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Dentifrices, savons… : l’omniprésent triclosan favoriserait les maladies intestinales et le cancer du côlon

Le triclosan, un antibactérien présent dans des milliers de produits de consommation, provoque une inflammation du côlon et exacerbe le cancer du côlon chez la souris, selon une étude publiée dans la revue Science Translational Medicine.

Leurs résultats suggèrent que les autorités sanitaires pourraient vouloir réévaluer les réglementations concernant cet ingrédient, estiment les chercheurs.

Le triclosan est présent dans plus de 2 000 produits de consommation, allant des dentifrices aux cosmétiques et aux jouets.

La recherche a suggéré que le triclosan peut avoir des effets toxiques à des doses élevées, mais les effets sur la santé de concentrations plus faibles ne sont pas clairs, expliquent les chercheurs.

Haixia Yang de l’Université du Massachusetts at Amherst et ses collègues ont nourri des souris avec des aliments contenant diverses concentrations de triclosan pendant trois semaines. Ils ont constaté que les souris traitées avec une concentration reflétant les concentrations présentes dans les échantillons de sang humain présentaient une inflammation systémique et colique plus importante que les animaux témoins.

De plus, l’exposition au triclosan augmentait la sévérité de l’inflammation du côlon chez les modèles murins de maladies inflammatoires de l’intestin (maladie de Crohn et rectocolite hémorragique) – un effet qui a persisté même lorsque de faibles doses étaient administrées.

Le traitement au triclosan augmentait également la taille des tumeurs et réduisait la survie dans un groupe distinct de rongeurs atteints d’un cancer du côlon.

Le triclosan réduisait la diversité des bactéries commensales dans l’intestin des souris. L’étude suggère que les actions pro-inflammatoires pourraient survenir en raison de l’altération du microbiome de l’intestin.

Les auteurs soulignent que d’autres études devraient évaluer l’impact du triclosan sur la santé intestinale humaine et déterminer si les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) ou d’un cancer du côlon pourraient être plus vulnérables aux effets indésirables du triclosan.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Association for the Advancement of Science, University of Massachusetts at Amherst.
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Et si les personnes obèses avaient le droit d’arriver plus tard au travail ?

personnes obèses

Pixabay

Et si les personnes obèses avaient le droit d’arriver plus tard que les autres au travail ? Un message qui pourrait prêter à sourire s’il n’émanait pas du directeur des recherches en ressources humaines de l’Institut des études sur l’emploi de Grande-Bretagne ( Institute for Employment Studies, ndrl)

Et c’est lors du Congrès européen sur l’obésité – il a eu lieu à Vienne il y a quelques jours à peine – que le professeur Stephen Bevan s’est livré à plusieurs recommandations destinées à lutter, selon lui en tout cas, contre les discriminations dont sont victimes au travail les personnes obèses ou en surpoids.

Et parmi les mesures préconisées, la possibilité pour les personnes concernées de pouvoir travailler à la maison, de demander une chaise adaptée à leur corpulence et/ou d’arriver plus tardivement sur le lieu de travail afin d’éviter les heures de pointe et donc les fortes affluences notamment dans les transports en commun.

«Il pourrait y avoir davantage d’empathie envers des personnes qui pourraient avoir besoin d’arriver au bureau à 10 heures, parce qu’elles ont des problèmes dans les transports, ou se sentent anxieuses lorsqu’elles les empruntent» a t-il ainsi expliqué.

Puis de suggérer que les personnes en surpoids puissent attaquer facilement ces patrons « honteux » qui refusent des embauches et/ou des promotions en raison de leur poids.

Des propositions qui font déjà polémique, certains estimant qu’à partir de là on pourrait alors accorder des privilèges à tout le monde ou presque : fumeurs, alcooliques, joueurs compulsifs…etc

Cité par le tabloïd « The Mirror » Christopher Snowdon, membre de l’Institut des affaires économiques, a notamment déclaré : « C’est une idée ridicule qui ne fera que créer du ressentiment contre les personnes obèses si elle était mise en œuvre ».

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Les compléments alimentaires seraient totalement inefficaces

Les compléments alimentaires seraient totalement inefficaces

Le 31 mai 2018.

Et si les vitamines et minéraux qui constituent les compléments alimentaires étaient inutiles et inefficaces ? Une étude menée par des chercheurs canadiens vient d’aboutir à cette conclusion.

Les compléments alimentaires n’auraient aucun effet sur la santé

Si, hiver comme été, vous prenez soin de prendre des suppléments en vitamines et minéraux pour compléter votre alimentation, sachez que cette précaution pourrait être totalement vaine. C’est en tout cas la conclusion à laquelle sont parvenus des chercheurs canadiens de l’American College of Cardiology qui, dans une récente étude, ont apporté la preuve selon laquelle ces compléments n’avaient aucun effet, ni nocif, ni bénéfique, sur la prévention des maladies.

Pour parvenir à ce constat, ces chercheurs ont observé diverses études qui ont été publiées entre janvier 2012 et octobre 2017 sur la prise de compléments alimentaires tels que la vitamine D, le calcium ou encore la vitamine C. Autant de compléments qui remplissent les rayons des pharmacies et que de nombreuses personnes consomment par anticipation d’une éventuelle carence.

Une alimentation saine plutôt que des compléments

Or, en compilant les données de ces études, les chercheurs ont réalisé que ces suppléments n’apportaient aucun bénéfice sur la prévention des maladies cardiovasculaires, des crises cardiaques ou encore des accidents vasculaires cérébraux.

« Nous avons été surpris de trouver si peu d’effets positifs aux suppléments les plus communs que les gens consomment », a ainsi expliqué le Dr David Jenkins, auteur principal de l’étude qui, au regard de ces résultats, recommande, plutôt que de compléter son alimentation avec des vitamines et minéraux de synthèse, de privilégier une alimentation saine sans aliments transformés.

Gaëlle Latour

À lire aussi Attention aux suppléments alimentaires : pourquoi ?

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Le manque de latitude décisionnelle, un facteur de burnout chez les femmes

Les causes du syndrome d’épuisement professionnel sont différentes pour les hommes et les femmes, selon des chercheurs en relations industrielles et en sociologie de l’Université de Montréal dont les travaux sont publiés dans la revue Annals of Work Exposures and Health (AWEH).

Les hommes et les femmes sont soumis à des conditions de travail différentes, souligne Nancy Beauregard, professeure à l’École de relations industrielles et chercheure à l’Observatoire sur la santé et le mieux-être au travail.

La chercheure et ses collègues (1) ont analysé les données de l’étude SALVEO, l’une des plus grandes recherches réalisées au Canada sur la santé mentale en milieu de travail de 2009 à 2012. Les 2026 travailleurs sélectionnés, employés dans 63 milieux de travail québécois, ont été recrutés par l’intermédiaire d’une compagnie d’assurance canadienne qui offre des régimes d’assurance collective dans plusieurs secteurs de l’économie.

L’état d’épuisement professionnel a été évalué par un questionnaire portant sur l’épuisement émotionnel, le cynisme et l’efficacité professionnelle. (Le burnout : 3 composantes, 6 facteurs)

Des conditions plus fréquentes chez les femmes

« Plusieurs femmes ont un emploi dans lequel elles ont peu de latitude décisionnelle, c’est-à-dire que leur travail ne leur procure qu’un faible niveau d’autorité et de prise de décision et il fait peu appel à leurs compétences. Ce type de travail, qu’occupent moins les hommes, conduit ces femmes à l’épuisement professionnel ».

Une estime de soi plus faible et des conflits travail-famille plus nombreux, comme le temps de travail qui empiète sur le temps passé avec leur famille ou qui prive de l’énergie dont elles ont besoin pour accomplir d’autres activités hors du travail, « sont des facteurs qui sont beaucoup plus présents chez les femmes que chez les hommes et qui mènent plus souvent les premières à l’épuisement professionnel, indique le communiqué des chercheurs ».

Le nombre d’heures hebdomadaires consacrées aux tâches dites domestiques (p. ex. faire la vaisselle ou les courses) constituerait un facteur de protection pour les femmes contre l’épuisement professionnel. « C’est l’une des conclusions de l’étude qui nous a le plus étonnés ! dit Mme Beauregard. Nous avons réalisé que plusieurs femmes utilisent les tâches domestiques comme stratégie de retrait face aux demandes du travail leur permettant de “ventiler”. À court terme, cela peut les protéger de l’épuisement professionnel. Cependant, à long terme, cela peut devenir un piège, car elles manquent ainsi des occasions d’avancement et restent confinées dans des postes à faible latitude décisionnelle. » (Plafond de verre : les femmes acceptent trop de tâches qui n’avancent pas leur carrière)

Des conditions plus fréquentes chez les hommes

« Les facteurs menant les hommes au syndrome d’épuisement professionnel sont plus complexes et liés à l’organisation du temps : plus d’heures travaillées ou des horaires atypiques plus fréquents provoquent davantage de conflits travail-famille, ce qui a une incidence sur leur santé mentale. »

Des points communs

« Mais certains facteurs ont le même effet sur le taux d’épuisement professionnel, peu importe le genre. Trop de demandes psychologiques, l’insécurité en emploi, le sont tous des facteurs qui conduisent autant les hommes que les femmes au syndrome d’épuisement professionnel. » (Quatre formes de la reconnaissance au travail)

« On peut raisonnablement émettre l’hypothèse que, en présence de conditions de travail qui sont les mêmes, les hommes et les femmes connaîtraient un taux d’épuisement semblable », avance la chercheure.

Agir sur les facteurs de burnout

« Les femmes sont épuisées de ne pas avoir de latitude décisionnelle au travail ? Pour diminuer l’absentéisme, pourquoi ne pas repenser l’organisation du travail et offrir à celles-ci des défis qui leur permettront de mettre leurs compétences à profit ? “C’est ce type de solutions qui sortent des sentiers battus qui seront plus susceptibles de briser le cercle vicieux de l’épuisement”, estime la chercheure. »

« Bien que les sujets de l’étude fassent partie de professions et secteurs d’activité diversifiés, nous ne sommes pas en mesure de généraliser les résultats à l’ensemble de la population québécoise. C’est néanmoins un excellent départ pour comprendre l’influence du genre dans l’épuisement professionnel et trouver des solutions plus adaptées », souligne-t-elle.

Pour plus d’informations sur le burnout et la psychologie du travail, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

(1) Alain Marchand, Jaunathan Bilodeau, Pierre Durand, Andrée Demers, Victor Y Haines.

Psychomédia avec sources : Université de Montréal, AWEH.
Tous droits réservés.

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Cancer de la peau : un diagnostic révolutionnaire

Cancer de la peau : un diagnostic révolutionnaire

Le 30 mai 2018.

Une équipe de chercheurs allemands, américains et français a mis au point une machine capable de diagnostiquer un cancer de la peau avec une meilleure précision qu’un dermatologue.

Une expertise plus précise

L’expertise d’un ordinateur peut-elle dépasser celle d’un dermatologue ? Apparemment oui, à en croire une étude publiée dans la revue Annals of Oncology. Selon ces travaux, une machine serait capable de distinguer des lésions de la peau, d’une manière plus précise qu’un médecin spécialisé. Grâce à système d’intelligence artificielle, elle parvient à définir si les lésions sont bégnines ou alarmantes.

Les chercheurs qui ont conçu cet ordinateur lui ont fait analyser 100.000 images de grains de beauté. En comparant son expertise à celles de 58 médecins spécialistes, venus de 17 pays, ils ont été surpris de constater qu’il posait un meilleur diagnostic : il a en effet détecté 95% de mélanomes, quand les dermatologues n’en n’ont trouvé que 87%. L’ordinateur « a manqué moins de mélanomes », s’est réjoui le professeur Holger Hänssle, de l’université de Heildelberg, en Allemagne.

Un outil pour les dermatologues

Mais ce n’est pas tout, elle a aussi « fait moins d’erreurs de diagnostic consistant à voir des mélanomes dans des grains de beauté bénins », a-t-il ajouté. Cette prouesse technologique pourrait aboutir « à moins d’opérations inutiles », selon lui. L’objectif n’est clairement pas de remplacer les dermatologues par une machine mais de permettre aux médecins d’avoir un outil supplémentaire en cas de doute.

Les beaux jours reviennent et la tentation est grande de s’exposer au soleil. Il est cependant important de noter que, selon La Ligue contre le Cancer, 50 à 70% des cancers de la peau sont directement liés à une surexposition aux rayons UVA/UVB. 80.000 nouveaux carcinomes et 11.200 nouveaux cas de mélanomes sont diagnostiqués chaque année en France. Il faut donc être extrêmement prudent, surtout si on a la peau claire. 

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Les signes d’un cancer de la peau

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Alzheimer : découverte d’une cause qui ravive l’espoir d’un traitement

Les travaux de chercheurs de l’Université de Montréal, publiés dans la revue Cell Reports, « jettent un éclairage neuf et porteur d’espoir » sur l’origine de la forme la plus courante de la maladie d’Alzheimer.

Les chercheurs ont bon espoir de pouvoir freiner ou renverser l’évolution de la maladie grâce à leur découverte.

Si l’origine de la maladie est génétique dans une faible proportion des cas (forme précoce familiale), elle est inconnue dans 95 % des cas.

Partant du postulat que les causes de la forme la plus courante étaient non pas génétiques, mais plutôt épigénétiques (altération de la fonction des gènes), le Dr Gilbert Bernier et son équipe ont suivi un long processus d’enquête scientifique visant à mieux comprendre le rôle d’un gène spécifique, le BMI1, dans le déclenchement et l’évolution de la maladie.

Dans une publication de 2009, ils observaient que, chez la souris, une mutation du gène BMI1 provoquait le vieillissement accéléré et pathologique du cerveau et des yeux. L’équipe en a déduit qu’un éventuel arrêt de fonctionnement de BMI1 chez l’humain se traduirait aussi par un vieillissement accéléré du cerveau et l’apparition des signes associés à la maladie d’Alzheimer.

En comparant les cerveaux de personnes décédées de la maladie avec ceux de personnes du même âge décédées d’autres causes, l’équipe a en effet constaté une diminution importante de l’expression du gène BMI1 seulement chez les celles décédés de la maladie d’Alzheimer.

Souhaitant vérifier que cette diminution n’était pas simplement une conséquence de la maladie, les chercheurs ont appliqué le même examen à la forme précoce de la maladie d’Alzheimer, d’origine génétique et beaucoup plus rare, celle qui frappe avant l’âge de 50 ans, même parfois avant 40 ans. Ils ont constaté qu’il n’y avait pas d’altération de l’expression du gène BMI1 dans ce cas.

Ils ont aussi examiné le cerveau de personnes dont le décès avait pour cause d’autres démences liées à l’âge et, encore une fois, constater l’absence d’altération de l’expression de BMI1.

Finalement, ils ont produit en laboratoire des neurones provenant de patients atteints d’alzheimer et de personnes saines. Encore ici, l’expression du gène BMI1 était altérée seulement dans les neurones de patients atteints d’Alzheimer.

Ils ont conclu que la perte d’expression de BMI1 dans le cerveau et les neurones des patients atteints de la forme commune de la maladie d’Alzheimer n’était pas une conséquence de la maladie, et donc peut-être sa cause.

Ils ont ensuite voulu tester l’hypothèse que la perte de BMI1 jouait un rôle direct dans le développement de la maladie. Pour ce faire, ils ont produit en laboratoire des neurones humains normaux. Une fois les neurones parvenus à maturité, ils ont inactivé le gène BMI1 avec une méthode génétique.

Le résultat s’est révélé spectaculaire, toutes les marques neuropathologiques de la maladie d’Alzheimer ayant été reproduites en laboratoire.

Les chercheurs en ont conclu que la perte de fonction du gène MI1 dans les neurones humains était suffisante pour déclencher la maladie d’Alzheimer.

Ils ont également effectué des études moléculaires pour comprendre comment la perte de BMI1 pouvait déclencher la maladie d’Alzheimer. Ces études ont révélé que la perte de BMI1 entraînait une production accrue des protéines bêta-amyloïde et Tau ainsi qu’une diminution de la capacité naturelle des neurones à éliminer les protéines toxiques.

Les chercheurs estiment avoir de bonnes raisons de croire que la restauration de l’expression du gène BMI1 dans les neurones de patients atteints de la maladie d’Alzheimer à ses débuts pourrait atténuer l’évolution de la maladie ou même renverser son processus.

Ils ont fondé, en 2016, une compagnie (StemAxonTM) qui se donne pour mission la mise au point d’un médicament pour le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Pour plus d’informations sur la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Université de Montréal.
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Tabac : 1 million de Français ont arrêté de fumer en un an

Tabac : 1 million de Français ont arrêté de fumer en un an

Le 29 mai 2018.

Le nombre de personnes qui fument en France ne cesse de reculer. Les campagnes de sensibilisation et l’augmentation des prix du paquet ont fini par convaincre un grand nombre de fumeurs.

Un million de fumeurs en moins

Depuis un an, le nombre de fumeurs en France a significativement chuté : selon le ministère de la Santé, un million de personnes ont arrêté de fumer ces 12 derniers mois. En 2017, 26,9% des 18-75 ans fumaient chaque jour, contre 29,4% un an auparavant. Une nouvelle réjouissante pour la ministre de la Santé Agnès Buzyn. « Ces résultats sont encourageants, ils marquent une rupture », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.

« Avec la hausse de la fiscalité, nous pouvons espérer que ces résultats soient pérennes », a-t-elle ajouté. C’est en effet, selon elle, l’augmentation du prix du paquet qui a permis ce grand mouvement. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a de son côté estimé qu’une hausse de 10% du prix du paquet de cigarettes entraînait une baisse de 4% des ventes. La politique du gouvernement est donc en effet certainement en cause.

Un recul net même chez les plus défavorisés

Deux catégories de population sont particulièrement touchées par cet arrêt du tabac : les hommes de 18 à 24 ans (44% en 2016 contre 35% en 2017) et les femmes de 55 à 64 ans (21% contre 18% en 2017). On constate par ailleurs certaines disparités selon les régions. L’Île-de-France et les Pays-de Loire sont les régions où l’on a le moins fumé en 2017 (entre 21,3% et 23% de la population fumaient).

En revanche, on compte encore de nombreux fumeurs en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (32,1% de la population), dans les Hauts-de-France (30,5%), en Occitanie (30,3%) et dans le Grand-Est (30,1%). Chez les plus défavorisés également, le tabac recule. On est passé de 39% de fumeurs en 2016 à 34% en 2017 parmi les personnes à bas revenus et de 50% à 44% parmi les personnes au chômage. Une bonne nouvelle !

Marine Rondot

À lire aussi : Des conseils pour arrêter de fumer

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Interdiction des publicités de malbouffe destinées aux enfants : pas encore pour cette fois (France)

L’Assemblée nationale a refusé, dimanche 27 mai, d’inscrire dans la loi l’interdiction des publicités pour les aliments malsains à destination des enfants ainsi qu’à rendre obligatoire l’étiquetage Nutri-Score.

Lors de l’examen du projet de loi agriculture et alimentation, des députés de La République en marche (LRM), du Parti socialiste (PS), de La France Insoumise (LFI) et des Républicains (LR) souhaitaient interdire ou limiter les messages publicitaires de « produits alimentaires et boissons trop riches en sucre, sel ou matières grasses et ayant pour cible les enfants de moins de 16 ans » sur « tout support de communication radiophonique, audiovisuel et électronique ».

Des amendements défendus notamment par Olivier Véran (LRM, ex-PS) et d’autres « marcheurs », ainsi que des MoDem et LFI, visant à rendre obligatoire la mention du Nutri-Score (étiquetage avec un code couleur) sur tous les supports publicitaires pour les denrées alimentaires, ont également été rejetés.

Pour plusieurs, les lobbys (industrie agro-alimentaire et diffuseurs) l’emportent (encore) face aux enjeux de santé publique. Or, la nécessité « de limiter l’influence de la publicité et du marketing alimentaire sur les enfants en les réglementant et d’encadrer la promotion des marques associées à des aliments peu favorables au plan nutritionnel » est inscrite dans la stratégie nationale de santé publique 2018-2022 du gouvernement.

Il y a dix ans, les publicités d’aliments malsains destinées aux enfants faisaient l’actualité alors que plusieurs demandaient leur interdiction et que la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, misait sur une démarche volontariste de la part de l’industrie. Les choses avancent peu.

Psychomédia avec source : Le Monde (avec AFP).
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Les médicaments contre Alzheimer pourraient être déremboursés

Les médicaments contre Alzheimer pourraient être déremboursés

Le 28 mai 2018.

Quatre médicaments, prescrits contre la maladie d’Alzheimer, pourraient bientôt ne plus être remboursés par l’Assurance-maladie. Un rapport de la Haute Autorité de Santé estime que ces derniers ne sont pas assez efficaces contre cette maladie qu’on ne sait, aujourd’hui, toujours pas guérir.

Quatre médicaments contre la maladie d’Alzheimer pourraient être déremboursés

Les médicaments actuellement prescrits pour lutter contre la maladie d’Alzheimer pourraient bientôt être déremboursés. C’est en tout cas une réponse que pourrait donner le gouvernement aux dernières recommandations de la Haute Autorité de Santé, qui vient d’émettre un avis sur la stratégie thérapeutique visant à lutter contre la maladie d’Alzheimer.

Selon l’organisme, la réelle efficacité des quatre médicaments, que sont l’Aricept, l’Ebixa, l’Exelon et le Reminyl, ainsi que leurs génériques, qui sont utilisés dans le traitement de cette maladie neurodégénérative, n’a pas été prouvée. La HAS estime donc qu’ils pourraient disparaître des protocoles de traitement de la maladie d’Alzheimer, au profit de stratégies plus efficaces.

850.000 Français sont atteints de la maladie d’Alzheimer

« À cette date, aucune réponse aux questions […] telle l’efficacité à long terme, les caractéristiques des patients qui bénéficient de ces médicaments, n’a été apportée », explique la Haute Autorité de Santé dans la synthèse de ses travaux sur la maladie d’Alzheimer. « Les données nouvelles confirment que l’efficacité des médicaments du traitement symptomatique de la maladie d’Alzheimer est, au mieux, modeste ».

Dans cet avis, la HAS plaide notamment en faveur d’un diagnostic, de plus en plus tôt de la maladie, ainsi que d’une prise en charge « adaptée et réactive » aux personnes souffrant de cette maladie. Selon l’organisme, plus de 850.000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. S’il s’agit principalement de personnes âgées de plus de 75 ans, on dénombre près de 353.000 personnes atteintes avant l’âge de 65 ans.

Gaëlle Latour

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Conseils pour bien communiquer avec une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer (Haute autorité de santé)

Le guide inclut entre autres une série de fiches pratiques pour aider à améliorer la prise en charge et maintenir le niveau d’autonomie et de bien-être notamment au domicile.

L’une de ces fiches porte sur la communication.

Les processus de compensation des déficits cognitifs, est-il expliqué, « conduisent à un usage singulier de la langue, avec la création de nouvelles formes verbales toujours porteuses de sens. Il est possible d’apprendre à interpréter ces productions pour retarder ou éviter le mutisme. »

« L’entourage familial et professionnel doit s’adapter à ce nouveau mode d’expression : prendre le temps de l’écoute, comprendre les signes du langage corporel, privilégier la mise en confiance et l’humour, ne pas toujours être rationnel. »

La fiche présente les conseils suivants afin d’adapter son discours et son attitude pour entrer en communication :

  1. Toujours s’assurer que la personne nous voie et nous entende bien

  2. Se placer face à la personne et à sa hauteur

  3. Ne pas parler en présence de la personne comme si elle n’était pas là

  4. Prendre le temps de capter son attention, regarder la personne droit dans les yeux et maintenir le contact visuel

  5. Tenir compte du langage verbal et non verbal du patient

  6. Parler lentement, faire des phrases courtes et simplifier son message

  7. Manifester son écoute, utiliser le toucher pour ancrer l’attention

  8. Adapter son discours à une autre réalité, utiliser l’humour pour convaincre

  9. Éviter les tâches multiples, ne pas encombrer le champ visuel au moment où l’on parle

  10. Laisser au patient le temps de formuler sa réponse avant de l’aider

  11. Valoriser le patient, ne pas insister sur les erreurs

  12. Manifester son écoute

  13. Former l’entourage à une communication adaptée à la maladie

  14. Pour l’entourage, adapter son langage verbal et non verbal (ton mimique, regard, gestuelle)

  15. Écouter même lorsque les mots ne semblent vouloir plus rien dire

  16. Ne pas manifester d’agacement devant des questions répétitives

Sur le site de la HAS : Guide parcours de soins – Patients présentant un trouble neurocognitif associé à la maladie d’Alzheimer ou à une maladie apparentée.

Les médicaments spécifiquement destinés à la prise en charge de l’Alzheimer, est-il précisé dans le nouveau guide, sont inutiles et n’ont pas leur place car ils sont d’efficacité très modeste et peu démontrée tout en comportant des effets secondaires. L’annonce de leur déremboursement serait imminente selon divers médias.

Pour plus d’informations sur la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : HAS.
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