Les pharmacies de garde posent problème en Algérie
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La question des pharmacies de garde vient d’être remise sur le tapis par de nombreux malades et des citoyens de la ville de Constantine qui se sont plaints de ne pas pouvoir s’approvisionner en cas d’urgence, la nuit, en médicaments auprès des officines de garde désignées.

Les plaignants ont évoqué un manque total d’information sur le programme périodique contenant la liste des pharmacies de garde établi par la direction de la Santé publique, de la Population et de la Réforme hospitalière. «On sait seulement que la vacation effectuée par les officines de garde s’achève à 22h3O, et à partir de cette heure nous sommes livrés à nous-mêmes, sans aucun repère, sachant que les malades peuvent avoir besoin de médicaments vitaux à toute heure de la nuit». Et d’estimer que l’horaire de garde doit être révisé par les secteurs concernés. Et à cet égard, les informations puisées auprès de pharmaciens engagés dans le programme de garde nous ont révélé qu’une réflexion est effectivement engagée dans ce sens entre les partenaires du secteur, à savoir les responsables d’officine, la direction de la Santé et les responsables du syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo). Toutefois, ce qui préoccupe dans l’immédiat les malades, c’est aussi le fait que certains pharmaciens désignés à la garde par la DSP ne respectent pas le programme établi, que d’autres s’abstiennent tout simplement de faire la garde en évoquant le sempiternel problème de la sécurité nocturne. Enfin, d’autres malades que nous avons rencontrés pointent du doigt le déficit flagrant en communication qui perdure. «D’habitude, disent-ils, la direction de la Santé établit une liste des pharmacies de garde en prenant le soin d’en assurer la large diffusion à travers la presse locale, la radio, etc. Or, cette bonne habitude a été perdue de vue depuis bien longtemps, laissant les malades errer la nuit, dans un désarroi total, à la recherche de médicaments en s’informant auprès des citoyens sur la localisation des éventuelles pharmacies de garde».

Pharmacie 2.0 Interrogé hier, M. Aib, porte-parole du Snapo de Constantine et membre de son conseil national, a assuré que le plan de garde est respecté par les pharmaciens mais qu’il y a effectivement un déficit en communication qui a fait que le citoyen est tenu dans l’ignorance totale de ce programme. Et d’expliquer pourquoi celui-ci, qui date de deux ans environ, dit-il, n’a pas marché à Constantine sur le plan de la communication. «C’était prévu que c’est la direction de la Santé qui le communiquerait. A la même époque, nous les pharmaciens, nous avions tenu une assemblée générale et convenu de deux genres de garde: la garde obligatoire et la garde volontaire. La liste concernant la première serait établie par la DSP et communiquée aux pharmaciens. A cette époque aussi, nous avions rencontré un problème: si des pharmaciens situés au centre-ville par exemple, dans des endroits facilement accessibles à tout citoyen, se sont engagés à faire la garde, d’autres pharmaciens situés dans d’autres endroits ont refusé catégoriquement». Dans la wilaya de Constantine, a poursuivi le représentant du Snapo, «il y a 37 pharmacies dont une partie a été désignée pour travailler jusqu’à 22h, et l’autre jusqu’à minuit». Une seule officine ouvre H/24. «Le hic est que personne ne connaissait cette liste car elle n’a pas été affichée par la DSP laquelle, malheureusement, ne nous a envoyé aucun accord écrit à ce sujet. C’était uniquement un accord verbal».

Au sujet de la permanence H/24, les malades ont signalé une autre contrainte provoquée par les problèmes que connaît le pont de Sidi-Rached. «La seule officine concernée est située dans l’hyper centre de la ville auquel on accède généralement par le vieux pont de Sidi-Rached», ont-ils expliqué, et tant que cet ouvrage est «fermé à la circulation automobile à partir de 21h, cela ne fait qu’augmenter nos difficultés». Aussi, ils ont souhaité que d’autres pharmacies suivent cet exemple du travail H/24. A ce propos, M. Aib est revenu pour rétorquer que «dans toute la capitale française, Paris, par exemple, il y a uniquement 3 pharmacies qui assurent la garde de nuit. A Constantine, nous en avons une, et je pense que nous sommes dans les normes».

Voulant connaître sur ce sujet la version de la direction de la Santé, nous avons tenté hier d’entrer en contact avec le DSP, malheureusement, son secrétariat nous a répondu que ce dernier était en réunion à l’extérieur de la direction.

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