Retrouver le sommeil grâce à des chercheurs québécois
Une bonne nuit de sommeil peut être perturbée par de nombreux facteurs parmi lesquels figurent le décalage horaire, le stress et des horaires de travail irréguliers.

Des travaux menés conjointement par des chercheurs des universités Concordia et McGill pourraient permettre de maîtriser ces facteurs perturbateurs du sommeil.

Explications

La rotation de la Terre détermine l’alternance du jour et de la nuit. Ce mouvement influe aussi sur les êtres vivants en leur conférant des rythmes quotidiens. Par exemple, les mammifères possèdent une « horloge interne » dans le cerveau qui détermine les cycles quotidiens d’éveil et de sommeil, l’alimentation, le métabolisme et plusieurs autres processus biologiques.

Le fonctionnement de cette horloge est complexe et ses processus moléculaires qui y sont associés restaient grandement inconnus de la science.

Pour comprendre et traiter les causes et les symptômes du dérèglement du rythme circadien, il nous faut examiner de plus près les mécanismes biologiques fondamentaux qui régissent notre horloge interne.— Pr Shimon Amir, Université McGill

Les chercheurs Shimon Amir de l’Université Concordia et Nahum Sonenberg de l’Université McGill ont découvert comment un processus biologique fondamental, appelé synthèse des protéines, est régi par l’horloge interne du corps. Ils ont même découvert que l’élimination d’un certain répresseur dans l’horloge interne améliore sensiblement son fonctionnement.

Comme tous les mammifères sont dotés d’une horloge interne semblable, les chercheurs ont réalisé leurs travaux sur des souris dépourvues de ce répresseur (4E-BP1) connu pour inhiber la synthèse des protéines. Résultat : ces dernières se remettaient plus rapidement des perturbations de leur horloge interne.

Le duo pense que ces observations pourraient permettre de mettre au point des traitements relatifs aux problèmes causés par le dérèglement de l’horloge interne, dont le décalage horaire, les troubles liés au travail par quarts et même certaines maladies chroniques comme la dépression et le parkinson.

Les auteurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Neuron, ont également découvert que le taux de peptide intestinal vasoactif, une petite protéine essentielle au fonctionnement de l’horloge interne du cerveau, était plus élevé chez les souris où le répresseur 4E-BP1 est absent. Cette constatation laisse à penser que les manipulations génétiques pourraient améliorer le fonctionnement de l’horloge interne, ouvrant la voie à un nouveau type de traitements des troubles associés au dérèglement de cette dernière.

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