Tous les articles par Santé-Avis

De la viande de vaches contaminées par la tuberculose vendue en France

De la viande de vaches contaminées par la tuberculose vendue en France

Le 26 octobre 2017.

Selon une information de nos confrères du Canard Enchaîné, de la viande de vaches atteintes de tuberculose finirait dans nos assiettes. Un nouveau scandale sanitaire en perspective ?

De la viande contaminée dans nos supermarchés

Voilà une information qui risque d’en dégoûter plus d’un : nous pouvons trouver de la viande de vache malade dans nos assiettes. C’est en tout cas ce qu’avancent nos confrères du Canard Enchaîné. Selon leurs informations, plus de 8 000 vaches atteintes de tuberculose bovine finissent en barquettes dans les rayons des supermarchés chaque année. Une pratique qui serait connue des autorités sanitaires.

Mais peut-être que la consommation de viande contaminée ne pose aucun problème pour l’homme ? Selon l’hebdomadaire satirique, rien n’est moins vrai : on recenserait en effet chaque année une cinquantaine de cas de transmission de la maladie à l’homme « notamment chez les agriculteurs, les vétérinaires et des amateurs de lait cru en contact avec le bétail ». La situation est donc véritablement préoccupante.

Une pratique totalement légale

Le drame dans cette affaire, c’est que la loi est du côté des éleveurs qui vendent cette viande contaminée. Selon la directive 854/2004 de l’Union européenne, la viande d’un animal infecté « doit être déclarée impropre à la consommation humaine », sauf quand la « lésion tuberculeuse a été retrouvée dans les ganglions lymphatiques d’un seul organe ou partie de la carcasse », explique le législateur européen.

Et d’ajouter : « Seuls l’organe ou la partie de carcasse infectée doivent être déclarés impropres à la consommation ». Vous pouvez donc acheter, en toute légalité, une viande provenant d’un animal malade. Toujours, selon le Canard, « la quasi-totalité des bovins exécutés pour cause de tuberculose sont, en effet, des races à viande ». Cela concerne nos bêtes, mais également celles en provenance du Royaume-Uni. Réjouissant. 

Marine Rondot

À lire aussi Les 10 plus gros scandales de la médecine moderne

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

La meilleure façon de laver les pommes pour enlever les pesticides

« Polir une pomme sur son chandail peut enlever un peu de poussière et de saleté, mais se débarrasser des résidus de pesticides demande un peu plus de travail », souligne les auteurs d’une étude parue dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry (JAFC).

Lili He de l’Université du Massachusetts et ses collègues ont vérifié l’efficacité de différentes méthodes de lavage.

Ils ont appliqué deux pesticides courants sur des pommes Gala biologiques : le fongicide thiabendazole, dont les recherches antérieures ont montré qu’il pouvait pénétrer dans la pelure des pommes, et l’insecticide phosmet.

Ils ont ensuite lavé ces pommes avec trois liquides différents :

  • l’eau du robinet ;
  • une solution de bicarbonate de soude/eau à 1 % ;
  • une solution javellisante commerciale approuvée par l’EPA des États-Unis et souvent utilisée sur les fruits et légumes.

La solution de bicarbonate de soude (produit courant utilisé en cuisine) était la plus efficace pour réduire les pesticides. 12 et 15 minutes ont été nécessaires pour éliminer complètement le thiabendazole et le phosmet à la surface des pommes. Mais, 20 % du thiabendazole et 4 % du phosmet avait pénétré dans la pelure et ne pouvait être enlevés.

Le thiabendazole avait pénétré jusqu’à 80 micromètres de profondeur dans les pommes et le phosmet jusqu’à 20 micromètres.

En présence du NaHCO3, le thiabendazole et le phosmet peuvent se dégrader, ce qui s’ajoute à la force d’élimination physique du lavage, expliquent les chercheurs.

Cette étude met en évidence que le lavage avec l’eau du robinet ordinaire ou avec une solution javellisante pendant deux minutes, conformément à la norme de l’industrie, était beaucoup moins efficace.

L’efficacité de la méthode pour enlever tous les résidus de pesticides diminuait selon la profondeur de pénétration des pesticides dans le fruit. En pratique, le lavage des pommes avec la solution de bicarbonate peut réduire les pesticides surtout à la surface.

L’épluchage, concluent les chercheurs, est plus efficace pour éliminer les pesticides qui ont pénétré dans le fruit.

Prioriser vos achats bio : 12 fruits et légumes ayant le plus de pesticides et 15 en ayant le moins

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Chemical Society, JAFC.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Ce que votre relation amoureuse révèle de votre santé cardiaque

Le 25 octobre 2017

Selon une étude publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health, plus la relation dans le couple est bonne, au mieux le cœur se porte. Explications.

Une étude qui touche en particulier les pères

Si vous êtes en couple et que votre relation avec votre conjoint n’est pas bonne, si vous passez beaucoup de temps à vous disputer, alors vous augmentez votre risque de souffrir un jour d’une maladie cardiaque. C’est ce qui ressort d’une vaste étude menée par une équipe de chercheurs britanniques. Selon ces travaux, la santé cardiovasculaire dépend en partie de la vie de couple.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont interrogé plusieurs centaines d’hommes mariés. Ces derniers devaient décrire leur vie de couple, plus de 6 ans après la naissance de leur premier enfant. Les chercheurs ont cherché à savoir si la relation s’était améliorée avec le temps ou, au contraire, si elle s’était détériorée, notamment avec l’arrivée des enfants.   

Une meilleure santé cardiaque chez les maris heureux

La santé cardiovasculaire des participants a par ailleurs été observée de près. Les auteurs de ces travaux ont suivi avec attention la pression artérielle, le rythme cardiaque, l’indice de masse corporelle (IMC), le taux de lipides et de sucre dans le sang de ces pères au moment de la naissance de leur premier enfant puis 19 ans plus tard. Ils ont estimé que c’est à cette période que peuvent apparaître les premiers signes d’une maladie cardiaque.

Ils ont ainsi pu constater que seuls les hommes qui avaient déclaré que leur relation s’était améliorée avec le temps avaient vu leur taux de mauvais cholestérol ainsi que leur poids chuter. Dans un mouvement inverse, les hommes qui déploraient une détérioration de leur vie de couple étaient aussi ceux chez qui les médecins avaient observé une augmentation de la pression artérielle. Les travaux ont également été réalisés auprès des épouses mais les résultats n’ont pas été aussi significatifs.

Marine Rondot

À lire aussi : Troubles cardiaques, les sites d’intérêt

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Levothyrox : les effets indésirables seraient dus à un déséquilibre thyroïdien

DarkoStojanovic/CC0 Public Domain/Pixabay

Levothyrox : les effets indésirables seraient dus à un déséquilibre thyroïdien ! Tel est le message délivré cette semaine par l’Agence du médicament (ANSM) alors que la nouvelle formule du médicament continue de susciter le débat et de provoquer la colère des personnes actuellement sous traitement.

Les personnes souffrant de la thyroïde connaissent bien le Levothyrox. Oui mais depuis 5 mois, le laboratoire Merck a réalisé, à la demande de l’ANSM, une modification de la formule. Objectif annoncé : garantir une stabilité plus importante de la teneur en substance active (lévothyroxine) tout le long de la durée de conservation du médicament.

Et si l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a toujours précisé que ces modifications n’avaient changé ni l’efficacité ni le profil de tolérance du médicament, des milliers de personnes ont indiqué avoir été victimes d’effets indésirables.

Sur la pétition toujours en en ligne on peut par exemple lire : « Prise de poids mal de tête et vertiges depuis le changement de formule »; « intense fatigue, prise de poids »; « céphalées intenses depuis 3 semaines le matin surtout », «Je perds mes cheveux, je suis fatiguée»…

Levothyrox : la mise au point de l’ANSM

Face à cette fronde et à cette colère fort légitime, l’Agence du médicament vient de publier un communiqué par lequel elle semble dédouaner la nouvelle formule de toute responsabilité quant à la survenue d’effets secondaires. Selon l’enquête de pharmacovigilance qui a été mise en place, ces effets indésirables seraient dus à un déséquilibre thyroïdien.

Le communiqué de l’ANSM :

Suite à l’annonce de l’élargissement de l’offre thérapeutique pour les patients souffrant de troubles de la thyroïde, l’ANSM confirme l’arrivée en France de la spécialité L-Thyroxin Henning du laboratoire Sanofi le 16 octobre prochain. Un autre médicament sera prochainement mis à disposition au mois de novembre.  Par ailleurs, l’ANSM publie les premiers résultats de l’enquête de pharmacovigilance initiée dès la mise sur le marché de la nouvelle formule de Levothyrox en mars 2017. Cette enquête vise à analyser les signalements d’effets indésirables rapportés.

Les patients qui ne rencontrent pas de problème avec la nouvelle formule du Levothyrox du laboratoire Merck, ou qui sont stabilisés ou en cours de stabilisation avec celle-ci, ne doivent pas changer de traitement.

Il est rappelé que l’ANSM a réalisé des contrôles de Levothyrox nouvelle formule courant septembre dans ses laboratoires qui ont confirmé sa bonne qualité.

A compter du lundi 16 octobre 2017, L-Thyroxin Henning, commercialisé depuis plusieurs années en Allemagne par le laboratoire Sanofi, sera disponible de manière durable pour les patients traités pour des troubles de la thyroïde et notamment ceux présentant des effets indésirables persistants avec le Levothyrox (nouvelle formule). Cette spécialité sera dans un premier temps disponible par le biais d’une importation depuis l’Allemagne de boîtes de 100 comprimés sécables de 25, 50, 100 et 150 µg. L’ordonnance devra spécifier le nom L-Thyroxin Henning. Une notice traduite en français sera remise au patient par le pharmacien. Début novembre, le dosage à 75 µg sera disponible et à terme les 8 dosages seront mis à disposition. En raison d’une marge thérapeutique étroite de la lévothyroxine, une surveillance clinique et biologique est indiquée en cas de passage d’une spécialité à une autre afin d’ajuster la dose si nécessaire.

L’ANSM rappelle que Euthyrox comprimé sécable du laboratoire Merck, équivalent à l’ancienne formule de Levothyrox, est temporairement disponible depuis le 2 octobre 2017. Les quantités importées étant limitées, il est indispensable de réserver la prescription d’Euthyrox uniquement en dernier recours et en renouvellement pour les patients déjà traités.

La L-Thyroxine Serb en solution buvable en gouttes, commercialisée en France depuis 2008, peut également être une alternative thérapeutique mais doit prendre en compte la nécessaire priorisation de la prescription aux enfants de moins de 8 ans et aux personnes présentant un trouble de la déglutition. De même, les patients ayant un historique de prescription antérieur au 31 août 2017, doivent également pouvoir poursuivre leur traitement.

Un autre médicament sera prochainement mis à disposition des patients au mois de novembre. Dans tous les cas les patients ne doivent jamais arrêter ou modifier leur traitement sans avis médical.

Par ailleurs, en ce qui concerne Levothyrox, une enquête de pharmacovigilance a été initiée par l’ANSM, dès la mise sur le marché de la nouvelle formule, afin d’analyser les signalements d’effets indésirables rapportés. Les premiers résultats de cette enquête ont été présentés lors du Comité technique de pharmacovigilance (CTPV) du 10 octobre 2017 à l’ANSM. Cette analyse intermédiaire de l’enquête porte sur la période allant de fin mars au 15 septembre 2017. A cette date, 14 633 signalements ont été reçus par les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV). Sur ce total, les cas rapportés par les patients comme graves, c’est-à-dire déclarés comme ayant des conséquences sur la vie familiale, professionnelle ou sociale, et les cas les plus documentés, soit 5 062 cas, ont pu être enregistrés prioritairement dans la base nationale de pharmacovigilance (BNPV). Le recueil des signalements et l’enregistrement dans la BNPV se poursuivent et feront l’objet de publications ultérieures. Les 14 633 signalements reçus par les CRPV  représentent 0,6 % des 2,6 millions de patients traités par Levothyrox nouvelle formule. Les effets les plus fréquemment rapportés sont la fatigue, les maux de tête, l’insomnie, les vertiges, les douleurs articulaires et musculaires et la chute de cheveux, déjà connus avec l’ancienne formule du Levothyrox.

Cette enquête confirme la survenue de déséquilibres thyroïdiens pour certains patients lors du passage de Levothyrox ancienne formule à Levothyrox nouvelle formule. En effet, tout changement de spécialité ou de formule peut modifier l’équilibre hormonal et nécessiter un réajustement du dosage qui peut nécessiter un certain délai. Tous les effets indésirables témoignent d’un déséquilibre thyroïdien en lien avec le changement de traitement; aucun effet indésirable d’un type nouveau, qui serait spécifique de la seule nouvelle formule, n’a été retrouvé.

L’enquête de pharmacovigilance se poursuit et s’élargit dans le contexte d’arrivée des nouveaux médicaments à base de lévothyroxine. Du fait de la fréquence inattendue de signalements et de certains cas de patients qui présentent à la fois des signes d’hypo ou d’hyperthyroïdie avec des dosages de TSH dans les normes attendues, le CTPV souhaite que soit mis en place un groupe de travail constitué de professionnels de santé, pharmacovigilants et patients afin de poursuivre les investigations. En parallèle, l’ANSM a lancé une étude de pharmacoépidémiologie pour étudier les effets du changement de formule sur l’ensemble des patients traités.

Le numéro vert d’information (0.800.97.16.53 ) est accessible du lundi au vendredi de 9 heures à 19 heures pour répondre aux questions des patients.

Pour déclarer tout effet indésirable : www.signalement-sante.gouv.fr

Levothyrox : Anny Dupe­rey témoigne

Et alors que plusieurs personnalités se sont déjà exprimés sur le sujet (Eva Darlan ou Valérie Damidot, ndrl,) notez un nouveau témoignage : celui de la comédienne Annie Duperey. Via le site de l’ ‘As­so­cia­tion française des malades de la thyroïde, elle a indiqué qu’elle faisait partie des « innombrables victimes d’effets secondaires du nouveau Levothyrox ». Et de préciser qu’elle prenait ce médicament sans problème depuis plus de 10 ans.

« J’ai ingurgité la nouvelle formule en toute confiance – c’est pourquoi je suis scandalisée qu’on veuille nous faire passer pour des gens anxieux qui se font des idées » a t-elle notamment lâché.

Et de préciser les effets secondaires dont elle a été victime : Maux de tête, vertiges, réveils nocturnes, crampes le matin, fatigue intense, diarrhées quotidiennes. Inquiète à propos de ses violents maux de tête, elle indique avoir été jusqu’à faire un écho-Doppler cérébral !

Et c’est finalement en prenant connaissance ce fameuse pétition qu’elle dit avoir compris la cause de ses récents malaises…

Se disant prête à témoigner, Anny Dupe­rey a indiqué qu’elle serait en première ligne en cas d’action en justice après des autres victimes.

News Santé

Études de médecine : les pistes de réforme du gouvernement

Études de médecine : les pistes de réforme du gouvernement

Le 24 octobre 2017.

Comment avoir plus de médecins quand seulement 15 % des étudiants inscrits en première année de médecine passent en deuxième année ? Le gouvernement envisage plusieurs pistes.

Répondre aux problèmes des déserts médicaux

Pour répondre à la problématique des déserts médicaux, le gouvernement cherche à réformer les études de médecine. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, envisage de créer une sélection des bacheliers à l’entrée en médecine : « Si vous n’avez pas fait le bac scientifique avec mention très bien ou bien, vos chances d’être reçu en première année sont proches de zéro », a-t-elle expliqué dans l’émission Le Grand Jury de RTL, LCI et Le Figaro.

« Il nous faut des humanistes aussi en médecine, pas simplement des techniciens des maths », a renchéri Agnès Buzyn. Pour cela, le gouvernement envisage de permettre à des étudiants diplômés en sciences de la vie, en physique, en chimie, en psycho ou en droit d’intégrer le cursus de médecine en fin de L2 ou de L3, après avoir réussi une épreuve orale d’admission. 

Diversifier le profil des étudiants

« L’idée c’est de réorienter très vite les étudiants, pas de fermer la porte », a-t-elle précisé. « Il faut éviter que des enfants de 18 ans perdent deux ans en se heurtant à des concours extrêmement difficiles. » Ce que la ministre veut à tout prix supprimer, c’est le tirage au sort pour déterminer les bacheliers admis au concours du Paces (première année commune des études de santé), mis en place par le précédent gouvernement.  

Cet avis est partagé par la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, qui souhaite revoir les conditions d’entrée en Paces. Dans 20 minutes, Jean-Paul Saint-André, le rapporteur du groupe de travail explique qu’on pourrait demander à un étudiant qui souhaite faire médecine d’être à la fois titulaire d’un Bac S et de valider un Mooc (cours en ligne), pour avoir le droit de l’inscrire en Paces. Ces différentes annonces seront dévoilées début novembre par le gouvernement.

Marine Rondot 

À lire aussi Un druide faute de médecin dans un village breton

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Un nouvel indicateur pour distinguer l’état de conscience minimale de l’état végétatif

La modification des battements cardiaques en réponse à une stimulation sonore est un bon indicateur de l’état de conscience, selon une étude française publiée dans la revue Annals of Neurology.

L’étude des troubles de la conscience distingue l’état végétatif, dans lequel le patient est éveillé mais non conscient, de l’état de conscience minimale qui correspond à un certain degré de conscience.

Les outils développés jusqu’à présent pour distinguer ces deux états, comme l’électroencéphalogramme (EEG), l’IRM fonctionnelle ou le PET scan, se concentrent sur le cerveau. Ces outils nécessitent soit un équipement lourd, soit des analyses complexes.

De précédentes études avaient mis en évidence que les processus « inconscients » du système neuro-végétatif, comme la respiration ou les battements du cœur, pouvaient être modulés par des processus cognitifs conscients. La perception d’une stimulation externe, auditive par exemple, pourrait donc se traduire par un effet sur l’activité cardiaque, et cela d’autant plus facilement que le sujet est conscient.

Jacobo Sitt et ses collègues de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière à l’hôpital Pitié-Salpêtrière ont mené cette étude avec 127 patients âgés de 17 à 80 ans.

Ils ont constaté que les cycles cardiaques étaient effectivement modulés par la stimulation auditive uniquement chez les patients conscients ou minimalement conscients. Ils ont également montré que ces résultats étaient complémentaires aux résultats d’EEG. La combinaison de ces deux tests améliore nettement la capacité d’identifier l’état de conscience d’un patient.

Les chercheurs souhaitent à présent étendre le cadre à d’autres signaux physiologiques modulés par des processus conscients comme la respiration ou la dilatation des pupilles pour mettre au point un outil complet afin de mieux évaluer l’état de conscience au lit du patient.

Les chercheurs ont caché le décès du patient sorti d’un état végétatif par une stimulation du nerf vague (oct 2017)

Psychomédia avec source : Inserm
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Une grande majorité des Français fait confiance aux médecins

Une grande majorité des Français fait confiance aux médecins

Le 23 octobre 2017.

Selon une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), qui dépend du Ministère des Solidarités et de la Santé, les Français font confiance à leur médecin généraliste.

Les médecins sont appréciés des Français

En cas de soucis de santé, le médecin généraliste reste un recours pour un très grand nombre de Français. C’est ce qui ressort d’une vaste enquête menée par la DREES. Selon ces travaux, « plus de huit personnes sur dix sont satisfaites de la qualité des soins offerts par les médecins généralistes (88 %) et par les médecins spécialistes (81 %) ». En règle générale ils apprécient le niveau d’information et le temps accordé par leur médecin.

Cette appréciation n’est cependant pas la même selon le niveau de vie. « 6 personnes sur 10 parmi les ouvriers et les retraités n’ont confiance qu’en leur médecin en ce qui concerne l’information sur la santé », notent les auteurs de cette enquête. « Il en est de même pour les personnes qui ont un niveau de vie inférieur à 900 € par mois ». Plus le niveau de vie des patients est élevé, plus la confiance à l’égard des médecins est importante.

Un problème d’accessibilité de certains médecins

Les Français sont aussi nombreux à pointer du doigt certains dysfonctionnements notamment en matière de dépassements d’honoraires et d’accessibilité. 29 % des personnes interrogées estiment en effet qu’il n’y a pas assez de médecins généralistes près de chez eux. Et 47 % peinent à trouver un spécialiste. Les ophtalmologues seraient les spécialistes les plus difficiles à trouver. 

Mais on aimerait également avoir plus de pédiatres, de gynécologues et de psychiatres près de chez soi. Résultat, en cas de pépin de santé, 1 Français sur 5 (19 %) pratiquera l’auto médication et 15 % iront chercher des informations ailleurs que chez le médecin, sur Internet la plupart du temps. « L’auto médication et la recherche de conseils en dehors du système de soins » sont des habitudes très répandues, « en particulier des plus jeunes », précise la DREES. 

Marine Rondot

Lire aussi : À quelle fréquence faut-il aller voir son médecin ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Encore un enfant tué par une commode IKEA

Le décès d’un enfant de 2 ans, Jozef Dudek, survenu en mai en Californie et qui vient d’être rapporté, est au moins le 7e lié au basculement d’un meuble IKEA et le 4e lié à une commode de la série « MALM », rapporte le Washington Post.

Soixante cas de blessures ont aussi été rapportés, selon la U.S. Consumer Product Safety Commission (CPSC).

Ce nouveau décès soulève des questions quant à l’efficacité du rappel de quelque 30 millions de commodes, dont la ligne MALM, émis par IKEA en juin 2016. Relativement peu de commodes ont été rapportées.

L’avocat de la famille indique que celle-ci n’était pas au courant du rappel. « Ce qui rend cette mort encore plus déchirante, c’est le fait que le soi-disant rappel de l’an dernier a été peu publicisé par IKEA et qu’il n’a pas réussi à sortir ces commodes défectueuses et instables des chambres d’enfants », a-t-il déclaré.

Les lignes de meubles impliquées ne sont pas conformes à la norme de sécurité de l’industrie aux États-Unis, qui est volontaire, a indiqué le CPSC. Depuis, les nouvelles commodes d’IKEA ont été reconçues pour être conformes, rapporte le Washington Post.

Selon la CPSC, 97 enfants sont décédés des suites du basculement de meubles entre 2000 et 2015 aux États-Unis.

In 2015, IKEA a mené une campagne pour avertir des risques de ces meubles et de l’importance de les fixer au mur. La campagne incluait cette vidéo montrant une commode MALM bascule :

Pour plus d’informations importantes sur la sécurité des enfants, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Washington Post.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Les champignons hallucinogènes pour vaincre la dépression ?

Les champignons hallucinogènes pour vaincre la dépression ?

Le 16 octobre 2017.

Une équipe de chercheurs britanniques vient de démontrer le pouvoir bénéfique d’une substance issue des champignons hallucinogènes sur des patients atteints de dépressions sévères.

La psilocybine au secours des dépressions sévères

De nombreux scientifiques se sont déjà intéressés aux effets des champignons hallucinogènes sur certaines pathologies psychologiques telles que la dépression ou l’anxiété. Cette dernière ne vient que confirmer un résultat déjà prometteur : la substance contenue dans certains champignons peut venir à bout de la dépression, là où les médicaments utilisés actuellement sont impuissants.

Pour parvenir à cette conclusion, une équipe de l’Imperial College de Londres a suivi les cas de 20 patients, pour qui la médecine était sans ressources face à un état dépressif avancé. Ces personnes se sont vues administrer deux doses de psilocybine, le principe actif des champignons hallucinogènes, avant et après avoir été soumis à une IRM.

Les champignons hallucinogènes pour pallier les faiblesses des traitements actuels

Dans leurs conclusions, publiées dans la revue Nature, les chercheurs affirment que sur tous leurs patients, des effets très positifs ont été observés jusqu’à 5 semaines après l’absorption de psilocybine. Les images obtenues par IRM ont par ailleurs montré une diminution du flux sanguin dans certaines régions de l’organisme, telles que les amygdales, associées à l’humeur.

En parallèle, les entretiens menés avec les patients ont prouvé que l’utilisation des champignons hallucinogènes avait été très bénéfique sur leur quotidien. À terme, et si les effets secondaires potentiels sont tolérables, cette substance pourrait donner lieu à un médicament efficace pour tous ceux dont les états dépressifs semblent résistants aux traitements actuels.

Gaëlle Latour

À lire aussi Faites-vous une dépression ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Contrôle du poids : sans attention consciente continue, la biologie prend le dessus

« Le contrôle du poids exige une implication consciente et continue. Dès que cet engagement conscient s’arrête, la biologie prend le dessus », expliquent les auteurs d’une analyse publiée dans la revue Perspectives on Psychological Science.

Et, la biologie comporte des mécanismes d’adaptation plus favorables à la prise de poids qu’à la perte.

L’apport et la dépense en calories n’expliquent pas le poids autant que les scientifiques le pensaient auparavant, écrivent les psychologues David Benton et Hayley A. Young de l’Université de Swansea (Pays de Galles).

Un calcul mathématique simple démontre la fausseté de cette idée : l’Américain moyen consomme 3 790 calories par jour, soit 1 590 de plus que l’apport recommandé pour un homme sédentaire, de sorte que si les calories expliquaient le poids à elles seules, l’Américain moyen prendrait près de 45 kg par an. La prise de poids moyenne depuis les années 1960 a été de 14 kg.

Un examen des recherches suggère une tendance du corps à ajuster le métabolisme et la consommation de nourriture en réponse à l’apport alimentaire.

Bien que ces processus compensatoires, issus de l’évolution, servent à prévenir une prise de poids rapide, leur effet est plus puissant lorsqu’il s’agit de défendre les graisses contre ce que le corps perçoit comme une sous-alimentation ou une pénurie.

Dans neuf études portant sur une « réduction d’énergie dissimulée », dans lesquelles les chercheurs ont remplacé des aliments par des aliments à faible teneur calorique sans que les participants le sachent pendant des périodes d’observation allant jusqu’à 24 jours, la majorité des études ont signalé une compensation énergétique de 100 % (bien qu’une étude ait rapporté une compensation de 16 % seulement).

C’est-à-dire que les participants ont remplacé à leur insu les calories manquantes pendant le reste de la journée.

« Les changements dans votre régime alimentaire ne réussiront que si vous continuez à être attentivement conscient de ce que vous mangez », explique Benton. « Quand vous ne comptez plus soigneusement les calories, les prédispositions biologiques pour reprendre le poids perdu prennent le dessus. »

Des études montrent que même si la consommation de calories est réduite, l’organisme modifie son métabolisme afin de maintenir son poids de référence (« settling point »), lequel dépend de l’alimentation et de l’activité physique à long terme de la personne.

Ces résultats suggèrent que si le corps est prêt à accepter de fixer un nouveau point de référence plus élevé comme protection contre une famine future, il est beaucoup moins susceptible de s’adapter à un point plus bas.

« Il ne fait aucun doute que les changements dans la disponibilité des aliments et l’augmentation de leur teneur en calories ont joué un rôle majeur dans l’épidémie d’obésité », écrivent les auteurs. « Malheureusement, bien que le niveau élevé d’apport calorique ait été une grande partie du problème initial, il ne s’ensuit pas que sa réduction est une partie majeure de la solution. »

Cela signifie, expliquent les chercheurs, que « même si compter les calories peut être une méthode fiable pour prévenir la prise de poids, cette méthode est moins utile comme seule stratégie pour les deux tiers des Américains qui sont déjà en surpoids ou obèses ».

Dans leur cas, une « transformation complète de l’alimentation axée sur les macronutriments, la densité énergétique et la charge glycémique de chaque repas peut s’avérer nécessaire. Des études suggèrent qu’une alimentation à faible densité énergétique et à satiété élevée, c’est-à-dire composée d’aliments à faible teneur calorique par gramme, riches en protéines, en fibres et en eau alors qu’ils sont faibles en gras et en sucre, peut empêcher la compensation énergétique de se produire. »

« Bien qu’avoir une alimentation soutenante peut aider à prévenir l’effet yoyo, il n’y a pas de solution simple », souligne Benton.

« Le gouvernement du Royaume-Uni a identifié un “labyrinthe” de 110 facteurs menant à l’obésité, dont la production industrielle des aliments, la consommation, l’activité physique et la psychologie sociale, ce qui rend les initiatives de santé publique qui vilipendent le sucre ou vantent les options à faible teneur en matières grasses trop simplistes », disent les auteurs. « De plus, dans la plupart des sociétés occidentales, un des principaux prédicteurs de l’obésité est la pauvreté, ce qui peut rendre difficile le maintien d’une alimentation saine face à des options moins chères, riches en graisses et à forte densité énergétique. »

« Les politiques de santé publique doivent tenir compte du fait que, même si les options hypocaloriques doivent être produites et rendues disponibles, le poids corporel n’est pas susceptible d’être soumis passivement aux interventions des gouvernements. Le contrôle du poids exige l’implication consciente et continue de l’individu » dit Benton. « Dès que cet engagement conscient s’arrête, la biologie prend le dessus. »

CALCUL de votre besoin en calories selon votre métabolisme de base et votre activité

Pour plus d’informations sur la perte de poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Association for Psychological Science, Perspectives on Psychological Science.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia