Archives de catégorie : DOSSIERS

Cancer de la peau : un diagnostic révolutionnaire

Cancer de la peau : un diagnostic révolutionnaire

Le 30 mai 2018.

Une équipe de chercheurs allemands, américains et français a mis au point une machine capable de diagnostiquer un cancer de la peau avec une meilleure précision qu’un dermatologue.

Une expertise plus précise

L’expertise d’un ordinateur peut-elle dépasser celle d’un dermatologue ? Apparemment oui, à en croire une étude publiée dans la revue Annals of Oncology. Selon ces travaux, une machine serait capable de distinguer des lésions de la peau, d’une manière plus précise qu’un médecin spécialisé. Grâce à système d’intelligence artificielle, elle parvient à définir si les lésions sont bégnines ou alarmantes.

Les chercheurs qui ont conçu cet ordinateur lui ont fait analyser 100.000 images de grains de beauté. En comparant son expertise à celles de 58 médecins spécialistes, venus de 17 pays, ils ont été surpris de constater qu’il posait un meilleur diagnostic : il a en effet détecté 95% de mélanomes, quand les dermatologues n’en n’ont trouvé que 87%. L’ordinateur « a manqué moins de mélanomes », s’est réjoui le professeur Holger Hänssle, de l’université de Heildelberg, en Allemagne.

Un outil pour les dermatologues

Mais ce n’est pas tout, elle a aussi « fait moins d’erreurs de diagnostic consistant à voir des mélanomes dans des grains de beauté bénins », a-t-il ajouté. Cette prouesse technologique pourrait aboutir « à moins d’opérations inutiles », selon lui. L’objectif n’est clairement pas de remplacer les dermatologues par une machine mais de permettre aux médecins d’avoir un outil supplémentaire en cas de doute.

Les beaux jours reviennent et la tentation est grande de s’exposer au soleil. Il est cependant important de noter que, selon La Ligue contre le Cancer, 50 à 70% des cancers de la peau sont directement liés à une surexposition aux rayons UVA/UVB. 80.000 nouveaux carcinomes et 11.200 nouveaux cas de mélanomes sont diagnostiqués chaque année en France. Il faut donc être extrêmement prudent, surtout si on a la peau claire. 

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Les signes d’un cancer de la peau

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Tabac : 1 million de Français ont arrêté de fumer en un an

Tabac : 1 million de Français ont arrêté de fumer en un an

Le 29 mai 2018.

Le nombre de personnes qui fument en France ne cesse de reculer. Les campagnes de sensibilisation et l’augmentation des prix du paquet ont fini par convaincre un grand nombre de fumeurs.

Un million de fumeurs en moins

Depuis un an, le nombre de fumeurs en France a significativement chuté : selon le ministère de la Santé, un million de personnes ont arrêté de fumer ces 12 derniers mois. En 2017, 26,9% des 18-75 ans fumaient chaque jour, contre 29,4% un an auparavant. Une nouvelle réjouissante pour la ministre de la Santé Agnès Buzyn. « Ces résultats sont encourageants, ils marquent une rupture », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.

« Avec la hausse de la fiscalité, nous pouvons espérer que ces résultats soient pérennes », a-t-elle ajouté. C’est en effet, selon elle, l’augmentation du prix du paquet qui a permis ce grand mouvement. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a de son côté estimé qu’une hausse de 10% du prix du paquet de cigarettes entraînait une baisse de 4% des ventes. La politique du gouvernement est donc en effet certainement en cause.

Un recul net même chez les plus défavorisés

Deux catégories de population sont particulièrement touchées par cet arrêt du tabac : les hommes de 18 à 24 ans (44% en 2016 contre 35% en 2017) et les femmes de 55 à 64 ans (21% contre 18% en 2017). On constate par ailleurs certaines disparités selon les régions. L’Île-de-France et les Pays-de Loire sont les régions où l’on a le moins fumé en 2017 (entre 21,3% et 23% de la population fumaient).

En revanche, on compte encore de nombreux fumeurs en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (32,1% de la population), dans les Hauts-de-France (30,5%), en Occitanie (30,3%) et dans le Grand-Est (30,1%). Chez les plus défavorisés également, le tabac recule. On est passé de 39% de fumeurs en 2016 à 34% en 2017 parmi les personnes à bas revenus et de 50% à 44% parmi les personnes au chômage. Une bonne nouvelle !

Marine Rondot

À lire aussi : Des conseils pour arrêter de fumer

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les médicaments contre Alzheimer pourraient être déremboursés

Les médicaments contre Alzheimer pourraient être déremboursés

Le 28 mai 2018.

Quatre médicaments, prescrits contre la maladie d’Alzheimer, pourraient bientôt ne plus être remboursés par l’Assurance-maladie. Un rapport de la Haute Autorité de Santé estime que ces derniers ne sont pas assez efficaces contre cette maladie qu’on ne sait, aujourd’hui, toujours pas guérir.

Quatre médicaments contre la maladie d’Alzheimer pourraient être déremboursés

Les médicaments actuellement prescrits pour lutter contre la maladie d’Alzheimer pourraient bientôt être déremboursés. C’est en tout cas une réponse que pourrait donner le gouvernement aux dernières recommandations de la Haute Autorité de Santé, qui vient d’émettre un avis sur la stratégie thérapeutique visant à lutter contre la maladie d’Alzheimer.

Selon l’organisme, la réelle efficacité des quatre médicaments, que sont l’Aricept, l’Ebixa, l’Exelon et le Reminyl, ainsi que leurs génériques, qui sont utilisés dans le traitement de cette maladie neurodégénérative, n’a pas été prouvée. La HAS estime donc qu’ils pourraient disparaître des protocoles de traitement de la maladie d’Alzheimer, au profit de stratégies plus efficaces.

850.000 Français sont atteints de la maladie d’Alzheimer

« À cette date, aucune réponse aux questions […] telle l’efficacité à long terme, les caractéristiques des patients qui bénéficient de ces médicaments, n’a été apportée », explique la Haute Autorité de Santé dans la synthèse de ses travaux sur la maladie d’Alzheimer. « Les données nouvelles confirment que l’efficacité des médicaments du traitement symptomatique de la maladie d’Alzheimer est, au mieux, modeste ».

Dans cet avis, la HAS plaide notamment en faveur d’un diagnostic, de plus en plus tôt de la maladie, ainsi que d’une prise en charge « adaptée et réactive » aux personnes souffrant de cette maladie. Selon l’organisme, plus de 850.000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. S’il s’agit principalement de personnes âgées de plus de 75 ans, on dénombre près de 353.000 personnes atteintes avant l’âge de 65 ans.

Gaëlle Latour

À lire aussi Savez-vous réduire votre risque d’Alzheimer ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Pourquoi certains enfants ne semblent jamais fatigués ?

Pourquoi certains enfants ne semblent jamais fatigués ?

Le 21 mai 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université Edith Cowan, en Australie, et de l’Université Clermont Auvergne, il existe une explication au manque de fatigue de certains enfants.

Un excellent niveau d’endurance

Certains enfants ont beau jouer pendant des heures, ils ne semblent jamais fatigués. Or, selon une étude publiée dans la revue Frontiers in Physiology, il existerait une explication scientifique à ce phénomène. Par leurs multiples activités, les enfants acquièrent une endurance qui leur permet de tenir longtemps dans un exercice aussi sportif soit-il. Ils peuvent même atteindre, en endurance, le niveau des athlètes de haut-niveau.

Quand ils s’activent, les enfants utilisent le métabolisme aérobie, contrairement aux adultes qui font appel au métabolisme anaérobie. Dans le premier cas de figure, l’organisme utilise l’oxygène présent dans le sang pour produire de l’énergie, ce qui entraîne peu de fatigue musculaire. En revanche, le métabolisme anaérobie produit de l’acide lactique. Ce mécanisme entraîne une fatigue musculaire beaucoup plus rapide.

Les enfants récupèrent très bien

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi un groupe de 12 adultes de sportifs de haut niveau, un autre de 13 adultes non entraînés et un groupe de 12 garçons âgés de 8 à 12 ans. En étudiant leur fréquence cardiaque et leur consommation d’oxygène, ils ont pu constater que l’enfant possédait « une capacité de récupération fulgurante et exceptionnelle ». En clair, les enfants fatiguent moins et récupèrent mieux.

Après un effort physique intense, un adulte devra patienter plus longtemps avant de retrouver ses forces. « La perte de puissance est plus faible chez l’enfant que chez l’adulte », explique le responsable de l’étude, Sébastien Ratel, dans La Montagne. « Sa fréquence cardiaque diminue très vite après l’effort et redevient normale aussi vite qu’un athlète de haut niveau ». Pas certain que cette étude réconforte les parents…

Marine Rondot

À lire aussi : 7 signes qui montrent que vous êtes beaucoup trop fatigué(e)  

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les Français séduits par un sevrage tabagique remboursé

Les Français séduits par un sevrage tabagique remboursé

Le 25 mai 2018

Si les gommes à mâcher et les patchs étaient remboursés on arrêterait de fumer. Réjouissez-vous c’est chose faite ! De nombreux Français semblent prêts à arrêter grâce à cette aide. 

Plus de fumeurs prêts à arrêter

Les patchs et les gommes à mâcher sont reconnus pour leur efficacité dans le sevrage définitif d’un fumeur. Si certains fumeurs souhaitaient vraiment arrêter, ils ne franchissaient pas toujours le pas car mettre la main à la poche pour payer des gommes à mâcher ou des patchs de nicotine n’est franchement pas très réjouissant pour le portefeuille. 

« Sortir 50 euros pour une boite de patchs, ça fait une somme. À la fin du mois si l’on fait les comptes, cela revient au même que les paquets de cigarettes que l’on achète », confie une fumeuse au micro d’ Europe 1. Mais les choses vont sans doute changer car depuis une semaine, les patchs NicoretteSkin et les gommes Nicotine EG sont remboursés à hauteur de 65% par l’Assurance maladie.

Une étude sur le sevrage tabagique

Si en plus vous avez une mutuelle, alors vous n’aurez rien à débourser. En revanche, il faut vous munir d’une ordonnance de votre médecin traitant indiquant de manière précise le traitement à entamer pour avoir accès à ces médicaments gratuitement.

Ce remboursement ne sera sans doute pas un coup d’épée dans l’eau car si l’on en croit une étude menée sur 1.000 personnes par OpinionWay/Johnson&Jonhson, sept fumeurs actuels sur dix affirment que le coût des substituts est un frein pour arrêter et 62% des fumeurs actuels estiment également que si les substituts nicotiniques étaient remboursés par la sécurité sociale cela inciterait les fumeurs à arrêter de fumer. 

Maylis Choné

Fumer : des conseils pour arrêter !

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Maladies cardiovasculaire : les bienfaits des oeufs

Maladies cardiovasculaire : les bienfaits des oeufs

Le 25 mai 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Pékin en Chine, manger un œuf par jour serait excellent pour le cœur. Explications.

Réduction du risque de maladies cardiovasculaires 

Les œufs sont riches en protéines, minéraux et vitamines, ils sont donc excellents pour la santé. Mais selon une étude publiée dans la revue médicale Heart, la consommation régulière d’œufs permettrait également d’éviter certaines maladies cardiovasculaires. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données médicales de 500.000 personnes âgées de 30 à 79 ans, pendant près de 9 ans.

Parmi eux, 83.000 cas avaient souffert de maladies cardiovasculaires et près de 10.000 étaient décédées. 13% des participants avaient par ailleurs déclaré qu’ils consommaient un œuf par jour et 9% n’en mangeaient pratiquement jamais. Les chercheurs ont ainsi pu constater que les personnes qui consommaient un œuf par jour voyait leur risque de souffrir d’un accident vasculaire cérébral hémorragique se réduire de 26%.

Un œuf par jour suffit

Mais ce n’est pas tout, elles avaient également un risque de décès par AVC hémorragique inférieur de 28% par rapport à ceux qui ne consommaient jamais d’œufs, ou rarement, et un risque de décès des suites d’une maladie cardiovasculaire inférieur de 18%. Les chercheurs ont également observé une réduction de 12% du risque de cardiopathie ischémique chez les personnes qui consommaient des œufs quotidiennement.

« L’étude montre qu’il existerait une association entre une consommation modérée d’œufs (jusqu’à 1 œuf/jour) et un taux d’événements cardiaques plus faible », notent les auteurs de cette étude. La présence dans les œufs de protéines, de nombreuses vitamines et de composants bioactifs tels que les phospholipides et les caroténoïdes y seraient pour quelque chose mais aucune conclusion ne peut être tirée encore à ce stade.  

Marine Rondot

À lire aussi : 10 aliments qui peuvent remplacer les œufs  

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Aimovig : un nouveau médicament miracle contre les migraines ?

Aimovig : un nouveau médicament miracle contre les migraines ?

Le 24 mai 2018.

Un nouveau médicament, visant à prévenir les migraines, vient d’être autorisé aux États-Unis. L’Aimovig a fait ses preuves lors de plusieurs essais cliniques et pourrait, peut-être, bientôt être autorisé en France.

L’Aimovig agit sur la molécule à l’origine des migraines

Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) vient d’approuver la commercialisation d’un nouveau médicament censé prévenir l’apparition de migraines chez les adultes. Vendu sous le nom Aimovig, ce traitement a montré ses bénéfices sur la prévention de maux de tête lors de trois essais cliniques réalisés ces dernières années.

C’est en bloquant l’activité du peptide lié à la calcitonine, une molécule qui joue un rôle majeur dans l’apparition de crises de migraines, que l’Aimovig parvient à anticiper l’apparition d’une céphalée. Tous les patients qui ont expérimenté cette molécule lors des essais cliniques ont affirmé que le nombre de leurs migraines avait nettement diminué, de l’ordre de 2,5 fois moins de migraines par mois que les patients test à qui un placebo avait été donné.

16 % des migraineux déclarent que leurs maux de tête sont incapacitants

« Aimovig offre aux patients une nouvelle alternative pour réduire le nombre de jours durant lesquels ils souffrent de migraines », a ainsi déclaré le Dr Eric Bastings, directeur adjoint des produits neurologiques au Centre d’évaluation et de recherche de la FDA, dans un communiqué de presse. « Nous avons besoin de nouveaux traitements pour cette maladie douloureuse et souvent incapacitante ».

Selon l’Assurance-maladie, près d’une personne sur deux âgée de plus de 15 ans déclare être sujette à des maux de tête. « Ceux-ci sont le plus souvent ponctuels et de courte durée (deux heures ou moins chez 46 % des personnes). Ces maux s’accompagnent d’une douleur gênante dans 60 % des cas, voire incapacitante pour 16 % des personnes interrogées », précise en outre l’organisme.

Gaëlle Latour

À lire aussi 10 choses qui provoquent des migraines

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Piscines publiques : ces bactéries qui sont potentiellement dangereuses

Piscines publiques : ces bactéries qui sont potentiellement dangereuses

Le 23 mai 2018.

Les beaux jours arrivent et la tentation de se rendre à la piscine sera de plus en plus forte. Le risque est grand, cependant, d’attraper des bactéries résistantes au chlore. Explications.

Des bactéries résistantes au chlore

Les piscines publiques peuvent être des nids à bactéries. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée sur le site du Centers for Disease Control and Prevention (CDC), organisme de santé officiel des États-Unis. Selon ces travaux, on trouve dans les piscines des bactéries résistantes au chlore, les cryptosporidies, légionelles et pseudomonas. Ces microbes peuvent être potentiellement dangereux.

Ils peuvent en effet être responsables de diarrhées, de légionellose, une maladie respiratoire potentiellement mortelle, mais aussi des infections cutanées ou viscérales, ou encore des septicémies, une infection généralisée. Les auteurs de cette étude révèlent que plus de 27.000 personnes sont tombées malades ces 15 dernières années à cause de bactéries attrapées dans les piscines publiques américaines.

Des litres d’urine dans les piscines

Selon leurs estimations, depuis 2007, les cas de légionellose auraient augmenté de 14 % chaque année aux États-Unis. Six personnes seraient même décédées après avoir contracté cette maladie respiratoire. Ce qu’il faut à tout prix éviter c’est de boire la tasse car il suffit d’ingérer dix germes pour être infecté par les cryptosporidies, par exemple. Par ailleurs, si vous avez la diarrhée ou si vous êtes malade, soyez gentil, évitez de vous rendre à la piscine.

Selon Michele Hlavsa, directrice du Centre américain de prévention des maladies, interrogée BuzzFeed, les personnes qui sont malades peuvent libérer 10 à 100 millions de germes de cryptosporidies en se baignant. Il est également indispensable de passer sous la douche avant et après s’être baigné et de bien se laver avec du savon. Selon une autre étude parue dans la revue Environmental Science & Technology, les piscines publiques en France contiendraient en moyenne entre 30 et 75 litres d’urine. Une raison de plus pour bien se laver. 

Marine Rondot

À lire aussi 7 choses à savoir sur les antibiotiques

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Surexpositions aux écrans : ces dangers qu’encourent les enfants

Surexpositions aux écrans : ces dangers qu’encourent les enfants

Le 22 mai 2018.

Les études se multiplient sur les dangers d’une surexposition aux écrans dès le plus jeune âge. Quels sont ces dangers et quels comportements adopter pour les éviter ?

Des conséquences concrètes pour les enfants

En 2016, l’Académie américaine de pédiatrie (AAP) ouvrait les hostilités en publiant une étude sur l’impact des appareils à écrans chez les plus jeunes. Selon les auteurs de ces travaux, la surexposition aux écrans a pour conséquence un risque accru d’obésité, mais aussi de dépression, de troubles du sommeil, d’échec scolaire et de problèmes relationnels. Cette étude a été suivie de nouveaux travaux tout aussi préoccupants.

Pour Anne-Lise Ducanda, médecin en PMI, cette lutte contre la surexposition aux écrans devrait devenir une priorité de santé publique. « J’ai constaté, depuis cinq ans environ, que les enseignants me signalent de plus en plus d’enfants en très grande difficulté », explique-t-elle dans un entretien accordé à la revue L’ADN. « J’ai constaté que dans 95% des cas, nous étions confrontés à un problème de surexposition aux écrans. »

De mauvaises habitudes qui peuvent coûter cher

Ces dernières années, les tablettes et smartphones ont pris une place considérable dans nos quotidiens. Les industriels ont même proposé des jouets éducatifs pour enfants avec des écrans, destinés aux enfants dès 9 mois. Si ces jeux et les dessins animés ne sont pas mauvais en soi et permettent d’occuper les enfants à certains moments, très vite, de mauvaises habitudes se sont mises en place.

Le Dr Anne-Lise Ducanda a constaté de nombreux effets néfastes : « Chez les moins de 6 ans, ils sont multiples. Il y a d’abord des troubles du comportement. Certains enfants sont très inhibés, sans expression. D’autres enfants sont très agités, et ne savent pas se calmer seul. Ils sont intolérants à toute forme de frustration ». Et d’ajouter : « Des enfants sont déscolarisés à 3 ans, juste parce qu’ils sont totalement incapables de supporter ce régime de contraintes» Terrifiant !

Marine Rondot

À lire aussi : Tablettes : des retards de langage observés chez les enfants  

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Le manque de sommeil double les risques d'accidents de la route

Le manque de sommeil double les risques d'accidents de la route

Les Français ne dorment pas assez et, selon une récente étude américaine, les nuits trop courtes multiplieraient le risque d’accident de la route. On fait le point sur cette étude récente.

Le sommeil influe sur la vigilance au volant

L’étude publiée au mois de décembre dernier dans la revue américaine BMC Medicine, montre le lien entre le manque de sommeil et l’attitude au volant. Que signifie dormir peu ou trop peu ? Pour les chercheurs, dormir moins de sept ou huit heures de sommeil par nuit ne suffit pas à récupérer suffisamment.

 « Vous ne pouvez pas raccourcir vos nuits et vous attendre à conserver les mêmes capacités au volant », rappelle le Dr David Yang, qui a dirigé les entretiens auprès des volontaires. Les Français ne sont pas très bons élèves et les chiffres sont inquiétants : 10% d’entre eux se sont déjà endormis au volant.

Sommeil ou alcool, même danger

Les scientifiques ont prouvé par ailleurs qu’ « un conducteur qui a dormi moins de 5 heures est exposé au même risque d’accident que quelqu’un qui a bu ». Concrètement, l’étude explique que 17 heures de veille active ont le même impact sur l’organisme que la présence de 0,5 gramme d’alcool dans le sang

Le risque d’accident de la route est augmenté de 33% pour une personne qui dort seulement six heures par nuit. L’autre alerte lancée par les chercheurs concerne les personnes qui font des apnées du sommeil (parfois sans même le savoir). Ils risquent également de subir ou de provoquer des accidents de la route, faute d’un sommeil suffisamment récupérateur.

Maylis Choné

À lire aussi : Comment mieux dormir ?  

Les Nouvelles de PasseportSanté.net