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Le manque de latitude décisionnelle, un facteur de burnout chez les femmes

Les causes du syndrome d’épuisement professionnel sont différentes pour les hommes et les femmes, selon des chercheurs en relations industrielles et en sociologie de l’Université de Montréal dont les travaux sont publiés dans la revue Annals of Work Exposures and Health (AWEH).

Les hommes et les femmes sont soumis à des conditions de travail différentes, souligne Nancy Beauregard, professeure à l’École de relations industrielles et chercheure à l’Observatoire sur la santé et le mieux-être au travail.

La chercheure et ses collègues (1) ont analysé les données de l’étude SALVEO, l’une des plus grandes recherches réalisées au Canada sur la santé mentale en milieu de travail de 2009 à 2012. Les 2026 travailleurs sélectionnés, employés dans 63 milieux de travail québécois, ont été recrutés par l’intermédiaire d’une compagnie d’assurance canadienne qui offre des régimes d’assurance collective dans plusieurs secteurs de l’économie.

L’état d’épuisement professionnel a été évalué par un questionnaire portant sur l’épuisement émotionnel, le cynisme et l’efficacité professionnelle. (Le burnout : 3 composantes, 6 facteurs)

Des conditions plus fréquentes chez les femmes

« Plusieurs femmes ont un emploi dans lequel elles ont peu de latitude décisionnelle, c’est-à-dire que leur travail ne leur procure qu’un faible niveau d’autorité et de prise de décision et il fait peu appel à leurs compétences. Ce type de travail, qu’occupent moins les hommes, conduit ces femmes à l’épuisement professionnel ».

Une estime de soi plus faible et des conflits travail-famille plus nombreux, comme le temps de travail qui empiète sur le temps passé avec leur famille ou qui prive de l’énergie dont elles ont besoin pour accomplir d’autres activités hors du travail, « sont des facteurs qui sont beaucoup plus présents chez les femmes que chez les hommes et qui mènent plus souvent les premières à l’épuisement professionnel, indique le communiqué des chercheurs ».

Le nombre d’heures hebdomadaires consacrées aux tâches dites domestiques (p. ex. faire la vaisselle ou les courses) constituerait un facteur de protection pour les femmes contre l’épuisement professionnel. « C’est l’une des conclusions de l’étude qui nous a le plus étonnés ! dit Mme Beauregard. Nous avons réalisé que plusieurs femmes utilisent les tâches domestiques comme stratégie de retrait face aux demandes du travail leur permettant de “ventiler”. À court terme, cela peut les protéger de l’épuisement professionnel. Cependant, à long terme, cela peut devenir un piège, car elles manquent ainsi des occasions d’avancement et restent confinées dans des postes à faible latitude décisionnelle. » (Plafond de verre : les femmes acceptent trop de tâches qui n’avancent pas leur carrière)

Des conditions plus fréquentes chez les hommes

« Les facteurs menant les hommes au syndrome d’épuisement professionnel sont plus complexes et liés à l’organisation du temps : plus d’heures travaillées ou des horaires atypiques plus fréquents provoquent davantage de conflits travail-famille, ce qui a une incidence sur leur santé mentale. »

Des points communs

« Mais certains facteurs ont le même effet sur le taux d’épuisement professionnel, peu importe le genre. Trop de demandes psychologiques, l’insécurité en emploi, le sont tous des facteurs qui conduisent autant les hommes que les femmes au syndrome d’épuisement professionnel. » (Quatre formes de la reconnaissance au travail)

« On peut raisonnablement émettre l’hypothèse que, en présence de conditions de travail qui sont les mêmes, les hommes et les femmes connaîtraient un taux d’épuisement semblable », avance la chercheure.

Agir sur les facteurs de burnout

« Les femmes sont épuisées de ne pas avoir de latitude décisionnelle au travail ? Pour diminuer l’absentéisme, pourquoi ne pas repenser l’organisation du travail et offrir à celles-ci des défis qui leur permettront de mettre leurs compétences à profit ? “C’est ce type de solutions qui sortent des sentiers battus qui seront plus susceptibles de briser le cercle vicieux de l’épuisement”, estime la chercheure. »

« Bien que les sujets de l’étude fassent partie de professions et secteurs d’activité diversifiés, nous ne sommes pas en mesure de généraliser les résultats à l’ensemble de la population québécoise. C’est néanmoins un excellent départ pour comprendre l’influence du genre dans l’épuisement professionnel et trouver des solutions plus adaptées », souligne-t-elle.

Pour plus d’informations sur le burnout et la psychologie du travail, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

(1) Alain Marchand, Jaunathan Bilodeau, Pierre Durand, Andrée Demers, Victor Y Haines.

Psychomédia avec sources : Université de Montréal, AWEH.
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Alzheimer : découverte d’une cause qui ravive l’espoir d’un traitement

Les travaux de chercheurs de l’Université de Montréal, publiés dans la revue Cell Reports, « jettent un éclairage neuf et porteur d’espoir » sur l’origine de la forme la plus courante de la maladie d’Alzheimer.

Les chercheurs ont bon espoir de pouvoir freiner ou renverser l’évolution de la maladie grâce à leur découverte.

Si l’origine de la maladie est génétique dans une faible proportion des cas (forme précoce familiale), elle est inconnue dans 95 % des cas.

Partant du postulat que les causes de la forme la plus courante étaient non pas génétiques, mais plutôt épigénétiques (altération de la fonction des gènes), le Dr Gilbert Bernier et son équipe ont suivi un long processus d’enquête scientifique visant à mieux comprendre le rôle d’un gène spécifique, le BMI1, dans le déclenchement et l’évolution de la maladie.

Dans une publication de 2009, ils observaient que, chez la souris, une mutation du gène BMI1 provoquait le vieillissement accéléré et pathologique du cerveau et des yeux. L’équipe en a déduit qu’un éventuel arrêt de fonctionnement de BMI1 chez l’humain se traduirait aussi par un vieillissement accéléré du cerveau et l’apparition des signes associés à la maladie d’Alzheimer.

En comparant les cerveaux de personnes décédées de la maladie avec ceux de personnes du même âge décédées d’autres causes, l’équipe a en effet constaté une diminution importante de l’expression du gène BMI1 seulement chez les celles décédés de la maladie d’Alzheimer.

Souhaitant vérifier que cette diminution n’était pas simplement une conséquence de la maladie, les chercheurs ont appliqué le même examen à la forme précoce de la maladie d’Alzheimer, d’origine génétique et beaucoup plus rare, celle qui frappe avant l’âge de 50 ans, même parfois avant 40 ans. Ils ont constaté qu’il n’y avait pas d’altération de l’expression du gène BMI1 dans ce cas.

Ils ont aussi examiné le cerveau de personnes dont le décès avait pour cause d’autres démences liées à l’âge et, encore une fois, constater l’absence d’altération de l’expression de BMI1.

Finalement, ils ont produit en laboratoire des neurones provenant de patients atteints d’alzheimer et de personnes saines. Encore ici, l’expression du gène BMI1 était altérée seulement dans les neurones de patients atteints d’Alzheimer.

Ils ont conclu que la perte d’expression de BMI1 dans le cerveau et les neurones des patients atteints de la forme commune de la maladie d’Alzheimer n’était pas une conséquence de la maladie, et donc peut-être sa cause.

Ils ont ensuite voulu tester l’hypothèse que la perte de BMI1 jouait un rôle direct dans le développement de la maladie. Pour ce faire, ils ont produit en laboratoire des neurones humains normaux. Une fois les neurones parvenus à maturité, ils ont inactivé le gène BMI1 avec une méthode génétique.

Le résultat s’est révélé spectaculaire, toutes les marques neuropathologiques de la maladie d’Alzheimer ayant été reproduites en laboratoire.

Les chercheurs en ont conclu que la perte de fonction du gène MI1 dans les neurones humains était suffisante pour déclencher la maladie d’Alzheimer.

Ils ont également effectué des études moléculaires pour comprendre comment la perte de BMI1 pouvait déclencher la maladie d’Alzheimer. Ces études ont révélé que la perte de BMI1 entraînait une production accrue des protéines bêta-amyloïde et Tau ainsi qu’une diminution de la capacité naturelle des neurones à éliminer les protéines toxiques.

Les chercheurs estiment avoir de bonnes raisons de croire que la restauration de l’expression du gène BMI1 dans les neurones de patients atteints de la maladie d’Alzheimer à ses débuts pourrait atténuer l’évolution de la maladie ou même renverser son processus.

Ils ont fondé, en 2016, une compagnie (StemAxonTM) qui se donne pour mission la mise au point d’un médicament pour le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Pour plus d’informations sur la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Université de Montréal.
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Interdiction des publicités de malbouffe destinées aux enfants : pas encore pour cette fois (France)

L’Assemblée nationale a refusé, dimanche 27 mai, d’inscrire dans la loi l’interdiction des publicités pour les aliments malsains à destination des enfants ainsi qu’à rendre obligatoire l’étiquetage Nutri-Score.

Lors de l’examen du projet de loi agriculture et alimentation, des députés de La République en marche (LRM), du Parti socialiste (PS), de La France Insoumise (LFI) et des Républicains (LR) souhaitaient interdire ou limiter les messages publicitaires de « produits alimentaires et boissons trop riches en sucre, sel ou matières grasses et ayant pour cible les enfants de moins de 16 ans » sur « tout support de communication radiophonique, audiovisuel et électronique ».

Des amendements défendus notamment par Olivier Véran (LRM, ex-PS) et d’autres « marcheurs », ainsi que des MoDem et LFI, visant à rendre obligatoire la mention du Nutri-Score (étiquetage avec un code couleur) sur tous les supports publicitaires pour les denrées alimentaires, ont également été rejetés.

Pour plusieurs, les lobbys (industrie agro-alimentaire et diffuseurs) l’emportent (encore) face aux enjeux de santé publique. Or, la nécessité « de limiter l’influence de la publicité et du marketing alimentaire sur les enfants en les réglementant et d’encadrer la promotion des marques associées à des aliments peu favorables au plan nutritionnel » est inscrite dans la stratégie nationale de santé publique 2018-2022 du gouvernement.

Il y a dix ans, les publicités d’aliments malsains destinées aux enfants faisaient l’actualité alors que plusieurs demandaient leur interdiction et que la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, misait sur une démarche volontariste de la part de l’industrie. Les choses avancent peu.

Psychomédia avec source : Le Monde (avec AFP).
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Conseils pour bien communiquer avec une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer (Haute autorité de santé)

Le guide inclut entre autres une série de fiches pratiques pour aider à améliorer la prise en charge et maintenir le niveau d’autonomie et de bien-être notamment au domicile.

L’une de ces fiches porte sur la communication.

Les processus de compensation des déficits cognitifs, est-il expliqué, « conduisent à un usage singulier de la langue, avec la création de nouvelles formes verbales toujours porteuses de sens. Il est possible d’apprendre à interpréter ces productions pour retarder ou éviter le mutisme. »

« L’entourage familial et professionnel doit s’adapter à ce nouveau mode d’expression : prendre le temps de l’écoute, comprendre les signes du langage corporel, privilégier la mise en confiance et l’humour, ne pas toujours être rationnel. »

La fiche présente les conseils suivants afin d’adapter son discours et son attitude pour entrer en communication :

  1. Toujours s’assurer que la personne nous voie et nous entende bien

  2. Se placer face à la personne et à sa hauteur

  3. Ne pas parler en présence de la personne comme si elle n’était pas là

  4. Prendre le temps de capter son attention, regarder la personne droit dans les yeux et maintenir le contact visuel

  5. Tenir compte du langage verbal et non verbal du patient

  6. Parler lentement, faire des phrases courtes et simplifier son message

  7. Manifester son écoute, utiliser le toucher pour ancrer l’attention

  8. Adapter son discours à une autre réalité, utiliser l’humour pour convaincre

  9. Éviter les tâches multiples, ne pas encombrer le champ visuel au moment où l’on parle

  10. Laisser au patient le temps de formuler sa réponse avant de l’aider

  11. Valoriser le patient, ne pas insister sur les erreurs

  12. Manifester son écoute

  13. Former l’entourage à une communication adaptée à la maladie

  14. Pour l’entourage, adapter son langage verbal et non verbal (ton mimique, regard, gestuelle)

  15. Écouter même lorsque les mots ne semblent vouloir plus rien dire

  16. Ne pas manifester d’agacement devant des questions répétitives

Sur le site de la HAS : Guide parcours de soins – Patients présentant un trouble neurocognitif associé à la maladie d’Alzheimer ou à une maladie apparentée.

Les médicaments spécifiquement destinés à la prise en charge de l’Alzheimer, est-il précisé dans le nouveau guide, sont inutiles et n’ont pas leur place car ils sont d’efficacité très modeste et peu démontrée tout en comportant des effets secondaires. L’annonce de leur déremboursement serait imminente selon divers médias.

Pour plus d’informations sur la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : HAS.
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Alzheimer : les médicaments, inefficaces, n’ont pas leur place (guide parcours de soin, HAS)

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié, le 25 mai, un guide pour la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres démences.

« A ce jour, il n’existe pas de traitement permettant de guérir la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, qui évoluent sur plusieurs années avant de conduire à une perte d’autonomie totale. »

« Les soins de proximité sont en première ligne, car 8 patients sur 10 vivent leur maladie à domicile. »

Un diagnostic « dès les premiers signes », souligne la HAS, permet « de mettre en place un parcours de soins et d’accompagnement adapté, avec des interventions visant le maintien d’une autonomie fonctionnelle des personnes, leur bien-être ainsi que le soutien de l’entourage dans son rôle d’aidant ».

Le diagnostic précoce permet à la personne malade « de choisir une personne de confiance, de participer aux décisions qui concernent sa santé ou son mode de vie et d’exprimer sa volonté avant que les troubles cognitifs ne soient trop sévères. »

« Le médecin généraliste, qui aura documenté un déclin cognitif, va orienter la personne vers un spécialiste d’une consultation mémoire afin de confirmer le diagnostic, déterminer la maladie en cause et réaliser un bilan neuropsychologique et fonctionnel approfondi.

Cette analyse globale est nécessaire à la mise en œuvre d’un parcours de soins et d’accompagnement adapté à la personne, à son entourage et à son mode de vie. Plusieurs expertises dans le champ du handicap neurologique peuvent être mobilisées, en fonction du stade de la maladie, au domicile comme en institution, avec comme objectif le maintien d’une autonomie fonctionnelle et sociale de la personne. Il est essentiel de maintenir une activité motrice par des exercices physiques adaptés et de corriger tout déficit sensoriel dès le début de la maladie. »

Médicaments

En ce qui concerne les médicaments, la HAS rappelle son évaluation de 2016 selon laquelle le service médical rendu des quatre médicaments utilisés est insuffisant.

« L’efficacité des médicaments du traitement symptomatique de la maladie d’Alzheimer est, au mieux, modeste. Elle est établie uniquement à court terme, essentiellement sur les troubles cognitifs, dans des études cliniques versus placebo dont la pertinence clinique et la transposabilité en vie réelle ne sont pas assurées.

Les données accumulées depuis la commercialisation des médicaments confirment le risque de survenue d’effets indésirables (troubles digestifs, cardiovasculaires ou neuropsychiatriques pour les plus notables) potentiellement graves, pouvant altérer la qualité de vie. En outre, dans une population âgée, souvent polypathologique et polymédiquée, il existe un risque supplémentaire d’effets indésirables graves du fait d’interactions médicamenteuses.

Au regard de l’absence de pertinence clinique de l’efficacité de ces médicaments et des risques de survenue d’effets indésirables, la HAS considère donc que ces médicaments n’ont plus de place dans la stratégie thérapeutique. »

Ce guide s’inscrit dans le cadre du Plan maladie neurodégénérative 2014-2019.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : HAS, .
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Les kinésithérapeutes en colère des nouvelles compétences accordées aux chiropracteurs

Les masseurs-kinésithérapeutes sont en colère et le font savoir. En cause la publication, en date du 15 mars 2018, d’un décret permettant aux chiropracteurs d’acquérir une partie du champ des compétences des masseurs-kinésithérapeutes.

kinésithérapeutes

Olof /Pixabay

Aujourd’hui, via un communiqué de presse, la FFMKR (Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs, ndrl) a décidé de hausser le ton. Voici d’ailleurs le communiqué de presse qu’elle a publié sur le sujet.

Le communiqué est publié tel quel, sans aucune modification.

L’actualité nous montre une fois de plus que les frontières de notre champ de compétences avec celui de « professions voisines » (ostéopathes, chiropracteurs, enseignants en APA…) sont ténues, voire fragiles. Tellement ténues que le ministère de la Santé a pris une décision qui va à l’encontre des intérêts de notre profession.

La parution du décret du 14 février 2018 (complément d’annexes datée s du 15 mars dernier) modifiant les modalités de formation en chiropraxie attribue en fin de formation 300 ECTS aux tout jeunes chiropracteurs.

Habituellement, dans un souci d’échanges et de concertation, la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) invite les acteurs concernés afin de discuter de la cohérence de l’évolution d’une profession par rapport aux autres. Pas cette fois. Pourquoi ?

En effet, même si le décret de compétence de la chiropraxie n’est pas modifié depuis 2011, il est difficile de comprendre qu’une profession ayant interdiction formelle de soigner des pathologies puisse allègrement traiter avec des appareils d’électrothérapie ou d’ondes de choc uniquement une « zone de troubles fonctionnels »… Soyons sérieux.

Dans ce cirque qui nous laisse perplexes, la « bonne nouvelle » est qu’une profession non conventionnée, sans numerus clausus ni réelle sélection des étudiants à l’entrée du cursus de formation, sans lien avec l’université, et qui n’est nullement une profession de santé, a pu accéder à 300 ECTS en fin de formation.

Du coup, nous, masseurs – kinésithérapeutes, allons obtenir bientôt ces 300 ECTS, puisque nous sommes une profession de santé règlementée et conventionnée, avec une forte sélection universitaire !

Comment, Madame la Ministre, cela pourrait – il en être autrement sans porter atteinte à la cohérence des niveaux d’études entre les différentes professions ?

Si la ministre a toujours eu le souci, que nous partageons, de prendre en compte les problèmes de santé publique, la pertinence des soins et un meilleur accès à des soins de qualité pour tous les Français, ce n’est visiblement pas le cas à travers ces textes en faveur d’une profession aux contours flous et dont les fondements scientifiques sont unanimement contestés, c’ est le moins qu’on puisse dire. Leur offrir sur un plateau des pans entiers de notre champ de compétences répond peut – être à d’obscurs desseins, mais sûrement pas à une volonté d’amélioration de la prise en charge de la santé des Français dans des conditions de qualité et de sécurité adéquates.

crédit source : FFMKR

News Santé

Du cannabis thérapeutique en boutique : est-ce sans danger ?

herbalhemp/Pixabay/CC0 Creative Commons

Du cannabis thérapeutique dans une boutique, c’est tout sauf nouveau. En effet, et contrairement à ce que certains de nos confrères bien mal informés ont pu écrire, la boutique « Bestown » qui vient d’ouvrir à Annœullin (Hauts-de-France) est loin d’être la première du genre. Des boutiques de ce type, il en existe déjà à Besançon, Mandelieu-La Napoule ou bien encore Béthune.

Qu’y trouve t-on ? Des infusions, du e-liquide pour cigarette électronique, des huiles essentielles, des plantes à infuser, etc…

Est-ce légal ? Oui. Ces produits sont fabriqués à base de cannabidiol (CBD), un composé du cannabis qui n’est pas considéré comme une substance illicite, et sont surtout débarrassés du fameux THC, la molécule qui fait de la marijuana une drogue.

« Nos produits n’ont aucun effet psychoactif et il n’y a pas d’addiction (…) le CBD a des effets très bénéfiques sur des pathologies comme l’arthrose » a martelé la propriétaire de la nouvelle boutique auprès du célèbre quotidien « Le Parisien/Aujourd’hui en France » .

La gérante de ce magasin vendait autrefois des vêtements et a décidé avec son compagnon de se lancer dans ce commerce d’un nouveau genre après avoir vu un reportage sur un magasin déjà ouvert, celui de Besançon.

Selon les propriétaires de ces établissements d’un nouveau genre,  le cannabidiol aurait la faculté d’améliorer les fonctions pulmonaires des asthmatiques, de réduire les tremblements dus à la maladie de Parkinson, de soulager la douleur, l’arthrose et même l’anxiété..

Il y a quelques semaines l’émission « Quotidien » avait consacré un reportage assez déroutant sur la boutique de Besançon

Qu’est-ce que le cannabidiol et est-il sans danger?

Mais le cannabidiol c’est quoi exactement. Et est-il vraiment sans danger ? Voici l’avis de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Le cannabidiol est l’un des nombreux (probablement 200) composés de la plante de cannabis.

Au cours de sa réunion de novembre 2017, le Comité OMS d’experts de la pharmacodépendance a conclu que, à l’état pur, le cannabidiol (CBD) ne semble pas présenter de potentiel d’abus, ni être nocif pour la santé. Ainsi, le cannabidiol n’étant actuellement pas classé comme substance à part entière (uniquement comme composé d’extraits de cannabis), les informations actuelles ne justifient ni le changement de statut ni la classification de cette substance.

Cependant, dans la mesure où le CBD est produit à des fins pharmaceutiques en tant qu’extrait de cannabis, les extraits et teintures de cannabis figurent dans la Convention unique des Nations Unies sur les stupéfiants de 1961. Les extraits ou préparations contenant presque exclusivement du CDB feront l’objet d’un examen plus approfondi en juin 2018, lorsque le comité d’experts de l’OMS procédera à une analyse complète du cannabis et des substances apparentées.

La non-classification d’une substance signifie qu’elle n’est pas placée sous contrôle international strict, y compris pour la production et l’approvisionnement. La définition de son statut juridique dans les pays relève des législateurs nationaux. Certains pays ont assoupli les réglementations relatives au cannabidiol afin de considérer les produits qui en contiennent comme des produits médicaux. Il s’agit notamment de l’Australie, du Canada, des États-Unis d’Amérique, du Royaume-Uni et de la Suisse.

Quelles sont les preuves que le cannabidiol est utile à des fins médicales?

L’OMS ne recommande pas l’usage du cannabidiol à des fins médicales. Les premières données issues d’études réalisées chez l’homme et l’animal (une étude contrôlée publiée dans le New England Journal of Medicine et d’autres cas individuels notifiés) montrent que son utilisation pourrait avoir des vertus thérapeutiques pour les crises dues à l’épilepsie et à des pathologies associées.

Certaines personnes utilisent le cannabidiol pour calmer les spasmes lors des crises d’épilepsie. Récemment, le le New England Journal of Medicine a également publié une étude indiquant que certains éléments attestent d’une possible efficacité pendant les crises d’épilepsie. Cela signifie qu’il pourrait être utilisé à des fins médicales, mais d’autres éléments de preuve restent nécessaires.

Voir aussi >>> Alcool, tabac, cannabis… nos ados sont dépendants!

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Des aliments qui ralentissent l’atrophie du cerveau liée à l’âge

Les personnes qui ont une bonne alimentation ont, en moyenne, un plus grand volume cérébral que celles qui se nourrissent moins bien, selon une étude publiée dans la revue Neurology de l’American Academy of Neurology.

« Des études ont montré que les personnes ayant un volume cérébral plus important ont de meilleures capacités cognitives, de sorte qu’améliorer l’alimentation peut être une bonne stratégie pour maintenir les capacités mentales chez les personnes âgées », souligne Meike W. Vernooij du Erasmus University Medical Center à Rotterdam (Pays-Bas).

Vernooij et ses collègues ont mené cette étude avec 4 213 personnes aux Pays-Bas, d’un âge moyen de 66 ans, qui n’étaient pas atteintes de démence.

Les participants ont rempli un questionnaire leur demandant leur consommation de près de 400 aliments au cours du dernier mois. La qualité de leur alimentation était évaluée, sur une échelle de 1 à 14, selon la consommation d’aliments dans les groupes suivants : légumes, fruits, produits à grains entiers, légumineuses, noix, produits laitiers, poissons, thé, graisses insaturées, huiles et total des graisses, viande rouge et transformée, boissons sucrées, alcool et sel. Le score moyen des participants était de 7.

Des images cérébrales par résonnance magnétique (IRM) étaient prises pour déterminer le volume cérébral, le nombre de lésions de la matière blanche et les petites hémorragies cérébrales. Les participants avaient un volume cérébral total moyen de 932 millilitres.

L’étude tenait également compte d’autres facteurs susceptibles d’influer sur le volume du cerveau, comme l’hypertension artérielle, le tabagisme et l’activité physique.

Un score alimentaire plus élevé était lié à un volume cérébral total plus important. Ceux qui avaient un meilleur régime alimentaire avaient en moyenne deux millilitres de plus de volume cérébral que ceux qui avaient un moins bon régime. Pour comparer, un volume cérébral inférieur de 3,6 millilitres équivaut à un an de vieillissement.

Le régime alimentaire n’était pas lié à des lésions de la matière blanche et aux petits saignements cérébraux.

Selon la chercheure, le lien entre une meilleure qualité globale de l’alimentation et un plus grand volume cérébral total n’est pas dû à un groupe alimentaire spécifique, mais plutôt à la combinaison de plusieurs groupes alimentaires.

« Il existe de nombreuses interactions complexes qui peuvent se produire entre différents composants alimentaires et nutriments et, selon nos résultats, les personnes qui consommaient une combinaison d’aliments plus sains avaient des volumes de tissus cérébraux plus importants ».

Pour plus d’informations sur l’alimentation et la santé cérébrale et mentale, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Academy of Neurology, Neurology.
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Mobilité et qualité de l’air : Paris à la traîne des capitales européennes selon un classement de Greenpeace

Greenpeace a présenté, le 22 mai, son classement de la mobilité et de la qualité de l’air dans 13 grandes villes européennes.

Paris se classe globalement 7e sur 13 et 12e pour la qualité de l’air, en cohérence avec le renvoi de la France et de 12 de ses grandes villes devant la Cour de justice de l’Union européenne pour non-respect des normes de qualité de l’air la semaine dernière.

Copenhague et Amsterdam, 1re et 2e du classement, « ont mis les besoins des piétons et des cyclistes au centre de leur planification urbaine, au profit de la qualité de l’air et de la sécurité ».

« A Paris, seuls 3 % des déplacements sont effectués en vélo, une proportion qui atteint 29 % à Copenhague et même 32 % à Amsterdam. Paris est plutôt positionnée en queue de peloton pour la sécurité de ses cyclistes. Des villes comme Amsterdam ou Copenhague montrent bien que sécurité et utilisation du vélo vont de pair : pour développer l’usage du vélo, il faut notamment des infrastructures cyclables sécurisées, séparées et respectées. »

La pollution de l’air est la 3e cause de mortalité en France, derrière le tabac et l’alcool, étant responsable de 48 000 décès prématurés par an, selon une étude de Santé Publique France publiée en 2016, rappelle l’ONG.

« L’omniprésence de la voiture dans les villes françaises est en grande partie responsable de cette catastrophe sanitaire. Le secteur des transports, plus gros émetteur de gaz à effet de serre en France, joue également un rôle majeur dans le changement climatique. »

L’étude réalisée par l’Institut allemand Wuppertal combine 21 indicateurs pour comparer 12 capitales et une grande ville, dans 13 pays européens. Les indicateurs sont regroupés en cinq catégories : transports publics, sécurité des cyclistes et des piétons, mobilités actives, qualité de l’air, restrictions à l’usage de la voiture et incitations aux mobilités durables.

« C’est la santé des habitants de nos villes, en particulier des plus jeunes et des plus vulnérables, qui est en jeu ! Sans des décisions courageuses et des mesures fortes pour réduire la place des voitures en ville, la pollution de l’air continuera à rendre nos villes irrespirables », estime Sarah Fayolle.

Classement des 13 villes :

  1. Copenhague
  2. Amsterdam
  3. Oslo
  4. Zurich
  5. Vienne
  6. Madrid
  7. Paris
  8. Bruxelles
  9. Budapest
  10. Berlin
  11. Londres
  12. Moscou
  13. Rome

Marcher ou pédaler pour se rendre au travail favoriserait le bien-être psychologique

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Greenpeace.
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Piscines publiques : de vrais nids à bactéries !

PublicDomainPictures/Pixabay

Vous êtes déjà impatient(e)s de pouvoir retourner barboter un peu dans votre piscine préférée ? Alors voilà une étude qui devrait quelque peu tempérer votre enthousiasme et peut-être même finir de vous convaincre de ne pas y retourner.

Menée aux Etats-Unis par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, ndrl), elle nous révèle qu’au cours des 15 dernières années plus de 27 000 personnes aux États-Unis sont tombées malades et 8 sont décédées après avoir contracté une infection au sein de piscines publiques. Les piscines d’hôtel seraient les pires puisque responsables à elles seules de 32% des cas d’infection.

Pourquoi ces infections ? En raison de la présence dans l’eau de cryptosporidies (parasites unicellulaires pathogènes pour l’homme, ndrl) ou de bactéries de type légionelles ou  pseudomonas. 

Leur présence peut avoir pour conséquences nausées, vomissements, fièvre, diarrhée, infections cutanées et/ou dans des cas plus graves infections pulmonaires, voire même septicémie.

Malheureusement, et c’est peut-être là que le bas blesse, c’est ce que ces germes ont la faculté de résister à la plupart des traitements. En clair le chlore n’a guère d’effet sur eux.

Toujours selon cette étude les cas de légionellose aux Etats-Unis auraient augmenté de 14% chaque année depuis 2007.

Citée par le site américain BuzzFeed, Michele Hlavsa, chef du programme de natation en santé du CDC, a rappelé que le meilleure façon d’éviter de contracter une telle infection était de ne surtout pas avaler l’eau de la piscine.

Et de lancer un véritable cri d’alarme à l’attention des nageurs «Nous, les nageurs et les parents des jeunes nageurs, nous ne devons surtout pas pas nager dans les piscines  lorsque nous souffrons de diarrhée et ne pas laisser nos enfants nager lorsqu’ils sont également victimes»

Les personnes de plus de 50 ans qui fument souffrent d’une maladie chronique (en particulier pulmonaire) ou ont un système immunitaire affaibli par le cancer, une greffe ou un autre problème de santé seraient les plus à risque selon cette étude.

Dans tous les cas, et après un passage par une piscine publique, consultez sans attendre un médecin si vous êtes victime de maux de ventres, nausées et/ou vomissements, fièvre, perte de poids ou bien encore de déshydratation.

Piscines publiques : et en France ?

Ne croyez pas que les Etats-Unis soient les seuls concernés. En France aussi on rencontre le même problème. L’état des lieux mené par l’Agence nationale de Sécurité Sanitaire a révélé que notre pays n’était pas épargné et que le risque microbiologique était réel mais essentiellement lié au manque d’hygiène des baigneurs

>>> Voir Evaluation et réglementation concernant les piscines et les bains à remous

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