Les maladies auto-immunes sont le 3e type de maladies plus fréquent : qu’est-ce ? Quels sont les traitements ?

Ces maladies représentent le 3e type de maladie le plus fréquent après les maladies cardio-vasculaires et les cancers.

Environ 75 % des personnes atteintes sont des femmes.

Les maladies auto-immunes sont généralement des maladies chroniques. Elles peuvent être spécifiques (un seul tissu ou organe est touché) ou systémiques (différentes régions du corps sont atteintes).

Elles sont des pathologies du système immunitaire causées par un manque de tolérance au soi.

« Pour mémoire, explique l’auteure, le système immunitaire fonctionne grâce à la distinction entre le “soi”, c’est-à-dire tout ce qui fait partie de l’organisme, et le “non-soi”, c’est-à-dire tout ce qui lui est étranger. En cas d’infection par un agent pathogène, les cellules du système immunitaire vont détecter l’anomalie et réagir. Cette détection a lieu grâce à la reconnaissance d’“antigènes”, des substances (protéines, sucres…) portées par les envahisseurs (qu’il s’agisse d’un grain de pollen, d’un organe greffé, d’un virus…). Ces antigènes sont reconnus comme étrangers à l’organisme par les agents du système immunitaire.

L’organisme a également ses propres antigènes, appelés “auto-antigènes”. Ceux-ci sont des “marqueurs du soi” : ils sont reconnus comme étrangers par les systèmes immunitaires des autres organismes, mais sont tolérés, en temps normal, par le système immunitaire de l’organisme dont ils sont les marqueurs. »

Dans les maladies auto-immunes, certaines cellules du système immunitaire, des globules blancs appelés lymphocytes, s’activent au contact de ces antigènes marqueurs du soi.

Plusieurs mécanismes défectueux peuvent être en cause dans l’apprentissage par les lymphocytes de la reconnaissance des auto-antigènes et dans les processus de régulation de la réponse immunitaire.

Traitements des maladies auto-immunes

Les traitements des maladies auto-immunes « ont pour but de contrôler, voire de rétablir une bonne réponse immunitaire. Les angles d’attaque sont nombreux, mais les traitements ne sont pas toujours sans risque. »

Traitements non spécifiques

« Les traitements non spécifiques présentent l’inconvénient de calmer tout le système immunitaire, et rendent ainsi l’organisme plus vulnérable aux agents pathogènes. C’est le cas des immunosuppresseurs qui vont inhiber la prolifération des lymphocytes. »

Traitements spécifiques

« Au nombre des traitements spécifiques figurent les thérapies basées sur des anticorps monoclonaux. Ces derniers sont confectionnés de manière à neutraliser la cible thérapeutique, et uniquement elle (récepteurs ou autres molécules). Ces anticorps monoclonaux présentent l’avantage de ne pas être toxiques pour l’organisme. »

Ablation chirurgicale

« L’ablation chirurgicale du tissu atteint (thymus, intestin…) peut également être conduite. »

Thérapie cellulaire

« De nouvelles solutions basées sur la thérapie cellulaire commencent aussi à se mettre en place. Il s’agit d’injecter des cellules saines dans l’organisme, pour rétablir le bon fonctionnement du système immunitaire. Il est par exemple possible d’injecter des LTreg (lymphocytes T régulateurs) préactivés, de manière à moduler la réponse immunitaire. Dans certains cas, le patient présente une complète rémission. »

Cellules souches

« Des cellules souches hématopoïétiques (cellules qui sont à l’origine de tous les types cellulaires présents dans le sang dont les globules blancs) peuvent aussi être greffées. Mais ce traitement, lourd, est réservé aux patients présentant une forme sévère de la maladie, une résistance aux traitements déjà suivis ou une diminution de l’espérance de vie. »

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