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L’interaction bénéfique de la canneberge avec les antibiotiques

Des recherches menées à l’Université McGill (Montréal) et à l’INRS montrent qu’un extrait de canneberges rend les bactéries plus sensibles aux antibiotiques. Ces travaux sont publiés dans la revue Advanced Science.

« Qui plus est, elles ne développent pas de résistance à ces antibiotiques ».

Le communiqué des chercheurs explique :

« Alors que la sagesse populaire propose de boire du jus de canneberge pour soigner une infection urinaire, les chercheurs ont voulu en savoir davantage sur les vertus de ce fruit en traitant différentes bactéries avec son extrait. Les bactéries choisies pour l’étude sont responsables d’infections telles que les infections urinaires, des pneumonies et les gastro-entérites (Proteus mirabilis, Pseudomonas aeruginosa et Escherichia coli).

“Habituellement, quand on traite une bactérie avec un antibiotique pendant un certain temps en laboratoire, elle développe à coup sûr une résistance”, explique Nathalie Tufenkji, professeure en génie chimique de l’Université McGill et auteure principale de l’étude. “Les bactéries ont été traitées à la fois avec un antibiotique et l’extrait de canneberge, et la résistance n’apparaissait pas. Ce résultat nous a beaucoup surpris et nous y voyons une opportunité importante.”

Les analyses ont révélé que l’extrait de canneberge rendait les bactéries plus sensibles aux antibiotiques en agissant sur deux fronts. Premièrement, la paroi des bactéries laisse entrer plus facilement l’antibiotique et, deuxièmement, les mécanismes bactériens qui évacuent l’antibiotique sont ralentis. Le médicament entre donc mieux dans la bactérie et en ressort plus difficilement, ce qui explique que leur action soit efficace à une dose plus faible. »

« Cette activité vient des molécules appelées proanthocyanidines », explique Éric Déziel, microbiologiste et professeur de l’INRS. « Il y en a plusieurs différentes et il est possible qu’elles agissent ensemble pour obtenir ce résultat. Il nous faudra plus de recherche pour connaître celles qui sont les plus actives dans la synergie avec l’antibiotique. »

« Après avoir confirmé l’activité des molécules de canneberge sur des bactéries en culture, les chercheurs ont vérifié si l’action demeurait sur un modèle animal préliminaire, des insectes infectés. Comme l’effet synergique entre l’extrait et l’antibiotique y est également observé, les expériences se poursuivront pour identifier clairement les molécules actives. »

« Si les résultats se confirment chez les animaux, certains antibiotiques pour lesquels une forte résistance existe pourraient retrouver leur pertinence en augmentant leur potentiel grâce à des molécules issues de l’extrait de canneberge. »

« Notre espoir est de réduire les doses d’antibiotiques nécessaires en médecine humaine et vétérinaire afin de combattre la résistance aux antibiotiques », souligne Nathalie Tufenkji.

Cette recherche a reçu le soutien financier du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, du programme des Chaires de recherche du Canada et d’Ocean Spray Cranberries Inc.

Les bienfaits de la canneberge contre les infections urinaires mieux compris

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : McGill University, Advanced Science.
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La CIM-11, 11e révision de la « Classification internationale des maladies », officiellement adoptée

Lors de l’Assemblée mondiale de la santé 2019 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la CIM-11, 11e révision de la Classification internationale des maladies (« Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes »), publiée en janvier 2018, a été adoptée.

Elle rentrera en vigueur le 1er janvier 2022.

La première édition de la classification internationale, connue sous le nom de Liste internationale des causes de décès, a été adoptée par l’Institut international de statistique en 1893.

L’OMS s’est vu confier la CIM à sa création en 1948 et a publié la 6e version, la CIM-6. La CIM-10 a été approuvée en 1990 et est utilisée par plus de 100 pays dans le monde.

Ayant exigé plus d’une décennie de travaux, la CIM-11 « représente une amélioration considérable par rapport à la CIM-10 », souligne l’OMS. Premièrement, elle a été mise à jour et reflète les progrès de la science et de la médecine. Deuxièmement, elle est entièrement électronique. Troisièmement, elle a été produite d’une manière transparente et collaborative.

Bien qu’elle entre en vigueur en janvier 2022, « compte tenu de l’ampleur de l’adaptation technique et technologique et de la formation nécessaires pour passer au nouveau système », « il est peu probable que le passage de la CIM-10 à la CIM-11 se fasse du jour au lendemain », souligne l’OMS.

« Il est ainsi peu probable que la CIM-11 remplace la CIM-10-CM aux États-Unis dans un proche avenir. Alors que l’OMS a initialement accepté l’utilisation de la CIM-10 en 1990, il a fallu des décennies aux États-Unis pour créer et mettre en œuvre sa version modifiée en 2015. »

En France, la CIM-10 a été appliquée à compter de 2000, indique Wikipédia.

La CIM-11 ne semble disponible pour l’instant qu’en anglais.

11e édition de la Classification internationale des maladies de l’OMS

Psychomédia avec sources : OMS, OMS.
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L’apogée de la carrière des actrices françaises dure en moyenne 8 ans, contre 28 pour les acteurs

L’apogée de la carrière d’une actrice française dure en moyenne 8 ans, contre 28 pour les acteurs, selon une analyse des journalistes Pierre Breteau et Maxime Ferrer publiée dans Le Monde.

L’âge d’or des comédiennes françaises, selon le nombre de films tournés, se situe en moyenne entre 24 et 32 ans.

Chez les hommes, le pic du nombre de tournages est atteint plus tard, à partir de 30 ans, mais dure bien plus longtemps, jusqu’à… 58 ans.

L’Association des acteurs et actrices de France associés (AAFA), rapporte le journal, a dénoncé en 2018 un « tunnel de la comédienne de 50 ans ».

« Les femmes de plus de 50 ans représentent un quart de la population majeure de France, et ne sont représentées qu’à hauteur de 6 % (1 rôle sur 16) dans les films français de 2016… Les personnages féminins ne vieillissent pas. Ils disparaissent des écrans ! »

« Que nous raconte d’elle-même une société qui efface les femmes de plus de 50 ans de ses représentations ? »

Une pétition de l’association réclamant une étude officielle « genrée et par âge de notre profession, afin de dresser un tableau objectif et indiscutable des discriminations », a été signée par plus de 5 000 personnes. Elle réclame la fin de l’invisibilité des femmes de plus de 50 ans.

« La commission “AAFA-Tunnel de la comédienne de 50 ans” propose par exemple de ne pas spécifier de sexe pour certains personnages – notamment pour les rôles de fonction et de pouvoir – et, entre autres, d’éviter d’adjoindre à un personnage masculin de plus de 50 ans une compagne de vingt ans sa cadette », rapporte Le Monde.

Dans Le Monde : L’apogée de la carrière d’une actrice française dure en moyenne huit ans, contre vingt-huit pour les acteurs

Sur le site de la AAFA : Les chiffres du tunnel des 50 !

82 femmes appellent à l’égalité salariale sur les marches du Festival de Cannes (2018)

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Un médicament au prix record de 2 millions $ autorisé aux États-Unis

L’agence américaine des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA), a autorisé la mise sur le marché du Zolgensma, une thérapie génique pour le traitement de l’amyotrophie spinale chez les enfants de moins de 2 ans, a annoncé le laboratoire suisse Novartis le 24 mai.

Il s’agit de la 6e thérapie génique autorisée aux États-Unis ou en Europe, rapporte le MIT Technology Review.

Le traitement, administré en dose unique, est proposé au prix record de 2 125 millions de dollars (1,896 million d’euros).

L’amyotrophie spinale (AMS) est une maladie neurodégénérative liée à un gène défectueux qui entraîne une perte de la fonction musculaire, jusqu’à présent incurable. Zolgensma utilise un virus modifié pour acheminer une copie fonctionnelle du gène défectueux, le SMN1, dans le génome des cellules.

Le feu vert des autorités européenne et japonaise est attendu dans le courant de l’année.

Zolgensma sera en concurrence avec Spinraza de Biogen, premier traitement de l’AMS à avoir été approuvé, fin 2016. Celui-ci est administré tous les quatre mois. Le prix est de 750 000 $ pour la première année et 375 000 $ pour les années suivantes.

Le chiffre d’affaires annuel du Zolgensma a été estimé à 2 milliards de dollars d’ici 2022. Celui du Spinraza a atteint 1,7 milliard en 2018 et est estimé à 2,2 milliards pour 2022.

La FDA prévoit que d’ici 2025, entre 10 et 20 traitements géniques seront mis sur le marché chaque année, selon le MIT Technology Review.

Une thérapie génique contre la cécité (850 000 $ )

Psychomédia avec source : MIT Technology Review.
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Trop d’alcaloïdes toxiques dans les épices et herbes séchées (ainsi que tisanes et thés)

Les concentrations d’alcaloïdes pyrrolizidiniques dans les épices et herbes séchées et surgelées sont trop élevées selon une analyse de l’Institut fédéral allemand pour l’évaluation des risques (BfR).

L’Institut a déjà publié des avis sur leur présence dans des tisanes, des thés, des miels et des compléments alimentaires.

Les alcaloïdes pyrrolizidiniques (AP) sont des toxines naturellement produites par certaines espèces de plantes cultivées et parfois par des espèces récoltées en même temps que la plante cultivée. La camomille est un exemple de ce dernier cas : Tisane à la camomille : encore une herbe cancérogène présente dans une marque (conseil).

Le BfR vient de réaliser une évaluation des concentrations AP 1,2-insaturés dans des échantillons de diverses herbes et épices séchées et surgelées.

« Des taux élevés ont été détectés dans la bourrache, ainsi que dans certains échantillons de livèche, d’origan et de marjolaine séchés et surgelés achetés dans le commerce. »

La BfR a procédé à une évaluation préliminaire des risques pour la santé posés par l’absorption à court et à long terme sur la base des niveaux trouvés.

Le foie est le principal organe cible des effets indésirables induits par l’AP mais d’autres organes peuvent également être affectés, comme les poumons en particulier.

Les effets peuvent se produire dans un court laps de temps si de fortes doses sont ingérées et dans un laps de temps plus long si les doses sont plus faibles. Les symptômes typiques, surtout si de fortes doses ont été ingérées, sont la fermeture de la veine hépatique sous-lobulaire centrale et des lésions hépatiques qui peuvent entraîner une nécrose hépatique.

On sait aussi, à partir d’expériences sur des animaux, que les alcaloïdes pyrrolizidiniques provoquent un effet mutagène et cancérigène.

Effets non cancérigènes

Pour estimer le risque de dommages non cancérogènes, la valeur de 0,1 μg PA par kilogramme de poids a été considérée.

Avec un apport journalier inférieur à cette valeur, l’apparition de lésions hépatiques non cancérogènes n’est pas à craindre avec une exposition à court ou à long terme.

Mais les scénarios d’exposition, basés sur des modèles de plats alimentaires qui sont généralement préparés avec certaines herbes, indiquent qu’un dépassement de cette valeur est possible.

En l’absence d’informations fiables sur la relation dose-réponse, il n’a toutefois pas été possible jusqu’à présent de définir une marge de sécurité suffisante entre l’absorption d’une quantité ayant des effets graves sur la santé et le niveau d’absorption sûr.

Effets mutagènes et cancérigènes

Étant donné qu’aucun niveau d’absorption sans danger ne peut être défini pour les substances cancérogènes génotoxiques, la teneur en AP 1,2-insaturés dans les aliments devrait être aussi faible que possible.

Sur la base des données de consommation, la BfR a calculé que la consommation d’herbes fortement contaminées peut entraîner des niveaux d’exposition à long terme, uniquement pour cette catégorie d’aliments, qui sont préoccupants. Dans le cas des grands consommateurs d’herbes médicinales, ces niveaux sont déjà atteints uniquement par la consommation de ces herbes, lorsqu’elles contiennent des niveaux moyens (1 000 μg/kg).

Le BfR souligne également que lors de l’évaluation du risque éventuel pour la santé des consommateurs, toutes les sources d’AP 1,2 insaturées doivent être prises en considération.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : German Federal Institute for Risk Assessment (BfR) , BfR Opinion.
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Peintures d’intérieur : trop d’émissions toxiques ! (se fier au label et au prix ?)

Les peintures acryliques, dites aussi « à l’eau », occupent la quasi-totalité du marché des peintures d’intérieur.

Dans son numéro de juin 2019 de magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation publie les résultats d’un banc d’essai de 20 peintures acryliques d’intérieur portant sur leurs émissions potentiellement néfastes.

Les peintures testées sont de marques nationales, marques de distributeur, premiers prix, avec ou sans label écologique.

Toutes affichent un A+ pour les émissions dans l’air intérieur, un étiquetage relatif aux émissions de polluants volatils qui est obligatoire.

« Mais ce classement rassurant est trompeur. La classe A+ est synonyme d’émission de composés organiques volatils (COV) sous le seuil, bien trop élevé, de 1 000 µg/m³ vingt-huit jours après l’application.

Il est possible de faire beaucoup mieux. La preuve : lors de nos tests, nous avons mesuré des émissions vingt fois plus basses (50 µg/m³) pour quatre peintures mates et trois satinées, quand d’autres, sur les vingt testées au total, approchent effectivement les 1 000 µg/m³. Pour 60 Millions de consommateurs, les classes d’obtention de l’affichage des émissions dans l’air doivent donc être rendues plus sévères. »

60 Millions a « également mesuré les émissions à trois jours – un test que la réglementation n’impose pas, mais utile car les habitants réoccupent souvent les pièces repeintes dans un délai aussi court ».

Malgré leur classement A+, plusieurs peintures ont des niveaux d’émission bien trop élevés qui peuvent, par exemple, dépasser les 8 000 µg/m³ pour certaines. Sachant que les effets d’inconfort des émissions de COV sont avérés dès 3 000 µg/m³…

Un prix élevé ne minimise pas les risques d’expositions aux COV, a constaté le magazine.

Autre lacune : la norme actuelle tient compte des recommandations des fabricants sur le nombre de couches à appliquer. Or, les tests de 60 Millions ont montré que des peintures dites « monocouches » nécessitent en fait deux couches pour bien couvrir.

Après application d’une deuxième couche, les émissions de COV étaient multipliées par deux, et parfois par plus de deux.

« Plus inquiétant, certaines substances non détectées en monocouche deviennent mesurables après une deuxième application. C’est le cas du formaldéhyde, cancérogène avéré, mesuré à trois jours avec une des peintures testées.

Ces résultats jettent le doute sur le choix de l’allégation “monocouche”, qui pourrait bien être guidé par le souci de réduire les mesures des émissions plus que par une indication de la performance de la peinture. Certains fabricants inscrivent d’ailleurs des allégations peu claires, qui laissent entendre que leur peinture “monocouche” pourrait nécessiter une deuxième couche !

Sur ce point aussi, un renforcement de la réglementation s’impose. »

Parmi les substances problématiques que peuvent contenir les peintures, le magazine cite les isothiazolinones. « Ces conservateurs, qui évitent le développement bactérien et fongique dans les pots, sont reconnus comme très irritants et allergisants. Or, plusieurs des peintures testées associent trois conservateurs indésirables de cette famille. »

Dans son numéro de juin, le magazine précise quelles marques sont concernées par ce banc d’essai.

Psychomédia avec source : 60 Millions.
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Master de psychologie : la problématique des étudiants français dans les universités belges

Les facultés de psychologie francophones de Belgique surveillent avec inquiétude l’évolution des demandes d’inscriptions pour la rentrée 2019-2020

, rapporte Etienne Quertemont, doyen de la faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education à l’Université de Liège sur le site

.

À date équivalente, les demandes sont plus élevées que l’année précédente qui avait déjà enregistré une hausse record.

« À l’université de Liège, un peu plus de 20 % des étudiants du master en sciences psychologiques (soit 128 sur 561 étudiants) sont des étudiants français. En deux ans, ce nombre a plus que doublé. »

« Cette subite explosion est une conséquence de la réforme des conditions d’entrée en première année de master dans les universités françaises, intervenue en 2017.

À l’issue des trois années de licence (l’équivalent du bachelier en Belgique), les étudiants français doivent passer le cap d’un concours ou d’un examen de dossier pour poursuivre leur cursus. D’après la Fédération nationale des étudiants en psychologie (Fenepsy), environ 30 % des étudiants français sortant de licence n’auraient pas obtenu d’admission dans un master en psychologie en France. »

Pour les facultés de psychologie belges, la difficulté est surtout liée au contexte budgétaire, explique le doyen.

« Depuis quelques années, les filières de psychologie rencontrent un succès grandissant auprès des étudiants belges. A la faculté de l’université de Liège, les effectifs sont ainsi passés de 1311 inscrits en 2011 à 2165 inscrits en 2019. Cependant, dans le système budgétaire à enveloppe fermée qui est d’application en Belgique francophone, l’accroissement du nombre d’étudiants ne s’accompagne pas d’une augmentation des moyens alloués pour les encadrer.

(…) Comment dans ces circonstances, accueillir décemment une importante cohorte supplémentaire ? Entre les carences de lieux de stage, de tutorat pour les mémoires de fin d’étude ou de locaux pour les activités pratiques, les enseignants ont de plus en plus l’impression de ne plus pouvoir assurer des cours d’une qualité satisfaisante. Sentiment partagé, comme en témoigne la manifestation des étudiants de psychologie de l’Université Libre de Bruxelles en novembre 2018. »

À cela s’ajoute un autre problème : l’hétérogénéité de la formation antérieure de ces nouveaux venus selon leur université d’origine.

« Les programmes du cursus en psychologie ont été agencés de manière à assurer une progression cohérente des apprentissages. Même s’il n’est pas impossible de s’insérer dans le cursus en cours de route, les étudiants doivent généralement récupérer par eux-mêmes une série de prérequis insuffisamment ou pas du tout maîtrisés. »

Lorsque les étudiants qui ne maîtrisent pas tous les prérequis deviennent nombreux, c’est la cohérence même de la formation qui est ébranlée.

« Aucune solution satisfaisante ne semble se dégager à l’heure actuelle », explique le doyen.

« Les règles européennes de libre circulation interdisent d’appliquer aux citoyens européens des discriminations à l’admission sur base de la nationalité. Pas question donc d’appliquer des critères d’admission qui seraient différents pour les étudiants belges et français.

Les universités belges pourraient imposer un contingentement général du nombre d’étudiants inscrits en psychologie, sous la forme par exemple d’un concours d’entrée. Cependant, si l’objectif est de limiter l’afflux d’étudiants français, ce concours devrait être instauré après le bachelier au moment de l’entrée en master.

En effet, un concours en début de bachelier limiterait le nombre d’étudiants belges sans aucun effet sur les étudiants français qui arrivent essentiellement en master. Inacceptable évidemment pour les citoyens belges qui financeraient un peu plus les parcours des étudiants français au détriment de leurs propres nationaux.

L’application d’un concours d’entrée plus tard dans le cursus, en début de master, semble tout aussi inacceptable. En Belgique, le bachelier en psychologie ne permet pas d’exercer la profession. Il s’agit d’un bachelier de transition qui autorise uniquement l’inscription au master. Contingenter les inscriptions à l’entrée du master empêchera inévitablement certains étudiants de terminer leur formation pour les abandonner avec un diplôme sans grande valeur sur le marché du travail. Cette mesure serait jugée particulièrement injuste.

Une autre possibilité serait d’inscrire la psychologie dans le décret “non-résident” qui permet de limiter le nombre d’étudiants non-résidents à 30 % dans certaines formations. C’est le cas par exemple en kinésithérapie ou en orthophonie. Cette mesure se heurte cependant à deux écueils. Le premier est la nécessité de démontrer que l’excès d’étudiants étrangers en psychologie entraînerait un risque pour la santé publique en Belgique. Le second est que le décret non-résident est lui-même juridiquement contesté pour sa contradiction avec les règles européennes de libre circulation.

En Belgique, certains ont proposé de demander à la France une contribution financière pour la formation des étudiants français qui retournent ensuite majoritairement exercer dans leur pays. S’il n’est pas interdit d’espérer, on voit mal pourquoi la France qui prend des mesures de contingentement en partie pour des raisons budgétaires accepterait de financer les étudiants qui contournent le système en étudiant à l’étranger. »

« En attendant qu’une hypothétique solution se dégage, les facultés de psychologie prennent des mesures d’urgence pour parer au plus pressé. Il faut tant bien que mal gérer la pléthore d’inscriptions et éviter une dégradation de la qualité de l’enseignement. »

Pour plus d’informations sur les études de psychologie, voyez les liens plus bas.

Illustration : Ville de Liège

Psychomédia avec source : The Conversation France.
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Les « patients partenaires »

 ».

Avec les niveaux élevés de non-observance des traitements, un accès accru de la population aux informations liées à la santé et un besoin grandissant d’autonomie chez les patients, l’émergence du partenariat avec les patients s’impose.

Un texte signé par Béatrice St-Cyr-Leroux publié sur le site de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal explique :

« Les concepts de “patient partenaire” et de “partenariat de soins” se décrivent comme une relation de coopération entre le patient, ses proches et les professionnels de la santé. Un patient partenaire est une personne qui devient progressivement apte, au fil de ses traitements, à faire des choix de santé libres et éclairés. Tout en reconnaissant l’expertise des professionnels de la santé, il oriente leurs préoccupations vers ses besoins et son bien-être à plus long terme.

Cette approche s’inscrit dans un processus dynamique d’interaction et d’apprentissage visant à favoriser l’autodétermination du patient et l’atteinte de résultats de santé optimaux. “Les savoirs pertinents pour être en santé ne sont plus détenus unilatéralement par les professionnels du milieu médical”, explique Vincent Dumez, codirecteur du Centre d’excellence sur le partenariat avec les patients et le public (CEPPP) et de la Direction collaboration et partenariat patient (DCPP). »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Université de Montréal – Faculté de médecine.
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Arthrose : un implant s’appliquant comme un pansement pour régénérer le cartilage

Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Strasbourg au sein de l’Unité » Nanomédecine régénérative » ont mis au point un implant qui, appliqué comme un pansement, permet de régénérer les cartilages en cas de lésions importantes des articulations ou d’arthrose débutante.

Ces travaux sont présentés dans la revue Nature communication.

« L’arthrose est une destruction du cartilage touchant toutes les structures de l’articulation, dont l’os et le tissu synovial, qui tapisse l’intérieur des articulations.  »

Les options thérapeutiques vont de la microgreffe à la pose d’une prothèse. « Ces interventions sont toutes invasives et/ou douloureuses pour le patient, avec une efficacité limitée et des effets secondaires. »

« Aujourd’hui, explique le communiqué de l’Inserm, en dehors de la pose de prothèses, on se contente en réalité de réparer provisoirement le cartilage des articulations et d’alléger les douleurs. Les traitements consistent surtout à injecter des anti-inflammatoires ainsi que de l’acide hyaluronique pour améliorer la viscosité de l’articulation. Des cellules souches peuvent être aussi utilisées, notamment parce qu’elles sécrètent des molécules capables de contrôler l’inflammation. »

« Afin de régénérer le tissu conjonctif, souple et souvent élastique qui recouvre les articulations et permet aux os de bouger et de glisser l’un par rapport à l’autre », l’équipe de chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Strasbourg, sous la direction de Nadia Benkirane-Jessel, a mis au point un « pansement » pour le cartilage inspiré des pansements de nouvelle génération qui forment comme une seconde peau sur les plaies cutanées.

Un nouveau cap est franchi, est-il souligné. « On n’est plus seulement dans la réparation, on parle réellement de régénération du cartilage articulaire. »

Ces pansements articulaires sont composés de deux couches. « La première, qui fait office de support (pansements classiques), est une membrane composée de nanofibres de polymères et dotée de petites vésicules contenant des facteurs de croissance en quantités similaires à celles que nos cellules sécrètent elles-mêmes. La seconde est une couche d’hydrogel chargée d’acide hyaluronique et de cellules souches provenant de la moelle osseuse du patient lui-même, ce sont ces cellules qui, en se différenciant en chondrocytes (cellules qui forment le cartilage) vont régénérer le cartilage de l’articulation. »

En plus de l’articulation du genou et de l’épaule, le pansement pourrait aussi être utilisé pour l’articulation temporo-mandibulaire, liée à la mâchoire, envisagent les chercheurs.

L’équipe a déjà mené des essais concernant des lésions cartilagineuses chez le petit animal ainsi que le grand animal. L’objectif est de lancer un essai chez l’humain avec une petite cohorte de 15 patients.

Pour plus d’informations sur le traitement de l’arthrose, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Nature communication.
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Plusieurs maladies et symptômes influencés par le rythme jour-nuit du système immunitaire

L’heure de la journée influe sur la sévérité d’une grande diversité d’affections, selon une étude publiée en mai dans la revue Trends in Immunology.

Christoph Scheiermann, immunologiste à l’Université de Genève (Suisse), et ses collègues ont compilé les études portant sur le lien entre les rythmes circadiens et les réponses immunitaires.

Par exemple, des études ont montré que les réponses immunitaires adaptatives – dans lesquelles des cellules spécialisées capables de combattre les agents pathogènes se développent au cours de plusieurs semaines – sont sous contrôle circadien.

« Le corps réagit à des signaux tels que la lumière et les hormones pour anticiper les rythmes récurrents du sommeil, du métabolisme et d’autres processus physiologiques. Chez les humains comme chez les souris, le nombre de globules blancs oscille également de manière circadienne, ce qui pose la question de savoir s’il serait possible d’optimiser un jour la réponse immunitaire grâce à la prise de conscience et à l’utilisation de l’horloge circadienne. »

Dans des études distinctes comparant les rythmes circadiens des cellules immunitaires dans des conditions normales, d’inflammation et de maladie, menées chez l’humain ou chez la souris, les chercheurs ont découvert que :

  • Les symptômes allergiques suivent une rythmicité dépendante de l’heure, généralement pire entre minuit et tôt le matin. L’horloge moléculaire peut stimuler physiologiquement le recrutement de cellules immunitaires innées. Des conséquences ont été montré sur l’asthme chez l’humain et sur l’inflammation des voies respiratoires chez la souris.

  • Les crises cardiaques chez l’humain sont connues pour survenir le plus souvent le matin, et des recherches suggèrent que celles survenant le matin ont tendance à être plus graves celles de la nuit. Chez la souris, un lien a été montré avec l’activité du système immunitaire.

  • La capacité des cellules immunitaires à lutter contre les plaques athéroscléreuses est liée à la CCR2, une chimiokine liée à l’inflammation. La CCR2 présente un rythme quotidien, étant plus efficace le matin.

  • Les infections parasitaires dépendent de l’heure. Les souris infectées par le parasite gastro-intestinal Trichuris muris dans la matinée sont capables de combattre l’inflammation plus rapidement que celles infectées le soir.

  • Une toxine bactérienne liée à la pneumonie initie une réponse inflammatoire dans les poumons. Chez la souris, le recrutement de cellules immunitaires au cours d’une inflammation pulmonaire présente un schéma d’oscillation circadien. Davantage de monocytes peuvent être recrutés dans la cavité péritonéale, la rate et le foie dans l’après-midi, ce qui entraîne une élimination accrue des bactéries à ce moment-là.

« Le défi consiste à canaliser cette compréhension croissante de l’immunologie circadienne dans des thérapies sur mesure pour les patients », souligne le chercheur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Cell Press, Trends in Immunology.
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