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Déficit de l’attention avec hyperactivité : la guanfacine est à écarter, selon Prescrire

En cas de diagnostic de TDAH, « les perturbations des relations familiales et sociales ainsi que des “performances” scolaires nécessitent un suivi psychologique, éducatif et parfois social, utile pour une majorité d’enfants », rappelle la revue.

« Exceptionnellement, lorsque le comportement de l’enfant a des répercussions préoccupantes », le méthylphénidate (Ritaline ou autre) peut être proposé.

« Mais il est inefficace chez environ un quart de ces enfants. Ses effets indésirables sont nombreux, parfois graves, avec notamment des troubles neuropsychiques et cardiovasculaires. Hypertensions artérielles pulmonaires, valvulopathies et morts subites ont aussi été rapportées.

La guanfacine (Intuniv) a été autorisée chez ces enfants en cas d’échec des médicaments dits psychostimulants (méthylphénidate notamment). L’analyse des données des essais cliniques disponibles montre que la guanfacine, seule ou associée avec un amphétaminique, n’a pas d’efficacité démontrée sur les relations familiales et sociales.

Par contre, la guanfacine expose à de nombreux effets indésirables, notamment une somnolence excessive, source d’accidents et de difficultés scolaires, et des troubles cardiovasculaires graves. »

À la différence des autres traitements du TDAH, la guanfacine agit comme sédatif. Ce médicament a été utilisé comme antihypertenseur d’action centrale jusqu’en 2009 en France sous le nom d’Estulic. Parmi les effets indésirables majeurs, l’Agence européenne du médicament (EMA) signalait, en 2015 lors de la recommandation d’autorisation de mise sur le marché, un risque de bradycardie, d’hypotension, de syncope, de somnolence, de sédation et de prise de poids. Voyez : Le médicament non stimulant guanfacine en voie d’être autorisé en Europe (2015).

Le médicament est déjà notamment autorisé aux États-Unis (2009) et au Canada (2013) dans cette indication.

Ritaline, Concerta… : des risques d’effets secondaires graves (Prescrire)

Pour plus d’informations sur le TDAH et les médicaments, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Le gouvernement reprend la lutte contre le moustique tigre

Le gouvernement reprend la lutte contre le moustique tigre

Le 3 mai 2017.

Le moustique tigre est de retour et pour répondre à cette menace potentielle, le gouvernement a relancé son plan annuel de lutte contre ce nuisible vecteurs de maladies très graves comme le virus Zika, la dengue ou encore le chikungunya.

Une application pour signaler la présence de moustiques tigres

À l’approche de l’été, le moustique tigre fait de nouveau parler de lui. C’est l’occasion pour le gouvernement de relancer son dispositif de lutte contre cet insecte, scientifiquement baptisé Aedes Albopictus. Ce plan, inauguré chaque année le 1er mai, durera jusqu’au 30 novembre prochain.

Divisé en plusieurs chapitres, le dispositif gouvernemental doit permettre une surveillance accrue des populations de moustiques sur le territoire. Les Français sont d’ailleurs mis à contribution dans le cadre de cette lutte et sont invités à signaler la présence de moustiques tigres sur le site Signalement-moustique.fr, ainsi que sur l’application pour smartphone dédiée.

Le sud de la France, zone de prédilection du moustique tigre

Un autre volet de cette lutte passe également par la surveillance des individus infectés par un moustique tigre. Ce dispositif consiste à signaler tous les cas suspects afin de mettre en place des mesures de démoustication autour du domicile de la personne concernée, « ainsi que le renforcement de la protection individuelle autour des cas recensés pour éviter la transmission de la maladie à d’autres personnes », indique le ministère de la Santé.

Cela fait maintenant de nombreuses années que ce moustique venu d’Asie s’est implanté en France métropolitaine et 30 départements, principalement du sud de la France, sont concernés par ce nuisible qui peut transmettre, dans certaines conditions, des maladies telles que la dengue, le chikungunya, le virus Zika ou encore la fièvre jaune. Depuis 2010, plusieurs cas de ces maladies ont d’ailleurs été relevés en France, dans les régions Paca et Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon.

Sybille Latour

À lire aussi : Les pires virus propagés par les moustiques

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Trouble bipolaire : les différences cérébrales cartographiées par un consortium international

Une grande étude d’imagerie cérébrale menée par un consortium international a dressé une carte des différences cérébrales caractéristiques du trouble bipolaire. Ces résultats sont publiés dans la revue Molecular Psychiatry.

Les résultats de cette étude, menée dans 76 centres par 26 équipes de recherche, donnent un aperçu des mécanismes sous-jacents à la maladie.

Ole A. Andreassen de l’Université d’Oslo (Norvège) et ses collègues ont analysé des images du cortex de 2 447 personnes atteintes du trouble et 4 056 personnes sans la maladie.

L’étude a montré un amincissement de la matière grise chez les personnes atteintes de la maladie. Les plus grands déficits ont été trouvés dans certaines parties du cerveau qui contrôlent l’inhibition et la motivation, soit les régions frontale et temporale.

Certains des participants atteints du trouble ayant des antécédents de psychose présentaient des déficits plus importants de matière grise. Différentes signatures cérébrales chez ceux qui avaient été traités avec le lithium, des antipsychotiques et des antiépileptiques étaient aussi constatées. Le traitement au lithium était associé à une diminution de l’amincissement de la matière grise, ce qui suggère un effet protecteur sur le cerveau.

Les recherches futures permettront de vérifier à quel point différents médicaments et traitements peuvent entraîner des modifications cérébrales en lien avec l’amélioration des symptômes.

La cartographie des régions cérébrales affectées est également importante pour le dépistage précoce et la prévention, souligne Paul Thompson, directeur du consortium ENIGMA et coauteur de l’étude.

TEST : Pourriez-vous avoir un trouble bipolaire ?

Pour plus d’informations sur le trouble bipolaire, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Southern California, Molecular Psychiatry.
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Les blagues sexistes révèlent le manque de confiance en eux des hommes

Les blagues sexistes révèlent le manque de confiance en eux des hommes

Le 2 mai 2017.

L’humour machiste permettrait aux hommes qui n’ont pas confiance en eux de se cacher derrière le rempart de la masculinité. Une étude scientifique qui s’est intéressée au sujet vient de le prouver.

L’humour machiste permettrait aux hommes d’affirmer leur virilité

L’humour d’un homme révèlerait son degré d’estime de soi. C’est ce que suggèrent des scientifiques de la Western Carolina University, aux États-Unis, qui se sont intéressés aux blagues douteuses et répandues que sont celles qui concernent les femmes et les homosexuels.

Dans une enquête menée en ligne auprès de 387 hommes hétérosexuels, et révélée par le site Eurekalert, ces chercheurs ont tenté de déterminer le profil des hommes adeptes de ce type d’humour et sont parvenus à la conclusion selon laquelle les blagues machistes permettent aux hommes qui doutent de leur virilité de s’affirmer au sein de la communauté masculine.

L’humour est un bon révélateur de la conscience de soi

Pour établir cette conclusion, les participants ont été invités à répondre à des questions portant sur leur personnalité et sur leur faculté à discriminer, ou non, les femmes ou les homosexuels. Au cours de ce test, les hommes ont dû donner leur avis à plusieurs affirmations de type « les femmes cherchent à avoir plus de pouvoir en prenant le contrôle sur les hommes ».

En recoupant ces données, les auteurs de cette publication ont révélé que l’humour sexiste était un bon révélateur de la conscience de soi et de la confiance en eux des hommes. Pour Emma O’Connor, principale auteure de cette étude, « les hommes qui n’ont pas confiance en leur propre masculinité s’amuse de l’humour sexiste et homophobe parce qu’ils pensent que cela renvoie une image plus virile d’eux », peut-on lire sur le site Eurekalert.

Sybille Latour

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Le vélo diminue le risque de mourir prématurément

Le vélo diminue le risque de mourir prématurément

Le 28 avril 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Glasgow, en Écosse, se rendre au travail en vélo permettrait de réduire significativement le risque de développer un cancer ou une maladie cardiovasculaire.

Réduire de 41 % le risque de mourir prématurément

Nous avons toutes les raisons de croire qu’une activité physique régulière est indispensable pour rester en bonne santé. Une certitude renforcée par une étude menée par des chercheurs écossais et publiée dans le British Medical Journal. Selon ces travaux, faire du vélo quotidiennement permettrait de diminuer significativement le risque de mourir prématurément.

Pour parvenir à cette conclusion, ces chercheurs ont suivi pendant près de 5 ans 250 000 personnes. Ils ont noté leur âge, leur sexe, leur indice de masse corporelle (IMC), leur consommation de tabac et d’alcool, leurs régimes alimentaires mais aussi et surtout le moyen de transport qu’ils utilisaient pour se rendre sur leur lieu de travail. Ils ont ainsi pu constater que le vélo permettait de réduire de 41 % le risque de mourir prématurément.

Le vélo plus efficace que la marche à pied

Plus précisément, les personnes qui se rendaient au travail en vélo réduisaient leurs risques de cancer de 45 % et leurs risques de troubles cardiovasculaires de 46 %. Forts de ce constat, les auteurs de cette étude encouragent les villes à aménager des pistes cyclables. Tout ce qui pourrait encourager à faire du vélo pourrait donc être considéré comme une opportunité majeure pour l’amélioration de la santé publique.

Autre information importante de l’étude : la marche est moins efficace que le vélo, puisqu’elle diminue seulement de 27 % les risques de maladie cardiovasculaire. « Marcher tous les jours est associé à une diminution des risques de maladies cardiaques, mais contrairement au vélo, nous n’avons remarqué aucune baisse significative des risques de cancers ou de décès », ont noté les auteurs de l’étude.

Marine Rondot

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Les personnalités « as if » : ces gens qui font peur à être trop normaux

Les personnalités « as if » : ces gens qui font peur à être trop normaux

Le 1er mai 2017.

Les personnalités « as if » pourraient passer inaperçues. Les individus présentant ce trouble ont en effet un profil, en apparence, tout à fait normal. Mais c’est justement parce qu’elles le sont trop qu’elles en deviennent inquiétantes.

Des personnes « hypernormales » et donc totalement anormales

Vous reconnaîtrez peut-être ce profil parmi vos proches ou vos connaissances. Ces personnes qui donnent l’impression que tout va toujours bien, que les problèmes, lorsqu’elles en ont, glissent sur elles. D’une apparence totalement normale, elles font souvent envie à ceux à qui la vie sourit tout aussi normalement, c’est-à-dire pas tous les jours ! Et pourtant, derrière cette façade aimable, peut se cacher de nombreuses blessures que Le Figaro a récemment abordées dans une enquête réalisée sur le sujet.

Dans cet article, Le Figaro parle du syndrome du « tout va très bien ». Mais scientifiquement, ces personnalités ont un nom qui a été défini dans les années 1940 par la psychanalyste Helene Deutsch sous le terme « as if », (« comme si »).  Selon la chercheuse, cette forme de personnalité qualifiée de « pathologique », laisse apparaître une normalité de façade, « voire une hypernormalité, contrastant avec une certaine pauvreté de la vie émotionnelle et avec des défenses dominées par l’intellectualisation ».

Une carence affective durant l’enfance à l’origine de ce trouble de la personnalité

Que se cache-t-il alors réellement derrière ces personnalités trop souriantes ? Le Figaro cite le psychiatre et psychologue Serban Ionescu qui, dans son ouvrage Résiliences, ressemblances dans la diversité, parle d’une attitude qui ne serait autre que celle de la défense. « Afin de rétablir son bon fonctionnement et son équilibre psychique, la personne remanie la réalité, à la fois autour d’elle et en elle », explique-t-il. « Elle peut aller jusqu’à déformer un diagnostic médical qu’on vient de lui donner, par exemple, et avoir des hallucinations auditives lui faisant confondre un terme avec un autre tout simplement parce qu’elle ne peut l’entendre », peut-on encore lire sur le site du quotidien.

Pour les nombreux chercheurs qui se sont penchés sur le sujet, ce type de comportement, qualifié de « prépsychotique », trouve son origine dans une carence affective subie pendant l’enfance et peut être considéré comme dangereux. Le manque profond d’affect de ces personnalités peut en effet faire le lit d’un caractère sociopathe ou psychopathe.

Sybille Latour

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« Puissant effet » anti-vieillissement et anti-maladies d’une molécule de la grenade

Une molécule présente dans la grenade, transformée par le microbiome intestinal, protège les cellules musculaires contre une cause majeure du vieillissement, selon une étude de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et de la société Amazentis publiée dans la prestigieuse revue Nature Medicine.

Avec l’âge, les mitochondries, qui produisent l’énergie dans les cellules, ne fonctionnent plus correctement.

Cette dégradation affecte le fonctionnement de nombreux tissus, dont les muscles qui s’affaiblissent avec les années. L’accumulation de mitochondries dysfonctionnelles est également soupçonnée de jouer un rôle important dans d’autres pathologies liées à l’âge, telles que la maladie de Parkinson.

Les chercheurs ont identifié « une molécule qui peut, à elle seule, rétablir le recyclage des mitochondries déficientes : l’urolithine A ». Il s’agit de la seule molécule connue qui puisse relancer le mécanisme de nettoyage des mitochondries, la mitophagie », explique Patrick Aebischer, coauteur.

Dans un premier temps, les chercheurs ont testé leur hypothèse sur le ver C. elegans. La durée de vie des vers exposés à l’urolithine A était prolongée de plus de 45 % par rapport à ceux du groupe témoin.

Ces premiers résultats encourageants ont conduit les chercheurs à tester la molécule sur des rongeurs chez qui ils ont également constaté un meilleur recyclage des mitochondries. Les souris âgées montraient une endurance à la course 42 % plus élevée que le groupe témoin.

Le fruit lui-même ne contient pas la molécule, mais son précurseur, l’ellagitannine, qui est digéré et convertit en urolithine A par les bactéries intestinal. En conséquence, les taux d’urolithine A varient considérablement selon la flore intestinale de l’individu. Certains même n’en produisent pas du tout.

Les chercheurs de la start-up Amazentis, fondée par les co-auteurs de l’étude, ont développé des produits conçus pour administrer des doses finement calibrées d’urolithine A. Des premiers tests chez l’humain sont en cours dans des hôpitaux européens.

Selon Johan Auwerx, coauteur, il serait surprenant que l’urolithine A ne soit pas efficace chez l’humain. « Des espèces extrêmement éloignées, comme le ver C. elegans et le rat, réagissent à la même substance d’une manière analogue. Cela montre bien que nous touchons ici à un mécanisme essentiel du vivant. »

« La démarche des chercheurs de l’EPFL ouvre une voie radicalement nouvelle pour lutter contre la dégénérescence musculaire et, possiblement, d’autres effets du vieillissement ». Pour Johan Auwerx, qui a récemment publié dans Science une découverte à propos des effets anti-vieillissement d’une autre molécule naturelle, « l’approche nutritionnelle ouvre l’accès à de nouveaux territoires que la pharma classique n’a jamais exploré. C’est un véritable changement de paradigme scientifique ».

Des aliments ralentiraient le vieillissement : voici comment

Pour plus d’informations sur les aliments anti-vieillissement, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : EPFL, Nature Medicine.
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Grippe : les bienfaits du mucus de grenouille

Grippe : les bienfaits du mucus de grenouille

Le 1er mai 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’école de médecine de l’Université Emory, en Géorgie, aux États-Unis, la peau de grenouille pourrait servir de base pour la mise au point d’un traitement efficace contre la grippe.

Un mucus capable de combattre le virus grippal H1

Une substance que l’on trouve dans le mucus de la peau sécrété par les grenouilles du sud de l’Inde pourrait venir à bout du virus grippal H1. C’est en tout cas ce que révèlent des chercheurs américains dans une étude publiée dans la revue médicale Immunity. Selon ces travaux, la peau des grenouilles est en effet recouverte d’un mucus qui la protège des agressions extérieures et notamment des bactéries.

Cette protection est rendue possible grâce à la présence d’un certain nombre d’agents, dont 4 peptides capables de neutraliser les souches H1 de la grippe, chez des souris. En revanche, sur ces 4 peptides, seul un n’est pas toxique pour l’homme. Cet agent, baptisé urumine, a été mis en contact avec différentes variantes de la grippe saisonnière, et il s’est montré efficace contre une grande partie d’entre elles.

Une base intéressante en vue de futurs traitements

« Nos travaux suggèrent que les peptides représentent une base en vue de nouveaux médicaments antiviraux », s’est félicité Joshy Jacob, professeur agrégé de microbiologie et d’immunologie, qui a dirigé cette étude. Selon lui, ces agents pourraient être plus efficaces que les vaccins, qui ne sont pas toujours disponibles, notamment quand on a affaire à une nouvelle souche pandémique.

Les recherches se poursuivent pour travailler à la confection d’éventuels traitements tolérables pour l’être humain, mais aussi pour savoir si d’autres peptides provenant des muqueuses de grenouilles pourraient être efficaces contre les virus de la dengue, le VIH, Ebola ou encore Zika. En effet, l’urumine n’a eu aucun effet contre ces autres virus humains.

Marine Rondot

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Lupus : un traitement révolutionnaire bientôt disponible ?

Lupus : un traitement révolutionnaire bientôt disponible ?

Le 2 mai 2017.

Bonne nouvelle pour les patients atteints d’un lupus érythémateux disséminé (LED) : un nouveau traitement pourrait être très prochainement commercialisé.

Un traitement qui fait reculer la maladie

Le lupus érythémateux disséminé est une maladie inflammatoire chronique auto-immune, liée à un dysfonctionnement des défenses immunitaires. Elle se caractérise par une éruption cutanée sur le visage, en forme de masque appelé loup, d’où son nom lupus (loup en latin), mais aussi une grande fatigue et de douleurs articulaires. Pour soulager ses effets, les médecins prescrivent des immunosuppresseurs.

Alors qu’aucune thérapie spécifique n’existe actuellement pour combattre efficacement cette pathologie, les travaux de l’immunologiste Sylviane Muller pourraient représenter un formidable espoir pour les patients. Cette chercheuse, qui travaille au sein du laboratoire de l’Université de Strasbourg et qui fait partie du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), a en effet mis au point un médicament révolutionnaire.

Aucun effet secondaire nocif

Il s’agit d’un traitement qui agit sur les causes cellulaires de cette maladie sans engendrer d’effets secondaires nocifs, ce qui est le cas avec les traitements actuels. Selon une étude publiée dans la revue Annals of the Rheumatic Diseases, ce médicament aurait permis de faire reculer la maladie chez deux tiers des patients. Pour cette découverte, Sylviane Muller vient de remporter le « Prix de l’inventeur européen » de l’Office européen des brevets (OEB).

« L’invention de Sylviane Muller est une percée dans le traitement de cette maladie auto-immune incurable, qui affecte la qualité de vie de millions de personnes », a estimé le président de l’OEB, Benoît Battistelli, lors de de l’annonce des finalistes. « Pour la première fois, elles peuvent espérer un traitement ciblé, capable d’éteindre littéralement le lupus ». Ce traitement pourrait être commercialisé prochainement. 

Marine Rondot

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