« Sauver des vies à la naissance »
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Le partenariat international Saving Lives at Birth a récemment annoncé les noms de 22 candidats qui recevront des subventions destinées à financer des moyens novateurs pour sauver la vie des mères et des nouveau-nés dans les pays en développement.

Au départ, plus de 400 candidatures, émanant des quatre coins du monde, ont été recensées. Sur ce nombre, 53 finalistes ont été invités à présenter leurs projets à Washington. Et 22 d’entre eux, plébiscités par le public qui a pu voter en ligne pour le projet de son choix, négocieront avec les investisseurs la somme qui leur sera accordée pour qu’ils mettent leurs projets à exécution.

Leurs noms ont été annoncés le 31 juillet lors de la clôture d’un forum de trois jours au siège de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), à Washington, où des innovateurs issus d’organismes à but non lucratif, d’universités et d’entreprises privées du monde entier, ont présenté leurs idées à des spécialistes du développement et à des investisseurs potentiels. Il s’agissait de la troisième série d’un concours annuel qui a pour titre : Sauver des vies à la naissance : un grand défi pour le développement (Saving Lives at Birth : A Grand Challenge for Development).

Selon le site Saving Lives at Birth, chaque année, 150.000 mères meurent en couches, 1,2 million de bébés sont mort-nés et 1,6 million de nouveau-nés décèdent dans les 48 heures suivant l’accouchement. Quand les femmes enceintes ont un accès limité à l’eau potable, aux services de transport, aux soins de santé et aux fournitures médicales ou encore à l’éducation en matière santé, leurs chances de survie – et celles de leur bébé – se trouvent grandement compromises.

Le partenariat Saving Lives at Birth regroupe l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le gouvernement de la Norvège, la fondation Bill & Melinda Gates, le gouvernement du Canada et le département du Royaume-Uni pour le développement international.

Les 22 groupes dont les idées novatrices ont été retenues sont les suivants :

• L’ONG Africare/Sénégal, à Dakar, pour l’intégration des services communautaires par le biais de la mise en place de la téléphonie mobile et de la télémédecine afin d’améliorer l’accès aux soins prénatals.

• BILIMETRIX SRL, de Trieste, en Italie, pour un projet de diffusion d’un test rapide et peu coûteux de dépistage de l’hyperbilirubinémie, une forme souvent mortelle de lésions cérébrales provoquées par une jaunisse grave.

• Bioceptive Inc., de la Nouvelle-Orléans, pour son applicateur bon marché et réutilisable de dispositif intra-utérin, lequel simplifie l’usage de cette méthode de contraception et la rend plus sûre.

• Convergent Engineering Inc., de Newberry, en Floride, pour son système bon marché, facile à utiliser et portatif de détection précoce des signes de pré-éclampsie.

• Dimagi Inc. de Cambridge, au Massachusetts, pour un système de distribution « open source » qui intègre la technologie mobile et de localisation GPS afin d’accélérer la fourniture des soins médicaux dans les zones difficiles d’accès.

• Duke University, à Durham, en Caroline du Nord, pour la poche Pratt, une petite pochette qui stocke à domicile les médicaments antirétroviraux contre le sida pendant un an. Cette pochette est destinée à être utilisée dans le cadre de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

• Emory University, à Atlanta, pour un patch micro-aiguille qui facilite l’administration des vaccins contre la grippe et le tétanos aux femmes enceintes et aux enfants.

• Le Centre de recherche épidémiologique en santé sexuelle et reproductive à Guatemala, pour une approche intégrée capable de réduire la mortalité maternelle et périnatale par le biais de la formation et de l’amélioration de la gestion des soins de santé.

• Harvard College, de Boston, pour un moniteur de poche des signes vitaux permettant un diagnostic rapide chez les nouveau-nés fragiles et malades.

• JustMilk, de l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni, pour un moyen peu coûteux d’administrer des médicaments et des nutriments lors de l’allaitement : des comprimés solubles sont placés dans une téterelle spécialement modifiée.

• La faculté des sciences et de la technologie de l’Université de Mbarara à Mbarara, en Ouganda, pour un appareil de réanimation infantile qui prévient les professionnels de santé de la possibilité d’asphyxie à la naissance ou dans le cas d’une naissance prématurée.

• Le Massachusetts General Hospital, à Boston, pour les dispositifs de tamponnement utérin dans le cadre du traitement de l’hémorragie post-partum.

• Nanobiosym Inc., à Cambridge, au Massachusetts, pour une plate-forme qui permet le diagnostic mobile rapide et précis du VIH et, partant, la mise en place rapide d’un traitement antirétroviral afin de réduire la mortalité infantile liée au VIH.

• Le centre hospitalier pour enfants Nationwide de Columbus, dans l’Ohio, pour un test peu coûteux de dépistage précoce de la pré-éclampsie, à partir d’une analyse d’urine au moyen de bandes de papier, afin de réduire la morbidité et la mortalité imputables à cette complication de la grossesse.

• L’Oregon Health and Science University de Portland, dans l’Oregon, pour un applicateur équipé d’une mini-éponge et utilisé dans le cadre du traitement de l’hémorragie du post-partum.

• Population Services International, de Washington, pour un applicateur qui permet l’utilisation de dispositifs intra-utérins dès le début du post-partum, et ce pour accroître le recours à la contraception.

• Program for Appropriate Technology in Health, de Seattle, pour un comprimé d’ocytocine à dissolution rapide à prendre par voie orale, résistant à la chaleur, à prescrire dans le traitement des hémorragies du post-partum.

• Program for Appropriate Technology in Health, cette fois pour un gel de sulfate de magnésium qui simplifie le traitement de la pré-éclampsie et de l’éclampsie.

• L’Université du Wisconsin à Madison, dans le Wisconsin, pour une souche de Lactobacillus casei qui permet la production à domicile de produits laitiers enrichis en bêta-carotène destinés aux mères à risque.

• L’Université de Melbourne, en Australie, pour un concentrateur d’oxygène fonctionnant sans électricité et à faible coût, capable de fournir de l’oxygène, de manière provisoire, aux nouveau-nés.

• L’Université de Toronto au Canada, pour un pré-mélange de fer encapsulé par pulvérisation et destiné à être fixé aux feuilles de thé. L’objectif est de réduire la carence en fer chez les femmes enceintes.

• L’Université de Valence, en Espagne, pour des bandelettes de dépistage précoce et rapide de la septicémie pendant la grossesse et l’accouchement, à utiliser sur place.

En 2012, les États-Unis se sont engagés avec l’UNICEF et les gouvernements de l’Inde et de l’Éthiopie à mettre fin aux décès évitables d’enfants en l’espace d’une génération.

Kathryn McConnell

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