Sida : le préservatif moins utilisé chez les homosexuels
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Le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) vient de révéler que les hommes ayant des relations avec des hommes utilisent de moins en moins le préservatif. Autre mauvaise nouvelle, les nouveaux diagnostics d’infections au VIH ne diminuent pas depuis 2003 pour cette population, la seule pour laquelle c’est le cas. Cette situation n’est pas sans inquiéter les experts, d’autant plus que l’incidence du VIH est 200 fois plus élevée dans la population homosexuelle que chez les hétérosexuels.

Le BEH n° 39-40 de l’institut de veille sanitaire est consacré cette semaine à un dossier thématique au thème intitulé : « Comportements à risque et prévention dans des populations particulièrement exposées au VIH, aux IST et aux hépatites ». De ce rapport ressort premièrement que depuis 2000, l’usage systématique du préservatif chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes recule fortement. Ce phénomène est d’autant plus inquiétant que ce sont les hommes les plus susceptibles de transmettre la maladie, à savoir les séropositifs eux-mêmes qui n’utilisent pas les moyens adéquats pour protéger leur partenaire alors qu’ils ont le plus de pratiques à risques (fréquentation de lieux communautaires, partenaires multiples…).

De façon générale, 1/4 des participants à l’étude affirment pratiquer au moins une relation non-protégée sans connaître le statut de leur partenaire. 1/4 d’entre eux ne se protègent jamais. Ils sont également moins nombreux à utiliser systématique le préservatif pour une pénétration anale.

L’utilisation des préservatifs ne cessent ainsi de diminuer depuis 1997, même si on peut noter que les séronégatifs se protègent davantage que les hommes séropositifs. Ils ne sont cependant que 60% à utiliser systématiquement un préservatif lors d’une pénétration anale.

Des méthodes alternatives commencent à voir le jour comme Le sérosorting, qui consiste à adapter ses pratiques sexuelles en fonction du statut sérologique des partenaires (7 % de séropositifs le pratiquent) ou encore le séropositionning (c’est le partenaire séronégatif qui pénètre). Ces pratiques minoritaires et surtout la deuxième pourrait limiter le risque d’infection, mais aucune étude n’est venue prouver leur efficacité, déclare le BEH.

Une autre méthode de réduction de risques, recommandée par l’OMS, gagne du terrain, il s’agit de l’utilisation d’antirétroviraux. Le problème réside principalement dans le fait que peu des homosexuels masculins connaissent les antirétroviraux, 35 % des séropositifs pensant même qu’ils empêchent la transmission du VIH et réduisent la charge virale. La première affirmation est fausse puisque le risque de transmission n’est pas totalement écarté même s’il est réduit.

Si les pratiques alternatives permettent de réduire les risques de transmission du VIH, elles ne les rendent pas inexistants ce que dont les HSH sont conscients, raison pour laquelle ils combinent souvent plusieurs pratiques préventives.

Face au constat de la non utilisation du préservatif dans une population ayant beaucoup de comportements à risque, les auteurs du BEH insistent sur la nécessité du dépistage dans les lieux communautaires et en marge de la société, notamment, par exemple grâce à l’utilisation des autotests. Il reste cependant à rappeler la pertinence de l’utilisation du préservatif et des antirétroviraux.

Les homosexuels hommes utilisent de moins en moins le préservatif

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