Des antidépresseurs diminuent fortement l’efficacité d’un antidouleur très utilisé : alternatives

Des antidépresseurs interagissent avec l’analgésique opioïde tramadol (Contramal, Ixprim, Topalgic…) et le rendent moins efficace, selon une étude publiée dans la revue Pharmacotherapy.

Ces résultats pourraient aussi aider à expliquer pourquoi certaines personnes dépassent la dose prescrite de tramadol, ce qui augmente leur risque de dépendance.

Derek A. Frost de l’University Hospitals Portage Medical Center (UHPMC, Ohio) et ses collègues ont examiné les dossiers médicaux de 152 personnes admises dans deux hôpitaux et ayant reçu du tramadol, qui est un opioïde dit faible, pendant au moins 24 heures.

Les participants qui prenaient également les antidépresseurs fluoxétine (Prozac), paroxétine (Paxil) ou bupropion (Wellbutrin) ont eu besoin de trois fois plus d’analgésiques par jour pour maîtriser la douleur « aiguë » comparativement à ceux ne prenant pas ces antidépresseurs.

Pour la totalité du séjour à l’hôpital, ceux qui prenaient ces antidépresseurs ont pris une quantité 4 fois plus élevée de l’antidouleur.

Des études précédentes menées avec des volontaires en bonne santé ont montré des effets sur les concentrations sanguines lorsque le tramadol est associé à ces antidépresseurs spécifiques. Il s’agit toutefois de la première étude à documenter les effets de cette interaction dans un contexte réel chez des patients, souligne le communiqué des chercheurs.

« Nous savions qu’il y avait un problème théorique, mais nous ne savions pas ce que cela signifiait en ce qui concerne le contrôle de la douleur chez les patients », explique le chercheur.

L’action du tramadol repose sur l’activation de l’enzyme CYP2D6. Cette enzyme peut être inhibée par des médicaments qui sont de forts inhibiteurs du CYP2D6, comme ces antidépresseurs.

Il est probable que des millions d’Américains souffrent des effets néfastes de cette interaction médicamenteuse, souligne le chercheur.

« Ces médicaments sont super courants », dit-il. « Ils sont tous dans le top 200 des médicaments d’ordonnance. De plus, la douleur chronique, la dépression et l’anxiété vont de pair. De nombreux patients souffrant de douleur chronique prennent des antidépresseurs, principalement des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), dont plusieurs des inhibiteurs du CYP2D6 font partie. »

Heureusement, indique le chercheur, ce problème a une solution relativement facile.

Beaucoup d’autres antidépresseurs faisant partie de la même classe n’inhibent pas cette enzyme, comme la sertraline (Zoloft), le citalopram (Celexa) et l’escitalopram (Lexapro). « Vous avez également d’autres options pour le contrôle de la douleur — des médicaments non opioïdes comme les AINS. Si nous devons utiliser des opioïdes, une morphine ou une oxycodone éviterait cette interaction. »

Pour plus d’informations sur les médicaments antidouleurs, les antidépresseurs et chacun des antidépresseurs mentionnés dans cette étude, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University Hospitals Cleveland Medical Center, Pharmacotherapy.
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Les médecins inquiets d’une crise des opiacés en France

Les médecins inquiets d'une crise des opiacés en France

Le 24 juin 2019

Aux États-Unis, 47.000 personnes sont décédées en 2017 d’une overdose liée à des opiacés. La situation en France inquiète les médecins alors que 12 millions de Français en consomment.  

Les cas d’overdose aux États-Unis alertent les médecins français  

Dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, le 23 juin, une centaine de médecins et de professionnels de santé ont alerté sur les risques d’overdose et d’addiction aux opiacés. Ils estiment qu’il y a urgence alors que 12 millions de Français consomment des médicaments opiacés.  

Selon les médecins, « la France pourrait à son tour encourir le risque d’une crise sanitaire ». Ils notent que les hospitalisations liées aux opiacés ont doublé et les décès triplé. Il faut rappeler qu’en 2017, 47.000 personnes sont mortes aux États-Unis à cause d’une overdose liée à des opiacés.  

Un antidote à base de naloxone  

Un antidote, le naloxone permet d’arrêter l’action des opiacés. Cette substance est un antagoniste pur des récepteurs de la morphine avec peu de risque d’effets secondaires sérieux. Un proche peut rapidement injecter ce produit au malade victime d’une overdose afin de combattre les effets nocifs des opioïdes. Cependant, ce produit est généralement réservé aux professionnels travaillant en addictologie et utilisé en cas d’intoxication aigüe aux morphiniques.  

Les médecins regrettent qu’il n’y ait pas davantage d’information et de communication autour du naloxone. Ils préconisent de former et de sensibiliser les médecins à cet antidote et « d’impulser une vaste campagne de prévention ». En favorisant l’accès au naloxone, les personnes exposées au risque d’overdose d’opiacés pourraient avoir la vie sauve.  

Stéphanie Haerts

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Homéopathie : faute d’efficacité démontrée, le déremboursement est recommandé (HAS, France)

La Haute autorité française de santé (HAS) a rendu public, le 28 juin, un avis défavorable au remboursement de l’homéopathie par l’assurance maladie.

« Contrairement aux autres médicaments, les produits homéopathiques n’ont pas été évalués scientifiquement avant d’être inscrits au remboursement il y a plusieurs décennies », rappelle la HAS.

La commission de la transparence de la HAS a mené la première évaluation scientifique française sur les « médicaments » homéopathiques. Elle a concerné près de 1200 produits homéopathiques. Plus de 1000 publications scientifiques, les contributions des parties-prenantes ainsi que les documents et dossiers déposés par les trois laboratoires concernés (Boiron, Weleda et Rocal-Lehning) ont été analysés.

La HAS « a identifié des données scientifiques pour 24 affections et symptômes traités avec des médicaments homéopathiques tels que troubles de l’anxiété, verrues plantaires, soins de support en oncologie, infections respiratoires aigües chez l’enfant, etc. »

Pour l’ensemble de ces affections et symptômes, elle a « considéré que ces médicaments n’ont pas démontré scientifiquement une efficacité suffisante pour justifier d’un remboursement ».

« Plusieurs raisons motivent cette conclusion », précise le communiqué de la HAS :

  • « absence de preuve de l’efficacité (données cliniques ne permettant pas de conclure à une efficacité suffisante ou absence de données disponibles),

  • pas de nécessité de recourir systématiquement à des médicaments (classiques ou homéopathiques) pour traiter des pathologies sans gravité ou qui guérissent spontanément,

  • absence d’étude robuste permettant d’évaluer l’impact des médicaments homéopathiques sur la qualité de vie des patients,

  • absence d’impact attribuable aux médicaments homéopathiques sur la consommation d’autres médicaments, la diminution du mésusage, le nombre d’hospitalisations, les retards à la prise en charge ou sur l’organisation des soins. »

Par ailleurs :

La HAS « tient à sensibiliser à nouveau prescripteurs et patients sur le fait qu’une prescription médicamenteuse n’est pas toujours nécessaire. L’objectif est de sortir de la culture du “tout médicament” et de savoir recourir aux approches préventives ou thérapeutiques non médicamenteuses, comme l’activité physique, qui ont une efficacité prouvée sur la santé. »

Il appartient maintenant à la ministre de la Santé de prendre la décision finale sur le maintien ou non du remboursement par l’assurance maladie. Celle-ci a affirmé à plusieurs reprises qu’elle suivrait l’avis de la HAS.

Pour plus d’informations sur l’homéopathie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : HAS.
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Canicule et médicaments ne font pas bon ménage

Canicule et médicaments ne font pas bon ménage

Le 25 juin 2019

Les personnes sous traitement médical doivent rester vigilantes pendant les fortes chaleurs. Certains médicaments accentuent la fatigue et la déshydratation.  

Une déshydratation et un épuisement  

Certains médicaments ne s’accordent pas avec les fortes chaleurs et peuvent présenter des risques pendant la canicule. Les diurétiques, les traitements contre le diabète, le cholestérol et les anti-inflammatoires aggravent le risque de déshydratation en entraînant des pertes importantes d’eau et de sel.  

Certains médicaments comme les antagonistes et les sulfamides peuvent altérer les fonctions rénales. Les neuroleptiques et les antidépresseurs peuvent causer une hyperthermie, c’est-à-dire l’élévation locale ou générale de la température du corps. Les personnes âgées, les nourrissons et les personnes atteintes de pathologies chroniques ou en surpoids doivent être les plus prudentes.  

Des médicaments modifient la régulation de la température corporelle  

Lorsque les températures augmentent, le corps met tout en œuvre pour réguler sa propre température. Le rythme cardiaque augmente, la peau refroidit le corps en transpirant et les reins s’activent. Certains médicaments altèrent la capacité de notre corps à réguler la température. Une température corporelle trop importante peut endommager les organes vitaux et le cerveau.  

Les personnes qui prennent des médicaments doivent boire beaucoup d’eau et hydrater leur corps avec des linges humides. Toutefois, l’ANSM (Agence nationale de la sécurité du médicament) a précisé « qu’il n’est justifié d’envisager d’emblée et systématiquement une diminution ou un arrêt des médicaments pouvant interagir avec l’adaptation de l’organisme à la chaleur ». En cas de complications, il est recommandé d’aller voir un médecin traitant.

Stéphanie Haerts

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Risques pour la santé des champs électromagnétiques basses fréquences (Anses)

L’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Anses) a publié, le 21 juin, une expertise sur les effets sanitaires liés aux champs électromagnétiques basses fréquences.

Les gens « sont exposés à de multiples sources de champs électromagnétiques, que ce soit en environnement extérieur via les lignes électriques, les transports, les transformateurs, ou en environnement intérieur via les appareils électroménagers. »

L’Anses « réitère ses conclusions de 2010 sur l’association possible entre l’exposition aux champs électromagnétiques basses fréquences et le risque à long terme de leucémie infantile, ainsi que sa recommandation de ne pas implanter de nouvelles écoles à proximité des lignes à très haute tension ».

Elle « souligne aussi la nécessité de mieux maîtriser l’exposition en milieu de travail pour certains professionnels susceptibles d’être exposés à des niveaux élevés de champs électromagnétiques, et parmi eux tout particulièrement les femmes enceintes ».

L’Anses a analysé les nouvelles connaissances scientifiques disponibles et a également financé différentes campagnes de mesures.

Les expositions

Les nombreuses études menées depuis 2010 « montrent, en particulier, que les valeurs les plus élevées en milieu extérieur sont mesurées notamment sous des lignes électriques à très haute tension et à proximité immédiate des locaux des transformateurs ou des sous-stations électriques ».

« À l’intérieur des habitations, des niveaux élevés de champ magnétique peuvent être produits par des appareils domestiques, mais l’exposition à ces appareils est très brève et très localisée. »

Lignes à haute tension

« En 2010, l’Anses soulignait la convergence d’études épidémiologiques qui montraient une association entre la survenue de leucémie infantile et l’exposition aux champs magnétiques basses fréquences à des niveaux supérieurs à 0,2 µT ou 0,4 µT. Au regard des nouvelles données, l’Agence confirme le niveau de preuve “limité” associé à cet effet à long terme, même si les études publiées après 2010 retrouvent moins fréquemment cette association. »

L’Anses a financé une étude, menée par une équipe de l’Inserm et du CHU de Caen, qui indique « qu’environ 40 000 enfants de moins de 15 ans (0,35 % de la population) sont exposés à leur domicile à un champ magnétique supérieur à 0,4 µT, et environ 8 000 enfants (0,18 %) sont scolarisés dans une école exposée à un champ magnétique supérieur à 0,4 µT. »

L’Agence « recommande de ne pas installer ou aménager de nouveaux établissements accueillant des personnes sensibles (hôpitaux, écoles…) à proximité immédiate des lignes à très haute tension, ni d’implanter de nouvelles lignes au-dessus de tels établissements. »

« L’Agence souligne par ailleurs que la réglementation actuelle en France encadre uniquement les niveaux d’exposition à proximité des lignes de transport et de distribution d’électricité, par le respect d’une valeur limite d’exposition. » Elle « recommande donc d’étendre cette disposition réglementaire à l’ensemble des sources de champs électromagnétiques exposant la population générale ».

Expositions professionnelles

« Une étude menée conjointement par l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) et les Caisses d’assurance retraite et de santé au travail (Carsat) a montré que certains professionnels peuvent être exposés à des niveaux de champs très élevés, potentiellement supérieurs aux valeurs limites d’exposition (1 000 µT à 50 Hz), dans des situations particulières comme lors de l’utilisation de certaines machines industrielles. »

« À des niveaux d’exposition élevés pouvant être rencontrés en milieu professionnel, des études expérimentales ont mis en évidence la possibilité d’effets biologiques (stress oxydant, effets génotoxiques, effets sur la physiologie cellulaire). »

« Cependant (…) les études épidémiologiques sont trop hétérogènes pour établir un lien entre l’exposition professionnelle et l’apparition de pathologies chroniques, en particulier maladies neurodégénératives et tumeurs du système nerveux. »

« Enfin, l’Agence attire l’attention sur les cas d’exposition de la femme enceinte au travail. En effet, il a été montré que dans certains scénarios d’exposition professionnelle, la densité de courant induite chez le fœtus peut être supérieure aux valeurs limites recommandées pour la population générale. L’Anses recommande donc de mieux informer et sensibiliser les femmes sur les dispositions réglementaires d’aménagement de leur poste de travail lorsqu’elles sont enceintes, afin de limiter l’exposition du fœtus aux champs électromagnétiques basses fréquences. »

Psychomédia avec source : Anses.
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Le vapotage a permis à 700.000 Français d’arrêter de fumer

Le vapotage a permis à 700.000 Français d'arrêter de fumer

Le 26 juin 2019

Le vapotage s’est imposé comme substitut au tabac classique depuis 7 ans déjà. Selon une étude de Santé Publique France, 700.000 Français auraient limité voire stoppé leur consommation de tabac.  

Un sevrage tabagique grâce à la e-cigarette  

Depuis 2016, la consommation de tabac est en forte baisse du fait de la hausse des prix du tabac et de l’introduction du paquet neutre. Beaucoup de fumeurs sont passés à la cigarette électronique pour arrêter le tabac. Selon Santé Publique France, cette méthode de sevrage serait plutôt efficace. Dans cette étude, huit vapoteurs sur dix affirment que ce changement leur a permis de réduire leur consommation de tabac. L’étude fait état d’une dizaine de cigarettes contre un peu moins d’une vingtaine avant la cigarette électronique. Près de 68% des vapoteurs affirment qu’ils n’ont pas eu besoin d’une aide supplémentaire pour arrêter le tabac tels que les patchs.  

Le vapoteur moyen est un homme, dans 6 cas sur 10, et il a en moyenne 41 ans. Il détient un diplôme supérieur. Le vapoteur utilise généralement des e-liquides contenant de la nicotine. De plus, il faut noter que le vapoteur utilise la e-cigarette pendant 20 mois en moyenne, contre 4 mois trois ans plus tôt.  

Les risques du vapotage  

Depuis mardi 24 juin, San Francisco est devenue la première ville américaine à interdire la vente de cigarettes électroniques sur son territoire. Le vapotage étant devenu à la mode, la ville souhaite lutter contre la hausse du vapotage chez les jeunes, qui aurait des conséquences sur la santé.  

Une étude préliminaire américaine a montré que l’utilisation de la cigarette électronique comportait certains risques. L’étude révèle notamment que le taux de dépression et d’anxiété est supérieur de 55% chez les vapoteurs. La hausse s’élève à 34% en ce qui concerne les crises cardiaques. Toutefois, il faut noter que ces risques sont encore plus importants chez un fumeur de tabac.  

Stéphanie Haerts

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Pollution de l’air : la justice donne raison à une mère et sa fille en reconnaissant une faute de l’Etat mais… (France)

Il s’agit d’une première en France : un jugement rendu le 25 juin par le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a donné raison à une mère et sa fille qui avaient assigné l’Etat pour « carence fautive ».

Les juges ont reconnu « la responsabilité de l’Etat » pour « carence » dans sa mise en œuvre du « plan de protection de l’atmosphère » en Ile-de-France.

Farida, 52 ans, et sa fille, 16 ans, vivaient à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), près du périphérique. « Elles souffraient de problèmes respiratoires, bronchites à répétition, crises d’asthme, “accentués” lors des pics de pollution, rapporte Le Figaro. Il y a deux ans, elles ont déménagé à Orléans et leur état de santé s’est considérablement amélioré ».

Le tribunal estime que « l’Etat a commis une faute du fait de l’insuffisance des mesures prises pour remédier au dépassement, entre 2012 et 2016, dans la région Ile-de-France, des valeurs limites de concentration de certains gaz polluants ».

« Pour les victimes de la pollution, c’est une décision qui fera date », s’est félicité auprès du Figaro l’avocat des deux femmes, François Lafforgue.

Le Monde explique :

« La France est en infraction avec le droit européen pour ces violations répétées des normes sur la qualité de l’air. Depuis près de dix ans, elle fait l’objet de mises en demeure et autres avis motivés de la Commission européenne pour les particules fines (PM10) et le dioxyde d’azote (NO2). Au point que Bruxelles l’a renvoyée devant la Cour de justice de l’Union européenne en 2018. Au point également que, en juillet 2017, le Conseil d’Etat enjoigne au gouvernement de prendre des mesures rapides pour mettre fin à ces dépassements. Deux ans plus tard, les limites ne sont toujours pas respectées dans une dizaine d’agglomérations françaises, dont l’Ile-de-France. »

Le tribunal a toutefois estimé que le lien de causalité entre les problèmes médicaux et la pollution n’était pas suffisamment démontré et n’a donc pas retenu la demande d’indemnisation de 160 000 euros.

Selon les informations du Monde, « 39 autres dossiers similaires à celui de Farida sont en cours d’instruction dans divers tribunaux à Lyon, Lille ou Grenoble. Trois audiences sont déjà programmées devant le tribunal administratif de Paris, le 27 juin, dont celle de Clotilde Nonnez. Cette professeure de yoga parisienne avait été la première à attaquer l’Etat, en juin 2017, épuisée par les crises respiratoires à répétition. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Monde, Le Figaro.
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Des chercheurs ont « égaré » 17 300 portefeuilles dans 40 pays pour comparer les taux d’honnêteté

Des chercheurs des universités de Zurich, du Michigan et de l’Utah ont « égaré » plus de 17 300 portefeuilles dans 355 villes de 40 pays afin de recenser combien seraient rendus à leur propriétaire.

Les résultats de l’étude, menée par Alain Cohn de l’Université du Michigan et ses collègues (1), sont publiés dans la revue Science.

Des assistants de recherche déclaraient avoir trouvé un portefeuille et le remettaient au service d’accueil d’institutions (banques, théâtres ou musées, bureaux de poste, hôtels et commissariats de police) et demandaient à l’employé de s’en occuper en prétextant une urgence pour partir rapidement.

La plus grande partie de l’expérience s’est déroulée dans 5 à 8 des plus grandes villes de chaque pays, totalisant environ 400 observations par pays. Chaque portefeuille contenait une liste d’épicerie, des clés ainsi que trois cartes d’affaires avec le nom d’une personne fictive, son titre et une adresse électronique. Certains portefeuilles ne contenaient pas d’argent et d’autres contenaient un petit montant (13,45 $ ) ou une somme plus importante (94,15 $ ).

Dans 38 des 40 pays, les portefeuilles avec les sommes d’argent plus importantes étaient plus susceptibles d’être rendus. En moyenne, pour l’ensemble des pays, 51 % des employés qui se sont fait remettre un portefeuille avec la plus petite somme d’argent l’ont rendu au propriétaire comparativement à 40 % de ceux qui ont reçu un porte-monnaie sans argent. Lorsque ce dernier contenait la plus grande somme d’argent, le taux de retour passait à 72 %.

Dans des pays comme la Suisse, la Norvège, les Pays-Bas, le Danemark et la Suède, entre 70 et 85 % des portefeuilles ont été rendus à leurs propriétaires. En Chine, moins de 10 % des portefeuilles sans argent ont été rendus et près de 20 % de ceux avec argent.

La Suisse arrive à la première place des pays les plus honnêtes. Voici le classement des 40 pays :

  1. Suisse
  2. Norvège
  3. Pays-Bas
  4. Danemark
  5. Suède
  6. Pologne
  7. République tchèque
  8. Nouvelle-Zélande
  9. Allemagne
  10. France
  11. Serbie
  12. Australie
  13. Croatie
  14. Espagne
  15. Russie
  16. Roumanie
  17. Canada
  18. Argentine
  19. Israël
  20. Portugal
  21. États-Unis
  22. Royaume-Uni
  23. Grèce
  24. Italie
  25. Chili
  26. Brésil
  27. Afrique du Sud
  28. Thaïlande
  29. Mexique
  30. Inde
  31. Turquie
  32. Ghana
  33. Indonésie
  34. Émirats arabes unis
  35. Malaysie
  36. Kenya
  37. Kazakhstan
  38. Pérou
  39. Morocco
  40. Chine

Voici les proportions des portefeuilles avec et sans argent qui ont été retournés au propriétaire :

Ces résultats démontrent un civisme plus élevé qu’attendu, montre l’étude. L’équipe de recherche a mené une enquête auprès de 279 économistes et experts dans le domaine qui ont prédit que les participants garderaient probablement l’argent. Une autre enquête menée auprès de près de 300 personnes aux États-Unis a également montré que, lorsqu’ils prédisent le comportement d’autrui, les répondants croient que l’honnêteté civique serait réduite lorsque le montant de l’argent est plus élevé.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Michel André Maréchal, David Tannenbaum, Christian Lukas Zünd.

Psychomédia avec sources : University of Zurich, University of Michigan, Science.
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Sécurité sociale : les maladies qui coûtent le plus cher

Sécurité sociale : les maladies qui coûtent le plus cher

 

Le déficit de la Sécurité sociale sera plus accru qu’annoncé. Quelles sont les maladies qui coûtent le plus ? L’Assurance maladie a dévoilé sa cartographie des dépenses de santé en 2017. 

Des dépenses en augmentation avec le vieillissement de la population

L’Assurance maladie a dévoilé le classement des soins et des maladies les plus coûteuses pour l’organisme public. Sous forme de cartographie médicalisée, elle prend en compte les soins reçus par 57,6 millions de bénéficiaires du régime général, de 2012 à 2017.

En premier lieu, ce sont les hospitalisations ponctuelles qui coûtent le plus à la Sécurité sociale, avec un montant total en 2017 de 31,3 milliards d’euros. Des dépenses qui augmentent de façon régulière depuis 2012. Les soins qui y sont le plus appliqués concernent les personnes âgées : cataracte, coloscopie, chirurgie de la hanche…

Les pathologies chroniques concernent 35% des patients

Sur la deuxième marche du podium, les maladies psychiatriques et la prescription de psychotropes concernent un budget de 20,3 milliards d’euros. En troisième position, on retrouve les traitements contre le cancer, avec 15,6 milliards d’euros. 

20 millions de personnes ont eu recours à des soins liés à la prise en charge d’une pathologie spécifique, très souvent chronique – comme le diabète, l’insuffisance rénale chronique terminale ou une maladie respiratoire chronique – ou en raison de la prise d’un traitement médicamenteux spécifique au long cours (psychotropes ou un traitement préventif du risque cardiovasculaire). Le gouvernement reste optimiste. Dans son budget présenté mardi 11 juin, il prévoit de réaliser d’importantes économies sur l’assurance maladie.

Nicolas Boutin

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La santé visuelle des 16-24 ans en danger

La santé visuelle des 16-24 ans en danger

Le 21 juin 2019.

Une étude de l’Association nationale pour l’amélioration de la vue alerte sur la vision des Français, en particulier celle des 16-24 ans, qui risque de s’aggraver à cause des écrans et d’un dépistage insuffisant.

Les jeunes ne soignent pas assez leur vue  

Fatigue oculaire, inconfort et douleur, les écrans fatiguent nos yeux. La lumière bleue diffusée par les ordinateurs, tablettes et smartphones, a un effet néfaste sur nos rétines. Selon le 15e Baromètre de la santé visuelle des Français de l’ANSM, publié le 20 juin 2019, avec l’Institut de sondage OpinionWay, les 16-24 ans interrogés passent environ 3h30 chaque jour sur leur smartphone et 2h47 sur leur ordinateur. De plus, la moitié des participants se plaint de fatigue visuelle. Toutefois, l’étude rapporte que 34% d’entre eux ne font rien pour soulager leurs yeux et que 15% n’ont jamais consulté un ophtalmologue. 

L’étude note également que les jeunes âgés entre 16 et 24 ans qui ont une myopie, une hypermétropie ou un astigmatisme, ne portent pas leurs lunettes. Un jeune sur deux n’utilise pas ses lunettes de vue devant un écran ou au volant, des chiffres qui traduisent de mauvaises habitudes et qu’il faut changer.  

Améliorer le dépistage  

L’association ANSM encourage le dépistage et souhaite renforcer la prévention. Elle appelle les pouvoirs publics afin de leur apporter une aide dans les écoles. Même si les Journées de la vision sont une bonne opération, davantage de dépistages gratuits pourraient avoir lieu dans les écoles, les lycées, les facultés et les mairies pour soigner les troubles de la vision.  

Une autre suggestion serait de munir les Français d’un carnet de santé spécifique à la vue. Enfin, l’association recommande une visite médicale obligatoire pour vérifier la vue avant d’obtenir le permis de conduire.  

Stéphanie Haerts

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