Archives de catégorie : DOSSIERS

Mort prématurée : les effets néfastes des antibiotiques

Mort prématurée : les effets néfastes des antibiotiques

Le 30 mars 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de la School of Public Health à Havard, aux États-Unis, prendre fréquemment des antibiotiques augmenterait le risque de mort prématurée. Explications.

Rendre certaines bactéries plus résistantes

Les campagnes de sensibilisation contre la consommation excessive et inappropriée d’antibiotiques se multiplient et pourtant les Français ont conservé de très mauvaises habitudes. Selon un rapport de l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), daté de décembre dernier, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suède en consomment moitié moins, et se portent aussi bien que la France.

Il faut bien comprendre que les antibiotiques sont très efficaces pour combattre certaines bactéries mais, en France, 2 ordonnances sur 3 concernent des bronchites, bronchiolites ou autres affections des voies respiratoires, qui sont des maladies virales. Mal utilisés, les antibiotiques peuvent être néfastes pour la santé : ils peuvent rendre certaines bactéries plus résistantes et entraîner des morts prématurées.

Altérer l’espérance de vie

C’est en tout cas ce qu’avancent des chercheurs américains dans une étude. « Les antibiotiques dérèglent la flore intestinale, un phénomène responsable de nombreux troubles pouvant altérer l’espérance de vie comme des troubles cardiovasculaires ou même certains cancers », a fait savoir le Dr Lu QI, épidémiologiste qui a participé à ces travaux, dans les colonnes du Dailymail.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi plus de 37.000 femme âgée de plus de 60 ans, entre 2004 et 2012. Celles qui avaient pris des antibiotiques pendant plus de 2 mois, ont vu leur risque de mort prématurée augmenter, toute cause confondue, sauf cancer. Le risque de décès par crise cardiaque augmentait même de 58%. Si toutefois vous aviez besoin d’antibiotiques, pensez à bien respecter la posologie et la durée du traitement.  

Marine Rondot

Lire aussi : 7 choses à savoir sur les antibiotiques

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Le corps humain pourrait compter un organe supplémentaire

Le corps humain pourrait compter un organe supplémentaire

Le 29 mars 2018.

En publiant les résultats de leur étude sur ce qui pourrait être le 80ème organe du corps humain, des chercheurs américains viennent sans doute d’offrir une nouvelle arme à la lutte contre le cancer.

Un organe pour protéger le corps humains de certains chocs

Jusqu’à présent, la science considère que le corps humain est constitué de 79 organes. Mais les récentes découvertes de chercheurs américains pourraient amener la médecine à reconsidérer ce chiffre pour apporter un 80ème organe à cette liste. Ce dernier, baptisé « interstitium », se situerait en dessous de la peau, mais également autour des poumons, des voies digestives ou encore du système circulatoire.

Il serait composé d’une couche de tissus dans laquelle se trouverait de micro compartiments remplis de liquide. Ces derniers pourraient jouer le rôle d’amortisseurs afin d’adoucir certains chocs contre les organes qu’ils protègent.

Une nouvelle avancée dans la lutte contre le cancer

Jusqu’à présent, les médecins connaissaient l’existence de cette couche de tissu, mais ils ignoraient la présence des compartiments de liquide. Les techniques d’observation utilisées aujourd’hui ont en effet l’inconvénient de détruire ces sortes de « bulles » avant que le tissu examiné n’arrive sous le microscope. Mais grâce à une nouvelle technique, couramment appelée « endomicroscopie confocale », les scientifiques ont pu observer, sans l’abîmer, ce nouvel organe (ce nouveau statut n’est cependant pas encore officiel).

Cette avancée scientifique pourrait être beaucoup plus importante que le simple ajout d’un organe à la liste de ceux qui composent le corps humain. L’interstitium représenterait en effet une véritable avancée dans la lutte contre le cancer. Ces bulles de liquide pourraient jouer un rôle non-négligeable dans la circulation des cellules cancéreuses dans le corps et cette connaissance supplémentaire pourrait donc aider les médecins à mieux anticiper le développement de la maladie. S’il était échantillonné et analysé, le liquide contenu dans les compartiments de l’interstitium pourrait par ailleurs offrir de nouvelles possibilités de diagnostic.

Gaëlle latour

À lire aussi Quels sont les organes les plus greffés ?

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AVC : les effets néfastes de la solitude

AVC : les effets néfastes de la solitude

Le 28 mars 2018.

Dans une étude publiée dans la revue médicale Heart, des chercheurs finlandais expliquent que la solitude augmenterait le risque de mourir d’une crise cardiaque.

La solitude nuit à la santé

Et si vivre isolé était mauvais pour la santé ? C’est ce qu’avancent des chercheurs dans une récente étude. Selon ces travaux, le fait de vivre isolé augmente considérablement le risque de mourir d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont suivi 479.000 Britanniques, et les ont interrogés sur leur sentiment de solitude et leur degré d’isolement social.

On sait que vivre seul pousse les personnes âgées à prendre d’autres risques pour le cœur, comme le tabac, une alimentation déséquilibrée, un manque d’activité physique. Or, pour réaliser ces travaux, les chercheurs ont étudié uniquement l’impact de l’isolement sur la santé. En excluant ces autres risques, ils ont constaté que vivre seul augmentait la mortalité de 32% après un infarctus ou un AVC.

Comment aider les personnes seules ?

« L’isolement social et le sentiment de solitude sont associés à un risque plus élevé d’infarctus grave du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral », notent les auteurs de ces travaux. « L’isolement social semble rester un facteur de risque de mortalité indépendant après un infarctus ou un AVC ». Si on ajoute les mauvaises habitudes des personnes seules ainsi que leur éventuelle mauvaise santé mentale, on réalise combien l’isolement peut être nocif.

Il semblerait que la Première ministre britannique Theresa May ait bien conscience de ces enjeux, puisqu’elle a annoncé en janvier dernier la nomination d’une secrétaire d’État chargée des personnes isolées. En 2016, une étude du Crédoc pour la Fondation de France révélait qu’un Français sur dix souffrait de solitude. Vous avez dans vos connaissances une personne qui est souvent isolée ? C’est le moment ou jamais de l’appeler ou de lui rendre visite…

Marine Rondot

À lire aussi : La solitude serait inscrite dans notre patrimoine génétique  

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Les traitements anti-tabac bientôt intégralement remboursés

Les traitements anti-tabac bientôt intégralement remboursés

Le 27 mars 2018.

Le gouvernement vient de rendre public son plan de prévention santé. Parmi les différentes mesures présentées : le remboursement intégral des traitements anti-tabac.

Fini le forfait de remboursement à 150 € par an

Les conséquences du tabac sur la santé finissent par coûter très cher à l’État. Il est donc nécessaire, selon le gouvernement, d’aider un maximum de Français à arrêter de fumer. Dans son plan prévention santé, dévoilé lundi 26 mars, il envisage ainsi de rembourser intégralement les traitements anti-tabac comme n’importe quel médicament. Cette mesure remplacera le remboursement de 150 € par an des substituts nicotiniques prescrits sur ordonnance.

L’objectif du ministère de la Santé est de « lever les freins liés à l’avance de frais systématique » mise en place avec le forfait de 150 €, pour inciter davantage de fumeurs à arrêter la cigarette. « Ce mouvement est progressif car il implique une démarche des laboratoires », explique le document délivré par le gouvernement. « Un premier produit sera inscrit dès cette semaine au remboursement ».

Une offensive du gouvernement contre le tabac

Et la ministre de la Santé de rappeler que le tabac est une « source majeure de cancers, de maladies cardio-vasculaires et d’insuffisances respiratoires », « responsable de 73 000 décès chaque année ». Actuellement, on ne compte plus que 13 millions de fumeurs en France et la moitié d’entre eux souhaite arrêter. Cette aide devrait les y aider. Il s’agit d’une véritable offensive de la part du gouvernement.

L’exécutif a en effet décidé également de s’attaquer au prix des paquets de cigarettes. Le 1er mars dernier, une nouvelle augmentation d’un euro a été mise en place, portant le prix du paquet à environ 8 €. Le gouvernement n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin : d’ici novembre 2020, son prix devrait être d’environ 10 €. Les fumeurs n’ont désormais plus aucune excuse pour renoncer à arrêter. 

Marine Rondot

À lire aussi : Tabac : des conseils pour arrêter

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Sidaction : plus de dons cette année

Sidaction : plus de dons cette année

Le 26 mars 2018.

La générosité des Français ne faiblit pas. L’édition 2018 du Sidaction a permis de récolter 4,4 millions d’euros. C’est plus qu’en 2017.

4,4 millions d’euros de promesses de dons

Selon les organisateurs du l’édition 2018 du Sidaction, l’événement caritatif annuel, relayé à la radio et la télévision, a permis de récolter 4,4 millions d’euros de promesses de dons. L’année dernière, les promesses de dons s’étaient élevées à 4,07 millions d’euros. Il y aurait eu « un don exceptionnel d’un grand donateur », a précisé l’association Sidaction dans un communiqué. Mais on ne connaît pas le montant de ce don.

L’association a ajouté que ces dons serviront « à des programmes de recherche et de soins et à des programmes associatifs de prise en charge et d’aide aux malades, en France et à l’international ». En 2017, grâce à eux, 34 projets ont été soutenus en recherche fondamentale, clinique et sociale ; 35 programmes ont été menés dans 18 pays et 125 projets d’aide aux malades et de prévention ont été mis sur pied.

Ne pas lâcher la pression !

Ces promesses de dons sont très encourageantes pour les organisateurs, qui craignaient un désintérêt du grand public à cause des « fake news » qui circulent sur le virus notamment sur les réseaux sociaux. Il s’agissait également de la première édition sans Pierre Bergé, qui avait créé l’association et qui est décédé en septembre dernier. Il a été remplacé par Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine en 2008.

« Il y a eu un balancier, il y a eu une génération nourrie de la peur du sida dans les années 80, quand le sida est apparu, avec une angoisse autour de la sexualité et ça a été très dur pour cette jeunesse », a commenté la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sur France Info. « Je pense qu’on a relâché la pression de l’information, le balancier a été trop loin : il n’y a pas suffisamment d’éducation aujourd’hui sur ce qu’est le sida ».

Marine Tertrais

À lire aussi : Aux États-Unis, des chercheurs parviennent à guérir des souris du sida  

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Hélène Baribeau : « Ménager la chèvre et manger le chou »

Changer son alimentation pour être en bonne santé

Dans ce livre très complet sur l’alimentation végétale peu transformée, paru aux Editions de la Semaine, les nutritionnistes Hélène Baribeau et Marjolaine Mercier font le point sur cette façon optimale de s’alimenter pour augmenter ses chances de vivre longtemps, en santé et sans médicament !

Grâce à la science et aux secrets de longévité de certaines populations, nous savons que prévenir et même renverser certaines maladies ne relèvent plus de la fiction, et que les changements à apporter à son alimentation sont à la portée de tous. 

S’appuyant sur les plus récentes études scientifiques sur le sujet, les auteures proposent des pistes pour augmenter sa consommation de végétaux et offrent de savoureuses recettes qui les mettent de l’avant.

Bref, cet ouvrage invite le lecteur à faire un voyage végétal motivant !

Les auteurs

Hélène Baribeau

Détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en nutrition, Hélène Baribeau est auteure de trois autres best-sellers. Depuis maintenant 20 ans, elle participe à des émissions de télévision et de radio en tant que chroniqueuse en nutrition. Elle pratique dans la ville de Québec, à Sainte- Foy, où elle reçoit notamment une clientèle désirant améliorer sa santé, perdre du poids ou initier un virage vers le végétarisme ou le végétalisme.

Marjolaine Mercier

Marjolaine Mercier est détentrice d’un baccalauréat en nutrition et d’un certificat en psychologie. Elle est aussi conférencière et fondatrice des Cliniques M Nutrition sur la Rive-Sud de Montréal, où sont offerts des services de consultation en nutrition pour la prévention et le traitement de problèmes de santé, de troubles alimentaires et de gestion du poids, entre autres. Étant elle-même végétalienne, elle accompagne à leur rythme les gens qui souhaitent adopter partiellement ou complètement l’alimentation végétale.

Découvrir le livre sur le site des Editions de la Semaine.

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Le squelette baptisé Ata n'est pas un extraterrestre

Le squelette baptisé Ata n'est pas un extraterrestre

Le 23 mars 2018.

On a cru pendant quelque temps que ce tout petit squelette qui ressemblait à un alien était celui d’un extraterrestre. Les recherches ont établi qu’il s’agissait d’une petite fille atteinte d’un syndrome rare.

La fin des recherches autour du squelette d’Ata

Ce tout petit squelette d’à peine quinze centimètres de long a été retrouvé le 19 octobre 2003 derrière une église abandonnée du désert d’Atacama au Chili. Au début, les défenseurs de la théorie de la présence d’extraterrestre sur Terre soutenaient le fait que ce squelette était celui d’un alien. 

À la fin de l’année 2012, les scientifiques de l’université de Stanfort aux États-Unis, ont exclu cette hypothèse car l’ADN prélevé sur ce tout petit corps correspondait à celui d’un humain et plus particulièrement d’une fillette. Restait à savoir si elle avait vécu et et combien de temps.

Un foetus momifié

Les derniers résultats de la science ont été publiés le 22 mars et permettent de clore les recherches autour de cet étrange squelette momifié. L’analyse génétique a montré plusieurs mutations rares associées au nanisme, aux malformations et à un vieillissement prématuré. Les os n’appartiennent pas à une fillette de 6 ou 8 ans comme ils le pensaient auparavant mais bien à un bébé mort-né ou décédé juste après sa naissance. 

On sait même grâce à l’analyse complète du génome, que cette fillette est originaire de l’île de Chiloé au Chili. Les chercheurs espèrent que cette découverte pourra faire avancer la science sur la question des traitements des personnes souffrant de problèmes osseux. Pour le moment le squelette rejoint son pays d’origine et sera peut-être enterré selon les coutumes locales.

Maylis Choné

Lire aussi : Prenez soin de vos os!

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Du dioxyde de titane détecté dans des médicaments

Le 23 Mars 2018.

Selon une enquête de nos confrères du magazine 60 millions de consommateurs, on trouverait des nanoparticules dans des médicaments très utilisés en automédication. Explications.

Des nanoparticules dans l’Efferalgan et le Spasfon

Des nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2) ont été détectés dans plusieurs médicaments. C’est ce que révèle le magazine 60 millions de consommateurs dans une enquête. Selon ces travaux, on en trouverait dans l’Efferalgan, le Spasfon, le Zyrtecset utilisé en cas d’allergies, le Nurofen et le Doliprane pour enfants.

« Plus surprenant, on trouve dans la liste une spécialité pharmaceutique contre l’insomnie à base de plantes », expliquent les experts. Le médicament en question est l’Euphytose. Selon ces travaux, dans une boîte d’Efferalgan 1g de 8 comprimés, on trouverait pas moins de 20% des particules de TiO2 sous forme nano, c’est-à-dire 50.000 fois plus petites qu’un cheveu. Mais ces particules sont-elles dangereuses pour la santé ?

Informer le consommateur

Le véritable problème c’est que l’on ne sait pas encore quelles peuvent être les conséquences à long terme de ces nanoparticules pour l’organisme. Certaines études ont montré qu’elles pouvaient avoir un effet inflammatoire pulmonaire ou affaiblir le système immunitaire, mais cela doit être confirmé. Ce qu’il faudrait cependant, selon 60 millions de consommateurs, c’est informer les patients de leur présence dans les médicaments.

Or, sur la boîte des médicaments incriminés, ou sur leurs notices, la présence de ces nanoparticules de dioxyde de titane « n’apparaît jamais ». « Profitant de l’absence totale d’encadrement concernant l’étiquetage des nanoparticules dans les médicaments, les fabricants se gardent bien de fournir cette information devenue plus que sensible », note le magazine. Et de demander une mention obligatoire dans les médicaments, « comme c’est le cas dans les cosmétiques »

Marine Rondot

Automédication : attention certains médicaments sont dangereux !

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Bientôt une pilule contraceptive pour les hommes ?

Une pilule contraceptive masculine est actuellement à l’étude par des chercheurs américains. Elle aurait l’avantage de bloquer la production de spermatozoïdes sans donner d’effets secondaires.

Une molécule efficace dès 28 jours de prise

Et si c’était au tour des hommes de prendre la pilule ? Ce que de nombreuses femmes espéraient est en passe de devenir réalité, si l’on en croit les premiers tests effectués par des chercheurs de l’université de Washington, aux États-Unis. Selon leurs conclusions, publiées dans la revue Endocrine Society, une molécule, baptisée « diméthandrolone undécanoate » (DMAU) aurait la capacité de rendre temporairement les hommes stériles.

Pour appuyer ces conclusions, ces chercheurs ont présenté les résultats d’une étude effectuée sur cent hommes âgés de 18 à 50 ans. Ces derniers ont été divisés en trois groupes et chaque groupe a testé un dosage différent de cette molécule. La plus haute dose testée (400 mg) a montré son efficacité, au bout de 28 jours de prise, pour réduire les niveaux de testostérone ainsi que de deux hormones indispensables à la fabrication des spermatozoïdes.

Une étude plus approfondie pour confirmer ces bons résultats

Au cours de leur étude, les auteurs ont également cherché d’éventuels effets secondaires. Et contrairement à de précédents moyens de contraception orale, cette pilule n’aurait aucun effet indésirable majeur. Chez quelques individus cependant, une perte de bon cholestérol et une prise de poids ont été soulignées.

Selon un sondage mené par le CSA en 2012, et relayé par 20 Minutes, 61 % des hommes se disent prêts à prendre quotidiennement une pilule comme moyen de contraception. Reste à savoir si cette dernière pilule convaincra les autorités sanitaires. Une étude plus approfondie est actuellement en cours.

Une vidéo pour se mettre dans la tête d’un schizophrène

Un film de quelques minutes pour mieux comprendre la schizophrénie. Les Journées de la schizophrénie invitent les internautes à se plonger dans la tête d’une personne atteinte de ce trouble mental qui touche des centaines de milliers de personnes en France.

Grâce à une vidéo, l’internaute se plonge dans la tête d’un schizophrène

« On a tous un côté décalé ». C’est le slogan choisi par les Journées de la schizophrénie qui, pour la 15ème édition, ont lancé une campagne digitale dite « immersive » qui vise à mieux faire connaître cette maladie au grand public. Et c’est principalement grâce à une vidéo originale que les Journées de la schizophrénie veulent atteindre leur objectif.

Diffusée en ligne, cette expérience interactive invite l’internaute à se mettre dans la tête d’une personne schizophrène. Plongé dans le décor d’un repas de famille, il suit Antoine, un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui présente les membres de sa famille. En touchant simplement sa barre d’espace, il peut percevoir les sentiments confus d’Antoine lorsqu’il était en crise, et passer instantanément d’un état à l’autre, en maintenant ou en relâchant la barre. Le « Antoine qui bénéficie d’un suivi thérapeutique » décrit les manies, travers et excès de sa famille de façon humoristique quand le « Antoine sans suivi thérapeutique » voit des personnages malveillants et dangereux pour lui.

660.000 schizophrènes en France

L’autre objectif de cette campagne, et de cette vidéo, est également de permettre à chacun de détecter les signes de la maladie chez un proche qui en serait atteint sans avoir été diagnostiqué. « La schizophrénie est particulièrement invalidante pour les malades et leurs proches. Détecter tôt les premiers signes, c’est permettre à ceux qui en souffrent d’être traités et ainsi de vivre une vie satisfaisante. À cet effet, la famille et l’entourage jouent un rôle central », souligne Jean-Christophe Leroy, président de l’Association internationale des Journées de la Schizophrénie, dans un communiqué.

La schizophrénie touche aujourd’hui 660.000 personnes en France, soit 1 personne sur 100. Cette maladie mentale est considérée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une des 10 maladies entraînant le plus d’invalidité.