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Allergies : certains traitements pourraient ne plus être remboursés

Allergies : certains traitements pourraient ne plus être remboursés

Le 9 février 2018.

Les personnes qui souffrent d’allergies peuvent avoir recours à une désensibilisation, un traitement qui s’attaque aux causes des allergies mais qui pourrait ne plus être remboursé par l’Assurance maladie.

Fini le remboursement de la désensibilisation ?

Certaines personnes sont allergiques au pollen, à la poussière, aux acariens… Ces différentes allergies rendent leur quotidien particulièrement difficile. Pour les plus sensibles, les allergologues conseillent de suivre un traitement de choc à base d’allergènes préparés spécialement pour un individu (Apsi). Or, la Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé de diminuer le taux de remboursement de ces médicaments de 65% à 15%.

Mais ce n’est pas tout, elle souhaiterait également un déremboursement complet pour les traitements par voie injectable. La HAS a mené une vaste enquête auprès de professionnels de santé, de patients et d’industriels. Elle a ainsi pu observer que ces traitements n’étaient pas suffisamment efficaces pour mériter un remboursement. Cet avis est contesté et a été très mal accueilli par les allergologues.

Les allergologues en colère

« Si cette décision est prise, les conséquences seront lourdes pour l’ensemble des allergiques, avec en première ligne les enfants, qui ne disposeront plus des diagnostics appropriés », s’est indigné la Fédération française d’allergologie dans un communiqué. « Cette décision creusera encore plus les écarts d’accès aux soins pour les patients », a-t-elle ajouté. Si elle est suivie, cette recommandation défavoriserait en effet les patients aux revenus modestes.

Selon les données de la Fédération française d’allergologie, on compte actuellement 1 allergologue pour 30.000 habitants. Renoncer au remboursement de la désensibilisation viendrait aggraver encore un peu plus cette situation. Le nombre de personnes allergiques ne cesse d’augmenter et ce n’est pas un hasard si l’OMS a classé l’allergie au 4e rang des affections chroniques mondiales. On ignore encore si l’avis de la HAS sera suivi. 

Marine Rondot

Lire aussi : Homéopathie : vers la fin du remboursement ?

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Le Parlement européen vote pour une réévaluation de l’heure d’été

Le 8 février, les députés du Parlement européen ont voté en faveur d’une résolution demandant à la Commission européenne de lancer une évaluation « en profondeur » des avantages et inconvénients du changement d’heure semestriel et de présenter « si nécessaire » une proposition pour la réviser.

La résolution, adoptée par 384 voix contre 153 et 12 abstentions, amende la proposition initiale de la commission des transports du Parlement qui demandait directement la fin de l’heure d’été.

L’objectif est, à terme, d’adopter le maintien de l’heure d’hiver toute l’année. La France resterait ainsi à l’heure GMT + 1 toute l’année (contre GMT + 1 en hiver et GMT + 2 en été actuellement).

Depuis plusieurs années, l’abandon de l’heure d’été est réclamé par des organisations comme l’Association contre l’heure d’été double (ACHED).

À l’origine, le passage à l’heure d’été avait été conçu pour permettre des économies d’énergie en profitant des périodes de jour plus longues l’été. Or, selon un rapport réalisé en 2017 par le Parlement européen, les économies sont minimes, rapporte Europe 1.

Les députés européens évoquent également des effets négatifs sur la santé. Selon une étude 2016 de l’université de Turku (Finlande), au cours des deux jours qui suivent le passage à l’heure d’été, le taux d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) serait 8 % plus élevé. Selon une étude publiée en 2014 par l’American College of Cardiology, le risque de crise cardiaque le lundi suivant le changement d’heure serait 25 % plus élevé que les autres lundis de l’année.

Psychomédia avec sources : Reuters, Europe 1, Le Parisien.
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Fin de vie : avez-vous rédigé vos « directives anticipées » ?

Fin de vie : avez-vous rédigé vos « directives anticipées » ?

Le 8 février 2018.

Vous avez une idée précise de ce que votre entourage devra décider si, en cas d’accident grave, vous n’êtes plus en état de décider des actes médicaux qui devraient être effectués sur vous ? Si vous le souhaitez, vous pouvez rédiger des « directives anticipées », afin que vos souhaits soient respectés.

Seuls 11% des Français ont écrit leurs « directives anticipées »

Les Français n’aiment pas vraiment parler de la mort, et encore moins des conditions dans lesquelles ils souhaitent, ou ne souhaitent pas, mourir. Ils sont donc très peu à aborder ces questions avec leurs proches, alors même que c’est parfois à eux que reviendront les délicates décisions à prendre en cas d’accident : réanimation, alimentation artificielle, intervention chirurgicale etc.

Selon un sondage, demandé par le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV), les Français ne sont que 11% à avoir rédigé ces directives et, ainsi, à les avoir rendues « officielles ». Un chiffre bien faible par rapport à ces 83% de Français qui déclarent ne pas avoir fait cette démarche. Ils sont en outre 51% à ne pas envisager de coucher sur papier leurs volontés.

La plupart des Français ne connaissent pas les « directives anticipées »

Ces chiffres ne sont cependant pas étonnants. Les sondés sont en effet 58% à ne pas savoir qu’ils peuvent faire part de leur volonté, officiellement, en rédigeant des « directives anticipées ». C’est, depuis le 22 avril 2005, un droit inscrit dans la loi qui permet à chacun d’exprimer ses souhaits « en ce qui concerne les conditions, la poursuite, la limitation et l’arrêt ou le refus de traitement ou d’actes médicaux ».

Pour rédiger ces directives, vous pouvez prendre rendez-vous avec votre médecin, votre interlocuteur privilégié pour aborder ces questions. Il vous aidera à discerner ce que vous souhaitez si vous n’étiez plus en état d’exprimer votre volonté en cas d’accident. Vous devrez ensuite rédiger ces souhaits sur papier libre, daté, signé et dûment identifié par l’indication de vos nom, prénom, date et lieu de naissance et, finalement, en faire part à vos proches.

Gaëlle Latour

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Cancer : 8 médicaments à éviter selon la revue Prescrire

La revue Prescrire a actualisé, dans son numéro de février 2018, sa liste « des médicaments à écarter des soins et à remplacer par de meilleures options car leur balance bénéfices-risques est défavorable ».

Le défibrotide (Defitelio)

« Le défibrotide (Defitelio), un antithrombotique autorisé dans la maladie veino-occlusive hépatique sévère liée à une greffe de cellules souches hématopoïétiques, n’a pas été plus efficace en termes de mortalité ou de rémission complète de la maladie que des soins symptomatiques, dans un essai non aveugle. Mais il expose à des hémorragies parfois mortelles. Mieux vaut se concentrer sur les mesures préventives et les traitements symptomatiques. »

Antitumoraux

« Divers antitumoraux ont une balance bénéfices-risques nettement défavorable. Ils sont souvent autorisés dans des situations où les autres traitements semblent inefficaces. Plutôt que d’exposer les patients à une toxicité importante sans bénéfice clinique le justifiant, mieux vaut se concentrer sur des soins symptomatiques adaptés et sur la préservation d’une certaine qualité de vie des patients. »

Ces antitumoraux sont les suivants :

Le mifamurtide (Mepact)

« Le mifamurtide (Mepact – non commercialisé en France) en ajout à une chimiothérapie dans les ostéosarcomes, n’a pas d’efficacité démontrée en termes d’allongement de la durée de vie, et il expose à des réactions d’hypersensibilité graves, des épanchements pleuraux et péricardiques, des effets indésirables neurologiques, des surdité. Il est plus prudent de proposer une chimiothérapie sans mifamurtide. »

Le nintédanib (Vargatef)

« Le nintédanib (Vargatef – non commercialisé en France), un inhibiteur de tyrosine kinases autorisé dans certains cancers bronchiques non à petites cellules, en ajout au docétaxel (Taxotere° ou autre), n’a pas d’efficacité démontrée en termes d’allongement de la durée de vie, et il expose aux nombreux effets indésirables graves liés à l’inhibition de l’angiogenèse, dont : thromboses veineuses, hémorragies, hypertensions artérielles, perforations digestives, troubles de la cicatrisation. »

L’olaparib (Lynparza)

« L’olaparib (Lynparza) n’a pas d’efficacité démontrée en termes d’allongement de la durée de vie dans les cancers de l’ovaire à un stade avancé en traitement dit d’entretien, chez des femmes en rémission. Il expose à des effets indésirables graves : troubles de l’hématopoïèse, syndromes myélodysplasiques, leucémies myéloïdes aiguës. »

Le panobinostat (Farydak)

« Le panobinostat (Farydak) n’a pas d’efficacité démontrée en termes d’allongement de la durée de vie dans le myélome multiple réfractaire ou en rechute. Il expose à de nombreux effets indésirables souvent graves et qui touchent de nombreuses fonctions vitales, hâtant la mort de nombreux patients. »

La trabectédine (Yondelis)

« La trabectédine (Yondelis), sans efficacité tangible démontrée par des essais comparatifs dans les cancers de l’ovaire et les sarcomes des tissus mous, expose à des effets indésirables graves très fréquents, digestifs, hématologiques, hépatiques et musculaires. Dans les cancers de l’ovaire, il n’est pas raisonnable de l’ajouter à une chimiothérapie à base de sel de platine. Dans les sarcomes des tissus mous, quand les chimiothérapies n’ont pas été efficaces, mieux vaut se concentrer sur des soins symptomatiques visant à limiter les conséquences de la maladie. »

Le vandétanib (Caprelsa)

« Le vandétanib (Caprelsa) n’a pas d’efficacité démontrée en termes d’allongement de la durée de vie dans les cancers médullaires de la thyroïde métastasés ou non opérables. Les essais cliniques, en comparaison à un placebo, comportent trop de perdus de vue (patients ayant quitté l’essai avant la fin) pour démontrer un allongement du délai avant aggravation de la maladie ou décès. Il expose un tiers des patients à des effets indésirables graves (diarrhées, pneumonies, hypertensions artérielles), et aussi à des pneumopathies interstitielles, des torsades de pointes et des morts subites. »

La vinflunine (Javlor)

« La vinflunine (Javlor) est d’efficacité incertaine dans les cancers de la vessie avancés ou métastasés, avec une augmentation de la durée médiane de survie limitée au mieux à deux mois par rapport aux soins symptomatiques, selon un essai clinique de faible niveau de preuves. Elle expose à des effets indésirables hématologiques fréquents (dont des aplasies médullaires), des infections graves et des troubles cardiovasculaires (torsades de pointes, infarctus du myocarde, ischémies cardiaques), parfois mortels. »

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Calvitie : une solution miracle pour faire pousser les cheveux !

Calvitie : une solution miracle pour faire pousser les cheveux !

Le 7 février 2018.

Selon une étude publiée dans la revue Biomaterials, il serait désormais possible de faire pousser les cheveux grâce à un produit chimique dont se sert McDonald’s pour fabriquer ses frites. Explications.

Un agent chimique utilisé par l’industrie alimentaire

Une équipe de chercheurs de l’Université de Yokohama, au Japon, est parvenue à trouver le moyen de faire pousser des follicules pileux très rapidement. Au total, ils ont réussi à créer plus de 5.000 germes de follicules pileux en quelques jours alors que les techniques que l’on connaît aujourd’hui ne peuvent créer que 50 germes à la fois. Cette petite révolution est due à un agent chimique utilisé par l’industrie alimentaire, le diméthylpolysiloxane.

Il s’agit plus précisément d’un additif alimentaire (le E 900) que McDonald’s utilise comme agent d’enrobage pour ses frites. Cet agent a une propriété particulière. Il permet à l’oxygène de circuler. Elle est là, la clé de réussite de cette expérimentation. Déposé au fond du récipient de culture, le diméthylpolysiloxane a permis aux germes de follicules pileux de se multiplier de manière très impressionnante.

Très efficace chez les souris

« Nous avons utilisé du dimethylpolysiloxane perméable à l’oxygène au fond du récipient de culture, et cela a très bien marché », détaille le professeur Junji Fukuda qui a dirigé ces travaux. « Cette méthode simple est très robuste et prometteuse. Nous espérons que cette technique améliorera la thérapie régénérative des cheveux humains afin de traiter la perte des cheveux », a-t-il ajouté.

Reste à savoir si cette expérimentation qui a été réalisée in vitro, à partir d’un mélange de cellules humaines et d’épiderme de souris, parviendra à être efficace in vivo chez l’homme. Si toutefois les résultats étaient concluants chez l’homme alors ils rendraient grandement service aux personnes qui souffrent de calvitie mais également aux personnes atteintes de cancers qui ont perdu leurs cheveux à la suite d’une chimiothérapie. 

Marine Rondot

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Grossesse : l’ibuprofène, dès le 1er trimestre, peut affecter la fertilité des filles

L’ibuprofène (Advil…) au cours du premier trimestre de grossesse peut réduire la fertilité future des filles, selon une étude française publiée dans la revue Human Reproduction.

Séverine Mazaud-Guittot de l’Inserm au CHU de Rennes et ses collègues ont étudié en laboratoire les effets du médicament sur des tissus ovariens de 185 fœtus entre 7 et 12 semaines de développement.

Pendant les trois premiers mois de grossesse, lorsqu’elles ont été exposées à l’ibuprofène, les cellules impliquées dans la production des follicules dans les ovaires sont mortes ou elles ne se sont pas multipliées au rythme habituel.

Il y avait des effets significatifs après sept jours d’exposition à l’ibuprofène. Dès deux jours de traitement, une mort cellulaire était constatée. Cinq jours après l’arrêt du médicament, ces effets nocifs n’étaient pas complètement inversés, explique la chercheure.

Les tissus exposés à des concentrations de 10 microM (micromoles) d’ibuprofène pendant une semaine avaient environ deux fois moins de cellules ovariennes.

« Une réserve initiale de follicules plus faible se traduira par une durée de vie reproductive raccourcie, la ménopause précoce ou l’infertilité, des événements qui se produisent des décennies plus tard dans la vie », explique la chercheure.

Quelque 30 % des femmes utiliseraient de l’ibuprofène au cours des trois premiers mois de la grossesse.

Une autre étude de l’Inserm publiée en janvier dernier a montré que la prise régulière d’ibuprofène chez les hommes peut aussi être nocive pour la fertilité masculine.

Dès le début de la grossesse, l’ibuprofène (Advil) peut causer des malformations

Psychomédia avec sources : Le Devoir, Human Reproduction.
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Suicide : les adolescents particulièrement touchés

Suicide : les adolescents particulièrement touchés

Le 6 février 2018.

Selon le troisième rapport de l’Observatoire national du suicide (ONS), le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans après les accidents de la route. Comment l’expliquer ?

Deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans

Le dernier rapport de l’Observatoire national du suicide met en lumière une terrible réalité : 8.800 personnes se sont suicidées en 2014, soit 1 décès toutes les heures. Il faut tout de même souligner qu’en 10 ans, le nombre de suicides a légèrement baissé. « Malgré une baisse de 26% du taux de suicide entre 2003 et 2014, la France présente, au sein des pays européens, un des taux de suicide les plus élevés », notent les auteurs de ce rapport.

La France se place derrière les pays de l’Est, la Finlande et la Belgique, mais devant des pays comme l’Allemagne, l’Espagne ou la Grande-Bretagne. Les jeunes sont particulièrement touchés par ce fléau. Le suicide représente 16% des décès des 15-24 en 2014. Près de 3% des jeunes de 17 ans auraient même déclaré avoir fait au moins une tentative de suicide ayant entraîné une hospitalisation dans leur vie.

Les adolescentes davantage touchées

Par ailleurs, 1 adolescent sur 10 déclare avoir déjà pensé au suicide. Et les filles seraient plus tentées par le suicide que les garçons : « les tentatives de suicide sont deux fois plus fréquentes » chez les adolescentes. « Le mal de vivre et la souffrance des filles se traduisent par des plaintes et des atteintes à leur corps (douleurs, troubles alimentaires, scarifications, etc.), dont les tentatives de suicide sont une forme d’expression », explique l’ONS.

Chez les garçons, le mal-être s’exprime davantage par « le recours à la force et à la violence ». Cette détresse interpelle. Qu’est-ce qui peut bien conduire les adolescents à se sentir si mal ? Les réseaux sociaux ont-ils leur part de responsabilité ? Le cyber-harcèlement serait en effet en cause, mais plusieurs facteurs sont à prendre en compte. Selon l’ONS, la prévention du suicide chez les jeunes devrait être une « priorité de santé publique ». Cela semble en effet urgent !

Marine Rondot

À lire aussi : Les personnes à risque, les causes et les traitements de la dépression chez les jeunes

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Drogue : peut-on devenir accro au sucre ?

Drogue : peut-on devenir accro au sucre ?

Le 5 février 2017.

Le sucre agit sur notre cerveau comme une drogue, en activant certains circuits neuronaux. Et comme les drogues, le sucre pourrait être mortel.

Le sucre agit comme une drogue dans notre cerveau

Après le sel et les matières grasses, le sucre est véritablement devenu, depuis quelques années, l’ennemi n°1 de notre santé. Les études s’enchaînent sur le sujet pour démontrer le caractère mortifère du sucre et son rôle dans l’apparition de diabètes, d’obésité et de certaines maladies cardiovasculaires. Le sucre est même accusé par certains chercheurs de favoriser l’hyperactivité des enfants, de nuire à la mémoire et de favoriser la dépression.

Et pourtant, malgré tous ces maux, le sucre reste une valeur incontournable de notre alimentation. Il est naturellement adoré par les enfants, et très apprécié par les adultes. Et il y a une raison derrière ce phénomène : le sucre agirait comme une drogue sur notre cerveau à laquelle nous pourrions donc devenir accro. Le Figaro consacre un article sur le sujet et révèle que le sucre fonctionne exactement comme une drogue dure.

La consommation de sucre augmente dans les pays développés

Cette addiction « trouve son origine au plus profond du cerveau, là où agissent toutes les autres drogues », explique le quotidien. « Le sucre stimule des neurones qui projettent leurs ramifications vers une région particulière du cerveau : le noyau accumbens. C’est la pièce maîtresse de ce que l’on appelle le circuit de la récompense ».

Concrètement, lorsque nous consommons du sucre, notre corps répond par de la dopamine, cette hormone qui nous rend heureux et nous motive, comme le fait le sport lorsqu’il est pratiqué régulièrement. Mais à la différence du sport, le sucre, consommé en trop grande quantité, est très dangereux pour la santé. À en croire les chiffres, les pays occidentaux sont les plus concernés par cette surconsommation, mais ne semblent pas pleinement prendre la mesure de ce danger. Depuis 30 ans, la consommation de sucre a en effet augmenté de 45% dans ces régions.

Gaëlle Latour

À lire aussi Le sucre et les édulcorants : tout ce qu’il faut savoir

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Cancer : comment une combinaison de médicaments existants pourrait empêcher la croissance des tumeurs

Pour qu’une tumeur devienne dangereuse, elle doit croître et développer des vaisseaux sanguins lui permettant de s’approvisionner en nutriments et en oxygène.

Couper cet approvisionnement en empêchant la tumeur de se vasculariser constitue donc une stratégie de lutte contre le cancer explorée depuis une dizaine d’années.

Adama Sidibé de l’Université de Genève (UNIGE) et ses collègues ont identifié deux cytokines (molécules messagères du système immunitaire) qui interviennent dans le processus de vascularisation des tumeurs. Leurs découvertes « suggèrent qu’une utilisation combinée de médicaments déjà existants ou en cours de développement permettrait d’en augmenter significativement l’efficacité ».

Le communiqué de l’UNIGE explique :

« Les cellules endothéliales forment la couche interne des vaisseaux sanguins – l’endothélium – et ont la fonction de contenir le sang à l’intérieur des vaisseaux tout en permettant le passage des substances nutritives aux tissus. Quand un nouveau vaisseau est nécessaire, ce sont les cellules endothéliales qui dirigent le processus en autorisant le recrutement des cellules sanguines indispensables à la néovascularisation, aussi appelée angiogénèse.

Les monocytes, quant à eux, font partie des globules blancs circulant dans le sang. Eléments clés du système immunitaire, ils ont aussi la capacité de se transformer en plusieurs types de cellules une fois passée la barrière endothéliale, afin de remplir différentes fonctions selon le tissu concerné. Une sous-population particulière de monocytes a ainsi des propriétés angiogéniques et permet justement la vascularisation des tissus. En cas de cancer, la tumeur doit donc recruter ces monocytes pour se vasculariser. »

Comment empêcher la vascularisation des tumeurs ?

« L’un des premiers traitements de ce type, mis au point dès 2004, vise précisément à ralentir la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins et empêcher la néovascularisation des tumeurs. Il s’agit d’un inhibiteur du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire, une cytokine appelée VEGF. Si ce médicament fait aujourd’hui encore partie de l’arsenal pharmaceutique contre le cancer, il a de nombreux effets secondaires indésirables, comme l’hypertension ou l’insuffisance rénale, et perd rapidement de son efficacité. (1)

D’autres stratégies visant globalement les monocytes ont ensuite vu le jour avec une efficacité limitée. Il existe en effet plusieurs sous-populations de monocytes, chacune ayant un rôle différent. C’est pourquoi une attaque massive et indiscriminée déséquilibre le système dans son entier, avec une conséquence importante : lorsque le traitement s’interrompt, les premiers monocytes à reprendre le dessus sont ceux qui aident les tumeurs à se développer. “Il était alors essentiel de connaître en détail les mécanismes de recrutement de la sous-population monocytaire en charge de la néovascularisation : cela devrait permettre d’empêcher leur recrutement, sans pour autant perturber le reste du système”, souligne Beat Imhof, professeur à la Faculté de médecine de l’UNIGE, qui a dirigé ces travaux. »

Une étude en trois étapes :

« Dans un premier temps, les chercheurs genevois ont observé les processus de vascularisation de cellules tumorales humaines issues de différentes lignées cellulaires. En effet, toutes les tumeurs n’ont pas la même agressivité, ni la même capacité angiogénique ; il s’agissait donc d’observer si le recrutement de ces cellules se déroulait différemment, selon le type de cellules malignes impliqué. Et effectivement, les scientifiques ont constaté une différence dans leur capacité à recruter les monocytes pro-angiogéniques. Le Dr Sidibé en explique le principe : “La capacité des tumeurs à recruter les monocytes angiogéniques est due à la capacité des tumeurs elles-mêmes à produire des cytokines. En effet, les tumeurs qui recrutent préférentiellement ces monocytes secrètent un certain nombre de cytokines, dont TNF-alpha et VEGF”.

Lors de la deuxième partie de leurs travaux, portant cette fois-ci sur des cellules issues de tumeurs primaires prélevées directement sur 27 patients, les scientifiques ont à nouveau identifié les mêmes cytokines.

Troisième étape : les chercheurs ont testé, dans un modèle in vitro de recrutement cellulaire, l’une après l’autre la dizaine de cytokines identifiées dans cette étude. Les cytokines TNF-alpha et VEGF se sont révélées particulièrement efficaces : TNF-alpha permet l’adhésion aux cellules endothéliales, alors que VEGF donne l’autorisation de traverser la paroi endothéliale. Or, les deux sont essentielles à l’angiogenèse. »

« Notre étude montre qu’il faut viser les bonnes cytokines au bon moment, et surtout qu’il faut utiliser les mécanismes que nous avons découvertspour définir de nouvelles lignes de traitements contre le cancer. Ainsi, combiner des médicaments qui existent déjà -contre VEGF, notamment- ou dont le développement est déjà bien avancé, permettrait d’optimiser leur efficacité, plutôt que les utiliser de manière distincte », conclut le professeur Imhof.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) L’Avastin (bévacizumab) est un anticorps qui cible et inhibe le VEGF afin de couper l’approvisionnement en sang de la tumeur.

Psychomédia avec sources : Université de Genève, Nature Communications.
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Quels sont les médicaments qu’il vaut mieux éviter ?

Quels sont les médicaments qu’il vaut mieux éviter ?

Le 29 janvier 2018.

Selon nos confrères de la revue indépendante Prescrire, certains médicaments seraient parfaitement inutiles, voire dangereux pour la santé. Explications.

Des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices

Alors que l’automédication est très à la mode, il est important de savoir que certains traitements peuvent être dangereux pour la santé. Selon le bilan « des médicaments à écarter pour mieux soigner » de la revue Prescrire, 79 médicaments commercialisés en France devraient être évités, dans la mesure du possible. Pour mener à bien leurs travaux, les auteurs de cette étude ont analysé des centaines de médicaments et leurs effets de 2010 à 2017.

Selon eux, un médicament doit être écarté quand il expose à des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’il apporte, quand il est ancien, que son utilisation est dépassée, que d’autres médicaments plus récents ont une balance bénéfices-risques plus favorable et quand il est récent et que sa la balance bénéfices-risques est moins favorable que celle de médicaments plus anciens.

Des médicaments potentiellement dangereux

La revue Prescrire pointe du doigt également « les médicaments dont l’efficacité n’est pas prouvée au-delà d’un effet placebo, et qui exposent à des effets indésirables particulièrement graves ». Sur cette liste de médicaments, on trouve des traitements contre certains cancers, d’autres qu’on utilise en cardiologie, pour les patients qui ont du diabète ou en dermatologie. On trouve également des anti-nauséeux et des décongestionnants.

Très récemment on apprenait que l’Agence nationale de sécurité du médicament avait justement interdit de publicité une dizaine de médicaments contre le rhume en vente libre. En cause : « des cas rares mais graves d’effets indésirables cardiovasculaires (hypertension artérielle, angine de poitrine) ou neurologiques (convulsions, troubles du comportement et accident vasculaire cérébral) ». Pour plus d’informations, demandez conseil à votre pharmacien. 

Marine Rondot

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