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Dépendance à l’alcool : risque accru de décès avec le baclofène à forte dose

Le baclofène à forte dose utilisé pour le traitement de la dépendance à l’alcool est lié à des décès, selon une étude de la Cnamts et de l’Agence du médicament (ANSM) en collaboration avec l’Inserm.

L’étude a porté sur l’utilisation du médicament entre 2009 et 2015 et l’a comparé avec ceux ayant une autorisation de mise sur le marché pour cette indication : acamprosate (Aotal), naltrexone (Antaxone, Revia, Nalorex), nalméfène (Selincro) et disulfirame (Esperal).

L’étude estime à 213 000 le nombre de personnes qui ont utilisé le baclofène dans une autre indication que l’indication neurologique de l’autorisation de mise sur le marché (AMM), principalement dans le traitement de la dépendance à l’alcool (dans le cadre d’une recommandation temporaire d’utilisation).

Ceux recevant des doses quotidiennes élevées (>75 mg) sont minoritaires, mais leur part a augmenté passant de 3 % en 2013 à 9 % en 2015. Un peu plus de 1 % ont reçu des doses supérieures à 180 mg par jour.

Ils sont peu nombreux à poursuivre leur traitement dans la durée. Au cours des six premiers mois d’utilisation, seuls 10 % l’ont pris sans l’interrompre. Comme pour les médicaments indiqués dans la dépendance à l’alcool, plus de 4 personnes sur 5 débutant un traitement avec le baclofène l’arrêtent définitivement au cours des six premiers mois.

L’étude a aussi mis en évidence des usages hors AMM et hors RTU, vraisemblablement dans le traitement de la démence et des douleurs rhumatologiques. Ces usages peuvent apparaître notamment au travers des 11 500 personnes âgées de plus de 80 ans traitées par baclofène sur la période de 7 ans et des 3 000 patients pour lesquels le baclofène a été initié par un rhumatologue. Ces usages n’ont pas été validés par l’ANSM.

L’utilisation du baclofène est associée à un risque accru, augmentant avec la dose, d’hospitalisation et de décès par rapport aux traitements médicamenteux autorisés pour traiter la dépendance à l’alcool :

  • aux doses inférieures à 30 mg/jour, le risque d’hospitalisation est augmenté de 9 % et le risque de décès n’est pas augmenté ;

  • aux doses entre 30 et 75 mg/jour, le risque d’hospitalisation est augmenté de 12 % et le risque de décès n’est pas augmenté ;

  • pour des doses entre 75 mg/jour et 180 mg/jour, le risque d’hospitalisation est augmenté de 15 % et le risque de décès est multiplié par 1,5 ;

  • au-delà de 180 mg/jour, la fréquence d’hospitalisation est augmentée de 46 % et le risque de décès est multiplié par 2,27.

Le risque d’intoxication, d’épilepsie et de mort inexpliquée (selon le certificat de décès) s’accroît avec la dose de baclofène reçue.

« Le profil de sécurité du baclofène utilisé en dehors de l’indication neurologique est préoccupant, notamment lorsqu’il est reçu à fortes doses. Ces données amènent l’ANSM à engager dès à présent une révision de la RTU du baclofène dans l’alcoolo- dépendance, notamment en ce qui concerne les doses administrées. Par ailleurs, les résultats de cette étude seront pris en compte dans le cadre du dossier de demande d’autorisation de mise sur le marché du baclofène dans le traitement de l’alcoolo-dépendance qui est actuellement en cours d’évaluation à l’ANSM. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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Désertification médicale : la ministre de la Santé s'engage

Désertification médicale : la ministre de la Santé s'engage

La nouvelle ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’investit dans la lutte contre la désertification médicale. Le 29 juin 2017, elle s’est rendue dans la maison de santé de Renazé (Pays de la Loire) pour signifier son engagement auprès des fonctionnaires oeuvrant sur le terrain. 

La ministre de la Santé cherche à comprendre le problème sur le terrain 

« Je suis ici pour identifier les blocages et voir ce qu’on peut lever comme frein ». Recueillies par nos confrères d’Ouest France, les intentions exprimées par la nouvelle ministre de la Santé sont claires. Par ces premiers pas sur le terrain dès son entrée en fonction, elle ouvre une cellule d’écoute dans les milieux ruraux, où la population souffre de la désertification médicale. 

Dans la petite maison de santé de Renazé, composée de six médecins et de quatre infirmières qui travaillent aussi à l’hôpital le plus proche, le personnel semble soulagé par la présence de la ministre de la Santé. « Madame la Ministre, merci d’être venue nous voir et observer ce qu’il se passe dans le monde rural » : le Maire de la ville, lui aussi, apprécie la manière dont Agnès Buzyn accomplit son travail. 

La gestion des enveloppes budgétaires peut freiner les solutions 

Reconnaissant que la gestion des enveloppes budgétaires ne permet pas toujours d’avancer correctement les projets en cours, la ministre de la Santé souhaite augmenter le nombre de maisons de santé. Objectif : faciliter l’accès aux soins pour tous – même dans les zones rurales – et soulager les quelques professionnels de santé qui y résident encore.

Dans la maison de santé de Rénazée, les quinze membres du personnels ont en charge plus de 8 000 patients. Finalement, cette visite apparaît donc comme un pré-requis indispensable au rapport que devait rendre la ministre de la Santé à Édouard Philippe, le Premier ministre. Ce dernier prononcera en effet un discours sur les plans d’actions majeurs du gouvernement devant le Parlement le 4 juillet 2017. 

Marie-Hélène Hérouart 

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Climat : tous les changements causés par une hausse de 1/2 °C en quelques décennies

Une augmentation de un demi-degré Celsius de température moyenne a suffi pour multiplier et intensifier les canicules et les pluies torrentielles dans de nombreuses régions du monde, selon une étude publiée dans la revue Nature Climate Change, rapporte AFP.

Les chercheurs ont comparé les périodes de 1960-1979 et 1991-2010, entre lesquelles la température moyenne a augmenté de 0,5 ° C.

Entre ces périodes, l’intensité des précipitations extrêmes a augmenté de 10 % sur un quart du territoire de la planète. Et les sécheresses se sont allongées d’une semaine dans la moitié des régions.

Ces changements radicaux excluent toute variabilité naturelle, précisent les auteurs.

La planète ayant déjà gagné 1 °C par rapport à l’époque prérévolution «industrielle,  nous disposons désormais d’observations, bien réelles, nous permettant de voir les impacts concrets du réchauffement », souligne Carl-Friedrich Schleussner du Potsdam Institute of Climate Impact Research.

Le réchauffemen a débuté avec l’industrialisation du monde, mais il s’est nettement accéléré ces 50 à 60 dernières années.

Entre les périodes 1960-1979 et 1991-2010, les étés ont parfois gagné plus de 1 °C (pour un quart des régions du monde), et les hivers 2,5 ° C.

« Nous voyons clairement qu’une différence de 0,5 °C compte », note Erich Fischer, de l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETH), coauteur.

Selon de précédentes projections réalisées par Schleussner, un réchauffement de 2 °C, comparé à 1,5 °C, doublerait la sévérité du stress hydrique, des mauvaises récoltes et des canicules en de nombreux endroits du globe.

Le Giec, le groupe d’experts sur le climat de l’ONU, doit rendre en septembre 2018 une synthèse scientifique sur la faisabilité et les impacts de l’objectif 1,5 °C.

Canicules meurtrières : prédictions pour le monde que connaîtront les enfants d’aujourd’hui

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Nature Climate Change, AFP (20 Minutes).
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Les gels antibactériens sont-ils dangereux pour la santé ?

Les gels antibactériens sont-ils dangereux pour la santé ?

Le 29 juin 2017.

Plus de 200 scientifiques viennent de signer un appel pour demander l’interdiction du triclosan et du triclocarban, deux substances soupçonnées d’être toxiques et présente dans les gels antibactériens.

Des perturbateurs endocriniens dans nos gel antibactériens ?

Devons-nous renoncer à utiliser nos gels antibactériens ? Il faudrait avant vérifier leur composition. S’ils contiennent du triclosan ou du triclocarban, il faudra en effet s’en méfier. C’est en tout cas ce qu’avancent plus de 200 chercheurs et professionnels de santé, originaires de 29 pays, dans un texte, le « Manifeste de Florence », publié dans la revue scientifique Environmental Health Perspectives.

Dans cet appel, les scientifiques alertent sur les dangers de ces deux substances aux propriétés bactéricides qui sont suspectées d’être des perturbateurs endocriniens. Ce n’est pas un hasard si aux États-Unis, le triclosan et le triclocarban sont interdits depuis septembre 2016. L’Union européenne autorise cependant toujours leur présence dans les produits cosmétiques (teneur maximale de 0,3 %) et dans les bains de bouche (teneur maximale de 0,2 %).

Limiter l’utilisation du triclosan et du triclocarban

Pourtant « pour le consommateur, le triclosan dans les produits cosmétiques ne présente aucun bénéfice immédiat », explique Hanns Moshammer, des Médecins pour un environnement sain (MES), une organisation autrichienne signataire du « Manifeste de Florence ». La communauté internationale doit donc « limiter la production et l’utilisation du triclosan et du triclocarban », lancent les auteurs de cet appel.

De nombreuses études ont en effet déjà montré que ces deux composés étaient suspectés de favoriser le développement de certains cancers, d’altérer la fertilité, ou encore d’avoir des effets négatifs sur le développement du fœtus. Ces substances auraient été détectées aux États-Unis dans le lait maternel de 97 % des mères et dans 60 % des cours d’eau, a fait savoir dans un communiqué Rolf Halden, l’un des principaux auteurs du « Manifeste de Florence ». C’est en effet assez préoccupant. 

Marine Rondot

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Un QI élevé réduit le risque de mourir prématurément

Un QI élevé réduit le risque de mourir prématurément

Le 30 juin 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université d’Edimbourg, en Écosse, les enfants qui ont un quotient intellectuel (QI) élevé réduisent leurs risques de mourir prématurément.

Un lien entre le QI et l’espérance de vie

Avoir un QI élevé est un atout formidable pour un enfant, mais cela pourrait aussi lui permettre de vivre plus longtemps. C’est en tout cas ce qu’avancent des chercheurs écossais dans une étude publiée dans The British Medical Journal. Selon ces travaux, un lien existe entre l’intelligence développée pendant l’enfance et l’espérance de vie. Un QI élevé pendant l’enfance serait ainsi associé à un risque de décès prématuré plus faible.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont épluché les données de santé de plus 33 000 hommes et 32 000 femmes nés en 1936 en Ecosse. L’ensemble de ces personnes avaient passé un test de QI à l’âge de 11 ans. Les auteurs des travaux ont, en parallèle, cherché à connaître les causes de décès des personnes qui étaient mortes avant décembre 2015. Pour plus de justesse, de nombreux facteurs ont été pris en compte, comme le statut socio-économique de ces individus.

Les risques de mourir prématurément fortement réduits

En recoupant l’ensemble de ces informations, les chercheurs sont parvenus à établir qu’avoir un niveau de QI élevé pendant l’enfance réduisait de 60 % environ le risque de décéder d’une maladie respiratoire. Quant au risque de mourir d’un AVC, d’un cancer lié au tabagisme ou d’une maladie digestive, il était divisé par deux chez les personnes qui avaient un QI élevé par rapport à celles qui avaient un niveau faible pendant l’enfance.

Le risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer ou de se suicider était également réduit de manière significative. Les chercheurs n’ont trouvé en revanche aucun lien entre un QI élevé et les risques de mourir d’un autre cancer que celui lié au tabac. Si aucune explication n’a encore été apportée, les chercheurs avancent qu’un meilleur niveau d’éducation ou un accès facilité à des traitements de qualité pourraient apporter un début de réponse

Marine Rondot

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Faut-il acheter une nouvelle crème solaire tous les ans ?

Faut-il acheter une nouvelle crème solaire tous les ans ?

Le 30 juin 2017.

Au dos de votre crème solaire, vous pouvez lire qu’elle devra être jetée un an après son ouverture. S’agit-il d’une technique de marketing ou nos crèmes ne sont en effet plus efficaces au bout d’un an ?  

Des crèmes toujours efficaces mais à certaines conditions

Un magazine italien de défense de consommateurs, Altroconsumo, a décidé de mener l’enquête pour savoir si on pouvait utiliser une crème solaire achetée l’année passée ou s’il fallait, comme de nombreuses marques l’indiquent, jeter nos anciennes crèmes et en racheter des neuves. Or, selon leurs travaux, il n’est pas du tout indispensable d’acheter de nouveaux produits chaque année.

Pour en arriver à une telle conclusion, les auteurs de cette enquête ont concentré leurs analyses sur trois crèmes solaires à indice de protection 50+ : Aptonia, NIVEA Sun Kids Protect et Garnier ambre solaire. Ils ont fait subir à ces différents produits des changements radicaux de températures, pour voir si cela altérait leur efficacité et l’expérience a montré que l’efficacité restait intacte mais qu’il fallait se méfier du soleil.

Conserver votre crème à l’ombre à température ambiante

Il faut que la crème ne reste pas trop longtemps au soleil pour qu’elle ne s’abîme pas. Pour savoir si vous pouvez utiliser votre crème deux étés de suite, vous devez savoir si votre produit a été longtemps exposé au soleil ou à de fortes températures au cours des 12 derniers mois. Si vous achetez une nouvelle crème cette année, pensez à la laisser le plus souvent possible à l’ombre et évitez de l’oublier dans une voiture au soleil.

Vous devrez par ailleurs veiller à ce qu’aucun grain de sable ou de l’eau ne viennent s’introduire dans le pot. « Si vous constatez que son aspect est huileux ou présente une texture différente qu’à son ouverture (grumeleuse, plus fluide, trop pâteuse…), jetez-la afin de vous en procurer une nouvelle », recommande la marque Corine de Farme. Si votre produit « n’a pas une apparence ou une odeur suspecte, il peut alors être utilisé pour la nouvelle saison », complète la marque Nivea. 

Marine Rondot

À lire aussi : Bien se protéger du soleil : 20 questions-réponses

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Paracétamol pendant la grossesse : les effets néfastes pour le fœtus

Paracétamol pendant la grossesse : les effets néfastes pour le fœtus

Le 29 juin 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Copenhague, au Danemark, prendre du paracétamol pendant la grossesse pourrait avoir un impact sur la libido des enfants à naître. Explications.

Baisse du désir sexuel à l’âge adulte

Pendant la grossesse, on recommande à la future maman de privilégier le paracétamol à l’ibuprofène, car les effets secondaires de la première molécule seraient bien moins néfastes pour le fœtus notamment. Mais on apprend aujourd’hui, dans une étude publiée dans la revue scientifique Reproduction, que les petits garçons exposés in utéro au paracétamol pouvaient souffrir d’une baisse de leur désir sexuel à l’âge adulte.

Ces effets ne toucheraient que les bébés de sexe masculin. Selon les auteurs de ces travaux, le paracétamol pourrait modifier la programmation neurocomportementale qui « inhiberait les comportements sexuels adultes ». De nombreuses études avaient déjà montré que la consommation excessive de cet antalgique pouvait endommager le foie ou les reins, mais c’est la première fois qu’on apprend qu’il existe un risque pour la libido du bébé.

Moins de libido chez les rongeurs mâles

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont administré du paracétamol à des souris enceintes. Ils ont ainsi pu constater que les rongeurs mâles, qui avait été exposés à la molécule pendant la grossesse, éjaculaient moins à l’âge adulte durant l’accouplement et cela avait une conséquence directe sur leur reproduction. En cherchant la cause de cette baisse de libido, les chercheurs ont trouvé des différences dans le cerveau des souris.

Les souris qui avaient été exposées au paracétamol dans le ventre de leur mère avaient en effet moins de neurones dans la zone du cerveau qui contrôle le désir sexuel, le noyau dimorphe sexuel. Si ces résultats doivent être confirmés par de nouveaux travaux, ils nous rappellent qu’aucun médicament ne peut être pris à la légère notamment pendant la grossesse. En cas de doute pendant votre grossesse, demandez conseil à votre médecin. 

Marine Rondot

À lire aussi : Les médicaments durant la grossesse

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Avancée : une sonde pour identifier les cellules cancéreuses en temps réel pendant une chirurgie

Une sonde portative qui permet aux chirurgiens de détecter les cellules cancéreuses en temps réel durant les opérations a été développée par des chercheurs canadiens.

La méthode généralement utilisée contraint les chirurgiens à prélever des tissus, à les soumettre à l’analyse d’un laboratoire et à attendre le résultat avant de poursuivre leur intervention chirurgicale, souligne La Presse canadienne.

La sonde, développée par l’ingénieur Frédéric Leblond du CRCHUM et le neurochirurgien oncologue Kevin Petrecca du Neuro en collaboration avec leurs collègues (1), permet de détecter les cellules cancéreuses du cerveau, du sein, du côlon, de la peau et du poumon notamment.

Lors d’évaluations durant des chirurgies, la sonde a pu détecter des cellules cancéreuses de façon infaillible avec une sensibilité de 100 %. Ces travaux sont présentés dans la revue Cancer Research.

« Détecter les cellules cancéreuses durant une opération est difficile », explique Kevin Petrecca. « Il est souvent impossible de distinguer visuellement les cellules cancéreuses des cellules normales (…), d’où la persistance fréquente de cellules cancéreuses invasives après l’opération ainsi que la récurrence du cancer et un pronostic moins bon. »

La sonde fait appel à la technologie de spectrographie Raman pour interpréter la composition moléculaire du tissu organique sondé. D’abord développée en 2015 et testée dans le cadre de chirurgies sur plus de 80 patients, la sonde a depuis été perfectionnée. « La nouvelle version est multimodale, c’est-à-dire qu’elle intègre aussi la spectrographie par fluorescence intrinsèque pour l’interprétation de la composition métabolique des cellules, ainsi que la spectrographie de réflexion diffuse pour l’analyse de l’absorption intrinsèque des tissus organiques des patients. »

« Lors d’essais chirurgicaux récents chez 15 autres patients, l’utilisation séquentielle de ces techniques spectrographiques à haute sensibilité intégrées dans un capteur unique couplé à un système de détection, en combinaison avec des lasers stimulants, une caméra hautement sensible et un spectromètre, a donné des résultats spectaculaires. Le chirurgien a en effet bénéficié d’une imagerie moléculaire… offrant un niveau de précision inédit, améliorant la sensibilité de détection du cancer d’environ 10 % si l’on compare avec celle offerte par la sonde de première génération. »

La sonde de spectroscopie Raman de première génération fait présentement l’objet d’un essai randomisé impliquant des patients atteints de gliomes. Les résultats permettront d’établir le protocole d’un prochain essai clinique pour la sonde multimodale de seconde génération.

Le Dr Petrecca et le Pr Leblond ont créé, en 2015, une entreprise (ODS Medical) vouée à la commercialisation de la sonde. Ils ont amorcé le processus d’approbation formelle de la Food and Drug Administration (FDA) en vue de transférer la technologie dans les hôpitaux d’ici quelques années.

(1) De Polytechnique Montréal, du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM), et de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal de l’Université McGill (le « Neuro ») et du CUSM.

Illustration: Credit: Frédéric Leblond, Kevin Petrecca.

Psychomédia avec sources : Polytechnique Montréal, La Presse canadienne (Le Devoir).
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Le Comité d'éthique favorable à la PMA pour toutes les femmes

Le Comité d'éthique favorable à la PMA pour toutes les femmes

Le 28 juin 2017.

Qu’elles soient en couple avec un homme, avec une femme ou célibataires, toutes les femmes devraient pouvoir avoir accès à la procréation médicalement assistée (PMA ou AMP). C’est en tout cas ce que vient de déclarer le Comité national d’éthique (CCNE).

Ouvrir la PMA à toutes les femmes

Cela faisait de longs mois que l’on attendait ce rapport du Comité national d’éthique pour savoir si les femmes homosexuelles ou célibataires pourraient un jour avoir accès à la PMA. Cet avis apparaissait en effet comme le dernier frein à une éventuelle évolution de la loi sur la question. « Le CCNE recommande dans ce texte l’ouverture de l’AMP aux couples de femmes et aux femmes seules », a fait savoir le rapporteur du texte, Frédéric Worms.

Avec cet avis, le CCNF ouvre donc la voie à une évolution du droit qui réserve actuellement la PMA aux couples composés d’un homme et d’une femme, en âge de procréer, et qui souffrent d’une infertilité médicalement constatée ou qui risquent de transmettre une maladie grave à l’enfant. Mais Emmanuel Macron et d’autres candidats à la présidentielle avaient fait de l’ouverture de la PMA pour les femmes seules et les couples de femmes un point important de leur programme.

Une nouvelle loi dans les semaines à venir

« Après quatre années de réflexion et un engagement de la part d’Emmanuel Macron, nous considérons que cet avis clôt la phase de réflexion et qu’il existe désormais un consensus et une attente de la société », a commenté Claire Guiraud, secrétaire générale du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE), dans un entretien à nos confrères de L’Express. En clair, une évolution de la loi devrait très certainement suivre.

Petit bémol cependant, le CCNE estime que l’ouverture de la PMA à toutes les femmes ne « saurait porter sur les moyens financiers de l’assurance-maladie ». Le Comité s’est par ailleurs opposé à la Gestation pour autrui (GPA) pour les couples hétérosexuels et homosexuels et à l’autoconservation des ovocytes. Il y a quelques jours à peine, l’Académie de médecine s’était déclaré favorable à cette dernière mesure. 

À lire aussi : Tout ce qu’il faut savoir avant d’entamer une grossesse 

Marine Rondot

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Deux nouveaux cas de peste aux États-Unis

Deux nouveaux cas de peste ont été confirmés aux États-Unis, dans le comté de Santa Fe de l’État de New Mexico. Un premier cas a été rapporté au début de juin.

La peste peut être présente dans les puces qui infestent les rongeurs sauvages, a expliqué Paul Ettestad, vétérinaire de santé publique de l’État. Les animaux de compagnie qui sont laissés libres peuvent ramener les puces infectées et mettre les humains à risque.

La peste est une maladie bactérienne généralement transmise aux humains par les piqûres de puces infectées, mais peut aussi être transmise par contact direct avec des animaux infectés, dont les rongeurs, les animaux sauvages et les animaux de compagnie. Les symptômes incluent l’apparition soudaine de fièvre, des frissons, des maux de tête et une faiblesse.

La peste a tué des millions de personnes en Europe il y a plusieurs siècles. Les antibiotiques sont efficaces, mais sans traitement rapide, la maladie causer une maladie grave ou la mort.

Des centaines de cas ont été documentés au cours du siècle dernier dans l’ouest des États-Unis, généralement dans le nord du Nouveau-Mexique, dans le nord-ouest de l’Arizona et dans le sud du Colorado, indiquent les Centers for Disease Control and Prevention.

En 2016, le Nouveau-Mexique a recensé quatre cas sans décès et en 2015, quatre cas avec un décès.

Le département de santé de l’État recommande notamment l’usage de colliers à puces appropriés (tous ne sont pas sécuritaires) pour les animaux domestiques ainsi que diverses mesures d’entretien des terrains pour éloigner les rongeurs.

La maladie du sommeil et 11 maladies vectorielles (dont la peste) se répandront davantage avec le réchauffement climatique

Psychomédia avec sources : New Mexico Department of HealthAssociated Press (Washington Post).
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