« Sauver des vies à la naissance »

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Le partenariat international Saving Lives at Birth a récemment annoncé les noms de 22 candidats qui recevront des subventions destinées à financer des moyens novateurs pour sauver la vie des mères et des nouveau-nés dans les pays en développement.

Au départ, plus de 400 candidatures, émanant des quatre coins du monde, ont été recensées. Sur ce nombre, 53 finalistes ont été invités à présenter leurs projets à Washington. Et 22 d’entre eux, plébiscités par le public qui a pu voter en ligne pour le projet de son choix, négocieront avec les investisseurs la somme qui leur sera accordée pour qu’ils mettent leurs projets à exécution.

Leurs noms ont été annoncés le 31 juillet lors de la clôture d’un forum de trois jours au siège de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), à Washington, où des innovateurs issus d’organismes à but non lucratif, d’universités et d’entreprises privées du monde entier, ont présenté leurs idées à des spécialistes du développement et à des investisseurs potentiels. Il s’agissait de la troisième série d’un concours annuel qui a pour titre : Sauver des vies à la naissance : un grand défi pour le développement (Saving Lives at Birth : A Grand Challenge for Development).

Selon le site Saving Lives at Birth, chaque année, 150.000 mères meurent en couches, 1,2 million de bébés sont mort-nés et 1,6 million de nouveau-nés décèdent dans les 48 heures suivant l’accouchement. Quand les femmes enceintes ont un accès limité à l’eau potable, aux services de transport, aux soins de santé et aux fournitures médicales ou encore à l’éducation en matière santé, leurs chances de survie – et celles de leur bébé – se trouvent grandement compromises.

Le partenariat Saving Lives at Birth regroupe l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le gouvernement de la Norvège, la fondation Bill & Melinda Gates, le gouvernement du Canada et le département du Royaume-Uni pour le développement international.

Les 22 groupes dont les idées novatrices ont été retenues sont les suivants :

• L’ONG Africare/Sénégal, à Dakar, pour l’intégration des services communautaires par le biais de la mise en place de la téléphonie mobile et de la télémédecine afin d’améliorer l’accès aux soins prénatals.

• BILIMETRIX SRL, de Trieste, en Italie, pour un projet de diffusion d’un test rapide et peu coûteux de dépistage de l’hyperbilirubinémie, une forme souvent mortelle de lésions cérébrales provoquées par une jaunisse grave.

• Bioceptive Inc., de la Nouvelle-Orléans, pour son applicateur bon marché et réutilisable de dispositif intra-utérin, lequel simplifie l’usage de cette méthode de contraception et la rend plus sûre.

• Convergent Engineering Inc., de Newberry, en Floride, pour son système bon marché, facile à utiliser et portatif de détection précoce des signes de pré-éclampsie.

• Dimagi Inc. de Cambridge, au Massachusetts, pour un système de distribution « open source » qui intègre la technologie mobile et de localisation GPS afin d’accélérer la fourniture des soins médicaux dans les zones difficiles d’accès.

• Duke University, à Durham, en Caroline du Nord, pour la poche Pratt, une petite pochette qui stocke à domicile les médicaments antirétroviraux contre le sida pendant un an. Cette pochette est destinée à être utilisée dans le cadre de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

• Emory University, à Atlanta, pour un patch micro-aiguille qui facilite l’administration des vaccins contre la grippe et le tétanos aux femmes enceintes et aux enfants.

• Le Centre de recherche épidémiologique en santé sexuelle et reproductive à Guatemala, pour une approche intégrée capable de réduire la mortalité maternelle et périnatale par le biais de la formation et de l’amélioration de la gestion des soins de santé.

• Harvard College, de Boston, pour un moniteur de poche des signes vitaux permettant un diagnostic rapide chez les nouveau-nés fragiles et malades.

• JustMilk, de l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni, pour un moyen peu coûteux d’administrer des médicaments et des nutriments lors de l’allaitement : des comprimés solubles sont placés dans une téterelle spécialement modifiée.

• La faculté des sciences et de la technologie de l’Université de Mbarara à Mbarara, en Ouganda, pour un appareil de réanimation infantile qui prévient les professionnels de santé de la possibilité d’asphyxie à la naissance ou dans le cas d’une naissance prématurée.

• Le Massachusetts General Hospital, à Boston, pour les dispositifs de tamponnement utérin dans le cadre du traitement de l’hémorragie post-partum.

• Nanobiosym Inc., à Cambridge, au Massachusetts, pour une plate-forme qui permet le diagnostic mobile rapide et précis du VIH et, partant, la mise en place rapide d’un traitement antirétroviral afin de réduire la mortalité infantile liée au VIH.

• Le centre hospitalier pour enfants Nationwide de Columbus, dans l’Ohio, pour un test peu coûteux de dépistage précoce de la pré-éclampsie, à partir d’une analyse d’urine au moyen de bandes de papier, afin de réduire la morbidité et la mortalité imputables à cette complication de la grossesse.

• L’Oregon Health and Science University de Portland, dans l’Oregon, pour un applicateur équipé d’une mini-éponge et utilisé dans le cadre du traitement de l’hémorragie du post-partum.

• Population Services International, de Washington, pour un applicateur qui permet l’utilisation de dispositifs intra-utérins dès le début du post-partum, et ce pour accroître le recours à la contraception.

• Program for Appropriate Technology in Health, de Seattle, pour un comprimé d’ocytocine à dissolution rapide à prendre par voie orale, résistant à la chaleur, à prescrire dans le traitement des hémorragies du post-partum.

• Program for Appropriate Technology in Health, cette fois pour un gel de sulfate de magnésium qui simplifie le traitement de la pré-éclampsie et de l’éclampsie.

• L’Université du Wisconsin à Madison, dans le Wisconsin, pour une souche de Lactobacillus casei qui permet la production à domicile de produits laitiers enrichis en bêta-carotène destinés aux mères à risque.

• L’Université de Melbourne, en Australie, pour un concentrateur d’oxygène fonctionnant sans électricité et à faible coût, capable de fournir de l’oxygène, de manière provisoire, aux nouveau-nés.

• L’Université de Toronto au Canada, pour un pré-mélange de fer encapsulé par pulvérisation et destiné à être fixé aux feuilles de thé. L’objectif est de réduire la carence en fer chez les femmes enceintes.

• L’Université de Valence, en Espagne, pour des bandelettes de dépistage précoce et rapide de la septicémie pendant la grossesse et l’accouchement, à utiliser sur place.

En 2012, les États-Unis se sont engagés avec l’UNICEF et les gouvernements de l’Inde et de l’Éthiopie à mettre fin aux décès évitables d’enfants en l’espace d’une génération.

Kathryn McConnell

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Dysfonction érectile : des testicules très développés augmentent le risque cardiaque

Avoir des testicules très développés augmenterait les risques cardiaques, selon une étude menée par des chercheurs italiens de l’Université de Florence sur 2800 hommes atteints de dysfonction érectile.

Il est connu que la taille des testicules peut prédire la capacité reproductive. Les scientifiques de l’Université de Florence ont mesuré la taille des testicules de plus de 2800 Italiens souffrant de troubles sexuels afin de mesurer la corrélation clinique entre cette capacité et son impact sur le risque d’événements cardiovasculaires.

Selon les résultats publiés dans le Journal of Sexual Medicine, la taille des testicules peut être révélatrice de l’état de santé général d’un individu et de sa prédisposition aux maladies cardiaques.

L’hormone lutéinisante (LH) et l’hormone folliculo-stimulante (FSH) sont responsables des niveaux d’hormones sexuelles. Les hommes ayant des problèmes de santé ont des taux de testostérone les plus bas compensés par une une forte sécrétion d’hormones hypophysaires, ce qui pourrait conduire à une augmentation de la taille des testicules.

Pour en finir avec le «finis ton assiette»

Une experte en nutrition familiale rappelle dans le New York Times que faire grandir ses enfants au son de «Finis ton assiette» (voire de «Finis ton assiette, y a des enfants qui meurent de faim dans le monde») est loin de leur être bénéfique.

Ces principes alimentaires parfois solidement ancrés dans les familles –ou chez les pions à la cantine– vont contre la santé des enfants, comme plusieurs études l’ont montré.

En 1987, une chercheuse de l’université de Penn State s’est aperçue que les enfants à qui l’on demandait de se concentrer sur les signaux externes du fait de manger (comme la nourriture présente sur leur assiette) mangeaient davantage de nourriture après un repas fort en calories que ceux concentrés sur des signaux internes (la sensation de faim par exemple). Dans une étude de 1999, les adultes obèses se souvenaient de davantage de règles liées à la nourriture que les non-obèses, avec comme règle la plus commune celle du «finis ton assiette».

A l’inverse, dans une étude de janvier 2013, des chercheuse de l’université du Minnesota ont trouvé que les jeunes adultes qui mangeaient en fonction de leur faim et de leur sensation de satiété avaient un indice de masse corporelle moins élevé que ceux qui ne le faisaient pas, et avaient également moins tendance à souffrir de désordres alimentaires. Les jeunes femmes qui écoutaient leurs corps pour se nourrir avaient moins tendance à faire des régimes et à manger de manière compulsive.

Ces études sont d’autant plus intéressantes qu’une autre, datant de 2006, a montré que les jeunes enfants avaient une capacité d’auto-régulation énergétique. Autrement dit, ils ont une capacité innée pour réguler leur consommation de nourriture. Les encouragements à trop manger –«finis ton assiette»– et ceux à trop se limiter ont des effets négatifs sur cette capacité innée.

MaryAnne Jacobson souligne dans le New York Times que «finis ton assiette» n’est pas le seul réflexe problématique: insister pour que les enfants mangent d’abord leurs fruits et/ou leurs légumes, ou les récompenser quand ils mangent sain (du type «si tu manges tes épinards t’auras du gateau») n’aide pas non plus.

«Cette stratégie fait que les enfants ont moins tendance à (intrinsèquement) préférer les aliments sains et rend les sucreries encore plus désirables.»

N’allez pas croire pour autant qu’elle encourage ainsi le gachis, une des raisons parfois avancées par les parents pour justifier le principe de finir son assiette. Elle explique dans les commentaires de son article encourager les parents à poser les plats de nourriture sur la table et à laisser tout le monde se servir ou décider de la quantité qui leur est servie (et réutiliser ensuite les restes).

Three cleaned plates / Ozmafan via Flickr CC License By

C.D.

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Prouvé scientifiquement: les crèmes solaires freinent le vieillissement de la peau

Les personnes soucieuses de leur peau adeptes des crèmes solaires apprécieront une étude australienne qui confirme les bienfaits scientifiques d’une application régulière lorsqu’on s’expose au soleil.

Des chercheurs australiens ont fait appel à 900 adultes à la peau blanche âgés de 25 à 55 ans, vivant dans la région très ensoleillée du Queensland.

Les participants ont été répartis en deux groupes, on a demandé aux personnes du premier groupe de se mettre de la crème solaire à leur convenance et aux autres d’appliquer une protection SPF 15 ou plus sur le visage, le cou, les bras et les mains au quotidien et d’en remettre après avoir transpiré, de s’être baigné ou d’être resté exposé pendant quelques heures.

Au début de l’étude, les chercheurs ont passé au microscope une empreinte du dos de la main des sujets; quatre ans et demi plus tard ils ont renouvelé l’expérience pour examiner en détail le vieillissement de la peau. Pendant toute la durée du test, ils ont pris soin de peser les flacons de crème solaire tous les trois mois afin de mesure les quantités utilisées.

Leurs résultats ont montré que les adultes qui utilisaient régulièrement de la crème solaire pendant les quatre années avaient la peau moins ridée et leur vieillissement cutané était moins important (de 24%) que les personnes qui ne mettaient de la crème que de temps en temps.

Cette étude a été publiée le 4 juin dans la revue Annals of Internal Medicine.

[Source]

Les femmes «adultes» 11 ans avant les hommes

Être un éternel adolescent ne serait plus un syndrome réservé à quelques individus, selon ce que l’on comprend des chiffres rapportés par le Daily Mail britannique, qui dévoile une étude fascinante sur le sujet.

C’est à la suite d’un sondage commandé par la chaêne de télé Nickelodeon UK et la mise en place d’une étude sur la maturité masculine qu’on en est arrivé à faire une moyenne d’âge où les hommes deviendraient enfin «matures».

Le problème, c’est que la moyenne finale est de… 43 ans! Onze ans de plus que leurs copines et que les autres membres de la gent féminine, qui atteindraient ce palier autour de 32 ans.

Parions que nos douces ne manqueront pas de nous souligner leur «victoire»!

Si les hommes ne semblent pas se soucier particulièrement du phénomène, les femmes semblent en avoir long à dire sur le sujet, elles qui affirment dans une proportion d’une sur quatre «devoir prendre toutes les décisions».

Trois femmes sur 10 disent avoir mis fin à une relation pour cause d’«immaturité chronique».

Bien entendu, l’étude ne prend pas en considération les aspirations de chacun, et par conséquent la volonté des individus sondés à devenir «matures».

Sexualité : « les nuits sans lendemain » liées à la dépression

Une étude révèle que les jeunes qui ont des rapports sexuels occasionnels, sont plus déprimés que les autres. Les psychiatres sont mitigés vis à vis de ses résultats. Les gens déprimés auraient simplement moins de relations sexuelles stables.

Alors que l’été débute et que pour certains cela rime avec « amours de vacances », et surtout les aventures d’un soir, une étude américaine risque de refroidir les ardeurs des premiers vacanciers. En effet, les résultats de celle-ci révèlent que les jeunes qui ont des rapports sexuels occasionnels, sont plus déprimés et plus anxieux que les autres. Des résultats à prendre avec précaution malgré tout, les auteurs eux-même concluent qu’ils mettent en avant une association et non un lien de cause à effet.

Pour en arriver à un tel constat, les auteurs de cette enquête publiée dans la revue Journal of Sex Research ont examiné l’association entre le sexe occasionnel et la santé psychologique chez 3907 étudiants hétérosexuels de 18 à 25 ans. « Le sexe occasionnel » y était défini comme le fait d’avoir des rapports sexuels avec un partenaire connu depuis moins d’une semaine. Autrement dit, une rencontre sexuelle entre deux inconnus relatifs. Avec un questionnaire sur internet, ces chercheurs ont demandé aux étudiants de se rappeler combien de fois au cours des 30 derniers jours, ils avaient mis en pratique ce vagabondage sexuel. Les participants ont également dû répondre à plusieurs questionnaires évaluant leur bien-être psychologique, leur estime de soi, leur satisfaction de vie, leur niveau d’anxiété ou de dépression.

Sans surprise, cette analyse montre que la gente masculine pratique plus fréquemment le sexe occasionnel. 18,6% des hommes contre 7,4% des femmes ont déclaré au moins un rapport sexuel au cours du mois précédant l’étude. En revanche, les auteurs de ce travail ont été étonnés de voir que, chez les hommes comme chez les femmes, « les nuits sans lendemain » étaient associées à un état psychologique plus précaire avec un niveau plus important d’anxiété et de dépression. Du côté des psychiatres en revanche, ces résultats sont analysés avec précautions et doutes.

Plusieurs publications suggèrent, elles aussi, une association entre le sexe avec un inconnu et une faible estime de soi. Mais d’autres études mettent en évidence qu’il y a souvent des différences psychologiques entre homme et femme dans la pratique du sexe occasionnel. Les femmes seraient plus sujettes aux regrets ou à la culpabilité. « Quoiqu’il en soit, méfions nous quand même d’une sorte de contrôle des pratiques intimes sous couvert de psychiatrie. L’un des maux de notre époque, c’est la médicalisation de ce qui n’a pas lieu de l’être» ajoute le Pr Lejoyeux.

Impossible donc  d’affirmer que le sexe occasionnel provoque une détresse mentale ou que le fait d’être plus déprimé pousse à des pratiques sexuelles plus décontractées. Que les séductrices et les Don Juan de l’été se rassurent, la dépression ne les attend pas forcément à la rentrée. En revanche, pas question d’oublier que les infections sexuellement transmissibles elles, ne prennent pas de vacances.

[Source]

Allergies aux chats et aux chiens : un possible traitement à venir

Ils comptent parmi nos meilleurs amis mais parfois, on ne peut plus les « sentir »… parce qu’on a le nez bouché. Les allergies aux animaux de compagnie sont relativement courantes, et peuvent parfois se révéler assez gênantes. En cas de nez qui coule, de toux ou d’irritation, le seul traitement possible actuellement est la prise de médicaments antihistaminiques qui vont neutraliser la réponse de l’organisme à l’allergène.

Les allergies se caractérisent par une réaction excessive du système immunitaire à une molécule exogène pourtant inoffensive. Chez le chat, c’est plus fréquemment une protéine nommée Fel d 1 qui est en cause. Cet allergène est difficile à éliminer, car présent partout (chaussures, locaux, objets etc.). Retrouvée dans les squames (peaux mortes), ou encore mélangée à un peu de salive provenant de la langue râpeuse du félin durant le toilettage, on ignorait comment cette protéine pouvait engendrer une réponse inflammatoire aussi intense.

Les mécanismes viennent enfin d’être élucidés par une équipe de chercheurs de l’université de Cambridge (Royaume-Uni), dirigée par Clare Bryant. Leur travail met en évidence l’implication de deux autres acteurs : de faibles doses d’endotoxines bactériennes communes et des récepteurs aux pathogènes. Grâce à cette découverte, ils espèrent développer un traitement spécifique contre ces allergies.

Allergènes de chat, toxines bactériennes, et plus si affinités

Pour ce travail, publié dans le Journal of Immunology, les auteurs ont mis des cellules humaines au contact de protéines retrouvées dans des squames de chiens et de chats, en présence ou en absence de faibles doses de molécules bactériennes appelées lipopolysaccharides (LPS). Ces substances, retrouvées dans les membranes d’un grand nombre de bactéries, sont qualifiées d’endotoxines : lors de la destruction d’un microbe, elles sont libérées et peuvent parfois entraîner une septicémie grave voire mortelle.

Les réactions allergiques engendrent tout un tas de symptômes, parmi lesquels le nez qui coule, la toux ou des irritations. Parfois, celles-ci peuvent être plus graves et mener à un œdème de Quincke, potentiellement mortel si non traité.

Les résultats révèlent qu’en présence de LPS et des allergènes, la réaction inflammatoire est exacerbée du fait d’une intensification des signaux envoyés au système immunitaire. Mais comment ? Les scientifiques ont montré que Fel d 1 se lie à ces LPS, connus pour avoir également une affinité pour des récepteurs cellulaires impliqués dans la reconnaissance des pathogènes : les Toll-like receptors 4 (TLR4).

C’est l’activation de ces récepteurs qui induit alors les réactions allergiques. Les TLR4 sont déjà incriminés dans les allergies aux acariens par exemple, bien que le mécanisme soit un peu différent puisque dans ce cas précis, les allergènes seuls suffisent pour déclencher la réponse immunitaire.

Un futur traitement contre les allergies aux animaux de compagnie

Il a également été remarqué que les mécanismes étaient assez semblables dans le cas de Can f 6, une protéine canine à l’origine d’allergies, également retrouvée dans les peaux mortes des chiens. Or, par l’ajout d’un médicament bloquant les TLR4, ce travail révèle qu’il est possible d’inhiber la réaction inflammatoire et donc tous les symptômes désagréables.

Selon Clare Bryant, ce genre de médicament a déjà été développé. Les chercheurs se fixent désormais pour objectif de les tester spécifiquement contre les allergies aux animaux de compagnie. Si tout se passe comme ils le souhaitent, la scientifique britannique espère proposer un traitement efficace d’ici cinq ans.

[Source]

Tatouages éphémères noirs à base de henné : mise en garde !

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rappelle les risque de réactions cutanées parfois sévères lies aux tatouages éphémères noirs à base de henné. Les préparations utilisées contiennent une substance appelée paraphénylènediamine (PPD) illégalement ajoutée et susceptible de provoquer un eczéma allergique parfois grave.

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) déconseille vivement la réalisation des tatouages noirs temporaires au henné. Ces tatouages rencontrent beaucoup de succès par leur coloration noire qui est plus appréciée que la teinte habituelle du henné qui varie du brun a l’orange. Ils sont proposés aux vacanciers sur les plages, dans les centres de vacances ou sur les marchés. La couleur noire est obtenue par l’ajout illégal de la paraphénylènediamine (PPD) dans le henné qui par ailleurs augmente la longévité du tatouage. La PPD est une substance autorisée dans les produits cosmétiques, uniquement dans les teintures capillaires, à une concentration ne pouvant excéder 6 %. Cette substance est également utilisée pour colorer les textiles notamment.

Des dermatologues et allergologues signalent chaque année à l’ANSM une dizaine de cas d’eczéma allergique de contact affectant y compris des enfants.

Les réactions surviennent quelques jours à quelques semaines à la suite de la réalisation de ces tatouages. Elles peuvent être limitées à la zone tatouée ou s’étendre à la zone avoisinante voire à tout le corps. Elles peuvent être sévères et nécessitent parfois une prise en charge médicale urgente voire une hospitalisation. Elles peuvent également conduire à une poly-sensibilisation irréversible, notamment à des caoutchoucs, à des colorants vestimentaires et à des teintures capillaires permanentes et empêcher la pratique de certaines activités professionnelles, comme la coiffure par exemple.

Compte tenu des cas d’eczéma allergique signalés, des difficultés de contrôle du circuit de distribution des produits et des lieux de réalisation des tatouages éphémères noirs à base de henné, l’ANSM en déconseille vivement la réalisation.

[Source]

Alzheimer : un test capable de détecter la maladie avant son apparition élaboré

Pour lutter contre la maladie d’Alzheimer, la prévention demeure l’une des priorités majeures de la recherche scientifique. Aux États-Unis, une société américaine spécialisée dans la neuroscience vient de s’illustrer dans ce domaine en concevant un test de diagnostic innovant. Son but ? Déceler les premiers symptômes de la maladie des années avant son apparition.

« Neurotrack permet de déceler Alzheimer via un test informatisé du mouvement des yeux six ans avant l’apparition des symptômes », affirme Elli Kaplan, directrice générale de l’entreprise du même nom basée en Virginie. Le test en question, développé en coopération avec l’université d’Emory à Atlanta et une équipe de neuroscientifiques, a même récemment remporté le prix de l’innovation en santé du festival South by South West (SXSW).

Bientôt sur nos téléphones ?

Une technologie qui serait susceptible de venir en aide aux laboratoires pharmaceutiques et hôpitaux puisque dans la majorité des cas, la maladie d’Alzheimer n’est repérable une fois que tous les symptômes se sont manifestés. Or, certaines séquelles deviennent irréparables d’ici là. Dans le cas de ce test, il suffit au sujet de comparer des images, certaines nouvelles et d’autres qu’il a déjà vues, sur un écran.

En étudiant la manière dont ces personnes font bouger leurs yeux, et comment ils regardent les nouvelles images par rapport à des images familières, il est ainsi possible de détecter des perturbations existant dans le fonctionnement de l’hippocampe, la partie du cerveau qui joue un rôle central dans la mémoire. Le test, existe déjà en deux versions différentes : l’une fonctionnant avec une caméra infrarouge et l’autre avec une simple souris d’ordinateur.

« Tous les êtres humains ont une préférence instinctive pour la nouveauté, et c’est un des éléments que nous testons », précise Elli Kaplan avant de conclure : « notre espoir est que d’ici 10 ans un traitement existe. On aurait juste à faire un test annuel et si on apprenait qu’on risquait de développer un Alzheimer, on pourrait faire quelque chose pour l’éviter ». À terme, la société à l’origine de ce projet espère le développer dans des applications pour téléphones ou tablettes.

Pourquoi sommes-nous devenus monogames ?

Comment l’humain s’est-il décidé à vivre en couple ? Pour éclaircir ce mystère, des chercheurs se sont intéressés au comportement de centaines d’espèces, afin de remonter aux racines de la monogamie. Car l’homme n’est pas le seul à préférer la vie à deux. Mais les résultats de deux études britanniques, relayés lundi 29 juillet par le New York Times (en anglais), divergent.

La monogamie, qui existe chez 90% des oiseaux, est plus rare chez les mammifères. En tout, une douzaine d’espèces choisissent leur partenaire à la vie à la mort. Parmi elles, les cygnes, certains loups, les dik-dik (petites antilopes) les gibbons et quelques grands oiseaux comme les aigles ou les albatros. D’autres pratiquent une monogamie plus souple, plus proche de celle des hommes. Francetv info remonte les différentes pistes envisagées pour expliquer la nôtre.

Pour éviter les infanticides

Si l’homme est un primate comme les autres, alors l’anthropologiste Christopher Opie, de l’University College de Londres (Royaume-Uni) est sur la bonne voie. Son équipe a examiné l’évolution sur 75 millions d’années de 230 espèces de primates, une famille où la monogamie est plus présente que chez la grande majorité des mammifères. Conclusion, publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (en anglais) : le risque d’infanticide a poussé les mâles de certaines espèces à protéger la mère de leur progéniture.

En effet, chez les mammifères, les mâles tuent parfois les petits qui ne sont pas les leurs. Ils agiraient de la sorte pour pouvoir s’accoupler avec la mère, qui cessant d’allaiter à la mort de son bébé, recommence à ovuler. C’est ce qui aurait poussé le géniteur à rester près d’elle, afin d’assurer la survie de ses héritiers.

Pour assurer la reproduction

De leur côté, Dieter Lukas et Tim Clutton-Brock, de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) ont étudié les habitudes de 2 545 espèces de mammifères sur 170 millions d’années. Ils ont constaté qu’à plusieurs reprises, certains passent de la vie en solitaire à la vie de couple.

Les chercheurs ont alors trouvé un point commun : la monogamie s’impose quand les femelles deviennent hostiles les unes envers les autres. Elles vivent alors éloignées, si bien qu’un mâle seul ne peut prétendre protéger plusieurs femelles de la convoitise des autres mâles. En restant auprès d’une seule femelle, il assure donc plus facilement sa reproduction, selon l’étude publiée dans la revue Science (en anglais).

A cause d’une hormone

Avant ces études menées sur les cousins plus ou moins proches de l’homme, des scientifiques avaient déjà cherché la raison de la monogamie chez le principal intéressé. Des chercheurs de l’université de Bonn (Allemagne) ont ainsi étudié l’effet de l’ocytocine. Une hormone qui, si elle ne crée pas la monogamie, permettrait toutefois de la faire durer, explique Rue89. L’ocytocine est parfois même appelée « hormone de l’amour » : plus une personne en sécrète, plus elle est attirée par une autre et plus elle s’y attache.

Mais l’ocytocine engendrerait, en sus, un attachement exclusif. Les scientifiques ont fait inhaler cette hormone à des hommes hétérosexuels, célibataires ou en couple, avant de leur présenter une femme jugée attirante. Ils ont ainsi constaté que les hommes en couple ayant pris une dose d’ocytocine maintenaient une distance plus importante (15 cm) avec cette femme que ceux qui n’avaient rien inhalé. « L’hormone n’inhibe pas l’attraction, mais elle empêche l’homme de s’approcher trop et de se montrer disponible pour un jeu de séduction », résume Rue89.

Sommes-nous vraiment monogames ?

Ces études comportent toutefois des limites. D’abord, elles ne portent que sur la modification du comportement des mâles. Or, ce qui semble justifié pour les animaux, qui doivent assurer la survie de l’espèce avant toute chose, ne l’est pas pour l’homme moderne, dont la reproduction n’est pas menacée.

En outre, les deux études britanniques réalisées sur des centaines d’espèces de mammifères ne peuvent, à elles seules, apporter une réponse à la monogamie humaine, estime Meg Barker, sexologue et professeure de psychologie au Royaume-Uni. « Si l’on remonte le temps et les cultures, on observe une grande diversité de relations, de structures et de règles », écrit-elle dans le Guardian (en anglais).

« Il y a davantage de sociétés polygames que monogames (…) et dans les sociétés monogames, la non-monogamie cachée ou le fait de connaître plusieurs relations monogames dans une vie sont en fait la norme », ajoute la psychologue. Et de citer l’exemple des couples libres, des familles recomposées ou encore des couples homosexuels, qui éloignent le comportement humain de la stricte monogamie de très rares espèces animales, où un mâle et une femelle sont ensemble jusqu’à ce que la mort les sépare.

[Source]

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