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Maladie de Lyme : 300 patients déposent une plainte contre l’État

Maladie de Lyme : 300 patients déposent une plainte contre l’État

Le 21 décembre 2017.

Des malades atteints de la maladie de Lyme se sont regroupés pour mener une action en justice et accusent les autorités sanitaires d’être responsables d’un immense scandale sanitaire.

L’État et les autorités sanitaires devant la Justice

Des patients, atteints de la maladie de Lyme, maladie qui se transmet principalement par les piqûres de tiques, ont annoncé par la voix de leur avocat qu’ils portaient plainte, au pénal, contre l’État, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et le Centre national de référence (CNR) de Strasbourg. Trafic d’influence, abus de biens sociaux et recel d’abus de bien sociaux, mise en danger de la vie d’autrui, violation du principe d’indépendance des experts et du principe d’absence de conflit d’intérêt constituent les motifs de cette plainte.

Selon des informations révélées par RMC, ces 300 plaignants accusent principalement le directeur du CNR d’avoir travaillé de concert avec le laboratoire fabriquant le seul test de dépistage de la maladie de Lyme commercialisé en France, de sorte qu’aujourd’hui, les diagnostics ne sont réalisables que sur le résultat de ce test, que beaucoup n’estiment pas fiable.

Les patients réclament le retrait du test de dépistage de la maladie de Lyme

Ce test, Elisa, ne permet en effet que de révéler la présence de 3 à 5 des bactéries qui peuvent conduire à une maladie de Lyme. Or, pour être réellement efficace, un test devrait permettre d’observer la présence de plus d’une dizaine de bactéries. Si un patient est testé négatif, les investigations s’arrêtent donc, alors même qu’il peut être infecté et la plupart des médecins ne cherchent pas à aller plus loin, car ils risqueraient d’être poursuivis par l’Assurance maladie pour « non-respect du protocole ».

Les patients qui se sont regroupés réclament aujourd’hui le retrait pur et simple de ce test qu’ils qualifient d’« absurde » et veulent que soit reconnue la culpabilité des autorités sanitaires dans la responsabilité de ces dizaines de milliers de malades, qui n’ont jamais été diagnostiqués et qui sont aujourd’hui, pour bon nombre d’entre eux, dans un état grave.

Gaëlle Latour

À lire aussi Piqûres de tiques: quels sont les symptômes de la maladie de Lyme ?

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Nanoparticules dans les bûches de Noël (non déclarées sur l’étiquette, France)

A l’approche des fêtes de Noël, Agir pour l’environnement révèle la présence potentielle de nanoparticules dans plus de 100 desserts glacés, essentiellement des buches de Noël.

A l’issue d’une enquête menée dans 10 enseignes, l’association a identifié plus de 100 desserts glacés très susceptibles de contenir des nanoparticules : Carte d’Or, Lenôtre, Fauchon, Leclerc, Picard, Monoprix, Lidl, Auchan…

Ils contiennent en effet des colorants que l’on retrouve en général à l’échelle nanoparticulaire : le E171 (dioxyde de titane) qui permet de blanchir, d’opacifier ou de faire briller les préparations et le E172 (oxydes de fer), un colorant rouge.

Cette nouvelle liste porte le nombre de produits alimentaires suspects à plus de 350 : bonbons, chewing-gums, mélanges d’épices, chocolats, biscuits… En somme, beaucoup de produits appréciés par les enfants !

« Ces substances dangereuses doivent être interdites et, au minimum, mentionnées sur l’étiquette, comme l’exige la loi », estime Magali Ringoot, coordinatrice des campagnes à Agir pour l’environnement.

« Il est quasiment certain que ces 100 bûches de Noël devraient porter la mention [nano] dans la liste des ingrédients. Les analyses indépendantes révèlent à chaque fois la présence de nanoparticules cachées, constat confirmé par les enquêtes de la Répression des Fraudes (DGCCRF), présentées lors de la réunion de l’ANSES “nanomatériaux et santé”, le 14 décembre. »

« Récemment, l’ANSES avait validé l’étude de l’INRA, montrant que l’ingestion de E171 favorise des lésions précancéreuses du colon chez les rats au bout de 3 mois seulement », rappelle l’association

« L’Anses recommande de limiter l’exposition au E171, de peser l’utilité des nanomatériaux dangereux et de classer les nanoparticules de dioxyde de titane comme substances dangereuses. Ces substances infiniment petites (un milliardième de mètre) peuvent plus aisément franchir les barrières physiologiques. Leurs effets toxiques sont de mieux en mieux documentés : dommages à l’ADN, perturbation du fonctionnement cellulaire, affaiblissement du système immunitaire… »

« Ces additifs peuvent être facilement retirés, comme le montre l’exemple des très nombreuses entreprises qui ont décidé, depuis un an, de se passer des additifs suspects : William Saurin, Lutti, Verquin, Carrefour, Sainte-Lucie, Thiriet… », souligne l’association.

Communiqué et liste des 350 produits sur le site d’Agir pour l’environnement : 100 bûches de NANOËL ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : <a href= »https://www.agirpourlenvironnement.org/communiques-presse/nouvelle-enquete-100-buches-de-nanoel-nanoparticules-31086 » target= »_blank »>Agir pour l’environnement.
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Anorexie, boulimie : comment expliquer ces troubles ?

Anorexie, boulimie : comment expliquer ces troubles ?

Le 15 décembre 2017.

L’anorexie et la boulimie sont des troubles du comportement alimentaire, qui touchent en majorité les filles et particulièrement au moment de la puberté. Comment détecter ces comportements pour soigner les jeunes qui refusent l’image de leur corps ?

Les troubles alimentaires : un refus de son propre corps

En France, 230.000 femmes souffrent d’anorexie ou de boulimie. Ces deux troubles du comportement sont liés à un refus de l’image renvoyée par son propre corps, et ce, notamment au moment de la puberté. Pourquoi au moment de la puberté en particulier ? C’est une période de changements importants de la personnalité et du corps. Certaines jeunes filles, souvent marquées par des traumatismes (viols, attouchements, séparation familiale, rupture amoureuse), refusent ces changements. Les filles peuvent refuser ou contrôler leur féminité : l’anorexie peut bloquer les règles et la maigreur fait disparaître la poitrine.

L’environnement familial joue aussi pour beaucoup : « Des éléments de personnalité plus ou moins influencés par le cadre familial reviennent souvent », explique le docteur Rocher, psychiatre référent du centre de soins ambulatoires en addictologie du CHU de Nantes. Ainsi, « il arrive que la mère de la jeune patiente souffre elle-même d’anorexie ou soit obsédée par sa propre apparence physique ».

Comment détecter un trouble du comportement alimentaire ?

Pour détecter, signaler et aider un jeune qui souffre d’anorexie ou de boulimie, il faut analyser son comportement alimentaire. Plusieurs situations existent : soit il refuse toute alimentation, soit il mange mais se fait vomir ensuite, soit, en cas de crise de boulimie, il mange des quantités énormes de nourriture et procède ensuite à ce qu’on appelle des purges. Dans tous les cas, des signes extérieurs sont visibles  : perte de poids et maigreur extrême, dents abîmées à cause des remontées d’acidité dans la bouche (causées par les vomissements), douleurs d’estomac.

Lorsque l’indice de masse corporelle tombe à 13, l’hospitalisation (et la pause d’une sonde) devient nécessaire, voire même vitale. « En principe, les patientes nous consultent volontairement, mais il arrive que certaines soient dans un vrai déni ou refusent de se faire soigner », ajoute le Docteur Rocher. Dans ce cas-là, les soignants peuvent procéder, en accord avec les parents, à une hospitalisation sous contrainte sans consentement. Un suivi psychologique ou psychiatrique doit être entamé pour sauver le jeune malade.

Maylis Choné

À lire aussi : Anorexie : une infection bactérienne responsable ?

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Ralentir le déclin cognitif de 11 ans avec certains légumes

Les légumes verts à feuilles peuvent ralentir le déclin cognitif, suggère une étude publiée dans la revue Neurology.

Martha Clare Morris de l’Université Rush à Chicago et ses collègues ont mené cette étude avec 960 hommes et femmes âgés de 58 à 99 ans qui ont rempli des questionnaires sur leur alimentation et ont passé deux évaluations cognitives ou plus sur une période de suivi de cinq ans.

Parmi de nombreux autres aliments, les chercheurs ont enregistré le nombre de portions de légumes verts à feuilles : laitues, épinards, choux frisés (kale), choux verts…

Pour mieux comprendre les mécanismes biologiques qui sous-tendent l’association avec le déclin cognitif, ils ont étudié les associations individuelles des éléments nutritifs et bioactifs principaux des légumes feuillus verts, dont la vitamine K (phylloquinone), la lutéine, le bêta-carotène, les nitrates, les folates (vitamine B9), le kaempférol et l’alpha-tocophérol (une forme de vitamine E).

En tenant compte, dans l’analyse, d’une diversité d’autres facteurs pouvant affecter le déclin cognitif, ceux qui mangeaient le plus de légumes feuillus – une à deux portions par jour – avaient un score cognitif correspondant à 11 ans de moins comparativement ceux qui en mangeaient peu ou pas du tout.

Des apports plus élevés de chacun des éléments nutritifs et agents bioactifs, à l’exception du bêta-carotène, étaient individuellement associés à un ralentissement du déclin cognitif.

Pourrait-on obtenir le même effet avec des suppléments contenant ces nutriments ? Probablement pas. « Les données probantes sur les suppléments ne sont pas positives, que ce soit dans le cadre d’études observationnelles ou d’essais cliniques », précise la chercheure, relayée par le New York Times.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : New York Times, Neurology.
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Les atuces pour une salle de bain plus écologique

Les atuces pour une salle de bain plus écologique

Le 22 décembre 2017.

Chaque année, des tonnes de déchets sont engendrés par les soins d’hygiène et de cosmétiques des Français. Et pourtant, certains pourraient être évités.

La fin de l’ère du jetable

L’ère du jetable a rempli nos poubelles, nos décharges et pollue la planète. Aujourdhui, il n’y a guère d’autres alternatives que de changer profondément nos habitudes. Une question environnementale mais aussi sanitaire, quand on sait que de nombreux produits d’hygiène quotidienne sont mauvais pour la santé.

Le retour au naturel est un souhait partagé par de plus en plus de Français. Mais avant même de franchir le cap, on peut se tourner vers des produits réutilisables. Les lingettes pour les petits ou pour se démaquiller, les cotons-tiges ou les brosses à dents sont autant d’objets qui peuvent aujourd’hui être remplacés.

Réutiliser ou recycler les produits d’hygiène

De nombreuses marques de cosmétique, dont CoZie, commencent à proposer à leurs clients une consigne sur les flacons en verre. Ainsi, lorsque ces derniers sont vides, vous pouvez les renvoyer pour en obtenir un nouveau ou parfois même le remplir dans votre magasin habituel. Les lingettes démaquillantes ou le coton ? Pas très écolo d’en jeter plusieurs chaque jour, quand on sait que certaines marques proposent des carrés lavables en textile.

Pareil pour les cotons-tiges. Non seulement ils ne sont plus recommandés pour le soin des oreilles, mais en plus ils polluent. Alors remplacez-les par un petit crochet à cérumen. Les magasins bio en proposent au rayon beauté-hygiène. Du côté des brosses à dents, il est aussi possible d‘acheter un manche et de changer les têtes lorsque les poils sont abîmés. On peut aussi choisir de remplacer ses bouteilles de shampooing en plastique par des pains de shampooing sans emballage. Renseignez-vous, le zéro déchet à le vent en poupe ! 

Maylis Choné

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Et si nous ne consommions plus d’alcool d’ici 10 ou 20 ans ?

Et si nous ne consommions plus d’alcool d’ici 10 ou 20 ans ? Si demain l’alcool tel que nous le connaissons n’existait plus et était remplacé par un alcool de synthèse ?

Les ravages de l’alcool sur notre santé sont désormais connus de tous. À long terme, la consommation d’alcool est une cause de morbidité et de mortalité pour certaines maladies chroniques comme la cirrhose, certains cancers comme ceux des voies aérodigestives, du foie et du sein et certaines maladies cardiovasculaires, comme l’hypertension artérielle (HTA) et l’accident vasculaire cérébral (AVC).

À court terme, la consommation d’alcool est responsable de traumatismes intentionnels et non intentionnels, notamment des accidents pouvant causer des blessures (et la mort dans certains cas), la mauvaise évaluation des situations à risque et la perte du contrôle de soi. C’est en particulier vrai en cas de consommation ponctuelle importante.

Oui mais demain les choses pourraient changer. Un célèbre professeur de l’Imperial College de Londres croit dur comme fer à ce qu’on appelle l’alcool synthétique ! Expert en addictologie, il travaille actuelleent sur un projet dont l’objectif est de trouver des substances qui peuvent se rapprocher de l’alcool.

Au site Business Times, il a déclaré : “D’ici dix ou vingt ans, les gens ne boiront plus d’alcool à part lors de rares occasions”.

“Ne serait-ce pas fantastique si nous pouvions remplacer l’alcool par quelque chose qui n’entraînerait presque pas de décès? Ce serait l’un des plus grands développements de l’Histoire en matière de santé publique” a poursuivi David Nutt.

Selon lui l’émergence de « l’alcoolsynth » est proche.. Il s’agit d’un alcool synthétique permettant de ressentir l’ivresse de la boisson mais sans souffrir des effets indésirables qui vont avec.

Et de faire un parallèle avec les cigarettes électroniques qui peu à peu remplacent les cigarettes traditionnelles.

Pour lui, et face au ravage de l’alcool, les consommateurs finiront par se tourner massivement vers l’alcool synthétique qui pourrait bien devenir leur boisson préférée dans les prochaines années.

Alcool : nouvelles recommandations

L’occasion de revenir sur les nouvelles recommandations de Santé publique France et de l’Institut national du cancer sur la consommation d’alcool.

En raison des risques liés à la consommation d’alcool pour la santé au cours de la vie, des risques qui augmentent avec la quantité consommée, les experts recommandent

• de ne pas consommer plus de 10 verres standard par semaine et pas plus de 2 verres standard par jour ;
• d’avoir des jours dans la semaine sans consommation.

Et pour chaque occasion de consommation, il est recommandé :

• de réduire la quantité totale d’alcool que vous buvez ;
• de boire lentement, en mangeant et en alternant avec de l’eau ;
• d’éviter les lieux et les activités à risque ;
• de s’assurer que vous avez des gens que vous connaissez près de vous et que vous pouvez rentrer chez vous en toute sécurité.

Pour les femmes qui envisagent une grossesse, qui sont enceintes ou qui allaitent : pour limiter les risques pour votre santé et celle de votre enfant, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool.

Pour les jeunes et les adolescents : pour limiter les risques pour votre santé, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool.

D’une façon générale, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool en cas :

• de conduite automobile ;
• de manipulation d’outils ou de machines (bricolage, etc.) ;
• de pratique de sports à risque ;
• de consommation de certains médicaments ; • de l’existence de certaines pathologies.

Il faut noter qu’on autorise une alcoolémie à 0,5g/l ou à 0,2 g/l pour les détenteurs d’un permis de moins de deux ans, alors qu’il existe un sur-risque entre 0 et 0,5g/l.

Dans tous les cas, n’oubliez pas que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Plusieurs études nous ont déjà démontré qu’une consommation excessive pouvait être à l’origine de sept types de cancers mais avoir aussi de graves conséquences sur les fonctions respiratoires.

News Santé

Hôpitaux : les bons et mauvais points des patients

Hôpitaux : les bons et mauvais points des patients

Le 20 décembre 2017.

Selon une étude réalisée par la Haute autorité de santé (HAS), les patients hospitalisés à l’hôpital ou en clinique sont globalement satisfaits de la prise en charge par les personnels soignants. Mais certains points négatifs sont cependant soulevés.

Des médecins qui ne communiquent pas assez

En règle générale, les patients sont satisfaits de leur séjour à l’hôpital. C’est ce que révèle une étude menée par la Haute autorité de santé. Selon ces travaux, 80 % des personnes interrogées se disent satisfaites de la qualité de la prise en charge par le personnel soignant, qui serait à l’écoute et particulièrement attentionné. En revanche, les patients déplorent le manque de communication avec les médecins.

30 % des sondés regrettent de n’avoir pas été associés aux décisions qui les concernaient. « Associer le patient à la décision de soins, c’est essentiel », souligne pourtant Christian Saout, qui représente les patients à la HAS sur RTL. « C’est la garantie du succès de soins. On ne le fait pas assez. Il faut vraiment qu’on change nos façons de faire nos façons de voir, il faut que les médecins apprennent à discuter de cela aussi avec les patients. »

Des progrès à faire en matière de panier-repas

Ce que les patients n’ont pas non plus aimé lors de leur séjour à l’hôpital, ce sont les plateaux-repas. 23 % des personnes interrogées ont jugé les repas mauvais et manquant de variété. On rappelle que les hôpitaux disposent d’un budget repas par jour et par patient de 3,70 €, ce qui ne laisse pas une marge de manœuvre importante. Ils sont malgré tout 48 % à estimer la qualité des repas servis bonne ou excellente.

Autre bémol des patients : l’organisation de sortie de l’hôpital. Les patients se plaignent d’être livrés à eux-mêmes. « Quand il sort de l’établissement de santé le patient doit avoir une lettre qu’on appelle lettre de liaison à la sortie avec toute les informations minimales pour assurer la continuité des soins », explique Laetitia Mai Michelangeli de la HAS au micro RTL. « Cette lettre n’est pas réalisée de façon complète dans tous les établissements de santé. » Et ce n’est pas normal. 

Marine Rondot

À lire aussi : Tout savoir sur le forfait hospitalier

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Alzheimer : une méthode non invasive de détection précoce

Une étude, publiée dans la revue Human Brain Mapping, a établi un lien entre des altérations de l’anatomie cérébrale et des biomarqueurs présents dans des phases précoce de la maladie d’Alzheimer.

Cette découverte pourrait mener à la mise au point d’un test de dépistage non invasif qui pourrait être utilisé avant l’apparition des symptômes cognitifs.

Il est déjà connu que l’accumulation de protéines bêta-amyloïde et tau dans le cerveau constitue l’un des premiers signes de la maladie d’Alzheimer et que l’hippocampe s’atrophie plusieurs années avant le début du déclin cognitif chez certaines personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

John Breitner et ses collègues de l’Université McGill et d’hôpitaux affiliés ont mené cette étude avec 88 personnes qui présentaient un risque héréditaire de la maladie, mais qui n’avaient aucun signe cognitif de la maladie.

Ces participants ont passé des examens d’imagerie par résonance magnétique (IRM) ayant permis de mesurer le volume de leur cerveau. Un prélèvement de liquide céphalorachidien a été réalisé afin de mesurer leurs taux de protéines bêta-amyloïde et tau.

Des taux élevés de protéines bêta-amyloïde et tau étaient associés à un plus faible volume et à une plus faible intensité des images radiologiques de certaines régions du circuit hippocampique. Ces constats étaient moins fréquents en présence d’une accumulation d’une seule de ces deux protéines. « La diminution de l’intensité des images porte à croire que les chercheurs peuvent recourir à l’IRM pour étudier les altérations microstructurales susceptibles de se produire avant même les pertes de volume plus importantes. »

Ces biomarqueurs pourront être utilisés pour évaluer l’efficacité de médicaments expérimentaux administrés dans le cadre d’essais cliniques, souligne le communiqué de l’université. Ils pourraient un jour permettre aux médecins de détecter les personnes exposées à la maladie grâce à la seule IRM, sans devoir soumettre leurs patients à une douloureuse ponction lombaire.

« Nos travaux indiquent clairement qu’il est possible, voire nécessaire, de recourir à des biomarqueurs sensibles aux altérations précoces du circuit hippocampique pour évaluer l’impact d’interventions thérapeutiques au cours de la phase présymptomatique de la maladie d’Alzheimer », souligne Christine Tardif, professeure adjointe à l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal et auteure principale de l’article.

TEST : Perte de mémoire normale, déficit cognitif léger, maladie d’Alzheimer ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université McGill, Human Brain Mapping.
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Hôpitaux publics : un déficit historique à combler

Hôpitaux publics : un déficit historique à combler

Le 19 décembre 2017.

Selon la Fédération hospitalière de France (FHF), le déficit des hôpitaux publics explose. Une situation qui risque de compliquer un peu plus encore le travail des personnels soignants.

Le gouvernement demande toujours plus d’économies

Les hôpitaux publics n’ont jamais été aussi endettés. « La ligne rouge est dépassée », a alerté le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) Frédéric Valletoux dans un communiqué. « C’est la qualité des soins qui est aujourd’hui menacée. L’hôpital ne peut pas être à la fois le pilier du système de santé et l’unique variable d’ajustement économique. » En un an, la situation se serait en effet significativement dégradée.

Le déficit des hôpitaux public serait ainsi passé de 470 millions d’euros en 2016 à 1,5 milliard d’euros en 2017. Mais comment cela est-il possible ? Selon la FHF, « cette dégradation » s’explique par « l’impact des plans annuels d’économies ». Au cours des 3 dernières années, les différents plans ont représenté 3 milliards d’euros. Et cela n’est pas prête de s’arrêter. Dans le dernier projet de loi de Finances pour la Sécurité sociale, la ministre de la Santé Agnès Buzyn, réclame aux hôpitaux 1,6 milliard d’économies sur un an.

Des soins de moins bonne qualité pour les patients

Mais ce n’est pas tout. Selon la FHF, le déficit s’est creusé aussi à cause d’une « activité tout au long de l’année moins dynamique que celle prévue lors de la construction des tarifs d’hospitalisation il y a un an ». Les patients risquent d’être les premiers à en pâtir. Les hôpitaux vont en effet continuer à apporter des soins mais avec beaucoup moins de moyens. Et qui dit moins de moyens, dit moins de personnels et une qualité des soins dégradée.  

« 1,5 milliard de déficit, cela représente 30 000 emplois », dénonce Frédéric Valletoux. « Si le but du gouvernement est de mettre en place un plan de suppression de postes, il faut le dire ! » Ce que la FHF réclame, c’est le dégel de l’intégralité des crédits mis en réserve (400 millions d’euros). Chaque année, une partie des fonds qui servent au financement des hôpitaux sont en effet mis en réserve par le gouvernement. Or, Agnès Buzyn vient d’annoncer qu’elle ne dégèlerait que 150 millions d’euros.

Marine Rondot

À lire aussi : Hospitalisation : tout ce qu’il faut savoir 

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Vaccin anti-dengue de Sanofi : suspension de la vaccination aux Philippines dans un climat de craintes et de colère

Les Philippines ont annoncé, le 3 décembre, la suspension d’une vaste campagne de vaccination contre la dengue dans un climat de craintes au sujet de la sécurité du vaccin et de colère dans la population, rapporte le New York Times. Environ 830 000 écoliers ont été vaccinés sur environ 1 million prévus.

Le fabricant français Sanofi est critiqué pour avoir ignoré des alertes précoces.

Le vaccin Dengvaxia, premier au monde à être autorisé contre la dengue, exposerait certaines personnes à un risque accru d’une forme grave de la maladie, rapporte le quotidien.

Le 29 novembre, Sanofi a indiqué que de nouvelles données montraient que dans de rares cas, chez les personnes n’ayant jamais été infectées par le virus de la dengue auparavant, le vaccin pouvait provoquer une maladie beaucoup plus sévère lors d’une infection ultérieure. Sanofi conclut que le vaccin ne devrait pas être recommandé pour les personnes qui n’ont jamais eu la dengue.

Le risque accru serait de 2 cas supplémentaires par 1000 personnes n’ayant jamais été infectées vaccinées, précise le New York Times (NYT).

Le 30 novembre, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé de son côté, « en attendant la revue complète des données, comme mesure de précaution et à titre provisoire, que le Dengvaxia ne soit administré qu’aux personnes dont on sait qu’elles ont été infectées par la dengue avant la vaccination.  »

Mais, souligne le NYT, il n’y a pas de test rapide pour savoir si quelqu’un a déjà été infecté.

Le Brésil, deuxième pays à avoir mis en œuvre une campagne de vaccination en 2016, a annoncé qu’il suivrait la recommandation de l’OMS.

Selon le Dr Scott B. Halstead, qui étudie la dengue depuis les années 1960 et qui a averti de ce risque en février 2016 dans la revue scientifique Vaccine, la problématique était bien connue, rapporte le NYT. « Nous en parlons depuis des années », a-t-il dit récemment. « Ce n’est pas un secret caché. »

Ces événements surviennent dans un contexte de commercialisation déjà difficile. Le vaccin est approuvé dans 19 pays mais il s’est beaucoup moins vendu que prévu, a rapporté Libération. « Selon les syndicats de Sanofi, l’objectif, qui était de vendre 100 millions de doses par an, a dû être revu à la baisse, car il s’en vendrait dix fois moins et le stock d’invendus atteindrait 400 millions de doses. »

L’avenir du Dengvaxia est d’autant plus incertain que deux autres vaccins concurrents approcheraient du marché.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : New York Times, Libération, OMS.
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