Archives de catégorie : DOSSIERS

Aspirine : quels dangers pour les personnes âgées ?

Aspirine : quels dangers pour les personnes âgées ?

Le 15 juin 2017.

L’aspirine est très utile dans la prévention des récidives de certaines maladies, comme l’accident vasculaire cérébral ou la crise cardiaque. Mais passé un certain âge, elle peut être dangereuse.

Risque important d’hémorragie digestive

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni, prendre de l’aspirine quotidiennement pourrait être dangereux pour la santé des séniors de plus de 75 ans. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi plus de 3 000 personnes âgées, pendant 10 ans. Au cours de l’expérimentation, ils ont pu constater que près de 300 personnes avaient souffert d’une hémorragie digestive.

Ce qui interpelle, c’est que la totalité de ces patients suivaient un traitement antiplaquettaire, à base d’aspirine le plus fréquemment. Ces traitements sont prescrits après un AVC ou un infarctus du myocarde, pour réduire les risques de récidive. Avant 75 ans, ils sont très efficaces, mais passé cet âge, ils multiplieraient par trois le risque d’hémorragies digestives qui peuvent être fatales.

Même à faible dose, le risque existe

Pour les moins de 65 ans, le taux annuel d’hospitalisation pour une hémorragie digestive serait de 1,5 %. Il atteindrait les 3,5 % pour les patients âgés de 75 à 84 ans et les 5 % pour les plus de 85 ans. Selon ces travaux, publiés dans la revue scientifique The Lancet, même à faible dose le risque est important. Les participants à l’expérimentation n’ingurgitaient en effet pas plus de 75 mg d’aspirine chaque jour.

De nombreuses études avaient déjà souligné l’existence de cet effet indésirable, mais les risques avaient été clairement sous-estimés. Aujourd’hui, on apprend que la vie des patients est en jeu. On ne recommande cependant pas aux personnes âgées qui suivent ces traitements de les stopper sans l’avis de leur médecin traitant. Selon les auteurs de l’étude, ces traitements à base d’aspirine devraient être surveillés et réévalués tous les 3 à 5 ans.

Marine Rondot

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Bronzer sans soleil et sans UV ? C’est possible !

Bronzer sans soleil et sans UV ? C’est possible !

Le 14 juin 2017.

Des chercheurs américains ont découvert une molécule capable de brunir durablement la peau sans aucune exposition au soleil. Explications.

Stimuler les cellules responsables du bronzage

Avoir une mine bronzée sans avoir à s’exposer au soleil ou à prendre le risque de passer de longues minutes dans une cabine d’UV, c’est possible. Enfin, ce sera bientôt possible. Des chercheurs américains, dirigés par le docteur David Fisher, chef du service de dermatologie à l’hôpital américain Massachusetts General et professeur à la faculté de médecine de Harvard, ont en effet réussi à isoler une molécule capable de stimuler les cellules responsables de la pigmentation de la peau.

On ne parle pas là d’un bronzage superficiel de l’épiderme, comme c’est le cas avec les produits auto-bronzants, mais bien d’un bronzage profond et durable. Il y a 10 ans déjà, les chercheurs avaient réussi à colorer la peau d’une souris rousse grâce à cette molécule qui est produite par une plante appelée coléus de l’Inde. Mais cette substance active nommée forskoline ne parvenait pas à pénétrer dans la peau des humains.

Des premiers tests encourageants

Il a donc fallu des heures et des heures de travail pour parvenir à trouver une molécule plus petite, capable de pénétrer dans les tissus humains et d’agir sur ces cellules qui colorent la peau. Les premiers tests sur les humains ont été encourageants puisqu’ils ont montré que la peau brunissait plus ou moins fortement en fonction des doses appliquées et de la fréquence des applications.

De nouveaux tests devront être réalisés pour savoir si cette crème est toxique pour la peau ou pas. Si aucun danger n’est détecté alors nous pourrons prochainement profiter de ce produit miracle. « L’importance potentielle de cette étude résidera à terme dans une nouvelle stratégie de protection de la peau et de prévention du cancer cutané », a estimé le docteur David Fisher. Le soleil reste en effet le premier facteur de cancer de la peau. 

À lire aussi : Comment préparer la peau au soleil ? 

Marine Rondot

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Dîners tardifs : attention aux risques de diabète !

Dîners tardifs : attention aux risques de diabète !

Le 13 juin 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, aux États-Unis, dîner tard ferait grossir, mais serait aussi mauvais pour la santé.

Augmentation du risque de développer des maladies chroniques

On conseille aux personnes qui cherchent à perdre du poids de ne plus manger après 18 heures. Une recommandation qui pourrait être suivie par tous, puisque selon une étude menée par des chercheurs américains, manger tard le soir augmenterait le risque de développer des maladies chroniques comme le diabète. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont demandé à neuf adultes en bonne santé de manger à des heures spécifiques.

Les 8 premières semaines, les participants devaient manger trois repas par jour et deux collations entre 8h et 19h. Les 8 semaines suivantes, ils devaient prendre trois repas par jour et deux collations, mais à partir de 12h et jusqu’à 23h. Les chercheurs suivaient avec attention l’évolution du poids des participants, mais aussi leur taux d’insuline, de glycémie à jeun (taux de sucre dans le sang), de cholestérol et de triglycérides (lipides).

Changer ses habitudes pour préserver une bonne santé

Ils ont ainsi pu constater que les personnes qui dînaient tard avaient vu leur poids mais aussi leur taux d’insuline, leur taux de sucre dans le sang et leur cholestérol sensiblement augmenter. Des indices qui portent à croire que ces dîner tardifs pourraient être à l’origine de prise de poids, mais également de maladies cardiovasculaires et de diabète.

Ils ont aussi pu constater que l’hormone responsable du sentiment de satiété, la leptine, était davantage sécrétée quand on dînait tôt. « Changer ses habitudes n’est pas toujours facile, mais ces résultats suggèrent tout de même que manger en début de la journée peut aider à prévenir les effets chroniques néfastes pour la santé », a estimé le professeur Kelly Allison qui a participé aux travaux.

Marine Rondot

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Codéine : un usage récréatif qui peut conduire à l’overdose

Codéine : un usage récréatif qui peut conduire à l’overdose

Le 12 juin 2017.

De plus en plus de jeunes s’amusent à se procurer de la codéine, un opiacé puissant, afin de s’offrir de nouvelles sensations. Des expériences qui peuvent conduire à l’overdose.

Des adolescents intoxiqués après une surdose

Vendredi 9 juin, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a indiqué qu’elle allait réfléchir aux moyens de « restreindre l’accès » aux médicaments contenant de la codéine. Cette annonce fait suite à la mort de deux adolescents intoxiqués après avoir consommé de façon excessive, et à des fins récréatives, cet antidouleur disponible en vente libre dans toutes les pharmacies.

Les adolescents s’amusent en effet à mélanger du sirop contre la toux, des antihistaminiques et du soda pour connaître de nouvelles sensations. Un cocktail qui n’est pourtant pas sans risque, car il ralentit le rythme cardiaque et peut conduire au coma. Selon l’ANSM, cinq cas d’intoxication grave auraient été signalés depuis le début de l’année. Il est donc grand temps de sensibiliser les jeunes aux risques qu’ils encourent.

Comment lutter contre ce phénomène ?

Si certains pharmaciens refusent de donner des médicaments contenant de la codéine aux jeunes, les autorités sanitaires semblent bien désarmées face à ce nouveau phénomène. « Nous sommes alertés depuis environ deux ans de l’augmentation du nombre de cas de détournement par des adolescents de ce type de médicament », a expliqué sur FranceInfo, Nathalie Richard, directrice à l’ANSM.

Et d’ajouter : « On doit trouver un équilibre entre, d’un côté, restreindre leur accès aux jeunes et de l’autre, ne pas se priver de traitements efficaces contre la douleur ». Ce que l’agence du médicament veut éviter à tout prix c’est de pénaliser les patients qui ont réellement besoin de ces traitements à base de codéine. La mère d’une des victimes a lancé une pétition pour que la vente libre de cet antidouleur soit interdite. De son côté, l’ANSM a annoncé qu’elle allait réaliser une étude spécifique sur ce phénomène. 

Marine Rondot

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Cosmétique : l’UFC alerte sur la toxicité de certains produits

Cosmétique : l’UFC alerte sur la toxicité de certains produits

Le 8 juin 2017.

L’association de défense des consommateurs UFC Que-Choisir a complété la liste des produits cosmétiques qui contiennent des substances toxiques. 23 nouveaux produits devraient être ainsi retirés des rayons.

Des substances qui sont interdites par les autorités

Mercredi 7 juin, l’UFC Que-Choisir a publié une liste de plus 1 000 cosmétiques contenant des substances indésirables. Cette liste a été mise à jour après la découverte de 23 nouveaux produits contenant des composants dangereux. 12 d’entre eux sont jugés « préoccupants » par l’association, qui demande un « retrait immédiat » de ces produits des rayons de nos grandes surfaces.

Parmi ces substances, on trouve des perturbateurs endocriniens mais aussi des allergisants ou des irritants. L’association dénonce notamment la présence de methylisothiazolinone (MIT) et du methylchloroisothiazolinone (MCIT), deux allergisants puissants, dans certains produits de beauté, ou celle de sodium lauryl sulfate, un agent lavant qui peut provoquer des irritations. Des substances pourtant « rigoureusement interdites ».

Des allergisants dans des produits pour les enfants

L’UFC Que-Choisir dénonce par exemple la présence de MIT dans un spray solaire pour enfants, un soin masculin pour les yeux et un gel coiffant pour cheveux, alors même que cet allergisant est interdit depuis février dernier dans l’Union européenne pour les produits qui ne se rincent pas. Et cet exemple n’est pas le seul. Selon les mots de l’association, la vente de ces produits est « hors-la-loi ».

Sont également pointés du doigt les produits qui cumulent jusqu’à 4 substances toxiques. C’est le cas du déodorant Natur Protect de la marque Sanex, du rouge à lèvres Deborah Milano, ou encore de l’huile sèche sublimante du Petit Marseillais. L’UFC recommande aux enfants et aux femmes enceintes de se tenir à l’écart de ces produits potentiellement dangereux pour le fœtus. Les fabricants seront-ils sanctionnés ? 

Marine Rondot

À lire aussi : Cosmétique : savez-vous ce que contiennent vos produits de beauté ?

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Les fournisseurs de steaks hachés contaminés face à la Justice

Les fournisseurs de steaks hachés contaminés face à la Justice

Le 9/06/2017

Le 6 mai 2017, le procès des fournisseurs de steaks hachés contaminés a été ouvert face au tribunal correctionnel de Douai (Hauts de France). En 2011, leurs steaks hachés avaient causé dix-huit cas d’intoxication alimentaire à la bactérie E.coli. 

Les fournisseurs de steaks hachés contaminés face à leurs responsabilités 

En 2011, une vingtaine d’intoxications alimentaires à la bactérie E.coli – qui provoque une maladie grave voire mortelle chez les plus jeunes – ont alerté l’Agence Régionale de la Santé (ARS) dans le Nord-Pas-de-Calais. Une enquête réalisée avait soupçonné une connexion entre les produits « Steaks Country », alors vendus chez les Lidl, et ces intoxications alimentaires. 

Six ans plus tard, la société SEB, qui écoulait à l’époque 50 à 70 % de sa production en steaks chez Lidl, est traduite en Justice face au tribunal correctionnel de Douai (Hauts de France). Parmi les parties accusatrices, se trouve la mère de Nolan, un petit garçon devenu handicapé à 80 % suite à son intoxication alimentaire. Les accusations qui pèsent sur les fournisseurs en steaks hachés contaminés semblent graves.

Des accusations graves contre les fournisseurs de steaks hachés contaminés 

Les fournisseurs de steaks hachés contaminés de l’entreprise SEB, liquidée en 2011, sont aujourd’hui face à de lourdes accusations. Il leurs est reproché d’avoir délibérément négligé des obligations de sécurité et de prudence lors du contrôle sanitaire de plusieurs lots de viandes. Or, cette négligence fautive aurait permis à la bactérie E.coli de proliférer en toute liberté dans les steaks hachés, avant d’être transférée dans les assiettes des consommateurs. 

Il faudra attendre la fin du procès pour connaître l’issue de cette sombre affaire de steaks hachés contaminés. Toutefois, il est déjà possible d’affirmer que ces intoxications alimentaires auraient pu être évitées. Deux précautions permettent en effet de se prémunir contre la bactérie E.coli : ne pas rompre la chaîne du froid des aliments et/ou cuire la viande à plus de 65 degrés. 

Marie-Hélène Hérouart 

À lire aussi : Bactérie E. coli dans les salades : comment prévenir la contamination ?

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Les sirops contre la toux pourraient aussi soigner les AVC

Les sirops contre la toux pourraient aussi soigner les AVC

9/06/2017

Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Caen (Normandie) ont récemment fait une découverte intéressante : certains sirops contre la toux auraient aussi pour effet de diminuer les risques d’accident vasculaire cérébral (AVC). 

150 000 Français par an font un AVC

Premiers responsables des handicaps à l’âge adulte et deuxième cause de mortalité en France, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) touchent 130 000 à 150 000 Français chaque année. À eux seuls, les AVC représentent 10 % des décès annuels. Pourtant, ils sont quasiment imprévisibles. 

Un AVC est en effet provoqué par l’obstruction d’un vaisseau sanguin par un caillot de sang, qui empêche le cerveau de s’irriguer correctement. Les AVC ont pour principale conséquence, si ce n’est la mort, des dommages neurologiques irréversibles. Une découverte scientifique récente pourrait permettre d’en prévenir les risques. 

Le sirop contre la toux limite les risques d’AVC

Aussi surprenant que cela puisse paraître, certains sirops contre la toux auraient pour effet secondaire de diminuer les risques d’AVC. Cette découverte, réalisée par des chercheurs de l’Inserm et de l’université de Caen (Normandie), se base sur un constat scientifique simple mais efficace. 

Certains sirops contre la toux tels que le Mucosyst, l’Exomuc et le Fluimicil, contiennent une molécule ( N-acétylcystéine) qui a pour effet de casser les liaisons moléculaires du mucus (sécrétions du rhume) et de fluidifier les sécrétions bronchiques. Or, les caillots sanguins qui provoquent les AVC sont composés des mêmes liaisons moléculaires que le mucus. Par conséquent, les sirops contre la toux auraient pour effet secondaire de fluidifier le sang, empêchant alors la formation de caillots sanguins et diminuant donc ainsi les risques d’AVC. 

Marie-Hélène Hérouart 

À lire aussi : AVC : les gestes qui sauvent

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Pilule : une application pour ne plus oublier de la prendre

Pilule : une application pour ne plus oublier de la prendre

Le 8 juin 2017.

La pilule reste un contraceptif très prescrit, malgré les différentes polémiques qui ont éclaté ces dernières années. S’il est fiable, il demande une certaine rigueur. C’est pourquoi le Planning familial a cru bon lancer une application spécialement pour cela.

Conseiller et accompagner les femmes

Pill’Oops est la nouvelle application mobile dont les femmes qui ont recours à une contraception orale ne pourront plus se passer. Elle leur permettra en effet de ne plus oublier leur pilule, grâce à un rappel quotidien. Disponible gratuitement, cette appli a été conçue par le Planning familial, pour aider les femmes dans un quotidien souvent surchargé et leur permettre de vivre plus sereinement leur sexualité.

Cette application permettra par ailleurs à ses utilisatrices de suivre leurs cycles, de savoir quand elles sont en période d’ovulation ou quand leurs règles vont arriver. Elles pourront également trouver des conseils et poser des questions sur le choix d’un contraceptif qui leur correspondrait mieux. Un numéro vert (0800 08 11 11) est même disponible pour avoir « accès à toutes des informations utiles concernant la contraception, l’IVG, ou la sexualité ».

Une pilule mal prise peut conduire à une grossesse

Sont notamment visées par cette application les grandes adolescentes ou celles qui découvrent la vie sexuelle et qui n’ont pas encore le réflexe de prendre quotidiennement et à heure fixe leur pilule. Pourtant, un oubli peut être lourd de conséquences. Selon le Planning familial, près d’un tiers des femmes ayant recours à l’avortement sont sous contraception. Il est donc urgent de leur apprendre à être plus rigoureuses, pour ne prendre aucun risque.

Il fallait trouver un moyen adapté à cette génération qui vit les yeux rivés sur leur smartphone. Selon les derniers chiffres de l’Institut national d’études démographiques (Ined), 41 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont choisi la pilule comme contraceptif et les femmes de 20 à 24 ans sont celles qui y ont le plus recours. On comprend alors mieux quels sont les enjeux pour cette population.

Marine Rondot

À lire aussi : Le petit guide de la contraception

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Jumeaux : pourquoi privilégier l’accouchement par voie basse

Jumeaux : pourquoi privilégier l’accouchement par voie basse

Le 7 juin 2017.

En cas de grossesse gémellaires, il serait préférable d’accoucher, dans la mesure du possible, par voie basse. C’est en tout cas ce que préconisent des chercheurs de l’Inserm, de l’université Paris-Descartes et de l’AP-HP.

Plus de complications à la suite d’une césarienne

Quand on est enceinte de jumeaux, on craint toujours de devoir accoucher par césarienne. Pourtant, selon des chercheurs français de l’Inserm, de l’université Paris-Descartes et de l’AP-HP, l’accouchement par voie basse serait beaucoup moins dangereux pour les bébés. Alors que certains médecins préconisent de planifier une césarienne pour éviter les complications, il faudrait tout tenter pour que la mère accouche naturellement.

Au lieu de les diminuer, les césariennes augmenteraient significativement les complications pour l’enfant, notamment si l’accouchement a lieu entre la 32e et la 37e semaine de grossesse, avancent les chercheurs dans une étude publiée dans la revue Obstetrics and Gynecology. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont suivi plus de 8 800 femmes enceintes de jumeaux, entre février 2014 et mars 2015.

Un accouchement qui renforce le système immunitaire de l’enfant

En fonction de leurs accouchements, les risques de mortalité des enfants n’étaient pas les mêmes : le taux de mortalité d’au moins un des deux enfants s’élevait à 5,2 % chez les femmes à qui on avait planifié une césarienne, contre seulement 2,2 % pour les accouchements par voie basse, même si 20 % de ces accouchements finissaient par une césarienne.

Selon les auteurs de ces travaux, il faut tenter d’accoucher par voie basse quoiqu’il arrive. L’accouchement par voie naturelle évite « les complications opératoires et psychologiques associées à la césarienne », expliquent-ils, et « pourrait être, grâce au contact qui s’établit à ce moment-là entre le fœtus et les bactéries du vagin de la mère, le déclencheur de nombreux mécanismes immunitaires protecteurs, importants pour la santé et le développement de l’enfant à long terme ». Une analyse plutôt intéressante.

À lire aussi : Que se passe-t-il réellement pendant l’accouchement ? 

Marine Rondot

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Sel de table : des traces de plastiques détectés

Sel de table : des traces de plastiques détectés

Le 6 juin 2017.

Selon une étude publiée dans la revue Nature, on trouverait des traces de plastique dans de nombreux stocks de sels de table. Une présence qui serait due à la pollution de la mer…

Des déchets plastiques présents dans la mer

La pollution de la mer par les déchets plastiques est une véritable préoccupation, elle empoisonne la faune aquatique et pourrait aussi finir dans notre assiette. C’est en tout cas ce que révèlent des chercheurs malais, qui expliquent dans une étude avoir trouvé des traces de plastique décomposé et de fibres synthétiques dans 17 marques de sels de tables. 5 marques françaises seraient concernées.

Mais comment est-il possible que du plastique parvienne à passer tous les filtres de purification du sel marin ? Parce qu’il s’agit de particules extrêmement fines. Selon les auteurs de ces travaux, elles proviendraient notamment des vêtements synthétiques qui perdent des fibres lors de leur passage en machine à laver. Ces fibres sont ensuite évacuées avec les eaux usées et finissent dans les égouts puis dans la mer.

Les micro-billes en plastique des produits cosmétiques en cause

Mais ce n’est pas la seule explication. Les chercheurs mettent aussi en cause les micro-billes que l’on trouve dans certains produits cosmétiques exfoliants ou dans certains dentifrices. Des micro-billes en plastique qui sont déjà soupçonnées de faire beaucoup de dégâts dans les océans. Elles sont en effet ingérées par les poissons qui s’empoisonnent petit à petit. En France, la loi Biodiversité, votée en juillet 2016, prévoit l’interdiction de ces micro-billes exfoliantes.

Cette mesure devrait entrer en application en 2018. À partir du 1er janvier 2020, ce seront les coton-tiges en plastique qui seront aussi interdits en France. Les auteurs de cette étude ont malgré tout tenu à rassurer les consommateurs : les quantités de plastique retrouvées dans le sel sont si petites qu’elles ne présentent pas de danger pour la santé. Mais quand on sait que l’on trouve des traces de plastique dans certains coquillages ou poissons sauvages, on est en droit de s’interroger sur les effets à long terme de ces déchets dans notre organisme. 

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Pourquoi il est indispensable de recycler ses déchets

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