Le cancer du sein bientôt supplanté par le cancer du poumon en terme de mortalité.

Crédit : National Institutes of Health

« Le cancer du sein bientôt supplanté par le cancer du poumon en terme de mortalité » par le Docteur Erard de Hemricourt. S’il est un cancer qui fait particulièrement peur aux femmes, c’est bien celui du sein, probablement en raison de sa prévalence relativement importante : une femme sur huit risque d’être touchée par cette maladie au cours de sa vie. Et même si le nombre annuel de nouveaux cas a fluctué vers le haut et le bas au cours des dernières années, la mortalité associée à ce type de cancer est quant à elle en réduction progressive. Par contre, il n’en est pas de même pour d’autres types de cancer.

Ainsi, selon une étude récente publiée dans la revue ‘Annals of Oncology’ (M. Malvezzi et al. European cancer mortality predictions for the year 2013. Ann Oncol (2013) 24(3): 792-800), d’ici peu, ce n’est plus le cancer du sein que les femmes devront craindre mais plutôt le cancer du poumon qui, en terme de mortalité supplantera dès 2015 nettement le cancer du sein.

Dès à présent, le cancer pulmonaire est déjà le cancer le plus mortel chez la femme dans certains pays européens comme le Royaume-Uni ou la Pologne. Et selon certains chercheurs du King’s College de Londres, au cours des 30 prochaines années, le cancer du poumon chez la femme verra sa progression multipliée par 30 comparativement aux hommes !

Chez les femmes en Europe, bien que le cancer du sein représente toujours la principale de décès lié au cancer, la comparaison des chiffres estimés pour 2013 avec ceux obtenus en 2009 montre une nette réduction d’environ 9 % (88.886 décès ; 14.6/100.000 femmes pour 2013). Toujours en 2013, le cancer du poumon devrait entraîner le décès d’environ 82.640 femmes. Ce chiffre est en progression de 9 % par rapport aux données obtenues en 2009. Et si cette tendance reste en l’état, les experts estiment que d’ici deux ans, les deux courbes se croiseront et le cancer du sein perdra sa place de tueur numéro 1.

Quelles conclusions en tirer ? Probablement que la diminution liée au cancer du sein est multifactoriel et liée aux campagnes de dépistage (parfois poussées à l’excès) et certainement aux meilleures alternatives thérapeutiques. De même, l’augmentation importante du cancer pulmonaire chez la femme n’est que le reflet retardé des mauvaises habitudes des femmes qui se sont mises à fumer de plus en plus dès les années 1970.

Heureusement, ces dernières années, le tabagisme chez la femme s’est réduit très discrètement ce qui pourrait faire espérer une réduction de la mortalité liée au cancer pulmonaire quelque part après 2020.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé ©2013 – Tous droits réservés
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