Archives de catégorie : ACTUALITES

Plantes sauvages comestibles : attention aux confusions dangereuses avec des plantes toxiques (Anses)

Suite aux signalements de plusieurs cas d’intoxication grave, dont deux décès, l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) et le réseau des Centres antipoison attirent l’attention sur les risques liés à la confusion de plantes toxiques avec des plantes comestibles.

Certaines plantes toxiques ressemblent à des plantes comestibles. Elles se trouvent dans la nature mais également dans le jardin ou le potager où certaines peuvent être confondues avec plantes cultivées.

« En juin 2019, un homme de 63 ans est décédé suite à la consommation d’œnanthe safranée qu’il avait confondue avec du persil tubéreux, cultivé et ramassé dans son jardin.

Quinze autres cas de confusion alimentaire d’œnanthe safranée avec une plante comestible ont été enregistrés par les Centres antipoison de 2012 à juin 2019.

Un an plus tôt, un promeneur est décédé après avoir cueilli et consommé des feuilles d’aconit napel (ou aconit tue-loup), plante très toxique, confondue avec du couscouil (Molopospermum peloponnesiacum), dont les feuilles se consomment usuellement en salade.

Enfin, en mai dernier, une alerte a été lancée par l’Agence Régionale de Santé Grand-Est suite au signalement par les Centres antipoison de vingt cas d’intoxication par du colchique (Colchicum autumnale), confondu avec de l’ail des ours (Allium ursinum) ou du poireau sauvage (Allium polyanthum). »

« À travers son dispositif de toxicovigilance qui rassemble les signalements des Centres antipoison, l’Anses a recensé plus de 250 cas par an de confusion de plantes depuis 2012. Au total, 1 872 cas de confusion alimentaire avec des plantes ont été recensés de 2012 à 2018. Toutes les tranches d’âge sont touchées dont les enfants de moins de six ans. »

« Ces confusions alimentaires concernent de multiples plantes et peuvent impliquer, en fonction des saisons, les fleurs, les bulbes, les graines, les baies, les racines, les feuilles, etc.

L’Anses a établi une liste des plantes les plus fréquemment confondues et/ou à l’origine des cas d’intoxication les plus graves. Il s’agit notamment :

  • des plantes à bulbes confondues avec l’oignon, l’ail, ou l’échalote ;
  • du marron d’Inde confondu avec la châtaigne ;
  • des coloquintes ou courges amères confondues avec les courges comestibles ;
  • de l’arum confondu avec l’oseille ou l’épinard. »

« Les symptômes les plus communs sont des troubles digestifs – douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhée – pouvant être graves pour certaines plantes comme les coloquintes. »

« Certaines plantes provoquent également des symptômes plus graves, cardiaques ou neurologiques pouvant aller jusqu’au décès. Il s’agit par exemple, de la vérâtre confondue avec la gentiane, de la belladone confondue avec du raisin, ou encore de la digitale confondue avec la consoude. »

Pour limiter les risques d’intoxication par confusion, l’Anses et les Centres antipoison recommandent :

  • de ne pas consommer la plante ramassée en cas de doute sur son identification ;

  • de cesser immédiatement de manger si la plante a un goût inhabituel ou désagréable ;

  • de ne pas cueillir par brassées, pour éviter de cueillir plusieurs espèces et de mélanger des espèces toxiques avec des espèces comestibles ;

  • de photographier sa cueillette pour en faciliter l’identification en cas d’intoxication.

« En cas d’urgence vitale (coma, détresse respiratoire…) : appeler immédiatement le 15. »

« En cas d’apparition de troubles de santé après le repas : appeler un Centre antipoison. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Anses.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Piqûres de moustiques et de tiques : mesures de protection et choix d’un chasse-moustique

Le gouvernement du Québec a mis à jour, le 14 juin, ses conseils pour se protéger des piqûres de moustiques et de tiques.

« Au Québec, les piqûres de moustiques peuvent transmettre aux humains des virus, tels que le virus du Nil occidental (VNO) et les virus du sérogroupe Californie (VSC). Les moustiques porteurs de ces virus se trouvent en ville ou à la campagne, dans les boisés et dans les forêts. »

« À l’étranger, les piqûres de moustiques peuvent transmettre le VNO et les VSC, mais aussi d’autres virus ou parasite, par exemple :

  • le virus Zika ;
  • le virus chikungunya ;
  • le virus de la fièvre jaune ;
  • le parasite responsable de la malaria. »

« Si vous voyagez à l’extérieur du Québec, renseignez-vous sur la présence de moustiques et sur les moments où ils sont le plus actifs. »

Chasse-moustiques

  • Pour se protéger des piqûres de moustiques, indique les site, il est recommandé d’utiliser un chasse-moustiques à base :

    • de DEET (aussi appelé N, N-diethyl-m-toluamide) ;
    • d’icaridine (aussi appelée picaridine ou KBR 3023) ;
    • d’eucalyptus citron (aussi appelé huile d’eucalyptus citronné ; p-menthane 3,8-diol, PMD) ; ne doit pas être confondu avec les produits qui contiennent de l’huile d’eucalyptus et de l’huile de citron
    • d’huile de soya.
  • Pour se protéger des piqûres de tiques, privilégier les produits à base :

    • de DEET (ou N, N-diethyl-m-toluamide) ;
    • d’icaridine (ou picaridine, KBR 3023).

Autres chasse-moustiques :

  • « Évitez d’utiliser des chasse-moustiques à base d’huile de citronnelle chez les nourrissons et les jeunes enfants, car leur durée de protection est généralement inférieure à 1 heure. »

  • « Certains produits à base d’autres huiles essentielles ont une durée d’efficacité souvent inférieure à 2 heures et ne constituent pas une solution à privilégier pour la protection contre les piqûres de moustiques. »

  • « Ces produits, lorsqu’ils sont homologués, peuvent cependant représenter une solution pour des expositions de courte durée (moins de 2 heures) pour des personnes de plus de 2 ans, et ce, en autant que les recommandations de l’étiquette soient respectées. Ces produits sont par ailleurs peu efficaces contre les tiques. »

La durée de la protection contre les piqûres de tiques est généralement plus courte que celle contre les piqûres de moustiques.

Le site gouvernemental présente notamment diverses mesures de protection contre les moustiques et les tiques ainsi qu’un tableau spécifiant la durée de protection et des conseils d’utilisation pour les différents chasse-moustiques : Se protéger des piqûres de moustiques et de tiques

« Certains produits sont peu efficaces contre les piqûres de moustiques ou de tiques ou ont un effet de trop courte durée. Leur utilisation est déconseillée. »

La liste des produits déconseillés est disponible sur le : site de Santé Canada.

Pourquoi les moustiques piquent certaines personnes plus que d’autres

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Le plomb est facteur de risque cardiovasculaire, même à faible dose

Le plomb est facteur de risque cardiovasculaire, même à faible dose, rappelle la revue Prescrire dans son numéro de juillet.

« Toutes les sources d’exposition au plomb, même occasionnelles comme la consommation de gibier, sont à limiter voire à supprimer. »

La revue précise :

« Le plomb a des effets toxiques neurologiques, hématologiques, rénaux et cardiovasculaires, et des effets reprotoxiques, dont la plupart augmentent avec la dose d’exposition.

En 2019, il est admis qu’il n’y a pas de seuil minimal connu de plombémie sans risque pour la santé. Selon une étude de cohorte d’environ 14 000 adultes aux États-Unis d’Amérique, des niveaux de plombémie considérés comme faibles sont associés à une hausse de la mortalité totale et de la mortalité cardiovasculaire, qui représenterait des centaines de milliers de décès chaque année.

Le plomb est un toxique cumulatif dont la demi-vie d’élimination chez les adultes est d’environ 10 ans à 30 ans dans l’os.

Par conséquent, le niveau de plombémie des adultes résulte en partie d’expositions du passé, liées à des utilisations du plomb dont certaines ont été interdites depuis, notamment dans les peintures et dans l’essence.

Le niveau de plombémie résulte aussi d’expositions en cours. L’ingestion d’aliments et d’eau contaminés par le plomb constitue généralement la principale voie d’exposition. D’autres expositions, parfois importantes, sont possibles : ingestion d’argiles médicamenteuses contaminées par le plomb telles que la diosmectite (Smecta° ou autre) ; certaines activités professionnelles ou non, dont l’usage de certains cosmétiques ou remèdes traditionnels, l’utilisation de vaisselles artisanales, la rénovation de logements anciens, la poterie, le tir à l’arme à feu, la chasse. »

L’enjeu de la réduction du plomb « ne se limite pas à la prévention indispensable du saturnisme infantile », souligne la revue. « Il est aussi de réduire une part probablement non négligeable de la mortalité cardiovasculaire, ainsi que les autres effets néfastes du plomb. »

Pour plus d’informations sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Des antidépresseurs diminuent fortement l’efficacité d’un antidouleur très utilisé : alternatives

Des antidépresseurs interagissent avec l’analgésique opioïde tramadol (Contramal, Ixprim, Topalgic…) et le rendent moins efficace, selon une étude publiée dans la revue Pharmacotherapy.

Ces résultats pourraient aussi aider à expliquer pourquoi certaines personnes dépassent la dose prescrite de tramadol, ce qui augmente leur risque de dépendance.

Derek A. Frost de l’University Hospitals Portage Medical Center (UHPMC, Ohio) et ses collègues ont examiné les dossiers médicaux de 152 personnes admises dans deux hôpitaux et ayant reçu du tramadol, qui est un opioïde dit faible, pendant au moins 24 heures.

Les participants qui prenaient également les antidépresseurs fluoxétine (Prozac), paroxétine (Paxil) ou bupropion (Wellbutrin) ont eu besoin de trois fois plus d’analgésiques par jour pour maîtriser la douleur « aiguë » comparativement à ceux ne prenant pas ces antidépresseurs.

Pour la totalité du séjour à l’hôpital, ceux qui prenaient ces antidépresseurs ont pris une quantité 4 fois plus élevée de l’antidouleur.

Des études précédentes menées avec des volontaires en bonne santé ont montré des effets sur les concentrations sanguines lorsque le tramadol est associé à ces antidépresseurs spécifiques. Il s’agit toutefois de la première étude à documenter les effets de cette interaction dans un contexte réel chez des patients, souligne le communiqué des chercheurs.

« Nous savions qu’il y avait un problème théorique, mais nous ne savions pas ce que cela signifiait en ce qui concerne le contrôle de la douleur chez les patients », explique le chercheur.

L’action du tramadol repose sur l’activation de l’enzyme CYP2D6. Cette enzyme peut être inhibée par des médicaments qui sont de forts inhibiteurs du CYP2D6, comme ces antidépresseurs.

Il est probable que des millions d’Américains souffrent des effets néfastes de cette interaction médicamenteuse, souligne le chercheur.

« Ces médicaments sont super courants », dit-il. « Ils sont tous dans le top 200 des médicaments d’ordonnance. De plus, la douleur chronique, la dépression et l’anxiété vont de pair. De nombreux patients souffrant de douleur chronique prennent des antidépresseurs, principalement des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), dont plusieurs des inhibiteurs du CYP2D6 font partie. »

Heureusement, indique le chercheur, ce problème a une solution relativement facile.

Beaucoup d’autres antidépresseurs faisant partie de la même classe n’inhibent pas cette enzyme, comme la sertraline (Zoloft), le citalopram (Celexa) et l’escitalopram (Lexapro). « Vous avez également d’autres options pour le contrôle de la douleur — des médicaments non opioïdes comme les AINS. Si nous devons utiliser des opioïdes, une morphine ou une oxycodone éviterait cette interaction. »

Pour plus d’informations sur les médicaments antidouleurs, les antidépresseurs et chacun des antidépresseurs mentionnés dans cette étude, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University Hospitals Cleveland Medical Center, Pharmacotherapy.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Homéopathie : faute d’efficacité démontrée, le déremboursement est recommandé (HAS, France)

La Haute autorité française de santé (HAS) a rendu public, le 28 juin, un avis défavorable au remboursement de l’homéopathie par l’assurance maladie.

« Contrairement aux autres médicaments, les produits homéopathiques n’ont pas été évalués scientifiquement avant d’être inscrits au remboursement il y a plusieurs décennies », rappelle la HAS.

La commission de la transparence de la HAS a mené la première évaluation scientifique française sur les « médicaments » homéopathiques. Elle a concerné près de 1200 produits homéopathiques. Plus de 1000 publications scientifiques, les contributions des parties-prenantes ainsi que les documents et dossiers déposés par les trois laboratoires concernés (Boiron, Weleda et Rocal-Lehning) ont été analysés.

La HAS « a identifié des données scientifiques pour 24 affections et symptômes traités avec des médicaments homéopathiques tels que troubles de l’anxiété, verrues plantaires, soins de support en oncologie, infections respiratoires aigües chez l’enfant, etc. »

Pour l’ensemble de ces affections et symptômes, elle a « considéré que ces médicaments n’ont pas démontré scientifiquement une efficacité suffisante pour justifier d’un remboursement ».

« Plusieurs raisons motivent cette conclusion », précise le communiqué de la HAS :

  • « absence de preuve de l’efficacité (données cliniques ne permettant pas de conclure à une efficacité suffisante ou absence de données disponibles),

  • pas de nécessité de recourir systématiquement à des médicaments (classiques ou homéopathiques) pour traiter des pathologies sans gravité ou qui guérissent spontanément,

  • absence d’étude robuste permettant d’évaluer l’impact des médicaments homéopathiques sur la qualité de vie des patients,

  • absence d’impact attribuable aux médicaments homéopathiques sur la consommation d’autres médicaments, la diminution du mésusage, le nombre d’hospitalisations, les retards à la prise en charge ou sur l’organisation des soins. »

Par ailleurs :

La HAS « tient à sensibiliser à nouveau prescripteurs et patients sur le fait qu’une prescription médicamenteuse n’est pas toujours nécessaire. L’objectif est de sortir de la culture du “tout médicament” et de savoir recourir aux approches préventives ou thérapeutiques non médicamenteuses, comme l’activité physique, qui ont une efficacité prouvée sur la santé. »

Il appartient maintenant à la ministre de la Santé de prendre la décision finale sur le maintien ou non du remboursement par l’assurance maladie. Celle-ci a affirmé à plusieurs reprises qu’elle suivrait l’avis de la HAS.

Pour plus d’informations sur l’homéopathie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : HAS.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Risques pour la santé des champs électromagnétiques basses fréquences (Anses)

L’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Anses) a publié, le 21 juin, une expertise sur les effets sanitaires liés aux champs électromagnétiques basses fréquences.

Les gens « sont exposés à de multiples sources de champs électromagnétiques, que ce soit en environnement extérieur via les lignes électriques, les transports, les transformateurs, ou en environnement intérieur via les appareils électroménagers. »

L’Anses « réitère ses conclusions de 2010 sur l’association possible entre l’exposition aux champs électromagnétiques basses fréquences et le risque à long terme de leucémie infantile, ainsi que sa recommandation de ne pas implanter de nouvelles écoles à proximité des lignes à très haute tension ».

Elle « souligne aussi la nécessité de mieux maîtriser l’exposition en milieu de travail pour certains professionnels susceptibles d’être exposés à des niveaux élevés de champs électromagnétiques, et parmi eux tout particulièrement les femmes enceintes ».

L’Anses a analysé les nouvelles connaissances scientifiques disponibles et a également financé différentes campagnes de mesures.

Les expositions

Les nombreuses études menées depuis 2010 « montrent, en particulier, que les valeurs les plus élevées en milieu extérieur sont mesurées notamment sous des lignes électriques à très haute tension et à proximité immédiate des locaux des transformateurs ou des sous-stations électriques ».

« À l’intérieur des habitations, des niveaux élevés de champ magnétique peuvent être produits par des appareils domestiques, mais l’exposition à ces appareils est très brève et très localisée. »

Lignes à haute tension

« En 2010, l’Anses soulignait la convergence d’études épidémiologiques qui montraient une association entre la survenue de leucémie infantile et l’exposition aux champs magnétiques basses fréquences à des niveaux supérieurs à 0,2 µT ou 0,4 µT. Au regard des nouvelles données, l’Agence confirme le niveau de preuve “limité” associé à cet effet à long terme, même si les études publiées après 2010 retrouvent moins fréquemment cette association. »

L’Anses a financé une étude, menée par une équipe de l’Inserm et du CHU de Caen, qui indique « qu’environ 40 000 enfants de moins de 15 ans (0,35 % de la population) sont exposés à leur domicile à un champ magnétique supérieur à 0,4 µT, et environ 8 000 enfants (0,18 %) sont scolarisés dans une école exposée à un champ magnétique supérieur à 0,4 µT. »

L’Agence « recommande de ne pas installer ou aménager de nouveaux établissements accueillant des personnes sensibles (hôpitaux, écoles…) à proximité immédiate des lignes à très haute tension, ni d’implanter de nouvelles lignes au-dessus de tels établissements. »

« L’Agence souligne par ailleurs que la réglementation actuelle en France encadre uniquement les niveaux d’exposition à proximité des lignes de transport et de distribution d’électricité, par le respect d’une valeur limite d’exposition. » Elle « recommande donc d’étendre cette disposition réglementaire à l’ensemble des sources de champs électromagnétiques exposant la population générale ».

Expositions professionnelles

« Une étude menée conjointement par l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) et les Caisses d’assurance retraite et de santé au travail (Carsat) a montré que certains professionnels peuvent être exposés à des niveaux de champs très élevés, potentiellement supérieurs aux valeurs limites d’exposition (1 000 µT à 50 Hz), dans des situations particulières comme lors de l’utilisation de certaines machines industrielles. »

« À des niveaux d’exposition élevés pouvant être rencontrés en milieu professionnel, des études expérimentales ont mis en évidence la possibilité d’effets biologiques (stress oxydant, effets génotoxiques, effets sur la physiologie cellulaire). »

« Cependant (…) les études épidémiologiques sont trop hétérogènes pour établir un lien entre l’exposition professionnelle et l’apparition de pathologies chroniques, en particulier maladies neurodégénératives et tumeurs du système nerveux. »

« Enfin, l’Agence attire l’attention sur les cas d’exposition de la femme enceinte au travail. En effet, il a été montré que dans certains scénarios d’exposition professionnelle, la densité de courant induite chez le fœtus peut être supérieure aux valeurs limites recommandées pour la population générale. L’Anses recommande donc de mieux informer et sensibiliser les femmes sur les dispositions réglementaires d’aménagement de leur poste de travail lorsqu’elles sont enceintes, afin de limiter l’exposition du fœtus aux champs électromagnétiques basses fréquences. »

Psychomédia avec source : Anses.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Pollution de l’air : la justice donne raison à une mère et sa fille en reconnaissant une faute de l’Etat mais… (France)

Il s’agit d’une première en France : un jugement rendu le 25 juin par le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a donné raison à une mère et sa fille qui avaient assigné l’Etat pour « carence fautive ».

Les juges ont reconnu « la responsabilité de l’Etat » pour « carence » dans sa mise en œuvre du « plan de protection de l’atmosphère » en Ile-de-France.

Farida, 52 ans, et sa fille, 16 ans, vivaient à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), près du périphérique. « Elles souffraient de problèmes respiratoires, bronchites à répétition, crises d’asthme, “accentués” lors des pics de pollution, rapporte Le Figaro. Il y a deux ans, elles ont déménagé à Orléans et leur état de santé s’est considérablement amélioré ».

Le tribunal estime que « l’Etat a commis une faute du fait de l’insuffisance des mesures prises pour remédier au dépassement, entre 2012 et 2016, dans la région Ile-de-France, des valeurs limites de concentration de certains gaz polluants ».

« Pour les victimes de la pollution, c’est une décision qui fera date », s’est félicité auprès du Figaro l’avocat des deux femmes, François Lafforgue.

Le Monde explique :

« La France est en infraction avec le droit européen pour ces violations répétées des normes sur la qualité de l’air. Depuis près de dix ans, elle fait l’objet de mises en demeure et autres avis motivés de la Commission européenne pour les particules fines (PM10) et le dioxyde d’azote (NO2). Au point que Bruxelles l’a renvoyée devant la Cour de justice de l’Union européenne en 2018. Au point également que, en juillet 2017, le Conseil d’Etat enjoigne au gouvernement de prendre des mesures rapides pour mettre fin à ces dépassements. Deux ans plus tard, les limites ne sont toujours pas respectées dans une dizaine d’agglomérations françaises, dont l’Ile-de-France. »

Le tribunal a toutefois estimé que le lien de causalité entre les problèmes médicaux et la pollution n’était pas suffisamment démontré et n’a donc pas retenu la demande d’indemnisation de 160 000 euros.

Selon les informations du Monde, « 39 autres dossiers similaires à celui de Farida sont en cours d’instruction dans divers tribunaux à Lyon, Lille ou Grenoble. Trois audiences sont déjà programmées devant le tribunal administratif de Paris, le 27 juin, dont celle de Clotilde Nonnez. Cette professeure de yoga parisienne avait été la première à attaquer l’Etat, en juin 2017, épuisée par les crises respiratoires à répétition. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Monde, Le Figaro.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Des chercheurs ont « égaré » 17 300 portefeuilles dans 40 pays pour comparer les taux d’honnêteté

Des chercheurs des universités de Zurich, du Michigan et de l’Utah ont « égaré » plus de 17 300 portefeuilles dans 355 villes de 40 pays afin de recenser combien seraient rendus à leur propriétaire.

Les résultats de l’étude, menée par Alain Cohn de l’Université du Michigan et ses collègues (1), sont publiés dans la revue Science.

Des assistants de recherche déclaraient avoir trouvé un portefeuille et le remettaient au service d’accueil d’institutions (banques, théâtres ou musées, bureaux de poste, hôtels et commissariats de police) et demandaient à l’employé de s’en occuper en prétextant une urgence pour partir rapidement.

La plus grande partie de l’expérience s’est déroulée dans 5 à 8 des plus grandes villes de chaque pays, totalisant environ 400 observations par pays. Chaque portefeuille contenait une liste d’épicerie, des clés ainsi que trois cartes d’affaires avec le nom d’une personne fictive, son titre et une adresse électronique. Certains portefeuilles ne contenaient pas d’argent et d’autres contenaient un petit montant (13,45 $ ) ou une somme plus importante (94,15 $ ).

Dans 38 des 40 pays, les portefeuilles avec les sommes d’argent plus importantes étaient plus susceptibles d’être rendus. En moyenne, pour l’ensemble des pays, 51 % des employés qui se sont fait remettre un portefeuille avec la plus petite somme d’argent l’ont rendu au propriétaire comparativement à 40 % de ceux qui ont reçu un porte-monnaie sans argent. Lorsque ce dernier contenait la plus grande somme d’argent, le taux de retour passait à 72 %.

Dans des pays comme la Suisse, la Norvège, les Pays-Bas, le Danemark et la Suède, entre 70 et 85 % des portefeuilles ont été rendus à leurs propriétaires. En Chine, moins de 10 % des portefeuilles sans argent ont été rendus et près de 20 % de ceux avec argent.

La Suisse arrive à la première place des pays les plus honnêtes. Voici le classement des 40 pays :

  1. Suisse
  2. Norvège
  3. Pays-Bas
  4. Danemark
  5. Suède
  6. Pologne
  7. République tchèque
  8. Nouvelle-Zélande
  9. Allemagne
  10. France
  11. Serbie
  12. Australie
  13. Croatie
  14. Espagne
  15. Russie
  16. Roumanie
  17. Canada
  18. Argentine
  19. Israël
  20. Portugal
  21. États-Unis
  22. Royaume-Uni
  23. Grèce
  24. Italie
  25. Chili
  26. Brésil
  27. Afrique du Sud
  28. Thaïlande
  29. Mexique
  30. Inde
  31. Turquie
  32. Ghana
  33. Indonésie
  34. Émirats arabes unis
  35. Malaysie
  36. Kenya
  37. Kazakhstan
  38. Pérou
  39. Morocco
  40. Chine

Voici les proportions des portefeuilles avec et sans argent qui ont été retournés au propriétaire :

Ces résultats démontrent un civisme plus élevé qu’attendu, montre l’étude. L’équipe de recherche a mené une enquête auprès de 279 économistes et experts dans le domaine qui ont prédit que les participants garderaient probablement l’argent. Une autre enquête menée auprès de près de 300 personnes aux États-Unis a également montré que, lorsqu’ils prédisent le comportement d’autrui, les répondants croient que l’honnêteté civique serait réduite lorsque le montant de l’argent est plus élevé.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Michel André Maréchal, David Tannenbaum, Christian Lukas Zünd.

Psychomédia avec sources : University of Zurich, University of Michigan, Science.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Le trouble de sensibilité somatique lié à la sérotonine

Des symptômes somatiques accrus sont souvent rapportés par les personnes souffrant de douleur chronique. Les mécanismes menant à leur manifestation ne sont toutefois pas compris.

Une équipe internationale dirigée par des chercheurs de l’Université McGill (Montréal, Québec) a découvert un mécanisme biologique pouvant expliquer une sensibilité somatique accrue caractérisée par des malaises physiques pour lesquels on ne trouve aucune explication physiologique.

Ces symptômes d’étiologie inconnue, tels que maux de tête, douleurs articulaires, nausée, constipation ou démangeaisons, provoquent une détresse émotionnelle et sont liés à un risque deux fois plus élevé de douleur chronique.

Ce trouble est associé à certaines affections, comme la fibromyalgie, la polyarthrite rhumatoïde et les troubles temporo-mandibulaires, et est souvent considéré comme étant d’origine psychologique ou psychiatrique. (Trouble à symptomatologie somatique : définition – Une catégorie controversée de troubles de symptôme somatique dans le DSM-5)

Samar Khoury et Luda Diatchenko de l’Université McGill ont, avec leurs collègues, montré que les personnes présentant des symptômes somatiques ont en commun une mutation génétique causant le dysfonctionnement d’une enzyme essentielle à la production de sérotonine, un neurotransmetteur intervenant dans de nombreuses fonctions biologiques.

« Chez ces patients, les concentrations sanguines de sérotonine sont plus faibles ».

Les altérations génétiques identifiées ont permis de développer des modèles animaux pouvant permettre de mieux caractériser les voies moléculaires de la sensibilité somatique accrue.

Les chercheuses souhaitent que leurs travaux ouvrent la voie à la découverte d’options thérapeutiques.

La prochaine étape consistera à savoir si l’on serait capable de cibler des concentrations de sérotonine permettant de soulager ces symptômes, explique madame Diatchenko, titulaire d’une chaire de recherche sur les mécanismes génétiques de la douleur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université McGill, Annals of Neurology.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Rafraichir son habitation : quelques conseils du ministère de la Santé (France)

Dans un article portant sur les différents types de ventilateurs mobiles contre la chaleur, le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation relève quelques conseils du ministère de la Santé pour rafraichir son habitation.

« Un ventilateur produit un mouvement d’air qui rafraîchit, sans pour autant faire baisser la température », souligne le magazine.

« En cas de canicule, voici quelques recommandations publiées par le ministère de la Santé pour éviter que la température ne monte trop dans votre logement » :

  • Installez des brise-soleil, une pergola végétalisée ou des stores bannes pour limiter le rayonnement sur les murs.

  • Fermez portes extérieures, fenêtres et volets pendant toute l’exposition au soleil.

  • Ouvrez les fenêtres situées à l’ombre uniquement si cela permet de créer un courant d’air.

  • Refroidissez les pièces grâce à l’évaporation d’eau :

    • pendez un linge humide (de préférence une serviette de bain) devant une fenêtre ouverte, dans un courant d’air ; remouillez le linge dès qu’il est sec ;
    • placez un pain de glace ou un sac de glaçons dans un courant d’air (devant un ventilateur) ;
    • versez régulièrement un seau d’eau, si possible le soir après le coucher du soleil, sur la terrasse, le balcon ou les appuis de fenêtre.
  • Ouvrez les portes, fenêtres et volets quand le soleil est couché ET que la température extérieure a baissé.

« Pour plus d’informations, consultez les dépliants et outils d’information sur les fortes chaleurs publiés par Santé publique France. »

Pour des informations sur les différents types de ventilateurs sur le site de 60 Millions de consommateurs : Un ventilateur pour éviter le coup de chaud.

Pour plus d’informations sur les fortes chaleurs et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia