Puberté précoce : les effets des perturbateurs endocriniens ?
Puberté précoce : les effets des perturbateurs endocriniens ?

Le 31 mai 2017.

Selon une étude réalisée par Santé publique France, les premiers signes de la puberté précoce pourraient s’expliquer par la présence des perturbateurs endocriniens dans nos quotidiens. Explications.

La responsabilité des perturbateurs endocriniens en cause

Un peu plus de 1 150 filles et de 110 garçons présentent des signes de puberté avant l’âge de huit ans chez la fille et de neuf ans chez le garçon. C’est en tout cas ce que révèle une étude de Santé publique France qui s’est intéressée à ces pubertés précoces. Des seins qui poussent trop tôt, les poils qui apparaissent sur des jambes d’enfants… ces signes sont d’autant plus préoccupants qu’ils pourraient être liés aux perturbateurs endocriniens.

Ces substances chimiques utilisées par l’industrie sont présentes partout : dans la peinture, dans les jouets, dans les savons et autres shampoings. Les enfants sont en contact permanent avec ces substances toxiques et cela ne serait pas sans conséquence. Déjà soupçonnés de provoquer des malformations génitales, des cancers ou des maladies cardiaques, les perturbateurs endocriniens provoquent aussi des dérèglements hormonaux.

Une hypothèse sérieuse et plausible

Le rôle de l’exposition à des perturbateurs endocriniens dans l’apparition de la puberté précoce est donc pris très au sérieux par les chercheurs. Joëlle Moal, médecin épidémiologiste à l’agence sanitaire Santé publique France, qui a dirigé ce travail avec des spécialistes de l’hôpital Robert Debré, à Paris, considère même cette hypothèse comme scientifiquement « plausible ».

« On émet des hypothèses et parmi ces hypothèses, cela peut être compatible avec des expositions aux perturbateurs endocriniens », avance le chercheur. « On pense aux pesticides et aux émissions industrielles ». De nouveaux travaux devront donc être réalisés pour parvenir à déterminer le rôle exact de ces substances dans le développement hormonal des enfants, mais la suspicion reste importante. 

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Marine Rondot

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

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