Archives de catégorie : DOSSIERS

Pour en finir avec le «finis ton assiette»

Une experte en nutrition familiale rappelle dans le New York Times que faire grandir ses enfants au son de «Finis ton assiette» (voire de «Finis ton assiette, y a des enfants qui meurent de faim dans le monde») est loin de leur être bénéfique.

Ces principes alimentaires parfois solidement ancrés dans les familles –ou chez les pions à la cantine– vont contre la santé des enfants, comme plusieurs études l’ont montré.

En 1987, une chercheuse de l’université de Penn State s’est aperçue que les enfants à qui l’on demandait de se concentrer sur les signaux externes du fait de manger (comme la nourriture présente sur leur assiette) mangeaient davantage de nourriture après un repas fort en calories que ceux concentrés sur des signaux internes (la sensation de faim par exemple). Dans une étude de 1999, les adultes obèses se souvenaient de davantage de règles liées à la nourriture que les non-obèses, avec comme règle la plus commune celle du «finis ton assiette».

A l’inverse, dans une étude de janvier 2013, des chercheuse de l’université du Minnesota ont trouvé que les jeunes adultes qui mangeaient en fonction de leur faim et de leur sensation de satiété avaient un indice de masse corporelle moins élevé que ceux qui ne le faisaient pas, et avaient également moins tendance à souffrir de désordres alimentaires. Les jeunes femmes qui écoutaient leurs corps pour se nourrir avaient moins tendance à faire des régimes et à manger de manière compulsive.

Ces études sont d’autant plus intéressantes qu’une autre, datant de 2006, a montré que les jeunes enfants avaient une capacité d’auto-régulation énergétique. Autrement dit, ils ont une capacité innée pour réguler leur consommation de nourriture. Les encouragements à trop manger –«finis ton assiette»– et ceux à trop se limiter ont des effets négatifs sur cette capacité innée.

MaryAnne Jacobson souligne dans le New York Times que «finis ton assiette» n’est pas le seul réflexe problématique: insister pour que les enfants mangent d’abord leurs fruits et/ou leurs légumes, ou les récompenser quand ils mangent sain (du type «si tu manges tes épinards t’auras du gateau») n’aide pas non plus.

«Cette stratégie fait que les enfants ont moins tendance à (intrinsèquement) préférer les aliments sains et rend les sucreries encore plus désirables.»

N’allez pas croire pour autant qu’elle encourage ainsi le gachis, une des raisons parfois avancées par les parents pour justifier le principe de finir son assiette. Elle explique dans les commentaires de son article encourager les parents à poser les plats de nourriture sur la table et à laisser tout le monde se servir ou décider de la quantité qui leur est servie (et réutiliser ensuite les restes).

Three cleaned plates / Ozmafan via Flickr CC License By

C.D.

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Les femmes «adultes» 11 ans avant les hommes

Être un éternel adolescent ne serait plus un syndrome réservé à quelques individus, selon ce que l’on comprend des chiffres rapportés par le Daily Mail britannique, qui dévoile une étude fascinante sur le sujet.

C’est à la suite d’un sondage commandé par la chaêne de télé Nickelodeon UK et la mise en place d’une étude sur la maturité masculine qu’on en est arrivé à faire une moyenne d’âge où les hommes deviendraient enfin «matures».

Le problème, c’est que la moyenne finale est de… 43 ans! Onze ans de plus que leurs copines et que les autres membres de la gent féminine, qui atteindraient ce palier autour de 32 ans.

Parions que nos douces ne manqueront pas de nous souligner leur «victoire»!

Si les hommes ne semblent pas se soucier particulièrement du phénomène, les femmes semblent en avoir long à dire sur le sujet, elles qui affirment dans une proportion d’une sur quatre «devoir prendre toutes les décisions».

Trois femmes sur 10 disent avoir mis fin à une relation pour cause d’«immaturité chronique».

Bien entendu, l’étude ne prend pas en considération les aspirations de chacun, et par conséquent la volonté des individus sondés à devenir «matures».

Pourquoi sommes-nous devenus monogames ?

Comment l’humain s’est-il décidé à vivre en couple ? Pour éclaircir ce mystère, des chercheurs se sont intéressés au comportement de centaines d’espèces, afin de remonter aux racines de la monogamie. Car l’homme n’est pas le seul à préférer la vie à deux. Mais les résultats de deux études britanniques, relayés lundi 29 juillet par le New York Times (en anglais), divergent.

La monogamie, qui existe chez 90% des oiseaux, est plus rare chez les mammifères. En tout, une douzaine d’espèces choisissent leur partenaire à la vie à la mort. Parmi elles, les cygnes, certains loups, les dik-dik (petites antilopes) les gibbons et quelques grands oiseaux comme les aigles ou les albatros. D’autres pratiquent une monogamie plus souple, plus proche de celle des hommes. Francetv info remonte les différentes pistes envisagées pour expliquer la nôtre.

Pour éviter les infanticides

Si l’homme est un primate comme les autres, alors l’anthropologiste Christopher Opie, de l’University College de Londres (Royaume-Uni) est sur la bonne voie. Son équipe a examiné l’évolution sur 75 millions d’années de 230 espèces de primates, une famille où la monogamie est plus présente que chez la grande majorité des mammifères. Conclusion, publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (en anglais) : le risque d’infanticide a poussé les mâles de certaines espèces à protéger la mère de leur progéniture.

En effet, chez les mammifères, les mâles tuent parfois les petits qui ne sont pas les leurs. Ils agiraient de la sorte pour pouvoir s’accoupler avec la mère, qui cessant d’allaiter à la mort de son bébé, recommence à ovuler. C’est ce qui aurait poussé le géniteur à rester près d’elle, afin d’assurer la survie de ses héritiers.

Pour assurer la reproduction

De leur côté, Dieter Lukas et Tim Clutton-Brock, de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) ont étudié les habitudes de 2 545 espèces de mammifères sur 170 millions d’années. Ils ont constaté qu’à plusieurs reprises, certains passent de la vie en solitaire à la vie de couple.

Les chercheurs ont alors trouvé un point commun : la monogamie s’impose quand les femelles deviennent hostiles les unes envers les autres. Elles vivent alors éloignées, si bien qu’un mâle seul ne peut prétendre protéger plusieurs femelles de la convoitise des autres mâles. En restant auprès d’une seule femelle, il assure donc plus facilement sa reproduction, selon l’étude publiée dans la revue Science (en anglais).

A cause d’une hormone

Avant ces études menées sur les cousins plus ou moins proches de l’homme, des scientifiques avaient déjà cherché la raison de la monogamie chez le principal intéressé. Des chercheurs de l’université de Bonn (Allemagne) ont ainsi étudié l’effet de l’ocytocine. Une hormone qui, si elle ne crée pas la monogamie, permettrait toutefois de la faire durer, explique Rue89. L’ocytocine est parfois même appelée « hormone de l’amour » : plus une personne en sécrète, plus elle est attirée par une autre et plus elle s’y attache.

Mais l’ocytocine engendrerait, en sus, un attachement exclusif. Les scientifiques ont fait inhaler cette hormone à des hommes hétérosexuels, célibataires ou en couple, avant de leur présenter une femme jugée attirante. Ils ont ainsi constaté que les hommes en couple ayant pris une dose d’ocytocine maintenaient une distance plus importante (15 cm) avec cette femme que ceux qui n’avaient rien inhalé. « L’hormone n’inhibe pas l’attraction, mais elle empêche l’homme de s’approcher trop et de se montrer disponible pour un jeu de séduction », résume Rue89.

Sommes-nous vraiment monogames ?

Ces études comportent toutefois des limites. D’abord, elles ne portent que sur la modification du comportement des mâles. Or, ce qui semble justifié pour les animaux, qui doivent assurer la survie de l’espèce avant toute chose, ne l’est pas pour l’homme moderne, dont la reproduction n’est pas menacée.

En outre, les deux études britanniques réalisées sur des centaines d’espèces de mammifères ne peuvent, à elles seules, apporter une réponse à la monogamie humaine, estime Meg Barker, sexologue et professeure de psychologie au Royaume-Uni. « Si l’on remonte le temps et les cultures, on observe une grande diversité de relations, de structures et de règles », écrit-elle dans le Guardian (en anglais).

« Il y a davantage de sociétés polygames que monogames (…) et dans les sociétés monogames, la non-monogamie cachée ou le fait de connaître plusieurs relations monogames dans une vie sont en fait la norme », ajoute la psychologue. Et de citer l’exemple des couples libres, des familles recomposées ou encore des couples homosexuels, qui éloignent le comportement humain de la stricte monogamie de très rares espèces animales, où un mâle et une femelle sont ensemble jusqu’à ce que la mort les sépare.

[Source]

Mangez des fruits! (et pas que des pommes)

On le sait, notre régime alimentaire accorde une place beaucoup trop importante aux produits sucrés. Pour y remédier, vous serez peut-être tentés de réduire votre consommation de fruits. Grave erreur! Comme le rappelle un article récemment publié dans le Journal of the American Medical Association, relayé par le New York Times, les fruits, contrairement à d’autres aliments sucrés, présentent d’importants atouts nutritionnels.

Les fruits entiers contiennent en effet des antioxydants, des bons nutriments et des fibres, qui provoquent une sensation de satiété et offrent une quantité d’autres avantages:

«Quand vous croquez dans une pomme, par exemple, les fibres contenues dans le fruit permettent de ralentir l’absorption de fructose, le principal sucre dans la plupart des fruits.»  

Ainsi, quatre pommes peuvent contenir la même quantité de sucre que 680 grammes de soda, mais le taux d’absorption lent évite les poussées de sucre dans le sang, et donc les risques de diabète.

Pour le docteur David L. Katz, directeur d’un centre de recherche de l’Université de Yale, il ne faut pas hiérarchiser les fruits, mais en consommer la plus grande variété possible. Il recommande de «manger l’arc en ciel», dans la mesure où les différentes couleurs de fruits correspondent à différents types d’antioxydants et de nutriments.

Comment faire concrètement pour manger l’arc en ciel au quotidien? L’idéal, c’est de manger des fruits frais entiers. A défaut, des fruits secs non sucrés, et en dernier recours des jus de fruits. Attention, comme on vous l’expliquait dans notre article sur comment manger cinq fruits et légumes par jour, un verre de jus aura beau contenir une banane et deux oranges il ne vaut qu’une portion de fruits selon notre Programme National Nutrition Santé .

Et encore, seulement s’il s’agit d’un «pur jus» ou d’un jus pressé. Par exemple, le Tropicana Pure Premium Pommes Pressées 100% pur jus, ça compte. Le jus de pomme Helior à base de jus de pomme concentré, ça compte pas.

En outre, «les fruits et les légumes ne sont pas sensés venir en plus de l’alimentation habituelle, mais s’y intégrer en remplaçant d’autres éléments».

Allez, lâchez ce Mars… prenez une pêche!

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Rester sexuellement actif permet de vivre mieux et plus longtemps

Il est des études médicales qui sont plus agréables que d’autres à rapporter. Ainsi en est-il de ce travail écossais dont on ne résiste pas à donner d’emblée la conclusion chiffrée: les couples qui ont des rapports sexuels trois fois par semaine gagnent entre quatre et sept ans par rapport à ceux qui ont une sexualité moins active. Conclusion plus générale, à méditer: «La sexualité ne devrait pas être l’apanage des plus jeunes» et la société devrait avoir une attitude plus favorable à l’activité sexuelle chez les personnes âgées en raison des nombreux bénéfices qu’elle peut apporter.

Ce travail a été présenté par le Dr David Weeks, chef honoraire du département de psychologie du Royal Edinburgh Hospital, lors de la conférence annuelle consacrée à la psychologie des personnes âgées de la British Psychological Society, organisée à Colchester (Essex) au début du mois de juillet.  

Il s’agit là d’un travail on ne peut plus pragmatique mené auprès de 3.500 volontaires. L’auteur s’est intéressé à établir la synthèse de tous les bénéfices biologiques et corporels associés à une sexualité concrètement active. Et ces bénéfices sont plus nombreux encore que ce que l’on pourrait croire: exercice en aérobie, impact positif sur les fonctions cardiovasculaires ainsi que sur la réactivité du système immunitaire et aide au maintien du poids (en stimulant l’activité de certains enzymes dans les tissus graisseux).

Et ce n’est pas tout: élimination des toxines via la sudation-transpiration avec accélération du renouvellement des tissus cutanés, sans oublier la régulation des troubles de l’humeur (par l’intermédiaire de l’hormone sexuelle ocytocine –qui serait par ailleurs impliquée dans la fidélité) et la réduction des épisodes de stress négatif (par l’intermédiaire de la libération des endorphines). Et cette liste n’est pas close. Des recherches en cours suggèrent notamment également qu’une sexualité active pourrait permettre d’augmenter les niveaux de testostérone.

Deux orgasmes masculins par semaine

Fort de près de quarante années de pratique clinique et de recherches, le Dr Weeks a rappelé que de précédentes études avaient déjà suggéré que la sexualité était de nature à augmenter l’espérance de vie. C’est notamment le cas d’une étude galloise de 1997 concernant les facteurs de risque cardiovasculaire: elle concluait à des taux de mortalité inférieurs de 50% chez les hommes ayant (en moyenne) un minimum de deux orgasmes hebdomadaires.

En 2011 une étude présentée à Boston dans le cadre du 64e congrès scientifique de la Société américaine de gérontologie avait établi qu’une activité sexuelle régulière constituait un facteur prédictif de qualité de vie pour les vieux couples. Elle avait aussi conclu à une corrélation entre la fréquence de cette activité chez les couples mariés depuis de longues années et la maintient du plaisir à vivre ensemble.

Présentant ce travail, le Pr. Adrienne Jackson (Université de Floride) soulignait l’importance d’en finir avec les idées reçues sur le caractère normal de la réduction et de la disparition de toute forme d’activité sexuelle avec l’âge ou les années de mariage. Selon elle, une sexualité épanouie chez les personnes âgées pourrait participer à l’équilibre et à la bonne santé de cette partie la population. C’est là un sujet de la plus haute importance compte tenu du vieillissement constant de la population. C’est aussi une révolution: celle qui consisterait à considérer la sexualité comme une forme de thérapeutique.

Relations sexuelles plus agréables

«La satisfaction sexuelle contribue à la qualité de la vie, et ce de manière au moins aussi importante que l’engagement spirituel ou religieux; des attitudes plus positives à l’égard du sexe chez les personnes âgées devraient être vigoureusement encouragées, résume pour sa part le Dr Weeks. Quand les gens envisagent leur vieillissement, ils le font fréquemment à l’aide de stéréotypes négatifs liés à l’âge. Un tel état d’esprit suscite des sentiments irrationnels et a pour conséquences de rendre les relations sexuelles moins agréables pour les deux partenaires.»

Ceci est d’autant plus regrettable que l’on sait donc désormais que le maintien d’une sexualité active chez les personnes âgées est un facteur prédictif de bonne santé et de bien-être.

A ceux qui poseraient encore la question de savoir quelle peut bien être la «fonction» d’une sexualité active une fois passé l’âge de la reproduction, le Dr Weeks fournit une réponse à la fois simple, documentée et pleine de promesses: donner et prendre du plaisir en permettant de mieux vieillir. C’est là un message positif en même temps qu’un argument de poids pour lutter contre les discriminations qui touchent les personnes âgées: «La sexualité n’est pas l’apanage des plus jeunes et elle ne devrait pas l’être.»

J.-Y.N

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Un cuistot menacé d’expulsion de Nouvelle-Zélande parce qu’il est obèse

Cauchemar en cuisine. Un cuistot sud-africain émigré en Nouvelle-Zélande ne verra pas son visa de travail renouvelé. Non, pas parce qu’il est mauvais, mais parce qu’il est jugé trop gros. Albert Buitenhuis et sa femme Marthie qui sont arrivés à Christchurch il y a six ans, en 2007, n’avaient eu jusqu’à présent aucun souci pour renouveler chaque année leur visa, a expliqué Marthie au quotidien local La Press. Mais cette année, les services de l’immigration ont indiqué le 1er mai dernier à Buitenhuis qu’il n’avait pas un niveau acceptable de santé et qu’il pourrait faire du mal aux services de santé du pays. Traduction: trop gros pour rester, vous êtes expulsés.

Le chef sud-africain est un beau bébé, c’est vrai: 130 kilos pour 1,78 m, un IMC de 40. Il est médicalement considéré comme obèse, mais depuis son arrivée dans le pays, l’air néo-zélandais lui a fait du bien et Albert a perdu 30 kilos. «Ils n’ont jamais parlé du poids ou de la santé d’ Albert alors et il était bien plus lourd que ça quand nous sommes arrivés», s’indigne Marthie Buitenhuis.

Les services de l’immigration ont défendu leur décision, estimant que le chef augmentait les risques de tomber gravement malade, citant le diabète et les maladies cardiaques. «Il est important que tous les immigrés possèdent un niveau de santé acceptable pour diminuer les coûts et de limiter de faire appel aux services de santé néo-zélandais», a dit un porte-parole des services migratoires. Qui a insisté pour rappeler que l’obésité n’était pas, en tant que tel, une raison de ne pas donner un visa, «mais que les service de santé se devaient d’examiner dans quelle mesure il pourrait y avoir des conséquences sur l’accès aux soins et le coût élevé sur la sécurité social que cela pouvait entraîner.»

Le problème de l’obésité n’est pas un mince problème en Nouvelle-Zélande. La prévalence du surpoids et de l’obésité dans le pays touchait près d’un homme adulte sur quatre en 2009 selon les données de l’OCDE— seul deux pays font pire, le Mexique et les Etats-Unis, la France est à 1 sur 10—. Un chiffre qui a doublé en 20 ans…

Le couple, âgé d’une cinquantaine d’années, a fait appel de la décision, et pour prouver son désir de rester dans le pays, a produit une lettre d’un médecin indiquant qu’il avait déjà ramené son taux de cholestérol et sa tension à des niveaux acceptables et qu’il était capable de passer sous la barre des 100 kilos d’ici six mois.

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Le bonbon est la première cause d’étouffement alimentaire non-mortel chez les enfants

Vos enfants vont détester cet article. Les bonbons seraient, selon une étude américaine, la première cause d’étouffement non-mortel chez les enfants. C’est le site Live Science qui rapporte cette étude parue dans la revue officielle Pediatrics (de l’American Academy of Pediatrics) et rédigée par six chercheurs américains.

Les scientifiques ont étudié les données médicales d’un échantillon représentatif des urgences pédiatriques des hôpitaux américains pour déterminer les principales causes d’étouffement non-fatales chez les enfants de 14 ans et moins. Et le gagnant est le bonbon à croquer (hard candy) qui représente environ 15% des cas d’étouffement étudiés.

«L’étude révèle qu’entre 2001 et 2009, plus de 16.100 enfants âgés de 14 ans et moins ont visité les urgences parce qu’ils étaient en train de s’étouffer avec des bonbons durs. Globalement, près de 112.000 enfants sont allés aux urgences pour un étouffement non-fatal causé par un aliment durant la période de 8 ans étudiée, soit environ 12.400 par an.»

Les autres types de bonbons (comme les guimauves Chamallows par exemple) arrivent juste derrière avec 12,8%, suivent la viande (mais pas les hot-dogs, 12,2%) les os (12%) et les fruits et légumes (9,7%). L’American Academy of Pediatrics (AAP) recommande logiquement aux parents de faire preuve d’une grande prudence, et d’apposer un avertissement sur les emballages des aliments à risques.

Une étude du Center for Disease Control sur l’année 2001 avait déjà montré que les bonbons et autres chewing-gums provoquaient 19% des étouffements non-mortels chez les 14 ans et moins. En 2010, un autre rapport de l’AAP rappelait qu’un enfant meurt d’étouffement tous les cinq jours environ aux Etats-Unis.

Le ministère de la Santé français donne des conseils pour éviter l’étoufement (PDF). Une plaquette que les parents français devraient lire, puisque, si l’on en croit les chiffres de l’INPES, en 2009, seuls 9% étaient capables de citer des gestes pour prévenir les étouffements. Voilà les conseils de base:

  • Ne laissez pas à portée de votre enfant: pièces de monnaie, billes, bonbons, petits jouets, aliments (olives, cacahuètes…), piles, capuchons de stylos, barrettes à cheveux…
  • Surveillez votre enfant pendant ses repas et lorsqu’il joue.

Si en revanche vous n’avez pas pu l’éviter, la Croix Rouge, qui rappelle qu’il faut agir vite, donne la marche à suivre:

Les étapes de l’intervention

1

La victime ne peut pas répondre (elle secoue éventuellement la tête), mais est consciente.

2

La victime ne peut ni parler, ni respirer, ni tousser. Elle peut émettre des sifflements ou tenter de tousser sans émettre de bruit.

3

Donnez un maximum de 5 claques dans le dos de la victime. Après chaque claque, vérifiez si tout rentre dans l’ordre.

4

Si les claques dans le dos n’ont pas d’effet, effectuez un maximum de 5 compressions abdominales.

5

Si le problème n’est toujours pas résolu, alternez 5 claques dans le dos et 5 compressions abdominales.

6

Si la victime perd connaissance, posez-la délicatement au sol et alertez immédiatement les secours, puis entreprenez une réanimation cardio-pulmonaire en commençant par effectuer 30 compressions thoraciques

7

Poursuivez la réanimation jusqu’à ce que les secours arrivent ou que la victime reprenne une respiration normale.

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Le cancer toucherait plus les femmes de grande taille

En matière de cancer, la statistique reste encore souvent l’ultime recours. Faute de comprendre les mécanismes profonds de cette maladie, les épidémiologistes tentent de discerner des corrélations entre certains facteurs et la survenue de certains cancers. En matière de comportement et de mode de vie, cette démarche peut conduire à proscrire… beaucoup.

Mais voici qu’un nouveau trait serait discriminant: la taille des femmes ménopausées.

Une cohorte de plus de 20.000 femmes a été analysée par Geoffrey Kabat, épidémiologiste au département d’épidémiologie et de santé à l’école de médecine Albert Einstein de l’université Yeshiva de New York. L’incidence de 19 cancers, dont ceux du sein, du colon, de l’endomètre, du rein, des ovaires, du rectum et de la thyroïde tout comme du myélome multiple et des mélanomes apparaît liée à la taille, même après les ajustements avec les facteurs connus pour influencer la survenue de tels cancers, tels que l’âge, le poids, l’éducation, la consommation de tabac et d’alcool et les thérapies hormonales (THS), selon l’étude publiée par la revue Cancer Epidemiology .

«Nous avons été très surpris par l’association entre le nombre de cancers et la taille, note-t-il. Dans les données, les cancers sont plus liés à la taille qu’à l’indice de masse corporelle. In fine, le cancer résultant de processus ayant à voir avec la croissance, il semble cohérent que les hormones ou d’autres facteurs de croissance qui influencent la taille agissent aussi sur le risque de cancer.» 

L’équipe de Geoffrey Kabat a étudié les données fournies par la Women’s Health Initiative (WHI) qui a recruté des femmes âgées de 50 à 79 ans entre 1993 et 1998 et leur a posé des questions sur leur activité physique tandis que leur taille et leur poids étaient mesurés. Sur un total de 144.701 femmes, 20.928 ont été victimes d’un cancer dans les 12 années qui ont suivi.

Pour une différence de taille de 10 cm, il est apparu une augmentation générale de 13% du risque d’avoir un cancer. Plus précisément, cette augmentation se situe entre 13% et 17% pour le mélanome et le cancer du sein, des ovaires, de l’endomètre et du colon. Il atteint de 23% à 29% pour les cancers du rein, du rectum, de la thyroïde et du sang. Aucune association négative avec la taille n’a été relevée pour les 19 cancers étudiés.

En conclusion, Geoffrey Kabat note que, contrairement à de nombreux facteurs de risque (mode de vie, alimentation…), la taille n’est pas modifiable. Quoique. Le chercheur estime que le résultat de son étude s’inscrit dans ceux qui lient le cancer à des expositions, comme la nutrition, pendant les premières années de leur vie.

Qu’en déduire? Faut-il moins alimenter les petites filles pour qu’elles grandissent moins et qu’ainsi, après leur ménopause, leur risque de cancer soit réduit?

Ce type d’étude souligne surtout la nécessité de comprendre les mécanismes profonds du cancer. Sinon, on pourra un jour reprocher à certains parents d’avoir laissé leurs filles… trop grandir.

M.A.

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Les femmes sont vraiment plus frileuses que les hommes

On reproche souvent aux féministes de nier toute différence entre les hommes et les femmes, simplement parce que nous sommes sceptiques quant aux stéréotypes qui assurent que les femmes sont par nature plus irrationnelles, moins sexuelles, ou moins agressives que les hommes. Mais c’est un reproche infondé! Les féministes sont promptes à admettre que les femmes ont beaucoup plus de probabilité de tomber enceinte que les hommes.

Je crois aussi que les féministes seraient ravies d’admettre qu’il y a une forte possibilité pour que les femmes soient plus frileuses que les hommes. Personnellement, je n’ai aucun problème avec l’affirmation selon laquelle la personne qui se munit d’un pull pour aller au cinéma, en plein mois d’août, a de très grandes chances d’être de sexe féminin.

Mais nul besoin de simplement vous fier à votre instinct: Robert T. Gonzalez, d’io9, fait le tour des études se penchant sur cette croyance répandue selon laquelle les femmes sont bien plus susceptibles que les hommes de vouloir une couverture supplémentaire pour dormir, et les découvertes suggèrent très largement que oui, il y a une vraie différence dans la perception de la chaleur entre les hommes et les femmes en moyenne.

Alors que des études ont montré que la température du tronc des femmes est légèrement supérieure à celle des hommes, les extrêmités des femmes sont bien plus froides.

«En 1998, des chercheurs de l’université de l’Utah ont ajouté une subtilité supplémentaire dans la compréhension scientifique de la température des corps par rapport au sexe. Comme cela avait déjà été montré dans des études précédentes, des chercheurs ont constaté que les femmes avaient tendance à avoir une température corporelle supérieure à celle des hommes (37°C contre 36°C). Leurs mains, en revanche, était notablement plus froides. Beaucoup plus froides. Alors que les hommes enregistraient une température des mains d’environ 32°C, elle était d’environ 31°C pour les femmes.»

Seulement 31 degrés. Donc si vous pensez depuis longtemps que les hommes hétérosexuels sont le groupe le plus susceptible d’avoir à prononcer: «Putain, tes pieds sont froids!» en caressant les pieds de leur compagne au lit, vous avez sans doute raison.

La théorie, c’est que la composition corporelle des femmes, qui a un ratio graisse-muscle supérieur à celui des hommes, explique la différence. Ce qui signifie que tout ça est une histoire de capacité à faire des bébés, et, désolée pour les sexistes, ça ne dit pas grand-chose sur les capacités des femmes en mathématiques.

Pour celles d’entre nous qui passent des étés entiers à redouter la clim poussée à fond par des enthousiastes, ou considèrent que les gants hermétiques sont les accessoires indispensables de l’hiver, c’est bon de savoir que nous ne sommes pas folles. Comme les règles, la ménopause, et la volonté des Républicains de nous sucrer nos droits, frissonner tout le temps fait simplement partie du lot quand vous avez un corps avec un utérus à l’intérieur.

Amanda Marcotte

Traduit par Charlotte Pudlowski


A votre santé! – Slate.fr

La solution contre les moustiques? Un patch qui nous rend invisible

L’été, rien à faire, un moustique est dans la pièce, il est pour vous. Du coup, vous vous parfumez à la citronnelle, il n’y a plus une prise de libre dans les pièces, vous dormez sous une moustiquaire et vous êtes à l’affût de toute nouvelle solution pour échapper aux piqûres.

Une société californienne, ieCrowd a peut-être trouvé la solution: une sorte de cape d’invisibilité pour échapper aux moustiques. Il s’agit d’un patch que l’on colle sur nos vêtements et qui nous rend invisible aux moustiques pendant 48 heures, rapporte CNet.

En effet, le moustique nous «voit» grâce au dioxyde de carbone que l’on dégage. Les composés du patch, non toxiques, inhibent le système olfactif du moustique, qui ne perçoit plus le CO2: s’il ne nous voit pas, le moustique ne peut plus nous piquer. Simple, mais efficace.

Merveilleux pour tous ceux qui ne supportent pas les moustiques, mais surtout pour toute la population touchée par le paludisme à travers le monde, comme l’Ouganda. Le patch est un outil simple qui peut, s’il est efficace, améliorer grandement la lutte contre la maladie.

Ce n’est pas un hasard, donc, si la société a reçu l’aide de la fondation Melinda et Bill Gates.

En effet, le moustique femelle reste l’animal le plus mortel pour l’homme. Comme nous le rappelions en 2011, «parmi les nombreux agents pathogènes qu’un moustique peut véhiculer, le pire est le paludisme, qui tue chaque année plus d’un million de personnes, dont les deux tiers se trouvent en Afrique sub-saharienne, pour la plupart des enfants de moins de 5 ans». Il serait néanmoins injuste de penser du mal des 2.600 espèces de moustiques existantes. Parce qu’il n’y en a qu’environ 80, soit 3%, qui boivent du sang humain. Constance Casey expliquait:

«Sur les 2.520 variétés de moustiques relativement irréprochables, il y en a même une qu’on aimerait voir en expansion: celle des Toxorhynchites, qui mangent d’autres moustiques. A l’état de larves, les Toxorhynchites dévorent leurs cousins, puis s’en prennent à leurs frères et sœurs, continuant souvent à les attaquer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un seul. Ce drame se déroule dans une minuscule nappe d’eau qui s’accumule au creux d’un arbre ou une petite flaque du même genre.

(…) Même les moustiques qui se nourrissent de sang n’en ont pas besoin à chaque repas. En fait, ils puisent l’essentiel de leur énergie dans les fleurs et les plantes, auxquelles ils sont utiles en les pollinisant. Le moustique mâle, innocent mis à part le rôle qu’il joue en produisant davantage de femelles, se nourrit en se contentant exclusivement de nectar ainsi que de fluides issus des plantes.

(…)

Nos alliés vivants dans la lutte contre les moustiques sont principalement les poissons qui mangent leurs larves. A ce titre, on peut remercier le piranha et la gambusie. Les larves de libellules dévorent les larves de moustiques et les libellules adultes se nourrissent de moustiques adultes. Pour leur part, les chauves-souris ont une réputation meilleure que ce qu’elles méritent. En réalité, les moustiques représentent moins de 1% de l’alimentation des chauves-souris. C’est aussi vrai de l’hirondelle noire, même si on l’apprécie.

Si les chauves-souris, les oiseaux et les insecticides pouvaient éliminer tous les moustiques, ce qui est impossible, les exterminer ne serait pourtant pas une bonne idée. Leurs innombrables larves nourrissent les petits poissons, mangés à leur tour par les gros poissons, qui constituent la principale source de protéines dans de nombreux pays en développement.»

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