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Diarrhée, reflux gastriques… : le Smecta est à éviter en raison de la présence de plomb (Prescrire)

Les médicaments à base d’argile, « en plus de leur intérêt limité, sont contaminés par du plomb », rappelle la revue Prescrire dans son numéro d’août. « Autant s’en passer », estime-t-elle.

« Les argiles à visée médicale sont extraites du sol. Par leurs propriétés absorbantes, elles captent des impuretés du sol, dont le plomb. »

« Des médicaments à base d’argile sont autorisés dans divers troubles digestifs tels des diarrhées, des troubles fonctionnels intestinaux bénins, les brûlures gastriques ou les reflux gastro-œsophagiens, sans efficacité tangible démontrée », indique la revue.

En 2018, l’Agence française du médicament (ANSM) a rendu publics les résultats d’une étude ayant mesurée la plombémie chez des adultes après prise de diosmectite (Smecta ou autre), rappelle la revue.

« Selon l’ANSM, ces données ont permis d’estimer que cette contamination au plomb exposerait les enfants âgés de moins de 2 ans traités pendant 7 jours par disomectite à une plombémie atteignant plus de 50 microgrammes par litre. Une telle plombémie est connue pour exposer à des troubles neurocomportementaux. »

Début 2019, l’ANSM a informé des modifications des informations officielles des médicaments à base d’argile.

La revue précise que mi-2019 en France :

  • les spécialités Smecta et Diosmectite Mylan ne sont plus autorisées chez les enfants âgés de 2 ans ou moins ;

  • les spécialités Actapulgite et Bedelix ne sont plus autorisées chez les enfants ;

  • il est prévu qu’une contre-indication chez les enfants soit ajoutée pour Gastropax ;

  • les autres spécialités à base d’argile restent réservées, sans changement, aux adultes ou aux enfants âgés de plus de 15 ans.

« L’ANSM précise que l’utilisation des médicaments à base d’argile « n’est pas recommandée » chez les femmes enceintes ou qui allaitent. »

« Étant donné l’intérêt très limité de ces médicaments, autant s’en passer quels que soient l’âge et la situation clinique », estime la revue.

Pour plus d’informations sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source: Prescrire.
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Les médicaments contre l’acidité gastrique liés à une augmentation des allergies

Les médicaments contre l’acidité de l’estomac sont liés à une hausse des prescriptions subséquentes de médicaments antiallergiques, montre une étude publiée en juillet dans la revue Nature Communications.

Cette étude, basée sur la quasi-totalité de la population autrichienne, valide les conclusions d’études épidémiologiques et expérimentales antérieures selon lesquelles les médicaments antiacides peuvent intensifier ou même déclencher des allergies, soulignent les chercheurs.

« Les inhibiteurs de l’acide gastrique réduisent la production d’acide gastrique, soulagent les brûlures d’estomac et favorisent la guérison d’une muqueuse gastrique endommagée », rappellent les chercheurs. « Ils sont souvent prescrits en accompagnement de traitements médicamenteux pour prévenir les problèmes d’estomac ou pour contrer les ballonnements. Ils sont souvent le médicament de choix pour les réactions de stress menant au reflux (brûlures d’estomac). »

Erika Jensen-Jarolim et ses collègues de la Medical University of Vienna, en collaboration avec les institutions autrichiennes d’assurance sociale, ont analysé les prescriptions de médicaments antiallergiques (antihistaminiques, immunothérapies allergéniques) à des personnes ayant déjà reçu des prescriptions de médicaments antiacides (dits de protection de l’estomac). Les données ont été fournies principalement par toutes les institutions autrichiennes d’assurance sociale.

L’étude établit une corrélation entre la prise de ces médicaments, en particulier ceux de la famille des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), et la prescription subséquente de médicaments antiallergiques.

La corrélation était frappante, explique Galateja Jordakieva, coauteur. « Les gens qui prennent des médicaments de protection de l’estomac comme les IPP doublent, voire triplent, leur risque de développer des symptômes allergiques qui nécessitent un traitement. »

Toutes les classes d’inhibiteurs de l’acide analysées dans cette étude (IPP, sucralfate, antagonistes des récepteurs H2, prostaglandine E2) sont corrélées à une augmentation des taux de prescription de médicaments antiallergiques.

« L’acide gastrique remplit une fonction importante dans le tube digestif. Les enzymes acidodépendantes qu’il contient décomposent les protéines des aliments et les transportent pour un traitement ultérieur. Il agit également comme barrière contre les bactéries et autres pathogènes. Si ces fonctions sont diminuées en raison d’une inhibition de la production d’acide gastrique, les allergènes peuvent se retrouver dans l’intestin sans traitement. Cela peut déclencher des allergies ou aggraver les symptômes des personnes souffrant d’allergies préexistantes. »

L’utilisation de ces médicaments ne devrait pas durer plus longtemps que nécessaire, souligne Jensen-Jarolim. « Ils empêchent la digestion des protéines, modifient le microbiome du tractus gastro-intestinal et augmentent le risque de réactions allergiques. Dès qu’ils ont rempli leur fonction médicale, il faut les arrêter le plus vite possible. »

De plus, les inhibiteurs de l’acide gastrique ne traitent que les symptômes et non la cause. Il vaut parfois mieux modifier le mode de vie que de prendre ces médicaments, souligne la chercheure.

Pour plus d’informations sur les médicaments antiacides inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Medical University of Vienna, Nature Communications.
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Plante médicinale kava : sa molécule anti-anxiété et antidouleur synthétisée en vue de médicaments

Le kava (piper methysticum) est une plante originaire des îles polynésiennes qui est utilisée en boisson lors de rituels religieux et culturels depuis des millénaires.

Au cours des dernières décennies, la plante a suscité un intérêt croissant à l’extérieur de ces îles pour ses propriétés antidouleur et anti-anxiété qui en font une alternative potentielle aux médicaments comme les opioïdes et les benzodiazépines (telles que le Xanax, Lexomil – Lectopam…, Valium…).

Ce, parce que les kavalactones, les molécules d’intérêt médical du kava, utilisent des mécanismes légèrement différents pour affecter le système nerveux central et semblent non addictives.

« Les bars à kava ont fait leur apparition aux États-Unis, les compléments de kava et les tisanes garnissent les rayons des magasins, et les sportifs, dont d’anciens et actuels joueurs de la NFL qui ont besoin d’un soulagement sûr de la douleur, vantent ses bienfaits », soulignent les chercheurs.

« Cette utilisation croissante suggère qu’il y aurait un marché important pour des traitements médicaux à base de kavalactone, mais il y a des obstacles au développement : pour commencer, le kava est difficile à cultiver, surtout en dehors des tropiques », expliquent les chercheurs.

« Le Kava met des années à arriver à maturité et, en tant qu’espèce domestiquée qui ne produit plus de graines, il ne peut être reproduit que par bouturage. Il peut donc être difficile pour les chercheurs d’obtenir une quantité suffisante de kavalactones pour la recherche ou les essais cliniques. »

De nouveaux travaux, menés par Jing-Ke Weng et Tomáš Pluskal du Whitehead Institute et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et leurs collaborateurs, publiés en juillet dans la revue Nature Plants, décrivent une façon de résoudre ce problème, ainsi que de créer des variantes de kavalactone non découvertes dans la nature qui pourraient constituer des traitements plus efficaces ou sûres.

Le laboratoire de Weng a déjà montré que si les chercheurs découvrent les gènes qui se cachent derrière une molécule naturelle souhaitable – en l’occurrence les kavalactones – ils peuvent cloner ces gènes, les insérer dans des espèces comme la levure ou les bactéries qui se développent rapidement et sont plus faciles à entretenir dans divers environnements qu’une plante tropicale capricieuse, et ensuite faire produire la molécule en masse par ces bio-usines microbiennes.

La kavalactone n’est cependant pas produite directement par un gène mais est créée par une série d’étapes utilisant des molécules intermédiaires. Ainsi, afin de recréer la production de kavalactone, les chercheurs ont dû identifier la voie de production complète des plantes pour la synthétiser, dont les gènes des enzymes impliquées.

Les chercheurs n’ont pas pu utiliser le séquençage génétique ou les outils communs d’édition de gènes pour identifier les enzymes parce que le génome du kava est énorme ; il a 130 chromosomes comparativement à 46 chez les humains. Ils se sont plutôt tournés vers d’autres méthodes, dont le séquençage de l’ARN de la plante pour étudier les gènes exprimés, afin d’identifier la voie de biosynthèse des kavalactones.

Les chercheurs décrivent la démarche les ayant amenés à identifier les gènes codant pour les enzymes qui produisent les molécules voulues. Ils ont ensuite inséré ces gènes dans des bactéries et des levures pour commencer à produire les molécules.

Ce modèle, expliquent les chercheurs, pourrait également permettre la production de nouvelles molécules issues de la combinaison des gènes kava avec d’autres gènes afin que les microbes puissent produire des kavalactones modifiées. Ce qui pourrait permettre d’optimiser l’efficacité et l’innocuité des molécules à des fins thérapeutiques.

« Le kava n’est qu’une des nombreuses plantes au monde qui contiennent des molécules uniques qui pourraient avoir une grande valeur médicinale. Weng et Pluskal espèrent que leur modèle (…) sera utilisé pour mieux exploiter la grande diversité de la chimie végétale dans le monde afin d’aider les patients dans le besoin. » (Une grande part des médicaments demeure issue de la médecine traditionnelle à base de plantes)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Whitehead Institute (MIT), Nature Plants.
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Les laits hypoallergéniques censés prévenir les allergies pourraient plutôt augmenter le risque

Les préparations infantiles hypoallergéniques sont recommandées pour les bébés considérés comme à risque de développer des allergies et qui ne sont pas exclusivement allaités.

Elles sont censées éviter le développement des allergies plus tard dans leur vie.

Ces préparations ne sont pas associées à une diminution du risque d’allergie, montre cependant une étude française publiée en juin dans la revue Pediatric Allergy and Immunology.

« Ces résultats ne permettent pas d’établir de lien de causalité pour les effets observés mais ils soulignent la nécessité de réaliser des études cliniques sur ces préparations avant de promouvoir leur potentiel effet hypoallergénique », soulignent les chercheurs.

Leur communiqué explique :

« Les préparations infantiles hypoallergéniques contiennent des protéines partiellement hydrolysées, c’est-à-dire fragmentées en petits morceaux. Elles sont censées protéger l’enfant contre le développement d’allergies et sont, de ce fait, recommandées par certaines sociétés savantes pour l’alimentation des nourrissons dont au moins un parent ou un membre de la fratrie a des antécédents d’allergie.

Or, l’efficacité de ces préparations est controversée. Peu de données sont disponibles sur leur influence dans la prévention des allergies en conditions réelles d’utilisation. Et certaines sociétés de pédiatrie comme la société américaine de pédiatrie et la société suisse de pédiatrie ont récemment retiré leur recommandation vis-à-vis de ces préparations infantiles. »

Blandine de Lauzon-Guillain et ses collaborateurs de l’Inra et de l’Inserm (Université de Paris) ont voulu établir la relation entre la consommation de ces préparations infantiles et la survenue de manifestations allergiques telles que l’eczéma, les sifflements respiratoires, l’asthme et les allergies alimentaires.

Ils ont suivi pendant deux ans 15 000 enfants dans le cadre de l’étude ELFE (Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance) conduite par l’INED et l’INSERM.

Ils ont constaté « que 5 % des enfants consommant à l’âge de 2 mois des préparations infantiles recevaient ces préparations dites hypoallergéniques. Pourtant, la moitié d’entre eux n’avait aucun antécédent familial d’allergie qui justifierait leur prescription ».

Ils n’ont observé aucun effet protecteur des laits hypoallergéniques contre d’éventuelles manifestations allergiques comparativement aux préparations infantiles classiques.

« Au contraire, l’utilisation à 2 mois de préparations hypoallergéniques chez des enfants sans signe d’allergie à cet âge était associée, dans les années qui suivent, à un risque plus élevé de sifflements respiratoires et d’allergies alimentaires. »

« Ces résultats épidémiologiques devront être complétés par de nouvelles études. Ils apportent en outre des arguments en faveur d’un nouveau règlement européen, qui entrera en vigueur en 2021 et qui imposera la réalisation d’études cliniques sur ces produits avant de promouvoir un effet protecteur face au développement d’allergies », concluent les chercheurs.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Pediatric Allergy and Immunology.
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Une alimentation qui diminue le risque de diabète

Une alimentation principalement végétale est liée à un risque réduit de diabète de type 2, selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Internal Medicine.

L’association avec un risque réduit est plus forte chez les personnes dont l’alimentation met l’accent sur les aliments sains.

Frank Qian et Qi Sun de la Harvard T.H. Chan School of Public Health ont, avec leurs collaborateurs, réalisé une méta-analyse (combinaison des données) de 9 études portant sur cette association. Ces études incluaient un total de 307 099 participants dont 23 544 ont développé un diabète de type 2.

Ils ont « analysé l’adhésion globale à une alimentation à prédominance végétale, qui pouvait inclure une combinaison d’aliments sains comme les fruits, les légumes, les grains entiers, les noix et les légumineuses, mais aussi des aliments moins sains comme les pommes de terre, la farine blanche, le sucre et de petites quantités de produits animaux ».

Les personnes ayant la plus forte adhérence à une alimentation à prédominance végétale avaient un risque de diabète de type 2 réduit de 23 % comparativement à celles ayant une adhérence plus faible. L’association était renforcée chez celles qui consommaient plus d’aliments sains.

Il a déjà été montré, mentionnent les chercheurs, que les aliments sains à base de plantes améliorent individuellement et conjointement la sensibilité à l’insuline et la tension artérielle, réduisent le gain de poids et l’inflammation générale, tous des facteurs pouvant contribuer au risque de diabète. (Comment adopter une alimentation anti-inflammatoire pour prévenir les maladies chroniques)

« Dans l’ensemble, ces résultats soulignent l’importance d’adhérer à une alimentation à base de plantes pour atteindre ou maintenir une bonne santé, et de choisir des fruits et légumes frais, des grains entiers, du tofu et d’autres aliments végétaux », conclut Qi Sun, auteur sénior.

Pour plus d’informations sur le diabète et l’alimentation et sur l’alimentation végétarienne, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Harvard T.H. Chan School of Public Health, JAMA Internal Medicine.
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Comment caresser un chat, selon les conseils d’une chercheure

Beaucoup de chats aiment être touchés, mais pas tous – et plusieurs le tolèrent au mieux, explique Lauren Finka, associée de recherche postdoctorale à la Nottingham Trent University sur le site The Conversation.

Le chat domestique porte un bagage génétique peu éloigné du chat sauvage qui est solitaire, rappelle-t-elle.

« Tandis que certains chats peuvent réagir agressivement à une attention physique non désirée, d’autres peuvent simplement la tolérer » , ce qui leur fait vivre un stress.

« La clé du succès, explique l’auteure, est de se concentrer sur le fait d’offrir au chat autant de choix et de contrôle que possible pendant les interactions. Par exemple, le choix d’indiquer s’ils veulent être caressés ou non, et de contrôler où nous les touchons, et combien de temps. »

« La recherche montre que les interactions avec les chats dureront probablement plus longtemps lorsque le chat, plutôt que l’humain, les initie. »

« En général, la plupart des chats aimables aimeront être touchés dans les régions où se trouvent leurs glandes faciales, y compris à la base de leurs oreilles, sous leur menton et autour de leurs joues. Ces endroits sont habituellement préférés au ventre, au dos et à la base de la queue. »

Il est « très important de porter une attention particulière au comportement et à la posture du chat pendant les interactions, pour s’assurer qu’il est à l’aise. »

Les signes de plaisir chez le chat

  • La queue est maintenue droite et amorce le contact.

  • Ronronne et pétrit avec ses pattes de devant.

  • Agite doucement la queue d’un côté à l’autre tout en la tenant en l’air.

  • Une posture et un visage détendus, les oreilles dressées et pointées vers l’avant.

  • Vous donne un petit coup de pouce si vous faites une pause pendant que vous les caressez.

Les signes d’aversion ou de tension

  • Déplace, bouge ou tourne la tête loin de vous.

  • Reste passif (pas de ronronnement ni de frottement).

  • Clignote exagérément, secoue la tête ou le corps ou se lèche le nez.

  • Rafales rapides et courtes de toilettage.

  • Peau qui ondule ou se contracte, habituellement le long du dos.

  • Frappe ou bat de la queue.

  • Oreilles aplaties sur les côtés ou tournant vers l’arrière.

  • Un virage brusque de leur tête pour vous faire face.

  • Mord, glisse ou frappe votre main avec sa patte.

Sur The Conversation : Comment caresser un chat, selon la science.

Pour plus d’informations sur la psychologie et la santé des chats, voyez les liens plus bas.

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Un bain chaud pour un bon sommeil ? Ce qu’en disent les études

Prendre une douche chaude ou un bain chaud, une à deux heures avant le coucher, peut améliorer le sommeil, selon une étude publiée dans la revue Sleep Medicine Reviews.

Shahab Haghayegh de l’Université du Texas à Austin et ses collègues ont examiné 5 322 études portant sur le sujet et une méta-analyse de 13 études rencontrant certains critères.

Leur analyse montre qu’une température optimale comprise entre 40 et 42,5 °C améliorait la qualité subjective globale du sommeil et son efficacité (rapport entre le temps passé au lit et le temps de sommeil). Lorsque le bain ou la douche sont pris de 1 à 2 heures avant le coucher, la vitesse d’endormissement était améliorée de 10 minutes en moyenne.

Le sommeil et la température centrale du corps sont tous deux régulés par une horloge circadienne, située dans l’hypothalamus du cerveau, qui détermine les rythmes de 24 heures de nombreux processus biologiques, dont le sommeil et l’éveil, rappellent les chercheurs.

La température corporelle, qui intervient dans la régulation du cycle veille-sommeil, présente un cycle circadien, étant plus élevée en fin d’après-midi ou en début de soirée que pendant le sommeil, où elle est la plus basse.

Une réduction de la température corporelle se produit environ une heure avant l’heure habituelle de sommeil et tombe à son plus bas niveau entre le milieu et la fin du sommeil nocturne. Vers la fin du sommeil, elle commence à s’élever, agissant comme une sorte de signal d’alarme biologique de réveil. Le cycle de température dirige le cycle de sommeil et est un facteur essentiel pour obtenir un sommeil rapide et efficace (rapport entre le temps passé au lit et le temps de sommeil), soulignent les chercheurs.

Le moment optimal d’un bain chaud oud’ une douche chaude pour refroidir la température corporelle afin d’améliorer la qualité du sommeil est d’environ 90 minutes avant d’aller au lit. Leur chaleur stimule le système thermorégulateur du corps, provoquant une augmentation de la circulation sanguine du centre du corps vers les sites périphériques des mains et des pieds, ce qui entraîne une élimination efficace de la chaleur corporelle et une baisse de la température centrale du corps. Par conséquent, si les bains sont pris au bon moment biologique, ils favorisent le processus circadien naturel.

Pour plus d’informations sur le sommeil et l’insomnie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Texas at Austin, Sleep Medicine Reviews.
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Lors de canicules, le risque de crise cardiaque est plus élevé

Les crises cardiaques liées à la chaleur sont en hausse, selon une étude allemande publiée dans l’European Heart Journal.

En 2014, l’équipe de recherche dirigée par Alexandra Schneider du Helmholtz Zentrum München a montré que les températures extrêmes entraînent une augmentation du nombre de décès attribuables à l’insuffisance cardiaque et aux AVC.

La présente étude montre que cet effet s’applique également aux décès par crise cardiaque (infarctus).

L’augmentation du risque de crise cardiaque lors de températures très élevées et très basses a déjà été clairement démontrée. Dans leur nouvelle étude, Schneider, Kai Chen et leurs collaborateurs ont vérifié dans quelle mesure ce risque a changé au fil des ans.

Ils ont analysé les données concernant plus de 27 000 personnes ayant subi une crise cardiaque entre 1987 et 2014. Près de la moitié sont décédées. L’âge moyen était d’environ 63 ans, 73 % étaient des hommes.

Les crises cardiaques individuelles ont été mises en relation avec les données météorologiques et ajustées en fonction d’une série d’autres facteurs, tels que le jour de la semaine et le statut socioéconomique.

Il y a eu une augmentation du risque de crise cardiaque induite par la chaleur au cours des dernières années. Pour le démontrer, les chercheurs ont comparé les données de 1987 à 2000 avec celles de 2001 à 2014. Les personnes atteintes de diabète ou d’hyperlipidémie étaient particulièrement à risque au cours de cette dernière période.

« Les chercheurs font l’hypothèse que cela est dû en partie au réchauffement climatique, mais aussi à l’augmentation des facteurs de risque tels que le diabète et l’hyperlipidémie, qui ont rendu la population plus sensible à la chaleur. »

« Bien que l’on sache que la température influe sur la coagulation, la tension artérielle et la viscosité sanguine, des études d’autres disciplines seront nécessaires pour analyser les raisons de cette hausse des crises cardiaques en lien avec la chaleur », mentionnent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur les fortes chaleurs et la santé et sur les crises cardiaques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Helmholtz Zentrum München, European Heart Journal.
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Une aspirine par jour pour la prévention : plus de tort que de bien

Le consensus médical appuyait jusqu’à récemment l’utilisation quotidienne d’une aspirine à faible dose pour prévenir les crises cardiaques et les AVC chez les personnes ayant un risque accru de maladie cardiovasculaire.

« Mais en 2018, trois essais cliniques majeurs ont jeté le doute sur cette sagesse conventionnelle, constatant peu de bénéfices et des risques consistants de saignement associés à l’utilisation quotidienne d’aspirine ».

Ces résultats ont amené l’American Heart Association (AHA) et l’American College of Cardiology (ACC) à modifier les lignes directrices de pratique clinique en 2019, afin de déconseiller explicitement l’utilisation systématique de l’aspirine chez les personnes de plus de 70 ans ou chez les personnes ayant un risque accru de saignement qui ne souffrent pas de maladies cardiovasculaires existantes.

L’utilisation de l’aspirine est répandue parmi les groupes à risque d’effets indésirables, dont les personnes âgées et les personnes souffrant d’ulcères gastroduodénaux, qui sont des plaies douloureuses dans la paroi de l’estomac sujettes aux saignements et qui touchent environ une personne sur dix.

Dans une étude publiée en juillet dans la revue Annals of Internal Medicine, Christina Wee et ses collègues de la Harvard Medical School et du Beth Israel Deaconess Medical Center indiquent dans quelle mesure les Américains de 40 ans et plus utilisent l’aspirine pour la prévention primaire des maladies cardiovasculaires.

L’analyse des données de la National Health Interview Survey de 2017 montre qu’environ un quart des Américains de 40 ans ou plus sans maladie cardiovasculaire – environ 29 millions de personnes – prenaient quotidiennement de l’aspirine pour prévenir les maladies cardiaques. De ce nombre, quelque 6,6 millions le faisaient sans recommandation d’un médecin.

Fait préoccupant, près de la moitié des adultes de 70 ans et plus sans antécédents de maladie cardiaque ou d’AVC rapportaient prendre de l’aspirine quotidiennement.

Et, chez les personnes ayant des antécédents d’ulcères gastroduodénaux, l’utilisation préventive de l’aspirine était aussi élevée.

Les nouvelles directives ne concernent que les personnes qui ne souffrent pas de maladies cardiovasculaires existantes, soulignent les chercheurs.

Une aspirine par jour pour la prévention ? Nouvelles conclusions (2018)

Pour plus d’informations sur l’utilisation préventive de l’aspirine, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Harvard Medical School, Annals of Internal Medicine.
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Accidents : en région, le risque de mortalité est beaucoup plus élevé (Québec)

Au Québec, les victimes de traumatismes physiques ont trois fois plus de risque de décéder si elles sont soignées dans les urgences d’agglomérations de moins de 15 000 habitants, selon une étude de l’Université Laval publiée dans le

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Richard Fleet et ses collaborateurs ont analysé des données provenant de 26 urgences d’hôpitaux situés dans des agglomérations de moins de 15 000 habitants et de 33 centres de traumatologie situés en milieu urbain.

Ils ont ainsi étudié près de 80 000 cas d’accidents. Ces accidents résultaient de chutes (66 %), d’accidents de la route (19 %) ou d’autres causes (15 %).

Environ 9 % des patients ont été soignés dans des hôpitaux desservant des agglomérations de moins de 15 000 personnes alors que les autres ont été traités dans des centres spécialisés en traumatologie.

En tenant compte des variables telles que l’âge et la gravité des blessures, le risque de mortalité est 3,4 fois plus élevé pour les personnes traitées dans les urgences situées hors des centres urbains. Les personnes décédées avant l’arrivée des premiers répondants étaient exclues des analyses.

Trois facteurs pourraient expliquer ces statistiques, explique le professeur Fleet :

  • le manque de spécialistes ;
  • le manque d’équipement ;
  • les délais entre le lieu de l’accident et l’urgence.

Ainsi, dans les régions :

  • 35 % des hôpitaux n’ont pas d’anesthésiste ;
  • 27 % n’ont pas de chirurgien général ;
  • 88 % n’ont pas de chirurgien orthopédiste ;
  • 62 % n’ont pas de spécialiste en médecine interne ;
  • aucun n’a de neurologue.

Alors que tous les centres de traumatologie peuvent quant à eux compter sur les services de ces spécialistes.

En région :

  • 23 % des hôpitaux n’ont pas d’unité de soins intensifs ;
  • 69 % n’ont pas d’appareil d’échographie ;
  • 27 % n’ont pas d’appareil d’échographie pouvant être déplacé au chevet du malade ;
  • 31 % n’ont pas d’appareil de tomodensitométrie (CT scan) ;
  • aucun n’a d’appareil d’imagerie par résonance magnétique.

Alors que tous les centres de traumatologie ont ces services et ces appareils d’imagerie médicale.

Les données dont disposent les chercheurs ne permettent pas de préciser quelle part de la mortalité plus élevée est attribuable aux plus longs délais.

Au Québec, environ 60 % des urgences d’hôpitaux situés en région sont à plus de 150 km d’un centre spécialisé en traumatologie. Quelque 20 % de Québécois qui vivent en région.

Psychomédia avec sources : Université Laval (Le Fil), BMJ Open.
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