Archives de catégorie : ACTUALITES

Douleurs chroniques : l’Académie de médecine s’inquiète de la prise en charge (France)

« Environ 22 millions de Français (près de 30 % de la population adulte) souffrent de douleurs chroniques rebelles aux traitements antalgiques conventionnels », selon l’Académie nationale française de médecine.

Celle-ci estime, dans un rapport présenté en conférence de presse le 15 octobre, que leur prise en charge au sein des 273 centres de la douleur (« structures spécialisées douleur chronique » – SDC) est menacée.

Les SDC, qui regroupent plusieurs spécialités (neurologues, rhumatologues, psychiatres, psychologues, infirmiers…), prennent en charge 5 000 patients par centre et par an, avec un délai moyen d’attente de trois mois. Le nombre de demandes de consultation « croît continuellement ».

« Les malades consultent essentiellement pour des lombalgies et sciatiques (26 %), des douleurs neuropathiques (19 %), des douleurs cancéreuses (17 %), des céphalées et migraines (12 %), et des fibromyalgies (10 %) », rapporte Europe 1.

« L’arsenal thérapeutique des centres de la douleur va au-delà des médicaments conventionnels et recourt parfois à l’hypnose, à la méditation en pleine conscience », rapporte l’AFP. « Le recours à petites doses à des spécialités qui ne sont pas sur le marché (hors AMM) comme la kétamine (un anesthésiant) permet parfois de soulager des douleurs rebelles à tout traitement classique. »

Mais plusieurs de ces centres sont menacés « en raison du prochain départ à la retraite des médecins qui les ont fondées » et du « risque que ceux-ci ne soient pas remplacés, faute de candidats formés à la médecine de la douleur ou du fait de non-renouvellements de postes médicaux », souligne le rapport.

Il faudrait former 30 à 35 médecins de la douleur chaque année pour permettre le seul renouvellement des effectifs des centres actuels, rapporte l’AFP.

Ils ne sont que quatre enseignants de cette spécialité en France, a indiqué Alain Serrie qui a ouvert la première SDC en France à l’hôpital Lariboisière en 1998 et qui enseigne la médecine de la douleur et les soins palliatifs.

L’Académie s’inquiète du remplacement du diplôme d’études en deux ans « médecine de la douleur et médecine palliative » par une simple formation spécialisée transversale d’un an seulement, rapporte l’AFP.

L’Académie de médecine préconise de consolider le réseau de SDC existant, mais aussi de renforcer les formations des médecins à la douleur et de développer la recherche clinique et fondamentale.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Europe 1, AFP (La Dépêche), Académie de médecine.
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Les différences entre trouble obsessionnel-compulsif et trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive sont méconnues

« Notre culture a tendance à valoriser les individus qui sont très organisés et soucieux du détail », souligne Elyse Stewart, doctorante en psychologie à l’Université de Binghamton.

« Il est courant d’entendre quelqu’un plaisanter : “Je suis tellement obsessionnel-compulsif” à cause de cette emphase culturelle. Mais ces déclarations ne reconnaissent pas que le trouble obsessionnel-compulsif et le trouble de personnalité obsessionnelle-compulsive sont tous deux des maladies invalidantes. »

Elyse Stewart et Meredith Coles, professeure de psychologie, et leurs collègues ont analysé les données de centaines d’entrevues téléphoniques afin d’étudier comment le public reconnaît et comprend ces deux troubles.

Elles ont constaté que le public n’était généralement pas certain de la différence entre les deux. Près de la moitié des participants estimaient qu’il n’y avait aucune différence entre les deux.

« Les personnes atteintes d’un trouble obsessionnel-compulsif éprouvent une détresse extrême liée à des pensées ou à des sentiments envahissants non désirés », explique Mme Stewart. « Elles s’engagent dans une compulsion (un comportement ou un acte mental) pour réduire cette détresse ».

« Celles atteintes d’un trouble de personnalité obsessionnelle-compulsive se caractérisent par un souci de perfectionnisme et d’ordre qui peut nuire à leur capacité de faire preuve de souplesse dans différentes situations. »

Le projet a confirmé ce que les recherches antérieures avaient indiqué, à savoir qu’il faut travailler davantage pour accroître les connaissances et la sensibilisation du public au trouble obsessionnel-compulsif (TOC), concluent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur le TOC, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Binghamton University, Community Mental Health Journal.
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Les meilleurs aliments pour réduire les symptômes de l’arthrose, selon des chercheurs

Combiner certains aliments à la pratique modérée d’exercices physiques à faible impact peut être bénéfique pour diminuer les symptômes et la douleur de l’arthrose, selon une revue de la littérature scientifique.

Les auteurs de cette revue, Ali Mobasheri et Margaret Rayman de l’Université de Surrey (Royaume-Uni), présentent leurs conclusions sur le site The Conversation France.

« Pour soulager les symptômes de l’arthrose, perdre du poids et faire de l’exercice sont les deux premières choses à mettre en œuvre », écrivent-ils. « La perte de poids réduit en effet la charge sur les articulations et diminue le niveau d’inflammation dans le corps, ce qui réduit la douleur arthritique. L’exercice aide à perdre du poids tout en renforçant les muscles, ce qui protège les articulations et leur permet de mieux fonctionner. »

La consommation de certains aliments peut également aider à diminuer les symptômes et réduire les douleurs articulaires.

Il s’agit d’aliments réduisant l’inflammation, le cholestérol sanguin et le stress oxydatif.

Sur The Conversation France  : Les meilleurs aliments pour atténuer les symptômes de l’arthrose.

Pour plus d’informations sur alimentation contre l’arthrose, sur l’arthrose et les différentes formes d’arthrite (rhumatismes), voyez les liens plus bas.

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Les « produits naturels » à base de plantes parfois pris en combinaison dangereuse avec des médicaments

Certains « produits naturels » à base de plantes (phytothérapie) et compléments alimentaires sont utilisés avec des médicaments incompatibles Continuer la lecture de Les « produits naturels » à base de plantes parfois pris en combinaison dangereuse avec des médicaments

Kétamine pour le traitement de la dépression résistante : la dose efficace

Des chercheurs américains, dont les travaux sont publiés en octobre dans la revue

, ont déterminé deux doses de kétamine, un médicament anesthésique, qui semblent procurer un soulagement important des

résistante au traitement.

« La résistance au traitement de la dépression est un problème majeur, plus de la moitié des patients ne répondant pas adéquatement au traitement antidépresseur standard et approprié », souligne Maurizio Fava, directeur du Département de psychiatrie du Massachusetts General Hospital (Université Harvard), auteur principal.

« Il n’y a que quelques traitements approuvés qui peuvent aider certains patients souffrant de dépression résistante au traitement, donc nous avons besoin de plus d’options. » (Dépression résistante aux antidépresseurs : efficacité de la stimulation du nerf vague)

La kétamine, utilisée comme anesthésique général, s’est avérée efficace dans plusieurs études pour soulager rapidement les symptômes de dépression lorsqu’elle est administrée à de faibles doses sous-anesthésiques. La plupart de ces études ont utilisé une dose intraveineuse de 0,5 mg/kg.

Fava et ses collègues ont mené cette étude avec 99 personnes atteintes de dépression résistante au traitement dans six centres de recherche. Quatre doses uniques de kétamine (administrées par injection) – 0,1 mg/kg, 0,2 mg/kg, 0,5 mg/kg et 1,0 mg/kg – étaient comparées à un placebo « actif », un médicament qui induit des effets secondaires, dont l’absence pourrait amener les participants à réaliser qu’ils ne reçoivent pas le médicament à tester, biaisant potentiellement leur perception de l’amélioration des symptômes.

Les participants continuaient à prendre leurs traitements par antidépresseurs pendant la période d’étude. Ni eux ni le personnel de recherche ne savaient qui prenaient le placebo ou le médicament et à quelles doses.

La dépression était mesurée avec une version à 6 items de l’Échelle de dépression de Hamilton (faites le test). D’autres instruments mesuraient des aspects de l’humeur et des pensées suicidaires.

Les symptômes dissociatifs tels que la perte de mémoire et le sentiment de détachement de la réalité ont été évalués pendant et après la perfusion de kétamine, et les signes vitaux ont été mesurés après le traitement et à toutes les visites de suivi.

La comparaison des niveaux posologiques, après ajustement pour tenir compte de divers facteurs pouvant influencer les résultats, a montré une amélioration pour les doses de 0,5 mg/kg et de 1,0 mg/kg seulement.

Les deux doses plus faibles n’ont pas procuré un soulagement significatif des symptômes, bien qu’une certaine amélioration ait été observée chez quelques participants à la dose la plus faible de 0,1 mg/kg.

Chez la plupart des participants recevant les doses les plus élevées, les bienfaits du traitement ont commencé à diminuer dès le troisième jour et n’étaient plus détectables après cinq jours. Il n’y a pas eu de différence significative dans la survenue d’événements indésirables entre tous les participants à l’étude.

« Ces résultats confirment l’observation clinique selon laquelle une seule dose, celle la plus étudiée de 0,5 mg/kg, ne convient pas à tous, car certains patients peuvent nécessiter une dose inférieure à la moyenne ; et chaque patient a besoin d’un plan thérapeutique personnalisé qui peut inclure la kétamine et d’autres médicaments, de même que la psychothérapie ».

« D’autres recherches devraient porter sur l’efficacité des doses répétées de kétamine, ainsi que sur la possibilité que des doses plus élevées nécessitent des administrations moins fréquentes », ajoute Fava.

Pour plus d’informations sur la dépression et sur les traitements de la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : MGH, Molecular Psychiatry.
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L’alimentation peut prévenir la dégénérescence maculaire liée à l’âge

L’alimentation peut prévenir la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), première cause de cécité chez les plus de 50 ans, selon une étude publiée dans la revue Ophthalmology.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est une maladie oculaire dégénérative qui entraîne une perte de vision de la partie centrale de l’œil.

Bénédicte M.J. Merle et ses collègues des universités de Bordeaux (France) et Erasmus (Pays-Bas) ont analysé des données concernant près de 5 000 participants à deux études européennes.

Ceux qui suivaient étroitement le régime méditerranéen avaient un risque réduit de 41 % comparativement à ceux dont l’alimentation en était éloignée.

L’alimentation méditerranéenne doit être suivie de façon globale pour être préventive, car aucun des constituants du régime (poisson, fruits, légumes…) pris séparément ne semblait réduire le risque.

Pour plus d’informations sur le régime méditerranéen et la dégénérescence maculaire liée à l’âge, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Academy of Ophthalmology, Ophthalmology.
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Livre « Savoir quoi manger – Enfants » de Stéphanie Côté, nutritionniste

Dans la collection « Savoir quoi manger », les Éditions Modus Vivendi viennent de publier un « Guide d’alimentation pour les enfants de 2 à 12 ans » de la nutritionniste Stéphanie Côté.

Comme tous les livres de la collection, il contient notamment 21 jours de menus et des recettes faciles à réaliser, complétées d’informations nutritionnelles.

Ce guide, selon la présentation de l’éditeur, vous permettra de :

  • connaître les besoins nutritionnels de votre enfant et savoir comment les combler ;

  • lui permettre de développer ses goûts tout en mangeant à sa faim ;

  • répondre à vos préoccupations : des problèmes d’appétit aux caprices à table, en passant par les allergies et les intolérances alimentaires ;

  • bénéficier de recommandations simples et de conseils pratiques pour inculquer de bonnes habitudes alimentaires à votre enfant ;

  • planifier vos repas grâce à des menus et recettes qui conviennent à toute la famille.

« Découvrez de délicieuses recettes, faciles et rapides à préparer : sandwich matinal à l’œuf, tartinade choco-amande, quesadillas végé, tofu poêlé, wraps au saumon, salade d’orzo au poulet, boulettes de viande à la sauce tomate, muffins moelleux à la patate douce, houmous double chocolat… et partagez en famille le plaisir de bien manger ! »

« Viens manger ! », livre gratuit en ligne : trucs et 85 recettes avec vidéos (Université de Montréal)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Groupe Modus.
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Médicaments anti-reflux acide : effets indésirables graves à long terme

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) tels que l’oméprazole (Mopral, Losec…) ont des effets indésirables graves à long terme, indique la revue Prescrire dans son numéro d’octobre.

« Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) tels que l’oméprazole sont utilisés dans des œsophagites, des symptômes liés à un reflux gastro-œsophagien et des ulcères gastroduodénaux. »

« Ils exposent à peu d’effets indésirables graves à court terme. Mais ce n’est pas le cas à long terme : infections, fractures, hyponatrémies, etc. Or l’arrêt d’un inhibiteur de la pompe à protons est rendu difficile par un rebond d’acidité, qui conduit souvent à poursuivre la prise », indique la revue.

« Un suivi d’environ 350 000 patients aux États-Unis d’Amérique pendant 5,7 ans a montré une augmentation de 25 % de la mortalité chez les patients sous inhibiteur de la pompe à protons par rapport aux patients sous antihistaminique H2, un autre groupe de médicaments utilisés dans les mêmes situations. Le risque est apparu d’autant plus grand que le traitement a duré plus d’un mois.

Ce type d’étude ne permet pas d’éliminer tous les biais méthodologiques et ne permet pas de démontrer un lien de cause à effet, mais celle-ci a été effectuée en prenant de nombreuses précautions, et d’autres études ont eu des résultats similaires. »

Et de conclure :

« Cela remet en question la balance bénéfices-risques des traitements chroniques d’entretien ou à visée préventive avec un inhibiteur de la pompe à protons, par exemple en association avec un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), surtout quand le risque digestif est faible.

Cela incite à gérer avec soin l’arrêt d’un traitement par inhibiteur de la pompe à protons, par exemple en expliquant au patient l’importance de passer à un autre traitement en cas de phénomène de sevrage.

Cela incite aussi à ne pas prescrire ni conseiller trop vite un de ces médicaments, et à savoir utiliser d’autres antiacides. »

Les médicaments anti-reflux acide liés à une carence en vitamine B12 (fatigue, faiblesse…)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Antidépresseurs : des symptômes de sevrage sévères et prolongés pourraient être fréquents contrairement à l’information officielle

stipulent que les symptômes de sevrage des antidépresseurs sont légers et disparaissent généralement entre une et deux semaines.

Une revue de la littérature scientifique visant à évaluer cette allégation a été réalisée par deux chercheurs britanniques pour le compte du « Groupe parlementaire sur la dépendance aux médicaments sous prescription au Royaume-Uni » (1).

Cette analyse est publiée dans la revue Addictive Behaviors.

James Daviesa et John Read des universités de Roehampton et d’East London ont recensé 23 études pertinentes, avec des méthodologies et des tailles d’échantillon différentes.

Dans 14 études, les taux d’incidence de symptômes de sevrage chez les personnes diminuant ou arrêtant les antidépresseurs variaient de 27 % à 86 % avec une moyenne pondérée de 56 %.

Dans quatre grandes études, 46 % (moyenne pondérée) des personnes qui avaient vécu des symptômes de sevrage rapportaient la plus grande sévérité sur une échelle. Comme le souligne le site du National Health Service (NHS) gouvernemental britannique, ces quatre études ont été menées en ligne, ce qui est lié à un biais de sélection entraînant une surestimation car les personnes affectées ont une plus grande tendance à répondre à de telles enquêtes.

« Sept des 10 études très diverses fournissant des données sur la durée contredisent les lignes directrices du Royaume-Uni et des États-Unis sur le sevrage en ce sens qu’elles ont constaté qu’une proportion importante des personnes subissant un sevrage le font pendant plus de deux semaines et qu’il n’est pas rare que les personnes subissent un sevrage pendant plusieurs mois. Les résultats des quatre seules études qui ont calculé la durée moyenne étaient, pour des populations assez hétérogènes, de 5 jours, 10 jours, 43 jours et 79 semaines. »

« Cette nouvelle analyse révèle ce que de nombreux patients savent depuis des années – que le sevrage des antidépresseurs provoque souvent des symptômes sévères et invalidants qui peuvent durer des semaines, des mois ou plus », conclut James Davies.

Les auteurs recommandent que les lignes directrices sur le sevrage des antidépresseurs soient urgemment mises à jour, car elles sont clairement en contradiction avec les données probantes sur l’incidence, la sévérité et la durée du sevrage des antidépresseurs, et mènent probablement à un mauvais diagnostic généralisé du sevrage.

Les personnes qui ont des réactions de sevrage peuvent être diagnostiquées à tort comme ayant une rechute de dépression ou d’anxiété, et donc se faire represcrire des antidépresseurs, se faire prescrire un autre antidépresseur ou recevoir une dose plus élevée.

Les auteurs recommandent également que les prescripteurs informent pleinement les patients de la possibilité d’effets de sevrage.

Pour plus d’informations sur le sevrage des antidépresseurs, sur les antidépresseurs et sur le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

(1) « All Party Parliamentary Group for Prescribed Drug Dependence »

Psychomédia avec sources : APPG, Addictive Behaviors, NHS Choice.
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