Archives de catégorie : DOSSIERS

Les femmes ont des bébés de plus en plus tard

Les femmes ont des bébés de plus en plus tard

Le 12 octobre 2017.

Selon l’enquête périnatale 2016 de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), les femmes seraient mamans de plus en plus tard.

Des grossesses de plus en plus tardives

La proportion de naissances chez les femmes âgées de 35 ans et plus a atteint 21 % en métropole, contre 19 % en 2010. C’est ce qui ressort de la vaste enquête périnatale menée par l’Inserm et la Dress. Selon ces travaux, ce phénomène a pris une véritable ampleur puisqu’en 2003, seules 15,9 % des mamans avaient 35 ans et plus. Concevoir tardivement un enfant n’est pas vu d’un bon œil par les autorités sanitaires.

Plus la mère est âgée, plus, en effet, il existe des risques pour sa santé et pour celle de l’enfant : « prématurité, gémellité, trisomie, complications de pathologies qui peuvent s’aggraver avec l’âge… », énumère la responsable de l’enquête, Béatrice Blondel. Dans le détail, l’âge moyen des mères est passé de 26,5 ans en 1977 à 30,4 ans en 2016. Le premier bébé arrive en moyenne à l’âge de 28,5 ans, alors qu’en 1974, il arrivait à 24 ans.

De nombreux bébés prématurés

Un autre chiffre inquiète dans ce rapport : les mamans sont de plus en plus en surpoids. En 2016, en métropole, 1 femme enceinte sur 5 (20 %) était en surpoids et près de 12 % étaient obèses. En 2012, elles étaient seulement 17 % à être surpoids et 10 % à être obèses. Si on remonte à 2003, ces proportions étaient de 15 % pour le surpoids et de 7 % pour l’obésité. À noter que le taux d’obésité des femmes enceintes est plus élevé en outre-mer (21 %).

Enfin, on note que ces dernières années, le nombre de bébés nés prématurément a augmenté. La part d’enfants nés prématurément est passé de 4,5 % en 1995 à 6 % en 2016 (on atteint les 10,1 % en Outre-mer). Mais le rapport souligne quelques améliorations dans le suivi des mamans : le nombre d’épisiotomies a chuté (de 27 % en 2010 à 20 % en 2016), et le recours à l’oxytocine (un médicament destiné à accélérer les contractions) est moins fréquent. 

Marine Rondot

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Obésité : de plus en plus d’enfants touchés à travers le monde

Obésité : de plus en plus d’enfants touchés à travers le monde

Le 11 octobre 2017.

Selon une étude menée par des chercheurs de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Imperial College de Londres, le nombre d’enfants obèses a explosé ces dernières années à travers le monde.

Le nombre d’enfants obèses a été multiplié par 10

Les autorités sanitaires ont beau rappeler qu’il faut éviter les aliments trop gras, trop salés ou trop sucrés, l’obésité touche de plus en plus de personnes, et notamment les enfants. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet. Selon ces travaux, le nombre d’enfants et d’adolescents touchés par l’obésité a été multiplié par 10, en 40 ans.

Dans le détail, le nombre d’enfants et d’adolescents obèses est passé de 11 millions en 1975 à 124 millions en 2016. Par ailleurs, « 213 millions étaient considérés en surpoids en 2016 mais restaient en dessous du seuil de l’obésité », ajoutent les auteurs du rapport. Et sans surprise, ce phénomène est plus significatif dans les pays à faibles revenus. L’Asie serait particulièrement touchée.

Des conséquences de l’obésité sur la santé

Mais, en ce qui concerne les enfants et adolescents des États-Unis et d’Europe de l’Ouest, l’obésité a chuté mais reste à un niveau « inacceptable ». Et de dénoncer « des aliments sains et nutritifs trop chers pour les familles et les communautés défavorisées ». Si tous les pays sont touchés par ce fléau, c’est en Polynésie que l’on trouve le plus d’enfants obèses : plus de 30 % des 5-19 ans sont obèses sur les îles Cook, par exemple.

Pour inverser la tendance, les auteurs de ces travaux proposent que les produits trop gras, trop salés ou trop sucrés soient plus lourdement taxés et que le marketing soit plus sévèrement encadré. Car les conséquences de cette obésité sont dramatiques pour les enfants. Certains souffriront de diabète à l’âge adulte ou de maladies cardiovasculaires. En 2015, près de 4 millions de personnes sont mortes dans le monde à cause de leur surpoids. 

Marine Rondot

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Quand certaines idées reçues ont des effets néfastes sur la santé

Quand certaines idées reçues ont des effets néfastes sur la santé

Le 10 octobre 2017.

Dans leur ouvrage Femmes et santé, encore une affaire d’hommes ? (Belin), la neurobiologiste Catherine Vidal et l’historienne Muriel Salle expliquent comment certains clichés sur les femmes et sur les hommes peuvent nuire à leur santé.

Pourquoi les femmes font moins de sport que les hommes ?  

Et si certaines idées reçues sur les hommes et les femmes mettaient en danger notre santé ? C’est ce que dénoncent Catherine Vidal et Muriel Salle dans un livre intitulé Femmes et santé, encore une affaire d’hommes ? Dans cet ouvrage, elles dénoncent, par exemple, le fait qu’on n’encourage pas assez les petites filles à faire du sport, alors qu’elles en ont autant besoin que les garçons pour ne pas souffrir d’obésité ou de diabète.

Mais ce petit exemple ne serait clairement pas le seul. « Une femme qui se plaint d’oppression dans la poitrine va recevoir des anxiolytiques alors que l’homme sera dirigé vers un cardiologue », avance Catherine Vidal, dans 20 minutes. « Or, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité des femmes ». Ces idées reçues seraient très répandues même dans le monde médical.

Les hommes aussi sont victimes de clichés

De nombreuses maladies ne seraient ainsi pas diagnostiquées assez tôt chez les filles. C’est le cas de l’autisme, car on pense plus naturellement que les petites filles sont plus discrètes et plus timides que les garçons. Mais existe-t-il également des discriminations à l’égard des garçons et des hommes ? Selon Catherine Vidal, les hommes sont aussi victimes de certaines idées reçues. La dépression serait en effet moins bien diagnostiquée chez les hommes.

Ce serait également le cas de l’ostéoporose alors que, chez les hommes, « un tiers des fractures de la hanche sont dues à cette maladie des os fragiles », ajoute la neurobiologiste. Ce sujet est pris au sérieux par le groupe « Genre et recherche en Santé » du Comité d’éthique de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui lancera en novembre une campagne de sensibilisation sur les idées reçues néfastes pour la santé. 

Marine Rondot

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Pourquoi les cours ne doivent pas commencer trop tôt au collège ?

Pourquoi les cours ne doivent pas commencer trop tôt au collège ?

Le 9 octobre 2017.

Selon une étude publiée dans la revue Sleep Health, les collégiens ne devraient pas se rendre trop tôt en cours pour limiter leurs risques de souffrir de troubles mentaux.

 Souffrir d’anxiété ou de dépression

Ce n’est pas toujours facile de sortir un adolescent de son lit le matin. De 11 à 16 ans, les jeunes ont besoin de beaucoup de sommeil. Les lever trop tôt serait même dangereux pour leur santé. C’est en tout cas ce que révèle une équipe de chercheurs de l’université de Rochester, aux États-Unis, dans une étude. Selon ces travaux, les adolescents qui commencent les cours avant 8h30 ont davantage de risques de souffrir de troubles mentaux.

Pour parvenir à cette conclusion, ils ont suivi près de 200 jeunes, âgés de 14 à 17 ans, pendant une semaine. Ils ont cherché à connaître quelles étaient leurs habitudes, combien d’heures il dormaient la nuit ou encore à quelle heure ils devaient se rendre au collège. Ils ont ainsi pu constater que ceux qui se levaient le plus tôt étaient aussi ceux qui avaient le plus de risques de développer des symptômes d’anxiété, voire de dépression.

L’importance d’un bon sommeil pour la santé

« L’heure de début de l’école affecte la qualité du sommeil, même lorsque les jeunes font tout ce qu’il faut pour avoir une bonne nuit de sommeil », a précisé le professeur Jack Peltz, psychiatre à l’université de Rochester qui a participé à ces travaux. Certes, d’autres facteurs entrent en ligne de compte, mais indépendamment de tous ces facteurs, l’heure du lever a une vraie incidence sur la santé mentale des jeunes.

Si on ne peut pas changer l’heure du réveil, on peut en revanche décider de se coucher plus tôt et de ne pas veiller tard devant les écrans pour améliorer la qualité de son sommeil. Les spécialistes de la question recommandent notamment de se coucher et de se réveiller à la même heure chaque jour, même le week-end. Difficile d’imposer cette règle aux adolescents, mais cela apportera de vrais changements dans leur quotidien. 

Marine Rondot

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Bientôt un test pour détecter les infarctus en seulement 3 heures

Bientôt un test pour détecter les infarctus en seulement 3 heures

Le 2 octobre 2017,

Les premiers signes d’un infarctus se caractérisent par une douleur thoracique aiguë. Mais entre ces premiers symptômes et la pose d’un diagnostic, il peut s’écouler de nombreuses heures dangereuses pour le patient. Une récente découverte pourrait considérablement améliorer ce processus.

Une prise en charge des infarctus beaucoup plus rapide

Et si la survenue d’un infarctus était détectable deux fois plus rapidement qu’aujourd’hui ? C’est l’espoir qu’apporte une équipe de chercheurs européens, qui vient d’identifier un marqueur sanguin qui permettrait de diviser par deux le temps nécessaire au diagnostic d’un infarctus du myocarde.

Cette découverte, issue du travail conjoint de chercheurs britanniques, suisses, italiens et espagnols, pourrait représenter une très bonne alternative aux tests qui sont réalisés actuellement lorsqu’un patient se présente aux urgences avec des troubles caractéristiques d’un infarctus et qui impliquent de laisser passer un laps de temps relativement long avant de poser un diagnostic définitif.

Une nouvelle protéine, détectable beaucoup plus tôt

Le protocole classique suppose en effet de mesurer la présence d’une protéine, la troponine, dans le sang du patient. Mais cet examen présente un grand inconvénient : il ne peut aboutir à un résultat définitif que 6 heures après l’arrivée du patient aux urgences.

La protéine découverte par les chercheurs britanniques s’appelle la myosine. Cette dernière est également libérée par le cœur en cas de crise, mais détectable beaucoup plus tôt, dans les trois premières heures. Au terme de seulement trois heures, soit deux fois moins qu’aujourd’hui, les médecins seront donc bientôt capables de prendre en charge un patient, ou de le laisser quitter les urgences.

Gaëlle Latour

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La campagne de vaccination contre la grippe débute

La campagne de vaccination contre la grippe débute

Le 6 octobre 2017.

Automne et hiver s’installent et avec eux leur lot de virus, dont la grippe. Pour mettre hors de danger les plus fragiles, la campagne de vaccination débute aujourd’hui.

Se vacciner contre la grippe est possible dès le 6 octobre

L’année dernière la grippe saisonnière a tué 14 000 personnes en France. Des chiffres jugés trop élevés pour Agnès Buzyn, ministre de la Santé. Par conséquent, elle souhaite augmenter la couverture vaccinale et en particulier des personnes dites à risque et des professionnels de santé qui entourent les personnes âgées et les malades. À titre d’exemple, elle a elle-même reçu une injection.

Qui sont les douze millions de personnes à risque qui doivent se faire vacciner en priorité ? Il s’agit des plus de 65 ans, des femmes enceintes, des immuno-déprimés, des diabétiques, des personnes atteintes d’obésité morbide et de pathologies respiratoires. Pour eux, le vaccin est gratuit et disponible en pharmacie. Mieux vaut le recevoir avant l’épidémie (habituellement en décembre-janvier), afin que les anticorps soient bien installés dans l’organisme.

Pourquoi les Français sont-ils frileux face à ce vaccin ? 

L’année dernière, seulement 45 % des personnes à risque se sont fait vacciner. Celles qui ne le sont pas et qui refusent de recevoir l’injection remettent en cause l’efficacité du vaccin « Chez certains il a donc fonctionné et chez d’autres non » explique le docteur Daniel Levy-Bruhl, responsable de l’unité infections respiratoires et vaccinations à Santé publique France. « On espère que son éfficacité sera meilleure cette année. »

La campagne de vaccination souhaite sensibiliser davantage les Français, car ce vaccin a malgré tout « évité la mort d’un quart des personnes, soit de 2 500 décès en moins » précise le docteur Levy-Bruhl. Et à l’adresse du personnel de santé présent en EPHAD et en hôpitaux, Agnès Buzyn souhaite « insister sur la nécessité que les professionels de santé donnent l’exemple, notamment pour la vaccination anti-grippale afin de protéger les patients et participer à rendre la confiance. Vous êtes en première ligne au contact des patients. vous jouez à ce tire un rôle primordial. »

Maylis Choné

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Pesticides : les trois quarts des miels dans le monde sont contaminés

Pesticides : les trois quarts des miels dans le monde sont contaminés

Le 6 octobre 2017.

Selon une étude publiée dans la revue Science, les insecticides néonicotinoïdes ont contaminé 75 % du miel à travers le monde. L’omniprésence de ces pesticides toxiques pour les abeilles inquiète.

Des insecticides qui menacent la survie des abeilles

Les abeilles sont en train disparaître. En cause : l’utilisation d’insecticides néonicotinoïdes dans les cultures céréalières, notamment dans les champs de colza et de maïs. Ces agents chimiques entraînent la paralysie et la mort des abeilles. Mais ils ne sont pas uniquement mauvais pour les abeilles, puisque selon une étude publiée dans la revue Science, 75 % de la production de miel à travers le monde seraient infectés.

Cette étude, menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Neufchâtel, en Suisse, met en lumière l’étendue du problème. Pour en arriver à une telle conclusion, ils ont analysé près de 200 échantillons de miel provenant de différents endroits dans le monde, entre 2015 et 2016. Ils ont ainsi pu observer que 30 % de ces échantillons contenaient un insecticide, 45 % en contenaient entre deux et quatre et 10 % en contenaient quatre.

Les miels plus contaminés en Amérique du Nord

Les chercheurs recherchaient cinq insecticides néonicotinoïdes en particulier. Ceux qui sont les plus toxiques pour les abeilles. « Ces découvertes sont alarmantes », a commenté Chris Connolly, un professeur en neurobiologie à l’université de Dundee, en Écosse, dans un article qui accompagnait l’étude. « Les niveaux relevés sont suffisants pour affecter les fonctions cérébrales des abeilles », a-t-il ajouté.

Mais toutes les régions du monde ne sont pas touchées de la même manière. Selon ces travaux, les miels les plus contaminés se trouvaient en Amérique du Nord (89 % des miels), en Asie (80 %) et en Europe (79 %). C’est en Amérique du Sud que les miels étaient les plus sains (57 % de miels contaminés tout de même). En 2016 déjà, les Nations unies expliquaient que 40 % des abeilles et des papillons risquaient de disparaître à cause de ces insecticides. 

Marine Rondot

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Greffe de l’utérus : de plus en plus de succès à travers le monde

Greffe de l’utérus : de plus en plus de succès à travers le monde

Le 5 octobre 2017.

38 greffes utérines ont déjà été réalisées dans le monde depuis 2014. Au total, 8 enfants sont nés à la suite d’une transplantation utérine. La médecine progresse pour le bonheur des femmes qui souffrent d’infertilité d’origine utérine.

La transplantation d’utérus a permis 8 naissances

Après un cancer ou une grossesse qui s’est mal déroulée, une femme peut perdre son utérus. Mais depuis 2014, ces femmes peuvent bénéficier d’une transplantation d’utérus. Or selon l’Académie suédoise Sahlgrenska, ces 3 dernières années, 8 bébés sont nés après une greffe de l’utérus. Parmi les 38 femmes greffées, une patiente a même donné naissance à deux enfants. Une prouesse qu’elle n’aurait pas pu imaginer quelques années plus tôt.

Selon la Société internationale de greffe utérine (ISUTx), qui a organisé son premier congrès mi-septembre, en Europe, la transplantation d’utérus pourrait répondre aux besoins de près de 200 000 femmes. « Les résultats présentés lors du congrès vont bien au-delà de nos espérances initiales », s’est félicité le Pr Tristan Gauthier, du CHU de Limoges, qui s’est spécialisé très tôt sur le sujet, dans les colonnes du Figaro.

Des résultats très prometteurs selon les chercheurs

« Les résultats sont extraordinaires », a-t-il ajouté. « Quand nous nous sommes lancés dans l’aventure en 2010, les gens nous prenaient pour des fous. Mais depuis peu, le discours a changé ». Et plus on communiquera sur le nombre de naissances qui ont été permises à la suite de greffes de l’utérus, plus les femmes qui souffrent d’infertilité d’origine utérine se tourneront vers cette solution pour tomber enceintes.

La médecine doit encore faire des progrès. Actuellement, une greffe sur quatre échoue et doit être explantée à cause d’une infection ou d’une thrombose, un caillot qui se forme dans un vaisseau sanguin. La Société internationale de greffe utérine a par ailleurs ajouté que l’on peut parler de réussite quand la femme a de nouveau ses règles. En France, il a fallu attendre 2015 pour que l’Agence du médicament autorise une équipe de Limoges à lancer un essai clinique.

Marine Rondot

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Une nouvelle application pour vérifier l’état de santé du cœur

Une nouvelle application pour vérifier l’état de santé du cœur

Le 4 octobre 2017.

Une équipe de chercheurs de l’Institut de technologies de Californie, aux États-Unis, a mis au point une application mobile capable de savoir si votre cœur se porte bien ou pas en l’espace de 2 minutes.

Un diagnostic en 2 minutes

Vous avez mal au cœur et vous voulez savoir si ces douleurs sont inquiétantes ? Très prochainement il vous suffira de consulter votre smartphone pour savoir si votre cœur se porte bien ou pas. C’est en tout cas ce qu’avancent des chercheurs américains dans une étude publiée dans la revue News Medical Life Sciences. Selon ces travaux, une simple application serait utile pour savoir si nous avons une bonne santé cardiaque.

Actuellement, pour savoir si vous souffrez d’un problème cardiaque, vous devez faire une IRM ou une échocardiographie. Cela coûte cher et prend du temps (30 minutes environ). L’application mobile donne son diagnostic en 2 minutes. Les auteurs de cette étude ont testé leur outil sur 72 personnes âgées de 20 à 92 ans et elle a montré son efficacité. Ce qui pourrait déboucher sur une commercialisation dans les prochains mois.

Une commercialisation prochaine de cette application

La marge d’erreur observée lors de ces essais se trouvait autour de 19 %. Or, lorsqu’un patient passe une échocardiographie classique, la marge d’erreur se trouve autour de 20 %. Pour faire fonctionner cette application, il suffit de mettre son smartphone près du cou. En observant l’activité de l’artère carotide, grâce à la caméra du téléphone, l’application est capable de savoir si le cœur est en bonne santé.

Concrètement, l’application contrôle le pourcentage d’éjection du sang contenu dans une cavité cardiaque lors d’un battement, cela s’appelle la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEV). Cela paraît incroyable mais c’est pourtant cette simple observation qui rend le diagnostic possible. On imagine les progrès médicaux qu’une telle application permettrait. Une start up, baptisée Avicena, a d’ores et déjà été créée pour commercialiser l’outil. 

Marine Rondot

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Homéopathie : vers la fin du remboursement ?

Homéopathie : vers la fin du remboursement ?

Le 3 octobre 2017.

Dans un rapport qu’il vient de publier, le Conseil scientifique des Académies des sciences européennes (Easac) dénonce l’inefficacité de l’homéopathie et demande son non-remboursement.

Une efficacité de l’homéopathie qui n’est pas prouvée

Le débat sur la pertinence de prescrire des traitements homéopathiques vient d’être relancé, après le publication par le Conseil scientifique des Académies des sciences européennes d’un rapport sur le sujet. Un rapport dans lequel les auteurs dénoncent l’inefficacité de ces produits : « En dépit de la popularité de ces produits dans certains pays, les scientifiques se demandent s’ils sont utiles ou nocifs », notent les auteurs.

Et d’ajouter qu’il n’existe « pour aucune maladie, aucune preuve, scientifiquement établie et reproductible, de l’efficacité des produits homéopathiques ». Ce n’est pas la première fois que ces arguments sont avancés et ce que le rapport dénonce, c’est que malgré le manque de preuves scientifiques sur son efficacité, ces médicaments homéopathiques sont remboursés dans de nombreux pays.

L’homéopathie est-elle dangereuse ?

C’est pour cette raison que les scientifiques réclament la fin du remboursement de ces traitements, « à moins que démonstration n’ait été faite, par des tests rigoureux, qu’ils étaient efficaces et sans danger ». En France, les médicaments homéopathiques sont remboursés à hauteur de 30 %.  Mais pour quelle raison parle-t-on de danger ? Prend-on un risque en achetant de l’homéopathie ?  

« L’homéopathie peut avoir un effet nocif en retardant la consultation d’un médecin ou dissuadant le patient de rechercher les soins médicaux appropriés, qui seront basés sur des preuves scientifiques, et en fragilisant finalement la confiance des patients et du public envers la démarche scientifique fondée sur les preuves », avancent les chercheurs. En clair, les patients doivent savoir à quoi s’en tenir avant d’en acheter et ne pas penser que ces traitements peuvent soigner tous les maux même ceux qui nécessitent des antibiotiques. 

Marine Rondot

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