuit gastrojéjunal avec anse en oméga) (BPGO).

Il existe une autre technique de court-circuit gastrojéjunal, plus ancienne, appelée bypass gastrique de Roux-en-Y (BPGY).

Le BPGY a déjà été évalué et intégré dans les recommandations de la HAS de 2009. Il est remboursé par l’Assurance maladie depuis mars 2005.

Source : HAS

Le BPGY se caractérise par un montage chirurgical comportant deux anastomoses (connexions) contre une seule pour le BPGO.

« La pratique du BPGO s’est diffusée ces dernières années, en France, sans évaluation préalable, et sans qu’un suivi spécifique de cette technique ne soit possible. Le recours à cette technique fait débat chez les chirurgiens bariatriques. »

L’évaluation avait pour objectif de définir si la technique BPGO peut remplacer le BPGY et de déterminer la pertinence du remboursement par l’Assurance maladie dans l’indication revendiquée.

Elle a porté sur l’efficacité et de la sécurité du BPGO chez les adultes présentant une obésité massive (indice de masse corporelle [IMC] plus grand que 40) ou sévère (IMC plus grand que 35) associée à une comorbidité, comparativement au BPGY. (CALCUL rapide de votre IMC et votre poids idéal)

Le rapport relève notamment des complications graves spécifiques du BPGO, parmi lesquelles des carences sévères en vitamines et minéraux ainsi que des reflux biliaires.

Conclusions de la HAS :

« Compte tenu de l’ensemble de ces éléments, et plus particulièrement des signaux préoccupants de sécurité, la HAS considère que le bypass gastrique en oméga (BPGO) réalisé avec une anse biliopancréatique (BP) à 200 cm (ou plus longue) ne constitue pas, dans le traitement chirurgical de l’obésité massive et sévère (avec comorbidité), une technique validée ; elle n’est donc pas une alternative au bypass gastrique de Roux-en-Y (BPGY).

Concernant le BPGO réalisé avec une anse BP à 150 cm, trop peu de données sont actuellement disponibles – en particulier pas de données comparatives par rapport au BPGY et uniquement des “avis d’experts” – pour pouvoir conclure quant à son efficacité et sa sécurité. Le BPGO avec une anse BP à 150 cm relève donc à ce jour du champ de la recherche clinique et devrait bénéficier de la réalisation d’études contrôlées randomisées multicentriques permettant d’évaluer son efficacité et sa sécurité. »

« La HAS préconise de ne plus y avoir recours lorsque l’anse fait 200 cm ou plus¹ et est défavorable à son remboursement dans le traitement chirurgical de l’obésité en raison de données insuffisantes pour établir son efficacité et de l’existence de potentielles complications graves associées. »

Concernant les patients déjà opérés par BPGO, « ils doivent bénéficier du même suivi que les patients opérés par BPGY (suivi à vie conformément aux recommandations de la HAS de 2009) avec une vigilance particulière à la détection des complications nutritionnelles (dénutrition protéino-énergétique, carence en micronutriment) et du cancer du bas œsophage avec un examen de fibroscopie à cinq ans après l’intervention ».

Plus de détails, notamment sur les risques de complications spécifiques à la BPGO dans le rapport de la HAS : Traitement chirurgical de l’obésité sévère et massive par court-circuit (bypass) gastrojéjunal avec anse en oméga.

« La HAS a programmé d’autres travaux pour évaluer la pertinence, l’efficacité et la sécurité des techniques de chirurgie bariatrique autres que les quatre aujourd’hui recommandées (l’anneau gastrique, la sleeve, le bypass en Y et la dérivation bilio-pancréatique). Elle va ainsi réaliser un état des lieux des techniques de chirurgie bariatrique actuellement en développement. L’enjeu est de les évaluer avant qu’elles ne se diffusent dans la pratique courante. »

Pour plus d’informations sur les chirurgies de l’obésité (chirurgies bariatriques), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : HAS, HAS.
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Un trait de personnalité qui aide à faire de l’exercice plus souvent

Certaines personnes semblent être en mesure d’atteindre leurs objectifs de façon plus constante que d’autres.

La chercheure et ses collègues (1) ont vérifié si une seule des facettes de ce trait, celle de la tendance à planifier, pouvait permettre de prédire des comportements liés à la santé. Ils se sont centrés sur des processus psychologiques – comme la flexibilité psychologique et la capacité de faire des sacrifices à court terme en vue d’un succès futur – qui contribuent directement à l’atteinte des objectifs à long terme.

Ils ont mené cette étude avec 282 participants, dont plusieurs étaient des étudiants, qui fréquentaient un gym.

L’étude, publiée dans la revue Psychological Science, montre effectivement une plus grande fréquentation du gym chez les personnes qui ont une plus grande tendance générale à faire des plans concrets pour atteindre leurs objectifs. Ces résultats suggèrent que la tendance à la planification se traduit bel et bien par des différences de comportements dans le monde réel, concluent les chercheurs.

Une augmentation d’un point sur l’échelle de tendance à la planification de cinq points correspondait à 5,9 visites supplémentaires au gym pendant le semestre d’automne et à 8,5 visites supplémentaires après l’inscription à l’étude pour le semestre d’hiver.

« Il semble y avoir une certaine façon de penser aux objectifs qui est en corrélation avec les progrès à long terme », souligne la chercheure.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Sanjay Srivastava et Elliot T. Berkman.

Psychomédia avec sources : Association for Psychologial Science, Psychological Science.
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