Archives de catégorie : DOSSIERS

Maladie de Lyme : des patients portent plainte contre les autorités sanitaires

Maladie de Lyme : des patients portent plainte contre les autorités sanitaires

Le 4 janvier 2018.

Une plainte inédite sera prochainement déposée par des patients atteints de la maladie de Lyme. Ils reprochent la négligence du gouvernement et la collaboration des autorités sanitaires avec les laboratoires qui fabriquent des tests de sérodiagnostics non-fiables.

Des tests de diagnostics inefficaces sont toujours commercialisés en France

Des centaines de Français atteints de la maladie de Lyme s’apprêtent à porter plainte, au pénal, auprès du parquet de Paris. Ces derniers accusent les autorités sanitaires, et notamment le ministère de la Santé, d’avoir fait preuve de négligence en autorisant la commercialisation de tests de diagnostics, alors même que ces derniers ont prouvé leur inefficacité dans la détection de cette maladie dégénérative.

Interrogé par France TV Info, Julien Fouray, l’un des avocats de ces patients, détaille les objectifs de cette plainte : « Nous reprochons précisément aux autorités sanitaires les liens de collaboration que certains de leurs membres ont entretenus avec les laboratoires fabriquant des tests sérodiagnostics dont nous avons aujourd’hui la certitude qu’ils sont totalement inefficaces ».  

Plus de 25 000 personnes sont touchées par la maladie de Lyme en France

Cette plainte vise particulièrement le Centre national de référence (CNR) de Strasbourg accusé d’avoir entretenu des liens de « consanguinité » avec les laboratoires qui fabriquent ces tests. Par extension, le ministère de la Santé est accusé de négligence dans le choix des experts formant cet organisme.

Le gouvernement a pourtant fait de la maladie de Lyme une priorité en lançant, en 2016, un grand plan national de lutte contre cette maladie qui se transmet par les piqûres des tiques. Mais les plaignants estiment que les autorités n’agissent aujourd’hui pas assez rapidement, alors même que des méthodes existent pour diagnostiquer cette maladie qui, si elle est diagnostiquée tôt, peut être totalement soignée. La maladie de Lyme touche aujourd’hui plus de 25 000 personnes en France.

Gaëlle Latour

À lire aussi Maladie de Lyme : des millions de malades qui s’ignorent ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Jeux vidéo : l’addiction bientôt reconnue comme une maladie

Jeux vidéo : l’addiction bientôt reconnue comme une maladie

Le 3 janvier 2018.

Selon les informations du magazine Psychology Today, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait prochainement reconnaître l’addiction aux jeux vidéo comme une authentique maladie.

Une maladie comme les autres ?

L’addiction aux jeux vidéo pourrait être bien reconnue comme une maladie. C’est ce que révèlent nos confrères du magazine Psychology Today. Selon leurs informations, l’Organisation mondiale de la santé pourrait classer les troubles liés aux jeux dans la catégorie des « troubles liés aux comportements addictifs avec plusieurs caractéristiques de dépendance ». Mais pour cela, il faudrait qu’une réelle addiction soit constatée.

Selon l’OMS, on parle de syndrome de dépendance quand on constate « un ensemble de phénomènes comportementaux, cognitifs et physiologiques dans lesquels l’utilisation d’une substance entraîne un désinvestissement progressif des autres activités ». Dans le cas qui nous intéresse, il ne s’agirait pas d’une substance mais d’un jeu. Pour être considéré comme dépendant, le joueur devra présenter un certain nombre de symptômes.

Des cas rares d’addiction

Si le joueur perd le contrôle notamment en matière de temps de jeu ou si sa passion pour les jeux vidéo met en danger sa santé ou celle de son entourage, alors on pourra le considérer comme accro. En règle générale, quand l’addiction aux jeux vidéo entraîne une dégradation de la vie familiale, des relations sociales et de l’activité scolaire ou professionnelle, c’est qu’il y a un problème.

Ce ne sont pas les jeux vidéo en tant que tels qui sont pointés du doigt par l’OMS, mais la pratique abusive. En cas d’addiction, les médecins pourraient ainsi envisager un traitement et une prise en charge comme ils le font déjà pour la toxicomanie, le tabagisme ou l’alcoolisme. Pour minimiser les risques d’addiction, l’Institut fédératif des addictions comportementales (Ifac) recommande d’installer son ordinateur ou sa console de jeu dans un lieu de passage et de déterminer à l’avance un temps de jeu. 

Marine Rondot

À lire aussi : Mesurer votre niveau d’addiction avec Addict’Aide

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les jeux vidéo favoriseraient l’apprentissage de la lecture

Les jeux vidéo favoriseraient l’apprentissage de la lecture

Le 2 janvier 2018

Les jeux vidéo ne seraient pas si néfastes. Selon des chercheurs du CNRS, ils développeraient les capacités d’attention des enfants et favoriseraient leur apprentissage de la lecture.

Les effets positifs des jeux vidéo

De nombreuses études ont cherché à montrer que les jeux vidéo avaient des effets négatifs sur les joueurs : addiction, violence, exclusion sociale, troubles du sommeil, surpoids… Pourtant, ces dernières années, ils tendent à être réhabilités car ils auraient aussi des effets positifs. Ils amélioreraient le développement des facultés d’apprentissage, de mémorisation, de raisonnement. Ils permettraient également aux enfants d’évacuer leur agressivité et de retrouver leur confiance en eux.

Dernier effet positif en date : les jeux vidéo favoriseraient l’apprentissage de la lecture. Une étude publiée le 6 novembre 2017 dans la revue Nature Scientific Report, réalisée par des chercheurs du laboratoire de Psychologie et neurocognition du CNRS en collaboration avec des équipes espagnoles, montre que les joueurs de jeux vidéo d’action ont de meilleures performances en lecture.

Les joueurs de jeux vidéos sont plus attentifs que les non-joueurs

Les chercheurs ont comparé les performances en lecture de joueurs de jeux vidéo d’action et de non-joueurs. Les enfants devaient lire des mots inventés qui apparaissaient sous forme de flash à l’écran. Résultats : les joueurs de jeux vidéo lisent correctement un plus grand nombre de mots que les non-joueurs.

La raison se trouve dans un mécanisme commun à la lecture et aux jeux vidéo : l’empan visuo-attentionnel. Il correspond au nombre d’informations visuelles que l’on peut traiter simultanément en un seul regard. D’après les scientifiques cette expérience montre que les joueurs de jeux vidéo d’action ont des « capacités supérieures d’attention visuelle ».

Ainsi, selon l’étude, « La pratique des jeux vidéo d’action confère donc de meilleures capacités de lecture et de traitement visuel simultané aux joueurs. Ils sont alors capables d’identifier plus de lettres simultanément dans la séquence d’un mot et ainsi de le lire plus efficacement ». Mais pas question pour les chercheurs de prôner l’utilisation des jeux vidéo ! Leur objectif est plutôt « d’utiliser leurs propriétés pour la création de jeux à visée éducative ». Une expérimentation est actuellement en cours avec des élèves de l’académie de Grenoble, qui jouent régulièrement avec un jeu vidéo d’action conçu spécialement pour entraîner leur empan visuo-attentionnel. Les résultats sont attendus pour l’été 2018.

Perrine de Robien

À lire aussi : Jeux vidéo : et si les effets n’étaient pas si néfastes pour les enfants ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Pourquoi se brosser la langue est une mauvaise idée

Pourquoi se brosser la langue est une mauvaise idée

Le 1er janvier 2018

Si se brosser les dents est conseillé par tous les dentistes, les médecins s’accordent à dire que la langue est beaucoup plus fragile et qu’il faut en prendre soin.

La langue s’auto-nettoie

Aucune publicité pour dentifrice ou autre produit bucco-dentaire n’y échappe : elles montrent toutes une personne se brossant la langue. Mais selon les médecins, ça n’est pas une bonne idée. En effet, une langue saine s’auto-nettoie grâce à la salive que l’on déglutit, en moyenne, mille à deux mille fois par jour

Pour ce faire, la langue frotte le palais : c’est sa méthode douce et efficace pour se laver. Tout le contraire du brossage beaucoup trop agressif, avec son lot de petites blessures, inflammations et même infections. Pire, le risque est d’abîmer nos papilles gustatives. Cela s’appelle une dysgueusie, un trouble du goût. Les seuls cas où le brossage de langue est tout de même conseillé : quand on fume, ou quand on a la bouche sèche.

Se brosser les dents deux fois par jour réduit les risques d’avoir mauvaise haleine

Les quelque 700 espèces de bactéries qu’abrite la bouche et en particulier la langue, ont très mauvaise réputation. On les met notamment très souvent en cause lors d’une mauvaise haleine. Or, elles ont un rôle bénéfique : elles aident à digérer, produisent des vitamines et en recouvrant la langue, les muqueuses buccales réduisent le risque de colonisation par des bactéries étrangères. La mauvaise haleine est due dans 90 % des cas à la plaque dentaire.

Les bactéries, issues d’un déséquilibre microbien, libèrent des substances malodorantes et très collantes sur lesquels les bains de bouche n’agissent pas. L’UFSBD recommande de se brosser les dents deux fois par jour pendant deux minutes, à l’aide d’une brosse à dents souple et d’un dentifrice fluoré, en balayant de la gencive vers la dent, puis en passant du fil dentaire ou une brossette interdentaire le soir.

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : Brossage de dents, la bonne méthode

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les chagrins d’amour peuvent entraîner de vrais troubles cardiaques

Les chagrins d’amour peuvent entraîner de vrais troubles cardiaques

Le 12 décembre 2017.

Une nouvelle étude vient de révéler que le syndrome du cœur brisé peut conduire à des dégâts sensibles et durables .

Le syndrome du cœur brisé peut conduire à des dégâts durables

Dans les années 1980, des scientifiques japonais ont découvert le « Tako-tsubo » (« piège à poulpe » en français). Ce phénomène se traduit par un affaiblissement du muscle cardiaque suite à un chagrin d’amour. Une nouvelle étude vient de révéler que ce syndrome du « cœur brisé » peut finalement conduire à des dégâts plus sensibles et durables. Ainsi, l’équipe de Dana Dawson, chercheuse à l’université d’Aberdeen (Écosse), a suivi pendant quatre mois 52 patients souffrant de ce syndrome du « cœur brisé » et 44 sujets témoins sains du même âge et du même sexe, pour comprendre les risques à long terme de cette pathologie. 

Des volontaires qui, pour 92 % d’entre eux, étaient des femmes puisque cette affection les touche plus particulièrement. Tous ont été soumis à des échographies et des scanners. Les résultats, publiés dans le Journal of the American Society of Echocardiography, ont montré que ce syndrome laisse des séquelles sur le long terme. Les chercheurs ont découvert que chez ces personnes, le système de pompe du cœur a ainsi été impacté par le syndrome : le muscle cardiaque possède désormais de légères cicatrices.

Le syndrome du cœur brisé peut provoquer une défaillance cardiaque et mener au décès

Conséquences, le cœur n’est plus capable d’assurer une élasticité et des contractions aussi grandes qu’avant le chagrin d’amour. « Nous pensions jusqu’à présent que les personnes victimes du syndrome du cœur brisé récupéraient complètement, sans intervention médicale », explique le Dr Dana Dawson. « Nous avons montré que cette maladie avait en réalité des effets délétères persistants sur le cœur de ces patients ». Elle estime que les patients qui souffrent du syndrome du  cœur brisé devraient être suivis comme les malades qui souffrent d’insuffisance cardiaque. 

Pour rappel, la pathologie est liée à un stress émotionnel ou physique pouvant provoquer une défaillance cardiaque et mener au décès, dans certains cas. Le Dr Dana Dawson détaille les symptômes : « La cardiomyopathie de stress ressemble à une crise cardiaque : douleur dans la poitrine et le bras gauche, la mâchoire ou le haut du dos, trouble de la respiration, apparition soudaine de nausées, de vertiges ou de sueurs froides. » Ainsi, il ressemble à une vraie crise cardiaque. Mais aucune des artères coronaires n’est bloquée, la caractéristique principale d’un infarctus.

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : 10 astuces pour calmer un chagrin d’amour

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

La peste serait arrivée d’Asie centrale à la fin du Néolithique

La peste serait arrivée d’Asie centrale à la fin du Néolithique

Le 29 décembre 2017.

La peste serait arrivée en Europe il y a plusieurs milliers d’années, transportée par des populations qui fuyaient l’Asie centrale. Cette théorie vient d’être émise dans une récente étude scientifique.

Des nomades des steppes auraient apporté la peste en Europe

Quand, et comment la peste est-elle arrivée en Europe ? C’est à cette question que sont parvenus à répondre des chercheurs allemands du Max Planck Institute. Cette maladie, connue pour avoir été responsable de certaines des pires épidémies de l’histoire, serait arrivée sur le continent européen bien avant de faire ces ravages, puisque les auteurs de cette étude font démarrer son histoire à la fin du Néolithique. Selon les chercheurs allemands, qui ont publié leurs conclusions dans la revue Current Biology, la maladie aurait été importée par des nomades venus des steppes d’Asie il y a entre 4 800 ans et 3 700 ans.

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont effectué des analyses sur des ossements humains retrouvés dans diverses régions d’Europe, afin d’y retrouver des fragments de la bactérie à l’origine de la peste : Yesinia pestis. Cette dernière a été retrouvée par fragments, ou entièrement, sur des dents et ossements provenant de toute l’Europe et les chercheurs ont établi une hypothèse : la peste aurait pu arriver en Europe via des populations qui cherchaient à fuir cette maladie en Asie.

Plusieurs milliers de cas de peste sont diagnostiqués chaque année

 « La menace présentée par la peste pourrait avoir été une des raisons de ces mouvements migratoires entre la fin du Néolithique et le début de l’âge de bronze », explique ainsi Johannes Krause, directeur du Departement d’archéogénétique de l’Institut Max Planck et coauteur de cette étude.

Depuis, la peste n’a jamais vraiment disparu et, aujourd’hui encore, elle sévit sur certains continents comme en Afrique, en Asie et en Amérique. L’Institut Pasteur la qualifie même de maladie ré-émergente dans le monde. « Le nombre de cas déclarés par l’OMS est en progression dans certaines régions du monde […] près de 50 000 cas ont été déclarés par 26 pays entre 1990 et 2015 », indique l’institut.

Gaëlle Latour

À lire aussi Les pires épidémies que le monde ait connues

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

TOC : des troubles anxieux qui touchent de plus en plus de personnes

TOC : des troubles anxieux qui touchent de plus en plus de personnes

Le 22 décembre 2017.

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) sont des troubles anxieux graves. 1 million de Français seraient touchés. Mais peut-on les soigner ?  

Des troubles qui pourrissent le quotidien

De très nombreuses personnes souffrent de TOC. Que ce soient des petites manies ou des obsessions, ces troubles peuvent finir par devenir très handicapants. Certains ne supportent pas la moindre saleté, d’autres craignent d’avoir oublié des choses et font de multiples vérifications avant de quitter leur domicile, d’autres encore accumulent de nombreux objets inutiles par peur de manquer.

La personne qui souffre de TOC a totalement conscience de son état, elle sait très bien que ses comportements sont excessifs, déraisonnables et parfois absurdes. Et c’est cela qui est douloureux. Alors, comment faire pour accompagner ces patients ? Il faut d’abord qu’ils acceptent d’en parler. Très souvent, la honte stoppe toute tentative de guérison. En discuter en famille ou avec des amis est déjà une première étape.

Comment accompagner les patients ?

Ensuite, le patient pourra se rendre chez le médecin, qui évaluera l’importance des troubles et proposera un traitement. Selon l’Assurance maladie, si les TOC sont d’intensité faible ou modérée, ils pourront être soignés grâce à une thérapie comportementale et cognitive. En revanche, s’ils sont sévères, ils seront traités avec des médicaments, des antidépresseurs, qui réduiront les symptômes avant le démarrage de la psychothérapie.

Les thérapies de groupe sont également très efficaces pour lutter contre ces TOC. Certains patients peuvent guérir, mais plus tôt ces troubles sont pris en charge, mieux c’est. Des chercheurs seraient actuellement en train de travailler sur un nouveau traitement : la neurochirurgie fonctionnelle. Il s’agirait d’une chirurgie du cerveau qui modifierait le fonctionnement des neurones. Extrêmement intrusives, ces opérations seraient réservées aux cas les plus graves. 

Marine Rondot

À lire aussi : Les 6 formes de TOC les plus courantes

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Être parent détruit la santé

Être parent détruit la santé

Le 28 décembre 2017

Les parents trop empathiques et entièrement dédiés à leur progéniture mettent leur santé à rude épreuve. Et face au stress, ils deviennent plus enclins à développer des maladies chroniques.

S’occuper de ses enfants détruit à petit feu

De nombreuses études montrent que les enfants avec des parents à l’écoute souffrent moins de dépression et ont une meilleure estime d’eux-mêmes. Les parents qui s’impliquent émotionnellement auprès de leur enfant ont également un mental plus fort. En revanche, si le moral est au beau fixe, s’occuper de ses enfants détruit à petit feu, précise le site Quartz.

Une équipe de la Northwestern University a étudié les « coûts cachés de la parentalité » sur 247 couples de parents. Et les résultats montrent que les parents impliqués souffraient de maladies chroniques. Pire : lorsque leurs enfants n’étaient pas heureux, le système immunitaire des parents était en berne. Le fait de s’impliquer dans l’éducation d’enfants aurait donc un impact négatif sur la santé des parents.

Ne pas s’oublier pour autant

Cette étude de 2016, parue dans Health Psychology, suit une autre étude publiée dans Clinical Psychological Science l’année précédente. Elle aussi montrait les dangers d’une trop grande empathie en tant que parent. Comme le rappelle le site, les personnes empathiques ont tendance à s’oublier pour se concentrer sur l’autre. Par conséquent, elles ne dorment pas assez, ne font plus de sport ou d’autre activité susceptible de faire baisser le stress.

S’impliquer émotionnellement pour son enfant est normal, mais, tout effort psychique a un coût physique. Il n’est donc pas égoïste de prévoir du temps pour soi. Comme le précise dans Quartz le docteur Erika M. Manczak qui a dirigé les deux études sur le sujet : « c’est même d’une importance capitale pour la santé mentale et physique des parents. »

Une vie sociale délaissée

Quant à la vie sociale, elle aussi est délaissée. Ainsi que le dénonce la sociologue Christine Castelain Meunier dans son livre Le ménage, la fée, la sorcière et l’homme nouveau, paru en 2013 : après une naissance, 28 % des hommes et 38 % des femmes renoncent à sortir (cinéma, spectacle, match, exposition), 24 % des hommes et 54 % des femmes abandonnent leur activité sportive, 18 % des hommes et 38 % des femmes délaissent leur pratique artistique.

Enfin, en 2003, une équipe avait interrogé 128 couples de futurs parents sur leur perception de leur bien-être et de leur état de santé physique et mentale, pendant la grossesse et 6 mois après la naissance de leur enfant. Au cours de ces 6 premiers mois, pères comme mères ont perçu des baisses significatives de leur qualité de vie, ainsi que de leur santé physique et mentale. En outre, les pères ont signalé une baisse de leur vitalité ainsi qu’une augmentation de leurs arrêts-maladie. De leur côté, les mères ont surtout témoigné d’une réduction importante de leur temps de sommeil, leur vitalité étant plutôt améliorée par rapport à l’état de grossesse.

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : Comment reconnaître un parent toxique en 5 points ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Cyberpharmacies : quelles sont les règles de leur fonctionnement ?

Cyberpharmacies : quelles sont les règles de leur fonctionnement ?

Le 27 décembre 2017

Le 12 décembre 2017, l’association Familles rurales affirmait que deux tiers des sites Internet vendant des médicaments n’étaient pas dans les clous. Alors, quelles sont les règles auxquelles ces « cyberpharmacies » doivent se tenir ?

Vente de médicaments via Internet : des règles très précises

Les médicaments, on le sait, ne sont pas une marchandise comme une autre. Seules les pharmacies sont habilitées à en délivrer. Et ce n’est pas pareil qu’acheter une bouteille d’eau dans un supermarché. Le Code de la santé confère aux pharmaciens plusieurs missions lors de la dispensation d’un médicament : « l’analyse pharmaceutique de l’ordonnance médicale si elle existe, la préparation éventuelle des doses à administrer et la mise à disposition des informations et des conseils nécessaires au bon usage des médicaments ». Lorsque le médicament est commandé via Internet, les mêmes principes s’appliquent, et la marche à suivre est très encadrée par la loi.

Sur leurs sites Internet, les pharmacies sont tenues de proposer les produits sous forme de catalogue électronique avec des rubriques (sevrage tabagique, diabète, grossesse etc.). Une recherche par mot-clé peut également être offerte, mais n’est pas obligatoire. Lorsque le client met un médicament dans le panier, le site est tenu d’afficher sa notice, que le client doit lire et attester de sa bonne compréhension en cochant une case. En cas de doute, il doit pouvoir poser sa question au pharmacien via un formulaire (messagerie instantanée ou mail).

Commande de médicaments sur Internet : des garde-fous pour limiter les abus

Autre étape indispensable : comme lors d’une commande Internet le pharmacien ne voit pas le client, ce dernier doit remplir un court questionnaire en précisant son âge, son sexe, son poids, sa taille, ses traitements en cours, antécédents allergiques, contre-indications et, le cas échéant, son état de grossesse ou d’allaitement. Lors des commandes ultérieures, les réponses sont sauvegardées, il suffit de les mettre à jour en cas de besoin.

Une fois le questionnaire rempli et la commande validée, le pharmacien la prépare en s’assurant que les quantités de médicaments achetés ne dépassent pas celles qui ont été prescrites, ou, s’il s’agit de médicaments sans ordonnance, que les quantités commandées restent raisonnables.

Par ailleurs, pour éviter toute incitation à consommer des médicaments, les cyberpharmacies ne peuvent pas proposer des frais de port offerts à partir d’un certain montant, ni organiser des promotions de type « deux achetés, le troisième offert ».

Anton Kunin

À lire aussi : Les médicaments sont-ils moins chers sur Internet ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

70 % des allergiques aux acariens renoncent à leurs activités du quotidien

70 % des allergiques aux acariens renoncent à leurs activités du quotidien

Le 26 décembre 2017

Une vaste étude nationale a été réalisée pour comprendre les conséquences de l’allergie aux acariens sur le quotidien des personnes qui en souffrent.

Des symptômes handicapants dans la vie de tous les jours

Éternuements, maux de tête, démangeaisons et parfois asthme… Les manifestations d’une allergie aux acariens sont nombreuses. Le laboratoire ALK a souhaité savoir comment les conséquences de ces symptômes agissent sur le quotidien des patients. Il a donc commandé une enquête à l’institut OpinionWay. Et d’après cette étude, l’allergie aux acariens a un impact très concret sur la vie quotidienne des personnes concernées.  

Cette vaste étude nationale a été menée auprès de 4 800 Français. D’après les résultats, les personnes allergiques aux acariens présentent régulièrement des symptômes handicapants dans leur vie de tous les jours : des éternuements pour 71 % d’entre eux, des écoulements nasaux (pour 65 % des répondants), des démangeaisons (61 %) ou encore des yeux rouges et/ou gonflés (51 %). Et ce n’est pas tout, l’allergie aux acariens peut s’accompagner de difficultés à respirer chez 45 % des personnes interrogées, d’une toux chronique (36 %) ou de sifflements dans la poitrine (30 %).  

Une grosse fatigue et des performances au travail altérées

L’allergie aux acariens est ainsi difficile à vivre au quotidien : 62 % des personnes interrogées affirment être plus fatiguées durant la journée, 39 % ressentent de l’irritabilité et 37 % subissent des pertes de motivation et de concentration. Au travail, 76 % des patients voient leurs performances altérer. Les effets les plus manifestes sont une baisse de la productivité (40 %), une somnolence (39 %) et des difficultés à se concentrer (39 %).

Enfin, 70 % des malades doivent parfois renoncer à certains loisirs à cause de leurs allergies, ou par crainte de la déclencher. La pratique d’un sport et les activités qui impliquent la présence d’animaux sont les plus souvent évoquées, mais les sorties entre amis et les départs en vacances sont également source de problème. Pour rappel, en France, 20 millions de personnes souffrent d’une allergie, soit 30 % de la population nationale. Dans 1 cas sur 2, il s’agit d’une allergie aux acariens.

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : Comment prévenir les allergies aux acariens de la maison ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net