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Alcool : au-delà de 10 verres par semaine, on perd 15 minutes d’espérance de vie

Que l’alcool ait une influence sur l’influence de vie n’étonnera pas grand monde. Aujourd’hui toutefois, et selon une vaste étude britannique, on connaît la quantité à ne pas dépasser chaque semaine.

Pour cette étude les chercheurs ont examiné la durée de vie, les causes de décès et la consommation d’alcool de près de 600.000 personnes incluses dans 83 études médicales.

Et ils en sont arrivés à la conclusion  que  le niveau de consommation d’alcool sans danger démesuré pour la santé était de 100 g d’alcool pur par semaine soit 10 verres par semaine ou  25 cl de bière, 10 cl de vin ou 3 cl d’alcool fort.

A partir de ces résultats David Spiegelhalter, un professeur à l’université de Cambridge qui n’a pas participé à l’étude, en a conclu qu’au-delà de 10 verres d’alcool par semaine, chaque verre supplémentaire vous fait perdre 15 minutes d’espérance de vie

Pour chaque alcool, une émotion différente ?

Pour chaque alcool, une émotion différente ? C’est ce que laisser penser une étude menée par système de santé publique gallois en collaboration avec chercheurs du célèbre King’s College de Londres. Selon leurs conclusions les différents type d’alcool n’auraient pas le même effet sur nos émotions et notre comportement.

Pour info cette vaste a été menée auprès de 30.000 individus âgé de 18 à 34 ans répartis dans 21 pays différents. Elle a consisté en la mise en ligne d’un sondage anonyme réalisé de novembre 2015 à janvier 2016.

Et selon ses conclusions les différents types d’alcool n’auraient pas la même influence sur le comportement d’une personne. Ainsi une personne se sentirait plus sexy, fatiguée, déprimée, relaxée ou au contraire boostée selon l’alcool qu’elle vient de consommer.

C’est ainsi que le vin rouge et la bière auraient des effets relaxants (pour plus de la moitié des personnes interrogées) et tendance à susciter des réactions positives.

Du côté des alcools forts (Whisky, vodka), 29% des personnes interrogées ont indiqué que cela les rendait agressives; 22% que cela les conduisait  à quelques larmes. Plus surprenant encore puisque 42% ont indiqué se sentir beaucoup plus sexy après en avoir consommé.

On retiendra au passage que les hommes auraient bien plus tendance que les femmes à associer la colère et la susceptibilité à l’alcool…

Notez que les auteurs de l’étude n’ont pas réussi pour autant à expliquer cette différence de perception en fonction de l’alcool consommé.

“Le contexte dans lequel ces personnes ont bu de l’alcool est un facteur important que l’étude a tenté de prendre en compte. Nous leur avons demandé s’ils avaient bu chez eux ou en extérieur” a expliqué le Professeur Mark A. Bellis, co-auteur de cette étude.

Et de préciser, mais on n’avait pas vraiment besoin de lui pour ça, que les jeunes adultes avaient plutôt tendance à boire lorsqu’ils sortent alors que ceux qui boivent du vin le font généralement chez eux ou en mangeant.

Du coup cette différence de perception est-elle vraiment liée à l’alcool consommé ? L’âge et les lieux de consommation n’y seraient-ils aussi pour quelque chose ?

Alcool : nouvelles recommandations

L’occasion de revenir sur les nouvelles recommandations de Santé publique France et de l’Institut national du cancer sur la consommation d’alcool.

Dans ces dernières les experts précisent que les risques liés à la consommation d’alcool pour la santé au cours de la vie augmentent avec la quantité consommée ;

• à long terme, la consommation d’alcool est une cause de morbidité et de mortalité pour certaines maladies chroniques comme la cirrhose, certains cancers comme ceux des voies aérodigestives, du foie et du sein et certaines maladies cardiovasculaires, comme l’hypertension artérielle (HTA) et l’accident vasculaire cérébral (AVC) ;
• à court terme, la consommation d’alcool est responsable de traumatismes intentionnels et non intentionnels, notamment des accidents pouvant causer des blessures (et la mort dans certains cas), la mauvaise évaluation des situations à risque et la perte du contrôle de soi. C’est en particulier vrai en cas de consommation ponctuelle importante.

Et d’émettre les recommandations suivantes. Il est notamment recommandé :
• de ne pas consommer plus de 10 verres standard par semaine et pas plus de 2 verres standard par jour ;
• d’avoir des jours dans la semaine sans consommation.

Et pour chaque occasion de consommation, il est recommandé :

• de réduire la quantité totale d’alcool que vous buvez ;
• de boire lentement, en mangeant et en alternant avec de l’eau ;
• d’éviter les lieux et les activités à risque ;
• de s’assurer que vous avez des gens que vous connaissez près de vous et que vous pouvez rentrer chez vous en toute sécurité.

Pour les femmes qui envisagent une grossesse, qui sont enceintes ou qui allaitent : pour limiter les risques pour votre santé et celle de votre enfant, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool.

Pour les jeunes et les adolescents : pour limiter les risques pour votre santé, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool.

D’une façon générale, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool en cas :

• de conduite automobile ;
• de manipulation d’outils ou de machines (bricolage, etc.) ;
• de pratique de sports à risque ;
• de consommation de certains médicaments ; • de l’existence de certaines pathologies.

Il faut noter qu’on autorise une alcoolémie à 0,5g/l ou à 0,2 g/l pour les détenteurs d’un permis de moins de deux ans, alors qu’il existe un sur-risque entre 0 et 0,5g/l.

Dans tous les cas, n’oubliez pas que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Plusieurs études nous ont déjà démontré qu’une consommation excessive pouvait être à l’origine de sept types de cancers mais avoir aussi de graves conséquences sur les fonctions respiratoires

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Les 20 prénoms les plus populaires en 2017 au Québec

La mise à jour annuelle de la banque de prénoms établie à partir des données recueillies dans le cadre de l’administration du « Soutien aux enfants » vient d’être publiée par l’organisme gouvernemental Retraite Québec.

Voici les 10 prénoms les plus populaires pour les filles et les garçons en 2017 et leurs fréquences.

10 prénoms féminins les plus populaires :

  1. Emma, 614
  2. Léa, 554
  3. Alice, 512
  4. Olivia, 483
  5. Florence, 482
  6. Charlotte, 425
  7. Charlie, 420
  8. Rosalie, 384
  9. Béatrice, 369
  10. Zoé, 349

10 prénoms masculins les plus populaires :

  1. William, 710
  2. Logan, 671
  3. Liam, 629
  4. Noah, 573
  5. Jacob, 571
  6. Thomas, 561
  7. Raphael, 498
  8. Nathan, 496
  9. Léo, 494
  10. Alexis, 461

Sur le site de Retraite Québec, les 500 noms les plus populaires peuvent être consultés. Il est aussi possible d’effectuer des recherches pour des noms en particulier et pour les années précédentes : Banque de prénom.

Top 10 des prénoms les plus populaires en France (2017)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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Espérance de vie : les couche-tard vivent moins longtemps

Le sommeil et ses conséquences sur notre espérance de vie. On le dit souvent, l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. On peut donc dire qu’il n’appartient donc pas vraiment à ceux qui se couchent tard ! Une étude publiée la semaine dernière suggère d’ailleurs que les couche-tard ont une espérance de vie par rapport aux autres.

Pour info cette étude a été réalisée à partir d’une base de données publique  et menée par des chercheurs de l’Université de Surrey (Grande-Bretagne) et de celle de Northwestern (Etats-Unis). Ils se sont basés sur les habitudes de sommeil de 500 000 personnes âgées de 38 à 73 ans qui ont été suivies pendant 6 ans et demi.

Ces personnes ont été classées en 4 catégories : couche-tôt; personne plutôt du matin; personne plutôt du soir; couche-tard.

Au terme de l’étude, et alors que 10.000 individus du panel ont perdu la vie durant cette vaste période, les scientifiques en sont arrivés au constat suivant : les couche-tard ont un risque de décès 10% plus élevé que les autre catégories.

Bien plus exposées aux maladies cardiovasculaires et à des pathologies métaboliques comme le diabète, ces personnes seraient également davantage exposées à des troubles psychologiques, neurologiques, gastro-intestinaux et respiratoires. Elles auraient aussi beaucoup plus tendance que les autres à fumer, à boire, à prendre de la drogue et à abuser de caféine.

«C’est un problème de santé publique qui ne peut plus être ignoré» a déclaré Malcolm von Schantz, professeur de chronobiologie à l’Université de Surrey et principal auteur de l’étude.

« Je pense qu’il est primordial que les personnes qui se couchent tard se rendent compte des risques qu’elles prennent (…) Si on associe au manque de sommeil d’autres mauvaises habitudes, comme une alimentation trop grasse ou un manque d’activité physique, les risques peuvent se multiplier.  » a mis en garde » Kristen Knutson, professeur de neurologie à l’université de Northwestern et co-auteur de cette étude.

>>> A lire aussi : Les jeunes manquent de sommeil

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Les allergies alimentaires favorisées par les lingettes pour bébés

Les allergies alimentaires sont causées par une combinaison de facteurs génétiques et d’exposition environnementale à des substances de l’environnement, selon une étude publiée dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology.

Les facteurs contribuant aux allergies alimentaires incluent la génétique qui modifie la capacité d’absorption de la peau, l’utilisation de lingettes nettoyantes pour nourrissons qui laissent du savon sur la peau, l’exposition de la peau aux allergènes présents dans la poussière et aux aliments consommés par ceux qui prodiguent des soins aux nourrissons.

L’allergie est déclenchée lorsque ces facteurs surviennent ensemble, explique Joan Cook-Mills, professeure d’allergie-immunologie à l’Université Northwestern University Feinberg School of Medicine.

La chercheure suggère de réduire l’exposition de la peau des bébés aux allergènes alimentaires en se lavant les mains avant de les manipuler et de limiter l’utilisation de lingettes qui laissent du savon sur la peau. Elle conseille de rincer le savon à l’eau « comme nous le faisions il y a quelques années ».

Jusqu’à 35 % des enfants souffrant d’allergies alimentaires souffrent de dermatite atopique, ce qui s’explique en grande partie par au moins trois mutations génétiques différentes qui réduisent la barrière cutanée, rapporte la chercheure.

Elle a utilisé un modèle de souris néonatale avec mutations de la barrière cutanée et a exposé la peau à des allergènes alimentaires comme les arachides. Les arachides seules n’avaient aucun effet.

Les allergies se développaient lorsque les souris étaient co-exposées à des allergènes alimentaires tels que les protéines d’œuf et d’arachide ou des allergènes dans la poussière (acarien ou moisissure Alternaria alternata) et le laurylsulfate de sodium, un savon présent dans les lingettes nettoyantes pour nourrissons.

La couche supérieure de la peau est faite de lipides (graisses), et le savon dans les lingettes perturbe cette barrière, explique la chercheure.

Les problèmes de peau qui surviennent lors de mutations de la barrière cutanée peuvent ne pas être visibles avant longtemps après le début d’une allergie alimentaire. Les souris néonatales avec des mutations avaient une peau d’apparence normale, la peau sèche et irritante de la dermatite ne s’étant pas développée avant quelques mois (âge de jeune adulte chez l’humain).

Un dysfonctionnement de la barrière cutanée était nécessaire pour que l’allergie alimentaire se développe chez les souris, mais il existe un large continuum de dysfonctionnement cutané, de sévère à léger.

La chercheure étudie actuellement les réponses moléculaires de la peau qui sont uniques à cette combinaison de facteurs génétiques et d’expositions cutanées. Le but est de déterminer les signaux uniques qui se produisent pendant le développement de l’allergie alimentaire, afin de mener à des approches pouvant bloquer le développement de l’allergie alimentaire.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Northwestern University, Journal of Allergy and Clinical Immunology.
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Un fromage expérimental pour soulager les maladies de l’intestin

Des chercheurs de l’Inra de Rennes (Institut national de la recherche agronomique, ndrl) viennent de créer un fromage expérimental qui pourrait soulager, soigner et même prévenir certaines maladies inflammatoires chroniques.

PDPhotos/Pixabay

A Rennes, des chercheurs de l’Unité Mixte de Recherche “Science et Technologie du Lait et de l’Œuf ” (UMR STLO) conduisent en effet des recherches, très en amont des domaines de la nutrition et de la santé, sur des bactéries fromagères ayant des propriétés anti-inflammatoires.

Actuellement ces dernières portent sur un emmental de laboratoire testé sur des souris atteintes d’une maladie inflammatoire de l’intestin. Les premiers résultats très prometteurs permettent d’envisager à long terme des aliments fermentés dont les propriétés anti-inflammatoires pourraient venir en accompagnement des traitements médicamenteux prescrits.

Ces recherches sont actuellement au stade exploratoire sur un emmental de laboratoire testé sur des souris atteintes d’une maladie inflammatoire de l’intestin. Les premiers résultats très prometteurs permettent d’envisager à long terme des aliments fermentés dont les propriétés anti-inflammatoires pourraient venir en accompagnement des traitements médicamenteux prescrits.

Les scientifiques ont ainsi mis en évidence des propriétés immuno-modulatrices chez certaines souches de Propionibacterium freundenreichii utilisées comme flore d’affinage fromager et responsables, notamment, des « trous » dans l’emmental. Ils ont par ailleurs identifié les molécules à l’origine de l’effet anti-inflammatoire ce qui a donné lieu à un dépôt de brevet.

En parallèle, d’autres scientifiques de l’UMR Micalis, ont fait de même avec des souches de Lactobacillus delbrueckii et de Streptococcus thermophilus, utilisées comme levains dans les yaourts et certains fromages.

Un fromage modèle a été mis au point, grâce à une combinaison de souches parmi les plus actives dans celles précédemment identifiées par les deux laboratoires. Ce fromage a la capacité de prévenir la colite, comme l’ont démontré les essais conduits in vivo dans un modèle de souris. L’effet immunomodulateur de cet emmental fonctionnel est actuellement en cours de validation dans un essai clinique chez l’homme.

Il va de soi que ces recherches ouvrent de nouvelles perspectives pour des études pré-cliniques et cliniques à venir.

« Nous avons demandé à un industriel breton de nous fabriquer une meule d’emmental à partir des trois souches sélectionnées (…) Des tests menés chez des souris ont prouvé la capacité de ce fromage à freiner et prévenir les pathologies (…) Nous nous sommes aussi rendu compte qu’il pouvait atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie » a déclaré au Parisien Gwenaël Jan, directeur de recherche.

Les résultats de ces travaux ont été présentés la semaine dernière à Rennes à l’occasion du 10eme Cheese Symposium. Ce colloque a réuni près de 230 scientifiques et industriels venus du monde entier pour faire le point sur les derniers développements et applications de la recherche sur le fromage et de les communiquer aux industriels.

Cet événement était organisé par l’UMR Inra-Agrocampus Ouest « Science et Technologie du Lait et de l’Œuf » en collaboration avec le Teagasc, Institut pour le développement de l’agriculture et de l’alimentation en Irlande, et l’Université de Cork.

Crédit/Source : INRA

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Moins de symptômes dépressifs chez les gens mariés ? Tout dépendrait des revenus

Bien que des études montrent que les bénéfices pour la santé apportés par le mariage varient selon le statut socioéconomique, peu de recherches ont examiné si l’association du mariage avec le bien-être psychologique varie de la même manière, soulignent les auteurs d’une étude publiée dans la revue Social Science Research.

Les psychologues Daniel L. Carlson de l’Université d’Utah et Ben Lennox Kail de l’Université d’État de la Géorgie ont analysé des données concernant 4340 personnes, âgées de 24 à 89 ans, ayant participé à une étude nationale américaine.

Les personnes mariées dont les revenus du ménage totalisaient moins de 60 000 $ US par année avaient moins de symptômes dépressifs que celles non mariées gagnant un revenu comparable.

Mais pour les couples qui gagnaient plus, le mariage ne présentait pas les mêmes avantages pour la santé mentale. Au contraire, les personnes qui n’avaient jamais été mariées et gagnaient plus de 60 000 $ par année avaient moins de symptômes dépressifs que celles mariées qui avaient un revenu comparable.

« Ce sont les personnes ayant un revenu moyen ou inférieur qui retirent un avantage du mariage pour ce qui est des symptômes dépressifs », résume Kail.

Cette étude appuie une théorie, appelée « modèle des ressources conjugales », qui suggère que les bénéfices du mariage sur le plan de la santé incluent la mise en commun des ressources, comme les finances et le soutien social.

« Les gens qui gagnent plus de 60 000 $ n’obtiennent pas ce bénéfice parce qu’ils ont déjà assez de ressources », explique le chercheur. « Environ 50 % de l’avantage que les ménages gagnant moins de 60 000 $ par année tirent du mariage est un sentiment accru de sécurité financière et d’auto-efficacité, ce qui provient probablement de la mise en commun des ressources. »

« Il est intéressant de noter que, chez les personnes ayant les revenus les plus élevés, celles jamais mariées présentent moins de symptômes de dépression que celles qui sont mariées », souligne-t-il.

Il est question de niveaux subcliniques de dépression, précise-t-il, ce qui signifie que les symptômes ne sont pas assez sévères pour rencontrer les critères diagnostiques de la dépression, mais ils peuvent néanmoins avoir un impact sur la santé et le bonheur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Georgia State University, Social Science Research.
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Une découverte pourrait améliorer l’immunothérapie contre le mélanome et d’autres cancers

« Les immunothérapies sont des traitements qui stimulent les cellules immunitaires du patient afin qu’elles attaquent la tumeur. »

« Elles peuvent s’avérer très efficaces contre le mélanome – une forme courante et agressive de cancer de la peau – mais échouent néanmoins chez la majorité des patients », rapportent les auteurs d’une étude publiée dans la revue Science Translational Medicine.

Une découverte de chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et de l’Université de Lausanne pourrait mener à une amélioration de l’efficacité de certaines immunothérapies.

Leur communiqué explique :

« Certaines cellules immunitaires, appelées lymphocytes T CD8 (ou lymphocytes T cytotoxiques), sont capables de reconnaître et de tuer les cellules du mélanome, et possèdent donc la capacité d’éradiquer la tumeur. Les immunothérapies stimulent les lymphocytes T CD8 afin qu’elles attaquent plus vigoureusement la tumeur. Mais l’activité des lymphocytes T CD8 peut être inhibée par d’autres cellules immunitaires présentes dans la tumeur.

En étudiant un sous-groupe de patients atteints de mélanomes, des chercheurs dirigés par Michele De Palma de l’EPFL et Daniel Speiser de l’Université de Lausanne ont identifié les coupables : des macrophages générant une résistance à un traitement de pointe, connu sous le nom d’immunothérapie anti-PD-1.

“L’existence de cellules immunitaires qui soit exécutent, soit inhibent les réponses cytotoxiques immunitaires est un élément essentiel si l’on veut limiter les effets potentiellement délétères d’une réponse immunitaire non-contrôlée – une situation susceptible de conduire à une auto-immunité ou à des dommages aux organes”, dit Michele De Palma. “Le problème est que les tumeurs détournent ces mécanismes de régulation à leur propre profit, afin de pouvoir croître largement hors du contrôle du système immunitaire”.

En analysant des échantillons obtenus sur des tumeurs de patients, Daniel Speiser et ses collègues ont découvert que les lymphocytes T CD8 diffusent des signaux qui attirent indirectement les macrophages vers les tumeurs, établissant ainsi ce qu’ils appellent une “liaison dangereuse” dans le mélanome.

“C’est une sorte de cercle vicieux”, explique Speiser. “Le bon côté de la médaille, c’est que les lymphocytes T CD8 sont activés par certains antigènes tumoraux et génèrent une réponse immunitaire potentiellement bénéfique contre la tumeur. Le mauvais côté est que, lorsqu’ils sont activés, les lymphocytes T CD8 provoquent la production d’une protéine dans le mélanome, appelée CSF1, qui attire les macrophages”. De fait, les mélanomes qui attirent beaucoup de lymphocytes T CD8 finissent souvent par contenir de nombreux macrophages, ce qui peut affaiblir l’immunité de l’immunothérapie PD-1.

Une fois recrutés en masse vers la tumeur, les macrophages suppriment les lymphocytes T CD8 et réduisent la réponse immunitaire tumorale. Mais lorsque les scientifiques ont utilisé un médicament destiné à éliminer les macrophages dans les modèles de mélanome expérimentaux, ils ont constaté que l’efficacité de l’immunothérapie à inhibiteurs du checkpoint PD-1 était grandement améliorée.

Ces découvertes plaident en faveur de tests cliniques d’agents capables de désorganiser les macrophages en combinaison avec l’immunothérapie PD-1 chez des patients dont les mélanomes contiennent un nombre élevé de lymphocytes T CD8 et de macrophages.

“Contrairement aux thérapies ciblées qui visent des oncogènes spécifiques responsables de la croissance de la tumeur, les immunothérapies manquent fortement de biomarqueurs capables de prédire si un patient sera sensible ou non au traitement”, explique Michele De Palma.

“Notre étude suggère que déterminer l’abondance des macrophages et la présence contextuelle de lymphocytes T CD8 – en mesurant par exemple des gènes spécifiquement exprimés par ces cellules – peut servir à sélectionner les patients susceptibles de répondre à des combinaisons d’immunothérapies plus efficaces”, conclut Daniel Speiser. »

L’immunothérapie Keytruda remplace la chimiothérapie pour certains cancers du poumon en France (2017)

Pour plus d’informations sur l’immunothérapie pour le traitement du cancer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : École polytechnique fédérale de Lausanne, Science Translational Medicine.
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Rappel de pilules contraceptives Optimizette Gé

Un lot de pilules contraceptives Optimizette Gé vient d’être retiré du marché. Même s’il ne représente pas de danger pour la santé, c’est l’inefficacité contraceptive de la pilule qui est en cause dans cette décision.

Il s’agit du lot n°1958550 (péremption 07/2019) de la spécialité OPTIMIZETTE Gé 75 microgrammes. Ce rappel de lot a été décidé d’un commun accord avec les laboratoires Majorelle et l’ANSM, suite à la découverte dans une boite d’une plaquette non conforme de 21 comprimés ne contenant pas de principe actif contraceptif.

La prise de ces comprimés ne présente pas de danger et aucun effet indésirable n’a été signalé jusqu’à présent. Ils contiennent les excipients couramment utilisés dans la fabrication des comprimés OPTIMIZETTE Gé 75 microgrammes. Le seul risque identifié pour les patientes est l’inefficacité contraceptive de la pilule.

L’ANSM demande donc aux patientes de rapporter les boîtes et plaquettes du lot 1958550 à leur pharmacie pour échange

Ce rappel de lot fait suite au signalement par une patiente de la présence d’un blister contenant 21 comprimés différents des deux autres blisters de 28 comprimés. Selon les laboratoires Majorelle, ce défaut ne concerne que quelques boîtes sur la totalité des 36700 boîtes distribuées entre le 26 janvier et le 5 avril 2018. Seul le lot 1958550 est concerné.

L’ANSM a demandé aux pharmaciens d’officines et des établissements de santé, de contacter, par tous les moyens dont ils disposent, les patientes susceptibles de détenir et/ou d’avoir utilisé la spécialité du lot concerné par ce rappel.

Comment reconnaître les mauvais comprimés ?

Les pilules non conformes sont facilement reconnaissables. Elles sont conditionnées dans des blisters de 21 comprimés, alors que les comprimés OPTIMIZETTE Gé 75 microgrammes sont conditionnés dans des plaquettes de 28 comprimés.

Que doivent faire les patientes qui possèdent une boîte appartenant au lot n°1958550 ?

L’ANSM demande aux patientes en possession de boîtes OPTIMIZETTE Gé 75 microgrammes du lot n°1958550 (péremption 07/2019) de vérifier si elles ne contiennent pas de blisters anormaux.

Si les blisters sont normaux, les femmes doivent continuer le traitement sans interruption ; une boîte d’un autre lot leur sera fournie gratuitement par leur pharmacien lorsqu’elles rapporteront la boîte du lot 1958550.

Que doivent faire les patientes qui trouvent un blister anormal (21 comprimés) ?

La patiente doit rapporter la boîte à la pharmacie dans les plus brefs délais.
Dans le cas où le blister anomal n’est pas entamé, il ne faut pas l’utiliser. Une boite d’un autre lot sera délivrée gracieusement à la patiente en échange de sa boite.
Si la patiente est en train d’utiliser des comprimés de ce blister anormal, la pilule risque de ne pas être efficace. La patiente doit se rendre au plus vite en officine pour se faire délivrer gratuitement une boite d’un autre lot. Elle devra également se rapprocher au plus vite de son médecin pour évaluer le risque de grossesse.

Dans l’attente de cet échange avec le médecin, et parce que la patiente est exposée à un risque de grossesse, elle devra utiliser une méthode contraceptive mécanique (préservatif, diaphragme…).

Que doivent faire les patientes qui pensent qu’elles ont pu utiliser un blister anormal depuis le 26 janvier 2018 ?

La patiente doit se rapprocher au plus vite de son médecin pour évaluer le risque de grossesse. Dans l’attente de cet échange avec le médecin, et parce que la patiente est exposée à un risque de grossesse, elle devra utiliser une méthode contraceptive mécanique (préservatif, diaphragme…).

EN RÉSUMÉ
pour les femmes possédant une boite d’OPTIMIZETTE Gé 75 microgrammes lot N° 1958550 :
– vérifiez si vous êtes en possession de plaquettes / blisters non conformes ;
– si vous êtes sûre de ne pas avoir utilisé de blisters non conformes, n’interrompez pas votre traitement contraceptif
– rapportez votre boîte chez votre pharmacien même si elle est conforme et entamée, elle vous sera échangée gratuitement ;
– si vous utilisez une plaquette non conforme, ou si vous pensez avoir utilisé une plaquette non conforme, rendez-vous dès que possible chez votre médecin pour évaluer le risque de grossesse. Dans l’attente de cet échange avec le médecin, et parce qu’il existe un risque de grossesse, vous devez utiliser une méthode contraceptive mécanique (préservatif, diaphragme…).

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Migraine : 3 nouveaux médicaments d’immunothérapie pourraient révolutionner le traitement

Trois groupes pharmaceutiques ont obtenu des résultats positifs, ont-ils rapporté, dans des essais cliniques de phase 3 de médicaments appartenant à une nouvelle classe d’immunothérapie pour prévenir les crises de migraine.

Ces trois médicaments, administrés par injection, sont des anticorps de synthèse qui bloquent l’action d’une protéine, le « peptide relié au gène calcitonine » ou CGRP (pour « calcitonin gene-related peptide »), en se fixant sur la molécule elle-même ou sur son récepteur.

La calcitonine est un neuromédiateur qui joue un rôle important dans la genèse de la crise de migraine et la transmission du signal de douleur.

Les trois groupes pharmaceutiques ont constaté une réduction de la fréquence des migraines et de leur sévérité.

Selon le Dr Martin Veilleux de l’Hôpital neurologique de Montréal qui a supervisé les essais de l’anticorps Galcanezumab d’Eli Lilly, rapporte Radio-Canada, ces bénéfices ont été observés chez plus de la moitié des participants.

« Les résultats préliminaires de l’étude, qui doit être publiée sous peu, sont aussi encourageants, dit-il, que ceux obtenus par les concurrents Teva (Fremanezumab) et Amgen-Novartis (Erenumab), publiés en novembre 2017 dans le New England Journal of Medicine. »

Selon le Dr Veilleux, « les essais cliniques montrent aussi que ces traitements causent peu d’effets secondaires, contrairement à la plupart des médicaments utilisés jusqu’à maintenant pour prévenir les migraines ».

« C’est là une autre avancée majeure, souligne la neurologue Elizabeth Leroux, directrice du programme des céphalées à l’Université de Calgary. En effet, explique la spécialiste des migraines, les antidépresseurs, antihypertenseurs et autres médicaments contre l’épilepsie qui aident aussi (parfois) les migraineux sont associés à des effets secondaires majeurs, comme des pertes de mémoire, de la somnolence ou encore une importante prise de poids. »

C’est le premier traitement qui cible la cause de la migraine, souligne-t-elle.

Ces médicaments pourraient être rendus disponibles au cours de la prochaine année.

Pour plus d’informations sur la migraine, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Radio-Canada.
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Manger trop souvent au restaurant : un risque pour la santé ?

Manger trop souvent au restaurant : un risque pour la santé ? Selon une très étude américaine – elle a été menée  par des chercheurs de l’université Georges Washington – la nourriture qui est servie dans les restaurants contiendrait bien plus de phtalates que celle que nous consommons à la maison. Particulièrement visés les fast-food et autre chaînes de restauration rapide.

Manger trop souvent au restaurant

PublicDomainPictures/Pixabay

Pour cette étude relayée par The Guardian les chercheurs ont étudié les habitudes alimentaires de 10.253 personnes, les auteurs de l’étude ont constaté une augmentation de 35 % du taux de phtalates dans les urines des personnes ayant opté pour un repas au restaurant ou dans un fast-food.

Pour les accros aux fast-food les chiffres sont plus effrayants encore puisque chez eux les taux de phtalates étaient 55% plus élevés. Pour les chercheurs cela pourrait s’expliquer par la forte présence de phtalates dans les hamburgers, sandwichs et autres produits de la restauration rapide.

Ami Zota, principal auteur de l’étude a déclaré à propos des résultats de cette étude : « Les aliments préparés à la maison sont moins susceptibles de contenir des niveaux élevés de phtalates ». Pour lui manger au restaurant est « une source importante et auparavant sous-estimée d’exposition aux phtalates » .

Les phtalates sont des substances chimiques accusées de contaminer et de perturber le système hormonal humain… d’où l’appel à la prudence de Julia Rosshavsky, co-auteure de cette étude qui espère que l’on parviendra un jour à “éliminer les phtalates de l’approvisionnement alimentaire.” Les femmes enceintes et les adolescents seraient les plus à risques précisent les scientifiques.

Les perturbateurs endocriniens (PE), des produits chimiques qui interfèrent avec le système hormonal, sont de plus en plus associés à tout un ensemble d’impacts sanitaires dont certains cancers, le diabète, les troubles comportementaux ou du déficit de l’attention, ainsi que les atteintes à la fertilité.

En 2016 déjà une autre étude en était arrivée à des conclusions assez similaires.  A l’époque c’est la nourriture des fast-foods qui était particulièrement visée après que d’importants taux de phtalates y étaient relevés. Les auteurs de l’étude avaient alors indiqué que ces substances, présentes dans les emballages, étaient alors soupçonnées de contaminer les aliments.

>>>Les Phtalates font débat depuis longtemps… En 2011 on parlait déjà de leur interdiction…

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