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De grandes variations dans les connaissances scientifiques de la population américaine (comparez-vous en passant le test)

Une étude, menée par le Pew Research Center, a évalué les connaissances qu’ont les Américains de faits précis liés aux sciences de la vie et de la terre ainsi qu’à d’autres domaines des sciences physiques.

L’enquête a été menée auprès de 4 464 personnes statistiquement représentatives de la population américaine.

Environ 8 personnes sur 10 (79 %) ont correctement indiqué que la résistance aux antibiotiques est une préoccupation majeure liée à la surconsommation d’antibiotiques.

Une proportion semblable (76 %) savait qu’une période d’incubation est la période pendant laquelle une personne a une infection mais ne présente aucun symptôme.

La question la plus difficile portait sur les principaux composants des médicaments antiacides qui aident à soulager un estomac trop acide ; 39 % ont répondu correctement qu’il s’agit de bases (substance alcaline qui neutralise l’acidité).

Environ 4 personnes sur 10 (39 %) ont obtenu entre 9 et 11 bonnes réponses et étaient classées comme ayant des connaissances scientifiques élevées. Environ le tiers (32 %) étaient classées comme ayant des connaissances scientifiques moyennes (5 à 8 bonnes réponses) et environ 3 sur 10 (29 %) faisaient partie du groupe ayant des connaissances scientifiques faibles (0 à 4 bonnes réponses).

« Cette enquête fait le point sur la mesure dans laquelle le public partage une compréhension commune des faits et des processus scientifiques », a déclaré Cary Funk, directeur de recherche au Pew Research Center.

Les personnes ayant un diplôme d’études supérieures ont obtenu environ 4 questions correctes de plus, en moyenne, que celles ayant un diplôme d’études secondaires ou moins (9,1 contre 5). Environ 7 personnes sur 10 (71 %) titulaires d’un diplôme d’études supérieures ont répondu correctement à au moins 9 des 11 questions. Alors qu’environ 2 personnes sur 10 (19 %) ayant un diplôme d’études secondaires ou moins ont réussi aussi bien.

Des différences ethniques étaient constatées. Les Blancs ont obtenu en moyenne 7,6 bonnes réponses sur 11 ; les Hispaniques, 5,1 et les Noirs, 3,7. Environ la moitié des Blancs (48 %) étaient classés comme ayant des connaissances scientifiques élevées, contre 23 % des Hispaniques et 9 % des Noirs.

Les hommes obtenaient généralement de meilleurs résultats que les femmes. En moyenne, les hommes ont répondu correctement à 7,4 questions et les femmes à 6,0. Environ la moitié des hommes (49 %) ont obtenu au moins 9 points, comparativement à 30 % des femmes.

Toutefois, les différences n’étaient pas uniformes d’une question à l’autre. Par exemple, les hommes et les femmes étaient à peu près aussi susceptibles d’affirmer que la résistance aux antibiotiques est une préoccupation majeure liée à la surconsommation de ces médicaments (80 % et 77 %). Cependant, plus d’hommes (66 %) que de femmes (46 %) reconnaissaient que l’insertion d’un gène dans une plante est un exemple de génie génétique.

L’enquête incluait deux questions portant sur la compréhension des processus scientifiques. Six personnes sur 10 (60 %) ont répondu correctement que l’ajout d’un groupe témoin était la meilleure option sur quatre pour vérifier l’efficacité d’un médicament.

Dans une question supplémentaire, qui ne faisait pas partie de l’échelle de 11 questions, les 2/3 des Américains (67 %) ont répondu que la méthode scientifique « produit des résultats qui sont censés être continuellement testés et mis à jour au fil du temps » contre 15 % qui ont répondu que la méthode produit des principes fondamentaux et des vérités immuables, et 17 %, qu’ils n’étaient pas certains.

PASSER LE TEST sur le site du Pew Research Center : How much do you know about science topics? (Suggestion : utiliser le traducteur automatique de votre navigateur au besoin.)

1/4 à 1/3 des Occidentaux ignorent que la Terre tourne autour du Soleil ! Voyez votre score à 10 questions en sciences

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Pew Research Center.
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Douleurs articulaires : les compléments de glucosamine et de chondroïtine déconseillés pour une grande partie de la population (Anses)

Les compléments alimentaires contenant de la glucosamine et/ou de la chondroïtine sulfate, présentés comme pouvant contribuer au confort articulaire, sont déconseillés pour diverses populations par l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).

Des effets indésirables, susceptibles d’être liés à ces compléments, ont été recensés par le dispositif de nutrivigilance.

Dans ce contexte, l’Anses a mené une expertise afin d’identifier les risques potentiels associés à ces compléments. Elle a analysé les déclarations reçues en nutrivigilance, les déclarations reçues dans d’autres pays (Europe, Canada et Etats-Unis) et la littérature scientifique.

« La glucosamine et la chondroïtine sulfate sont des molécules naturellement présentes dans les tissus conjonctifs et cartilagineux de notre organisme, et assurent, entre autres, la structure et l’élasticité des cartilages, des tendons et de la peau. »

Ces deux composés sont commercialisés dans la plupart des pays européens sous forme de médicaments et de compléments alimentaires.

Les effets indésirables signalés « sont très variés : troubles digestifs, douleurs abdominales, éruptions cutanées, démangeaisons, des hépatites ou des purpuras (lésions hémorragiques de la peau). »

L’expertise a mis en évidence des populations spécifiques pour lesquelles il est déconseillé de consommer ces produits :

  • Les personnes diabétiques ou pré-diabétiques, asthmatiques ou traitées par anti-vitamine K.

  • Les personnes présentant une allergie alimentaire aux crustacés ou aux insectes, pour les compléments à base de glucosamine.

  • Les personnes dont l’alimentation est contrôlée pour le sodium, le potassium ou le calcium, car ces compléments peuvent en être une source importante.

  • Les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants, en raison de l’insuffisance des données sur la sécurité de ces produits.

L’Agence recommande « que des mesures soient prises par les fabricants afin de mieux informer le consommateur sur les risques liés à la consommation de ces compléments alimentaires par ces populations spécifiques ».

Elle « estime nécessaire que les doses maximales journalières autorisées de glucosamine et de chondroïtine sulfate dans les compléments alimentaires soient harmonisées au niveau européen sur la base de données de sécurité issues d’études d’innocuité robustes – aujourd’hui manquantes – pour ces deux composés ».

Aux consommateurs, l’Anses fait les recommandations suivantes :

  • Solliciter l’avis d’un médecin lors de la consommation de compléments alimentaires ;

  • Eviter l’apport d’un même ingrédient par différentes sources (compléments alimentaires, médicament…) ;

  • Eviter la consommation concomitante de plusieurs compléments alimentaires ;

  • Privilégier la consommation de compléments alimentaires présentant des formulations simples ;

  • Privilégier les circuits d’approvisionnement contrôlés par les pouvoirs publics ;

  • Signaler la consommation de compléments alimentaires à son médecin ou son pharmacien.

Sous forme de médicament, la glucosamine (Voltaflex ou autre) fait partie de la liste des médicaments plus dangereux qu’utiles de la revue Prescrire. Elle « expose à des réactions allergiques (angiœdèmes, néphropathies interstitielles aiguës) et à des hépatites », indique la revue. Un autre médicament utilisé contre l’arthrose que la revue juge plus dangereux qu’utile est la diacéréine (Art 50 ou autre). (17 médicaments antidouleurs et de rhumatologie plus dangereux qu’utiles selon Prescrire – risques et alternatives).

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Anses.
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La pollution de l’air en France a des conséquences majeures sur la santé des enfants

La pollution de l’air en France a des conséquences majeures sur la santé des enfants, rapporte Jocelyne Just, pneumologue et cheffe du service d’allergologie pédiatrique à l’hôpital Armand-Trousseau à Paris, dans une interview accordée au journal Le Monde.

« Plus ils sont exposés jeunes, plus les conséquences seront importantes ».

« Ce que nous constatons, au niveau de la région parisienne, ce sont des asthmes de plus en plus sévères et qui surviennent de plus en plus tôt. Au niveau national, les allergies respiratoires ont explosé. On estime aujourd’hui que 10 % de la population est asthmatique et 30 % sujette à des rhinites allergiques. Et elles s’accompagnent d’une hausse des allergies alimentaires. Si bien qu’aujourd’hui, il n’est pas rare que des enfants cumulent asthme, allergie respiratoire, alimentaire voire cutanée. »

« Outre l’asthme et les allergies respiratoires, la pollution de l’air va avoir des répercussions sur la croissance pulmonaire qui peut être altérée et peut entraîner des dysfonctionnements immunitaires. Elle augmente le risque d’avoir des maladies pulmonaires plus tard et des pathologies vasculaires aiguës comme les AVC ou les infarctus. Des études ont aussi établi un lien avec des pathologies neurologiques comme l’autisme. »

« Plus vous vivez proche d’un axe routier important (ce n’est pas la même chose d’être à 100 mètres ou à 300 mètres), plus ce risque augmente. »

Article complet dans Le Monde : La pollution de l’air a des conséquences majeures sur la santé des enfants.

Pour plus d’informations sur la pollution et la santé, voyez les liens plus bas.

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Homéopathie : les Académies de médecine et de pharmacie réclament le déremboursement et la fin de l’enseignement (France)

Les Académies françaises de médecine et de pharmacie ont publié un communiqué commun réclamant la fin du remboursement de l’homéopathie par la Sécurité sociale et de son enseignement en facultés de médecine et de pharmacie, rapporte Le Figaro.

L’académie de médecine s’est exprimée à plusieurs reprises sur le sujet, mais c’est la première fois que celle de pharmacie prend officiellement position.

L’Académie de médecine s’est déjà clairement prononcée en 1984, 1987 et 2004, puis via le Conseil scientifique des Académies des sciences européennes en 2017.

Le groupe de travail créé en juin dernier affirme même qu’il n’est pas acceptable de qualifier l’homéopathie de « médecine alternative ».

« Certes (…) des sondages montrent que les Français croient en l’homéopathie et l’utilisent, les médecins la prescrivent, l’hôpital l’intègre à son offre de soins. Des “données sociétales” que les deux académies “ne peuvent ignorer”… mais qui “peuvent s’expliquer par la connaissance insuffisante et/ou la sous-estimation de l’effet placebo avec attente, seule explication possible, mais aussi suffisante, des effets de l’homéopathie en l’état actuel de la science”.  »

Un avis de la Haute autorité de santé (HAS) est attendu pour la fin juin.

L’efficacité de l’homéopathie n’est pas différente de celle du placebo (Collège National des Généralistes Enseignants)

Pour plus d’informations sur l’homéopathie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Le Figaro.
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Combien d’itinérants au Québec ?

Il y avait, au printemps 2018, près de 5800 itinérants « visibles » dans les régions du Québec, selon les résultats d’un dénombrement qui ont été présentés, le 25 mars 2019, par la ministre de la Santé et la ministre responsable de la région de Montréal.

Les 11 régions du Québec ciblées par le dénombrement comptaient 5 789 personnes en situation d’itinérance visible. Ceci correspond à environ 76 personnes par 100 000 habitants.

Ces résultats représentent une hausse de plus de 8 % entre 2015 et 2018.

L’itinérance visible est considérée comme étant l’ensemble des personnes qui ont fréquenté des services d’hébergement d’urgence ou de transition ou qui ont passé la nuit à l’extérieur, le 24 avril 2018, lors du dénombrement officiel.

Sur le nombre total de personnes en situation d’itinérance visible, environ 15 % (845) avaient passé la nuit dans des lieux extérieurs lors du dénombrement.

Le rapport ne fait pas état de l’itinérance cachée, soit ceux qui trouvent à dormir momentanément sur le canapé d’un ami, d’un parent ou dans un motel.

Les femmes sont ainsi sous-représentées, indique le chercheur Éric Latimer, chercheur à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, parce que le contexte de leur itinérance peut être différent.

Dans la région de la Capitale-Nationale, 545 personnes étaient en situation d’itinérance, contre 423 en Estrie et 297 en Mauricie–Centre-du-Québec.

Les itinérants sont majoritairement des hommes, âgés de 30 à 49 ans, et 41 % d’entre eux ont passé l’année précédente au complet en situation d’itinérance.

Les membres des Premières Nations représentent 1,2 % de l’ensemble de la population, alors qu’ils constituent 5,6 % de la population itinérante. Le phénomène est le même pour les Inuits : 0,2 % de la population en général, mais 1,6 % de la population itinérante.

Le directeur du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal, Pierre Gaudreau, estime que la légère hausse de l’itinérance à Montréal reflète mal la réalité, rapporte Radio-Canada. « Tant dans les ressources que dans la rue, et ce, dans un nombre croissant de quartiers, l’itinérance est à la hausse à Montréal, ce que ne démontre pas le dénombrement », déplore-t-il.

Selon lui, « les femmes vivent autant de situations d’itinérance que les hommes, Statistique Canada le dit, mais on les voit moins, parce qu’elles acceptent de se retrouver dans des logements insalubres, chez des clients, chez des “ex” violents ».

La ministre de la Santé, Mme Danielle McCann, a promis, pour 2020, un portrait plus complet de l’itinérance au Québec. L’actuel plan d’action arrive à échéance en 2020 ; le prochain vaudra pour 2020-2025, a-t-elle précisé.

Dans le budget 2019-2020, une somme de 30 millions de dollars par année a été allouée pour « bonifier le Programme de soutien aux organismes communautaires » dans ce domaine, a noté la ministre.

Un résumé graphique des faits saillants pour Montréal porte sur la répartition par arrondissement, les caractéristiques démographiques des personnes itinérantes, les facteurs de risque…

Psychomédia avec sources : Ministère de la Santé, Radio-Canada, Le Devoir.
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Très peu d’élèves des écoles secondaires publiques régulières accèdent à l’université au Québec

À peine 15 % des élèves des écoles publiques régulières vont à l’université, selon une étude de l’Université de Montréal publiée dans la revue Social Inclusion. Un élève sur deux du public régulier arrête ses études après le secondaire.

« En moyenne, 70 % des élèves québécois qui terminent leurs études secondaires accèdent aux études collégiales et, parmi eux, la moitié (35 %) se rend à l’université », indique le communiqué.

« Toutefois, le taux d’accès aux études supérieures varie grandement selon le type d’école secondaire fréquentée, ainsi que le niveau de scolarité et le revenu des parents. »

Pierre Canisius Kamanzy, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal, a analysé les données d’une étude menée avec une cohorte de 2677 élèves québécois nés en 1984 et ayant pris part à étude de Statistique Canada amorcée en 2000. L’étude a suivi le parcours de près de 30 000 enfants sur une période de 10 ans.

À l’âge de 22 ans, un élève sur deux (49 %) inscrit dans le programme public ordinaire au secondaire a atteint le cégep, en comparaison de 91 % chez ceux inscrits dans un programme public particulier (mathématiques, sciences, langues, sports par exemple) et de 94 % chez les jeunes qui ont été dans une école secondaire privée.

L’écart est encore plus marqué en ce qui concerne les études universitaires : 15 % des jeunes du programme ordinaire y accèdent, contre 51 % chez les élèves des programmes particuliers et 60 % chez ceux du privé.

« Pour constater la surreprésentation des élèves du privé à l’université, notons qu’ils sont 60 % à y poursuivre leurs études, tandis que seulement 16 % de la cohorte fréquentait le privé, illustre-t-il. Par comparaison, 51 % étaient dans le programme ordinaire au secondaire et seulement 15 % se sont rendus à l’université… »

« Le parcours scolaire et les revenus des parents ont aussi un effet direct sur le prolongement des études des enfants. »

« Ainsi, la moitié (54 %) des élèves du secondaire dont les parents ont au moins un diplôme d’études secondaires (DES) poursuivent des études collégiales. Cette proportion grimpe à 89 % lorsqu’un des parents possède un diplôme universitaire.

L’écart se creuse davantage lorsqu’on s’arrête aux études universitaires : seulement 20 % des jeunes les entreprennent quand leurs parents ont un DES, comparativement à 32 % chez les élèves dont les parents sont titulaires d’un diplôme d’études collégiales et à 60 % chez ceux dont au moins l’un des parents a un diplôme universitaire.

“Pour cette variable, on constate que le taux de jeunes qui se rendent à l’université est trois fois supérieur parmi ceux dont les parents ont fait des études universitaires, par comparaison avec ceux dont les parents ont un DES, observe Pierre Canisius Kamanzi. Cet important écart est toutefois moindre lorsqu’on se penche sur les revenus des parents.”

En effet, les élèves dont les parents ont un revenu annuel modeste (situé dans le premier quartile) sont 59 % à fréquenter le cégep et 23 % à aller à l’université. Par contre, parmi ceux dont les parents ont un revenu situé dans la catégorie supérieure (quatrième quartile), 78 % accèdent aux études collégiales et 46 % vont à l’université. »

« Selon le professeur Kamanzi, l’enseignement secondaire québécois a progressivement évolué vers un système plus élitiste à partir du milieu des années 90. »

« “Devant la compétition des écoles privées qui, pour la grande majorité, sélectionnent les élèves ayant les meilleures notes, le réseau secondaire public a voulu lui aussi retenir les plus talentueux en créant des programmes particuliers comme en sciences, en mathématiques, en arts, en sports ou en musique”, mentionne-t-il.

Selon lui, la création de ces programmes a eu l’effet pervers de “ghettoïser” davantage les jeunes des classes ordinaires, composées d’une majorité d’élèves faibles ou en difficulté.

“Nos données montrent que l’école secondaire fréquentée a une influence directe sur la suite du parcours scolaire des élèves, affirme-t-il. Or, le marché québécois de l’école secondaire perpétue les inégalités sociales au lieu de contribuer à les aplanir en offrant un enseignement de qualité identique à tous, quelle que soit leur origine sociale.”

“La vision égalitariste de l’éducation véhiculée par les politiques publiques au Québec – et promue depuis le dépôt du rapport Parent dans les années 60 – a été en partie compromise au cours des dernières décennies par l’expansion d’un marché de l’école secondaire caractérisé par une certaine forme de ségrégation sociale”, conclut M. Kamanzi. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université de Montréal, Social Inclusion.
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Hausse de la dépression chez les adolescents et les jeunes adultes dans la dernière décennie

La proportion de jeunes Américains souffrant de certains types de troubles mentaux a augmenté considérablement au cours de la dernière décennie, sans augmentation correspondante chez les personnes plus âgées, selon une étude publiée dans le

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« Plus d’adolescents et de jeunes adultes américains ont connu une détresse psychologique sévère et une dépression majeure à la fin des années 2010, par rapport au milieu des années 2000 », rapporte Jean Twenge, professeur de psychologie à la San Diego State University.

« Ces tendances sont faibles ou inexistantes chez les personnes de 26 ans et plus, ce qui suggère une augmentation générationnelle des troubles de l’humeur plutôt qu’une augmentation globale à tous les âges. »

Twenge et ses collègues ont analysé les données d’une enquête représentative à l’échelle nationale qui a suivi la consommation de drogues et d’alcool, la santé mentale et d’autres problèmes de santé chez les personnes de 12 ans et plus aux États-Unis depuis 1971. Ils ont analysé les réponses de plus de 200 000 adolescents âgés de 12 à 17 ans entre 2005 et 2017, et de près de 400 000 personnes âgées de 18 ans et plus entre 2008 et 2017.

La proportion de personnes présentant des symptômes compatibles avec une dépression majeure au cours des 12 derniers mois avant l’enquête a augmenté de 52 % chez les adolescents (de 8,7 % à 13,2 %) et de 63 % chez les jeunes adultes de 18 à 25 ans (de 8,1 % à 13,2 %).

Il y a également eu une augmentation de 71 % du nombre de jeunes adultes ayant vécu une détresse psychologique sévère au cours des 30 jours précédant l’enquête (de 7,7 % à 13,1 %).

Il n’y a pas eu d’augmentation significative de la proportion de personnes plus âgées souffrant de dépression ou de détresse psychologique. Une légère diminution de la détresse chez les personnes de plus de 65 ans était observée.

Les tendances culturelles des dix dernières années ont peut-être eu un effet plus marqué sur les troubles de l’humeur chez les jeunes générations, conclut la chercheure.

Elle fait l’hypothèse que cette tendance pourrait être en partie attribuable à l’utilisation accrue des moyens de communication et médias numériques qui pourraient avoir suffisamment modifié les modes d’interaction sociale pour influer sur les troubles de l’humeur.

Elle note également que la recherche montre que les jeunes ne dorment pas autant que le faisaient les générations précédentes.

Étant donné que l’augmentation des problèmes de santé mentale a été la plus marquée après 2011, elle croit qu’il est peu probable qu’elle soit attribuable aux difficultés économiques et plus probable qu’elle soit attribuable à des changements culturels soudains, comme des changements dans la façon dont les adolescents et les jeunes adultes passent leur temps hors du travail et des études.

« Les jeunes ne peuvent pas changer leur génétique ou la situation économique du pays, mais ils peuvent choisir comment ils passent leur temps libre. Le plus important est d’abord de dormir suffisamment. Assurez-vous que l’utilisation de vos appareils n’interfère pas avec le sommeil – ne gardez pas de téléphone ou de tablette dans la chambre à coucher la nuit, et posez les appareils dans l’heure qui précède le coucher », conseille-t-elle. « Dans l’ensemble, assurez-vous que l’utilisation des médias numériques n’interfère pas avec des activités plus bénéfiques pour la santé mentale comme l’interaction sociale face à face, l’exercice et le sommeil. »

Pour plus d’informations sur la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Psychological Association, Journal of Abnormal Psychology.
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Polyarthrite rhumatoïde : mise en garde sur le Xeljanz – tofacitinib (ANSM)

L’Agence française du médicament (ANSM) demande aux professionnels de la santé et aux patients de bien respecter la dose autorisée lors de l’utilisation du Xeljanz (tofacitinib), un médicament immunomodulateur, dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (5 mg, deux fois par jour).

L’ANSM a été informée par l’Agence européenne du médicament d’un risque accru chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde traités à des doses élevées (10 mg, deux fois par jour).

Le communiqué de l’ANSM précise :

« Xeljanz (tofacitinib), commercialisée par le laboratoire Pfizer, est notamment indiquée en association avec le méthotrexate (MTX) dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde active, modérée à sévère chez les patients adultes ayant présenté une réponse inadéquate ou une intolérance à un ou plusieurs traitements de fond antirhumatismaux. En cas d’intolérance au MTX ou lorsque le traitement avec le MTX est inadapté, le tofacitinib peut être administré en monothérapie.

Un essai clinique sur l’innocuité du tofacitinib, réalisé par le laboratoire Pfizer à la demande des autorités sanitaires américaines, a mis en évidence une augmentation du risque d’embolie pulmonaire et de décès chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde âgés d’au moins 50 ans, présentant au moins un facteur de risque cardiovasculaire et traités par Xeljanz (tofacitinib) à des doses élevées (10 mg, deux fois par jour). »

Une analyse est en cours au niveau européen afin d’évaluer si des mesures sont nécessaires.

« Les patients ne doivent pas arrêter ou modifier le dosage de leur traitement sans en avoir préalablement discuté avec leur médecin », souligne l’ANSM. Ils « doivent consulter immédiatement un médecin s’ils présentent des symptômes d’embolie pulmonaire ou d’autres symptômes inhabituels », tels que :

  • Essoufflement soudain ou difficulté à respirer
  • Douleur à la poitrine ou au dos
  • Toux sanglante
  • Transpiration excessive
  • Peau moite ou bleuâtre

« Xeljanz a également obtenu récemment une autorisation de mise sur le marché pour le traitement de la rectocolite hémorragique, mais à ce jour cette indication n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie », indique l’ANSM. Dans cette indication, rappelle-t-elle, « le tofacitinib est administré à la dose de 10 mg deux fois par jour pendant les 8 premières semaines de traitement. Au-delà de cette période, la dose d’entretien est de 5 mg deux fois par jour ».

Pour plus d’informations sur la polyarthrite rhumatoïde, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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Des lingettes pour bébés à éviter selon l’ANSM

L’Agence française du médicament « (ANSM) demande de faire figurer sur l’étiquetage des produits cosmétiques dits “non rincés” contenant l’agent conservateur phénoxyéthanol qu’ils ne peuvent pas être utilisés sur les fesses des enfants de 3 ans ou moins ».

« C’est le cas par exemple pour les lingettes, qui sont très habituellement utilisées pour le change du bébé. Cette décision doit prendre effet dans un délai de 9 mois. »

« Cette décision a été prise, à titre conservatoire, au vu des nouvelles données scientifiques concernant l’exposition au phénoxyéthanol, (…) dans l’attente d’une décision de la Commission européenne », indique l’ANSM.

Le communiqué de l’ANSM précise :

« Par mesure de précaution, l’ANSM recommandait dès 2012 que ce conservateur ne soit pas utilisé dans les produits cosmétiques destinés au siège des bébés et que sa teneur maximale soit fixée à 0,4 % pour les autres produits destinés aux enfants de moins de 3 ans.

Par la suite, le Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs (SCCS) a considéré, dans son avis d’octobre 2016, que le phénoxyéthanol utilisé à 1 % dans les produits cosmétiques est sûr pour la santé, quel que soit le groupe d’âge. »

L’ANSM a souhaité poursuivre ses investigations et a constitué fin 2017 un comité scientifique ayant pour mission d’évaluer l’opportunité de maintenir ses recommandations de 2012.

« Les experts ont conclu que “la recommandation de 2012 pour la non-utilisation du phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés au siège doit être maintenue. Il est souhaitable de l’élargir aux lingettes, qui sont très habituellement utilisées pour nettoyer le siège des jeunes enfants. Dans tous les autres produits cosmétiques destinés aux enfants de 3 ans ou moins, la concentration maximale de phénoxyéthanol pourrait rester à 1 %”. »

« Sur la base de cet avis, l’ANSM a donc pris à titre conservatoire la présente décision. Pour les autres produits destinés aux enfants de 3 ans ou moins, la concentration de 1 % en phénoxyéthanol est applicable, conformément au règlement européen relatif aux produits cosmétiques. »

« Le phénoxyéthanol est un agent conservateur utilisé dans divers produits cosmétiques, notamment ceux utilisés lors du change des bébés. Des études toxicologiques suggèrent une toxicité du phénoxyéthanol pour la reproduction et le développement à fortes doses chez l’animal, sans que de tels effets aient été rapportés chez l’homme. »

Pour plus d’informations sur les produits pour bébés, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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Comment l’alimentation des bébés influence le risque d’allergie et de maladie auto-immune futur

Une réaction immunitaire, se produisant lors de la diversification alimentaire chez les bébés, est cruciale pour prévenir l’apparition des maladies inflammatoires, ont découvert des chercheurs français.

Ces travaux sont publiés dans la revue Immunity.

Le communiqué des chercheurs explique :

« Les microbes colonisent l’ensemble des surfaces de notre corps et participent au bon équilibre de notre système immunitaire.

Chez les nouveau-nés, le microbiote intestinal est d’abord formaté par les composants du lait maternel. Lors de la diversification alimentaire, il se développe et de nombreuses bactéries prolifèrent.

Des chercheurs de l’Institut Pasteur et de l’Inserm montrent chez la souris qu’une réponse immunitaire importante se produit lors de l’introduction de nourriture solide et du développement du microbiote. Mais surtout, ils ont montré que cette réaction immunitaire était essentielle car elle participe à l’éducation du système immunitaire, et permet, à l’âge adulte, une faible susceptibilité aux maladies inflammatoires (allergies, colites, maladies auto-immunes, cancer). »

« L’introduction d’une hygiène de qualité au milieu du XIXe a drastiquement fait diminuer la mortalité due aux maladies causées par des micro-organismes. »

« Dans nos sociétés industrielles actuelles, l’hypothèse hygiéniste affirme désormais que la réduction de l’exposition en bas âge aux microbes entraînerait une augmentation de la sensibilité aux maladies allergiques ou auto-immunes.

De précédentes études ont montré que la perturbation du microbiote, notamment par l’exposition aux antibiotiques, peut se traduire par des réponses allergiques.

Chez le nouveau-né, la constitution du microbiote se fait lors de l’accouchement par l’acquisition des bactéries de la mère mais aussi, grâce à la composition du lait maternel. Il est alors majoritairement composé de bifidobacteria et de lactobacilles.

A l’introduction de nouveaux aliments dans le régime, le microbiote prolifère et le nombre de bactéries augmente de 10 à 100 fois. »

Ziad Al Nabhani et Gérard Eberl ont, avec leurs collègues, découvert chez la souris que ce phénomène était accompagné d’une réponse immunitaire intense.

« “Nous avons pu montrer que ce mécanisme se produisait dans une fenêtre de temps très spécifique : entre 2 et 4 semaines chez la souris ce qui correspondrait à 3 et 6 mois chez l’homme”, explique Gérard Eberl.

“Nous avons ensuite supposé que l’existence d’une fenêtre de temps déterminée indique que la réponse immunitaire est programmée dans le temps et possède de ce fait une fonction unique dans le développement du système immunitaire”, poursuit Gérard Eberl. En effet, les chercheurs ont pu démontrer qu’en traitant les souris par antibiotiques sur la fenêtre critique de la réponse immunitaire, elles étaient par la suite plus sujettes à développer certaines maladies inflammatoires : les allergies intestinales, le cancer colorectal et les colites.

Ainsi, le microbiote une fois détruit par les antibiotiques, on constate que la réaction immunitaire ne se produit pas. “C’est ce que l’on appelle l’empreinte pathogénique” explique Gérard Eberl, “c’est-à-dire que des évènements se produisant dans la prime enfance déterminent une future susceptibilité aux maladies inflammatoires”. »

« Les chercheurs ont également pu mettre en évidence la présence des cellules spécifiques au moment de cette réaction et qui participent au bon fonctionnement des réponses immunitaires : les cellules T régulatrices (Tregs), des modulateurs clés sans lesquels les réponses immunitaires sont exacerbées, entraînant par la suite des maladies inflammatoires. »

« L’ensemble de ces données montre l’importance d’une exposition précoce au microbiote, ciblée dans le temps, pour le développement d’un système immunitaire équilibré. »

« Nous aimerions maintenant valider ces résultats sur l’influence du microbiote au moment de la diversification alimentaire sur l’apparition d’autres types de pathologies comme les maladies neurodégénératives par exemple », conclut Gérard Eberl.

L’aspartame et autres édulcorants seraient toxiques pour le microbiote

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Psychomédia avec sources : Institut Pasteur, Immunity.
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