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Les allergies alimentaires favorisées par les lingettes pour bébés

Les allergies alimentaires sont causées par une combinaison de facteurs génétiques et d’exposition environnementale à des substances de l’environnement, selon une étude publiée dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology.

Les facteurs contribuant aux allergies alimentaires incluent la génétique qui modifie la capacité d’absorption de la peau, l’utilisation de lingettes nettoyantes pour nourrissons qui laissent du savon sur la peau, l’exposition de la peau aux allergènes présents dans la poussière et aux aliments consommés par ceux qui prodiguent des soins aux nourrissons.

L’allergie est déclenchée lorsque ces facteurs surviennent ensemble, explique Joan Cook-Mills, professeure d’allergie-immunologie à l’Université Northwestern University Feinberg School of Medicine.

La chercheure suggère de réduire l’exposition de la peau des bébés aux allergènes alimentaires en se lavant les mains avant de les manipuler et de limiter l’utilisation de lingettes qui laissent du savon sur la peau. Elle conseille de rincer le savon à l’eau « comme nous le faisions il y a quelques années ».

Jusqu’à 35 % des enfants souffrant d’allergies alimentaires souffrent de dermatite atopique, ce qui s’explique en grande partie par au moins trois mutations génétiques différentes qui réduisent la barrière cutanée, rapporte la chercheure.

Elle a utilisé un modèle de souris néonatale avec mutations de la barrière cutanée et a exposé la peau à des allergènes alimentaires comme les arachides. Les arachides seules n’avaient aucun effet.

Les allergies se développaient lorsque les souris étaient co-exposées à des allergènes alimentaires tels que les protéines d’œuf et d’arachide ou des allergènes dans la poussière (acarien ou moisissure Alternaria alternata) et le laurylsulfate de sodium, un savon présent dans les lingettes nettoyantes pour nourrissons.

La couche supérieure de la peau est faite de lipides (graisses), et le savon dans les lingettes perturbe cette barrière, explique la chercheure.

Les problèmes de peau qui surviennent lors de mutations de la barrière cutanée peuvent ne pas être visibles avant longtemps après le début d’une allergie alimentaire. Les souris néonatales avec des mutations avaient une peau d’apparence normale, la peau sèche et irritante de la dermatite ne s’étant pas développée avant quelques mois (âge de jeune adulte chez l’humain).

Un dysfonctionnement de la barrière cutanée était nécessaire pour que l’allergie alimentaire se développe chez les souris, mais il existe un large continuum de dysfonctionnement cutané, de sévère à léger.

La chercheure étudie actuellement les réponses moléculaires de la peau qui sont uniques à cette combinaison de facteurs génétiques et d’expositions cutanées. Le but est de déterminer les signaux uniques qui se produisent pendant le développement de l’allergie alimentaire, afin de mener à des approches pouvant bloquer le développement de l’allergie alimentaire.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Northwestern University, Journal of Allergy and Clinical Immunology.
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Sida : les chiffres qui montrent que l'épidémie progresse en Europe

Sida : les chiffres qui montrent que l'épidémie progresse en Europe

Le 9 avril 2018.

Le sida a fait un million de morts en 2015, et si la prévention fait reculer l’épidémie dans certaines régions du monde, d’autres assistent à une véritable explosion du nombre de contaminations.

En 2016, 6.000 Français ont découvert leur séropositivité

C’est un tort de croire que le sida est une maladie en voie d’extinction en Europe. Bien au contraire, les chiffres sur le sujet sont plutôt alarmants et montrent que la maladie progresse toujours, notamment en France où, selon les derniers chiffres de Santé Publique France, actualisés fin janvier 2018, pas moins de 6.000 personnes ont découvert leur séropositivité en 2016.

Toutes les tranches d’âge ne sont pas concernées de la même manière par ces découvertes et, selon les chiffres de Santé Publique France, si le nombre de découvertes de séropositivité baisse chez les 25-49 ans, il est stable chez les 15-24 ans et augmente légèrement chez les plus de 50 ans. C’est encore chez les hommes homosexuels que l’épidémie progresse le plus tandis que les femmes sont moins concernées, en tout cas en Europe de l’Ouest.

Le sida a fait un million de morts en 2015

Car l’Europe de l’Est est aujourd’hui en proie à une nouvelle vague d’infection. Un rapport d’Onusida, publié en juillet dernier, montre que dans la plupart des régions du monde, les décès liés au sida baissent progressivement. Mais en Europe de l’Est et en Asie centrale, les décès augmentent considérablement : +27 % entre 2010 et 2016.

La tendance est similaire pour ce qui concerne la contamination et le rapport d’Onusida montre qu’entre 2010 et 2016, cette région qui comprend l’Europe orientale et la Russie a vu le nombre de personnes contaminées bondir de +60 %. D’un point de vue plus global, l’heure est toutefois à l’optimisme puisque les chiffres indiquent une légère baisse de la mortalité au niveau mondial. En 2016, 1 million de personnes sont mortes du sida, contre 1,1 million l’année précédente.

Gaëlle Latour

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Se coucher tard augmente les risques de mortalité

Se coucher tard augmente les risques de mortalité

Le 13 avril 2018

Une étude publiée le 12 avril prouve que les couche-tard développent plus de maladies cardiovasculaires et de troubles psychologiques que les autres. Le risque de mortalité est plus élevé pour cette population. Explications.

Une étude britannique inédite sur les couchers tardifs

L’étude parue le 12 avril dans le magazine Chronobiology International est le résultat d’un travail qui a duré plus de six ans au Royaume-Uni. Les chercheurs anglais connaissaient déjà les conséquences sur la santé – comme les risques de diabète plus élevés – des couchers tardifs. Cette fois-ci, ils ont cherché à savoir si le taux de mortalité est plus élevé chez les couche-tard.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Un demi-million de personnes âgées de 38 à 73 ans ont participé à cette étude. Résultat : le taux de mortalité est de 10 % plus élevé chez les couche-tard. On constate également plus de troubles psychologiques, de problèmes intestinaux, de maladies cardiovasculaires et donc de crises cardiaques chez ces personnes.

Peut-on changer les choses ? 

« C’est un problème de santé publique qui ne peut plus être ignoré », estime Malcolm von Schantz, professeur de chronobiologie à l’Université de Surrey. Une des solutions envisagée serait de permettre à ces noctambules de travailler plus tard le matin et le soir. Ils dormiraient plus et ne souffriraient pas d’un manque de sommeil néfaste à tout l’organisme. 

Les chercheurs avancent aussi la piste de supprimer le changement d’horaire d’été. À cette période le nombre de crises cardiaques augmente et ce, surtout chez les couche-tard. Quelques conseils aux couche-tard ? Essayez de vous coucher plus tôt de manière régulière, de voir moins de monde le soir, de baisser votre consommation de tabac, d’alcool ou de stupéfiants, et d’éteindre les écrans au moins une heure avant l’heure du coucher. 

Maylis Choné

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Un fromage expérimental pour soulager les maladies de l’intestin

Des chercheurs de l’Inra de Rennes (Institut national de la recherche agronomique, ndrl) viennent de créer un fromage expérimental qui pourrait soulager, soigner et même prévenir certaines maladies inflammatoires chroniques.

PDPhotos/Pixabay

A Rennes, des chercheurs de l’Unité Mixte de Recherche “Science et Technologie du Lait et de l’Œuf ” (UMR STLO) conduisent en effet des recherches, très en amont des domaines de la nutrition et de la santé, sur des bactéries fromagères ayant des propriétés anti-inflammatoires.

Actuellement ces dernières portent sur un emmental de laboratoire testé sur des souris atteintes d’une maladie inflammatoire de l’intestin. Les premiers résultats très prometteurs permettent d’envisager à long terme des aliments fermentés dont les propriétés anti-inflammatoires pourraient venir en accompagnement des traitements médicamenteux prescrits.

Ces recherches sont actuellement au stade exploratoire sur un emmental de laboratoire testé sur des souris atteintes d’une maladie inflammatoire de l’intestin. Les premiers résultats très prometteurs permettent d’envisager à long terme des aliments fermentés dont les propriétés anti-inflammatoires pourraient venir en accompagnement des traitements médicamenteux prescrits.

Les scientifiques ont ainsi mis en évidence des propriétés immuno-modulatrices chez certaines souches de Propionibacterium freundenreichii utilisées comme flore d’affinage fromager et responsables, notamment, des « trous » dans l’emmental. Ils ont par ailleurs identifié les molécules à l’origine de l’effet anti-inflammatoire ce qui a donné lieu à un dépôt de brevet.

En parallèle, d’autres scientifiques de l’UMR Micalis, ont fait de même avec des souches de Lactobacillus delbrueckii et de Streptococcus thermophilus, utilisées comme levains dans les yaourts et certains fromages.

Un fromage modèle a été mis au point, grâce à une combinaison de souches parmi les plus actives dans celles précédemment identifiées par les deux laboratoires. Ce fromage a la capacité de prévenir la colite, comme l’ont démontré les essais conduits in vivo dans un modèle de souris. L’effet immunomodulateur de cet emmental fonctionnel est actuellement en cours de validation dans un essai clinique chez l’homme.

Il va de soi que ces recherches ouvrent de nouvelles perspectives pour des études pré-cliniques et cliniques à venir.

« Nous avons demandé à un industriel breton de nous fabriquer une meule d’emmental à partir des trois souches sélectionnées (…) Des tests menés chez des souris ont prouvé la capacité de ce fromage à freiner et prévenir les pathologies (…) Nous nous sommes aussi rendu compte qu’il pouvait atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie » a déclaré au Parisien Gwenaël Jan, directeur de recherche.

Les résultats de ces travaux ont été présentés la semaine dernière à Rennes à l’occasion du 10eme Cheese Symposium. Ce colloque a réuni près de 230 scientifiques et industriels venus du monde entier pour faire le point sur les derniers développements et applications de la recherche sur le fromage et de les communiquer aux industriels.

Cet événement était organisé par l’UMR Inra-Agrocampus Ouest « Science et Technologie du Lait et de l’Œuf » en collaboration avec le Teagasc, Institut pour le développement de l’agriculture et de l’alimentation en Irlande, et l’Université de Cork.

Crédit/Source : INRA

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Maladie du soda : une maladie de plus en plus répandue

Maladie du soda : une maladie de plus en plus répandue

Le 13 avril 2018.

À l’occasion du congrès européen d’hépatologie qui se tient jusqu’à dimanche 15 avril, des médecins ont tiré la sonnette d’alarme pour mettre en garde contre la maladie du soda, ou stéatohépatite non-alcoolique (NASH).

Une maladie qui s’attaque au foie

La stéatohépatite non-alcoolique est une maladie encore trop peu connue du grand public. Pourtant, elle touche de plus en plus de monde. 1 à 2 millions de personnes seraient en effet atteint par cette maladie en France. Si elle n’est pas prise en charge, elle peut entraîner des inflammations et une augmentation de la taille du foie. À terme, elle peut même évoluer vers une cirrhose ou un cancer.

« On en voit chez des gens de plus en plus jeunes, qui n’ont jamais bu une goutte d’alcool », a déploré Dominique Lannes, hépato-gastro-entérologue, dans les colonnes du Parisien. On l’appelle d’ailleurs la stéatohépatite non-alcoolique car elle se manifeste de la même manière qu’une cirrhose, mais elle n’est pas associée à un abus d’alcool. C’est l’accumulation de graisse dans le foie qui entraîne une dégénérescence des cellules hépatiques.  

Comment l’éviter ?

Cette maladie se développe chez les patients qui ont une mauvaise hygiène alimentaire et qui ne pratiquent pas d’activité physique régulière. Dominique Lannes vient de publier Nash, la maladie de la malbouffe (Flammarion). Selon lui, le nombre de patients atteints par cette maladie risque d’exploser dans les prochaines années. Et la recherche doit avancer car il n’existe à ce jour aucun traitement contre ce mal du siècle.  

Jean-François Mouney, président directeur général de la biotech Genfit, s’est de son côté prononcé en faveur du lancement d’une journée internationale de la Nash le 12 juin. « C’est une maladie méconnue, c’est une maladie confuse, parce qu’on peut la confondre avec ce qui amène la cirrhose du foie pour des raisons d’alcoolisme », a-t-il expliqué sur BFM Business. « C’est une maladie qui finalement devient très importante et qui est complètement liée à l’obésité. »

Marine Rondot

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Moins de symptômes dépressifs chez les gens mariés ? Tout dépendrait des revenus

Bien que des études montrent que les bénéfices pour la santé apportés par le mariage varient selon le statut socioéconomique, peu de recherches ont examiné si l’association du mariage avec le bien-être psychologique varie de la même manière, soulignent les auteurs d’une étude publiée dans la revue Social Science Research.

Les psychologues Daniel L. Carlson de l’Université d’Utah et Ben Lennox Kail de l’Université d’État de la Géorgie ont analysé des données concernant 4340 personnes, âgées de 24 à 89 ans, ayant participé à une étude nationale américaine.

Les personnes mariées dont les revenus du ménage totalisaient moins de 60 000 $ US par année avaient moins de symptômes dépressifs que celles non mariées gagnant un revenu comparable.

Mais pour les couples qui gagnaient plus, le mariage ne présentait pas les mêmes avantages pour la santé mentale. Au contraire, les personnes qui n’avaient jamais été mariées et gagnaient plus de 60 000 $ par année avaient moins de symptômes dépressifs que celles mariées qui avaient un revenu comparable.

« Ce sont les personnes ayant un revenu moyen ou inférieur qui retirent un avantage du mariage pour ce qui est des symptômes dépressifs », résume Kail.

Cette étude appuie une théorie, appelée « modèle des ressources conjugales », qui suggère que les bénéfices du mariage sur le plan de la santé incluent la mise en commun des ressources, comme les finances et le soutien social.

« Les gens qui gagnent plus de 60 000 $ n’obtiennent pas ce bénéfice parce qu’ils ont déjà assez de ressources », explique le chercheur. « Environ 50 % de l’avantage que les ménages gagnant moins de 60 000 $ par année tirent du mariage est un sentiment accru de sécurité financière et d’auto-efficacité, ce qui provient probablement de la mise en commun des ressources. »

« Il est intéressant de noter que, chez les personnes ayant les revenus les plus élevés, celles jamais mariées présentent moins de symptômes de dépression que celles qui sont mariées », souligne-t-il.

Il est question de niveaux subcliniques de dépression, précise-t-il, ce qui signifie que les symptômes ne sont pas assez sévères pour rencontrer les critères diagnostiques de la dépression, mais ils peuvent néanmoins avoir un impact sur la santé et le bonheur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Georgia State University, Social Science Research.
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Le cerveau des plus âgés fabriquerait toujours autant de neurones

Le cerveau des plus âgés fabriquerait toujours autant de neurones

Le 12 avril 2018.

Même chez les plus âgés, le cerveau aurait la capacité de se renouveler chaque jour en fabriquant de nouveaux neurones. Une nouvelle étude pourrait bien ébranler les acquis scientifiques sur le sujet.

L’hippocampe parvient toujours à fabriquer des neurones, même après 70 ans

Contrairement à ce qui a été démontré par certaines études scientifiques, le cerveau des personnes âgées serait toujours en mesure de fabriquer de nouveaux neurones. Dans l’hippocampe, centre de la neurogenèse, de nouvelles cellules apparaîtraient chaque jour, de sorte que l’activité cérébrale, et donc la santé mentale, des plus âgés pourrait toujours être renouvelée.

Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs de l’université Columbia, et de l’institut psychiatrique de l’État de New-York, ont réalisé des autopsies sur des corps de personnes âgées de 14 à 79 ans, toutes décédées de manière accidentelle, alors qu’elles étaient en bonne santé. À partir des résultats de ces examens, les auteurs de cette étude, parue dans la revue Cell Stem Cell, ont réalisé que même les cerveaux de personnes âgées de plus de 70 ans stockaient des cellules progénitrices et des neurones immatures ont été observés.

La communication interneuronale se détériore au fil du temps

« Nous avons constaté que les personnes âgées ont une capacité similaire à fabriquer des milliers de nouveaux neurones de l’hippocampe à partir de cellules progénitrices, comme le font les personnes plus jeunes », a ainsi détaillé Maura Boldrini, principale auteure de l’étude, dans un communiqué.

Au cours de leur étude, les chercheurs ont toutefois remarqué que si la neurogenèse des personnes âgées était toujours active, le cerveau des seniors avait une capacité affaiblie de fabrication de nouveaux vaisseaux sanguins. En d’autres termes, leur neuroplasticité décline et les neurones communiquent moins facilement entre eux au cours du temps qui passe.

Gaëlle Latour

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Une découverte pourrait améliorer l’immunothérapie contre le mélanome et d’autres cancers

« Les immunothérapies sont des traitements qui stimulent les cellules immunitaires du patient afin qu’elles attaquent la tumeur. »

« Elles peuvent s’avérer très efficaces contre le mélanome – une forme courante et agressive de cancer de la peau – mais échouent néanmoins chez la majorité des patients », rapportent les auteurs d’une étude publiée dans la revue Science Translational Medicine.

Une découverte de chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et de l’Université de Lausanne pourrait mener à une amélioration de l’efficacité de certaines immunothérapies.

Leur communiqué explique :

« Certaines cellules immunitaires, appelées lymphocytes T CD8 (ou lymphocytes T cytotoxiques), sont capables de reconnaître et de tuer les cellules du mélanome, et possèdent donc la capacité d’éradiquer la tumeur. Les immunothérapies stimulent les lymphocytes T CD8 afin qu’elles attaquent plus vigoureusement la tumeur. Mais l’activité des lymphocytes T CD8 peut être inhibée par d’autres cellules immunitaires présentes dans la tumeur.

En étudiant un sous-groupe de patients atteints de mélanomes, des chercheurs dirigés par Michele De Palma de l’EPFL et Daniel Speiser de l’Université de Lausanne ont identifié les coupables : des macrophages générant une résistance à un traitement de pointe, connu sous le nom d’immunothérapie anti-PD-1.

“L’existence de cellules immunitaires qui soit exécutent, soit inhibent les réponses cytotoxiques immunitaires est un élément essentiel si l’on veut limiter les effets potentiellement délétères d’une réponse immunitaire non-contrôlée – une situation susceptible de conduire à une auto-immunité ou à des dommages aux organes”, dit Michele De Palma. “Le problème est que les tumeurs détournent ces mécanismes de régulation à leur propre profit, afin de pouvoir croître largement hors du contrôle du système immunitaire”.

En analysant des échantillons obtenus sur des tumeurs de patients, Daniel Speiser et ses collègues ont découvert que les lymphocytes T CD8 diffusent des signaux qui attirent indirectement les macrophages vers les tumeurs, établissant ainsi ce qu’ils appellent une “liaison dangereuse” dans le mélanome.

“C’est une sorte de cercle vicieux”, explique Speiser. “Le bon côté de la médaille, c’est que les lymphocytes T CD8 sont activés par certains antigènes tumoraux et génèrent une réponse immunitaire potentiellement bénéfique contre la tumeur. Le mauvais côté est que, lorsqu’ils sont activés, les lymphocytes T CD8 provoquent la production d’une protéine dans le mélanome, appelée CSF1, qui attire les macrophages”. De fait, les mélanomes qui attirent beaucoup de lymphocytes T CD8 finissent souvent par contenir de nombreux macrophages, ce qui peut affaiblir l’immunité de l’immunothérapie PD-1.

Une fois recrutés en masse vers la tumeur, les macrophages suppriment les lymphocytes T CD8 et réduisent la réponse immunitaire tumorale. Mais lorsque les scientifiques ont utilisé un médicament destiné à éliminer les macrophages dans les modèles de mélanome expérimentaux, ils ont constaté que l’efficacité de l’immunothérapie à inhibiteurs du checkpoint PD-1 était grandement améliorée.

Ces découvertes plaident en faveur de tests cliniques d’agents capables de désorganiser les macrophages en combinaison avec l’immunothérapie PD-1 chez des patients dont les mélanomes contiennent un nombre élevé de lymphocytes T CD8 et de macrophages.

“Contrairement aux thérapies ciblées qui visent des oncogènes spécifiques responsables de la croissance de la tumeur, les immunothérapies manquent fortement de biomarqueurs capables de prédire si un patient sera sensible ou non au traitement”, explique Michele De Palma.

“Notre étude suggère que déterminer l’abondance des macrophages et la présence contextuelle de lymphocytes T CD8 – en mesurant par exemple des gènes spécifiquement exprimés par ces cellules – peut servir à sélectionner les patients susceptibles de répondre à des combinaisons d’immunothérapies plus efficaces”, conclut Daniel Speiser. »

L’immunothérapie Keytruda remplace la chimiothérapie pour certains cancers du poumon en France (2017)

Pour plus d’informations sur l’immunothérapie pour le traitement du cancer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : École polytechnique fédérale de Lausanne, Science Translational Medicine.
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Fin de vie : un pas de plus vers l’euthanasie ?

Fin de vie : un pas de plus vers l’euthanasie ?

Le 11 avril 2018.

Le Conseil économique, social et environnemental a fait savoir qu’il était favorable à la légalisation de la « sédation profonde explicitement létale » pour les personnes qui la demanderaient en fin de vie.

Pour une sédation profonde explicitement létale 

Les questions sur la fin de vie sont au cœur de discussions passionnées, notamment à l’occasion des Etats généraux de la bioéthique qui se déroulent actuellement dans toute la France. C’est dans ce contexte que le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté mardi 10 avril un avis appelant le législateur à autoriser la « sédation profonde explicitement létale » pour les personnes qui la demanderaient en fin de vie. 

Cette euthanasie, qui ne dit pas son nom, ne pourrait cependant se faire que « dans des conditions strictement définies ». Le patient pourrait avoir accès à cette sédation profonde soit en rédigeant des directives anticipées, soit en désignant une personne de confiance qui se prononcerait à sa place le moment venu. Pour justifier sa position, le CESE s’est appuié sur une pétition en ligne qui a recueilli plus de 350.000 signatures.

Un débat difficile

Le Cese précise que cette « sédation profonde explicitement létale » ne pourrait s’appliquer qu’aux personnes en souffrance atteintes « d’une affection incurable, en phase avancée voire terminale ». Actuellement, la loi (Claeys-Leonetti du 2 février 2016) donne le droit à une « sédation profonde et continue », qui doit précéder une mort naturelle. Ce n’est pas le médecin qui donne la mort.

De son côté, la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP) a dénoncé une proposition « scandaleuse ». « Donner la mort n’est pas un soin. C’est un geste en contradiction totale avec la philosophie des soins palliatifs », a déploré Anne de la Tour, présidente de la SFAP, dans les colonnes du Figaro. Les discussions autour de ce texte risquent d’être houleuses.  

Marine Rondot

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Rappel de pilules contraceptives Optimizette Gé

Un lot de pilules contraceptives Optimizette Gé vient d’être retiré du marché. Même s’il ne représente pas de danger pour la santé, c’est l’inefficacité contraceptive de la pilule qui est en cause dans cette décision.

Il s’agit du lot n°1958550 (péremption 07/2019) de la spécialité OPTIMIZETTE Gé 75 microgrammes. Ce rappel de lot a été décidé d’un commun accord avec les laboratoires Majorelle et l’ANSM, suite à la découverte dans une boite d’une plaquette non conforme de 21 comprimés ne contenant pas de principe actif contraceptif.

La prise de ces comprimés ne présente pas de danger et aucun effet indésirable n’a été signalé jusqu’à présent. Ils contiennent les excipients couramment utilisés dans la fabrication des comprimés OPTIMIZETTE Gé 75 microgrammes. Le seul risque identifié pour les patientes est l’inefficacité contraceptive de la pilule.

L’ANSM demande donc aux patientes de rapporter les boîtes et plaquettes du lot 1958550 à leur pharmacie pour échange

Ce rappel de lot fait suite au signalement par une patiente de la présence d’un blister contenant 21 comprimés différents des deux autres blisters de 28 comprimés. Selon les laboratoires Majorelle, ce défaut ne concerne que quelques boîtes sur la totalité des 36700 boîtes distribuées entre le 26 janvier et le 5 avril 2018. Seul le lot 1958550 est concerné.

L’ANSM a demandé aux pharmaciens d’officines et des établissements de santé, de contacter, par tous les moyens dont ils disposent, les patientes susceptibles de détenir et/ou d’avoir utilisé la spécialité du lot concerné par ce rappel.

Comment reconnaître les mauvais comprimés ?

Les pilules non conformes sont facilement reconnaissables. Elles sont conditionnées dans des blisters de 21 comprimés, alors que les comprimés OPTIMIZETTE Gé 75 microgrammes sont conditionnés dans des plaquettes de 28 comprimés.

Que doivent faire les patientes qui possèdent une boîte appartenant au lot n°1958550 ?

L’ANSM demande aux patientes en possession de boîtes OPTIMIZETTE Gé 75 microgrammes du lot n°1958550 (péremption 07/2019) de vérifier si elles ne contiennent pas de blisters anormaux.

Si les blisters sont normaux, les femmes doivent continuer le traitement sans interruption ; une boîte d’un autre lot leur sera fournie gratuitement par leur pharmacien lorsqu’elles rapporteront la boîte du lot 1958550.

Que doivent faire les patientes qui trouvent un blister anormal (21 comprimés) ?

La patiente doit rapporter la boîte à la pharmacie dans les plus brefs délais.
Dans le cas où le blister anomal n’est pas entamé, il ne faut pas l’utiliser. Une boite d’un autre lot sera délivrée gracieusement à la patiente en échange de sa boite.
Si la patiente est en train d’utiliser des comprimés de ce blister anormal, la pilule risque de ne pas être efficace. La patiente doit se rendre au plus vite en officine pour se faire délivrer gratuitement une boite d’un autre lot. Elle devra également se rapprocher au plus vite de son médecin pour évaluer le risque de grossesse.

Dans l’attente de cet échange avec le médecin, et parce que la patiente est exposée à un risque de grossesse, elle devra utiliser une méthode contraceptive mécanique (préservatif, diaphragme…).

Que doivent faire les patientes qui pensent qu’elles ont pu utiliser un blister anormal depuis le 26 janvier 2018 ?

La patiente doit se rapprocher au plus vite de son médecin pour évaluer le risque de grossesse. Dans l’attente de cet échange avec le médecin, et parce que la patiente est exposée à un risque de grossesse, elle devra utiliser une méthode contraceptive mécanique (préservatif, diaphragme…).

EN RÉSUMÉ
pour les femmes possédant une boite d’OPTIMIZETTE Gé 75 microgrammes lot N° 1958550 :
– vérifiez si vous êtes en possession de plaquettes / blisters non conformes ;
– si vous êtes sûre de ne pas avoir utilisé de blisters non conformes, n’interrompez pas votre traitement contraceptif
– rapportez votre boîte chez votre pharmacien même si elle est conforme et entamée, elle vous sera échangée gratuitement ;
– si vous utilisez une plaquette non conforme, ou si vous pensez avoir utilisé une plaquette non conforme, rendez-vous dès que possible chez votre médecin pour évaluer le risque de grossesse. Dans l’attente de cet échange avec le médecin, et parce qu’il existe un risque de grossesse, vous devez utiliser une méthode contraceptive mécanique (préservatif, diaphragme…).

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