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Sexe, drogues, alcool : les étudiants négligent leur santé

La Smerep, une mutelle étudiante, a publié le 29 juin son étude annuelle sur la santé des jeunes. Bilan : alcool, drogues, cigarettes, malbouffe, automédication et manque de sommeil. La santé des Français de 14 à 24 ans se détériore…

45 % des jeunes ont recours à l’automédication pour se soigner

L’an passé, 12 % des jeunes se déclaraient en mauvaise santé. Avec une augmentation de trois points en 2016, cet indicateur a de quoi inquièter les mutuelles étudiantes : près d’un jeune sur 6 se dit en mauvaise santé. En cause, le budget réduit des étudiants ( 379 € / mois) combiné à des habitudes de vie risquées. Or, la santé n’est pas le poste de dépenses privilégié par les étudiants qui, par exemple, favorisent largement leurs sorties à leur alimentation.

Conséquence : 90 % des étudiants française ne consultent pas un médecin aussi souvent qu’ils le devraient. Pire encore, près de la moitié d’entre eux (45 %) assument recourir à l’automédication pour se soigner. Un comportement dangereux, dont la pratique a considérablement augmenté depuis l’an passé (38 %).

77 % des étudiants ne se font pas systématiquement dépister

Par ailleurs, les 14-24 ans semblent majoritairement insensibles aux campagnes de prévention suivies durant leur parcours scolaires. Alors que plus de la moitié des étudiants (54 %) ne se protègent pas systématiquement avec un préservatif lors de leurs rapports, 77 % d’entre eux admettent ne pas se faire dépister à chaque fois qu’ils changent de partenaire sexuel.

Dans la même lignée, 1 étudiant sur 10 pense qu’il est possible de guérir du Sida, tandis qu’encore un tiers d’entre eux ont des croyances erronées sur les différentes manières d’être contaminé par une maladie sexuellement transmissible (MST). Enfin, plus d’un quart des étudiants sont fumeurs et 30 % d’entre eux ont déjà consommé des drogues (cannabis, amphétamines, cocaïne, héroïne).

Plus de mortalité chez les femmes en situation de précarité économique et sociale (Haut Conseil à l’égalité)

Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH) a publié, le 7 juillet, un rapport (1) portant sur la santé et l’accès aux soins des femmes en situation de précarité. Le texte a été remis à la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.

L’étude rappelle que les femmes constituent la majorité des personnes en situation de précarité.

Elles représentent 70 % des travailleurs pauvres et occupent 82 % des emplois à temps partiel. Et, « depuis 15 ans, les maladies professionnelles, les accidents de travail et de trajet sont en forte augmentation chez les femmes, en particulier dans des secteurs à forte précarité ».

La mortalité prématurée liée aux maladies cérébro-cardio-vasculaires chez les ouvrières est en moyenne trois fois supérieure à celle des cadres et professions intermédiaires.

Leur situation sociale explique cette situation. Les conditions de travail « stressantes » et « pénibles » seraient à l’origine de maladies professionnelles, d’accidents du travail ou de trajet. Le manque de moyens financiers représente également un obstacle aux soins. Il rend aussi plus difficile l’accès à un logement, à une bonne alimentation et à des activités sportives et culturelles.

D’autres facteurs sont les « difficultés de compréhension et de connaissance du milieu médical » et le sexisme que subissent les femmes, précaires ou non. Également, la « charge mentale » les priverait de disponibilité et encouragerait les mères de famille à faire passer la santé de leur entourage avant la leur. Elles sont également plus sujettes aux violences dans leur vie familiale et professionnelle.

Enfin, le rapport dénonce un monde de la médecine qui « peut nier certaines spécificités des femmes, au détriment d’un dépistage et d’un traitement efficace de certaines pathologies ».

Le Haut Conseil à l’Egalité appelle à « une politique volontariste » et « encourage le développement de dispositifs spécifiques à destination des femmes en situation de précarité », notamment par :

  • « une meilleure évaluation, dans le compte prévention pénibilité, du caractère usant et pénible des postes majoritairement occupés par des femmes en situation de précarité ;

  • une simplification de l’accès aux prestations sociales en matière de santé (fusion de la CMU-C, de l’AME et de l’ACS) et la mise en place d’un accompagnement pour faciliter les démarches ;

  • la formation des professionnel.le.s de santé à l’accueil des personnes en situation de précarité, au dépistage systématique des violences dans le cadre familial ou professionnel et aux symptômes spécifiques aux femmes pour certaines pathologies, cardiaques par exemple. »

Il recommande par exemple de modifier par décret les seuils des critères de pénibilité, notamment pour reconnaître dans le niveau élevé la manutention de charges peu importantes mais répétées et souhaite que les critères soient complétés pour inclure la station debout parmi les « postures pénibles », considérer les produits ménagers parmi les « agents chimiques dangereux » et prendre en compte les horaires atypiques.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) La santé et l’accès aux soins : Une urgence pour les femmes en situation de précarité.

Psychomédia avec sources : HCEFH, TV5 (AFP), Le Monde.
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Précarité : de nombreuses femmes n’ont pas accès aux soins

Précarité : de nombreuses femmes n’ont pas accès aux soins

Le 7 juillet 2017.

Dans un rapport remis à la secrétaire d’État en charge de l’égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, le Haut conseil à l’Égalité a tenu à alerter sur la situation de femmes en grande précarité en France qui renoncent à se faire soigner faute de moyens.

Les femmes plus touchées par la précarité que les hommes

Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes vient de remettre au gouvernement un rapport sur le difficile accès aux soins des femmes qui vivent dans une grande précarité. Selon ce rapport, que nos confrères de BFM TV ont pu consulter, les progrès accomplis en matière de santé « ne profitent pas à toutes et tous et les inégalités sociales perdurent ». Et il se trouve que les femmes sont plus touchées par la précarité que les hommes.

Le Haut conseil à l’Égalité rappelle en effet que les femmes représentent 70 % des travailleurs pauvres et 62 % des emplois non qualifiés. Mais comment expliquer cette différence ? Les femmes sont plus souvent isolées, seules à s’occuper des enfants, avec des horaires de travail contraignants et de faibles moyens financiers, notent les auteurs du rapport. Elles seraient aussi plus nombreuses à souffrir de troubles psychologiques.

Le cercle vicieux de la précarité

Pour donner quelques exemples, les ouvrières meurent plus de maladies cérébro-cardiovasculaires que le reste des femmes : leur taux de mortalité est en moyenne trois fois supérieur à celui des cadres et professions intermédiaires. Cette précarité les enferme dans un cercle vicieux puisque plus elles sont pauvres, plus elles sont en surpoids, plus elles fument et plus elles boivent de l’alcool.

Sans compter qu’une femme qui ne se rend plus chez le gynécologue, faute de moyens, ne se fera pas dépister régulièrement pour les cancers du sein et de l’utérus et mettra ainsi davantage sa santé en danger. Pour limiter ces inégalité le rapport recommande notamment de rembourser à 100 % les soins dispensés aux victimes de violences de genre, mais également une automatisation de l’accès à la CMU complémentaire pour les bénéficiaires du RSA.

À lire aussi : Accès au soin : la « fracture sanitaire » s’aggrave

Marine Rondot

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Un lien entre problèmes de sommeil et risque accru d’Alzheimer

Les gens ayant des problèmes de sommeil seraient plus à risque de développer la maladie d’Alzheimer plus tard dans la vie, selon une étude publiée dans la revue Neurology.

Des chercheurs ont mis en évidence un lien entre les troubles du sommeil et des marqueurs biologiques de la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalo-rachidien.

« Des études précédentes ont montré que le sommeil pouvait influencer le développement ou la progression de la maladie d’Alzheimer de diverses façons », explique Barbara B. Bendlin de l’Université de Wisconsin-Madison. « Par exemple, les perturbations du sommeil ou le manque de sommeil peuvent entraîner le développement de plaques amyloïdes parce qu’une élimination de toxines se produit pendant le sommeil. »

La présente étude portait non seulement sur les protéines amyloïdes, mais aussi sur d’autres marqueurs.

Bendlin et ses collègues ont mené cette étude avec 101 personnes, âgées en moyenne de 63 ans et ayant des capacités cognitives normales, mais considérées à risque car elles avaient un parent ayant été atteint de la maladie ou portaient le gène APOE.

Celles qui rapportaient une mauvaise qualité de sommeil, des problèmes de sommeil et une somnolence diurne avaient, en moyenne, plus de marqueurs biologiques de la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalo-rachidien. Ces marqueurs incluaient des signes de protéines amyloïdes et de protéines tau anormales, de dommages cellulaires et d’inflammation.

Ces relations étaient présentes indépendamment de plusieurs autres facteurs pouvant influencer le risque.

Bien que certains de ces liens étaient importants en moyenne pour l’ensemble du groupe, ce n’est pas tous les participants ayant des problèmes de sommeil qui avaient des anomalies dans le liquide céphalo-rachidien. Par exemple, il n’y avait aucun lien entre les marqueurs biologiques et l’apnée obstructive du sommeil.

« Il n’est toujours pas clair si le sommeil peut affecter le développement de la maladie ou si la maladie affecte la qualité du sommeil », explique Bendlin.

« Il existe plusieurs façons efficaces d’améliorer le sommeil. Il est possible qu’une intervention précoce pour les personnes à risque de maladie d’Alzheimer puisse prévenir ou retarder l’apparition de la maladie », ajoute-t-elle.

Le sommeil profond, une fontaine de Jouvence ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Academy of Neurology.
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Cerveau : les bienfaits de l’apprentissage de la lecture

Cerveau : les bienfaits de l’apprentissage de la lecture

Le 7 juillet 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du Centre de recherche biomédicale de Lucknow, en Inde, apprendre à lire serait extrêmement stimulant pour le cerveau. Explications.

Apprendre à lire stimule le cerveau

La plupart d’entre nous avons appris à lire lorsque nous étions enfants, nous n’avons donc pas de souvenir précis de la difficulté que cela a été. Mais quand on apprend à lire à l’âge adulte, on réalise à quel point cela est difficile et demande des efforts au cerveau. Selon une étude menée par des chercheurs indiens et publiée dans la revue Science Advances, l’apprentissage de la lecture permettrait même de réveiller le cerveau.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi une vingtaine de personnes d’une trentaine d’années dans leur apprentissage des lettres, de la composition des mots et des règles de grammaire. Ils ont ainsi pu observer que cet effort intellectuel entraînait une multiplication des connexions dans différentes régions du cerveau. Et c’est bien cette dernière donnée qui a le plus surpris les chercheurs.

Un apprentissage qui devient encore plus indispensable

Les auteurs de ces travaux s’attendaient à un développement de la région du cortex préfrontal, la région du cerveau qui gère les différentes fonctions cognitives comme le langage, la mémoire ou le raisonnement. Or, ils ont découvert que des changements intervenaient dans d’autres régions comme celles qui gèrent l’audition, la motricité ou encore la vision.

L’apprentissage de la lecture a donné comme un coup de jeune aux cerveaux de ces trentenaires. Cette découverte semble donc capitale. L’apprentissage de la lecture n’apparaît plus seulement comme un moyen d’accéder à la connaissance mais également comme une étape indispensable dans le développement du cerveau. L’étude est d’autant plus intéressante dans un pays comme l’Inde où près d’un quart de la population ne sait ni lire ni écrire.

À lire aussi : Lire pour vivre plus longtemps ?

Marine Rondot

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Une concertation pour un 4e plan autisme a été lancée à l’Élysée

Une concertation pour préparer un 4e « plan autisme » a été lancée le 6 juillet à l’Élysée, avec comme objectif de déterminer des mesures pour mieux diagnostiquer et prendre en charge les personnes atteintes du trouble et accompagner les familles.

Quelque 650 000 enfants et adultes seraient atteints de troubles du spectre de l’autisme (TSA) en France, selon les associations. Un nouveau-né sur 100 serait concerné.

Pendant 6 mois, des « réunions préparatoires » vont être organisées « dans toute la France », a-t-il été annoncé lors d’une conférence, en présence d’une cinquantaine de représentants d’associations ainsi que de membres de gouvernement.

Cinq groupes de travail vont être constitués autour des thèmes de la scolarité et la formation professionnelle, l’insertion dans la société et le monde du travail, la recherche, les familles et l’accompagnement au changement.

Le troisième plan autisme avait été doté de 205 millions d’euros pour la période 2013-2017.

« Nous avons six mois de travaux ! Rendez-vous début 2018 pour un plan opérationnel et chiffrable », a déclaré la secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées, Sophie Cluzel.

« Il y a un trop grand retard dans le champ de l’accompagnement et de la prise en charge », a convenu la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. Elle a défini comme « axes prioritaires » : le repérage le plus précoce possible, le renforcement de la qualité des interventions au sein des établissements et des hôpitaux de jour, et la formation des professionnels.

Adultes autistes : lancement d’une consultation publique (HAS, juin 2017)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : AFP (Le Point).
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Épilation intégrale : attention aux risques d’infection !

Épilation intégrale : attention aux risques d’infection !

Le 6 juillet 2017.

Les vacances approchent à grands pas. Il est donc temps de s’acheter un joli maillot de bain mais aussi de passer chez l’esthéticienne. Mais avant de vous faire épiler intégralement le maillot, prenez le temps de lire cet article.

L’épilation intégrale n’est pas forcément une bonne idée

De plus en plus de femmes sont tentées par l’épilation intégrale. Selon un sondage Ifop pour l’émission Quotidien, une Française sur cinq serait en effet adepte de l’épilation intégrale l’été. Les autres préfèrent rester plus sages et se tournent vers le maillot classique, le bikini ou encore l’incontournable ticket de métro. De très nombreuses femmes pensent en effet que l’épilation intégrale est plus esthétique mais aussi plus propre.

Pour ce qui est de l’esthétique, chacun pense bien ce qu’il veut ; en revanche, côté propreté, l’épilation intégrale n’est pas une bonne idée. Les poils pubiens ne sont pas là par hasard, ils permettent en effet de créer une barrière de protection contre les virus et les bactéries. Quand il n’y a plus de poils, les risques d’infections ou de mycoses sont donc beaucoup plus importants. Les infections urinaires seraient aussi plus fréquentes.

Risques de contracter une maladie sexuellement transmissible

Une étude, réalisée sur le sujet il y a quelques mois et publiée dans la revue Sexuality Transmitted Infections, révélait justement que les femmes qui avaient fait disparaître tous leurs poils pubiens avaient 2,6 fois plus de risques de contracter une maladie sexuellement transmissible (MST), notamment l’herpès, la syphilis, la chlamydia ou encore la blennoragie. De quoi en décourager plus d’une…

Mais ce n’est pas tout. Plus on s’épile fréquemment le maillot, plus on prend le risque d’abîmer sa peau et de souffrir de polis incarnés, qui peuvent finir par s’infecter. La peau du pubis est particulièrement fine et sensible, alors la soumettre à la violence d’une épilation régulière peut finir par créer des irritations et des brûlures dont on se passerait bien. Ce qui est certain, c’est que pour éviter tout risque d’infection, il faut avoir une hygiène intime irréprochable. 

Marine Rondot

À lire aussi : Épilation : quelle méthode choisir ?

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Coupe menstruelle : attention au risque de staphylocoque doré

Coupe menstruelle : attention au risque de staphylocoque doré

Le 5 juillet 2017.

Selon le Centre national de référence du staphylocoque des Hospices Civils de Lyon (HCL), les tampons hygiéniques seraient moins dangereux que la coupe menstruelle. Explications.

Les tampons ne sont pas responsables des chocs toxiques

Faut-il se méfier des tampons ? C’est la question que se posent des milliers de femmes depuis la publication de cas de chocs toxiques liés à des tampons hygiéniques. Ces chocs étaient dus à la présence de staphylocoque doré dans le vagin. Les chocs toxiques peuvent être lourds de conséquences, ils peuvent provoquer de fortes fièvres, des vomissements, des diarrhées mais aussi conduire à une amputation ou au décès.

Mais faut-il pour autant rendre les tampons responsables ? C’est à cette question qu’ont cherché à répondre des chercheurs de l’HCL. Pour cela, ils ont analysé près de 700 tampons usagés de différentes marques. Ils ont ainsi pu constater qu’aucun dispositif présent dans les tampons hygiéniques ne stimulait « la production de la toxine qui déclenche le choc toxique ». Ce choc serait plutôt dû à « un défaut d’information » sur l’utilisation du tampon.

Éviter de porter sa coupe menstruelle la nuit

Selon les chercheurs lyonnais, il faudrait en effet changer ses tampons tous les 4 à 6 heures et non pas tous les 8 heures, comme indiqué sur la notice. Il faudrait par ailleurs bien penser à avoir les mains propres avant de manipuler son tampon pour éviter toute infection supplémentaire. Ce qui est le plus étonnant, dans ces travaux, c’est que la coupe menstruelle favoriserait davantage la croissance du staphylocoque doré.

Mais comment l’expliquer ? Selon les auteurs de ces travaux, les coupes menstruelles permettent une arrivée d’air plus importante, et l’oxygène serait plus propice au développement de la bactérie. Comme pour les tampons, les chercheurs recommandent donc aux femmes de changer leur coupe menstruelle toutes les 4 à 6 heures et de ne pas la porter la nuit. Pour dormir, ils préconisent l’usage des serviettes hygiéniques, moins discrètes mais plus sûres.  

À lire aussi : Hygiène : la composition des tampons bientôt dévoilée

Marine Rondot

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Définition européenne des perturbateurs endocriniens : la France cède à l’Allemagne

« Après des années de lobbying », les critères de définition des perturbateurs endocriniens ont été adoptés par la Commission européenne grâce à un revirement de la France, rapporte Le Monde.

Celle-ci s’opposait « depuis plus d’un an, aux côtés du Danemark et de la Suède, à un texte jugé trop peu protecteur de la santé publique et de l’environnement (…). Berlin, favorable à une réglementation peu contraignante pour l’industrie, a eu gain de cause. »

Le texte adopté n’a pas évolué par rapport à la version présentée le 30 mai par la Commission. Version qui avait suscité une mise en garde de trois sociétés savantes : l’Endocrine Society, la Société européenne d’endocrinologie et la Société européenne d’endocrinologie pédiatrique.

Les scientifiques estimaient que le niveau de preuve requis pour identifier une substance comme perturbateur endocrinien est trop élevé pour garantir au texte son efficacité.

En outre, le texte adopté conserve une clause, ajoutée à la demande de l’Allemagne, permettant, en contravention avec les objectifs du texte, d’empêcher un retrait des pesticides « conçus spécifiquement pour perturber les systèmes endocriniens des insectes ciblés ». Et ce, alors qu’ils sont aussi susceptibles d’atteindre ceux d’autres espèces animales, dont les humains.

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a assuré sur France Info que les experts français plancheraient sur ces pesticides et que « si leur dangerosité est avérée, nous les sortirons unilatéralement du marché ». Il a néanmoins salué l’adoption de ces critères comme « une avancée considérable », ouvrant « une brèche qui ne va pas se refermer ».

La Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, de son côté, « évoque “une définition au goût amer”, à l’unisson de plus de 70 ONG européennes, qui appellent le Parlement européen à rejeter les critères adoptés », souligne Le Monde.

Psychomédia avec source : Le Monde.
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Une nouvelle hausse du prix du tabac pour 2018 ?

Le 3 juillet 2017

Une nouvelle augmentation du prix du tabac se profile pour 2018. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a adressé cette requête au Premier ministre, Édouard Philippe, qui doit prononcer aujourd’hui sa déclaration de politique générale.

Une possible augmentation du prix du tabac en 2018

Agnès Buzyn, nouvelle ministre de la Santé du gouvernement Édouard Philippe, s’est déjà mise au travail. Dans un communiqué adressé au Premier ministre, elle annonce vouloir faire passer le prix du paquet de cigarettes à 10 €. Une forte hausse, qui vise à voir diminuer significativement le nombre de fumeurs en France. 

Aujourd’hui, le prix moyen pour un paquet de cigarettes s’élève à 6,50 €. Les buralistes s’inquiètent pour leur profession. « Même s’il n’y a pas de tabou en ce qui concerne d’éventuelles augmentations des prix du tabac, celle-ci doivent se faire de manière raisonnable afin de na pas faire exploser encore plus le marché parrallèle », explique Bénoît Bas, directeur des relations extérieures de Japan Tobacco International

Un souci de santé public

Agnès Buzyn souhaite que la nouvelle génération soit une génération sans tabac. Elle explique également dans son communiqué que « la lutte contre le tabagisme, qui constitue la première cause évitable de mortalité, sera intensifiée à la fois en augmentant rapidement et fortement, dès 2018, le prix du tabac, et en finançant des actions de prévention, de sevrage et de recherche appliquée. »

Il n’y a pas encore de calendrier précis pour cette mesure, qui devra encore franchir différentes étapes avant d’être appliquée. En France, 15 millions de personnes fument régulièrement. Le tabac tue environ 66.000 personnes chaque année. La ministre espère que cette mesure aura un réel impact sur ces chiffres. 

Maylis Choné

À lire aussi : Fumer : des conseils pour arrêter !

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