Tous les articles par Santé-Avis

Greffe : 80 % de la peau d’un enfant remplacée, une première !

Greffe : 80 % de la peau d’un enfant remplacée, une première !

Le 10 novembre 2017.

Un jeune enfant qui souffrait d’une maladie de la peau rare a pu bénéficier d’une greffe exceptionnelle : 80 % de sa peau a pu être reconstituée.

Une maladie très rare de la peau

Un petit Allemand de 7 ans souffrait d’une maladie rare et grave : une épidermolyse bulleuse jonctionnelle. Cette pathologie provoque des plaies chroniques sur la peau, la formation de cloques entre l’épiderme et le derme et cela peut conduire au développement d’un cancer de la peau. 40 % des enfants qui sont touchés par cette maladie décèdent avant l’adolescence. Mais ce petit patient a eu plus de chance.

Il a été admis, en juin 2015, à l’hôpital pour enfants de l’université de la Ruhr en Allemagne. Il a d’abord été soumis à un traitement antibiotique, puis à une greffe de peau venant de son père. Mais ces deux tentatives de guérison n’ont rien donné. Alors, les médecins ont fait appel à Michele de Luca, un spécialiste de l’utilisation des cellules-souches dans la reconstruction de la peau et directeur du Centre de médecine régénérative de Modène, en Italie.

Des cellules génétiquement modifiées

Ce dernier a prélevé des cellules de la peau de l’enfant qui n’étaient pas atteintes par la maladie. Il a ensuite génétiquement modifié ces cellules afin de permettre l’adhérence de l’épiderme au derme, puis il les a mis en culture in vitro. Les équipe de Michele de Luca ont ensuite greffé cette peau au jeune garçon. Deux opérations, réalisées en octobre et novembre 2015, ont été nécessaires.

La greffe ayant pris, le médecin a entrepris de remplacer 80 % de la peau du jeune garçon. Deux ans plus tard, les médecins ont constaté que l’enfant était guéri. Selon nos confrères de la revue Nature qui révèlent cet exploit médical, l’enfant a dû être suivi pendant huit mois en soins intensifs mais aujourd’hui, il a pu quitter l’hôpital et retourner à l’école comme un petit garçon en bonne santé. Il n’aurait même plus besoin de prendre des antidouleurs !

Marine Rondot

Pour en savoir plus : La greffe : comment on remplace un organe ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les aliments antioxydants pour réduire le risque de diabète

Une alimentation riche en antioxydants pourrait réduire le risque de diabète de type 2, selon une étude française publiée dans la revue Diabetologia.

Des études récentes ont suggéré que le stress oxydatif pouvait contribuer à la pathogénèse du diabète de type 2.

« Des études précédentes ont aussi déjà montré que certains antioxydants comme la vitamine E ou C, les lycopènes ou encore les flavonoïdes étaient associés à une réduction du risque de diabète de type 2 », indique le communiqué de l’Inserm.

« Mais ces travaux portaient toujours sur des nutriments pris isolément et jamais sur la capacité antioxydante totale de l’alimentation. » Francesca Romana Mancini et ses collègues de l’Inserm ont vérifié si l’alimentation dans son ensemble, selon son pouvoir antioxydant, était associée au risque de diabète.

Ils ont analysé des données concernant 64 223 femmes participant à la cohorte française E3N qui ont été suivies pendant 25 ans, de 1993 à 2008. Elles étaient âgées entre 40 à 65 ans au début de l’étude et indemnes de diabète et de maladies cardiovasculaires.

Pour chacune d’elles, les chercheurs ont calculé un score de « capacité antioxydante » de leur alimentation grâce à une base de données italienne indiquant le pouvoir antioxydant de nombreux aliments.

Le risque de diabète diminuait avec le niveau de consommation d’antioxydants jusqu’à un certain seuil au-delà duquel il ne diminuait plus.

Les femmes qui présentaient les scores antioxydants les plus élevés avaient un risque réduit de 27 % par rapport à celles qui présentaient les scores les plus faibles.

Ce lien persistait après avoir pris en compte les principaux facteurs de risque de diabète de type 2 : indice de masse corporel, tabagisme, hypertension, hypercholestérolémie, antécédents familiaux de diabète et niveau d’éducation.

Les aliments riches en antioxydants incluent, par exemple : chocolat noir, thé, noix, pruneaux, myrtilles, fraises, noisette… Les aliments les plus contributifs à un score élevé étaient les fruits et légumes, le thé et le vin rouge.

Les auteurs ont exclu le café de leur analyse, ce « concentré d’antioxydants », qui est déjà associé à un moindre risque de diabète de type 2, aurait pu masquer l’effet des antioxydants apportés par le reste de l’alimentation.

« Nous venons donc de montrer qu’un apport élevé en antioxydants pourrait contribuer à réduire le risque de diabète », conclut Guy Fagherazzi, responsable du programme de recherche sur le diabète dans l’étude E3N. Reste à comprendre pourquoi. « Nous savons que ces molécules empêchent la formation de radicaux libres délétères pour les cellules et limitent leurs effets néfastes quand ces derniers sont présents mais il y a probablement une action plus spécifique comme un effet sur la sensibilité des cellules à l’insuline. Cela reste à confirmer dans d’autres études », conclut Francesca Romana Mancini.

Diabète : des aliments qui diminuent et augmentent le risque (autres que les glucides)

Pour plus d’informations sur l’alimentation pour contrôler de diabète, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Diabetologia.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Un antidote aux opioïdes en distribution gratuite au Québec

Le 10 novembre 2017

Le gouvernement du Québec vient d’annoncer qu’un antidote au Fentanyl serait mis à disposition du public, pour éviter les surdoses et les décès liés à cette drogue. Il s’agit de la nalaxone.

La nalaxone, antidote du Fentanyl

Les cas de décès liés à des surdoses de Fentanyl, de la famille des opioïdes, ont fortement augmenté dans de nombreuses villes au Québec et le gouvernement veut enrayer ce phénomène. Il a mis à disposition dans 1.900 pharmacies, depuis le 9 novembre, de la nalaxone, un antidote efficace contre cette drogue dangeureuse. Il suffirait d’ingérer l’équivalent de deux grains de sel de cette substance pour mourir.

« Essentiellement, le médicament sera offert à toute personne qui a plus de 14 ans, de façon gratuite, qui est éligible à la couverture de l’assurance maladie du Québec, donc qui a une carte d’assurance maladie », a expliqué le ministre de la Santé Gaétant Barette. Il sera également possible d’en prendre pour un proche, un sans-abri, consommant des opioïdes.

Consommer du Fentanyl sans le savoir ? 

Au Québec, certaines drogues vendues au marché noir contiennent du Fentanyl et certains consommateurs l’ignorent. Or, les effets sont très forts et une surdose entraîne la mort. C’est contre ce fléau que le gouvernement veut agir et a demandé aux hôpitaux de signaler les cas semblables. Un budget de 200.000 $ a été débloqué pour fournir de la nalaxone aux usagers.

« Bien que le Québec soit relativement épargné jusqu’à présent par la crise des opioïdes, la situation est très préoccupante et nous nous donnons les moyens d’agir en prévention auprès des personnes à risque d’être en situation de surdoses », a déclaré la ministre de la Santé publique et de la Protection de la jeunesse, Lucie Charlebois.

Maylis Choné

À lire aussi : Overdoses aux opioïdes : un spray nasal autorisé en France

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Polyarthrite rhumatoïde : une liste d’aliments anti-inflammatoires recommandés

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Frontiers in Nutrition, présentent une liste d’aliments « ayant des effets bénéfiques démontrés » sur la progression et les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, une maladie auto-immune.

Shweta Khanna de la KIIT University (Inde) et ses collègues (1) ont réalisé une analyse des études sur le sujet.

Ils concluent que « la consommation régulière de fibres alimentaires, de légumes, de fruits et d’épices spécifiques, ainsi que l’élimination de composants qui favorisent l’inflammation, peut aider à gérer les effets de la polyarthrite rhumatoïde ».

« L’incorporation de probiotiques dans l’alimentation peut aussi réduire la progression et les symptômes de la maladie. »

Selon les études, les aliments pouvant réduire la progression et les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde vont de fruits tels que les prunes séchées, les bleuets et la grenade aux grains entiers, en passant par le gingembre et le curcuma, ainsi que d’huiles et de thés spécifiques.

Ces aliments peuvent produire une gamme d’effets bénéfiques, tels que la réduction de cytokines inflammatoires (molécules libérées par le système immunitaire), la réduction de la raideur articulaire et de la douleur, ainsi que la réduction du stress oxydatif.

Les chercheurs espèrent que, non seulement les connaissances mises à jour dans cette étude permettent de mieux intégrer l’alimentation dans la prise en charge la maladie, mais aussi que les sociétés pharmaceutiques utilisent ces informations pour concevoir des « nutraceutiques ».

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Kumar Sagar Jaiswal et Bhawna Gupta.

Psychomédia avec sources : WILEY, Frontiers of Nutrition.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Insolite : un juge se rend en pharmacie en pleine séance

Insolite : un juge se rend en pharmacie en pleine séance

Le 9 novembre 2017.

Le président du tribunal de grande instance de Toulouse s’est rendu dans une pharmacie en pleine séance pour vérifier s’il pouvait trouver une boîte de Levothyrox ancienne génération.

Un juge qui va chercher lui-même l’information

Le collectif des Victimes du nouveau Levothyrox, un médicament destiné aux patients qui souffrent d’hypothyroïdie, ont porté plainte contre le laboratoire allemand Merck, qui a changé la formule du traitement sans avertir les patients. Or, cette nouvelle formule entraînerait de nombreux effets secondaires indésirables. Certains patients ont en effet été victimes de crampes, de somnolences, de chutes de cheveux ou encore de maux de tête.

Au tribunal de grande instance de Toulouse, mercredi 8 novembre, le collectif demandait une remise immédiate sur le marché de l’ancienne version du médicament. Pendant le procès, le juge a cherché à savoir s’il était possible de trouver l’ancienne formule du Levothyrox en se rendant lui-même dans une pharmacie. Il a levé l’audience et s’est rendu dans l’officine la plus proche, avec une ordonnance.

Les patients partent en Espagne pour trouver leur médicament

« Il s’est mis à notre niveau et a demandé les différents dosages de l’ancienne formule », explique Sylvie Chéreau, la fondatrice du collectif, dans les colonnes de 20 minutes. « La pharmacie n’en avait pas et son fichier informatique lui indiquait qu’il y avait une rupture de stock alors que l’avocat de Merck venait de lui dire qu’il y en avait pour tout le monde ». Le juge a ainsi pu constater qu’il était difficile de se procurer cette ancienne formule.

Pourtant, depuis début octobre, la ministre de la Santé, Agnes Buzyn, avait annoncé le retour temporaire de l’ancienne formule en pharmacie, sous le nom d’Euthyrox. Il y a donc un souci. La décision du juge devrait tomber le 14 novembre prochain. En attendant, pour obtenir l’ancienne formule, certains patients se rendent en Espagne. Là-bas, il n’y a pas besoin d’ordonnance et on peut prendre autant de boîtes de médicaments que l’on veut.

Marine Rondot

À lire aussi : Et si les effets indésirables du Levothyrox n’étaient pas dus à la nouvelle formule ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Manque de sommeil : l’endormissement de régions cérébrales pendant l’éveil lié aux déficiences cognitives

Le manque de sommeil perturbe la capacité des cellules cérébrales à communiquer entre elles, montre une étude publiée dans la revue Nature Medicine. Ce qui entraîne des défaillances cognitives affectant notamment la mémoire et la perception.

Itzhak Fried de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) et ses collègues israéliens, américains et français (1) ont mené cette étude avec 12 personnes qui se préparaient à subir une intervention chirurgicale pour le traitement de l’épilepsie.

Des électrodes étaient implantées dans leur cerveau afin de déterminer, avant la chirurgie, l’origine de leurs crises. Parce que le manque de sommeil peut provoquer des crises, les participants restaient éveillés toute la nuit afin d’accélérer l’apparition d’un épisode épileptique et raccourcir leur hospitalisation.

Les chercheurs demandaient aux participants de catégoriser une variété d’images le plus rapidement possible. Pendant qu’ils répondaient, les électrodes ont enregistré le déclenchement de près de 1 500 cellules cérébrales au total. Les chercheurs ont analysé spécifiquement l’activité des neurones du lobe temporal, lequel régule la perception visuelle et la mémoire.

L’exécution de la tâche devenait de plus en plus difficile à mesure que les participants manquaient de sommeil. À mesure que leurs réponses ralentissaient, leurs cellules cérébrales ralentissaient aussi.

« Nous avons été fascinés d’observer comment la privation de sommeil ralentissait l’activité des cellules cérébrales », a déclaré Yuval Nir de l’Université de Tel-Aviv, coauteur. « Contrairement à la réaction rapide habituelle, les neurones réagissaient lentement, l’influx nerveux était plus faible et la transmission prenait plus de temps que d’habitude. »

Le manque de sommeil entravait la capacité des neurones à encoder l’information et à traduire les données visuelles en pensées conscientes.

« Le même phénomène peut se produire lorsqu’un conducteur privé de sommeil remarque un piéton se trouvant soudainement devant sa voiture », explique Fried. « L’acte même de voir le piéton est ralenti. Le cerveau met plus de temps à enregistrer ce qu’il perçoit. »

Les chercheurs ont également découvert que des ondes cérébrales plus lentes accompagnaient cette activité cellulaire réduite dans le lobe temporal et d’autres parties du cerveau.

« Des ondes lentes, semblables à des ondes de sommeil, perturbaient l’activité cérébrale des patients et l’exécution des tâches », explique Fried. « Ce phénomène suggère que certaines régions du cerveau s’assoupissaient, causant des défaillances mentales, tandis que le reste du cerveau était éveillé et fonctionnait normalement. »

Les résultats de l’étude soulèvent notamment des questions sur la façon dont la société perçoit le manque de sommeil, soulignent les chercheurs.

La fatigue extrême exerce sur le cerveau une influence semblable à celle de la consommation excessive d’alcool », dit Fried. « Pourtant, il n’existe aucune norme légale ou médicale pour identifier les conducteurs fatigués sur la route de la même manière que nous ciblons les conducteurs ivres. »

Lorsque fatigué, des zones du cerveau se mettent en sommeil pendant l’éveil observait déjà la même équipe dans une étude publiée en 2014.

Manque de sommeil : les capacités influencées différemment par les rythmes circadiens et l’homéostat du sommeil

Pour plus d’informations sur le manque de sommeil, voyez les liens plus bas.

(1) Yuval Nir, Thomas Andrillon, Amit Marmelshtein, Nanthia Suthana, Chiara Cirelli et Giulio Tononi.

Psychomédia avec sources : UCLA, Nature Medicine.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Grippe : le vaccin est-il vraiment efficace ?

Grippe : le vaccin est-il vraiment efficace ?

Le 8 novembre 2017.

Selon une étude publiée dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (Pnas), le vaccin contre la grippe de 2016 n’aurait protégé que 20 % à 30 % des personnes vaccinées. Explications.

L’efficacité du vaccin dépend de la souche du virus

Le seul rempart contre la grippe est le vaccin. Tel est le refrain que répètent chaque année les autorités sanitaires. Mais ce vaccin est-il vraiment efficace ? Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Pennsylvanie, aux États-Unis, l’efficacité du vaccin varierait en fonction de la souche du virus. Pour bien comprendre, il faut savoir que le vaccin contre la grippe contient les trois souches de virus les plus courantes.

En 2016, la souche la plus répandue était H3N2, et c’est justement contre cette souche que le vaccin est le moins efficace. « Pour H3N2, du fait de la difficulté qu’on a à monter une réponse immunitaire vis-à-vis de ce virus en particulier, l’efficacité vaccinale est moins bonne », a expliqué le Professeur Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon, sur France 3. « Et ça c’est vraiment un problème intrinsèque au virus et à la façon de faire les vaccins ».

Ne pas renoncer au vaccin pour autant

En France, l’année dernière, « un important excès de mortalité, supérieur à 20 000 décès, a été observé », selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire. Et, pour cet hiver, le vaccin sera-t-il efficace ? La saison sera difficile « si elle est de nouveau dominée par le virus H3N2 », explique Scott Hensley, professeur à la faculté de médecine de Perelman, qui a dirigé ces travaux. Mais ce n’est pas une raison pour renoncer au vaccin pour autant.

Dans les colonnes du Figaro, le Pr Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon et responsable du CNR des virus des infections respiratoires, rappelle que les personnes âgées, les personnes atteintes de maladie chroniques ou encore les femmes enceintes ne doivent pas renoncer au vaccin car s’ils attrapent la grippe malgré le vaccin, ils seront moins malades. Et de rappeler que l’on réduit d’un tiers son risque de décéder de la grippe si on est vacciné

Marine Rondot

À lire aussi 10 choses à savoir sur la grippe

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Pénurie de sperme et d’ovocytes : l’Agence de la biomédecine lance un appel aux dons

Encore trop méconnu, le don d’ovocytes et de spermatozoïdes est un geste de solidarité qui peut apporter à un couple stérile le bonheur de fonder une famille. Sauf que le nom reste encore insuffsant malgré les différents appels aux dons lancés ces dernières années. Aujourd’hui il y a urgence, la France connaissant une situation de pénurie marquée et des délais d’attente de plus en plus longs pour les plus confrontés à une infertilité médicale.

Et si le nombre de dons de spermatozoïdes permet le plus souvent de répondre à la demande, il n’en est pas de même pour les dons d’ovocytes qui restent insuffisants

Pixabay

C’est pourquoi l’Agence de la biomédecine a décidé de lancer une nouvelle campagne nationale d’information et de recrutement sur le don d’ovocytes et le don de spermatozoïdes. Par cette démarche elle  souhaite mieux faire connaître ce geste de solidarité et sensibiliser la population sur cette démarche.

Il faut savoir que chaque année 3 500 nouveaux couples souffrant d’une infertilité médicale à s’inscrivent en France pour bénéficier d’un don de gamètes. Une démarche à la fois éprouvante et porteuse d’espoir qui, bien souvent, représente la dernière étape d’un long parcours d’assistance médicale à la procréation (AMP). Sauf qu’aujourd’hui on manque toujours cruellement de donneurs et de donneuses, notamment parce que le public ne connaît pas encore suffisamment l’existence du don de gamètes et ses modalités.

Pixabay/Creative Commons

Dons d’ovocytes et de spermatozoïdes : à propos de la campagne 2017

En 2015, 540 femmes ont donné des ovocytes (+8 % vs 2014) et 255 hommes ont donné des spermatozoïdes (+7 % vs 2014), permettant ainsi la naissance de 1 227 enfants1.
Cependant, il reste difficile de satisfaire tous les besoins et les délais d’attente sont parfois encore trop longs pour bénéficier d’un don. L’Agence de la biomédecine estime que pour atteindre l’équilibre et prendre en charge l’intégralité de ces couples infertiles, il faudrait au total chaque année 1 400 dons d’ovocytes et 300 dons de spermatozoïdes, tout en diversifiant les origines géographiques des donneurs.

La nouvelle campagne sur le don de gamètes, initiée par l’Agence de la biomédecine, a pour but de sensibiliser de potentiels donneurs avec la diffusion de 3 spots sur des radios nationales, une série de 10 chroniques sur des radios régionales, des bannières animées sur internet et la projection de 2 films d’animation en bandes-annonces au cinéma.

L’ensemble de ce dispositif oriente les donneurs potentiels vers les sites www.dondovocytes.fr et www.dondespermatozoides.fr qui indiquent les coordonnées du centre de don le plus proche et répondent aux principales questions qu’un futur donneur peut se poser.

Devenus parents grâce à un don d’ovocytes ou de spermatozoïdes, ils témoignent

20 couples devenus parents grâce à un don de gamètes se sont exprimés sur leurs parcours lors d’entretiens conduits entre 2015 et 2017 par l’Agence de la biomédecine.
Comment gérer le désir d’enfant, les échecs et l’attente d’un don ? Comment parler du don avec leurs proches, puis avec l’enfant ? Quels liens tisseront ils avec leur(s) enfant(s) ? Autant de questionnements et d’appréhensions pour ces hommes et ces femmes confrontés à l’infertilité qui laissent place à un très grand bonheur lorsque leur projet parental a la chance de se concrétiser.

Leur expérience du recours au don de gamètes est ponctuée par 3 étapes clefs :

– Une décision forte, un nouvel élan. Avant d’être une nouvelle étape, le don de gamètes vient clore un chapitre douloureux, celui de l’infertilité et de son acceptation. Il est donc perçu par ces couples comme un acte qui répare, une nouvelle chance. Pour autant, la phase de réflexion sur les implications d’un tel don demeure nécessaire à l’élaboration d’un nouveau projet parental. Celui-ci est vécu comme un moment fondateur de l’histoire du couple.

– Un parcours médical qui éprouve et qui construit. Le temps des traitements est vécu différemment par les femmes, en fonction de la prise en charge médicale mise en œuvre et de leur parcours antérieur. Rétrospectivement, les couples interrogés évoquent une expérience qui renforce et qui fait évoluer en tant que couple et en tant que parent ; chacun trouvant sa place dans ce projet à deux.

– Une parole libératrice et porteuse d’espoir. Comment en parler, avec qui, à quel moment l’aborder avec l’enfant… La question de la parole autour du don est centrale dans les témoignages. Si le sujet est sensible et reste intime au début du processus, les couples ressentent ensuite le besoin d’intégrer leurs proches dans leur histoire. En parler avec l’enfant dès que possible devient, à terme, une évidence pour tous les parents interrogés. En parler, c’est aussi pour eux partager leur expérience et leur espoir avec d’autres couples éprouvés comme ils l’ont été.

Qui sont les potentiels donneurs ? Trentenaires et solidaires

Selon une enquête conduite par l’Agence de la biomédecine avec le soutien des centres de dons auprès de 455 candidat(e)s donneurs :

– La majorité est trentenaire : 61 % des femmes candidates sont âgées de 32 à 36 ans et 51 % des hommes de 32 à 38 ans.
– La solidarité est leur moteur : c’est l’empathie pour un proche touché par un problème d’infertilité qui les a conduit à vouloir donner (2/3 des femmes, 3/4 des hommes).
– Un acte de générosité « évident » pour 90 % des femmes et 81 % des hommes.
– Une démarche assumée : 79 % des femmes et 61 % des hommes ont informé leurs proches de leur démarche de don.

>>> Sur le même sujet : PMA pour toutes les femmes : risque de pénurie de sperme ?

Au mois de septembre dernier la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa a déclaré que l’extension de la PMA aux femmes célibataires et aux couples de femmes serait légalisée en 2018 dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique.

Une annonce qui a été plus ou moins bien accueillie, certains redoutant une possible pénurie de sperme qui pourrait pousser les couples qui sont dans l’attente d’un don de sperme à aller voir ailleurs, et notamment à l’étranger.

Interrogé par RMC le professeur Fabrice Guérif, praticien au CHU de Tours et spécialiste de la reproduction, avait ainsi déclaré à ce sujet : « Si le délai d’attente s’allonge, l’âge auquel une grossesse pourra débuter pour une femme inscrite sur la liste d’attente va automatiquement augmenter. Et donc forcément si l’âge maternel augmente, les chances de succès diminueront. Les couples risquent d’être pénalisés en terme de chance de succès ».

Par voie de conséquence il craint de voir des couples et/ou des femmes se rendre dans d’autres pays. « On peut craindre des départs vers l’étranger s’il y a dès lors l’assurance d’un délai d’attente plus court avec des résultats plus probants. »

Cette nouvelle campagne s’inscrit dans le cadre du dispositif national d’information sur l’assistance médicale à la procréation (AMP) initié par l’Agence de la biomédecine en 2008. Il a deux objectifs : informer sur le don de gamètes en resituant cette activité dans le champ de l’AMP et en rappelant l’insuffisance des dons pour répondre à certaines formes d’infertilité et permettre de recruter de nouveaux donneurs

News Santé

Thé : des pesticides détectés dans de nombreux sachets

Thé : des pesticides détectés dans de nombreux sachets

Le 7 novembre 2017.

Nos confrères du magazine 60 Millions de consommateurs viennent de publier une étude qui met en lumière la présence de substances toxiques dans les sachets de thé.

Les marques Lipton, Kusmi Tea ou Auchan

Le thé est considéré comme une boisson saine. Ses vertus pour la santé sont même nombreuses. On est donc très étonné d’apprendre, dans une enquête du magazine 60 Millions de consommateurs, que des substances toxiques ont été découvertes dans tous les échantillons analysés par les experts du magazine. Au total, ils se sont intéressés à 16 thés noirs et 17 thés verts des marques Lipton, Kusmi Tea ou Auchan.

Parmi les substances toxiques découvertes, on trouve la présence de métaux réputés nocifs pour la santé, comme l’arsenic ou le mercure, mais également d’alcaloïde, une molécule naturelle mais toxique. Selon les auteurs de cette enquête, cette contamination s’explique par la volonté des producteurs de ne pas laver les feuilles de thé pour qu’elles conservent toutes leurs saveurs. Même le thé bio serait concerné, mais dans des proportions moins importantes.

Des substances cancérigènes

« Lors de la récolte, si le thé est mal trié, des mauvaises herbes peuvent rester parmi les feuilles et secréter ces substances alcalogènes qui sont cancérigènes pour l’homme », explique Patricia Chairopoulos, journaliste à 60 Millions de Consommateurs, au micro d’Europe 1. « Le problème que nous dénonçons, c’est qu’il n’y a pas d’encadrement réglementaire pour ces alcaloïdes, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de valeur limite ».

Il faut cependant noter qu’en ce qui concerne les pesticides, les quantités découvertes sont très faibles et inférieures aux limites autorisées. Il est toutefois intéressant de le notifier. On rappelle également que le thé reste, malgré la présence de ces substances, une boisson excellente pour la santé. Mais selon les experts, pour réduire les risques, il ne faut pas hésiter à changer de marque de temps en temps. 

Marine Rondot

À lire aussi : Pesticides : les trois quarts des miels dans le monde sont contaminés

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Thé : jusqu’à 17 pesticides et des métaux lourds (60 Millions de consommateurs)

Une enquête du magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation, qui a analysé 16 thés noirs et 10 thés verts, révèle la présence de nombreux produits toxiques. Les résultats sont publiés dans le numéro de novembre.

« Tous les thés analysés, qu’ils soient verts ou noirs, contiennent des pesticides, jusqu’à 17 pour certains sachets. Cela concerne des marques comme Lipton, Kusmi Tea ou Auchan », rapporte Europe 1.

Les feuilles de thé ont cette particularité de ne pas être nettoyées après la récolte pour ne pas perdre de leur saveur. « Ce sont des quantités faibles de pesticides, qui la plupart du temps sont inférieures aux limites autorisées », a précisé au micro d’Europe 1 Benjamin Douriez, rédacteur en chef du magazine.

La présence de certains métaux nocifs pour la santé, comme l’arsenic ou le mercure, a aussi été repérée.

Mais le pire, estime Patricia Chairopoulos, journaliste au magazine, c’est la présence d’alcaloïde, une molécule naturelle mais toxique. « 

 », explique-t-elle. « Le problème que nous dénonçons, dit-elle, c’est qu’il n’y a pas d’encadrement réglementaire pour ces alcaloïdes, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de valeur limite ». Des thés biologiques présentaient aussi des traces de pesticides. L’un de ceux testés dépassait d’ailleurs la limite autorisée « même si, globalement, les thés bio restent moins contaminés que les autres », précise Benjamin Douriez. Les pesticides voyagent dans l’air et peuvent passer d’un champ à l’autre. Pour éviter une consommation trop importante de produits dangereux, plusieurs spécialistes conseillent de changer régulièrement de marque de thés, rapporte Europe 1. Camomille : encore une herbe cancérogène présente dans une marque (conseil) Pour plus d’informations sur les thés noirs et verts, voyez les liens plus bas. Psychomédia avec source : Europe 1. Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia