Archives de catégorie : ACTUALITES

Surdoses d’opioïde : l’immunité aux victimes et aux aidants composant le 911 est entrée en vigueur (Canada)

Une nouvelle loi qui prévoit l’immunité contre les accusations de possession simple pour les personnes qui composent le 911 dans le cas d’une surdose est entrée en vigueur le 4 mai 2017 au Canada.

Des décès par surdoses d’opioïdes peuvent être évités si de l’aide médicale est reçue rapidement, mais des données montrent que, souvent, les témoins d’une surdose n’appellent pas le 911 par crainte de la participation des services de police.

La « Loi sur les bons samaritains secourant les victimes » :

  • offre une protection juridique aux personnes qui sont témoins d’un surdosage ou qui sont en train de faire un surdosage et qui composent le 9-1-1 pour obtenir de l’aide ;

  • elle protège également si vous vous trouvez dans la situation de violation des conditions suivantes prévue à l’article 4 (1) de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances :

    • libération conditionnelle
    • mise en liberté conditionnelle
    • ordonnance de probation
    • possession simple
    • peine conditionnelle
  • elle s’applique à quiconque réclame de l’aide d’urgence dans le cas d’un surdosage, y compris la personne en situation de surdosage.

  • elle protège tant ceux qui restent sur les lieux du surdosage que ceux qui quittent les lieux avant l’arrivée de l’aide ;

La Loi n’accorde pas de protection juridique dans le cas d’infractions plus graves telles que :

  • des mandats non exécutés
  • la production et le trafic de substances contrôlées
  • tous les autres crimes non précisés par la Loi

« Cette loi garantit que vous pouvez demander de l’aide lorsqu’une personne fait une surdose et que vous pouvez rester sur place pour lui offrir du soutien jusqu’à l’arrivée des intervenants d’urgence, grâce à une garantie d’immunité contre des accusations de possession simple de drogues illicites et certaines accusations connexes », a souligné Ralph Goodale, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile.

La naloxone en vaporisateur, antidote aux opioïdes, autorisée sans ordonnance au Canada

Pour plus d’informations sur les opioïdes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Santé Canada, Gouvernement du Canada.
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Des niveaux illégaux d’arsenic dans les aliments à base de riz pour bébés

En janvier 2016, l’Union européenne a imposé une limite maximale d’arsenic inorganique dans les produits alimentaires.

Mais près de 75 % des produits à base de riz destinés aux nourrissons et jeunes enfants contiennent toujours des niveaux illégaux dépassant cette limite, selon une étude britannique publiée dans la revue PLOS ONE.

Le riz contient typiquement dix fois plus d’arsenic inorganique que d’autres aliments, soulignent les chercheurs. L’exposition chronique peut causer un éventail de problèmes de santé, dont des problèmes de développement, les maladies cardiaques, le diabète et des dommages au système nerveux, indiquent-ils.

Les bébés sont plus sensibles aux effets néfastes de l’arsenic qui peut entraver leur développement et causer des problèmes de santé à long terme.

Andrew A. Meharg et ses collègues de l’Université Queen’s à Belfast (Royaume-Uni) ont comparé les niveaux d’arsenic dans l’urine de nourrissons nourris au sein avant et après le sevrage.

Une concentration plus élevée était observée ceux non allaités, en particulier ceux qui recevaient des formules non laitières, dont celles enrichies en riz.

Le sevrage multipliait par cinq l’exposition à l’arsenic, ce qui montre le lien clair entre les produits pour bébés à base de riz et l’exposition à l’arsenic.

Les chercheurs ont également comparé les produits avant et après la promulgation de la loi et ont découvert que des niveaux plus élevés d’arsenic étaient effectivement trouvés dans les produits depuis la mise en place de la nouvelle réglementation.

Les produits tels que les galettes de riz et les céréales de riz sont fréquents dans l’alimentation des bébés. Près des 3/4 des craquelins spécialement commercialisés pour les enfants dépassaient la quantité maximale d’arsenic.

Des recherches précédentes du Pr Meharg ont montré qu’un processus simple de percolation du riz pourrait éliminer jusqu’à 85 % de l’arsenic. « Des mesures simples peuvent être prises pour réduire considérablement l’arsenic dans ces produits, de sorte qu’il n’y a pas d’excuse pour vendre des produits pour bébés avec des niveaux aussi dangereux de cette substance cancérigène », dit-il.

Les fabricants devraient être tenus de publier les niveaux d’arsenic de leurs produits afin de permettre aux consommateurs de prendre une décision éclairée, estime-t-il.

Le riz contient trop d’arsenic pour les enfants selon les autorités danoises

Pour plus d’informations sur l’arsenic dans le riz, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Queen’s University Belfast, PLOS One.
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Déficit de l’attention avec hyperactivité : la guanfacine est à écarter, selon Prescrire

En cas de diagnostic de TDAH, « les perturbations des relations familiales et sociales ainsi que des “performances” scolaires nécessitent un suivi psychologique, éducatif et parfois social, utile pour une majorité d’enfants », rappelle la revue.

« Exceptionnellement, lorsque le comportement de l’enfant a des répercussions préoccupantes », le méthylphénidate (Ritaline ou autre) peut être proposé.

« Mais il est inefficace chez environ un quart de ces enfants. Ses effets indésirables sont nombreux, parfois graves, avec notamment des troubles neuropsychiques et cardiovasculaires. Hypertensions artérielles pulmonaires, valvulopathies et morts subites ont aussi été rapportées.

La guanfacine (Intuniv) a été autorisée chez ces enfants en cas d’échec des médicaments dits psychostimulants (méthylphénidate notamment). L’analyse des données des essais cliniques disponibles montre que la guanfacine, seule ou associée avec un amphétaminique, n’a pas d’efficacité démontrée sur les relations familiales et sociales.

Par contre, la guanfacine expose à de nombreux effets indésirables, notamment une somnolence excessive, source d’accidents et de difficultés scolaires, et des troubles cardiovasculaires graves. »

À la différence des autres traitements du TDAH, la guanfacine agit comme sédatif. Ce médicament a été utilisé comme antihypertenseur d’action centrale jusqu’en 2009 en France sous le nom d’Estulic. Parmi les effets indésirables majeurs, l’Agence européenne du médicament (EMA) signalait, en 2015 lors de la recommandation d’autorisation de mise sur le marché, un risque de bradycardie, d’hypotension, de syncope, de somnolence, de sédation et de prise de poids. Voyez : Le médicament non stimulant guanfacine en voie d’être autorisé en Europe (2015).

Le médicament est déjà notamment autorisé aux États-Unis (2009) et au Canada (2013) dans cette indication.

Ritaline, Concerta… : des risques d’effets secondaires graves (Prescrire)

Pour plus d’informations sur le TDAH et les médicaments, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Trouble bipolaire : les différences cérébrales cartographiées par un consortium international

Une grande étude d’imagerie cérébrale menée par un consortium international a dressé une carte des différences cérébrales caractéristiques du trouble bipolaire. Ces résultats sont publiés dans la revue Molecular Psychiatry.

Les résultats de cette étude, menée dans 76 centres par 26 équipes de recherche, donnent un aperçu des mécanismes sous-jacents à la maladie.

Ole A. Andreassen de l’Université d’Oslo (Norvège) et ses collègues ont analysé des images du cortex de 2 447 personnes atteintes du trouble et 4 056 personnes sans la maladie.

L’étude a montré un amincissement de la matière grise chez les personnes atteintes de la maladie. Les plus grands déficits ont été trouvés dans certaines parties du cerveau qui contrôlent l’inhibition et la motivation, soit les régions frontale et temporale.

Certains des participants atteints du trouble ayant des antécédents de psychose présentaient des déficits plus importants de matière grise. Différentes signatures cérébrales chez ceux qui avaient été traités avec le lithium, des antipsychotiques et des antiépileptiques étaient aussi constatées. Le traitement au lithium était associé à une diminution de l’amincissement de la matière grise, ce qui suggère un effet protecteur sur le cerveau.

Les recherches futures permettront de vérifier à quel point différents médicaments et traitements peuvent entraîner des modifications cérébrales en lien avec l’amélioration des symptômes.

La cartographie des régions cérébrales affectées est également importante pour le dépistage précoce et la prévention, souligne Paul Thompson, directeur du consortium ENIGMA et coauteur de l’étude.

TEST : Pourriez-vous avoir un trouble bipolaire ?

Pour plus d’informations sur le trouble bipolaire, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Southern California, Molecular Psychiatry.
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« Puissant effet » anti-vieillissement et anti-maladies d’une molécule de la grenade

Une molécule présente dans la grenade, transformée par le microbiome intestinal, protège les cellules musculaires contre une cause majeure du vieillissement, selon une étude de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et de la société Amazentis publiée dans la prestigieuse revue Nature Medicine.

Avec l’âge, les mitochondries, qui produisent l’énergie dans les cellules, ne fonctionnent plus correctement.

Cette dégradation affecte le fonctionnement de nombreux tissus, dont les muscles qui s’affaiblissent avec les années. L’accumulation de mitochondries dysfonctionnelles est également soupçonnée de jouer un rôle important dans d’autres pathologies liées à l’âge, telles que la maladie de Parkinson.

Les chercheurs ont identifié « une molécule qui peut, à elle seule, rétablir le recyclage des mitochondries déficientes : l’urolithine A ». Il s’agit de la seule molécule connue qui puisse relancer le mécanisme de nettoyage des mitochondries, la mitophagie », explique Patrick Aebischer, coauteur.

Dans un premier temps, les chercheurs ont testé leur hypothèse sur le ver C. elegans. La durée de vie des vers exposés à l’urolithine A était prolongée de plus de 45 % par rapport à ceux du groupe témoin.

Ces premiers résultats encourageants ont conduit les chercheurs à tester la molécule sur des rongeurs chez qui ils ont également constaté un meilleur recyclage des mitochondries. Les souris âgées montraient une endurance à la course 42 % plus élevée que le groupe témoin.

Le fruit lui-même ne contient pas la molécule, mais son précurseur, l’ellagitannine, qui est digéré et convertit en urolithine A par les bactéries intestinal. En conséquence, les taux d’urolithine A varient considérablement selon la flore intestinale de l’individu. Certains même n’en produisent pas du tout.

Les chercheurs de la start-up Amazentis, fondée par les co-auteurs de l’étude, ont développé des produits conçus pour administrer des doses finement calibrées d’urolithine A. Des premiers tests chez l’humain sont en cours dans des hôpitaux européens.

Selon Johan Auwerx, coauteur, il serait surprenant que l’urolithine A ne soit pas efficace chez l’humain. « Des espèces extrêmement éloignées, comme le ver C. elegans et le rat, réagissent à la même substance d’une manière analogue. Cela montre bien que nous touchons ici à un mécanisme essentiel du vivant. »

« La démarche des chercheurs de l’EPFL ouvre une voie radicalement nouvelle pour lutter contre la dégénérescence musculaire et, possiblement, d’autres effets du vieillissement ». Pour Johan Auwerx, qui a récemment publié dans Science une découverte à propos des effets anti-vieillissement d’une autre molécule naturelle, « l’approche nutritionnelle ouvre l’accès à de nouveaux territoires que la pharma classique n’a jamais exploré. C’est un véritable changement de paradigme scientifique ».

Des aliments ralentiraient le vieillissement : voici comment

Pour plus d’informations sur les aliments anti-vieillissement, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : EPFL, Nature Medicine.
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Diabète et obésité : des températures intérieures plus variables seraient bénéfiques

Une variabilité de la température intérieure en dehors de la zone standard de confort pourrait aider à contrer les maladies métaboliques comme le diabète et l’obésité, selon une étude publiée dans la revue Building Research & Information (BRI).

L’exposition à des environnements légèrement plus froids ou chauds que 21-22 °C augmente le métabolisme et la dépense d’énergie.

Pour les personnes atteintes de diabète de type 2, l’exposition à un froid léger augmente la dépense d’énergie et le métabolisme du glucose. Après 10 jours de froid léger intermittent, la sensibilité à l’insuline est augmentée de plus de 40 %. « Ces résultats pour le traitement du diabète sont comparables aux meilleures solutions pharmaceutiques disponibles », soulignent les auteurs.

Des études suggèrent aussi que les paramètres cardiovasculaires sont affectés positivement par des variations de température.

« En raison de ces bénéfices, les conditions de vie dans les maisons et les bureaux devraient être dynamiques et incorporer des variations de température afin de constituer des environnements humains sains », font valoir Wouter van Marken Lichtenbelt de l’Université Maastricht et ses collègues.

« De telles mesures devraient aller de pair avec les facteurs de mode de vie classiques tels que le régime alimentaire et l’exercice physique. »

Des processus d’adaptation de l’organisme permettraient d’être exposés à une plus grande variabilité sans inconfort. Des études devraient préciser l’étendue et les conditions de cette variabilité qui seraient jugées acceptables, proposent les chercheurs.

« Les bénéfices pour la santé d’une courte exposition à une plage de température plus variée vont redéfinir nos attentes en matière de confort thermique », estime Richard Lorch, éditeur en chef de la revue, qui souligne les bénéfices pour l’environnement et l’économie.

Une température fraîche favorise les graisses brunes et le contrôle du diabète

Psychomédia avec sources : Taylor and Francis Group, BRI.
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Lessives dites « peaux sensibles » : étiquettes trompeuses ?

« Les consommateurs ne peuvent pas se fier aux appellations rassurantes » des fabricants de lessives, met en garde l’association de consommateurs français UFC-Que Choisir après avoir testé 20 lessives.

Certaines se disent « peaux sensibles » ou « sensitive » alors qu’elles contiennent des substances allergisantes.

Les 20 lessives testées incluent les grandes marques (Ariel, Skip, Le Chat…), les marques vertes (Rainett, Biocoop, Maison verte, l’Arbre vert) et les marques de distributeur comme Auchan, Leader Price, Casino ou Intermarché.

La plupart des produits contiennent des parfums allergènes (13 sur les 20) et un certain nombre contiennent des conservateurs hautement allergisants (6 sur les 20).

Les « capsules Dash 2 en 1 fleurs de lotus et lys » contient 9 parfums allergènes qui sont tous présents à plus de 100 mg/kg, avec l’un d’eux frôlant les 700 mg/kg.

Des marques se disant « sensitive » ou « peaux sensibles » contiennent aussi des allergènes. Le liquide « Ariel sensitive » contient le conservateur le plus allergisant du marché, la MIT (méthylizothiazolinone), « une substance tellement préoccupante qu’elle est devenue l’ennemi numéro un des dermatologues et des allergologues », souligne l’association. La benzizothiazolinone (BIT) qui appartient à la même famille de conservateurs, est également présente.

La lessive liquide Tandil savon de Marseille d’Aldi qui s’affiche « peaux sensibles » contient elle aussi la MIT et la BIT. « Inadmissible », estime l’association.

Les capsules Skip sensitive contient plusieurs parfums allergisants, dont le benzyl alcool à 239 mg/kg, qui n’est pas indiqué sur l’emballage.

Selon un sondage d’UFC-Que Choisir, auprès de 5 000 internautes, le respect de la peau serait le critère jugé le plus essentiel (33 %) pour les consommateurs, devant l’efficacité (28 %).

Malgré les avertissements, trop de parents continuent d’utiliser les détergents en capsules

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : UFC-Que Choisir.
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Les hépatites virales, qui sont en hausse, tuent déjà plus que le sida

325 millions de personnes dans le monde vivent avec une infection chronique par le virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C, selon un rapport l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les hépatites B et C, les 2 principaux types parmi 5, sont responsables de 96 % de la mortalité due à cette maladie qui s’élève à 1,34 million de décès en 2015 comparativement à 1,8 million pour la tuberculose et 1,1 million pour le VIH (sida).

Alors que la tuberculose et le sida sont en baisse, l’hépatite est en augmentation.

Non traitée, l’hépatite risque d’évoluer vers une maladie chronique du foie (cirrhose) et le cancer.

La Stratégie mondiale contre l’hépatite virale de l’OMS vise à dépister 90 % et à traiter 80 % des personnes ayant une hépatite d’ici 2030.

Il n’existe aucun vaccin contre l’hépatite C, et l’accès au traitement des hépatites B et C demeure faible.

Le rapport relève que seulement 9 % des infections à hépatite B et 20 % de celles à l’hépatite C ont été diagnostiquées en 2015. Une proportion encore plus faible, 8 % de ceux ayant reçu un diagnostic d’hépatite B (1,7 million) et 7 % d’hépatite C (1,1 million) avaient commencé un traitement curatif.

L’hépatite B nécessite un traitement à vie. L’OMS recommande actuellement le ténofovir, un médicament couramment utilisé pour le traitement du VIH.

On peut guérir l’hépatite C au moyen d’un traitement relativement bref avec des antiviraux à action directe (AAD). « L’amélioration de l’accès a enregistré un coup d’accélérateur en mars 2017 » avec la préqualification par l’OMS d’un principe actif générique, le sofosbuvir. Cette mesure permettra à davantage de pays de produire des médicaments abordables contre l’hépatite.

Pour plus d’informations sur les hépatites, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : OMS.
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Comment penser avec sagesse

La sagesse, ont décrit des philosophes et des chercheurs en psychologie, implique certains aspects de la pensée qui permettent l’application des connaissances pour faire face aux défis de la vie.

Les recherches dans différents domaines de la psychologie (cognitive, sociale, du développement et de la personnalité) suggèrent que la capacité de raisonner avec sagesse varie considérablement dans les différents contextes rencontrés au cours de la vie, fait valoir le psychologue Igor Grossmann de l’Université de Waterloo (Canada) dans la revue Perspectives on Psychological Science.

Les contextes où la personne est centrée sur elle-même inhiberaient la capacité de penser avec sagesse.

« La sagesse n’est pas seulement une “qualité intérieure » », explique-t-il, mais se déploie en fonction des situations dans lesquelles les gens se trouvent. Certaines situations sont plus susceptibles de promouvoir la sagesse que d’autres ».

« Définir la sagesse est un défi, mais Grossmann et ses collègues ont identifié quatre caractéristiques clés d’un raisonnement sage » :

  1. l’humilité intellectuelle ou la reconnaissance des limites de ses propres connaissances ;
  2. l’appréciation de perspectives plus larges que le problème en cause ;
  3. la sensibilité à la possibilité de changement dans les relations sociales ;
  4. le compromis ou l’intégration de différentes opinions.

L’une des façons les plus fiables pour penser sagement dans les décisions quotidiennes, ont montré les études de Grossmann et ses collègues, est d’examiner les scénarios du point de vue d’un tiers, comme si l’on donnait des conseils à un ami.

« La recherche suggère que lorsque nous adoptons un point de vue personnel (« first-person viewpoint« ) nous nous concentrons sur “les caractéristiques focales de l’environnement”, et lorsque nous adoptons un point de vue de tierce personne, d’“observateur”, nous raisonnons plus largement et nous nous concentrons davantage sur les idéaux interpersonnels et moraux tels que la justice. Regarder les problèmes de ce point de vue plus large semble favoriser les processus cognitifs liés aux décisions sages. » (TEST : quelles sont vos valeurs ?)

Se décentrer de soi permet un tableau plus large, une perspective conceptuelle de l’expérience.

Nous pourrions être portés à associer la sagesse à l’intelligence ou à des traits de personnalité particuliers, dit le chercheur, mais les recherches ne montrent qu’une faible relation entre la sagesse et l’intelligence cristallisée et les traits de personnalité d’ouverture et d’amabilité.

« Il est remarquable à quel point la sagesse des gens peut varier d’une situation à l’autre et à quel point les effets contextuels sont plus forts pour comprendre la relation entre la sagesse des jugements et les résultats sociaux et affectifs que les “traits” généralisés (personnalité, intelligence…) », souligne-t-il.

« C’est-à-dire que savoir à quel point une personne se comporte sagement dans une situation donnée est plus instructif pour comprendre ses émotions ou, par exemple, sa susceptibilité de pardonner ou de se livrer à représailles, que de savoir si elle peut être sage “en général”. »

10 conseils d’experts pour aider à prendre de bonnes décisions

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Association for Psychologial Science, Perspectives on Psychological Science.
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