Tous les articles par Santé-Avis

Mort de Naomi Musenga : attention au surdosage de paracétamol

Mort de Naomi Musenga : attention au surdosage de paracétamol

Le 12 juillet 2018.

Le surdosage de paracétamol peut être dangereux pour la santé. La mort de Naomi Musenga, le 29 décembre dernier, en est un malheureux rappel.

Naomi Musenga st décédée d’un surdosage de paracétamol

La mort de Naomi Musenga, fin décembre 2017, a révélé les dysfonctionnements des services de secours du Samu de Strasbourg. Le décès de cette mère de famille dont l’appel désespéré n’a pas été pris au sérieux par l’opératrice qu’elle avait en ligne, nous apprend également quels peuvent être les risques d’une prise trop régulière d’antalgiques.

L’autopsie du corps de la jeune femme a en effet révélé les raisons pour lesquelles cette dernière est décédée. Cette mort subite est la conséquence, selon les termes du procureur de la République de Strasbourg, « d’une intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours ». « La destruction évolutives de son foie a emporté une défaillance de l’ensemble de ses organes conduisant rapidement à son décès », a encore poursuivi Yolande Renzi.

Attention aux effets secondaires des Doliprane, Efferalgan et Dafalgan

Contrairement à ce que de nombreux Français pensent, le paracétamol n’est pas une substance anodine. Qu’il soit pris sous la forme d’un Doliprane, d’un Efferalgan ou d’un Dafalgan, des effets secondaires non négligeables doivent être pris en compte. La notice du Doliprane est d’ailleurs claire sur le sujet puisqu’elle précise que « des troubles du fonctionnement du foie » ont pu être observés chez certains patients.

Cela ne signifie pas pour autant que vous deviez vous priver de leurs bienfaits en cas de douleur ou de fièvre, mais il convient de respecter scrupuleusement leur posologie en fonction de l’âge et, pour les enfants, du poids. En cas de douleur persistante ou d’une fièvre qui ne baisserait pas au bout de 48h, consultez votre médecin.

Gaëlle Latour

À lire aussi Paracétamol, ibuprofène ou aspirine… lequel choisir ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Faire le ménage serait aussi dangereux que fumer 20 cigarettes par jour

Faire le ménage serait aussi dangereux que fumer 20 cigarettes par jour

Le 11 juillet 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de par l’Université de Bergen, en Norvège, faire le ménage serait dangereux pour la santé. On vous dit tout.

Une diminution de la capacité respiratoire

On sait bien que les produits d’entretien contiennent de très nombreuses substances toxiques. Des substances nocives qui finissent par être dangereuses pour la santé des personnes qui sont en contact régulièrement avec ces produits. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. Selon ces travaux, les poumons seraient les premiers à souffrir de cette exposition.

Les auteurs de ces travaux ont même pu établir qu’une utilisation régulière de produits d’entretien revient à fumer 20 cigarettes par jour pendant 10 à 20 ans. Les microparticules contenues notamment dans les sprays détergents entraînent une diminution significative et progressive de la capacité respiratoire. Un phénomène particulièrement observé chez les femmes.

Des substances irritantes pour les voies respiratoires

Ce que cette étude nous apprend, c’est que les femmes qui utilisent régulièrement des produits d’entretien prennent le risque de voir leur fonction pulmonaire se dégrader plus rapidement et que les femmes de ménage prendraient autant de risques que si elles fumaient un paquet de cigarettes par jour. Les produits d’entretien contiendraient en effet des substances irritantes qui s’attaquent aux muqueuses qui tapissent les voies respiratoires.

Parmi les substances les plus toxiques pour les poumons on trouve notamment l’eau de Javel et l’ammoniaque. « Comme toujours, c’est la dose qui fait le poison », précise Marie-Ève Girard, inhalothérapeute à l’Association pulmonaire du Québec, dans L’Express. « Un petit fumeur est moins à risque de développer des problèmes pulmonaires qu’un gros fumeur. C’est la même chose avec les produits d’entretien. » 

Marine Rondot

À lire aussi 5 produits d’entretien santé et écologiques

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Fish pédicure : une méthode dangereuse pour les ongles de pieds

Fish pédicure : une méthode dangereuse pour les ongles de pieds

Le 10 juillet 2018.

Pour avoir des pieds impeccables pour l’été, certains d’entre nous se tournent vers la fish pédicure. Une méthode cependant contestée et potentiellement dangereuse. On vous dit tout.

Une jeune femme a perdu 6 ongles de pieds

Se faire grignoter les peaux mortes des pieds par des petits poissons, la méthode séduit de nombreux Français. Les instituts de beauté s’équipent de bassins et proposent de plus en plus ce service à leurs clients. Or, il semblerait que cette fish pédicure ne soit pas sans danger. Selon un article paru dans la revue JAMA Dermatology, une jeune femme aurait ainsi perdu 6 ongles, quelques mois après s’être offert ce soin des pieds.

La jeune femme aurait en fait développé une onychomadèse, une pathologie de l’ongle qui entraîne sa chute. Et ce serait les petits poissons qui aurait causé cette maladie. « Bien que le mécanisme exact soit inconnu, il est probable que le traumatisme direct causé par le poisson qui mord plusieurs fois le plat de l’ongle entraîne sa chute », a commenté Shari Lipner, directrice du département des ongles dans un hôpital de New York, dans l’article.

Le risque d’infection existe aussi  

Selon elle, ce soin qui consiste à plonger ses pieds dans un bain à 25 degrés rempli de petits poissons, les Garra rufa, n’est vraiment pas recommandable. Ce n’est pas la première fois que la fish pédicure est pointée du doigt comme potentiellement dangereuse. En 2016, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) avait mis en lumière un risque d’infection.

« Il existe un risque potentiel de transmission d’agents pathogènes par le biais de l’eau ou des poissons », avait-elle alors noté. Elle avait également recommandé que des travaux soient réalisés afin d’évaluer plus précisément ces risques. Seraient particulièrement concernées par ce risque les personnes immunodéprimées, les diabétiques ou les personnes présentant des lésions aux pieds. 

Marine Rondot

Vous aimerez aussi : Ces mauvaises habitudes qui abîment vos pieds

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Usine de Sanofi produisant la Dépakine : des rejets atmosphériques dépassant 190 000 fois la norme

L’usine de Sanofi qui produit la Dépakine, à Mourenx dans le bassin industriel de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), rejette dans l’atmosphère des quantités de substances dangereuses très supérieures aux limites autorisées, a révélé l’association France Nature Environnement dans un communiqué le 8 juillet.

« La santé des riverains est directement menacée, tout comme l’environnement. »

France Nature Environnement et la Sepanso 64 (Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest) « demandent l’arrêt immédiat des pollutions, quitte à envisager la fermeture administrative du site. »

Le communiqué de France Nature Environnement précise :

« Le bassin industriel de Lacq regroupe des industries chimiques, dont une vingtaine d’installations Seveso qui émettent plus de 140 polluants dans l’air.

Sanofi, premier industriel à s’être implanté sur la plateforme de Mourenx dès sa création en 1975, a l’autorisation de rejeter 5 composés organiques volatils (bromopropane, toluène, isopropanol, valéonitrile et propène) dans l’air dans la limite globale de 110 mg/m3. Or, il en émet en réalité 770 000 mg/m3… soit 7 000 fois plus que la norme autorisée.

Parmi ces 5 substances, le bromopropane, qui entre dans la fabrication du Valporate de Sodium (Dépakine), se démarque dangereusement. Sa valeur limite d’émission est fixée à 2 mg/m3, mais en octobre dernier ce sont 180 000 mg/m3 qui ont été envoyés dans l’air. La situation a empiré en mars, avec un rejet de 380 000 mg/m3. Ces deux contrôles ponctuels ont révélé un dépassement de 90 000 fois et 190 000 fois la norme sur deux colonnes d’abattages (qui traitent les gaz avant de les rejeter dans l’air). »

Sanofi n’a communiqué cette information à la préfecture qu’en mars dernier, lors d’une inspection. « Le rapport de celle-ci est accablant : si ces dépassements ont été possibles c’est parce que Sanofi ne contrôlait pas ses 3 colonnes, mais une seule. Jamais contrôlées, les deux autres ont envoyé ces quantités astronomiques de polluants dans l’air. »

« Le bromopropane a des effets toxiques néfastes pour la santé. Au-delà des irritations des voies respiratoires, de la peau, et des yeux ; il a aussi un potentiel cancérigène, mutagène et reprotoxique (baisse de la fertilité et malformation des fœtus).

Femmes enceintes, salariés et riverains sont massivement et continuellement exposés à cette substance en plus de celles qui sont émises par la plateforme industrielle, déjà tristement connue pour son air irrespirable et les nombreux problèmes de santé des populations alentours. »

Sanofi a informé la préfecture 6 mois après avoir constaté ces dépassements, alors qu’il aurait dû le faire immédiatement. L’entreprise a pris le temps de s’organiser pour présenter des solutions d’abattage de ces polluants et donc éviter la fermeture administrative du site. Pourtant, ces solutions ne permettent pas d’atteindre les limites déjà fixées et le temps qu’elles soient mises en place, les salariés et les riverains continueront de respirer un cocktail toxique. »

Pour Ginette Vastel de France Nature Environnement :

« La fermeture temporaire de l’usine est nécessaire, le temps que des solutions efficaces soient trouvées. Nous ne savons pas depuis combien de temps de telles quantités de substances toxiques sont rejetées dans l’air. Il faudrait connaître l’historique de cette pollution. Il est temps de mettre en place des mesures d’émission et des mesures environnementales régulières. Enfin, une étude sanitaire indépendante s’impose avec des valeurs qui prennent en compte tous les effets toxiques, cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques. »

Psychomédia avec sources : France Nature Environnement, Le Monde.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

VIH : bientôt un vaccin efficace ?

VIH : bientôt un vaccin efficace ?

Le 9 juillet 2018.

Cela fait de longues années que les chercheurs travaillent à la création d’un vaccin contre le VIH, un virus qui peut causer le Sida. Un nouveau traitement semble prometteur.

Des tests très prometteurs

Selon une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet, des chercheurs seraient parvenus à mettre au point un vaccin contre le VIH (virus de l’immunodéficience humaine). Ce vaccin a été testé sur des singes puis sur des hommes. Au total, les essais cliniques ont duré plus d’un an et les résultats sont suffisamment encourageants pour espérer faire reculer le Sida dans le monde.

Les deux tiers des singes qui suivaient ce traitement et à qui les chercheurs ont inoculé le virus ont en effet été protégés. Chez les hommes, le vaccin a provoqué une réaction immunitaire. « Ces résultats représentent une étape importante », s’est félicité le directeur de l’étude, le virologue Dan Barouch. Ce vaccin a été testé sur 393 personnes en bonne santé, en Afrique de l’Est, Afrique du Sud, Thaïlande et États-Unis.

Pas de vaccin administrable avant 10 ans

Autre bonne nouvelle : seuls cinq patients ont été victimes d’effets indésirables. Certains ont souffert de douleurs abdominales, de diarrhées, de vertiges ou de douleurs au dos, mais, dans la plupart des cas, le vaccin a été très bien supporté. Il va pouvoir être désormais testé sur 2.600 femmes en Afrique australe. Cependant, les chercheurs ignorent encore comment vont réagir ces nouveaux patients. Il est donc encore trop tôt pour crier victoire.

Les résultats de ces nouveaux tests ne sont pas attendus avant 2021 ou 2022. Il faudra s’armer de patience. « Ce n’est probablement pas le vaccin définitif, mais ça peut être une avancée phénoménale », s’est réjoui le professeur Jean-Daniel Lelièvre, du Vaccine Research Institute. Selon lui, « dans le meilleur des cas », ces travaux permettront la mise au point d’un vaccin administrable dans « presque 10 ans ». On croise les doigts. 

Marine Rondot

À lire aussi : Que contiennent les vaccins ?  

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

TEST : des vacances qui permettent de refaire le plein d’énergie ?

Ce test, le Questionnaire sur l’expérience de récupération publié par les psychologues Sabine Sonnentag et Charlotte Fritz (1), évalue quatre types distincts d’expériences qui font qu’un congé ou des vacances permettent de récupérer du stress lié au travail.

La récupération est « un processus au cours duquel les systèmes fonctionnels de la personne qui ont été sollicités au cours d’une expérience stressante reviennent à leur niveau antérieur ».

Elle est l’opposé du processus d’épuisement et de surmenage. Il en résulte une restauration de l’humeur et des ressources internes.

Ce ne sont pas nécessairement certaines activités spécifiques qui permettent la récupération mais l’expérience psychologique sous-jacente. Les activités spécifiques peuvent différer grandement d’une personne à l’autre, alors que les expériences sous-jacentes nécessaires pour refaire le plein d’énergie sont relativement semblables d’une personne à l’autre.

Les auteures du test ont identifié quatre types distincts d’expériences qui aident à refaire le plein.

Voyez au moyen de ce bref test de 20 questions, si vos vacances favorisent (ou ont favorisé) la récupération.

FAITES LE TEST (sans inscription requise)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Sabine Sonnentag et Charlotte Fritz (2007), The Recovery Experience Questionnaire: Development and Validation of a Measure for Assessing Recuperation and Unwinding From Work. Journal of Occupational Health Psychology. Traduction libre de Psychomédia.

Psychomédia
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Comment la kétamine permet de sortir d’une dépression sévère en quelques minutes (pour une semaine)

Contrairement à la plupart des antidépresseurs, qui peuvent prendre plusieurs semaines pour réduire les symptômes dépressifs, la kétamine peut sortir une personne d’une dépression profonde en quelques minutes et ses effets peuvent durer plusieurs semaines.

La kétamine est un anesthésique vétérinaire couramment utilisé. Elle est aussi détournée comme drogue récréative.

Des chercheurs dirigés par Mark Rasenick, professeur de psychiatrie à l’Université de l’Illinois, décrivent les mécanismes moléculaires qui expliquent cet effet.

Les deux tiers des participants aux études cliniques qui n’ont pas répondu aux antidépresseurs traditionnels connaissent une amélioration rapide et durable de leurs symptômes dépressifs après avoir reçu de la kétamine par voie intraveineuse, explique le chercheur. Les effets de la kétamine durent généralement environ une semaine, ce qui est beaucoup plus que ce à quoi on pourrait s’attendre avec la demi-vie de six heures de la kétamine dans l’organisme.

Rasenick et ses collègues ont utilisé un modèle cellulaire pour étudier l’action de la kétamine.

Dans des recherches antérieures, Rasenick et ses collègues ont montré que les antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), la classe la plus couramment prescrite, fonctionnent dans le cerveau en déplaçant des molécules appelées protéines G hors des « radeaux lipidiques » de la membrane cellulaire, où les protéines G sont maintenues inactives.

Les protéines G produisent de l’AMP cyclique dont les cellules nerveuses ont besoin pour signaler correctement. Les personnes souffrant de dépression, explique Rasenick, ont tendance à avoir une plus grande proportion de leurs protéines G dans ces « radeaux lipidiques », ainsi qu’un signal des cellules cérébrales atténué, ce qui peut contribuer aux symptômes de dépression, dont une sensation d’engourdissement général.

Dans des recherches antérieures, lorsque Rasenick a exposé des cellules cérébrales de rats à des ISRS, le médicament s’accumulait dans les radeaux lipidiques et les protéines G se déplaçaient hors de ceux-ci. Le mouvement était graduel, sur une période de plusieurs jours, ce qui, selon Rasenick, est la raison pour laquelle les ISRS et la plupart des autres antidépresseurs peuvent prendre beaucoup de temps pour commencer à faire leur effet.

Dans ses recherches actuelles, Rasenick et ses collègues ont effectué une expérience similaire avec la kétamine et ont observé que les protéines G quittaient les radeaux beaucoup plus rapidement. Elles commençaient à migrer en 15 minutes. Et les effets à long terme peuvent être dus au fait que les protéines G étaient très lentes à revenir dans les radeaux lipidiques, explique Rasenick.

Cette découverte est en contradiction avec l’idée de longue date selon laquelle la kétamine agit uniquement en bloquant le récepteur cellulaire NMDA (un récepteur du neurotransmetteur excitateur glutamate, qui se trouve à la surface des cellules nerveuses et aide à transmettre des signaux.

En fait, lorsque les chercheurs ont éliminé le récepteur NMDA, la kétamine avait toujours le même effet sur les cellules – en déplaçant rapidement les protéines G des radeaux lipidiques.

« Lorsque les protéines G sortent des radeaux lipidiques, cela permet une meilleure communication entre les cellules du cerveau, ce qui est connu pour aider à réduire certains des symptômes de la dépression », explique Rasenick.

« Cela illustre que le mouvement des protéines G hors des radeaux lipidiques est un véritable biomarqueur de l’efficacité des antidépresseurs, quelle que soit la façon dont ils agissent », a expliqué M. Rasenick.

Pour plus d’informations sur la dépression et sur la kétamine, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Illinois at Chicago, Molecular Psychiatry.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

La varicelle continue de se propager : le point de la situation

whitesessions/Pixabay

La varicelle est une maladie très contagieuse. Elle est le plus souvent bénigne chez l’enfant, mais les risques de complications sont importants chez le nourrisson et chez les personnes fragiles.

Comme chaque année à la même époque, elle atteint son pic durant les mois de juin et juillet. Et 2018 n’échappe pas à la règle comme le précisent les médecins du Réseau Sentinelles Inserm dans leur dernier bulletin épidémiologique. L’activité est d’ailleurs jugée modérée selon les informations collectées auprès de 1300 médecins généralistes répartis un peu partout en France Métropolitaine.

Ainsi la semaine dernière en France l’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimée à 19 cas pour 100 000 habitants. 8 foyers d’activité régionale ont été notés.

– Activité forte en Bretagne et Normandie
– Activité modérée en Hauts-de-France, Pays de la Loire, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes, et Centre-Val de Loire.

D’autres régions françaises sont concernées mais dans une moindre mesure…

Rappelons pour l’occasion que la varicelle est maladie virale très contagieuse qui touche principalement les enfants. Même si elle est généralement bénigne, elle peut parfois entraîner des complications en particulier lorsqu’elle survient à l’âge adulte. Dans la plupart des cas il s’agit de complications d’ordre respiratoire. la varicelle peut également se révéler redoutable chez les femmes enceintes et entraîner un risque pour l’embryon ou le foetus.

Si la vaccination n’est pas recommandée de façon systématique, elle reste préconisée pour des personnes en contact avec des sujets immunodéprimés et chez certains professionnels de santé.

Varicelle : le vaccin

En France, la vaccination généralisée contre la varicelle des enfants de plus de 12 mois n’est pas recommandée. Les recommandations actuelles de vaccination concernent les personnes sans antécédent de varicelle ou dont l’histoire est douteuse, dans les circonstances suivantes : adolescents de 12-18 ans, femmes en âge de procréer, adolescents et adultes en contact avec un cas, professionnels de santé et professionnels en contact avec la petite enfance, personnes en contact étroit avec des personnes immunodéprimées et enfants candidats receveurs à une greffe d’organe solide. Un contrôle sérologique préalable à la vaccination peut (ou doit selon les circonstances) être effectué (source Santé Publique France)

Le vaccin contre la varicelle c’est 2 doses espacées de quatre à huit semaines ou de six à dix semaines, selon le vaccin utilisé. Aucun Un rappel est le renouvellement de l’administration d’un vaccin, destiné à maintenir un bon niveau de protection. » data-original-title>rappel n’est nécessaire.

La varicelle en quelques chiffres

Chaque année, en France, près de 700 000 cas de varicelle sont recensés.

– plus de 90 % des cas surviennent chez des enfants de moins de 10 ans ;
– environ 3 000 hospitalisations ;
-20 décès (70 % des personnes décédées ont plus de 10 ans) ;
– plus de 90 % de la population est immunisée après l’âge de 10 ans.

Pour limiter les risques de transmission

– apprenez à votre enfant, lorsqu’il éternue ou tousse, à se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir jetable. S’il n’a pas de mouchoir, apprenez-lui à se couvrir la bouche et le nez avec sa manche (au niveau du pli du coude) ;
– à partir de deux ans, apprenez à votre enfant à se laver les mains correctement et fréquemment ;
– quand vous lui lavez les mains, pensez à frotter entre ses doigts ;
– coupez souvent ses ongles pour qu’ils restent propres ;
– lavez-vous les mains à l’eau et au savon, avant et après chaque contact avec votre enfant;
– n’échangez pas les biberons, les sucettes et les couverts au sein de votre famille ; nettoyez-les et séchez-les tout de suite après les avoir utilisés ;
– évitez d’embrasser votre enfant et dissuadez-en ses frères et sœurs ;
– aérez la chambre de votre enfant tous les jours et maintenez une température à 19 °C ;
– gardez votre enfant à votre domicile jusqu’à ce que les lésions soient au stade de croûtes ;
– évitez d’emmener votre enfant dans des lieux publics (transports en communs, centres commerciaux, hôpitaux…) ;
– évitez que votre enfant malade ne s’approche trop près de personnes fragiles : malades, femmes enceintes.

Quelques conseils pratiques si votre enfant souffre de la varicelle

– prenez rendez-vous chez votre médecin ;
– informez la crèche, la personne qui garde votre enfant, l’établissement scolaire ou votre lieu de travail afin que des mesures puissent être prises pour les personnes à risque (femmes enceintes…) ;
– gardez votre enfant à votre domicile jusqu’à ce que la varicelle en soit au stade de croûtes ;
– prenez soin de la peau de votre enfant pour éviter le grattage des boutons et prévenez les surinfections avec des règles d’hygiène appropriées :
– utilisez un savon doux pour laver votre enfant ; lavez fréquemment ses mains,
– séchez soigneusement en tamponnant la peau de votre enfant après la douche ou le bain et évitez de frotter,
– coupez ses ongles et brossez-les au savon. En cas de grattage, les cloques pourraient s’infecter et laisser des cicatrices,
– essayez, éventuellement de lui faire porter des gants,
– n’utilisez jamais de talc, poudres ou crèmes : ils favorisent les surinfections,
– utilisez un antiseptique liquide local (demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin).

Crédit/Source Ameli.Fr


News Santé

Ces Français qui redoutent les vaccins

Ces Français qui redoutent les vaccins

Le 6 juillet 2018.

Ils sont 17% en France à craindre les vaccins pour différentes raisons. Quelles sont les causes de la méfiance de ces personnes sceptiques ?

La majorité des Français favorables aux vaccins

Une enquête vient d’être publiée par l’Ifop pour le Leem et indique que 83% des Français sont favorables aux vaccins et à leur obligation décidée par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, depuis janvier 2018.

Parmi les raisons de cette confiance, on retrouve les arguments liés à « la protection et à la prévention, contre certaines maladies » et « les bénéfices collectifs de la vaccination » notamment pour protéger son entourage et tous ceux qui ne peuvent pas être vaccinés. Alors, qui sont les 17% des Français hostiles ou méfiants aux injections ?

Ces Français qui craignent les vaccins

Que craignent les personnes hostiles ou simplement méfiantes en se faisant vacciner ou en faisant vacciner leur tout-petit ? La majorité de cette partie de la population affirme ses préoccupations face aux « doutes portant sur la composition des vaccins et leurs potentiels effets secondaires voire leur efficacité ». 

D’autres trouvent qu’il y a trop d’injections pour les bébés, d’autres remettent en cause l’aluminium utilisé comme adjuvant dans certains vaccins, d’autres enfin remettent en cause l’aspect obligatoire des vaccins qui indiquerait une coopération entre laboratoires et gouvernement. « Le manque d’information sur les vaccins (18%) et notamment le manque de recul sur les effets à long terme (8%) » font partie des causes de leur suspicion.

Maylis Choné

Vaccination: idées et débats actuels

 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Traitement de pointe du cancer : un 3e centre d’hadronthérapie inauguré en France, qu’est-ce ?

Un nouveau centre de traitement du cancer dédié à l’hadronthérapie, le Cyclhad, a été inauguré le 5 juillet à Caen, rapporte le Journal du CNRS.

Il s’agit du 3e en France, les 2 autres étant le Centre de protonthérapie de l’Institut Curie à Orsay et le Centre Antoine-Lacassagne à Nice.

Ce nouveau centre « permettra de traiter des patients dès la mi-juillet, au rythme de 345 par an à terme, dont un tiers seront des enfants », précise Philippe Lagalle, président- directeur général de la société Cyclhad.

L’hadronthérapie est une nouvelle forme de radiothérapie : comme la radiothérapie conventionnelle, elle consiste à irradier les cellules tumorales avec un faisceau de particules pour les détruire. Mais plutôt qu’utiliser des photons de haute énergie (ou rayons X), « l’hadronthérapie repose sur des ions chargés positivement, notamment des ions hydrogènes ou “protons” – c’est la protonthérapie –, et des ions carbone – c’est la carbonethérapie », explique Daniel Cussol, physicien nucléaire au Laboratoire de physique corpusculaire de Caen.

Sur les 384 000 personnes touchées par le cancer chaque année en France, 150 000 sont traitées par radiothérapie, seule ou associée à la chimiothérapie ou à la chirurgie. L’hadronthérapie pourrait concerner 15 000 patients chaque année.

« Celle-ci est particulièrement indiquée pour les tumeurs résistantes à la chimiothérapie et à la radiothérapie, ou inopérables du fait de leur localisation près de tissus vitaux : tumeurs cérébrales, du crâne, de la face ou du cou, près du cœur ou de l’œil, etc. », explique Jacques Balosso, cancérologue et radiothérapeute au CHU de Grenoble.

Les ions, constitués de protons et de neutrons (des particules élémentaires appartenant à la famille des hadrons, d’où le nom de la technique) sont accélérés dans des appareils énormes, de quelques mètres à une vingtaine de mètres de diamètre : des synchrotrons ou des cyclotrons. Et ce, à des vitesses pouvant atteindre 73 % de la vitesse de la lumière, soit 219 000 kilomètres par seconde. Puis ils sont concentrés en un faisceau de moins d’un millimètre de diamètre permettant d’irradier les tumeurs.

« Comparés aux rayons X, les faisceaux d’hadronthérapie sont en théorie plus précis. Concernant spécifiquement les ions carbone, ils seraient aussi plus efficaces. Mais surtout, “les ions chargés délivrent la majorité de leur énergie au niveau de la tumeur visée. Ce qui permet de maximiser les dégâts au niveau de la tumeur, tout en préservant au mieux les cellules saines autour”, précise Daniel Cussol.

Proposée dès 1946 par le physicien américain Robert Wilson, la protonthérapie fut utilisée pour la première fois sur des patients en 1954, aux États-Unis ; et la carbonethérapie en 1975, aux États-Unis également. Depuis, “environ 150 000 patients ont été traités par protonthérapie dans le monde, dont près de 14 000 en France ; et 23 000 par ions carbone, dont 20 000 rien qu’au Japon, leader dans ce domaine”, dénombre Jacques Balosso. »

« Restent cependant de nombreuses questions en suspens qui constituent autant de défis pour la recherche. »

Physique

« En physique, l’un des enjeux majeurs consiste à mieux évaluer un phénomène susceptible de fortement modifier les effets de la carbonethérapie : la fragmentation des ions carbone. “Contrairement aux rayons X et aux protons, ces ions peuvent, quand ils percutent des atomes du corps humain, ‘se casser’ en particules plus petites. Plus légères, celles-ci peuvent aller beaucoup plus loin que la cible initiale, et occasionner des dégâts dans des tissus sains”, explique Daniel Cussol. »

Médecine

« Côté médecins, l’un des défis essentiels à relever est de vérifier rigoureusement la supériorité de l’hadronthérapie, et notamment de la carbonethérapie, sur les autres traitements existants. Pour ce faire, une dizaine d’essais cliniques de phase 3 sont en cours dans le monde.

“En décembre 2017, nous avons lancé une étude sur 250 patients recrutés dans une vingtaine de centres en France. La moitié sera traitée dans un centre de carbonethérapie italien ; et l’autre, par radiothérapie classique ou éventuellement protonthérapie en France. Financé par l’Assurance-maladie et mené sous la responsabilité légale des hospices de Lyon, cet essai vise à évaluer et à comparer le taux de survie sans rechute, la toxicité, et le coût de ces différents traitements”, indique Jacques Balosso. Les premiers résultats devraient arriver dans cinq ans. »

Biologie

« Afin d’évaluer précisément la balance bénéfices-risques de cette thérapie, il faut aussi étudier finement ses effets sur les tumeurs – notamment “hypoxiques” (avec un faible taux d’oxygène tissulaire), résistantes à la radiothérapie classique – ; et sur le tissu sain, en particulier le cerveau. C’est le domaine de la biologie. »

Photo : Accélérateur ProteusOne, machine de soins de protonthérapie, inauguré au centre Cyclhad, à Caen, ce 5 juillet 2018. Source : CNRS

Psychomédia avec source : CNRS – Le journal.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia