Archives de catégorie : ACTUALITES

Comment se protéger de la maladie de Lyme ? (Vidéo)

Le ministère français de la Santé a mis en ligne une vidéo portant sur la prévention de la maladie de Lyme. Celle-ci se transmet à l’humain par piqûre de tique.

« Les tiques sont répandues partout en France. Elles vivent dans des zones boisées et humides, les herbes hautes des prairies, les jardins et les parcs forestiers ou urbains. »

La vidéo a été réalisée avec l’association Lympact.

Pour plus d’informations sur la maladie de Lyme, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Ministère de la Santé.
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Alimentation : la règle simple des « 3 V » pour protéger sa santé (et la planète)

Depuis les débuts de la recherche en nutrition en 1850, les chercheurs occidentaux en nutrition ont adopté une démarche réductionniste, expliquent Anthony Fardet

, chargé de recherche à l’Université Clermont Auvergne, et Edmond Rock, directeur de recherche à l’Inra, sur le site

.

« Autrement dit, ils ont considéré chaque aliment comme une somme de nutriments sans interaction les uns avec les autres. Les aliments ont été décortiqués selon leur composition en protéines, lipides, glucides, fibres, minéraux, vitamines, antioxydants, calories, etc. ».

« Une vision différente commence à émerger, consistant à considérer les aliments dans leur entièreté, c’est-à-dire selon une approche “holistique”. »

« Il ne faut pas pour autant abandonner l’approche réductionniste au profit d’une approche exclusivement holistique », soulignent les auteurs. « Les deux approches doivent coexister harmonieusement. »

« La façon dont on conçoit les aliments a des conséquences concrètes en terme de production alimentaire. (…) Si l’aliment n’est que la somme de ses composants, pourquoi se priver de le fractionner en ses parties constitutives, pour ensuite les combiner différemment, afin de fabriquer de nouvelles “matrices alimentaires” (comme dans les barres chocolatées, les confiseries, les sodas, certains desserts lactés ou steaks végétaux) ? Ou de le raffiner, puis ensuite l’enrichir en ses micronutriments perdus ? » (Qu’est-ce que le « fractionnement » qui dénature les aliments ?)

« Cette approche réductionniste est très rentable. Elle permet de développer sans cesse de nouveaux produits, tels que des compléments alimentaires à base de micronutriments, et des régimes vantant la consommation d’une partie du tout. (…) Elle a par exemple donné naissance aux fameux aliments ultra-transformés. »

« Or on sait aujourd’hui que la consommation régulière ou excessive de ces derniers est associée à des risques significativement accrus de plusieurs maladies chroniques. »

« Cette approche réductionniste pose un autre problème : elle crée un fossé entre les “sachants” (les spécialistes réductionnistes de la nutrition) et les “non sachants” (le “grand public”, qui recherche désespérément des solutions miracles sur la base erronée de super nutriments ou super aliments). »

« En outre, l’impact environnemental de cette approche est très néfaste car ces aliments ultra-transformés sont fabriqués à partir d’une multitude d’ingrédients isolés de quelques aliments bruts sur la planète et produits de façon intensive (blé, riz, maïs, soja, pois, lait, œufs…), menant à de la pollution, une perte de biodiversité, de la déforestation… »

« Le tout est supérieur à la somme des parties. La matrice ou la structure d’un aliment résulte des interactions entre ses nutriments. Lors de la digestion, elle influe notamment sur la satiété, la vitesse d’absorption et le métabolisme des nutriments, la sécrétion des hormones, la vitesse de transit digestif… (…) Par exemple un jus de fruit transite plus vite que le fruit entier correspondant, et il est moins rassasiant. »

« Comme la transformation des aliments agit à la fois sur la matrice et la composition de l’aliment, alors l’approche holistique implique de considérer le degré de transformation des aliments en lien avec la santé.  »

« Concrètement, les résultats de la science convergent vers la définition d’un régime protecteur générique qui obéit à la “règle des 3V” » :

  1. privilégier les produits « végétaux » (85 % des calories quotidiennes) ;

  2. privilégier les produits non ultra-transformés ou « vrais aliments » (qui devraient représenter au moins 85 % des calories quotidiennes) ;

  3. au sein des vrais aliments, manger « varié ».

« Le régime qui résulte de ces trois règles est riche d’une variété de produits végétaux peu ou pas transformés (et si possible bio, locaux et de saison). »

Si on applique ces règles, « on est sûr de remplir tous nos besoins nutritionnels sans avoir à se préoccuper de la teneur de chaque aliment en tel ou tel nutriment. On peut de cette façon “bien manger” pour rester en bonne santé sans posséder de grandes connaissances en nutrition », soulignent les auteurs.

Plus d’informations sur The Conversation France : Alimentation : protégez votre santé (et la planète) grâce à la règle des « 3 V ».

Pour plus d’informations sur l’alimentation, sur les aliments ultratransformés et les comportements liés au climat, voyez les liens plus bas.

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Nombreux bénéfices du yoga après 60 ans

après 60 ans apporte de nombreux bénéfices pour la santé physique et mentale, selon une analyse publiée en avril dans l’

(IJBNPA).

Divya Sivaramakrishnan de l’Université d’Edimbourg et ses collègues ont combiné les résultats de 22 essais cliniques randomisés dans lesquels les participants de 60 ans et plus étaient assignés au hasard à un groupe pratiquant le yoga ou à un groupe sans intervention (liste d’attente…) ou pratiquant une autre activité physique (marche, exercice aérobique sur chaise…).

Comparativement à une absence d’activité, le yoga améliorait l’équilibre, la souplesse, la force des jambes, la dépression, la qualité du sommeil, la vitalité et la santé mentale et physique perçue.

Comparativement à une autre activité physique, le yoga améliorait la force du bas du corps, la flexibilité du bas du corps et la dépression.

Pour plus d’informations sur le yoga, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Edinburgh, IJBNPA.
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Colorations pour cheveux : le test d’allergie sur la peau est inutile et potentiellement nocif

 », selon un comité d’experts européens, rapporte l’association de consommateurs française UFC-Que Choisir.

Lors de son dernier test de teintures pour cheveux, l’association a renoncé à distinguer un meilleur choix car les substances extrêmement allergisantes sont omniprésentes.

Le communiqué d’UFC-Que Choisir explique :

« Pour éviter les réactions à leurs produits, les fabricants conseillent de faire une touche d’essai sur la peau avant utilisation. Mais la procédure n’est pas encadrée et les conseils varient selon les marques (temps de pose et localisation de la touche d’essai, délai d’attente avant la lecture du résultat, etc.). L’organisme professionnel Cosmetics Europe a donc proposé une méthode standardisée, sur laquelle le SCCS (Scientific Committee on Consumer Safety, Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs) vient de se prononcer.

Les experts européens pointent plusieurs limites à ce test. D’abord, le risque de faux négatif n’est pas écarté : on peut faire une touche d’essai sans qu’aucune réaction se produise et déclencher une allergie lors de la coloration elle-même. En conséquence, précise l’avis, “le comité ne peut, à ce stade, approuver son utilisation comme alerte pour les allergies de contact aux colorants capillaires chez les consommateurs”.

Plus grave, l’habitude pourrait être contre-productive puisque le risque de déclencher une allergie est corrélé avec le nombre de mises en contact avec l’allergène. “Le test comporte le même risque fondamental de sensibilisation que l’utilisation d’un colorant capillaire par un consommateur. S’il est utilisé régulièrement avant la teinture des cheveux, il augmentera inévitablement le nombre d’expositions, ce qui peut augmenter le risque de sensibilisation”, ajoute le comité.

Enfin, les experts soulignent que les colorations capillaires ne sont pas supposées, selon la réglementation encadrant les cosmétiques, être utilisées sur la peau. »

« Ces réserves ne sont pas nouvelles et ont été exprimées à plusieurs reprises par les instances sanitaires françaises ou européennes, sans qu’un quelconque changement en résulte de la part des professionnels. Quant aux consommateurs et consommatrices, ils devraient à tout prix éviter de se teindre les cheveux s’ils ont un terrain allergique. » Les colorations « ne sont pas supposées être utilisées avant l’âge de 16 ans ».

Colorations pour cheveux : des produits plus toxiques que d’autres

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : UFC-Que Choisir.
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Bouffées de chaleur de la ménopause : des médicaments insuffisamment efficaces, d’autres à utiliser en dernier recours

« Chez les femmes gênées par des symptômes liés à la ménopause, peu de traitements ont une efficacité démontrée au-delà d’un effet placebo », indique la revue Prescrire dans son numéro de juin.

« La ménopause est une étape physiologique de la vie des femmes, caractérisée par l’arrêt définitif de l’activité ovarienne puis des règles. »

« Certaines femmes sont gênées par des symptômes tels que bouffées de chaleur et sueurs nocturnes, qui tendent à disparaître spontanément au fil du temps. »

Quand une femme ménopausée est gênée par ces symptômes, de simples modifications du mode de vie sont à conseiller, selon la revue.

Si celles-ci sont inefficaces :

« La plus faible dose suffisante d’estrogène, souvent associé avec un progestatif, est une solution de dernier recours, à envisager avec la femme informée des risques d’accidents cardiovasculaires et de cancers du sein, entre autres, auxquels il expose ».

L’efficacité des médicaments non hormonaux, tels que l’antidépresseur paroxétine (Deroxat, Seroxat, Paxil…), l’anticonvulsivant gabapentine (Neurontin ou autre) et l’antihypertenseurs clonidine (Catapressan, Catapres…), « est faible au regard des effets indésirables auxquels ils exposent. »

Les traitements hormonaux de la ménopause Duavive et tibolone (Livial)
font partie de la liste de 93 médicaments plus dangereux qu’utiles de Prescrire.

Pour plus d’informations sur la ménopause et sur les bouffées de chaleur de la ménopause, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Blessures liées aux laisses en promenant son chien : alerte et conseils

De nouveaux chiffres suggèrent que les blessures graves à la main causées par les laisses et les colliers de chiens sont fréquentes, rapporte la British Society for Surgery of the Hand dans un communiqué.

Selon les chiffres des hôpitaux Royal Cornwall Hospitals NHS Trust, il y a eu 30 blessures graves à la main causées par une mauvaise utilisation d’une laisse ou d’un collier en une seule année dans la ville de Corwall.

Ce qui suggère qu’un nombre considérable de personnes au Royaume-Uni subiraient des blessures graves mais qui peuvent être facilement évitées, soulignent-ils.

Les blessures aux mains étaient en grande partie causées par le mouvement soudain d’un chien après que son propriétaire eut enroulé la laisse autour de son poignet, de sa main ou de ses doigts, ou accroché ses doigts sous le collier du chien. La force brusque peut causer des brûlures par frottement et une perte de tissu, ainsi que des fractures et des lésions ligamentaires.

La British Society for Surgery of the Hand prévient également que le fait d’attraper un chien en train de se tordre ou de se tortiller en accrochant ses doigts sous son collier peut causer de graves blessures aux doigts, dont des fractures. Même avec des soins médicaux spécialisés, ces blessures peuvent entraîner une raideur à long terme et une perte de fonction.

Pour aider les propriétaires de chiens à éviter les blessures, la Société offre les conseils simples suivants :

  • Évitez d’accrocher vos doigts sous le collier de votre chien : utilisez plutôt un collier ou un harnais avec une poignée de préhension.

  • N’enroulez pas la laisse autour de votre main : utilisez plutôt des laisses rétractables, qui offrent la flexibilité de donner à votre chien l’espace nécessaire pour errer en avant lorsque vous pouvez le faire en toute sécurité, tout en vous permettant de garder la laisse courte lorsque vous avez besoin de contrôle.

  • Les grandes races de chiens devraient toujours être maintenues en laisse plus courte, afin d’éviter qu’elles n’accumulent de la vitesse qui pourrait causer une force pouvant déchirer les tissus de votre main.

  • Rappelez-vous que les laisses rétractables peuvent aussi s’enrouler autour de vos jambes, des jambes d’autres personnes ou autour d’obstacles tels que le mobilier urbain ou les arbres. Elles ne doivent donc être utilisées que dans des espaces ouverts.

En mars, les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) : Surgery mettaient en garde contre les risques de fracture liés à la promenade des chiens. Les fractures les plus fréquentes sont celles du poignet, du bras, d’un doigt et de l’épaule rapportaient-ils. Les fractures de la hanche représentaient 17 % des cas. Ce qui est particulièrement préoccupant car les taux de mortalité liés aux fractures de la hanche chez les personnes de plus de 65 ans avoisinent les 30 %, soulignait le communiqué des chercheurs.

Pour plus d’informations sur les chiens, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : British Society for Surgery of the Hand.
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Nausées et vomissements : 3 médicaments à éviter

Trois médicaments indiqués contre la nausée ou les vomissements sont à présent déconseillés (dompéridone, métoclopramide, métopimazine), rappelle l’association de consommateurs UFC-Que Choisir.

Dans une fiche de bon usage publiée avril 2019, la Haute autorité de santé (HAS) indiquait que les « antiémétiques » disponibles sont rarement recommandés.

Les trois médicaments concernés sont :

  • la dompéridone (Motilium, Peridys, Oroperidys) ;
  • le métoclopramide (Anausin, Primperan, Prokinyl) ;
  • la métopimazine (Vogalène, Vogalib).

En 2016, ces médicaments étaient encore prescrits à des millions de personnes, précise l’association.

« Ces médicaments sont à éviter en cas de gastro-entérite, sauf si les vomissements peuvent avoir, à court terme, des complications graves ou très gênantes, indiquait la HAS.

Par ailleurs, ils ne sont pas destinés à traiter les symptômes provoqués par une anesthésie ou un traitement anticancéreux, pour lesquels d’autres traitements existent. »

« La dompéridone (Motilium) et le métoclopramide (Primperan) ne doivent jamais être donnés à un enfant, indique la HAS. La métopimazine (Vogalène) doit être évitée autant que possible. »

« Chez la personne âgée, en raison des risques cardiaques et neurologiques, mieux vaut éviter ces trois médicaments, surtout en cas de maladie associée », résume UFC-Que Choisir.

Ces neuroleptiques aux effets antinauséeux et antiémétiques sont « responsables d’effets secondaires graves ».

« Ils augmentent le risque d’arythmies ventriculaires graves (torsades de pointes), de mort subite cardiaque et de troubles neurologiques sévères appelés symptômes extrapyramidaux. Ils se manifestent notamment par une contraction involontaire et répétitive de certains muscles, des tremblements, des spasmes… Des dyskinésies peuvent également survenir à cause du traitement.

Ces complications sont démesurées au regard des symptômes que ces médicaments sont censés traiter. Car outre le fait d’être dangereux, ils n’ont pas prouvé leur intérêt. Dans son avis, la HAS note que l’efficacité de la dompéridone n’est pas établie chez l’enfant et l’est mal chez l’adulte à la dose recommandée. Si le métoclopramide a prouvé son efficacité, on ignore dans quelle mesure. Quant à la métopimazine, elle reste le produit pour lequel on a le moins de preuves d’effets secondaires graves… mais aussi d’efficacité. »

Deux de ces trois médicaments figurent sur la liste noire de Prescrire des médicaments plus dangereux qu’utiles, souligne l’association.

« Malgré les alertes répétées », déplore l’association, une version de métopimazine reste disponible en automédication… « Une situation inexplicable au vu des risques encourus par les patients. »

Antivomitif dompéridone : 231 morts subites injustifiées annuellement en France

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UFC-Que Choisir, HAS.
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Les aliments ultratransformés liés à des risques cardiaques accrus

Deux grandes études européennes publiées en mai dans le British Medical Journal établissent des associations entre la consommation d’aliments hautement transformés (ultratransformés) et le risque de maladies cardiovasculaires et de décès.

Les chercheurs réclament des politiques qui favorisent la consommation d’aliments frais ou peu transformés.

Les aliments ultratransformés incluent les produits de boulangerie emballés et les collations, les boissons gazeuses, les céréales sucrées, les plats préparés contenant des additifs alimentaires, les soupes de légumes déshydratés et les produits de viande et de poisson reconstitués – souvent riches en sucre, en gras et en sel ajoutés, mais pauvres en vitamines et en fibres.

Il est estimé qu’ils représentent environ 25 à 60 % de l’apport énergétique quotidien dans de nombreux pays.

Des études précédentes ont établi un lien entre les aliments ultratransformés et les risques accrus d’obésité, d’hypertension artérielle, d’hypercholestérolémie et de certains cancers, mais les preuves solides sont encore rares.

Dans la première étude, des chercheurs basés en France (Inserm) et au Brésil ont évalué les associations potentielles entre les aliments ultratransformés et le risque de maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires.

Leurs résultats sont basés sur 105 159 Français (21 % d’hommes et 79 % de femmes) âgés en moyenne de 43 ans qui ont rempli en moyenne six questionnaires alimentaires de 24 heures pour mesurer la consommation habituelle de 3 300 aliments différents, dans le cadre de l’étude NutriNet-Santé.

Les aliments ont été regroupés selon le degré de transformation et les taux de maladie ont été mesurés sur une période de suivi maximale de 10 ans (2009-2018). (Qu’est-ce que les aliments ultratransformés ? La classification NOVA des aliments en 4 groupes)

Une augmentation absolue de 10 % de la proportion d’aliments ultratransformés dans le régime alimentaire était associée à des taux plus élevés de maladies cardiovasculaires (+ 12 %), de maladies coronariennes (+ 13 %) et de maladies vasculaires cérébrales (+ 11 %).

Alors que les aliments non transformés ou peu transformés étaient associés à des risques moindres de toutes les maladies rapportées.

Dans la deuxième étude, des chercheurs basés en Espagne ont évalué les associations entre les aliments ultratransformés et le risque de décès de toutes causes confondues.

L’étude a été menée avec 19 899 diplômés universitaires espagnols (7 786 hommes et 12 113 femmes) âgés en moyenne de 38 ans qui ont rempli un questionnaire diététique en 136 points.

Les aliments ont été regroupés selon le degré de transformation et les décès ont été mesurés sur une moyenne de 10 ans.

Une consommation plus élevée d’aliments ultratransformés (plus de 4 portions par jour) était associée à un risque accru de mortalité toutes causes confondues de 62 % comparativement à une consommation moindre (moins de 2 portions). Pour chaque portion journalière supplémentaire d’aliments ultratransformés, le risque relatif de mortalité augmentait de 18 % (un effet dose-réponse).

Les deux études sont fondées sur l’observation, de sorte qu’elles ne prouvent pas une causalité, et il est possible que certains des risques observés soient attribuables à des facteurs de confusion qui n’ont pas été mesurés.

Néanmoins, les deux études ont tenu compte de facteurs de risque et de marqueurs de qualité alimentaire bien connus liés au mode de vie, et les résultats appuient d’autres recherches établissant un lien entre les aliments hautement transformés et des effets néfastes sur la santé.

Des politiques qui limitent la proportion d’aliments ultratransformés dans le régime alimentaire et favorisent la consommation d’aliments non transformés ou peu transformés sont nécessaires pour améliorer la santé publique mondiale, font valoir les deux équipes de recherche.

Ce point de vue est appuyé par des chercheurs australiens dans un éditorial lié à ces deux études. Les décideurs politiques « devraient réorienter leurs priorités de la reformulation des aliments (qui risque de positionner les aliments ultratransformés comme une solution aux problèmes diététiques) vers la promotion de la disponibilité, de l’abordabilité et de l’accessibilité des aliments non transformés ou peu transformés », concluent-ils.

Pour plus d’informations sur les aliments ultratransformés, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : British Medical Journal, BMJ.

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E-cigarettes : certains arômes augmentent le risque cardiovasculaire plus que d’autres

Les arômes de cigarettes électroniques (e-cigarettes) endommagent les cellules de vaisseaux sanguins cultivées en laboratoire, même en l’absence de nicotine, ont montré des chercheurs.

Ils peuvent ainsi augmenter le risque de maladie cardiovasculaire. Certains arômes sont plus nocifs que d’autres.

Ces résultats ont été publiés en mai dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC).

Joseph Wu de l’Université Stanford et ses collègues ont étudié l’effet des e-liquides sur des cellules endothéliales, qui tapissent l’intérieur des vaisseaux sanguins,cultivées en laboratoire.

Les cellules endothéliales jouent un rôle essentiel dans la santé cardiovasculaire. Bien que certaines études aient suggéré que les e-cigarettes contiennent des niveaux plus faibles de carcinogènes que les cigarettes conventionnelles, diminuant peut-être le risque de cancer, l’effet des e-cigarettes sur la santé cardiovasculaire n’est pas clair, soulignent les chercheurs.

Ils ont étudié l’effet de six saveurs populaires de liquide : fruits, tabac, tabac sucré au caramel et à la vanille, butterscotch 9caramel au beurre), cannelle et menthol. Ce, avec des niveaux de nicotine de 0, 6 et 18 mg/ml.

Les cellules cultivées en laboratoire exposées aux e-liquides étaient moins viables et présentaient des niveaux plus élevés de molécules (espèces réactives de l’oxygène) impliquées dans des lésions de l’ADN et la mort cellulaire.

Les cellules étaient également moins capables de former de nouvelles structures tubulaires de type capillaire associées à la croissance des nouveaux vaisseaux sanguins, de migrer et de participer à la cicatrisation.

Alors que plusieurs des liquides étaient modérément toxiques, ceux aromatisés à la cannelle et au menthol diminuaient considérablement la viabilité des cellules en culture même en l’absence de nicotine.

Les cellules exposées aux saveurs de cannelle, de caramel et de vanille présentaient une absorption accrue de lipoprotéines et de lipides de faible densité – processus associés à l’inflammation et au dysfonctionnement endothélial – et une réduction de leur capacité de migration pour guérir les plaies ou les éraflures.

Certains des effets de l’exposition aux divers e-liquides dépendaient de la concentration de nicotine, mais d’autres, comme la migration cellulaire et la diminution de la viabilité cellulaire, étaient indépendants de la nicotine.

Enfin, les chercheurs ont comparé les niveaux de nicotine dans le sérum sanguin de personnes venant de vapoter avec ceux de personnes venant de fumer des cigarettes traditionnelles. Les quantités de nicotine dans le sang étaient similaires entre les deux groupes après 10 minutes de tabagisme à un taux constant.

« Lorsque vous fumez une cigarette traditionnelle, vous avez une idée du nombre de cigarettes que vous fumez », souligne Wu. « Mais les e-cigarettes peuvent être trompeuses. Il est beaucoup plus facile de s’exposer à un niveau beaucoup plus élevé de nicotine sur une période plus courte. »

« Cette étude montre clairement que les e-cigarettes ne sont pas une alternative sûre aux cigarettes traditionnelles », concluent les chercheurs.

Une autre étude, publiée en 2018, avait identifié des effets particulièrement toxiques pour les arômes de cannelle, vanille et beurre.

E-cigarettes : du plomb et autres métaux toxiques dans les vapeurs

Pour plus d’informations sur les e-cigarettes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Standford Medicine, University of Arizona, JACC.
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Des insecticides pour la maison et le jardin qui tuent les chats

Après avoir traité leurs parquets contre une invasion de puces, un couple a retrouvé leurs deux chats morts, rapporte, à titre d’exemple, le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut français de la consommation.

Le produit contenait de la perméthrine, une substance présente dans de très nombreux produits destinés à éradiquer les fourmis, moustiques, mouches, poux, puces, cafards, etc..

Elle est disponible sous forme de spray, fumigène (« fogger »), pulvérisateur ou poudre et est appliquée directement sur les textiles, sur les plantes ou dans la maison.

« Pour ne prendre qu’un exemple », l’insecticide « Barrage aux insectes » en contient « une bonne dose : 8 grammes par litre ! »

« Avec une odeur caractéristique d’huile de lin, la perméthrine et ses petites sœurs de la famille des pyréthrinoïdes (dont le nom finit aussi par -thrine) sont largement utilisées par les professionnels pour la destruction des nids de guêpes, des fourmis et autres insectes. On la trouve aussi dans des médicaments, sous forme de pommade ou de shampooing, pour éradiquer la gale et les poux chez les enfants. En matière vétérinaire, cette substance est administrée en spray ou en pipettes sur les chiens pour les débarrasser de leurs puces et tiques. »

« Les scientifiques connaissent les effets ravageurs de la perméthrine sur de nombreux animaux, en particulier dits “à sang froid” comme les poissons et les batraciens. Si vous aspergez une pièce dans laquelle se trouve un aquarium, vos poissons risquent fort de finir ventre à l’air. Cette contre-indication pour les organismes aquatiques est d’ailleurs présente sur les emballages. »

« Mais les conséquences très néfastes de cette substance sur les chats n’ont été révélées qu’assez récemment. “Elle provoque convulsions, hyperthermie, hypersalivation, pertes d’équilibre, décrit un vétérinaire. Cette intolérance du chat est due au défaut d’une enzyme de détoxification commune chez les autres mammifères.” »

« Les effets mortels de la perméthrine ont été prouvés récemment, mais uniquement dans le cas d’application, sur le chat, de pipettes antiparasitaires pour chien. »

« Dans un quart des cas, l’intoxication résulte d’un contact proche et prolongé avec un chien récemment traité », précise le Dr William Bordeau, vétérinaire. « La substance tuera un minou sur dix dans cette situation, comme l’ont démontré plusieurs études épidémiologiques dans le monde. »

Combien de chats sont touchés chaque année ? « Impossible de le savoir vraiment. En 2007, le Centre de pharmacovigilance vétérinaire de Lyon a recensé 488 déclarations d’intoxications à la perméthrine chez le chat, et une cinquantaine de décès. Mais “ces déclarations spontanées ne représentent qu’une partie infime de la totalité des cas d’intoxication”, affirme le Dr Damien Delhaye, qui a consacré sa thèse de fin d’études vétérinaires aux effets néfastes de la perméthrine sur les chats. »

« En effet, “les signes décrits sont non seulement des trémulations musculaires ou des convulsions, mais aussi des troubles digestifs tels que des vomissements, diarrhées et anorexie, et quelquefois des troubles cardiovasculaires”… Autant de symptômes qui n’évoquent pas forcément l’empoisonnement aux pesticides. Bien des cas doivent donc passer inaperçus. »

« Aucune étude d’ampleur n’a pour le moment été lancée sur le sujet. Contrairement aux produits vétérinaires, les insecticides domestiques ne sont toujours pas soumis à une autorisation de mise sur le marché. Leurs fabricants n’ont donc aucune obligation d’évaluer une éventuelle nocivité sur les animaux. Rappelons qu’il a fallu plusieurs années pour établir que les pipettes à la perméthrine ne présentaient pas un risque “anecdotique” pour les chats… »

60 Millions de consommateurs demande aux autorités de santé de contraindre les fabricants à alerter les propriétaires de chats, en ajoutant sur tous les produits contenant de la perméthrine une mention du type « ne pas appliquer en présence de chats ».

« En attendant, éloignez vos minets des chiens traités, et maintenez-les dehors toute la journée si vous devez répandre des insecticides dans votre maison. Pour lutter contre les petites bêtes du jardin, choisissez des produits bio, par précaution. Et en cas d’intoxication, consultez rapidement un vétérinaire – même si, malheureusement, aucun traitement curatif n’existe… »

Au début du mois, l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) a rappelé de ne jamais utiliser de produits contenant de la perméthrine destinés aux chiens sur les chats.

Pour plus d’informations sur la santé des chats, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : 60 Millions de consommateurs.
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