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Levothyrox : l’ancienne formule ne connaît pas de pénurie

Levothyrox : l’ancienne formule ne connaît pas de pénurie

Le 12 janvier 2018.

Le tribunal de grande instance de Toulouse vient de débouter un groupe d’une vingtaine de patients qui poursuivait le laboratoire Merck, fabricant du Lévothyrox. Ils se plaignaient de ne pas pouvoir se procurer l’ancienne formule.

Les patients ont été déboutés

Cette affaire de Levothyrox ne semble pas sur le point d’être enterrée. On se souvient que ce médicament, prescrit aux personnes souffrant de la thyroïde, a changé de formule sans que les patients en soient avertis. Or, cette nouvelle formule a entraîné chez certains des effets secondaires indésirables. Le laboratoire Merck, fabricant du Lévothyrox, a donc décidé de mettre à disposition de ces patients l’ancienne formule sous le nom d’Eurothyrox.

Mais les quantités n’étaient apparemment pas suffisantes. 23 personnes ont donc décidé d’attaquer le laboratoire devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse pour que la justice reconnaisse une pénurie du médicament dans les pharmacies françaises, ainsi que l’existence du préjudice d’angoisse et d’anxiété, lié à la recherche du traitement. Mais ce groupe de plaignants a été débouté.

La pénurie n’a pas été prouvée

Selon le TGI, il n’y a pas de pénurie. « Le TGI de Toulouse considère qu’aucune pénurie en Euthyrox n’est à déclarer depuis les réapprovisionnements de cette molécule sur le marché », a détaillé Florent Bensadoun, directeur juridique de Merck. « Sur les 200 000 boîtes livrées lors de cette commande, il en reste à ce jour 160 000 », a complété Thierry Hulot, président du groupe Merck France. « Le produit est donc largement disponible ».

Et d’ajouter que 90 % des patients avaient adopté la nouvelle formule du médicament. Mais Me Levy, l’avocat des plaignants, ne souhaite pas en rester là. Il a d’ores et déjà fait savoir qu’il allait se lancer dans une « tournée des pharmacies », accompagné d’un huissier de justice, pour prouver que l’Eurothyrox n’est plus disponible. L’affaire risque de faire encore beaucoup de bruit. 

Marine Rondot

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Ce jeune homme de 20 ans risque de mourir, son meilleur ami l’aide à réaliser ses rêves (VIDEO)

Ce jeune homme de 20 ans risque de mourir, son meilleur ami l’aide à réaliser ses rêves (vidéo). Chris n’est âgé que de 20 ans, mais ses jours sont déjà comptés selon les médecins. 8 ans après avoir remporté une première bataille contre la leucémie, ce jeune américain a appris qu’il avait fait une rechute. Sauf que cette fois, et selon les dires de ses médecins, ses chances de survie sont beaucoup faibles. Sans greffe de moelle, ils estiment qu’il n’a plus qu’un an ou deux à vivre. Il faut dire que son patrimoine génétique rend les chances de trouver un donneur compatible très minces…

capture Youtube

En 2009, lorsque la maladie s’était déclarée une première fois, Dillon, son meilleur ami était là. Aujourd’hui il est toujours à ses côtés pour l’aider à traverser ce nouveau et peut-être ultime combat. Par amitié il carrément décidé d’abandonner ses études pour aider son ami d’enfance à concrétiser ses rêves avant de mourir.

Comment ? En lui demandant d’abord de dresser la liste des 50 choses qu’il aimerait accomplir. Puis il a lancé “One list, one life” un projet participatif pouvant être financés par les internautes.

Et quelques semaines seulement après le lancement de “One list, one life” Chris a déjà réalisé plusieurs de ses rêves : aider des SDF, piloter un avion, se faire tatouer et faire une énorme bataille d’oreillers avec des inconnus. “C’est fantastique de vraiment vivre sa vie” a t-il déclaré bien conscient.

Il a formulé bien d’autres souhaits comme aider une femme âgée à traverser la rue; visiter le Japon; apparaître dans un jeu vidéo; voir un match de baseball, démolir une maison et même trouver l’amour…

L’objectif, mais vous l’aurez compris c’est bien sûr d’aider Chris à réaliser ses rêves, mais pas que.

Par sa démarche Dillon veut aussi sensibiliser le public à l’histoire de son ami, trouver pourquoi pas un donneur de moelle compatible et récolter un maximum de fonds pour les challenges les plus onéreux. Et si aujourd’hui 126 de ses vœux ont pu être réalisés, aucun donneur n’a été trouvé.

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Diapason : une appli pour combattre les acouphènes

Diapason : une appli pour combattre les acouphènes

Le 12 janvier 2018.

Les acouphènes sont des sons entendus de l’intérieur. Parfois il ne s’agit que d’un petit bourdonnement, parfois de sifflements insupportables. Une application nommée Diapason et lancée par la start-up française Immersive Therapy, vient d’être présentée et tente de soigner ces maux. 

Diapason, une application au secours des acouphènes

Les acouphènes peuvent rendre la vie infernale à ceux qui en souffrent. Et la médecine ne sait pas encore vraiment soigner cette pathologie de plus en plus répandue. En France, sept à huit millions de personnes déclarent souffrir d’acouphènes. Parmi eux, 1,6 million qualifient leurs acouphènes « d’agressifs » et 300 000 « d’intolérables ».

C’est à partir de ce constat que trois chercheurs – deux professeurs de l’École Centrale Supélec de Rennes et un de leurs étudiants  – ont décidé de développer une application. Diapason est au point et vient d’être présentée au salon CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas qui a ouvert ses portes le 9 janvier 2018. La start-up française propose une application ludique, un serious game, pour traiter et mettre fin aux acouphènes. 

Diapason, comment ça marche ? 

Il s’agit, pour le patient qui utilise cette application, de reprendre le contrôle sur ces bruits intérieurs. La première phase proposée (et gratuite) vise à diagnostiquer les bruits entendus. Grâce à une audiogramme, le patient va définir le niveau d’intensité et le type d’acouphènes dont il souffre. 

La deuxième phase, qui coûte environ 50 € par mois, c’est la thérapie. Grâce à des jeux sonores (il suffit de se munir d’écouteurs), le patient va, non pas faire disparaître ces bruits, mais habituer son cerveau à ces sifflements. Cette thérapie cognitive et comportementale existe depuis de longues années et vise à court-circuiter le trouble auditif. En attendant, et pour limiter le risque de développer des acouphènes, évitez les concerts trop puissants et les écouteurs débridés qui dépassent les 95 décibels. 

Maylis Choné

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L’utilisation d’opioïdes chez les personnes atteintes d’arthrose

Une proportion élevée des personnes souffrant d’arthrose du genou, de la hanche et de la colonne vertébrale à un stade avancé utilisent des médicaments opioïdes pour gérer leur douleur chronique, selon une étude canadienne présentée l’assemblée annuelle de l’American College of Rheumatology (ARC) qui s’est tenue en novembre 2017 à San Diego.

L’arthrose est la maladie articulaire la plus fréquente chez les personnes d’âge moyen et les personnes âgées.

Raja Rampersaud de l’Université de Toronto et ses collègues ont mené cette étude avec 1 204 personnes, âgées en moyenne de 65 ans, souffrant d’arthrose du genou, de la hanche et de la colonne vertébrale avant et après une intervention chirurgicale.

« Les études, de plus en plus nombreuses, démontrent que les opioïdes n’apportent que peu ou pas de bénéfices cliniquement significatifs contre la douleur de l’arthrose, particulièrement lorsque comparés à d’autres médicaments », soulignent les chercheurs. Et, « il y a une préoccupation croissante concernant le potentiel de mésusage, de dépendance et d’augmentation des événements indésirables, dont les décès liés aux opioïdes. »

« Des recherches limitées publiées dans ce domaine suggèrent que l’utilisation préopératoire d’opioïdes pourrait être associée à des résultats cliniques moins bons », rapporte Rampersaud.

« De nombreuses options de gestion de la douleur pour ces patients sont limitées, inefficaces ou risquées. Il y a vraiment eu peu de progrès dans ce domaine », ajoute-t-il.

Environ 15 % des participants prenaient parfois des opioïdes et 15 % en prenaient quotidiennement. L’utilisation d’opioïdes était la plus élevée chez ceux atteints d’arthrose de la colonne vertébrale (40 %). Chez ceux atteints d’arthrose du genou et de la hanche, elle était respectivement de 28 % et 30 %.

Les femmes de moins de 65 ans rapportaient la plus grande consommation globale d’opioïdes, surtout celles atteintes d’arthrose de la colonne vertébrale. Une plus grande probabilité d’utiliser des opioïdes était associée à l’arthrose de la colonne vertébrale, à l’âge précoce, à l’obésité, à la présence de fibromyalgie, à des symptômes dépressifs plus sévères, à une douleur accrue et à l’utilisation courante d’autres analgésiques.

« Les personnes qui consommaient le plus d’opioïdes rapportaient aussi les niveaux de douleur les plus élevés, ce qui laisse supposer que les opioïdes n’ont peut-être pas l’effet antidouleur escompté chez tous les patients », note le chercheur. « Étant donné le manque relatif d’efficacité, la réponse la plus simple est de ne pas commencer à les prendre et, si nécessaire, de le faire pendant de courtes périodes à la dose la plus faible possible. »

L’utilisation d’opioïdes avant la chirurgie était un prédicteur indépendant d’un plus grand degré de douleur trois mois après la chirurgie.

Les chercheurs prévoient poursuivre leurs travaux afin de déterminer l’efficacité de différents parcours préopératoires permettant d’éliminer ou réduire l’utilisation d’opioïdes.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American College of Rheumatology.
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Grippe : l’épidémie est particulièrement virulente chez les jeunes

Grippe : l’épidémie est particulièrement virulente chez les jeunes

Le 11 janvier 2018.

L’épidémie de grippe qui frappe la France cette année n’épargne personne, et surtout pas les moins de 15 ans. Le ministère de la Santé appelle les parents à la prudence.

Près de 50 % des passages aux urgences concernent des moins de 15 ans

Chaque année, les autorités médicales redoutent les conséquences de l’épidémie de grippe sur la santé des personnes fragiles, et particulièrement des personnes âgées, dont les pathologies, associées à cette maladie hivernale, peuvent conduire à un risque de décès plus important. Mais cette année semble très différente des précédentes, et même si l’hiver n’est pas terminé, les médecins constatent déjà que c’est chez les jeunes que cette épidémie est particulièrement virulente.

Selon les derniers chiffres publiés par le ministère de la Santé, 49 % des passages aux urgences pour syndrome grippal ont concerné des enfants de moins de 15 ans depuis le début de l’épidémie. 20 % de ces consultations ont par ailleurs conduit à des hospitalisations.

Les personnes âgées sont relativement épargnées par la grippe

Les données de Santé Publique France, publiées de façon hebdomadaire, confirment cette tendance et précisent que 34 % des passages aux urgences et 22 % des hospitalisations ont concerné des enfants de moins de 5 ans.

Paradoxalement, les personnes âgées semblent plutôt épargnées et même si les hospitalisations pour grippe concernent des personnes de plus de 65 ans dans 50 % des cas, les chiffres de Santé Publique France révèlent qu’à ce jour, à peine 116 foyers d’infections respiratoires aiguës ont été attribués à la grippe dans les résidences de personnes âgées. À titre de comparaison, à la même époque l’année dernière, cette donnée se comptait en milliers. Si les personnes âgées sont invitées à se protéger de la grippe en évitant tout contact avec une personne infectée, ce sont donc cette année les parents, qui sont appelés à prendre toutes les précautions nécessaires afin que leurs enfants soient épargnés par l’épidémie.

Gaëlle Latour

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Une saisonnalité dans les symptômes de dépression chez les femmes

Chez les femmes, mais pas chez les hommes, des variations dans les symptômes de dépression sont observées avec les saisons, selon une étude publiée dans le Journal of Affective Disorders.

Daniel Smit, professeur de psychiatrie à l’Université de Glascow et ses collègues, ont analysé des données concernant 150 000 participants de la cohorte UK Biobank.

Ils ont évalué les variations saisonnières dans la sévérité des symptômes dépressifs dans leur ensemble, ainsi que des symptômes individuels d’humeur dépressive, d’anhédonie (incapacité de profiter des activités habituellement agréables), de tension et de fatigue.

La baisse d’humeur, la fatigue et l’anhédonie atteignaient un sommet durant les mois d’hiver chez les femmes.

L’allongement des journées était associé à une diminution de l’humeur dépressive et de l’anhédonie, mais à une augmentation de la fatigue.

Ces variations observées étaient indépendantes des facteurs sociaux et du mode de vie, comme le tabagisme, la consommation d’alcool et l’activité physique.

Ces résultats suggèrent qu’un mécanisme biologique spécifique aux femmes pourrait être en cause, note le chercheur.

Le trouble affectif saisonnier, ou dépression saisonnière, touche jusqu’à 3 % de la population générale, note le communiqué de l’université. Il est fréquent que les personnes ayant des antécédents de dépression majeure aient plus de symptômes durant l’hiver. Les nouvelles ordonnances d’antidépresseurs augmentent également pendant l’hiver.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

TEST : Quelle est la sévérité de votre dépression ?

Psychomédia avec sources : University of Glascow, Journal of Affective Disorders.
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Testostérone : les effets néfastes de l’ibuprofène

Testostérone : les effets néfastes de l’ibuprofène

Le 10 janvier 2017.

Selon une étude franco-danoise, coordonnée par Bernard Jégou, chercheur à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), l’ibuprofène peut perturber la production de testostérone et la fertilité.

Des effets néfastes sur la production de testostérone

On ne connaît jamais tous les effets secondaires des médicaments que nous prenons, même pour un simple mal de tête. On apprend aujourd’hui, dans une étude publiée dans la revue américaine Proceedings of the national academy of sicences, que l’ibuprofène peut avoir des effets néfastes sur la production de testostérone et la fertilité. Pour rappel, l’ibuprofène est un antalgique non stéroïdien, disponible sans ordonnance.

Cette étude risque de faire beaucoup de bruit car l’ibuprofène est utilisé par de très nombreux patients dans le traitement de la fièvre et de douleurs comme les maux de tête, les courbatures ou les règles. On savait déjà qu’il était déconseillé aux enfants en cas de varicelle et chez la femme enceinte au-delà de six mois. On apprend aujourd’hui qu’il peut également être néfaste pour les hommes.

La fabrication des spermatozoïdes est également perturbée

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi une trentaine d’hommes sportifs de 18 à 35 ans. Certains suivaient un traitement à base d’ibuprofène (1 200 mg par jour), les autres prenaient un placebo. Au bout de 6 semaines, les chercheurs ont pu observer que l’ibuprofène agissait directement sur les hormones responsables de la fabrication de la testostérone, mais également sur celles qui gèrent la fabrication des spermatozoïdes.

« L’ibuprofène a un vrai rôle pour les personnes atteintes par exemple de rhumatismes chroniques », notent les auteurs de cette étude. « Mais nous démontrons clairement qu’en dehors de ces indications, sa consommation massive est à éviter. » En clair, ce médicament ne doit être réservé qu’aux sportifs ou en cas de courbatures intenses, mais ne doit en aucun cas être pris pour un simple mal de tête. 

Marine Rondot

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Quel impact de la légalisation du cannabis sur la consommation des adolescents ?

L’impact de la légalisation du cannabis récréatif sur la consommation des adolescents dépend s’ils consommaient ou pas avant la légalisation, selon une étude de l’Oregon Research Institute publiée dans la revue Psychology of Addictive Behaviors.

Dans l’état américain de l’Oregon, la vente légale de cannabis récréatif à des personnes de plus de 21 ans a débuté en octobre 2015. La légalisation n’est pas uniformisée dans l’État car chaque comté peut autoriser ou non la vente.

Julie C. Rusby et ses collègues ont analysé les résultats d’une enquête menée auprès des adolescents de 8e et 9e années de 11 écoles secondaires rurales et de banlieues de 7 districts scolaires de l’Oregon. Ils ont aussi questionné les parents sur leur propre consommation.

Dans les comtés où le cannabis a été légalisé, il n’y a eu aucun changement important dans le nombre de jeunes qui en consommait, mais une augmentation de la fréquence de consommation chez ceux qui en consommaient déjà.

Ceux qui consommaient déjà en 8e année ont augmenté leur consommation de 26 % après la légalisation, alors qu’ils étaient en 9e année, comparativement aux élèves de 9e année de l’année avant la légalisation.

La consommation des adolescents déjà initiés au cannabis a également augmenté dans les communautés n’ayant pas légalisé le cannabis.

Il n’y avait pas d’impact de la légalisation sur la consommation des parents.

Les chercheurs recommandent que des campagnes de prévention éduquent les jeunes sur les risques liés à la consommation de cannabis pendant que leur cerveau est encore en développement, et renforcent les capacités et les ressources des parents pour qu’ils puissent discuter du cannabis avec leurs enfants adolescents.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Oregon Research Institute, Psychology of Addictive Behaviors.
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Cancer : les effets néfastes du travail de nuit pour les femmes

Cancer : les effets néfastes du travail de nuit pour les femmes

Le 9 janvier 2018.

Selon l’analyse de plusieurs études publiée lundi 8 décembre dans Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, la revue de l’American Association for Cancer Research, les femmes qui travaillent la nuit ont plus de risques de développer un cancer.

Le travail de nuit est mauvais pour la santé

Travailler la nuit n’est pas seulement pénible, c’est également dangereux pour la santé. C’est ce que révèle une équipe de chercheurs dans une étude publiée dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention. Selon ces travaux, le travail de nuit est lié à un risque accru de cancers du sein, de cancers gastro-intestinaux et de cancers de la peau chez les femmes.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont épluché plus de 60 études couvrant près de 115 000 cas de cancer et 4 millions de participants en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Asie. Ils cherchaient à savoir s’il existait un lien entre le travail de nuit et le développement de certains cancers. Ils ont ainsi pu observer que le risque de développer un cancer augmentait de 19 % pour les femmes travaillant de nuit pendant plusieurs années.

Le cancer de la peau en première ligne

Dans le détail, nous apprenons que le risque de développer un cancer de la peau augmente de 41 % chez les femmes qui travaillent la nuit pendant de nombreuses années, de 32 % pour le cancer du sein et de 18 % pour le cancer gastro-intestinal. En revanche, aucun lien n’a été établi entre le cancer du sein et le travail de nuit, en Amérique du Nord et en Europe. En revanche, les infirmières qui travaillaient de nuit augmentaient de 58 % leur risque de développer un cancer du sein.

« Les résultats de cette étude suggèrent la nécessité de programmes de protection de la santé des femmes travaillant de nuit, avec des examens médicaux réguliers », ont noté les auteurs de cette étude. Selon eux, cette augmentation du risque de cancers s’explique par la plus grande difficulté que l’on a à travailler la nuit plutôt que le jour. L’effort n’est pas le même. Ils ajoutent que le travail de nuit devrait être considéré comme un facteur de risque de cancer.

Marine Rondot

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Les benzodiazépines (Xanax, Lexomil, Valium…) contribuent à la crise des surdoses d’opioïdes

Plus de 30 % des surdoses impliquant des opioïdes impliquent aussi des médicaments benzodiazépines comme l’alprazolam (Xanax), rapporte le National Institute on Drug Abuse (NIDA) sur son site.

Les benzodiazépines sont des médicaments sédatifs qui augmentent l’activité du neurotransmetteur inhibiteur GABA dans le cerveau.

Les benzodiazépines courantes incluent notamment le diazépam (Valium) et le clonazépam (Klonopin, Rivotril en France), note le NIDA. Une cinquantaine de benzodiazépines et médicaments apparentés sont commercialisés internationalement dont une vingtaine en France où le Xanax est suivi par le zolpidem (Stilnox) et le bromozépam (Lexomil).

La combinaison d’opioïdes et de benzodiazépines peut être dangereuse parce que ces deux types de médicaments sont sédatifs et suppriment la respiration – la cause du décès par surdose – en plus d’altérer les fonctions cognitives.

En 2015, 23 % des personnes décédées d’une surdose d’opioïdes ont également été testées positives aux benzodiazépines, rapporte le NIDA. « Malheureusement, de nombreuses personnes se font prescrire les deux types de médicaments simultanément. »

Dans une étude portant sur plus de 300 000 personnes assurées qui ont reçu des ordonnances d’opioïdes entre 2001 et 2013, la proportion ayant également reçu une prescription de benzodiazépines est passée de 9 % en 2001 à 17 % en 2013. L’étude a montré que les personnes qui consommaient simultanément les deux médicaments étaient plus à risque de se rendre aux urgences ou d’être admises à l’hôpital pour une urgence liée aux médicaments.

Des études précédentes ont également montré les dangers de la co-prescription d’opioïdes et de benzodiazépines. Une étude de cohorte menée en Caroline du Nord a montré que le taux de décès par surdose chez les personnes recevant les deux types de médicaments était 10 fois plus élevé que chez celles qui prenaient seulement des opioïdes.

Dans une étude sur les décès par surdose chez des personnes ayant reçu une prescription d’opioïdes pour traiter une douleur non cancéreuse au Canada, 60 % des patients ont également reçu des benzodiazépines.

« Les personnes à qui l’on prescrit des médicaments devraient informer leur médecin de tous les autres médicaments qu’elles prennent, et elles devraient consulter leur médecin au sujet des dangers potentiels de l’utilisation conjointe de divers médicaments et substances, dont l’alcool », conclut le NIDA. (L’alcool agit également sur le neurotransmetteur GABA, amplifiant ainsi les effets des benzodiazépines.)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : NIH National Institute on Drug Abuse.
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