Tous les articles par Santé-Avis

Quel est le meilleur revenu pour être heureux ?

Des études ont confirmé que le revenu est associé au bonheur, mais celui-ci augmente-t-il indéfiniment avec le revenu, ou y a-t-il un seuil à partir duquel des revenus plus élevés n’améliorent plus le bien-être ?

« C’est peut-être surprenant, car ce que nous voyons à la télévision et ce que les annonceurs nous suggèrent est qu’il n’y a pas de plafond quant au montant d’argent utile pour le bonheur, mais nous voyons maintenant qu’il y a des seuils », dit le chercheur en psychologie Andrew T. Jebb de l’Université Purdue.

Des études ont avancé différents seuils à partir desquels plus d’argent n’apporte pas plus de bonheur. La présente étude a constaté que le revenu idéal pour une personne est de 95 000 $ (US) en ce qui concerne la satisfaction de vie et de 60 000 $ à 75 000 $ en ce qui concerne le bien-être émotionnel. Ces montants concernent une seule personne, il serait probablement plus élevé pour les familles, précisent les chercheurs.

Le bien-être émotionnel réfère aux émotions quotidiennes, telles que se sentir heureux, excité, triste ou en colère. La satisfaction par rapport à la vie (TEST : Êtes-vous satisfait de votre vie), est une évaluation globale de la façon dont on se porte et est probablement davantage influencée par des objectifs plus élevés et des comparaisons avec d’autres. (1)

Jebb et ses collègues (2) ont analysé les données d’un sondage Gallup mondial mené auprès d’un échantillon représentatif de plus de 1,7 million de personnes provenant de 164 pays. Les montants sont exprimés en dollars américains et les données sont présentées par personne et non par famille.

Et il y avait d’importantes variations d’une région du monde à l’autre, la satisfaction par rapport à la vie se manifestant avec des revenus plus élevés dans les régions riches. Cela pourrait s’expliquer par le fait que les évaluations tendent à être davantage influencées par les normes selon lesquelles les individus se comparent aux autres.

« Une fois un certain seuil atteint, des augmentations supplémentaires de revenu avaient tendance à être associées à une diminution de la satisfaction de vie et du bien-être émotionnel. Cela peut être dû au fait que l’argent est important pour répondre aux besoins de base, acheter des commodités et peut-être même rembourser les prêts, mais jusqu’à un certain point. Une fois que le point optimal de satisfaction des besoins est atteint, les gens peuvent être poussés par des désirs tels que la recherche de gains matériels plus importants et l’engagement dans des comparaisons sociales, ce qui, ironiquement, pourrait réduire le bien-être. »

Lorsque le seuil optimal est dépassé, le niveau de bien-être correspond à celui de personnes qui gagnent moins que ce seuil.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

(1) Selon le modèle du psychologue Ed Diener, coauteur, le « bien-être subjectif » est constitué du bien-être émotionnel (niveau élevé d’affects positifs et faible d’affects négatifs) et de la satisfaction par rapport à la vie.

(2) Louis Tay, Ed Diener et Shigehiro Oishi.

Psychomédia avec sources : Purdue University, Nature Human Behavior.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Maquillage pour enfants : attention aux perturbateurs endocriniens !

Maquillage pour enfants : attention aux perturbateurs endocriniens !

Le 14 février 2018.

Mardi gras, mi-carême… Les occasions de déguiser et de maquiller les enfants sont nombreuses en cette période de l’année, mais selon 60 millions de consommateurs, on devrait être plus prudent.

Gare aux substances toxiques !

Selon une enquête de 60 millions de consommateurs publiée dans le dernier numéro du magazine, de nombreux lots de maquillage pour enfant contiendraient des perturbateurs endocriniens ou des produits allergisants. Ces substances nocives auraient été détectées également dans les coffrets destinés aux enfants de 3 ans. Parmi les perturbateurs endocriniens pointés du doigt, on trouve le phénoxyéthanol ou encore le propylparabène.

Ces « ingrédients soupçonnés de risques toxiques sérieux sont légion dans les gammes de produits de beauté pour petites filles », notent les auteurs de cette enquête. Et cela est particulièrement préoccupant, quand on sait que la peau des enfants est plus fine et plus sensible que celle des adultes. À noter par ailleurs que le rouge à lèvres pour les petites filles a de fortes chances d’être ingéré.

Le maquillage n’est pas un jouet

Même soucis avec les vernis à ongles. Selon les autorités sanitaires, les produits que l’on trouve dedans ne sont pas dangereux tant qu’ils ne sont pas ingérés, mais c’est oublier que de nombreux enfants se rongent les ongles. Autre substance toxique découverte par le magazine : « un filtre UV, l’octocrylène » dans un gloss « Reine des neiges » de la marque Disney. Il s’agirait d’une « substance allergisante ».

Certains « parents voient ces produits comme des jouets et non pas comme du maquillage », alerte le magazine. Alors que les parents sont de plus en plus attentifs à donner à leurs enfants une alimentation saine et équilibrée, ils ne devraient pas oublier de se méfier également de tous ces produits qui sont mis à la portée de leur progéniture et qui ne sont pas toujours bons pour la santé.  

Marine Rondot

À lire aussi : Ces 400 produits cosmétiques qu’il ne vaut mieux pas acheter !

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins

© Inserm, C. Stéfan

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins. Un consortium international dirigé par les pédiatres de Gustave Roussy réunissant les plus grandes institutions de cancérologie pédiatrique d’Europe, du Canada et de l’Australie vient de publier les résultats d’une grande étude clinique sur le gliome malin de l’enfant et de l’adolescent. Les gliomes malins sont la première tumeur cérébrale maligne chez l’enfant. Cette étude démontre d’une part l’absolue nécessité de mener des essais cliniques pédiatriques spécifiques et de ne pas simplement décliner chez l’enfant un traitement utilisé chez l’adulte car même si les maladies portent un nom identique elles sont pourtant bien différentes. D’autre part elle représente une vraie mine d’information et de connaissance sur cette pathologie qui sera partagée grâce à la création d’une base de données mise à la disposition de toutes les équipes de recherche dans le monde. C’est la première fois que ces tumeurs sont caractérisées de manière aussi précise.

Ces résultats sont publiés dans la première revue internationale de cancérologie clinique, Journal of Clinical Oncology.

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins : l’étude

Dans cette étude, les chercheurs ont voulu savoir si l’ajout d’un traitement anti-angiogénique (bevacizumab ou AVASTIN®) au traitement classique de radiothérapie-chimiothérapie après la chirurgie pouvait permettre d’améliorer la survie de ces jeunes patients. Chez l’adulte, ce médicament qui peut significativement retarder les rechutes a été homologué dans plusieurs pays pour traiter les gliomes malins même s’il n’augmente pas significativement la survie globale.

Les résultats montrent que l’ajout du bevacizumab ne retarde pas la rechute et n’augmente pas la survie des jeunes malades par rapport au traitement classique. Elle démontre qu’un médicament qui a un intérêt chez l’adulte n’en a pas forcément en pédiatrie. Il est donc indispensable d’évaluer par des études le bénéfice d’un médicament chez l’enfant.

// Mieux connaître la maladie grâce au séquençage

Dans cette étude, tous les enfants ont bénéficié du séquençage de leur tumeur. « Pour la première fois, nous avons caractérisé ces tumeurs de façon extrêmement précise et nous avons découvert que c’était une pathologie plus hétérogène que ce que nous pensions. Cela nous a permis de définir des groupes de malades qui répondaient au traitement de manière différente » ajoute le Dr Jacques Grill, pédiatre oncologue à Gustave Roussy. Dans ces gliomes, selon leur biologie, les chercheurs ont mis en évidence des formes de meilleur pronostic dans laquelle plus de la moitié des enfants étaient en rémission. Le traitement de référence, avec ou sans bevacizumab, est plus efficace dans les gliomes malins de formes hémisphériques que de la ligne médiane, ceci étant grandement explicable par leur nature biologique différente. Il est donc probable qu’à l’avenir ces deux types de gliomes malins pédiatriques soient traités différemment.

// Une base de données unique au monde

Les connaissances accumulées dans cette étude ont été regroupées dans une base de données académique qui collige de manière anonymisée les données histologiques, biologiques, génétiques et radiologiques des tumeurs. L’objectif est de pouvoir faire une analyse combinée et intégrée de ces données pour corréler imagerie et génétique. Elle est mise à la disposition des chercheurs pour continuer à avancer collectivement dans la meilleure connaissance de cette pathologie.

// À propos de l’étude HERBY

Promue par le laboratoire Roche, HERBY est une grande étude clinique comparative randomisée et multicentrique sur les gliomes malins de l’enfant et de l’adolescent. A ce jour il n’existait pas d’étude randomisée. Elle a mobilisé 70 centres dans le monde prenant en charge ce type de tumeur. C’est le plus important essai pédiatrique dans cette pathologie, fruit d’une collaboration exemplaire entre plusieurs groupes coopérateurs académiques et un laboratoire pharmaceutique. Il a inclus 120 jeunes malades entre 3 et 18 ans.

// À propos des gliomes malins de l’enfant et de l’adolescent

Les gliomes malins sont la première tumeur maligne pédiatrique. Il n’existe pas un mais des gliomes qui correspondent à plusieurs maladies. Il y a environ 100 cas par an en France. La fréquence est plus élevée chez les 10-18 ans. C’est une des pathologies cancéreuses qui réclament de gros investissements en recherche car le taux de survie à 3 ans et plus est très faible (15 à 20 %).

Source : Phase II, Open-Label, Randomized, Multicenter Trial (HERBY) of Bevacizumab in Pediatric Patients With Newly Diagnosed High-Grade Glioma. Journal of Clinical Oncology, publication avancée en ligne du 4 février 2018

News Santé

Alcoolisme féminin : les signes qui ne trompent pas

Alcoolisme féminin : les signes qui ne trompent pas

Le 13 février 2018.

Comment savoir si notre consommation d’alcool est raisonnable ou excessive ? En testant « Le secret de Laurence », un jeu en ligne lancé par le Fonds Actions Addictions, qui permet de déceler les signes d’addiction les plus préoccupants.

De nombreuses femmes touchées en France

Vous buvez un petit verre de vin de temps en temps et vous ne savez pas si cette consommation met votre santé en danger ? C’est le moment ou jamais d’essayer le test « Le secret de Laurence », lancé par le Fonds Actions Addictions. L’objectif de cette plateforme est de sensibiliser le grand public à la situation des femmes qui ne savent pas toujours qu’elles sont concernées par cette question de l’alcoolisme.   

En France, entre 500.000 et un million de femmes seraient dépendantes à l’alcool. Mais comment savoir ? L’alcoolisme se lit sur le visage d’une femme. Son nez ou ses joues peuvent devenir rouges ou bouffis. L’haleine commence à trahir l’addiction et les cheveux deviennent ternes. Mais d’autres indices peuvent alerter, comme un laisser-aller général : du désordre, des machines à laver en retard, de la nourriture périmée dans le frigo…

Comment savoir si la consommation est excessive ?

Dans « Le secret de Laurence » (qui se base sur l’histoire vraie de Laurence Cottet, une ancienne alcoolique), on aperçoit dans son appartement de nombreux produits de maquillage pour dissimuler les changements sur son visage, mais également des grains de café dans son sac qu’elle avait l’habitude de mâcher pour couvrir son haleine. Des stratagèmes qu’il faut savoir identifier chez les femmes de notre entourage.

Selon le site alcool-info-service, « ce qui peut vous alerter, c’est lorsque la consommation devient de plus en plus régulière et qu’elle aurait tendance à devenir un besoin et non plus seulement un plaisir ». S’il devient de plus en plus difficile pour votre proche de ne pas boire ou de contrôler sa consommation d’alcool, seul comme en groupe, alors c’est le moment de lui venir en aide, dans la confiance et le dialogue. 

Marine Rondot

À lire aussi : Différence entre alcoolisme chronique et ivresse aigue

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Tabac : les industriels auraient menti sur la teneur réelle en goudron et nicotine des cigarettes

TABAC : Le scandale du « filtergate ». Les accusations sont particulièrement graves et sont aujourd’hui formulées par le Comité National contre la Tabagisme (CNCT, ndrl). Les industriels du tabac nous auraient en effet menti sur la teneur réelle en goudron et nicotine des cigarettes. Comment ? Grâce à de minuscules trous dans les filtres.

Aujourd’hui le Comité national contre le tabagisme accuse les quatre grands fabricants de cigarettes de fraude et indique avoir déposé plainte en ce sens pour “manipulation de leurs produits en vue de falsifier les tests requis par les autorités sanitaires relatifs aux goudrons, monoxyde de carbone et nicotine”

5arah/Pixabay

Pour le CNCT cette tromperie délibérée des pouvoirs publics et des consommateurs avec mise en danger aggravée de ceux-ci signifie concrètement qu’un fumeur qui pense fumer un paquet par jour en fume, en fait, l’équivalent de 2 à 10.

Et de préciser que tous les fabricants de tabac sont concernés et que des procédures similaires ont été lancées ou sont en cours dans d’autres pays, pouvant impliquer des associations de malades.

Tabac : communiqué du CNCT

Les produits du tabac sont particulièrement toxiques. La seule consommation d’une cigarette en moyenne par jour induit des risques immédiats sur le plan cardiovasculaire et avec la durée des risques de cancers et de maladies respiratoires, particulièrement invalidantes ou fatales.

Ces produits du tabac entraînent une dépendance rapide et massive et les scientifiques considèrent que le tabac est l’une des drogues les plus difficiles, voire la plus difficile, à arrêter.

Les pouvoirs publics s’efforcent de réglementer ces produits pour en dissuader la consommation, inciter les fumeurs à l’arrêt et contrôler autant que possible leur composition. Dans cette perspective, ils imposent aux industriels du tabac des limitations concernant différents composants particulièrement toxiques comme les goudrons ou le monoxyde de carbone ou qui sont associés à la dépendance : la nicotine.

De nombreuses investigations et procès, incluant la publication de millions de pages de documents internes, ont révélé au monde que l’industrie du tabac n’était en aucun cas une industrie comme les autres. Le scandale du filtergate vient encore le démontrer.

Le filtergate représente la manipulation des filtres par les fabricants de tabac via la perforation de ces filtres et l’existence de minuscules trous destinés à falsifier les tests des caractéristiques des cigarettes. Les fabricants de tabac ont ainsi modifié secrètement les propriétés techniques des cigarettes afin de tromper les laboratoires agréés en charge de mener les tests requis par le code de santé publique devant mesurer les taux de goudron, de nicotine, et de monoxyde de carbone contenus dans les émissions des cigarettes fumées.

Il s’ensuit que la mise en place de ce dispositif de micro-orifices dans le filtre des cigarettes empêche les autorités en charge de l’application de la loi de savoir si les seuils de goudron, de nicotine, et de monoxyde de carbone qu’elles ont fixés sont dépassés.

Un tel système de ventilation invisible trompe les fumeurs puisqu’ils ignorent l’ampleur réelle du risque qu’ils prennent en croyant, à tort, qu’ils inhalent une certaine quantité de produits dangereux alors que les doses qu’ils absorbent sont supérieures à celles qui leurs sont indiquées.

Être payé pour arrêter de fumer…

Et si vous proposait de l’argent pour arrêter de fumer ? Une méthode qui pourrait en choquer certains et qui pourtant existe déjà ! Elle est actuellement testée avec succès aux Etats-Unis, et plus précisément au centre médical de Boston.

Le deal est simple : un prime de 250 dollars est versée à une personne qui s’arrête de fumer 6 mois. Elle est doublée pour une personne qui tient 6 mois supplémentaires. Et les résultats sont assez encourageants puisque 12% des personnes qui se sont prêtées à l’expérience ont tiré un trait définitif sur la cigarette.

Des précédents..

Il y a un peu plus d’un an une étude suisse nous apprenait qu’une compensation financière parvenait à convaincre certaines personnes de mettre un terme à leur addiction favorite.

Menée par des chercheurs de l’Université de Genève – les résultats complets de cette étude ont été publiés dans la revue spécialisée Journal of the American College of Cardiology – elle a consisté en la promesse d’une rémunération versée à des personnes s’engageant à arrêter de fumer.

Sommes promises : 92 € pour une abstinence de 7 jours, 138 € pour deux semaines et jusqu’à 1380 € pour une période d’au moins 6 mois sans cigarette. A noter, et c’est important de le préciser, qu’aucune autre aide, y compris médicamenteuse, ne leur était proposée.

Au terme de l’étude, 45% des personnes rémunérées avaient bien arrêter de fumer. Seul bémol, et une fois la rémunération oubliée, nombreux sont ceux qui avaient pris reprise leurs mauvaises habitudes. Ainsi 20% des personnes avaient réellement arrêter de fumeur au bout d’un an.

Comme quoi l’argent peut faire bien des miracles…

Être payé pour arrêter de fumer : en France aussi

Comment convaincre les femmes enceintes d’arrêter de fumer ? Un problème de santé publique alors que de nombreuses études ont déjà démontré que le tabagisme pouvait favoriser les grossesses extra-utérines, les fausses couches spontanées, les retards de croissance.. et même augmenter par 3 le risque du syndrome de mort subite du Nourrisson…

Et si le “shopping” était la solution ? Une étude mise en place par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et menée conjointement avec l’Inca dans 17 maternités françaises va peut-être finir d’en convaincre certains. Elle consiste à proposer à des femmes enceintes souhaitant s’arrêter de fumer des bons d’achat. Lancée au printemps 2016, elle a pour objectif “d’évaluer l’impact d’une incitation financière sur le taux d’abstinence tabagique chez les femmes enceintes fumeuses”

Histoire d’éviter certaines dérives, sachez que cette vaste étude s’étale sur 36 mois et prévoit de 3 à 5 consultations tabacologiques chez les femmes volontaires et ce jusqu’à leur accouchement. Est également prévu un rappel téléphonique dans les 6 mois qui suivent.

Sont concernées par cette étude des femmes enceintes de moins de 18 semaines, fumant au moins 5 cigarettes manufacturées ou 3 cigarettes roulées par jour et qui sont bien sûr fortement motivée à l’idée d’arrêter de fumer. Cigarettes électroniques et autres produits de tabac (pipe, cigare, tabac oral) sont bien sûr à proscrire.

L’occasion de vous rappeler que Tabac Info Services a lancé une application gratuite pour accompagner et aider ceux qui veulent en finir avec le tabac.

Cette application permet à tous ceux qui la téléchargent de bénéficier de conseils personnalisés de tabacologues et de suivre au quotidien ses progrès et les bénéfices d’un arrêt de la cigarette.

Comment ça marche ? Rien de plus simple :

On télécharge gratuitement l’application sur Google play ou App Store
On remplit son profil grâce à un simple questionnaire
On démarre son programme de coaching personnalisé
On pose ses questions à un tabacologue
On consulte les témoignages d’autres ex-fumeurs.
On bénéficie de conseils adaptés pour faire passer les envies de cigarettes.
On partage ses résultats pour encourager ses proches à nous suivre.

Note : Tabac info service est un dispositif d’aide à l’arrêt du tabac de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé et du Ministère de la santé.

News Santé

Un cas d’infertilité expliqué par une sexualité « urétrale »

Un cas d’infertilité expliqué par une sexualité « urétrale »

Le 12 février 2018.

En Croatie, un gynécologue a expliqué un cas d’infertilité par des rapports sexuels par l’urètre. Le rapport de ce médecin montre que ce diagnostic devrait être plus souvent envisagé lorsqu’un couple ne parvient pas à avoir d’enfants naturellement.

Une infertilité non expliquée par la science

Cette histoire se passe en Croatie et pourrait, si l’on en croit le récit des médecins qui l’ont rapportée dans la revue Archives of Sexual Behavior, expliquer certains cas d’infertilité chez des couples qui, théoriquement, ont tout pour avoir des enfants naturellement. Un couple d’environ 30 ans s’est présenté dans le cabinet d’un gynécologue, cherchant une explication à leur incapacité à procréer depuis un an et demi.

En discutant avec les deux personnes, le gynécologue ne remarque rien de particulier, mais note simplement que l’homme et la femme ont démarré leur vie sexuelle assez tard et qu’elle était vierge avant de démarrer sa relation avec son conjoint. Au préalable, les deux patients s’étaient soumis à des examens physiologiques qui n’avaient rien montré d’anormal.

Sans le savoir, ce couple pratiquait une sexualité urétrale

C’est lors de l’auscultation que le gynécologue a remarqué une déformation suspecte chez la femme. Celle-ci avait un orifice urinaire particulièrement dilaté, et sur une profondeur anormalement longue. Le gynécologue a ensuite pratiqué à un examen morphologique de l’homme et a constaté que ce dernier avait un pénis plutôt petit par rapport à la moyenne. L’ensemble de ces données a permis au médecin d’aboutir à la conclusion selon laquelle les relations sexuelles de ce couple aboutissaient toujours à une pénétration urétrale, soit dans le canal de l’urètre.

Une fois cette énigme clarifiée, la jeune femme a dû subir une intervention chirurgicale qui a provoqué la rupture de son hymen. C’est ainsi que les deux conjoints ont retrouvé une vie sexuelle normale. Le rapport médical précise d’ailleurs que la femme est tombée enceinte trois mois après cette opération.

Gaëlle Latour

À lire aussi Infertilité : est-ce que ça peut aussi être dans la tête ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Autisme : la France a 50 ans de retard en raison de l’emprise de la psychanalyse, rapporte The Gardian

La France a 50 ans de retard dans la prise en charge de l’autisme en raison de l’emprise de la psychanalyse, rapporte la journaliste Angelique Chrisafis dans The Gardian (8 février).

Selon un rapport de l’ONU de 2016 (en anglais), rapporte la journaliste, « les enfants autistes continuent de se voir offrir des thérapies psychanalytiques inefficaces, une surmédication et un placement dans des hôpitaux et des institutions psychiatriques ».

Le rapport de l’ONU ajoutait : « Certains parents qui s’opposent à l’institutionnalisation de leurs enfants sont intimidés et menacés et, dans certains cas, perdent la garde de leurs enfants, ceux-ci étant placés de force en institution ou faisant l’objet d’un placement administratif. »

« Les associations autistes en France se plaignent de l’enfermement des adultes autistes dans des hôpitaux, de l’absence de diagnostic des enfants et de la persistance d’une approche psychanalytique post-Freudienne qui ne se concentre pas sur l’éducation mais sur les sentiments inconscients de l’enfant autiste envers sa mère », rapporte la journaliste.

Une loi de 2005 garantit à chaque enfant le droit à l’éducation dans une école ordinaire, mais le Conseil de l’Europe a condamné la France en 2015 pour ne pas l’avoir respectée. Les groupes de pression estiment que seulement 20 % des enfants autistes sont scolarisés, contre 70 % en Angleterre.

« La France a 50 ans de retard sur l’autisme », estime Sophie Janois, avocate française. Son livre, « La cause des autistes », paru en janvier 2018, porte sur les abus des droits légaux des personnes autistes. « Ce qui sous-tend cela est un problème culturel en France », explique l’avocate.

« La France est le dernier bastion de la psychanalyse. Dans les pays voisins, les méthodes d’éducation et de thérapie comportementale sont la norme et la psychanalyse a été abandonnée depuis longtemps. En France, la psychanalyse continue d’être appliquée aux enfants autistes et enseignée dans les universités. »

L’article du Gardian cite aussi notamment Vincent Dennery, qui dirige un collectif d’associations d’autisme, qui dit espérer des mesures concrètes et pratiques dans le plan d’action de Macron pour l’autisme et un passage d’une approche médicalisée à l’éducation. « Il y a encore des milliers d’enfants autistes dans les unités de jour des hôpitaux psychiatriques qui n’ont aucune raison d’y être, mais dont les parents ne trouvent pas d’autre solution », dit-il.

Dans The Gardian : France is 50 years behind’: the ‘state scandal’ of French autism treatment.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : The Gardian.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

L’État est-il bien décidé à lutter contre le cancer ?

L’État est-il bien décidé à lutter contre le cancer ?

Le 5 février 2018.

Selon un rapport sur les avancées de la recherche, l’État français pourrait faire beaucoup plus dans la lutte contre cette maladie qui touche de plus en plus de patients chaque année.

400.000 nouveaux cas de cancer en 2017

Selon Santé publique France, 400.000 nouveaux cas de cancer ont été enregistrés en 2017, près de 54% chez l’homme (214.000) et 46% chez la femme (186.000). Chez l’homme, les cancers les plus fréquents sont le cancer de la prostate, le cancer du poumon et le cancer du côlon-rectum. Chez la femme, le cancer du sein est clairement le plus fréquent (59.000 nouveaux cas) devant le cancer du côlon-rectum et le cancer du poumon.

Mais quelle est l’implication de l’État française dans la lutte contre le cancer ? C’est à cette question qu’ont tenté de répondre les professeurs Fabien Calvo et Dominique Maraninchi, à la demande de l’Institut national du cancer (INCA). Selon leurs travaux, ces 15 dernières années, un grand nombre d’actions a contribué à diminuer les taux de mortalité et à augmenter le taux de survie à long terme et le taux de guérison.

Où en est la recherche contre le cancer ?

Pourtant, il y a un « mais ». Les deux experts, dont l’un était directeur scientifique de l’INCA de 2007 à 2014 et l’autre son président pendant six ans (2006-2011), ont estimé qu’il y avait de grands progrès à faire concernant la recherche. Selon eux, certains cancers, à l’instar des cancers du foie, du pancréas et du système nerveux chez l’enfant et l’adulte, n’ont fait l’objet « d’aucune avancée très significative dans leur compréhension et leur traitement ».

Et l’État aurait sa part de responsabilité car les budgets alloués à la recherche n’ont cessé de baisser. Les auteurs de ce rapport sont cependant optimistes et l’arrivée au gouvernement d’Agnès Buzyn, actuelle ministre de la Santé, qui est également médecin, cancérologue et ancienne présidente de l’INCA (de 2011 à 2016), n’y est pas pour rien. Il serait impensable, selon eux, qu’elle se lance dans un programme de réduction des dépenses sur le cancer. Décidera-t-elle pour autant d’augmenter les budgets ? 

Marine Rondot

Lire aussi : Huit recommandations pour prévenir le cancer

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Livre : « La cause des autistes : le combat et les conseils d’une avocate » (Sophie Janois)

« La cause des autistes : le combat et les conseils d’une avocate » (Payot) de Sophie Janoie est paru le 10 janvier 2018.

Les familles d’enfants autistes, explique l’avocate française, sont confontrées à de nombreux problèmes : difficulté d’obtention d’un diagnostic sans lequel il n’est pas possible de mettre en place des prises en charge adaptée pour leur enfant et parcours jalonné d’imbroglio administratif.

Il est urgent, dit-elle de sauver ces familles car les injustices auxquelles elles sont confrontées sont beaucoup trop lourdes dans un quotidien déjà très éprouvant.

Voici la présentation du livre de l’éditeur :

« L’autisme, en France : 650 000 personnes et leurs proches seraient concernés. Après le diagnostic, viennent le drame et les galères. Face à la colère de parents démunis, au poids administratif, aux structures inadaptées et au viscéral sentiment d’injustice, une avocate les défend au quotidien devant les tribunaux. Elle pousse un cri d’alarme et fournit aux parents d’autiste les moyens de se battre. Car les autistes ont des droits. Et ils doivent être respectés.

Femme de conviction, au verbe haut, Sophie Janois est l’avocate des autistes. Elle donne dans toute la France de nombreuses conférences pour aider les familles. »

Autisme : la France a 50 ans de retard en raison de l’emprise de la psychanalyse, rapporte The Gardian (2018)

Pour plus d’informations sur l’autisme, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Payot.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Lutter contre le cancer du sein en limitant certains aliments

Lutter contre le cancer du sein en limitant certains aliments

Le 9 février 2018.

Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez la femme. Une étude a permis de découvrir qu’en limitant l’apport d’asparagine – molécule présente dans certains aliments – on réduisait la propagation du cancer dans le reste de l’organisme.

L’asparagine, qu’est-ce que c’est ? 

L’asparagine est une molécule présente dans certains aliments riches en protéines animales et végétales tels que le bœuf, la volaille, les œufs, le poisson, les fruits de mer, les légumineuses, les produits laitiers, le lactosérum, mais aussi les asperges, les pommes de terre, les noix, les graines et le soja. 

Dans certains cas de cancer du sein, comme le cancer du sein « triple négatif », les chercheurs ont constaté, grâce à des tests sur des souris porteuses de tumeurs mammaires, que l’asparagine favorisait les métastases, c’est-à-dire la propagation du cancer vers d’autres organes. Résultats : les souris ayant reçu une alimentation pauvre en asparagine ont mieux répondu au traitement par chimiothérapie que leurs congénères.

Un espoir pour combattre le cancer « triple négatif »

Grâce à cette étude publiée dans la revue Nature, les chercheurs ont compris que les changements alimentaires peuvent influer à la fois sur le déclenchement de la maladie, sur son développement et sa propagation vers d’autres organes mais aussi sur la réponse au traitement primaire suivi par le patient.

En effet, dans le cas d’un le cancer dit « triple négatif » les cellules ne possèdent pas les récepteurs hormonaux habituels (comme la protéine HER2) qui représentent une cible thérapeutique majeure. Cette forme de cancer est donc plus résistante aux traitements. Plusieurs essais cliniques seront mis en place pour confirmer ces résultats auprès de femmes malades. 

Maylis Choné

Lire aussi : 17 produits chimiques favorisent le cancer du sein

Les Nouvelles de PasseportSanté.net