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Androcur : ce traitement hormonal augmente le risque de tumeurs au cerveau

Androcur : ce traitement hormonal augmente le risque de tumeurs au cerveau

Le 7 septembre 2018.

Androcur est un traitement hormonal pris par des milliers de femmes, notamment pour traiter une pilosité trop importante. Or ce médicament est suspecté de favoriser la survenue de méningiomes, des tumeurs du cerveau. En fonction des doses et de la durée du traitement, ce risque pourrait être multiplié par 20.

Un traitement hormonal accusé d’augmenter le risque de tumeur au cerveau

Nouvelle alerte sur un médicament qui rappelle malheureusement les derniers scandales (Mediator, Dépakine, Levothyrox…). Elle concerne cette fois  un médicament plus largement prescrit aux femmes : l’Androcur et ses génériques. Ce traitement hormonal, commercialisé depuis les années 80, est accusé d’augmenter fortement le risque de méningiome, autrement dit une tumeur du cerveau qui se développe à partir des membranes entourant le cerveau.   

L’Androcur peut multiplier jusqu’à 20 la probabilité de certaines tumeurs chez les femmes traitées longtemps et à hautes doses. Sur la base d’une nouvelle étude qui chiffre ce risque pour la première fois, les autorités sanitaires françaises vont demander à l’Europe de redéfinir les modalités d’utilisation de l’Androcur et de ses génériques, a annoncé ce jeudi 6 septembre 2018 l’Agence du médicament (ANSM).     

Le risque est connu depuis 2011

Cette étude, menée par l’ANSM et l’Assurance-maladie, montre que le risque de méningiome, le plus souvent bénin, est «  multiplié par 7 pour les femmes traitées par de fortes doses sur une longue période (plus de 6 mois) et par 20 après 5 années de traitement ». Cette tumeur au cerveau peut donc se soigner. Mais son traitement repose sur une chirurgie, dont les conséquences peuvent être importantes.   

Plus étrange, le risque lui-même est connu de longue date et figure depuis 2011 sur la notice de ce traitement hormonal grâce, déjà, à une alerte française. Pour rappel, l’Androcur est utilisé pour combattre une pilosité excessive dans des cas particuliers mais aussi, hors de son autorisation de mise sur le marché, dans le traitement de l’endométriose. 

Marie-Eve Wilson-Jamin

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Plastique dans les cantines : un danger inacceptable pour la santé des enfants

Dans un article publié sur The Conversation France, Jérôme Santolini, chercheur en biochimie à l’Université Paris-Saclay, alerte sur les assiettes et ustensiles de plastique dans les cantines scolaires qui représentent « un danger inacceptable pour la santé de nos enfants ».

Il y a un peu plus d’un an, le chercheur a appris que les repas pris par ses enfants à la cantine étaient cuits, réchauffés et servis dans des contenants en plastique.

« Sacs de cuisson en plastique, barquettes en plastique jetable et vaisselle plastique sont devenus la règle » dans les cantines.

Face à cette situation, un collectif de parents d’élèves, « Cantine sans plastique », a été constitué pour alerter et recueillir des informations.

L’association a publié un livre paru le 6 septembre, « Pas de plastique dans nos assiettes ! » avec pour sous-titre « Des perturbateurs endocriniens à la cantine » (Éditions du détour, 6 septembre). « Nos enfants sont exposés cinq fois par semaine pendant des années à des substances potentiellement toxiques », peut-on lire dans la présentation de l’éditeur. « À quoi bon manger bio si, à l’âge où ils sont les plus vulnérables, on cuit et ils consomment leurs aliments dans du plastique ? ».

« Les informations réunies par notre collectif, écrit Jérôme Santolini, et consultables dans cet ouvrage, ont de quoi faire peur » :

« À Bordeaux, par exemple, les assiettes en plastique utilisées jusqu’à présent dans les cantines se sont avérées contenir du bisphénol A (BPA), un perturbateur endocrinien interdit ; les poches en plastique fondent pendant la cuisson : près de 1 gramme de plastique par poche se retrouve ainsi dans la nourriture au bout de 2 heures de cuisson (sachant que les poches sont utilisées pour la cuisson plusieurs jours durant). Si l’on ne connaît pas tous les contaminants qui finissent dans les assiettes, on sait cependant qu’on y trouvait du DBP, ce phtalate interdit dans les jouets pour enfants. »

Pour plus d’informations sur les perturbateurs endocriniens, voyez les liens plus bas.

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Numerus Clausus : quelles pistes pour en sortir ?

Numerus Clausus : quelles pistes pour en sortir ?

Le 6 septembre 2018.

Le gouvernement compte réformer la question du numerus clausus. Plusieurs options sont avancées pour effectuer une sélection parmi les étudiants en médecine.

Réformer le numerus clausus pour lutter contre les déserts médicaux ?

Chaque année, à l’occasion des résultats du concours qui clôt la première année de médecine, la même question se pose. Le numerus clausus est-il encore d’actualité, alors que la France fait face à une pénurie de médecins ? Décidé à réformer ce système mis en place en 1972, le gouvernement pourrait entamer une grande concertation visant à remodeler totalement notre système de santé, et notamment cette politique de quotas qui limite le nombre d’étudiants en deuxième année de médecine.

Parmi les pistes avancées, le gouvernement se penchera sur celle d’un nouveau numerus : le numerus apertus. Ce système fixerait, non plus un nombre maximal, mais un nombre minimal d’étudiants à intégrer en deuxième année. Les facultés de médecine auraient ensuite le choix de se contenter de ce quota, ou de sélectionner davantage d’étudiants.

8.000 étudiants sont, chaque année, sélectionnés pour entrer en deuxième année de médecine

Autre option à l’étude : la suppression totale du numerus clausus. Les universités auraient désormais le choix de fixer elles-mêmes le nombre d’étudiants qu’elles ont la capacité de former.

Actuellement, 8.000 étudiants entrent en deuxième année de médecine chaque année. Avant que le numerus clausus ne soit adopté, jusqu’à 14.000 médecins étaient formés en France chaque année. Si le numerus clausus était abrogé, une génération de médecin, plus nombreuse, pourrait sortir des universités en 2030. Cette réforme ne résoudra donc pas la question des déserts médicaux à court terme, mais y participera d’ici une dizaine d’années.

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Alloprof, la ressource à connaître : aide téléphonique aux devoirs, outils d’apprentissage (applications, jeux, vidéos) et conseils sur Alloprof-Parents

Le réputé site québécois Alloprof qui offre notamment un service téléphonique gratuit d’aide aux devoirs (partout au Québec) propose aussi des applications, jeux et vidéos d’apprentissage.

Les applications Conjugo et Irregular Verbs Challenge pour tablettes et téléphones intelligents, destinés aux élèves du primaire et du secondaire, permettent d’apprendre les conjugaisons de façons ludiques.

L’application Dictée de mots de vocabulaire, destinée au primaire, permet d’apprendre l’orthographe. L’application est aussi disponible en ligne.

Le Jeu Fin Lapin permet l’apprentissage des tables de mathématiques.

Enfin, des centaines de vidéos sur le site et la chaîne YouTube Alloprof, destinés aux élèves du secondaire, « claires et ludiques, correspondent chacune à un mini cours de 4 minutes sur une notion clé de l’apprentissage ».

Sur le site d’Alloprof : Top 5 des outils gratuits pour bien vivre la rentrée.

Alloprof propose aussi le site Alloprof Parents. « Le dossier spécial C’est la rentrée ! propose notamment des trucs pour rendre les leçons agréables, des outils pour établir et faciliter la routine de devoirs, ainsi que des astuces qui réduisent le stress du retour sur les bancs d’école. »

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Hôpitaux : une bactérie potentiellement mortelle se répand dans le monde entier

Hôpitaux : une bactérie potentiellement mortelle se répand dans le monde entier

Le 5 septembre 2018.

Selon une récente étude australienne, une inquiétante bactérie à l’origine d’infections potentiellement mortelles se propage dans les hôpitaux du monde entier. Explications.

Une  bactérie à l’origine de graves infections nosocomiales se propage dans les unités de soins intensifs

Une équipe de chercheurs australiens de l’Université de Melbourne a révélé, dans une étude parue le 3 septembre dernier dans la revue Nature Microbiology, la présence de plus en plus importante dans les hôpitaux de la bactérie multirésistante Staphylococcus epidermidis. Si cette bactérie est présente naturellement sur la peau, elle peut être à l’origine d’infections cutanées, nasales ou urinaires potentiellement mortelles. 

Le problème, selon les chercheurs, est que cette bactérie peut se propager rapidement, notamment dans les unités de soins intensifs, chez des personnes déjà affaiblies. « À chaque fois qu’on ouvre une brèche dans la peau et qu’on insère un corps étranger dans l’organisme (de la canule dans une veine au remplacement d’une valve aortique), c’est une porte d’entrée pour le staphylocoque epidermidis, qui peut créer un foyer d’infection », expliquent-ils.

La bactérie serait résistante aux antibiotiques couramment utilisés dans les hôpitaux

Certaines souches de la bactérie Staphylococcus epidermidis ont légèrement modifié leur ADN, leur permettant de mieux résister aux antibiotiques les plus courants dans les hôpitaux. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé des échantillons de bactérie Staphylococcus epidermidis provenant de 96 hôpitaux issus de 24 pays. « En utilisant la génomique, nous avons révélé que trois lignées de Staphylococcus epidermidis multirésistantes et adaptées à l’hôpital ont émergé au cours des dernières décennies et se sont répandues à l’échelle mondiale », peut-on lire dans la revue Nature Microbiology.

Ce qui est inquiétant ici, c’est que la bactérie serait donc non seulement résistante aux antibiotiques de première ligne, mais aussi à ceux de dernier recours utilisés dans les cas de patients les plus fragiles. L’antibiorésistance est devenue un enjeu de santé publique : la surconsommation d’antibiotiques depuis ces 20 dernières années « accélère le phénomène de la résistance », alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Un récent rapport de l’OMS « confirme que l’antibiorésistance est un grave problème partout dans le monde », explique le Dr Marc Sprenger, Directeur du secrétariat chargé du problème de la résistance aux antimicrobiens à l’OMS, et met en évidence des niveaux élevés de résistance à plusieurs infections bactériennes graves. Il est donc urgent d’agir.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Un test de diagnostic pour lutter contre l’antibiorésistance

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Prendre des vacances augmenterait la durée de vie

Prendre des vacances augmenterait la durée de vie

Le 4 septembre 2018.

Pour une fois, on ne vous demande pas de manger moins ni de boire moins pour vivre plus longtemps ! Une étude récente publiée dans The Journal of Nutrition Health and Aging préconise de poser de longues périodes de congés. Que demander de plus ?

Les méthodes de l’étude

Une étude menée par les chercheurs de l’université d’Helsinki a publié des travaux qu’elle suivait depuis près de 40 ans. Leurs observations ont porté sur 1.222 hommes, cadres ou hommes d’affaires, à partir de 1974. Tous sont nés entre 1919 et 1934 et comptent au moins un facteur de risque de maladie cardiovasculaire, à savoir : tabagisme, taux de triglycérides et de cholestérol élevés, hypertension, intolérance au glucose ou surpoids.

Les volontaires ont été classés en deux groupes. La première moitié a été suivie pendant cinq ans pour stoppper au diminuer sa consommation de tabac, d’alcool, manger plus équilibré ou faire baisser son poids. Les hommes de l’autre groupe n’ont pas eu accès à ce suivi médical. Si les résultats des premières années laissent percevoir une meilleure santé du premier groupe, après une vingtaine d’années, la mortalité du premier groupe dépasse celle du second groupe.

Les bienfaits des vacances

Quand on regarde les derniers résultats à la fin de l’essai clinique, on constate que la mortalité devient identique dans les deux groupes. Que s’est-il passé ? Les chercheurs ont réalisé que la santé des hommes du deuxième groupe venait aussi du fait qu’ils prenaient plus de vacances, et des vacances d’une durée supérieure à trois semaines

« Nos résultats […] suggèrent plutôt que la réduction du stress est une partie essentielle des programmes visant à réduire le risque de maladie cardiovasculaire », explique Timo Strandberg, professeur à l’université d’Helsinki. Si vous souhaitez vraiment faire baisser votre stress responsable de nombreuses maladies, les vacances – longues – sont indispensables. 

Maylis Choné

À lire aussi : Le sommeil, un allié sûr pour être en bonne santé

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En Suède, une crise du système de santé accentuée par des dizaines de milliers de démissions d’infirmières

« La dégradation du réseau de soins primaires et de l’hôpital, avant tout dû à une pénurie criante d’infirmières, est la principale préoccupation des Suédois à l’approche des législatives du 9 septembre », rapporte l’AFP.

« Lassées de faire des heures supplémentaires pour des salaires médiocres, des dizaines de milliers d’infirmières ont rendu leur blouse depuis le début de l’année, selon Sineva Ribeiro, cheffe de l’Association suédoise des professionnels de santé. »

« Pas moins de 80 % des structures de santé en Suède manquent d’infirmières, selon l’Institut suédois des statistiques. »

« Pour certains, l’arrivée de 400 000 demandeurs d’asile depuis 2012 aggrave les problèmes de l’hôpital liés à la pénurie d’infirmières et de spécialistes », mentionne l’AFP.

« A Solleftea, la ville d’origine du Premier ministre, l’unique maternité a fermé ses portes en 2017. La maternité la plus proche est désormais à 200 kilomètres et les sages-femmes ont dû lancer des formations à l’intention des futures mères pour leur apprendre à accoucher… dans la voiture, ce que certaines d’entre elles ont dû faire depuis », est-il notamment rapporté.

Sur le site de Yohoo Actualités : En Suède, l’hôpital au bord de la crise de « nurses »

Une étude publiée en 2016 dans le Lancet situait pourtant la Suède en 3e position pour la performance de son système de santé. En 2017, le pays était en 4e position.

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La télémédecine améliore l'espérance de vie

La télémédecine améliore l'espérance de vie

Le 3 septembre 2019.

Alors que le corps médical français s’apprête à adopter la télémédecine, qui s’ouvrira à tous et sera remboursée à compter du 15 septembre 2018, une étude allemande confirme sa pertinence dans le suivi de malades cardiaques.

Un suivi régulier, c’est moins de séjours à l’hôpital et une moindre mortalité

Pour les personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires, un suivi quotidien, même s’il est réalisé à distance, s’avère d’une importance capitale, confirme une étude allemande. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 1.571 patients ayant effectué un séjour dans une unité de cardiologie d’un hôpital au cours des 12 mois précédents. De ces 1.571 patients, la moitié ont été mis sur suivi quotidien (auto-mesure des signes vitaux avec télétransmission des résultats au médecin), tandis que l’autre moitié ne pouvait pas bénéficier de ce dispositif de télémédecine.

 

Résultat : au cours des 12 mois suivants, les patients ayant bénéficié d’un suivi à distance ont passé 17 jours à l’hôpital en moyenne, tandis que les patients qui n’ont pas bénéficié de ce suivi en ont passé 24. Même tendance concernant la mortalité : 7% des personnes ayant bénéficié du suivi sont décédées au cours des 12 mois suivants, contre 11% des personnes n’ayant pas été suivies.

La télémédecine arrive en France

En France, à partir du 15 septembre 2018, les patients pourront consulter des médecins à distance (sauf gynécologue, psychiatre, ophtalmologue et dentiste). La téléconsultation sera facturée comme une consultation en cabinet, soit 25 euros pour les médecins conventionnés en secteur 1. Les médecins restent libres de proposer ou non des téléconsultations.

 

L’appel vidéo se réalise grâce à une plateforme en ligne accessible via un navigateur Internet, aucun logiciel spécifique n’est donc nécessaire. C’est également dans son espace personnel sur cette plateforme que le patient reçoit son ordonnance et un compte-rendu de la consultation.

 

Anton Kunin

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Découverte d’un nouveau type de neurones pouvant distinguer le cerveau humain

« L’une des questions les plus intrigantes sur le cerveau humain est aussi l’une des plus difficiles à répondre pour les neuroscientifiques : qu’est-ce qui distingue notre cerveau de celui des autres animaux ? »

« Nous ne comprenons pas vraiment ce qui rend le cerveau humain spécial », explique Ed Lein, chercheur à l’Allen Institute for Brain Science (Seattle, États-Unis).

« L’étude des différences au niveau des cellules et des circuits neuronaux est un bon point de départ, et maintenant nous avons de nouveaux outils pour le faire », ajoute-t-il.

Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Neuroscience, Lein et ses collègues révèlent une réponse possible à cette question. L’équipe de recherche, codirigée par Lein et Gábor Tamás, neuroscientifique à l’Université de Szeged (Szeged, Hongrie), a découvert un nouveau type de cellules cérébrales humaines qui n’a jamais été observé chez la souris et d’autres animaux de laboratoire bien étudiés.

Tamás et Eszter Boldog ont surnommé ces nouvelles cellules « neurones églantier » « car le faisceau dense que forme chaque axone autour du centre de la cellule ressemble à une rose après qu’elle ait perdu ses pétales ». Les cellules nouvellement découvertes appartiennent à la classe des neurones inhibiteurs, utilisant le neurotransmetteur GABA (sur lequel agissent les médicaments benzodiazépines tels que le Xanax et certaines plantes médicinales), qui freinent l’activité des autres neurones du cerveau.

« L’étude ne prouve pas que cette cellule spéciale du cerveau est unique aux humains. Mais le fait qu’elle n’existe pas chez les rongeurs est intrigant et l’ajoute à une liste très courte de neurones spécialisés qui peuvent n’exister que chez les humains ou seulement dans le cerveau des primates ».

Les chercheurs ne comprennent pas encore ce que ces cellules pourraient faire dans le cerveau humain.

Dans leur étude, ils ont utilisé des échantillons de tissus provenant du cerveau post-mortem de deux hommes d’une cinquantaine d’années. Ils ont pris des sections de la couche supérieure du cortex, la région la plus externe du cerveau qui est responsable de la conscience humaine et de nombreuses autres fonctions considérées comme uniques à notre espèce. Cette région est beaucoup plus grande, comparée à notre taille corporelle, que chez les autres animaux.

« C’est la partie la plus complexe du cerveau, et il est généralement admis qu’il s’agit de la structure la plus complexe de la nature », dit Lein.

Les chercheurs ont découvert que les « cellules églantier » activent un ensemble unique de gènes, une signature génétique que l’on ne retrouve dans aucun des types de cellules cérébrales de souris qu’ils ont étudiés. Ils ont aussi découvert qu’elles forment des synapses avec un autre type de neurones dans une autre partie du cortex humain, les neurones pyramidaux.

Ce qui semble être unique au sujet des neurones églantier, c’est qu’ils ne s’attachent qu’à une partie spécifique de leur partenaire cellulaire, ce qui indique qu’ils pourraient contrôler un flux d’information d’une manière très spécialisée.

La prochaine étape pour les chercheurs est de rechercher les neurones de l’églantier dans d’autres parties du cerveau et d’explorer leur rôle potentiel dans les troubles cérébraux.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Allen Institute, Nature Neuroscience.
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Maladie de Parkinson : une cause et un traitement de la douleur identifiés

Des chercheurs français, dont les travaux sont publiés dans la revue eLife, ont identifié un réseau cérébral impliqué dans la douleur ressentie par les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Ces travaux montrent qu’un ensemble de neurones situé dans le noyau sous-thalamique pourrait être une cible potentielle pour soulager la douleur dans la maladie de Parkinson, ainsi que dans d’autres maladies comme la démence, la sclérose latérale amyotrophique, la maladie de Huntington, et certaines formes de migraine.

« Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson font souvent état de douleurs inexpliquées telles que des sensations de brûlure, de coup de poignard, de démangeaisons ou de fourmillements, qui ne sont pas directement liées aux autres symptômes de la maladie. »

Le traitement par stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique peut aider à réduire les symptômes liés aux mouvements dans la maladie de Parkinson. Des études récentes ont montré que ce traitement atténue également la douleur.

Arnaud Pautrat et ses collègues de l’Inserm et de l’Université Grenoble Alpes ont « cherché à déterminer si le noyau sous-thalamique intervient dans la traduction d’un stimulus nuisible (par exemple une lésion) en douleur, et si cette transmission de l’information est altérée dans la maladie de Parkinson ».

Le communiqué de l’Inserm explique :

« L’équipe a commencé par utiliser l’électrophysiologie pour mesurer le déclenchement de signaux électriques dans les cellules nerveuses du noyau sous-thalamique de rats recevant un choc dans la patte postérieure. Les cellules nerveuses apparaissaient temporairement activées par cette stimulation. (…)

L’équipe a ensuite cherché à savoir si ces réponses provoquaient une modification de la fonction cérébrale. Les rats au noyau sous-thalamique endommagé ont mis beaucoup plus de temps pour montrer des signes d’inconfort que les rats sains. Lorsqu’ils ont élargi leur étude au modèle du rat dans la maladie de Parkinson, les chercheurs ont découvert que les cellules nerveuses du noyau sous-thalamique présentaient des vitesses de déclenchement plus élevées et que les réponses à la douleur étaient plus importantes et plus longues que chez les animaux sains. L’ensemble de ces résultats suggère que la douleur associée à la maladie de Parkinson serait due à un dysfonctionnement des voies du traitement de la douleur dans le noyau sous-thalamique.

Pour comprendre d’où proviennent les signaux de la douleur envoyés au noyau sous-thalamique, l’équipe s’est intéressée à deux structures cérébrales connues pour leur importance dans la transmission de signaux de lésions depuis la moelle épinière : le colliculus supérieur et le noyau parabrachial. En bloquant leur activité, les chercheurs ont observé que ces deux structures jouaient un rôle déterminant dans la transmission des informations de la douleur au noyau sous-thalamique, et qu’une voie de communication directe existe entre le noyau parabrachial et le noyau sous-thalamique. Dans le cas de la maladie de Parkinson, cette voie de communication pourrait donc intervenir dans les effets bénéfiques sur la douleur de la stimulation cérébrale. Ces nouvelles données pourraient aider à orienter la stimulation sur des parties spécifiques du cerveau pour augmenter l’efficacité de ses effets antalgiques. »

« Les résultats que nous avons obtenus mettent en évidence que le noyau sous-thalamique est relié de manière fonctionnelle à un réseau de traitement de la douleur et que ces réponses sont affectées dans le syndrome parkinsonien », conclut Véronique Coizet, directrice de l’étude.

« Il faut maintenant effectuer d’autres expériences pour caractériser précisément les effets, qui ont été observés avec nos modèles expérimentaux, de la stimulation cérébrale profonde sur cette région du cerveau, afin de trouver les moyens d’optimiser cette stimulation en tant que traitement de la douleur induite par la maladie de Parkinson et par d’autres maladies neurologiques. »

Parkinson : deux traitements expérimentaux en cours d’essai en France

Pour plus d’informations sur la maladie de Parkinson, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, eLife.
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