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Bijoux fantaisie : méfiez-vous de la présence de métaux lourds

Bijoux fantaisie : méfiez-vous de la présence de métaux lourds

Le 16 novembre 2017.

Selon une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), on trouverait des traces, quelques fois importantes, de métaux lourds dans les bijoux fantaisie.

Des bijoux de très mauvaise qualité

Quand on se rend dans les boutiques de prêt-à-porter, il n’est pas rare qu’on nous propose des bijoux pour quelques euros. Des petits accessoires de mode qu’on aime acheter justement parce qu’ils ne coûtent quasiment rien. Mais ces petits prix cachent souvent une réalité plus dérangeante : selon une enquête de la DGCCRF, on trouverait des traces de métaux lourds toxiques comme le plomb, le nickel ou le cadmium dans ces bijoux.

Pour parvenir à cette conclusion, les experts de la répression des fraudes se sont rendus dans 758 établissements et ont prélevé 144 échantillons de produit. Après les avoir analysés, ils ont rédigé 29 injonctions et 257 avertissements. Ce qu’ils ont constaté, c’est que la composition réelle de ces accessoires n’était pas toujours visible pour le consommateur et que les fournisseurs étaient souvent étrangers donc moins rigoureux en matière de normes.

Risque d’allergie et de contamination

« Par exemple, ont été constatées des dénominations « cristal » pour du verre, « perle » pour des perles d’imitation, « pierre » pour de la pierre reconstituée, « plaqué or » pour une couche d’or inférieure à 3 microns », notent les auteurs de cette enquête. Ils ont par ailleurs détecté la présence de métaux lourds ou de substances allergisantes dans 30 % des échantillons analysés. Faut-il s’en inquiéter ?

Les métaux lourds, quand ils ne provoquent pas d’allergies, sont très néfastes pour l’organisme car ils sont difficiles à éliminer. « Les métaux lourds ont la propriété de s’accumuler dans l’organisme, ce qui implique dans le long terme d’éventuelles propriétés cancérogènes », précise le ministère de l’Environnement. Ce qui est certain c’est que si un bijou vous provoque des démangeaisons ou des plaques rouges, n’hésitez pas, jetez-le.

Marine Rondot

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Trouble bipolaire, schizophrénie : une version connectée du médicament Abilify autorisée aux États-Unis

L’Agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA), a autorisé, le 13 novembre, un premier médicament connecté qui permet de suivre la prise de celui-ci sur smartphone ou ordinateur.

Un capteur inséré dans le médicament émet un signal indiquant l’heure et la date de la prise du médicament lorsqu’il entre en contact des liquides de l’estomac.

Ce signal est capté par le récepteur d’un patch collé sur la cage thoracique, lequel transmet l’information à une application permettant aux patients de suivre la prise du médicament sur leur téléphone mobile.

« Les patients qui acceptent de prendre le médicament numérique (…) peuvent signer des formulaires de consentement permettant à leur médecin et jusqu’à quatre autres personnes, dont les membres de leur famille, de recevoir des données électroniques indiquant la date et l’heure d’ingestion des pilules », précise le New York Times. Ils peuvent bloquer les destinataires s’ils changent d’avis.

Il est toutefois important de noter, souligne le communiqué de la FDA, que la capacité du produit à améliorer l’observance du traitement par le patient n’a pas été démontrée.

Abilify MyCite est le fruit d’une collaboration entre le fabricant d’Abilify, le Japonais Otsuka, et Proteus Digital Health, une société californienne qui a créé le capteur.

Des experts et observateurs craignent que les médicaments connectés soient utilisés comme outil potentiellement coercitif, soulignent le New York Times et le magazine de défense des consommateurs américain Consumer Reports.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Photo : Patch du système Abilify MyCity. Proteus.

Psychomédia avec sources : FDA, New York Times, Consumer Reports.
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Diabète : une maladie qui touche de plus en plus de personnes

Diabète : une maladie qui touche de plus en plus de personnes

Le 15 novembre 2017.

Selon la Fédération Internationale du Diabète (FID), un adulte sur onze dans le monde est diabétique. Cela représente 425 millions de personnes, soit 10 millions de plus qu’en 2015.

425 millions de diabétiques dans le monde

Le diabète gagne du terrain dans le monde. À l’occasion de la Journée mondiale consacrée à cette maladie, la Fédération Internationale du Diabète a tenu à publier des chiffres pour que les pouvoirs publics, mais également la population, prennent conscience de l’étendue du problème. Le diabète représente 12 % des dépenses de santé mondiales, note la FID, soit environ 618 milliards d’euros. C’est colossal.

« Le diabète est l’une des plus grandes urgences sanitaires mondiales », explique la fédération dans un communiqué. « Davantage d’actions sont nécessaires (…) pour réduire le fardeau économique et social » qu’il entraîne. Cette maladie est par ailleurs « associée à un certain nombre de complications affectant les yeux, le cœur, les reins, les nerfs et les pieds ». Des conséquences de la maladie souvent sous-estimées.

Une croissance importante de la maladie en Afrique subsaharienne

Si rien n’est fait pour freiner ce phénomène, en 2035, 629 millions de personnes souffriront de diabète dans le monde. Toujours selon ces informations, ce n’est pas uniquement dans les pays riches, où la nourriture ne manque pas, que le diabète se développe fortement. En Afrique subsaharienne, le diabète pourrait en effet progresser de manière importante ces prochaines années : +109 % contre 22 % en Europe.

Autre chiffre alarmant émanant de la Fédération française des diabétiques (FFD) cette fois-ci : environ 700 000 Français ignorent qu’ils sont malades. En France, le nombre de patients atteints de diabète a fortement augmenté : il est passé de 2,6 % de la population en 2000 à plus de 4,6 % en 2012. Pour rappel, le diabète se manifeste par un taux de sucre trop élevé dans le sang. Il est indispensable de se faire dépister. Pour toute information supplémentaire, demandez conseil à votre médecin. 

Marine Rondot

À lire aussi 6 aliments à consommer en cas de diabète de type 2

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Automédication : liste noire de médicaments à éviter de « 60 Millions de consommateurs »

Dans un hors-série « Se soigner sans ordonnance » (déc. 2017), le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation a évalué 62 médicaments parmi les plus vendus en automédication.

Près d’un médicament sur deux (28 sur 62, 45 %) a un rapport bénéfice/risque défavorable en automédication et est à proscrire.

Parmi ceux-ci, les « stars antirhume » : Actifed Rhume, DoliRhume et Nurofen Rhume.

« En bonne place de la liste noire figurent des “stars antirhume”. Leur point commun : un cocktail de 2 à 3 composés actifs : un vasoconstricteur (nez bouché), un antihistaminique (nez qui coule) et du paracétamol ou de l’ibuprofène (mal de tête). Ces tout-en-un ne sont pas justifiés, et ils cumulent des risques de surdosage et d’effets indésirables gravissimes (accidents cardiovasculaires ou neurologiques, vertiges…).

On trouve dans ces médicaments de la pseudoéphédrine. Cette substance est un vasoconstricteur : elle contracte les vaisseaux sanguins et augmente le diamètre des cavités nasales, afin de décongestionner les nez bouchés. Mais étant assimilée par voie orale, elle contracte les vaisseaux sanguins de tout l’organisme. Est-ce bien raisonnable pour un simple rhume ? Clairement, non.

De nombreux autres risques sont ignorés du public. Ainsi, certains sirops contre la toux peuvent altérer la capacité à conduire un véhicule. Chez les femmes enceintes, la prise d’une seule pastille contre le mal de gorge contenant un anti-inflammatoire non stéroïdien (ibuprofène, flurbiprofène…) ou d’un seul cachet d’aspirine peut avoir des conséquences dramatiques (atteintes rénales et cardio-pulmonaires du fœtus qui peuvent être irréversibles, voire mortelles, pour le futur nouveau-né). »

Certains sprays et pastilles contre la toux, comme Angi-spray, Drill ou Strepsils figurent aussi dans la liste noire. Ils contiennent notamment des antiseptiques. Une combinaison « tout à fait injustifiée pour soulager un mal de gorge peu intense », estime 60 Millions.

Médicaments passables

33 % des médicaments évalués sont passables. Leur efficacité est faible ou non prouvée, mais ils sont généralement bien tolérés.

Médicaments à privilégier

Seuls 21 % (13), comme Vicks Vaporub, Imodiumcaps, Gaviscon menthe, Forlax 10 G, Maalox sans sucre et Xolaam, sont « à privilégier » pour leur rapport bénéfice/risque favorable.

« Avant de commencer le traitement, lisez toujours la notice », rappelle 60 Millions.

En 2015, le magazine avait déjà présenté ses listes de 28 médicaments à éviter, 20 passables et 13 à privilégier (voyez ces listes complètes).

Liste 2017 de 91 médicaments plus dangereux qu’utiles selon la revue Prescrire

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : 60 Millions de consommateurs, L’OBS, Le Figaro.
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Automédication : attention certains médicaments sont dangereux !

Automédication : attention certains médicaments sont dangereux !

Le 14 novembre 2017.

Le magazine 60 millions de consommateurs a dévoilé mardi 14 novembre, dans un hors-série, une « liste noire » de médicaments que l’on peut se procurer sans ordonnance.

Méfiez-vous des médicaments contre le rhume

L’automédication est de plus en plus répandue. Si elle n’est pas un problème en soi, elle doit supposer tout de même de la part des patients une certaine responsabilité. Un médicament n’est pas un produit anodin, il faut donc savoir lesquels on peut acheter et lesquels il vaut mieux éviter. Pour nous aider à y voir clair, le magazine 60 millions de consommateurs a établi une liste noire des médicaments dangereux.

Les médicaments qu’il faut absolument éviter sont les « anti-rhume ». Actifed Rhume, DoliRhume et Nurofen Rhume notamment sont composés de vasoconstricteurs, pour déboucher le nez, d’un antihistaminique et de paracétamol ou d’ibuprofène, pour lutter contre le mal de tête. Or, selon 60 millions de consommateurs, un surdosage de ces produits peut entraîner des effets indésirables très graves, comme des accidents cardiovasculaires et neurologiques ou encore des vertiges.

60 % des médicaments contre la toux sont dangereux

On rappelle que le rhume est dû à un virus et donc qu’aucun médicament ne peut le guérir. Il faut juste prendre son mal en patience, laver son nez avec du sérum physiologique et prendre du paracétamol en cas de douleur trop violente à la tête. Les médicaments contre la toux doivent également être utilisés avec une grande prudence, selon 60 millions de consommateurs. 60 % d’entre eux seraient en effet à proscrire.

Selon ce dossier, qui a été réalisé sous le contrôle du professeur Jean-Paul Giroud, pharmacologue clinicien et membre de l’Académie de médecine, et Hélène Berthelot, pharmacienne, seuls 21 % des médicaments disponibles sans ordonnance sont « à privilégier ». Parmi eux on trouve Vicks Vaporub, l’Imodiumcaps, le Gaviscon menthe, le Forlax 10 G ou encore le Maalox sans sucre. Pour plus d’informations, courez acheter ce numéro très instructif !

Marine Rondot

À lire aussi : L’automédication : les précautions à prendre

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Douleurs, fatigue, faiblesse… : il s’agit parfois d’une neuropathie auto-immune traitable

Certains cas d’une affection « souvent mystérieuse » impliquant des lésions des petites fibres du système nerveux périphérique ont une cause auto-immune, selon une étude publiée dans la revue Therapeutic Advances in Neurological Disorders.

L’étude a été menée avec 55 personnes atteintes « de ce qui semble être une polyneuropathie des petites fibres d’origine auto-immune (PNPFaa) ».

Elle montre qu’un traitement d’immunothérapie par immunoglobuline intraveineuse, utilisé pour traiter d’autres affections auto-immunes et inflammatoires, peut soulager les symptômes et améliorer la fonction nerveuse de la plupart des patients.

« C’est le premier traitement qui a le potentiel d’améliorer les lésions nerveuses, pas seulement de bloquer les symptômes avec des médicaments comme les opioïdes qui ne s’attaquent pas à leur cause », souligne Anne Louise Oaklander, du Massachusetts General Hospital (MGH) et de l’Université Harvard, auteure principale du rapport.

« La PNPF entraîne des dommages généralisés aux petites fibres nerveuses qui transmettent des signaux de douleur ou contrôlent des fonctions internes telles que la fréquence cardiaque, la tension artérielle et la transpiration », explique le communiqué. « Les personnes atteintes développent souvent des douleurs chroniques, une fatigue, une faiblesse ou des évanouissements en position debout, une fréquence cardiaque rapide ou des problèmes gastro-intestinaux. »

Des causes courantes de PNPF incluent le diabète et les lésions nerveuses induites par la chimiothérapie. Mais cette étude a été menée avec des personnes qui font partie des 30 à 50 % des patients atteints de PNPF chez lesquels aucune cause n’a été identifiée lors de leur première évaluation, ce qui mène à un diagnostic de PNPF « idiopathique ».

Des études du groupe d’Oaklander et d’autres ont suggéré que certains de ces patients souffrent d’une maladie auto-immune non diagnostiquée.

Dans une étude publiée en 2013 dans la revue Pediatrics, l’équipe d’Oaklander a rapporté des premières évidences que la PNPF affecte des enfants et des adolescents. Bien que ces jeunes en bonne santé n’aient eu aucune explication médicale pour leur neuropathie, les chercheurs ont noté que bon nombre d’entre eux avaient des antécédents personnels ou familiaux de maladie auto-immune ou des tests sanguins indiquant une activation immunitaire ou inflammatoire. Cette évidence et d’autres ont amené l’équipe à proposer l’existence d’une PNPF apparemment auto-immune (PNPFaa), dans laquelle le système immunitaire attaque directement les petites fibres nerveuses. Plusieurs autres types de lésions nerveuses, dont le syndrome de Guillain-Barré, sont causées par une attaque auto-immune contre les grandes fibres nerveuses, et des troubles auto-immuns systémiques tels que la polyarthrite rhumatoïde et le lupus ont été associés à la PNPF, ce qui donne une base solide à l’hypothèse, expliquent les chercheurs.

Dans l’étude pédiatrique de 2013, un traitement par stéroïdes ou par immunoglobulines a apporté une amélioration chez 12 des 15 patients traités. Les stéroïdes ont été jugés utiles dans quelques autres cas publiés, mais comme leur utilisation à long terme entraîne des effets secondaires indésirables importants, la présente étude s’est concentrée sur le traitement par immunoglobuline intraveineuse, un traitement approuvé par la FDA pour une grande variété de troubles immunitaires et qui est prescrit hors approbation pour d’autres affections immunitaires.

L’équipe a examiné les dossiers médicaux de 55 personnes qui répondaient aux critères diagnostiques de la PNPF, qui n’avaient aucune évidence de causes non immunitaires et qui ont été traitées par immunoglobuline intraveineuse à une dose initiale de 2 grammes par kilogramme de poids toutes les quatre semaines. Tous les patients sauf quatre ont été traités pendant au moins trois mois, les autres ayant cessé à cause d’effets secondaires.

L’équipe a étudié neuf types de données du suivi, qui ont toutes montré une amélioration : 74 % des 51 patients évaluaient que leurs symptômes s’étaient améliorés après le traitement, tout comme 77 % de leurs médecins. Chez 8 patients, les symptômes se sont tellement améliorés qu’ils ont pu diminuer puis cesser tout traitement.

« Cette étude est très surprenante », dit Oaklander. « Bien qu’il ne s’agisse pas d’un essai clinique contrôlé, il s’agit d’un changement de paradigme, car le fait qu’un traitement immunomodulateur ait été efficace est la preuve la plus probante à ce jour que certaines personnes ont une cause auto-immune à la PNPF qui peut être améliorée ».

« Cette étude offre non seulement une nouvelle classe de traitements, mais apporte aussi des évidences de découverte d’une nouvelle maladie. Bien que l’immunothérapie ne soit pas pour tout le monde ayant une PNPF, les patients atteints de PNPF idiopathique devraient être systématiquement dépistés pour toutes les causes courantes. » Ils devraient demander à leurs médecins d’identifier leur cause spécifique et discuter des options de traitement modificateur de la maladie, suggère la chercheure.

Elle exhorte également les compagnies d’assurance, qui sont réticentes à couvrir ce traitement coûteux, à envisager de couvrir des essais de trois mois chez des patients dont le diagnostic est approprié.

La chercheure souligne que cette étude de cas rétrospective doit être validée dans le cadre d’un essai clinique prospectif randomisé.

Une étude de la même équipe publiée en 2013 indiquait que certaines personnes ayant reçu un diagnostic de fibromyalgie seraient plutôt atteintes d’une neuropathie des petites fibres parfois traitable.

Fibromyalgie : un déséquilibre cérébral causerait une neuropathie des petites fibres (2017)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Massachusetts General Hospital.
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Tabac : de plus en plus de femmes touchées par la bronchite du fumeur

Tabac : de plus en plus de femmes touchées par la bronchite du fumeur

Le 13 novembre 2017.

La bronchopneumopathie chronique obstructive, ou plus communément appelée bronchite chronique du fumeur, touche de plus en plus de femmes. Mais que sait-on exactement de cette maladie ?

Une maladie qui touche également les femmes

À l’occasion de la Journée mondiale de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ce 15 novembre, la Fédération française de pneumologie et la Société de pneumologie de langue française (SPLF) ont lancé une campagne d’information pour sensibiliser les femmes et les professionnels de santé sur cette maladie encore trop méconnue. Pourtant, 2,5 à 3 millions de personnes seraient touchées en France.

« La BPCO est loin de ne toucher que les hommes de plus de 60 ans gros fumeurs, toussant et crachant en permanence », explique le Dr Anne Prudhomme, pneumologue au CHU de Tarbes et responsable du groupe femme santé et respiratoire de la SPLF, dans les colonnes de 20 minutes. « Le nombre de femmes touchées par la BPCO a doublé ces vingt dernières années en France ». Sa cause : le tabagisme et la pollution.

La BPCO tue 17 000 personnes chaque année

« Le nombre de femmes atteintes de BPCO augmente de manière constante de 1,7 % par an depuis la fin des années 70 », notait déjà en octobre Chantal Raherison, épidémiologiste au CHU de Bordeaux, dans un communiqué. Et le cas des femmes est au cœur des préoccupations de la Fédération française de pneumologie, car la maladie s’aggrave plus vite chez elles que chez les hommes.

C’est pourquoi elle recommande aux femmes qui sont souvent essoufflées de se rendre chez le médecin et de faire un test de dépistage. Bien évidemment, l’arrêt de la cigarette est fortement conseillé, ainsi qu’une activité physique régulière. Et de rappeler que la BPCO tue 17 000 personnes chaque année, c’est cinq fois plus que les accidents de la route. Prise en charge tardivement, la maladie se développe de manière irréversible.

Marine Rondot

À lire aussi : Fumer : des conseils pour arrêter !

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Surdoses d’opioïdes : l’antidote naloxone disponible pour tous gratuitement et sans ordonnance au Québec

Depuis le 10 novembre 2017, des trousses de naloxone, antidote aux médicaments et aux drogues opioïdes tels que le fentanyl, sont disponibles dans toutes les pharmacies du Québec, gratuitement, sans ordonnance médicale requise, pour toute personne de 14 ans et plus présente au Québec.

Les pharmaciens informeront les personnes qui se procurent le médicament afin de faciliter son utilisation.

Les utilisateurs d’opioïdes ou les aidants peuvent se procurer la naloxone sans avoir « à payer le médicament, ni les fournitures, ni l’enseignement. Le patient n’a pas non plus à payer de coassurance et de franchise », précise le communiqué de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP). « De plus, le programme s’applique à toute personne présente au Québec, qu’elle soit résidente ou non. »

Toute personne âgée de plus de 14 ans qui en fera la demande dans une pharmacie participante se verra remettre une trousse de naloxone gratuitement sur présentation d’une carte d’assurance maladie, a expliqué le ministre de la Santé.

Cependant, a-t-il précisé, « toute personne qui en ferait la demande et dont l’état clinique suggérerait au pharmacien que cette personne est en détresse se verra octroyer l’accès à ce médicament ». Cette mesure concerne surtout les personnes itinérantes qui ne sont souvent pas inscrites à l’assurance maladie.

« C’est sans question et sans enquête », a précisé le ministre.

La trousse contient un maximum de huit fioles injectables avec le nombre de seringues nécessaires à l’administration du médicament, précise Radio-Canada.

De 2000 à 2016, 2559 décès ont été attribués dans la province à une intoxication aux opioïdes, rappelle Radio-Canada.

Pour plus d’informations sur les opioïdes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Ministère de la Santé, AQPP, Radio-Canada.
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Canada : la grève, un moyen de pression dépassé ?

Canada : la grève, un moyen de pression dépassé ?

Le 6 novembre 2017.

Les syndicats du secteur public devraient apprendre à faire preuve d’imagination pour faire pression sur les responsables politiques et non plus sur la population. Dans une interview accordée à La Presse canadienne, la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé livre son impression sur le principe de la grève.

La grève ne cible pas les bonnes personnes

Faire grève est-il aujourd’hui un moyen de pression dépassé ? C’est ce qu’a sous-entendu Régine Laurent, dans une interview accordée à La Presse canadienne. Alors qu’elle s’apprête à quitter son poste de présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) le 1er décembre prochain, celle qui représente aujourd’hui plus de 75 000 professionnels de santé au Québec s’est confiée sur son sentiment face à ces mouvements auxquels ont recours les syndicats.

Pour celle qui a vécu, au plus près, les grèves de 1989 et de 1999, l’idée de mettre en œuvre un mouvement qui gênerait la population, avant même de contraindre les administrations ciblées par les syndicats, est aujourd’hui devenue difficile à entendre. « Les gens travaillent plus ; ils arrivent plus difficilement ; ils passent une heure et demie dans l’auto le matin et deux heures l’après-midi. Alors, on ne peut pas faire des actions qui vont déranger cette population-là », a-t-elle expliqué.

Les syndicats doivent faire preuve d’imagination

« Oui, ça a donné des choses dans le passé, et pour nous les premières », note-t-elle toutefois au cours de cette interview, « mais aujourd’hui, on ne peut pas rester sur un automatisme de moyens de pression », estime encore la présidente.

Si la grève n’est pas qualifiée par Régine Laurent de moyen de pression totalement dépassé, celle-ci appelle les responsables syndicaux a davantage de créativité dans leurs actions. « Bien humblement, je les inviterais à peut-être plus d’imagination. Moi, je pense qu’on ne peut pas rester sur ce qui a déjà été fait en termes de moyens d’action et de moyens de pression », lance-t-elle, invitant notamment à être plus « ratoureux » en « embêtant les élus », par exemple…

Gaëlle Latour

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Calvitie: vers une action judiciaire d’utilisateurs du Propecia

Pixabay

Le finastéride à la dose de 1 mg (Propecia et génériques) est indiqué dans le traitement de la chute de cheveux (alopécie androgénétique), chez l’homme uniquement. A la dose de 5 mg (Chibro-Proscar et génériques), il est indiqué dans le traitement et le contrôle de l’hypertrophie bénigne de la prostate.

Et si depuis plusieurs années on connaît ses effets secondaires sur les fonctions sexuelles qui sont d’ailleurs mentionnées dans la notice (troubles de l’érection, diminution de la libido), l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) s’est récemment inquiétée des cas de dépression et plus rarement d’idées suicidaires qui ont observés chez certains utilisateurs. Elle a d’ailleurs recommandé aux professionnels de santé de suspendre la prescription de cette molécule en cas de « changement d’humeur » des personnes traitées.

Dans un récent communiqué l’ANSM a également évoqué l’observation de troubles sexuels persistants après l’arrêt du traitement par Finastéride. Des troubles dont il était déjà question en 2012 !

Et même la notice de ce médicament fait mention de ces effets secondaires potentiels, Maître Charles Joseph Oudin, ‘avocat de l’association “AIDE AUX VICTIMES DU FINASTERIDE (AVFIN)”, a indiqué au journal Le Parisien qu’une action judiciaire était désormais envisagée contre le laboratoire Merck

« On réfléchit à une action judiciaire contre le laboratoire Merck (…) Nous regroupons une dizaine d’hommes et de familles. Certains souffrent d’impuissance sexuelle irréversible, d’autres ont fait des tentatives de suicide » a t-il ainsi déclaré avant de préciser que l’objectif était « que des expertises soient lancées pour établir le lien de causalité entre le Propecia et ces effets secondaires».

Traitement anti-calvitie : ce qu’il faut savoir

Le finastéride à la dose de 1 mg (Propecia et génériques) est indiqué dans le traitement de la chute de cheveux (alopécie androgénétique), chez l’homme uniquement. A la dose de 5 mg (Chibro-Proscar et génériques), il est indiqué dans le traitement et le contrôle de l’hypertrophie bénigne de la prostate. Ces médicaments sont strictement contre-indiqués chez la femme.

Depuis la commercialisation de Propecia en 1999, des effets indésirables psychiatriques ont été signalés, suggérant un lien possible entre la prise de finastéride et une dépression ou des idées suicidaires.

Le risque de dépression était par ailleurs déjà mentionné dans les documents d’information (RCP et notice) du finastéride 5 mg (Chibro-Proscar et génériques).

Suite au dernier rapport européen de sécurité de ces médicaments, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a demandé une modification des documents d’information de toutes les spécialités 1 mg et 5 mg afin d’avertir les professionnels de santé et les patients sur les risques de changements d’humeur, d’idées suicidaires et de dépression. Ces informations figurent donc dorénavant dans les RCP et notices des spécialités Propecia et Chibro-Proscar. Le traitement par finastéride devra ainsi être interrompu devant tout symptôme psychiatrique.

D’autres effets indésirables

Par le passé d’autres effets indésirables ont été observés ! Des cas de troubles sexuels (diminution de la libido, troubles de l’érection et troubles de l’éjaculation) ont en effet été rapportés ces dernières années. Dans des cas plus rares des cas de cancers du sein ont également été signalés chez des hommes traités par finastéride.

Ces effets indésirables font l’objet d’une surveillance approfondie par l’autorité sanitaire européenne.

L’ANSM rappelle qu’il est possible d’observer une persistance de ces troubles après l’arrêt d’un traitement par finastéride…

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