Archives de catégorie : DOSSIERS

Le Comité d'éthique favorable à la PMA pour toutes les femmes

Le Comité d'éthique favorable à la PMA pour toutes les femmes

Le 28 juin 2017.

Qu’elles soient en couple avec un homme, avec une femme ou célibataires, toutes les femmes devraient pouvoir avoir accès à la procréation médicalement assistée (PMA ou AMP). C’est en tout cas ce que vient de déclarer le Comité national d’éthique (CCNE).

Ouvrir la PMA à toutes les femmes

Cela faisait de longs mois que l’on attendait ce rapport du Comité national d’éthique pour savoir si les femmes homosexuelles ou célibataires pourraient un jour avoir accès à la PMA. Cet avis apparaissait en effet comme le dernier frein à une éventuelle évolution de la loi sur la question. « Le CCNE recommande dans ce texte l’ouverture de l’AMP aux couples de femmes et aux femmes seules », a fait savoir le rapporteur du texte, Frédéric Worms.

Avec cet avis, le CCNF ouvre donc la voie à une évolution du droit qui réserve actuellement la PMA aux couples composés d’un homme et d’une femme, en âge de procréer, et qui souffrent d’une infertilité médicalement constatée ou qui risquent de transmettre une maladie grave à l’enfant. Mais Emmanuel Macron et d’autres candidats à la présidentielle avaient fait de l’ouverture de la PMA pour les femmes seules et les couples de femmes un point important de leur programme.

Une nouvelle loi dans les semaines à venir

« Après quatre années de réflexion et un engagement de la part d’Emmanuel Macron, nous considérons que cet avis clôt la phase de réflexion et qu’il existe désormais un consensus et une attente de la société », a commenté Claire Guiraud, secrétaire générale du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE), dans un entretien à nos confrères de L’Express. En clair, une évolution de la loi devrait très certainement suivre.

Petit bémol cependant, le CCNE estime que l’ouverture de la PMA à toutes les femmes ne « saurait porter sur les moyens financiers de l’assurance-maladie ». Le Comité s’est par ailleurs opposé à la Gestation pour autrui (GPA) pour les couples hétérosexuels et homosexuels et à l’autoconservation des ovocytes. Il y a quelques jours à peine, l’Académie de médecine s’était déclaré favorable à cette dernière mesure. 

À lire aussi : Tout ce qu’il faut savoir avant d’entamer une grossesse 

Marine Rondot

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Avortements : un chiffre en légère baisse en 2016

Avortements : un chiffre en légère baisse en 2016

Le 27 juin 2017.

Selon le dernier rapport de la Direction des études du ministère de la santé (Drees), le nombre de recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), en 2016, a légèrement baissé.

1 IVG pour 4 naissances

La Drees, le service statistique du ministère de la Santé, a recensé le nombre d’avortements qui ont été pratiqués en 2016 et a constaté que ce nombre avait chuté pour la 3e année consécutive : 211 900 interruptions volontaires de grossesse ont été dénombrées l’année passée. En 2015, plus de 219 000 avortements avaient été pratiqués pour quelque 800 000 grossesses.

« Chaque année, on compte environ une IVG pour un peu moins de quatre naissances », a précisé la Drees. Et il existerait une vraie différence entre la métropole et l’outre-Mer : « le taux de recours est de 13,9 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans en métropole et de 25,2 dans les départements et régions d’outre-Mer (Drom) », ajoute le service statistique. Une différence notoire que la Drees n’explique pas.

Des femmes sous contraceptif

Il existe aussi des écarts entre les différentes régions de métropole : on compte en effet près de 10 IVG pour 1 000 femmes en Pays-de-la-Loire et plus 20 pour 1 000 femmes en Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Les femmes qui ont le plus recours à l’avortement sont celles qui sont âgées de 20 à 24 ans, avec un taux de 26 IVG pour 1 000 femmes. On notera par ailleurs que « le taux global baisse parmi les moins de 20 ans depuis 2010 ».

Ce qui préoccupe particulièrement Veronica Noseda, coordinatrice nationale du planning familial, c’est qu’une grande partie des IVG ont lieu alors que les femmes sont sous contraceptif. « Cela montre une mauvaise adéquation entre les besoins et l’offre contraceptive », a-t-elle expliqué dans les colonnes de La Croix. Et de constater que la France est « un pays où les taux d’accès à la contraception et à l’IVG sont importants ». 

Marine Rondot

À lire aussi : Bien s’informer sur l’avortement

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Résistance aux antibiotiques : les bienfaits des huiles essentielles

Résistance aux antibiotiques : les bienfaits des huiles essentielles

Le 26 juin 2017.

Un chercheur marocain, Adnane Remmal, pourrait avoir trouvé une solution à l’inefficacité de certains antibiotiques. Son secret ? L’utilisation d’huiles essentielles.

Un nouveau traitement révolutionnaire

Un chercheur marocain vient de recevoir le prix public de l’inventeur 2017 décerné par l’Observatoire européen des brevets, pour avoir réussi à rendre de nouveau efficaces des antibiotiques, qui étaient devenus inopérants par la résistance des bactéries. Une prouesse rendue possible grâce aux huiles essentielles. Avec ce nouveau traitement, le problème de la résistance des bactéries aux antibiotiques sera-t-elle bientôt un mauvais souvenir ?

« Les antibiotiques, c’est comme une clé qui va ouvrir une serrure », a expliqué le chercheur à nos confrères de BFM TV. « Si la bactérie subit une mutation qui fait que la clé n’entre plus dans la serrure, la bactérie devient résistante. Nous avons démontré que les huiles essentielles ne sont pas des clés qui ouvrent des serrures. Ce sont plutôt de gros marteaux qui cassent les portes ». Une découverte révolutionnaire.

Isoler la molécule responsable de la résistance bactérienne

On connaissait déjà les nombreux bienfaits des huiles essentielles, mais encore jamais personne n’avait pensé à se tourner vers elles pour remplacer les antibiotiques. Cette alternative offre un double avantage : celui d’être efficace mais aussi d’être naturel. Tout le travail de l’équipe du professeur Remmal a consisté à isoler la molécule responsable de la résistance bactérienne des huiles essentielles de thym ou d’origan par exemple.

Une fois isolée, cette molécule a été associée aux antibiotiques pour « booster » leur efficacité. Et les résultats ont dépassé toutes leurs espérances. Il a tout de même fallu 10 années de recherches pour parvenir à mettre au point ce traitement. Déjà, des essais cliniques ont été lancés. S’ils sont concluants, un médicament pourrait être lancé dès l’année prochaine. 

Marine Rondot

À lire aussi : La résistance aux antibiotiques aura fait dix millions de morts en 2050

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Climatisation : pourquoi il faut être prudent

Climatisation : pourquoi il faut être prudent

Le 22 juin 2017.

La vague de chaleur qui s’est abattue sur l’ensemble du territoire a poussé un certain nombre de société à allumer la climatisation. Si cet air conditionné est très utile quand il fait chaud, il faut malgré tout s’en méfier.

Risque d’infections respiratoires

Quand la température monte fortement, on a tendance à allumer la climatisation pour rendre l’air plus respirable. Mais il faut savoir que la climatisation n’est pas toujours bonne pour la santé. Elle peut en effet, quand elle est trop forte, entraîner des infections respiratoires. Mais ce n’est pas tout, l’air sec dégagé peut irriter les yeux de ceux qui portent des lentilles.

En règle générale, il ne faut pas que la climatisation fasse chuter la température en dessous des 19°C. Sinon vous pourrez prendre froid. Si vous avez beaucoup transpiré et que vous entrez dans un magasin où l’air conditionné est très froid, alors vous pourrez attraper un rhume, une sinusite ou une angine, de la même manière que lorsque vous sortez dehors avec des cheveux mouillés en plein hiver.  

La climatisation disperse les microbes dans l’air

Mais ce n’est pas le seul danger. Si la climatisation n’est pas bien entretenue, elle peut stocker des microbes et des moisissures qui seront dispersés dans l’air quand on l’allumera. Les personnes qui seront dans la pièce pourront alors souffrir d’infections pulmonaires, d’insuffisance respiratoire et même de pneumopathie, une infection pulmonaire contagieuse qui peut être grave.  

« Les maladies respiratoires sont très fréquentes l’été », a expliqué Jean-Michel Klein, président du Syndicat national des ORL, au micro de France Info. « Les microbes adorent la chaleur pour se développer, et comme l’organisme est en difficulté à cause de la chaleur, les maladies se développent très vite. » Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut renoncer à la climatisation qui apporte un confort certain en période de canicule. 

Marine Rondot

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Le cancer du poumon reste le cancer le plus meurtrier en France

Le cancer du poumon reste le cancer le plus meurtrier en France

Le 21 juin 2017.

Selon la 9ème édition du rapport annuel « Les cancers en France » de l’Institut national du cancer (INCa), le cancer du poumon a été le cancer le plus meurtrier en 2015, hommes et femmes confondus.

Les cancers les plus fréquents ne sont pas les plus meurtriers

Le cancer continue de faire des ravages. En 2015, 384 442 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués en France. Les hommes ont cependant été plus touchés que les femmes : 57,6 % des nouveaux cas de cancer et 55,6 % des décès par cancer ont touché les hommes cette même année. Le cancer le plus fréquent chez l’homme est le cancer de la prostate, chez la femme, c’est le cancer du sein.

En revanche ces deux cancers ne sont pas les plus meurtriers. C’est le cancer du poumon qui a causé le plus de décès chez les hommes : 13 752 décès en 2015, contre 8 350 décès à cause du cancer de la prostate et 7 633 décès à cause du cancer colorectal. Chez la femme, les deux cancers les plus meurtriers sont le cancer du poumon et le cancer colorectal. Le cancer du sein a cependant entraîné la mort de 8 462 femmes en 2015.

Des cancers qui pourraient être évités

Mais le drame c’est qu’une grande partie de ces cancers pourraient être évités. L’Institut national du cancer avance en effet que 40 % des cancers pourraient être évités si nous changions nos habitudes. Si nous évitions de consommer trop de viande, trop de charcuteries ou de produits laitiers, par exemple, et que nous les remplacions par des aliments contenant des fibres, nous pourrions réduire notre risque de développer un cancer de 20 à 25 %.

Autres facteurs à risque : le tabac et l’alcool. Selon ces travaux, le tabac serait responsable de 45 000 décès par cancer en France en 2013. Quant à l’alcool, il serait responsable de près de 15 000 décès chaque année par cancer, soit 9,5 % de l’ensemble de décès par cancer. On rappelle qu’une consommation modérée d’alcool ne doit pas dépasser les 10 verres par semaine. Or, en France, un habitant de plus de 15 ans boit en moyenne 2,6 verres par jour.

À lire aussi : Cancer du sein : l’effet protecteur du régime méditerranéen 

Marine Rondot

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Vague de chaleurs : les bons réflexes à adopter

Vague de chaleurs : les bons réflexes à adopter

Le 20 juin 2017.

Quand il fait très chaud, notre comportement ne doit pas être le même qu’en temps normal. Sinon gare aux coups de chaud !

Attention au coup de chaud !

La France est traversée par une vague de chaleur qui peut causer de nombreux dégâts, notamment chez les enfants et les personnes âgées. On peut craindre en effet le coup de chaud et la déshydratation. Mais comment savoir quand le coup de chaud approche et quels réflexes adopter ? Si vous commencez à avoir des maux de tête violents, si votre bouche s’assèche et que vous vous assoupissez ou que vous avez des nausées, vous êtes en danger.

La première priorité est de se mettre à l’ombre et de faire chuter la température du corps. Buvez de l’eau et surtout, mettez de l’eau sur votre visage. Sans cela, vous pourrez perdre connaissance et si vous êtes seul, cela peut être dangereux. En cas de fébrilité de quelqu’un de votre entourage ou si vous êtes directement concerné, n’hésitez pas à appeler le 15. Les secours vous donneront des conseils ou enverront une équipe.

Comment éviter l’insolation ?

Mais pour éviter d’en arriver à telles extrémités, certains réflexes sont bons à adopter. Il est tout d’abord important de garder votre intérieur au frais : fermez vos volets quand le soleil et trop chaud et allumez des ventilateurs. Dans la mesure du possible, restez à l’intérieur et buvez de l’eau, régulièrement, par petites gorgées. On recommandera aux personnes accompagnant les personnes âgées de leur humidifier le visage avec un brumisateur.

Si vous travaillez en extérieur, vous transpirez davantage alors vous devrez boire davantage. Protégez-vous la tête et demandez à votre employeur qu’il aménage des horaires pour éviter de travailler quand le soleil est au zénith. En cas de questions plus précises, notamment dans la prise en charge des personnes âgées, n’hésitez pas à composer le numéro de Canicule-Info-Service au 0800 06 66 66.

Marine Rondot

À lire aussi : Recommandations en cas de fortes chaleurs

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Huile de noix de coco : aussi toxique que l’huile de palme ?

Huile de noix de coco : aussi toxique que l’huile de palme ?

Le 19 juin 2017.

L’huile de noix de coco est de plus en plus plébiscitée pour ses vertus pour la peau et les cheveux. Alors que certains ont aussi choisi de l’utiliser en cuisine, l’association américaine de cardiologie (AHA) tire la sonnette d’alarme.

Plus de risque quand l’huile de coco est chauffée

L’huile de noix de coco est LE produit à la mode. On l’utilise aussi bien contre les rides que pour faire revenir sa viande à la poêle. Seulement voilà, une étude de l’association américaine de cardiologie met en lumière les effets néfastes de cette huile quand elle est utilisée en cuisine et notamment quand elle est chauffée. Selon ces travaux, publiés dans le journal Circulation, elle pourrait être aussi toxique que l’huile de palme.

Certes, sa production n’entraîne pas les mêmes ravages sur l’environnement que celle de l’huile de palme, mais elle serait extrêmement mauvaise en consommation régulière. Cela est dû à sa forte concentration en graisses saturées (environ 80 %). Pour rappel, le beurre contient près de 60 % de graisses saturés. Ces graisses entraîneraient une augmentation du taux de mauvais cholestérol (LDL).

Une consommation qui favorise les maladies cardiovasculaires

« Parce que l’huile de noix de coco augmente le mauvais cholestérol LDL, qui favorise les maladies cardiovasculaires, et ne présente aucun effet bénéfique pour contrebalancer ce problème, nous en déconseillons la consommation », ont estimé les auteurs de ces travaux. Et de recommander la consommation d’huiles végétales riches en graisses monoinsaturées (olive, amande, avocat) et polyinsaturées (tournesol, pépins de raisin, noix).

L’association américaine a cependant tenu à ajouter que cette huile de noix de coco pouvait être utilisée pour hydrater la peau ou les cheveux et que cette utilisation ne représentait aucun danger, bien au contraire. Riche en vitamine E, en vitamine K et en fer, mais aussi antioxydants, l’huile de noix de coco lutte en effet très efficacement contre le vieillissement de la peau et apporte force et brillance aux cheveux. 

Marine Rondot

À lire aussi : Huiles végétales : pourquoi faut-il les préférer ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Produits ultra-transformés : les effets néfastes pour la santé

Produits ultra-transformés : les effets néfastes pour la santé

Le 15 juin 2017.

Faire soi-même la cuisine sera toujours plus sain que d’acheter des produits tout-faits. Mais les aliments ultra-transformés sont-ils pour autant mauvais pour la santé ?

Des produits nuisibles pour la santé

Parce que nous n’avons jamais assez de temps, nous avons tendance à acheter et consommer de très nombreux produits transformés. Qu’il s’agisse de produits en conserve, de plats surgelés, de barres chocolatées ou encore de céréales pour enfants, ces produits pourraient bien finir par être nuisibles pour la santé. C’est ce qu’avance le Dr Anthony Fardet son dernier livre, Dans Halte aux aliments ultra-transformés ! Mangeons vrai. (éd. Thierry Souccar).

Nutritionniste, chargé de recherche en alimentation préventive, il alerte sur les dangers d’une consommation excessive de ces produits qui pourrait favoriser le développement de pathologies chroniques, de cas d’obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires ou encore de certains cancers digestifs. Riches en matières grasses mais aussi en sucres et en sel, ces produits auraient en effet un effet néfaste sur la santé.

Limiter notre consommation de produits transformés

Ces produits contiennent aussi des additifs chimiques qui ne sont pas bons à long terme. On ne compte pas moins de 10 additifs dans un cordon bleu, par exemple. Mais ce n’est pas la seule raison, ces produits seraient également pauvres en vitamines, minéraux, fibres, et phytonutriments. Alors que faut-il faire pour rester en bonne santé ? Faut-il supprimer définitivement les produits ultra-transformés de son alimentation ?

Le Dr Anthony Fardet recommande de suivre les « trois règles d’or » suivantes : « La première consiste à ne pas dépasser 15 % de calories animales », explique-t-il dans les colonnes de la Montagne. « La deuxième vise à ne pas dépasser les 15 % de calories issues d’aliments ultra-transformés. La troisième incite à diversifier son alimentation non transformée si possible avec des aliments bio, durables et locaux. » On se limitera donc à deux portions de ces produits par jour. Pas plus. 

Marine Rondot

Vous aimerez aussi : 25 solutions pour manger l’esprit tranquille

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Faut-il rendre obligatoire les 11 vaccins pour les enfants ?

Faut-il rendre obligatoire les 11 vaccins pour les enfants ?

Le 16 juin 2017.

Dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé vouloir rendre obligatoire 11 vaccins infantiles. Une annonce qui risque de faire beaucoup de bruit.

Le vaccin est le seul rempart contre certaines maladies

Selon une enquête, parue 2016 dans la revue EBioMedicine, 1 Français sur 4 émet des doutes sur la sécurité des vaccins et 17 % doutent de leur efficacité. C’est dans ce contexte de grande défiance que la ministre de la Santé a annoncé qu’elle souhaitait rendre obligatoire les vaccins contre la coqueluche, le pneumocoque, l’hépatite B, le méningocoque C, la rougeole, les oreillons, la rubéole et l’Haemophilus influenzae.

Actuellement, seuls les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite sont obligatoires. Mais cela ne serait pas suffisant en termes de santé publique. « Aujourd’hui, en France, la rougeole réapparait », explique la ministre dans les colonnes du quotidien. « Il n’est pas tolérable que des enfants en meurent ». La rougeole a fait 10 morts depuis 2008. « On a le même problème avec la méningite. Il n’est pas supportable qu’un ado de 15 ans puisse en mourir parce qu’il n’est pas vacciné ».

Faire preuve de pédagogie avec les parents

Mais ces arguments vont-ils convaincre les parents les plus septiques ? « Il faut vraiment faire œuvre de pédagogie », a ajouté Agnès Buzyn. « La vaccination, ce n’est pas seulement l’intérêt qu’on y trouve soi-même, c’est un enjeu de solidarité, une façon de protéger l’ensemble de la société ». Aujourd’hui, le taux de couverture du vaccin contre la rougeole est de 75 %, alors qu’il devrait être de 95 %, selon la ministre.

Déjà, des voix se font entendre pour dénoncer une décision totalement arbitraire. Même si elle est temporaire, la vaccination obligatoire « serait une hérésie », selon Jacques Bessin, président de l’Union nationale des associations citoyennes de santé (UNACS). « Les vaccins ont des effets secondaires neurologiques, musculaires mal mesurés et parfois irréversibles », ajoute-t-il dans le Parisien. « On ne laissera pas faire. » La polémique ne retombera pas de si tôt. 

Marine Rondot

À lire aussi : Vaccination : idées et débats actuels

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Vaccin contre la grippe : qui seront les pharmaciens habilités ?

Vaccin contre la grippe : qui seront les pharmaciens habilités ?

Le 16 juin 2017.

À l’automne prochain, vous pourrez être vacciné contre la grippe par votre pharmacien. Mais comment cela se passera-t-il ? On vous dit tout.

Améliorer la couverture vaccinale

Selon un arrêté publié en 2017, les pharmaciens de deux régions pourront vacciner contre la grippe saisonnière dans le cadre d’une expérimentation. Mais comment saurons-nous qui est habilité à le faire ? Le Haut Conseil à la Santé Publique (HCSP) a recommandé aux pharmaciens habilités d’être « repérables par le public ». Vous verrez donc dans les vitrines des slogans du type : « Votre pharmacien vous vaccine contre la grippe », ou « Ici on vaccine ».

Cette expérimentation a pour objectif d’améliorer la couverture vaccinale. Si 75 % des personnes à risque (femme enceinte, personnes âgées ou malades) devraient être vaccinées chaque année, moins de 50 % se rendent chez leur médecin pour le faire. Il fallait donc rendre la vaccination plus accessible. Le dispositif sera expérimenté pendant trois ans en régions Auvergne Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine.

Qui pourra être vacciné par son pharmacien ?

Dans quelles contions cette vaccination pourra-t-elle se faire ? Le HCSP a dévoilé les contours de ce dispositif. Tout d’abord, les pharmaciens ne pourront pas vacciner les personnes immuno-déprimées, ainsi que celles qui ont présenté une réaction allergique lors d’une vaccination antérieure, celles qui sont sous traitement anticoagulant ou sous anti-agrégants plaquettaires, ainsi que les enfants et les femmes enceintes.

Ces différents patients devront se rendre chez le médecin qui pourra déterminer si la vaccination est nécessaire. En clair, les pharmaciens ne pourront vacciner que les adultes de 18 ans et plus ayant déjà été vaccinés une fois contre la grippe saisonnière. Par ailleurs, cette vaccination sera automatiquement communiquée au médecin traitant. Enfin, le pharmacien devra faire signer aux patients un acte de consentement éclairé.

Marine Rondot

À lire aussi : La prévention de la grippe

Les Nouvelles de PasseportSanté.net