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Incontinence urinaire : le Dr Catherine Solano a répondu à vos questions

Le 23 septembre 2015Avec une prévalence de près de 25 % chez les femmes et 10 % chez les hommes, l’incontinence urinaire est un trouble plutôt fréquent. Incommodant, il bouleverse la vie quotidienne et peut avoir des conséquences importantes sur la vie sociale. Quelles sont les causes possibles ? Comment y remédier ? Notre expert Catherine Solano a répondu à vos questions.

Catherine Solano est médecin, sexologue et andrologue. Elle est également l’auteur du livre « Les trois cerveaux sexuels. Entre pulsion, émotion et réflexion : comment vivre sa sexualité ? »

Toute l’équipe de PasseportSanté vous remercie d’avoir été si nombreux à poser vos questions relatives à l’incontinence urinaire à notre expert, le Dr Catherine Solano. Si vous n’avez pas pu poser votre question, vous pouvez toujours la poser à notre expert depuis la rubrique «réponses d’experts».

 

Quand soupçonner une fuite urinaire ? Quelles sont les causes possibles ?

 

J’ai 54 ans, j’ai souvent envie d’uriner et je n’arrive pas à me retenir, j’ai fait des analyses, mais je n’ai pas le diabète ou autre… Que se passe-t-il ? (Myriam, 54 ans)

Dr Catherine Solano : C’est déjà bien d’avoir fait un bilan, mais si vous continuez à avoir un problème, c’est bien qu’il se passe quelque chose d’anormal.
Avez-vous eu un examen de votre prostate ? Vous êtes encore jeune, mais certains hommes peuvent avoir des difficultés à ce niveau assez jeune.
Avez-vous des impériosités ? C’est-à-dire des envies d’uriner très urgentes (on appelle aussi cela des urgenturies !). Si oui, c’est souvent un problème de vessie qui est trop réactive. Avec un peu d’urine seulement, elle entraîne une très forte envie.
Donc je vous encourage à voir votre médecin ou sinon, à consulter un spécialiste en urologie, tout simplement. Parce qu’à votre âge, ce n’est pas normal. Et d’ailleurs, même si vous étiez plus âgé, ce ne serait pas pour autant une raison pour rester ainsi !

Est-il normal de commencer à souffrir d’incontinence à 44 ans, alors que je n’ai pas eu d’enfant ?

Dr Catherine Solano : Souffrir d’incontinence n’est pas normal, même quand on a 4 enfants. Donc je vous engage vivement à en parler à votre médecin pour vous soigner au mieux et ne pas laisser ce problème s’aggraver. C’est le plus souvent simple à traiter et ce serait dommage de rester ainsi à votre âge, car cela peut devenir vraiment très gênant.

Quand je prends 1 kilo, j’ai des pertes urinaires, dès que je le perds, je n’ai plus de perte… Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? (Régine 48 ans)

Dr Catherine Solano : C’est un phénomène connu, le surpoids entraîne une augmentation du risque d’incontinence. Donc vous avez presque de la chance, vous êtes obligée de rester mince. Votre corps vous prévient qu’un surpoids lui est néfaste.

Le surpoids peut sans doute appuyer sur le ventre et la vessie, une partie de la graisse que l’on prend se trouvant justement au niveau des reins…

Est-il vrai que certains sports comme la zumba peuvent provoquer l’incontinence ? (Emilie, 37 ans)

Dr Catherine Solano : Non, aucun sport n’entraîne par lui-même une incontinence urinaire. Il peut simplement révéler une faiblesse de ce côté, voire augmenter le problème s’il préexiste.
Ainsi, les sports où vous retombez sur vos pieds comme le trampoline ou la corde à sauter sont les sports ayant le plus de risque de révéler une incontinence.
Dans ce cas, il s’agit d’incontinence d’effort où les muscles qui ferment la vessie sont moins puissants que les muscles qui poussent dessus (ajoutés à la pesanteur dans les sports dont je parle).
Donc le traitement est alors de muscler le périnée qui a pour rôle, entre autres, de bien fermer la vessie. Cela consiste en kinésithérapie.
Donc vous pouvez faire du sport sans crainte et en cas de souci, il faut simplement agir pour garder un périnée en bon état.

Lorsque j’urine, après m’être lavée et séchée, il y a toujours quelques gouttes qui fuient. Pourtant je prends mon temps et essaye de m’assurer que j’ai bien vidé ma vessie, rien n’y fait… Que faire ?

Dr Catherine Solano : Peut-être que même en prenant votre temps, vous ne le prenez pas encore suffisamment ?
Quand vous avez fini d’uriner, faites attention à ce que vous ressentez. Normalement, la vessie se contracte encore une fois pour se vider entièrement. C’est à ce moment, en poussant plus forte qu’encore de l’urine peut sortir.
Sinon, levez-vous puis rasseyez-vous et essuyez-vous une dernière fois. Le fait de changer de posture peut aider à faire « tomber » cette toute petite quantité de liquide gênante.

Pour moi ça m’arrive quand je tousse ou j’éternue. J’ai 61 ans,  j’ai eu 6 enfants de gros poids. Cela m’arrive aussi quelquefois le matin quand je ne me suis pas levée la nuit. J’ai vraiment honte surtout par rapport à mon mari qui trouve ça « dégoûtant ». (Marine 61 ans)

Dr Catherine Solano : Oh là là ! Dites de ma part à votre mari que l’urine, c’est TRES propre. C’est même un fluide stérile qui peut dans certaines circonstances, servir de désinfectant !
Ensuite, quand on a eu 6 enfants l’accouchement a pu distendre les tissus et les rendre plus fragiles, d’où un risque augmenté d’incontinence. J’aimerais bien voir votre mari après 6 accouchements !
Alors, si vous êtes gênée comme vous le décrivez, consultez votre médecin pour lui en parler. Il ne faut surtout pas avoir honte ! Il existe des traitements efficaces, ne restez pas comme ça. Ce serait vraiment dommage. Et le jour où votre mari aura des problèmes de prostate, donc de fuites ou d’envies impérieuses,  (ce que je ne lui souhaite pas), dîtes-lui que vous serez peut-être plus compréhensive que lui…

Je me lève souvent la nuit pour aller uriner 3 à 4 fois, mais je n’ai jamais eu de perte même pas quand je suis au sport. Je l’avais signalé à mon généraliste puis j’avais consulté un urologue qui m’a donné un traitement mais cela n’a rien changé. (Marie-Rose 64 ans)

Dr Catherine Solano : Vous vous levez souvent la nuit pour uriner. Si vous êtes une femme, c’est peut-être tout simplement lié à un mauvais sommeil. En effet, pendant la nuit, la vessie se distend bien plus que pendant la journée. Donc si vous vous éveillez pendant la nuit, vous sentez parfaitement que votre vessie se réveille aussi et demande à ce que vous alliez aux toilettes. Aussi, aller uriner la nuit plusieurs fois peut être lié à un mauvais sommeil, trop léger ou à des éveils fréquents, pas forcément à un problème de vessie.
Mais si le traitement que vous a prescrit cet urologue n’est pas efficace, retournez le voir…

Il m’arrive de ne pas pouvoir me retenir lorsque je saute pendant des séances de gym ou danse, ma vessie se relâche c’est quelques gouttes mais cela me gêne… Je porte des protections, existe-t il un traitement homéopathique ? (Martine 59 ans)

Dr Catherine Solano : L’incontinence que vous décrivez est une incontinence d’effort. Le traitement est plutôt une musculation du périnée grâce à des exercices que vous pouvez apprendre chez un kinésithérapeute.
L’homéopathie ne peut pas avoir d’incidence négative, mais je ne pense pas que ce soit une bonne indication.
En fait, les muscles servant à retenir l’urine sont plus faibles que ceux qui poussent lorsque vous faites du sport, d’où le souci. Il faut donc augmenter la force des muscles empêchant l’incontinence, même légère. C’est une bonne chose à apprendre, car cela vous sera très bénéfique au fil des années en prévention, mais aussi au niveau de votre sexualité, car ces muscles jouent aussi un rôle important dans le plaisir sexuel !

 

Quels traitements existe-t-il ? Que faire quand on croit avoir tout essayé ?

 

Depuis quelque temps, j’urine sans trop m’en rendre compte, je travaille comme aide-soignante  et je n’ai pas toujours le temps d’aller uriner. Que dois-je faire car cette situation est gênante ? (Marie-Ange 52 ans)

Dr Catherine Solano : La première solution est dans votre question.
Il faut d’abord respecter votre vessie et prendre le temps d’aller uriner dès que vous en avez envie, même seulement un peu. Sinon, au fil du temps, votre vessie est obligée de se distendre de plus en plus pour contenir davantage d’urine et à un moment, vos muscles ne sont plus suffisamment puissants pour contrer une miction.
Donc allez en parler à votre médecin, il vous prescrira des séances de kinésithérapie de rééducation du périnée. Mais la première mesure à prendre, c’est d’aller plus souvent uriner, c’est-à-dire, d’écouter davantage votre corps !

Les exercices de Kiegel sont-ils toujours bons ? Est-ce vrai qu’on ne doit plus les faire en urinant ? Y a t-il un risque d’augmenter les infections rénales ? (Lucie 34 ans)

Dr Catherine Solano : Les exercices de Kegel sont toujours excellents pour tous, hommes ou femmes.
Mais il ne faut jamais les faire en urinant de manière régulière. En effet, si vous le faites, vous perturbez votre vessie : vous lui dites au même moment de se vider et de ne pas se vider. Du coup, elle ne comprend plus ce que vous voulez. Cela peut, à long terme, faciliter une rétention d’urine, c’est-à-dire une vessie qui se vide mal et incomplètement. Et cela peut augmenter le risque d’infections urinaires.

Malgré des exercices de contraction du périnée, il arrive fréquemment que l’envie d’uriner soit plus qu’urgente et que je ne puisse la réprimer qu’après la perte de quelques gouttes d’urine. Comment puis-je renforcer avec plus d’efficacité ces exercices ? Merci d’avance pour vos conseils. (Brigitte 55 ans)

Dr Catherine Solano : L’envie d’uriner pressante est un problème qui n’est pas lié à la musculation du périnée, mais plutôt à une hyperactivité vésicale. Cela signifie sans doute que votre vessie est très sensible et réactive. Même un peu d’urine suffira à lui faire déclencher une envie d’uriner.
Cela ne se soigne pas par des exercices, mais plutôt par des traitements calmants pour la vessie. Donc parlez-en à votre médecin…

J’ai 64 ans et lorsque j’éternue ou que je tousse, il arrive parfois que j’ai des fuites urinaires. Cela est gênant, peut-on y remédier ? (Denise, 65 ans)

Dr Catherine Solano : Il faut commencer par en parler à votre médecin. Il vous examinera, vous donnera peut-être des examens complémentaires à faire avant de vous prescrire un traitement.
Ce que vous décrivez est une incontinence urinaire d’effort où la pression exercée sur la vessie lors d’un effort est supérieure à la force que vos muscles arrivent à exercer pour empêcher l’urine de sortir.
 Ce traitement consiste le plus souvent en des séances de kinésithérapie et parfois, une petite opération chirurgicale.

Depuis pas mal de temps, je souffre d’hyperactivité vésicale et malheureusement jusqu’à présent aucun médicament (Ceris, Vesicare) pris pendant plus de 6 mois n’ont été efficaces ! Surtout la nuit ! Je me lève pour uriner plus de 2 fois par nuit malgré ces médicaments qui se sont avérés inefficaces ! Pouvez-vous me donner le nom d’un médicament pour cette pathologie qui serait plus efficace que les précités ?

Dr Catherine Solano : Voici quelques pistes pour vous :
Si vous êtes ménopausée, sachez qu’un traitement de la ménopause, avec des hormones par voie générale ou locale (vaginale) peuvent aider à diminuer ce problème d’hyperactivité de la vessie.
Sinon, vérifiez que vous ne prenez pas un médicament pouvant contribuer à ce problème.
La valiériane et la passiflore sont des plantes pouvant ici présenter des avantages car elles ont tendance à entraîner une relaxation musculaire. 
Et puis, le botox, au départ une toxine paralysante, peut être efficace pour calmer une vessie hyperactive.

Je dois justement voir un chirurgien très bientôt pour ce souci. J’ai déjà eu récemment des séances de rééducation chez une sage-femme. Cela a été un temps mais de nouveau ce problème est revenu. Je me pose la question suivante : que fait le chirurgien exactement lorsqu’il opère pour ce souci ? Je vous remercie de vos renseignements. (Annie, 57 ans)

Dr Catherine Solano : Quand la rééducation est efficace, ce qui est important, c’est de continuer à en faire par soi-même.  En effet, si l’on arrête, et bien, les problèmes reviennent. Alors, la question à vous poser en premier, c’est : est-ce que j’ai bien continué à muscler mon périnée ?
Si vous n’avez pas été régulière à ce niveau, c’est dommage, car une bonne rééducation vaut toujours mieux d’une opération !
Il existe plusieurs opérations possibles. Une opération consiste à passer une bandelette sous la vessie pour la soutenir et d’autres à remonter la vessie ou les organes qui ont tendance à descendre pour les fixer plus haut.
Mais surtout posez toutes vos questions au chirurgien que vous devez consulter.

Suis-je obligée d’allée voir mon généraliste avant le spécialiste et suis-je obligée de faire de la rééducation avant l’opération ?

Dr Catherine Solano : A mon sens, il est toujours bon de voir son généraliste en premier.
Simplement parce qu’il peut très bien détecter quelque chose, avant même le spécialiste. Et en plus, vous aurez un rendez-vous plus rapide.
D’autre part, il peut vous donner un traitement (par exemple, prescrire de la kinésithérapie).
Et puis, tout aussi important, il sait vous conseiller un bon kiné de votre quartier en ce domaine.
Et, s’il faut des explorations plus poussées, il connaît des urologues, donc il peut vous conseiller une bonne équipe chirurgicale si c’est nécessaire.
Pour tout cela, il est précieux !
J’ajoute encore qu’il connaît vos problèmes de santé, les médicaments que vous prenez, et ça aussi, cela peut être important… (effets indésirables des médicaments…)

Suite à un prolapsus vaginal et une cystocèle pure (grade 2) avec incontinence urinaire d’effort démasquée à la réduction de la cystocèle, j’ai eu droit à une promontofixation coelioscopique ainsi qu’à la mise en place d’une bandelette TOT. Tout s’est bien passé. Depuis quelques semaines, je sens à nouveau une descente et une petite incontinence si je bois un peu plus… Je m’inquiète et j’ai peur. Peut-on être opéré deux fois ?

Dr Catherine Solano : Il existe effectivement parfois des récidives après un traitement chirurgical d’un prolapsus. Ces récidives peuvent être dues à différents facteurs comme par exemple un surpoids, une fragilisation des muqueuses après la ménopause,  à la constipation, ou à une toux chronique.

Et il est possible de réopérer quand c’est nécessaire.

Je dois me lever 5 à 6 fois par nuit pour uriner, je dors environ 5 heures par nuit… Pourtant, je ne bois pas le soir, à peine un demi-verre d’eau au souper, pas de café… Que devrais-je faire ? Il existe des médicaments, mais je fais du glaucome et certains ne sont pas recommandés… (Odette 73 ans)

Dr Catherine Solano : Tout d’abord, je ne sais pas si vous êtes un homme ou une femme. Si vous êtes un homme, c’est le plus probablement lié à un problème de prostate. Il faut donc en parler à votre médecin.

Et si vous êtes une femme, la première chose à faire, ce sont des explorations fonctionnelles urinaires pour comprendre ce qui vous arrive. En effet, l’idéal, ce n’est pas de prendre un médicament, c’est de comprendre avant de pouvoir ainsi traiter le problème de la meilleure manière possible.

Bien que je fasse du sport (gymnastique, vélo, golf, ski, marche, yoga) en moyenne 8 heures par semaine et des exercices réguliers du périnée à la gym et seule chez moi chaque matin, j’ai toujours, lorsque l’envie d’uriner arrive et que j’essaie de maîtriser, la petite goutte qui devient incontrôlable et s’échappe ! Auriez-vous des solutions ? (Marie 48 ans)

Dr Catherine Solano : Voici quelques pistes :
– Votre périnée est-il bien musclé ? Vous le faites travailler et c’est formidable, mais quand on fait beaucoup de sport, parfois les abdos sont tellement plus musclés que le périnée qu’il reste insuffisant. Cela vaudrait la peine de demander l’avis d’un kiné.
– N’attendez surtout pas pour aller uriner. Allez-y dès que vous avez envie !
– Il existe des personnes ayant une vessie hyperactive qui envoie des envies d’uriner trop fréquentes par rapport à la quantité d’urine. Et cela n’a rien à voir avec la musculature du périnée. C’est pour cela que cela vaut la peine d’aller voir votre médecin, car il existe des traitements pour les vessies hyperactives.
– Il existe une méthode toute simple quand on a une envie pressante et qui est parfois efficace. C’est de parler (dans votre tête) à votre vessie. De lui dire : « ma chère vessie, j’ai bien entendu ton message, tu as envie de te vider. Dès que c’est possible, j’y vais, ce n’est pas la peine de continuer à me faire signe ! » Rien que cela, c’est souvent efficace. Essayez et tenez-moi au courant ! Cela ne sera bien sûr efficace que s’il s’agit d’un petit souci.

Je me suis fait mettre une languette : il y a maintenant à peu près 2 ans que je suis bien mais actuellement, je fais du fitness et parfois je me sens mouillée entre les jambes ! Je n’arrive pas à savoir si cela est dû à la transpiration ou à une fuite urinaire… Quand je tousse, rien ne descend mais parfois il arrive que j’ai une petite fuite si je ris fort… La languette peut-elle casser ? ou s’abîmer avec les rapports ? (Fabienne)

Dr Catherine Solano : Vous parlez sans doute d’une bandelette. Cette méthode, quand elle est mise en place dans les cas bien adaptés est très efficace.
Cependant, il est conseillé, pendant le premier mois, d’éviter les relations sexuelles et aussi d’éviter les efforts physiques trop violents pendant ce premier mois.
On considère que 85 % des femmes sont totalement guéries après la pose de bandelettes, mais il reste tout de même 15 % des cas où la réussite n’est pas totale. Même dans ces cas-là, on constate toujours une amélioration si l’indication est bonne. Donc soit vous avez un petit restant d’incontinence peu gênante, soit vos pratiquez un sport qui sollicite encore trop votre périnée. Cela vaudrait la peine de voir votre médecin pour lui demander son avis.

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9 conseils qu’un diabétique doit connaître pour se concocter des plats savoureux et sains !

Tiré du livre 250 recettes essentielles pour mieux vivre avec le diabète de l’auteure Sharon Zeiler, diététiste, Recettes approuvées par l’Association canadienne du diabète.

1. Prenez quelques minutes chaque semaine pour planifier vos menus. Cela vous permettra de prévoir un repas rapide le mercredi, alors que votre fils joue au hockey, et un souper tardif, après la réunion parents-enseignants du jeudi…

2. N’allez jamais à l’épicerie sans votre liste ! Celle-ci vous assurera que vous n’avez rien oublié pour préparer les repas que vous avez prévus. Elle vous aidera aussi à éviter les achats impulsifs… Parlant d’achats impulsifs, allez le moins souvent possible à l’épicerie alors que vous avez faim.

3. Dans les rayons des fruits et légumes, favorisez les produits aux couleurs vives.

 • En général, plus leur couleur est foncée, plus leur apport en nutriments est élevé (pensez aux poivrons rouge vif et aux brocolis vert foncé).

• Autant que possible, achetez les fruits et légumes de saison, de manière à profiter de leur pleine saveur.

• Les fruits et légumes en conserve ou surgelés sont aussi riches en nutriments.

• Préférez les fruits mis en boîte dans leur jus. Si vous achetez des légumes ou des légumineuses mis en boîte avec du sel, rincez-les rapidement et égouttez-les avant de les manger.

4. Apprenez à bien lire les étiquettes.

• Lisez la liste des ingrédients sur les produits emballés.

• Regardez le tableau de la valeur nutritive en portant une attention particulière aux glucides, aux lipides et au sodium.

5. Équipez votre cuisine pour préparer une nourriture saine et faible en gras.

• Utilisez un panier cuit-vapeur pour cuire vos légumes à la vapeur ; cuisez-les au micro-ondes ou faites-les bouillir recouverts d’une petite quantité d’eau.

• Utilisez une poêle antiadhésive pour vos sautés, en y mettant le moins possible de matières grasses ou d’huile.

• Placez la viande sur une grille lorsque vous la faites rôtir ou griller, de manière à permettre l’écoulement des graisses.

6. Réduisez ou éliminez les ingrédients riches en matières grasses.

• Si votre plat contient de la viande hachée, remplacez une partie de la viande par du tofu, du boulgour ou du riz brun.

• Remplacez le fromage doux par de plus petites quantités de fromages plus forts.

• Dégraissez la viande avant de l’ajouter aux soupes et aux ragoûts. Si possible, préparez vos soupes et vos ragoûts la veille et réfrigérez-les dans un contenant hermétique ; avant de les réchauffer, retirez la graisse qui est remontée à la surface.

7. Mangez de petites quantités de bons gras.

• Consommez une faible quantité de lipides saturés en favorisant le lait faible en matières grasses ou écrémé et le fromage allégé ou faible en gras, en dégraissant la viande et en retirant la peau du poulet.

• Utilisez de la margarine molle et non hydrogénée et des huiles mono-insaturées, comme les huiles d’olive et de canola. Vaporisez l’huile avec une pompe pour minimiser les quantités utilisées.

8. Remplacez le sel par des fines herbes et des épices lorsque vous voulez rehausser la saveur.

• Utilisez davantage les épices et les fines herbes que vous connaissez et essayez-en des nouvelles.

• Goûtez toujours vos plats avant de les saler.

9. Combattez « la distorsion des portions ».

• Servez vos repas dans des assiettes légèrement plus petites qu’à l’habitude ; des portions plus petites paraîtront ainsi plus satisfaisantes.

• Des recherches ont démontré que les gens sont portés à prendre davantage de grignotines dans un grand plat que dans un plus petit. Appliquez ce constat sur vous-même : quand vous voulez vous gâter – tout le monde a bien le droit de le faire de temps en temps –, offrez-vous une tablette de chocolat miniature plutôt qu’une partie d’une grande. Vous éviterez ainsi de vous laisser tenter par cette voix intérieure qui vous dit : « Rien qu’un autre petit morceau, allez… » Achetez les sacs de croustilles de 43 g plutôt que ceux de 200 g, qui seront là pour vous tenter chaque fois que vous ouvrirez le garde-manger.

 

Découvrez d’autres conseils et 250 recettes classiques, simples et essentielles pour ceux et celles qui vivent avec le diabète.

Aussi disponible en format numérique

Nombre de pages : 336

Année d’édition : 2013

ISBN : 9782895685845

 

 

 

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Les meilleurs aliments pour réduire l’inflammation et prévenir le cancer

Tiré du livre de recettes Mieux s’alimenter pendant et après un cancer

 

Puisque l’inflammation chronique sur le plan cellulaire peut mener à l’apparition, à la croissance et à l’invasion des cellules cancéreuses, il semble raisonnable de consommer une variété d’aliments aux propriétés anti-inflammatoires. Parmi les meilleurs d’entre eux, on trouve les herbes et les épices, plus particulièrement le curcuma et l’ail, le gingembre et le safran. Utiliser ces herbes et épices vous apportera deux bienfaits : vous ajouterez des éléments anti-inflammatoires à votre alimentation et vous utiliserez moins de sel pour donner du goût à vos aliments.

 

Le curcuma

Le curcuma vient au premier rang sur la liste des aliments aux propriétés anti-inflammatoires. Les études ont démontré qu’en plus d’avoir ces propriétés, le curcuma – ou plus précisément son ingrédient actif, la curcumine – prévient la prolifération des cellules cancéreuses, agit comme antioxydant, empêche la formation de nouvelles cellules par le cancer et améliore la réponse immunitaire de l’organisme.

 

L’ail

L’ail fait partie de la famille de l’allium, qui inclut également les oignons, les poireaux, la ciboulette et les échalotes. Même si on ne s’entend pas sur les composants de l’ail qui sont responsables de son potentiel anticancéreux, vous n’avez pas besoin d’attendre pour profiter de ses bienfaits sur la santé. Cela dit, vous devriez patienter un peu au moment de le préparer : les chercheurs ont démontré qu’après avoir haché l’ail, vous devriez le laisser reposer environ dix minutes avant de le consommer ou de le faire chauffer. Cette période de repos maximise son potentiel anticancéreux

 

Le gingembre

Le gingembre est classé troisième parmi les épices de la liste des aliments aux propriétés anti-inflammatoires. Le rhizome, ou la racine, se mange frais ou séché. Pour l’utiliser frais, pelez la peau fibreuse avec un économe ou le bord d’une cuillère. Vous pouvez le couper en petits morceaux pour l’utiliser dans des sautés ou en gros morceaux ou en tranches pour faire du thé au gingembre. Le gingembre moulu que vous achetez au rayon des épices de votre épicerie est généralement utilisé pour la cuisson. Les herbes et les épices séchées conservent les bienfaits des épices fraîches. Vous n’avez donc pas à vous borner à n’utiliser que les épices fraîches.

 

Le safran

Le safran est une autre épice qui a un bon potentiel anti-inflammatoire. Le safran provient d’une variété de crocus. Le stigmate est la partie jaune vif, longue et plumeuse à l’intérieur de la fleur de crocus. Il y a quatre mille ans, le stigmate des fleurs de crocus de couleur pourpre était déjà examiné pour ses propriétés médicinales. Depuis ce temps, il est utilisé comme médicament, comme teinture, comme parfum, comme savon pour le corps et comme ingrédient en cuisine. Il existe de plus en plus de données scientifiques selon lesquelles le safran interfère avec la vie des cellules cancéreuses. On a démontré en laboratoire que le safran, en plus de ses propriétés anti-inflammatoires, pouvait tuer les cellules malignes.

 

En plus de conseils, vous trouverez dans ce livre plus de 150 recettes délicieuses, accompagnées de variantes ou d’idées d’adaptations selon les symptômes éprouvés, des grilles de menus quotidiens pour parer aux problèmes nutritionnels les plus courants pendant et après le traitement contre le cancer et un index pour repérer la recette appropriée et voir à quels effets secondaires elle est associée. 

Aussi disponible en format numérique.

 

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Les stades de la maladie d’Alzheimer

Tiré du livre La Maladie d’Alzheimer, Le guide des auteurs Judes Poirier Ph. D. CQ et Serge Gauthier M.D.

La classification la plus employée dans le monde est l’Échelle de détérioration globale (EDG ou Global Deterioration Scale) du Dr Barry Reisberg, qui comporte sept stades (figure 18).

Le stade 1 s’applique à toute personne qui vieillit normalement, mais également aux personnes susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer un jour. Le taux de risque varie beaucoup d’un individu à l’autre selon l’histoire familiale (donc le bagage génétique) et ce qui se passe au cours de sa vie (degré de scolarisation, tension artérielle haute, etc.).

Le stade 2 de la maladie est celui des « troubles cognitifs subjectifs ». L’impression que le cerveau ralentit est bien connue de tous, surtout après cinquante ans. Si une personne qui pratiquait des activités d’un certain calibre intellectuel remarque un ralentissement au travail ou dans ses loisirs complexes (jouer au bridge, par exemple) sur une période relativement courte (de l’ordre d’une année), cela mérite une évaluation par son médecin de famille.

Le stade 3 est celui qui a généré le plus de recherches depuis cinq à sept années, car il permettrait possiblement un traitement avec l’interruption ou le ralentissement de la progression. Il est habituellement désigné par l’expression « troubles cognitifs légers ».

Le stade 4 est celui où la maladie d’Alzheimer est habituellement reconnue par tout le monde (famille, amis, voisins), mais souvent niée par la personne atteinte. Cette « anosognosie », ou l’absence de conscience par la personne de ses difficultés fonctionnelles, diminue un peu le fardeau pour elle, mais l’augmente pour sa famille.

Le stade 5, dit « de démence modérée », est celui de l’apparition du besoin d’aide pour les soins personnels : on devra choisir les vêtements pour le malade, lui suggérer de prendre une douche… Il devient difficile de laisser la personne malade seule à domicile, car elle pourrait laisser allumé un élément chauffant de la cuisinière, oublier un robinet qui coule, laisser une porte ouverte ou déverrouillée.

Le stade 6, dit « de démence sévère », se distingue par une accélération des difficultés fonctionnelles et l’apparition de troubles de comportement de type « agressivité et agitation », surtout au moment de la toilette personnelle ou en soirée (syndrome du crépuscule).

Le stade 7, dit de « démence très sévère à terminale », est marqué par une dépendance totale pour tous les aspects du quotidien. Des changements moteurs compromettent l’équilibre à la marche, ce qui confine graduellement la personne au fauteuil roulant, à la chaise gériatrique, puis à l’alitement complet.


 

Pour en savoir plus sur la maladie d’Alzheimer :


Aussi disponible en format numérique

 

Nombre de pages : 224

Année d’édition : 2013

ISBN : 9782253167013

 

 

 

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Mieux comprendre la douleur aiguë et la douleur chronique

Tiré du livre La Douleur, de la souffrance au mieux-être de l’auteure Marie-Josée Rivard Ph. D. avec la collaboration de Denis Gingras Ph. D.

Parmi les premiers mots qui servent à désigner les éléments clés du quotidien de la petite enfance, comme les personnages centraux  (maman, papa) et certaines situations importantes (dodo, pipi…), il est remarquable que dans toutes les langues, le sentiment désagréable associé à une situation douloureuse fasse lui aussi partie de ce vocabulaire enfantin précoce. En effet, qu’il s’agisse du bobo français ou russe, ou encore des boo-boo anglais, bua italien, pupa espagnol, pour n’en nommer que quelques-uns, tous ces mots d’enfants témoignent de la place fondamentale qu’occupe la douleur très tôt dans notre vie.

Ces bobos de l’enfance sont la plupart du temps des douleurs aiguës, ce qui signifie qu’elles frappent de façon foudroyante, mais que leur effet désagréable s’estompe rapidement. Ces premiers contacts avec la douleur sont très importants, non seulement pour apprendre à éviter les situations dangereuses, mais aussi parce qu’ils exercent une influence durable sur la façon dont nous percevons la douleur tout au long de notre vie, soit comme un événement éprouvant mais temporaire.

La douleur aiguë qui fait suite à une blessure ou une lésion donnée ne représente cependant qu’une des nombreuses situations douloureuses auxquelles nous pouvons avoir à faire face au cours de notre vie. Dans certains cas, ces douleurs se manifestent sur de longues périodes de temps et deviennent un problème chronique, persistant, qui ne laisse guère de répit aux personnes atteintes

Outre sa durée plus longue (plus de trois mois, parfois plusieurs décennies), la douleur chronique peut se manifester de trois façons. D’abord, pour de nombreuses personnes, le traumatisme physique à l’origine de la douleur (chirurgie, blessure, maladie) est bien documenté et permet d’expliquer l’intensité de la douleur ; les traitements, cependant, restent peu efficaces. Dans d’autres cas, un traumatisme, qu’il soit ou non bien documenté, ne permet pas d’expliquer l’intensité de la douleur perçue, ni l’incapacité qui s’ensuit. Enfin, pour d’autres personnes, la douleur persiste en l’absence de lésions définies, ou encore longtemps après leur guérison : il n’est en effet pas rare qu’une personne éprouve une douleur chronique très handicapante, même si les examens médicaux ne révèlent rien d’anormal.

Il s’agit évidemment d’une situation extrêmement frustrante, autant pour le médecin que pour le patient, car l’impossibilité d’expliquer les causes de la douleur nous prive d’un repère précieux pour faciliter sa prise en charge.

Alors que la douleur aiguë peut être considérée comme un phénomène bénéfique, une sorte de « douleur-alarme » dont la fonction est de protéger le corps contre le danger causé par une lésion, par exemple, la douleur chronique est pour sa part une « douleur-maladie », un état pathologique dans lequel ce système d’alarme du corps est complètement déréglé et devient au contraire une force destructrice pour la personne touchée.

Au Canada tout comme dans l’ensemble des pays industrialisés, on estime qu’environ 20 % de la population souffre de douleur chronique, celle-ci pouvant atteindre chez le quart de ces personnes une intensité telle qu’elle met un frein à la plupart des activités normales (Schopflocher et coll., 2011 ; Boulanger et coll., 2007). Il s’agit d’un problème de santé publique d’une ampleur considérable, car il affecte un plus grand nombre de personnes que le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète et la maladie d’Alzheimer réunis.

 

Pour plus d’information et de conseils, lire La Douleur, De la souffrance au mieux-être

Aussi disponible en format numérique 

Nombre de pages : 192

Année d’édition : 2012

ISBN : 9782895686057

 

 

 

 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Cinq conseils concernant le sommeil pour diminuer les migraines

Par Dr Elizabeth Leroux, M.D., FRCPC, auteure de La Migraine, Au-delà du mal de tête

Les liens entre la migraine et le sommeil sont multiples. Le sommeil peut soulager ou déclencher une crise, ce qui constitue un des grands paradoxes apparents relatifs aux migraines.

Le manque de sommeil est un déclencheur fréquent et puissant des crises identifié par plus de 40 % des patients. À l’inverse, le fait de dormir plus tard qu’à l’habitude peut aussi contribuer aux fameuses migraines de fin de semaine – une forme détestable de la migraine qui empêche de profiter des jours de congé. Les horaires irréguliers, sur appel ou comptant des gardes de nuit, ainsi que le fait d’avoir de jeunes enfants ou un partenaire dont le sommeil est agité sont des situations susceptibles d’augmenter la fréquence des migraines.

Dormir reste un des traitements classiques pour soulager une crise. Les patients rapportent souvent que les médicaments aident, mais tant qu’ils n’ont pas dormi, la crise n’est pas vraiment terminée. Cependant un pourcentage important des migraines survient durant le sommeil profond ou au petit matin. Ces crises nocturnes ou présentes au petit matin sont souvent difficiles à traiter, car la douleur est déjà bien installée au réveil. Cette tendance des migraines à survenir durant le sommeil s’accentue avec l’âge, puisque le pourcentage de migraineux rapportant de telles crises passe de 16 % dans la vingtaine à 58 % après l’âge de soixante ans.

Plusieurs théories pourraient expliquer ce lien entre migraine et sommeil. Durant le sommeil profond, il y a un certain degré de rétention de gaz carbonique, puisque la respiration ralentit. Le CO2 est un vasodilatateur puissant des artères cérébrales. Il est donc possible que la vasodilatation survenant naturellement durant certains stades du sommeil induise des migraines. Par ailleurs, le sommeil est géré par plusieurs zones du tronc cérébral situées à proximité des noyaux responsables des crises migraineuses. Il est possible qu’une activité électrique plus importante de ces centres déclenche des crises.

Peut-on réduire la fréquence des crises en modifiant les habitudes de sommeil ? Une étude très intéressante menée par le Dr Anne Calhoun a tenté de répondre à cette question. Un groupe de patients souffrant de migraine chronique a fait l’objet d’une intervention sur le sommeil. Le groupe actif a reçu cinq conseils « réels » et le groupe placebo a reçu des conseils « neutres » qui ne devaient pas, en théorie, améliorer la qualité du sommeil des sujets. Le résultat a été encourageant ! En tout, 35 % des patients qui avaient reçu les conseils réels avaient eu moins de crises, alors qu’aucun patient du groupe contrôle ne s’était amélioré. Par la suite, les deux groupes ont reçu les conseils réels et, six semaines plus tard, près de la moitié des patients s’étaient améliorés dans chaque groupe.

Cinq conseils concernant le sommeil pour diminuer les migraines

1. Horaire de sommeil régulier qui prévoit de sept à huit heures de sommeil par nuit.

2. Cesser de lire, d’écouter la télévision ou de regarder un écran au lit.

3. Utiliser une technique de visualisation pour faciliter l’endormissement.

4. Souper quatre heures ou plus avant de se coucher et limiter les boissons à deux heures avant le coucher.

5. Cesser de faire des siestes le jour.

En conclusion, il est possible de réduire ses migraines en améliorant la qualité de son sommeil. Une bonne hygiène de sommeil peut être rétablie en quelques semaines, mais dans certains cas un encadrement professionnel (thérapie cognitivo-comportementale) et l’utilisation temporaire de médicaments sont nécessaires. L’utilisation chronique de somnifères est à proscrire tant que les habitudes de sommeil ne sont pas corrigées. Comme pour tout essai thérapeutique, un calendrier devrait être tenu pour observer l’effet des modifications apportées.

 

Pour plus de conseils concernant la migraine, lire La Migraine, Au-delà du mal de tête

Aussi disponible en format numérique 

 

Nombre de pages : 192

Année d’édition : 2015

ISBN : 9782895686743

 

 

 

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Les médecines complémentaires et alternatives sont plébiscitées. Mais qu’en dit la science aujourd’hui ?

Propos recueillis par Jean-Rémi Deléage de therapeutes.com

Une étude récente indique que les Français sont de plus en plus nombreux à plébisciter les approches complémentaires pour leur santé. Par exemple, 72 % d’entre eux considèrent ces pratiques comme importantes en support des traitements médicaux du cancer. Ils souhaitent une meilleure prise en charge de la douleur, du soutien psychologique, de l’accompagnement social, avec notamment des approches telles que l’ostéopathie, l’acupuncture, la relaxation, la sophrologie, la nutrition, l’hypnose, le yoga ou le Qi gong… (Baromètre cancer 2013, Institut Curie et Viavoice). Les « médecines complémentaires et alternatives » sont devenues un enjeu de société, tant du point de vue humain et social, que du point de vue économique et de l’organisation de la santé en France. Directement ou indirectement, on peut dire que ces pratiques non-conventionnelles permettent de mieux prendre en compte les demandes des Français, d’être une des réponses aux problématiques des déserts médicaux, d’offrir une gamme plus large d’accompagnement de santé, de donner des clés pour que chacun puisse devenir un véritable acteur de sa santé.

Cependant, ces pratiques restent encore controversées, parfois décriées et rarement prescrites par les médecins. Nous avons cherché à en pister quelques raisons en rencontrant Bruno Falissard1, Professeur de santé publique à la faculté de médecine de l’université Paris XI et directeur de l’unité INSERM U669 et Juliette Gueguen, qui prépare une thèse sur le sujet.

Vous avez suivi un parcours atypique. Qu’est-ce que l’approche pluridisciplinaire apporte à votre pratique ?

Bruno Falissard – Pour le dire de façon brève, j’ai fait Polytechnique parce que j’adorais les mathématiques et la physique. Mais je souhaitais faire un métier dans lequel je pouvais m’occuper des gens, les soigner. Ce pour quoi j’ai fait médecine. En ce qui concerne la pluridisciplinarité, j’aime bien ce mot anglais de Channeling. En fac, nous avons appris à penser en silos. Nous sommes dans une pensée « silotée » par des idéologies. Vous avez des idéologies magiques, et puis vous avez des idéologies scientifiques. Même au sein de la science vous avez plusieurs types d’idéologies scientifiques. On ignore souvent que l’idéologie biologique par exemple est très différente de celle de la médecine statistique. D’ailleurs, Claude Bernard détestait les statistiques. Dans le monde de l’évaluation du médicament par exemple, il y a des chercheurs très proches des statistiques et qui sont « antibiologique ». La multidisciplinarité permet de prendre du recul et de se rendre compte que parfois, on est enfermé dans des idéologies scientifiques. Et lorsqu’on est enfermé dans un schéma, on finit par dire des bêtises.

Il y a des représentations sociales de la santé et sur comment « il faut » se soigner ?

Bruno Falissard – Oui tout à fait. Prenez le terme classique d’ »Evidence Based Medicine« . Il y a des acteurs sociaux et scientifiques médicaux qui disent : « nous avons trouvé une méthodologie qui permet de dire qu’il y a des soins dont on a prouvé l’efficacité« . Donc, tout à coup, nous sommes devant un discours de vérité qui dit : « ça y est nous avons trouvé la lumière ! » Mais ça ne tient pas debout. Il suffit de regarder par exemple le sens du mot « prouvé ». La « médecine fondée sur des faits prouvés« . Cette dernière dit qu’une « proposition est prouvée lorsqu’elle est établie par une méthodologie reconnue et qu’elle entraîne une croyance« . C’est-à-dire qu’en fait, tout le monde croit que derrière quelque chose de prouvé, il y a la vérité. Mais c’est faux. On a utilisé une méthodologie reconnue qui a prouvé l’efficacité de soins, et ça c’est très bien, on croit à tout cela, et ça c’est très bien aussi, mais ça n’est qu’une croyance. Ce discours d’Evidence Based Medicine, j’y participe aussi et ça amène du progrès dans les soins, il n’y a aucun doute, mais quand on se dresse dans sa « cape blanche » en disant qu’on a trouvé la vérité, alors on dit n’importe quoi.

Il y a des pratiques comme l’auriculothérapie, expérimentée à l’hôpital, qui ont bénéficié d’études approfondies et ont prouvé leur efficacité et pourtant il y a encore des chefs de clinique qui estiment que ça n’est pas sérieux. Qu’en pensez-vous ?

Juliette Gueguen – Dans l’évaluation des approches complémentaires, quels que soient les résultats des études, il est très difficile de donner des conclusions fiables en partant des méthodologies classiques, tout simplement parce que la plupart du temps, ces approches ne permettent pas de respecter intégralement les standards méthodologiques appliqués dans l’évaluation du médicament. Et du coup, il est possible, devant des résultats qui paraissent à première vue très positifs, d‘en avoir une lecture très critique en mettant en avant les biais des études…

Les médecines complémentaires sont-elles trop aléatoires, les résultats trop subjectifs pour être efficaces selon les critères scientifiques ? Peut-on mesurer cette subjectivité malgré tout ?

Bruno Falissard – Il y a plusieurs questions dans ce que vous dites. Peut-on mesurer la subjectivité ? Comment évaluer les soins ? Le problème c’est que cette évaluation relève aujourd’hui essentiellement des médicaments. Plus de 90 % des études, qui évaluent des soins, évaluent des médicaments.  Les médicaments sont fabriqués par des firmes pharmaceutiques, qui gagnent de l’argent avec. Je n’ai aucun problème avec ça. Or, vous avez remarqué que ce sont les firmes pharmaceutiques qui gagnent de l’argent avec les médicaments qui évaluent leurs propres produits. C’est comme ça dans tous les pays du monde. Donc, il y a une situation très étrange, de conflits d’intérêts majeurs, et qui sont de notoriété publique. Pour lutter contre ça, nous avons développé des méthodologies d’évaluation des médicaments extrêmement strictes à base d’essais contrôlés où on tire au sort — parce que les tirages au sort permettent d’avoir des réponses extrêmement convaincantes — qui s’intéressent non seulement aux effets du médicament sur les gens, mais aussi à l’effet de la molécule du médicament. Parce que ce qui coûte cher, c’est la molécule. Si un médicament a autant d’effet qu’un placebo, moi en tant que médecin, ça ne me pose pas de problème, sauf que si je le paye beaucoup plus cher que le placebo, alors il y en a un, de problème. Donc, il est tout à fait licite que la société, qui paye cher les médicaments, les évalue de façon très stricte et qu’elle évalue l’activité intrinsèque de la molécule.

En conséquence, le problème qui se pose, c’est qu’on apprend l’évaluation des soins à partir de l’évaluation des médicaments. Et comme depuis que nous avons fait des essais randomisés, la médecine a prouvé son efficacité, alors il y a eu une espèce de généralisation de l’évaluation des soins selon ces critères. Évidemment, lorsqu’il s’agit d’évaluer l’hypnose, l’acupuncture, l’ostéopathie, on se demande bien ce que pourrait être un placebo d’hypnose ou d’ostéopathie. On se demande comment on va faire. Mais cela n’a aucun sens parce que l’on transpose une méthodologie qui vient d’un domaine très précis, avec un contexte sociologique très précis, d’un autre domaine qui n’a rien à voir. Sans doute, ce qu’il faudrait faire, c’est s’inspirer de ces méthodologies pour voir comment l’appliquer à ces pratiques complémentaires. Trouver le critère pertinent, le moyen de transposer l’approche méthodologique classique pour évaluer des soins non médicamenteux. Et ce, en étant décomplexé par rapport au placebo et au tirage au sort.

Est-ce que les médecines personnalisées complémentaires et alternatives peuvent permettre inversement de mieux évaluer les médicaments ?

Bruno Falissard – Oui, je pense que nous allons bénéficier des améliorations dans l’évaluation de ces médecines complémentaires pour évaluer différemment l’impact des médicaments. Par exemple, dans le diabète de type 2, il y a un problème de subjectivité très important qu’il faut prendre en compte : c’est que les gens ne prennent pas leurs médicaments. Pourquoi ? Parce qu’ils ne se sentent pas malades. On leur demande de faire un régime, de faire du sport, de prendre des médicaments, mais ils ne comprennent pas pourquoi, ils en ont marre. Ils savent que ce type de diabète est très embêtant, mais c’est une compréhension intellectuelle.

Les médecines complémentaires ressortent du qualitatif. Pourquoi ne pas prendre plus cet aspect en compte ?

Bruno Falissard – On pourrait tout à fait faire des études qualitatives, de ressenti dans l’évaluation des médicaments. Mais le problème est culturel. Au jury du Programme hospitalier de recherche clinique (qui attribue beaucoup d’argent pour évaluer les soins, indépendamment des entreprises pharmaceutiques), on a soulevé l’hypothèse du qualitatif : et bien, la majorité du jury ignorait même qu’il existait des méthodologies qualitatives. Il y a des problèmes de culture méthodologique. Et c’est le même problème chez les collègues qui font des études qualitatives et qui ne supportent par les études randomisées. Il s’agit bien de problématiques idéologiques, de chapelles, de préjugés.

Pourtant, l’hypnose est très étudiée et comporte une littérature scientifique extrêmement abondante. Ne peut-on pas faire pareil sur d’autres domaines comme la sophrologie, le Qi Gong, l’EMDR… ? Qu’est-ce qui bloque ?

Juliette Gueguen – C’est vrai que, dans le domaine de l’hypnose, il y a eu de nombreux travaux réalisés en neurologie, en neuro-imagerie pour comprendre les mécanismes à l’œuvre, les aires cérébrales impliquées, il y a aussi des études cliniques… Mais si vous prenez les 10 000 études récentes sur le sujet et que vous regardez celles qui sont contrôlées, randomisées, vous descendez à 400. Autres exemples : la sophrologie s’est beaucoup développée en France, mais finalement relativement peu dans d’autres pays, et vous manquez donc d’études internationales ; et pour le Qi Gong thérapeutique, c’est encore très nouveau et on accède difficilement à la littérature chinoise sur le sujet. Je pense donc que c’est en partie lié à l’historique de ses pratiques.

On parle beaucoup de troubles bipolaires, d’enfants hyperactifs, d’addictions aux nouvelles technologies, pensez-vous qu’il y a de nouveaux troubles mentaux liés à la modernité ? Et y a-t-il du nouveau dans les thérapies ?

Bruno Falissard – En première approximation, je dirais qu’il n’y a pas de nouvelles maladies mentales. On parlait déjà des troubles bipolaires chez les Grecs. Du fait de l’arrivée de l’Internet, des réseaux sociaux en observent par exemple au Japon le Hikikomori, qui est vraisemblablement un trouble psychiatrique complètement nouveau. Il s’agit de l’isolement d’adolescents et de jeunes adultes qui n’ont de contact avec la société que pour manger et qui ne font que communiquer à partir de leur chambre via l’Internet, sans qu’il y ait de trouble psychotique, de phobies sociales ou autres. On commence à avoir quelques cas en France, mais ça reste sporadique. Pour le reste, les pathologies psychiatriques résistent à l’épreuve du temps.

Quand on regarde l’histoire du traitement des maladies psychiatriques, il y a eu des placebos et des molécules actives, comme l’opium dès le moyen âge. Parfois, ça se passait mal, et on brûlait les gens. Après est arrivé Pinel, au XIXe siècle. Avec lui, la relation au « fou » change : il est devenu un patient et on commence à lui parler car le fait de lui parler peut le faire aller mieux. En 1960, il y a la révolution du médicament dans laquelle on est toujours aujourd’hui. Mais depuis 20 ans, on peut dire qu’il y a un essoufflement de l’innovation dans les médicaments, et du coup il y a une montée en puissance des traitements non médicamenteux, avec une rationnalisation, une meilleure évaluation, avec de la recherche. Il y a émergence de nouveaux traitements psychologiques.

Cette trajectoire est curieuse, car nous sommes partis de la psychanalyse, au plus près de la subjectivité, puis passés par un virage avec des soins très comportementaux ou cognitifs — dans lesquels on s’intéresse de façon assez carrée au traitement d’informations — à des soins qui se rapprochent de considérations extrêmement subjectives et intérieures, notamment avec la méditation de pleine conscience. C’est comme si en traçant une ligne, on allait retrouver dans 20 ans la psychanalyse, mais avec un langage un peu plus scientifique.

Assiste-t-on à la fin du tout médicament, comme à l’hôpital Sainte-Anne qui utilise les méthodes de méditation de pleine conscience ? Et aussi la prise en compte d’approche globale incluant par exemple la nutrition ?

Bruno Falissard – Nos sociétés occidentales ont toujours eu un rapport ambivalent avec les psychotropes. Ils sont diabolisés, mais presque tout le monde en prend. On dit du mal des médicaments, mais on ne rembourse pas les solutions alternatives.

Pourquoi ?

Bruno Falissard – C’est complexe. Les torts sont partagés, d’un côté les psychothérapeutes ont été pendant longtemps réticents au remboursement, en particulier parce que le processus de remboursement impliquait de définir ce qu’était un psychothérapeute, et dans ce processus, certains auraient pu perdre leur étiquette. Et de l’autre côté, si on rembourse ces pratiques, la sécurité sociale va encore augmenter son déficit.

Aujourd’hui on sait que le soin psychiatrique ne doit pas se limiter au médicament. La notion de handicap psychique montre qu’un patient psychiatrique chronique sera bien mieux s’il travaille et que si on donne un toit à un SDF qui a des problèmes psychiatriques, il ira beaucoup mieux.

Une étude récente de l’institut Curie et ViaVoice montre que 72 % des Français plébiscitent les pratiques complémentaires et alternatives dans les soins anticancéreux, qu’en pensez-vous ?

Juliette Gueguen – Cela répond à une demande très forte, une demande d’approche globale, qui d’ailleurs parfois peut correspondre à une philosophie de vie. Il y a des études sur le sujet qui ont été réalisées, sur cette prise en charge, qui est d’ailleurs plus « complémentaire » « qu’alternative ».

Bruno Falissard – Plus qu’un changement de regard sur cette question, je pense qu’il s’agit d’un coming out. Maintenant, les gens le disent, ils ont moins peur d’en faire la demande. Cependant, ils ne vont peut-être pas en parler à leur médecin de peur de sa réaction. C’est d’abord un problème culturel, car il y a un « choc de représentation ». La France est un des pays où l’on commence des études de médecine juste après le baccalauréat, avec une formation extrêmement biologique. Quasiment la moitié des cours de médecine sont des cours de biologie. Donc on a des médecins qui ont une formation biologique extrêmement solide, ce qui a des avantages c’est indéniable, mais qui, du coup, ont une représentation de la maladie très « Claude Bernardienne ».

Donc quand les patients viennent leur parler d’un soin complémentaire — acupuncture, nutrition, sophrologie — cela rentre en conflit avec leur représentation de ce qu’est la médecine. Et dès qu’il y a choc de représentation, on a tendance à repousser. Et puis le deuxième point important, c’est que cela crée une blessure narcissique. Je vous donne un exemple : j’ai eu un jeune patient qui avait une encoprésie (forme d’incontinence fécale) et nous n’arrivions pas à trouver une solution. Et un jour les parents sont venus me voir en disant qu’il était guéri. Comment ont-ils fait ? Ils sont allés voir un rebouteux. J’ai dit, très bien, bravo ! Mais quelque part je me suis trouvé un peu imbécile. Vous êtes pédopsychiatre, vous avez des dizaines d’années d’études, vous travailliez dans un hôpital universitaire, et ce que vous n’arrivez pas à faire, le rebouteux le peut. Même si ce qu’il a réussi a peut-être bénéficié de tout le travail qui avait été fait précédemment avec l’enfant, à l’hôpital. Cela fait réfléchir…

Le Pr Turtz, directeur du Centre Gustave Roussy à Villejuif, après un voyage en Inde et la découverte de la médecine ayurvédique, a estimé qu’il vaudrait mieux former les médecins sur les approches psychologiques, sociales, voire anthropologiques…

Juliette Gueguen – C’est tout à fait vrai. Heureusement il y a certaines facs qui commencent à intégrer des modules de sensibilisation aux approches complémentaires pendant le cursus des études de médecine pour que les praticiens puissent être mieux à même de répondre aux besoins de leurs patients, de mieux les orienter, et éviter le cloisonnement. C’est vrai qu’il peut y avoir un choc des cultures entre des critères cliniques, symptomatiques et des pratiques qui ne sont pas basées sur les mêmes critères. Des malades, qui peuvent avoir conservé des symptômes, mais qui se sentent beaucoup mieux grâce à ces pratiques.

Bruno Falissard – On a ça dans le domaine de la psychiatrie d’ailleurs. Lacan dans ses espèces de provocations disait que dans une cure analytique « la guérison vient de surcroît ». C’est très provocateur évidemment puisque si c’est un soin qui n’a pas pour but de guérir les gens, alors à quoi ça sert, d’autant que ça coûte cher…. Les Anglo-saxons parlent de « recovery » : je n’ai pas guéri, mais je ne me considère plus comme un malade. C’est très utilisé en schizophrénie, car on ne peut pas guérir un patient schizophrène même si nous pouvons améliorer sa symptomatologie. Certaines thérapies permettent aux patients de s’accepter tels qu’ils sont, de faire en sorte qu’ils soient mieux intégrés dans leur environnement et cela change tout dans le regard. Le leur et celui de leurs proches. Mais ce type de traitement échappe complètement aux essais randomisés.

Quel est votre point de vue sur les médecines complémentaires et alternatives ?

Juliette Gueguen – Mon sujet de thèse concerne principalement les méthodologies d’évaluation de ces médecines pour voir comment combiner des méthodes quantitatives et qualitatives. Je travaille notamment sur une étude qualitative s’intéressant à l’expérience du Qi Gong par des patientes anorexiques. J’ai également une étude de synthèse en cours des travaux sur l’hypnose dans le cadre de l’accouchement. Dans ce dernier cas, je peux vous donner un exemple issu de la confrontation des approches quantitatives et qualitatives : les essais contrôlés randomisés vont estimer qu’un des critères de jugement le plus logique si on veut évaluer l’hypnose est le recours à la péridurale, et les méta-analyses ne montrent pas d’efficacité de l’hypnose sur ce critère. Mais en fait, si nous regardons les études qualitatives, l’objet de l’hypnose n’est pas de réduire le recours à la péridurale, c’est de modifier le vécu des femmes. Non pas principalement en rapport avec la douleur, mais en rapport avec leur vécu, le rôle plus actif qu’elles vont pouvoir jouer et le meilleur souvenir qu’elles vont garder de cet événement. On peut donc s’interroger sur la pertinence du critère de jugement retenu par les études quantitatives…

Ainsi, pour évaluer les approches complémentaires, il semblerait pertinent de réaliser des études qualitatives en amont des essais contrôlés randomisés, afin de préciser le critère de jugement le plus adapté. En l’occurrence, de futurs essais sur l’hypnose dans le cadre de l’accouchement gagneraient peut-être à utiliser comme critère de jugement principal l’expérience de l’accouchement et non le recours à la péridurale.

 

La startup de l’eSanté therapeutes.com, pour qui « la santé doit être accessible à tous », vient de lancer un service : « La couverture sociale des médecines douces » offrant une réduction de 23 € sur toute 1re consultation effectuée sur son site Web en Ostéopathie, Diététique, Psychologie, Psychothérapie, Hypnose, Sophrologie,… Cette « sécurité́ sociale » des médecines complémentaires est financée avec une communauté́ de thérapeutes solidaires, ce qui assure sa gratuité pour tous.

1. Dr Bruno Falissard. Ancien élève de l’école Polytechnique, pédopsychiatre, docteur en statistique et santé. Professeur de santé publique à la faculté de médecine de l’université Paris XI, directeur de l’unité « Troubles du comportement alimentaire de l’adolescent » INSERM U669 – Maison de Solenn. Cochin. Il préside depuis 2007 le comité autisme de la Fondation de France. Président de l’International Association for Child and Adolescent Psychiatry and Allied Professions (IACAPAP). Il est l’auteur de nombreux articles dans des revues scientifiques.

Livres : 2008 : Mesurer la subjectivité en santé : perspective méthodologique et statistique, Masson, 2008 : Cerveau et psychanalyse : tentative de réconciliation, L’harmattan.

2. Dr Juliette Gueguen. Médecin de santé publique, ingénieur méthodologiste, unité INSERM U669. Prépare une thèse sur l’évaluation les médecines complémentaires.

 

 

 

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